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L'infection nécrosante des tissus mous de type II est monomicrobienne et est le plus souvent causée
par des streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A; Staphylococcus aureus est le deuxième agent
pathogène le plus fréquent. Les patients sont plus jeunes, ont peu de problèmes de santé documentés,
mais ils peuvent avoir des antécédents d'utilisation de drogues intraveineuses, de traumatismes ou de
chirurgie récente. L'infection peut se propager localement rapidement et induire des complications
systémiques telles qu'un choc toxique.
L'infection nécrosante des tissus mous (fasciite nécrosante) de type III est habituellement associée
à des blessures aquatiques subies dans les zones côtières plus chaudes. Vibrio vulnificus est l'agent
pathogène habituel. Les infections de type III présentent des similitudes cliniques avec les infections de
type II et peuvent se propager rapidement.
Physiopathologie de l'infection nécrosante des
tissus mous
L'infection nécrosante des tissus mous entraîne une ischémie tissulaire par occlusion étendue des
petits vaisseaux sous-cutanés. L'occlusion des vaisseaux entraîne un infarcissement cutané et sa
nécrose, qui favorise la croissance des microrganismes anaérobies stricts (p. ex., Bacteroides) tout en
favorisant le métabolisme anaérobie des bactéries aéro-anaérobie facultatives (p. ex., Escherichia coli),
ce qui aboutit à la gangrène. Le métabolisme anaérobie produit un dégagement d'hydrogène et d'azote
qui sont des gaz relativement insolubles qui s'accumulent dans les tissus sous-cutanés.
Symptomatologie de l'infection nécrosante des
tissus mous
Le principal symptôme de l'infection nécrosante des tissus mous est une douleur intense. En cas de
sensibilité normale, une douleur disproportionnée par rapport aux signes cliniques peut être un indice
précoce. Cependant, dans les zones dénervées par une neuropathie périphérique, elle peut être
minime ou absente. Le tissu sous-cutané est rouge, chaud et tuméfié puis rapidement, et de couleur
anormale. Des bulles, un crépitement sous-cutané (provenant des gaz issus des tissus mous) et une
gangrène se développent. Les plans sous-cutanés (dont l'aponévrose adjacente) se nécrosent, avec une
large extension aux tissus environnants. Les muscles peuvent être initialement épargnés, mais ils
peuvent être impliqués à mesure que la maladie progresse. L'état général du patient est altéré, avec
fièvre élevée, tachycardie, confusion mentale allant jusqu'au coma et hypotension. Le patient peut être
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bactériémique ou en choc septique et avoir besoin d'une réanimation notamment hémodynamique. Un
choc toxique streptococcique peut se développer.
Diagnostic des infections nécrosantes des tissus
mous
Examen clinique
Traitement de l'infection nécrosante des tissus
mous
Un débridement chirurgical
Des antibiotiques
Pièges à éviter
Si les signes suggèrent une infection
nécrosante sous-cutanée, prendre
des dispositions pour un traitement
chirurgical sans délai et mettre en
place un traitement par liquide et
antibiothérapie IV. L'erreur la plus
fréquente est une intervention
chirurgicale insuffisante.
Points clés de l'infection nécrosante des tissus
mous
Une infection nécrosante des tissus mous peut se développer à partir d'un ulcère contigu,
ou d'une infection, d'une dissémination hématogène, ou après un traumatisme.
Évoquer une infection nécrosante des tissus mous en cas de signes caractéristiques ou de
douleur hors de proportion avec les signes cliniques, en particulier chez les diabétiques ou
en cas d'autres facteurs de risque.
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