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LES ADDICTIONS

Dr S.BELALA, maitre assistante en


psychiatrie, service d’hygiène
mentale, HCA
Introduction
• Toxicomanie,19eme siècle = folie du poison
• pratiques consommatoires très hétérogènes
• L’OMS (1964) introduction du terme de
« pratiques addictives » réunit la communauté
scientifique.
• phénomène de masse, au coût social très
élevé.
Intérêt
• Conséquences somatiques ( CPC infectieuse,
KC,….)
• Conséquences psychiatriques
• Coût pour les caisses d’assurance
• Désinsertion socioprofessionnelle
Quelques définitions :

• Judiciaire: aspect illicite( cocaïne)


• Sanitaire: critères de dépendance
« Une drogue est un produit qui modifie le
fonctionnement cérébral ; cette modification
peut aller de la recherche d’un effet récréatif
et de la quête de plaisir jusqu’à la dépendance
à ce produit »
• Qu’est ce que l’addiction ?
il vient du latin « addicère »= qui désigne ceux qui du fait de
leur dette sont devenus les esclaves de leurs
créanciers

Besoin impérieux d’utiliser une substance psychoactive ou


d’avoir certaines pratiques (jeu pathologique, achats
compulsifs): addiction comportemental.

recherche compulsive et chronique des effets consécutifs à


une intoxication par absorption d’un produit psycho actif,
avec de la tolérance et signes de sevrage à l’arrét de la prise.
Les types de consommation : 3

• L’usage : (usage récréatif), contrôlé, sans csc .

• L’usage nocif ou « abus » est caractérisé à la fois


par la répétition de la consommation, et par la
constatation de dommages dans les domaines
sociaux, somatiques ou judiciaires.
Les critères de cette définition ont plus trait à un
dysfonctionnement dans la sphère sociale qu’à
une souffrance propre du sujet ( pas de
dependance)
• La dépendance : c’est le désir puissant d’utiliser la
substance avec tolérance, sevrage, abandon
progressif des activités sociales ou source de
plaisir et augmentation du temps à l’acquisition du
produit , malgré les conséquences néfastes
(physiques, psychiques ou sociales)

tolérance (besoin d’augmenter les


doses pour obtenir les mêmes effets)
sevrage (symptômes physiques
survenant en cas de privation du produit)
Classification : Delay et deniker
• Les substances sédatives ou psycholeptiques
(stupéfiants): ils produisent un état d’euphorie, de
relaxation et bien être
( BZD, opiacés) souvent utilisés en association.

• Les substances stimulantes ou psychoanaleptiques:


état d'hypervigilance avec expansivité thymique et
intellectuelle ( amphétamines, cocaïne, parkinane)

• Les substances psychodysleptiques: hallucinogène:


cannabis et dérivés
Clinique de la dépendance :

La dépendance est un mode d’utilisation


inapproprié d’une substance pdt plus de 12
mois avec:
• tolérance: un besoin de quantités plus
importantes pour obtenir une intoxication ou
l’effet désiré, et que l’effet est diminué en cas
d’usage continu de la même quantité de
substance.
• SD de sevrage: caractéristique de la substance
se manifestant a l’arrét ou que la même
substance (ou apparentée) est prise dans le
but de soulager ou d’éviter les symptômes de
sevrage.
• Le désir de consommer est persistant et les
efforts pour réduire la consommation sont
infructueux
• il passe un temps considérable pour se la
procurer et la consommer, abandonnant ainsi
d’importantes activités sociales, familiales,
professionnelles et loisirs.

• Il poursuit sa consommation malgré la


connaissance de l’existence d’un problème
psychique ou physique.
Les complications :

• Complications somatiques :
- Complications infectieuses
- Intoxications aigues: coma, nombreux cas
d’intoxication sont le fait de la synergie
d’action
- HTA, Tachycardie, troubles du rythme, crises d’
épilepsie, AVC, ulcérations des narines, crises
d’asthme
• Complications psychiatriques :
Aigues :
- Mauvais voyage au LSD
- Psychose délirante aigue : délire de
persécution/hallucinations tactiles ++
(cocaïne+++)
- Etats confusionnels : Barbituriques+++
• Chroniques :
Ce sont les troubles du caractère et de
l’affectivité
(agressivité, irritabilité, alternance d’accès
euphoriques et de moments dépressifs sur un
fond d’apathie, d’indifférence et de pauvreté
des investissements.)
• Le syndrome amotivationnel (cannabis) :
asthénie, désintérêt, déficit de l’activité et du
fonctionnement intellectuel,
Dg différentiel avec la dépression: pas d’humeur
dépressive.
Comorbidités :
• Troubles de la personnalité : psychopathie,
borderline
• Troubles de l’humeur : trouble bipolaire type I
• Troubles anxieux : phobie sociale+++,
agoraphobie
• Troubles psychotiques : schizophrénie.
Prise en charge :
• Modalités de la demande :

Le traitement d’une personne présentant une addiction mérite


d’être conçu dans le cadre d’un projet global de soins.
• Consultation ou surtout hospitalisation à la suite d’une
complication
• Consultation pour « syndrome de sevrage » dans l’espoir
d’une prescription de psychotropes
• Consultation pour « cure de sevrage » sans motivation
sincère
• Enfin, par décision judiciaire
L’entretien motivationnel

La maturation d’un désir de sevrage est indispensable.

• Le thérapeute doit participer à son élaboration afin de


faire émerger la motivation et la volonté d’abstinence

• La disponibilité, l’écoute, la permanence des espaces


thérapeutiques sont des éléments indispensables

• L’implication de la famille est indispensable


La cure de sevrage :

L’hospitalisation pour sevrage suppose toujours


l’établissement d’un contrat de soins précédé
par des entretiens motivationnels et mise en
place d’un traitement de substitution (s’il
existe

Le cure en ambulatoire est envisageable


La post-cure et la réinsertion :

C’est une phase essentielle du projet de soin.


Les établissements spécialisés accueillent les
patients sevrés et aident ces derniers dans
l’apprentissage d’un nouveau style de vie que
représente une existence sans drogue.
C’est dans ce contexte que prennent place les
méthodes psychothérapiques.
PEC de l’intoxication éthylique:
1- L’ivresse pathologique ( excitomotrice, délirante,
convulsivante):
- hospitalisation,
- hydratation,
- trt neuroleptique sédatif,
- Sce de la TA
- contention physique
2- Coma éthylique ( calme, hypotonique, EX Neurologique normale,
mydriase peu réactive bilatérale, hypo NA, hypoglycémie):

- hospitalisation, monitoring C-R

- remplissage et correction des déséquilibres hydro-


électrolytiques,

- réchauffement( hypoT°)

- vitaminothérapie( B1,B6, B12)


PEC du sevrage éthylique:
• Delirium tremens ( FC et de T°, désH2O,
confusion, délire, agressivité):
- hospitalisation,
- Hydratation, correction des DHE,
- Benzodiazépines,
- vitaminothérapie
Merci

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