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Introduction:
Les urgences psychiatriques sont constituées des états psychiques pouvant engager le pronostic vital
du patient ou mettre sa vie en danger et/ou celle d’autrui
Les spécialistes des situations de crises déclarent que seulement 30% des cas reçus au pavillon des
urgences de psychiatrique est au fait une véritable urgence (engageant le pronostic vital) le reste est
constitué de crise interpersonnelle, intrapsychique…dues à des malentendus, des troubles de la
communication, des dysfonctionnements dans le système de référence, en l’occurrence la famille.
Définition:
Urgence psychiatrique:
« Demande dont la réponse ne peut être différée, nécessitant une réponse rapide et adéquate de
l ’équipe soignante afin d’atténuer le caractère aigu de la souffrance psychique »
• Syndrome confusionnel
• Absence d'antécédents psychiatriques
• Modification des symptômes psychiatriques habituels chez un patient avec des
• antécédents psychiatriques
• Présentation d’un tableau psychiatrique atypique
• Sujet âgé
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• Maladie somatique connue
• • Association à des symptômes somatiques marqués (fièvre, AEG, amaigrissement,
céphalées)
• Elle nécessite une prise en charge immédiate avec deux objectifs qui sont de maîtriser la
situation et de réaliser le diagnostic étiologique.
La clinique:
Diagnostic positif :
L’examen de l’agitée:
L'abord du patient:
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2- L'interrogatoire : Entretien avec l’entourage puis avec le patient
L’examen somatique :
• Temps indispensable de l’évaluation.
• Indispensable, même si bref
• En général pratiqué avant l’évaluation psychiatrique
• Par un urgentiste
• Parfois après sédation
• Peut apaiser et rassurer
-Ne jamais sous estimer le potentiel de dangerosité du patient (se précipiter a libérer un patient
contenu par sa famille).
- Dans le cadre des agitations réactionnelles (faire sortir la famille, avoir une attitude ferme)
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• Hallucinations
Diagnostic étiologique :
Causes organiques:
• IDM
• Pancréatite aigue
• Syndrome douloureux abdominal
• Fracture chez le sujet âgé
Affections générales :
• Insuffisance cardiaque
• Insuffisance respiratoire
• Fièvre, septicémie.
• Hypoglycémie,
• Acidocétose diabétique ;
• Urémie;
• Grandes déshydratations (coma hyperosmolaire) ;
• Perturbation de la natrémie, de la calcémie ;
• Hypocapnie, hypercapnie (insuffisance respiratoire)
• Hyperthyroïdie
• Syndrome de Cushing ;
• Hyperparathyroïdie.
Causes neuroméningées:
• Hémorragies méningées
• Méningite
• Encéphalites
• Tumeurs cérébrales(frontales)
• Hypertension intra-cranienne
• Épilepsie
• Hématome sous dural (aigu ou chronique) .
Causes toxiques:
Médicaments:
• Isoniazide, corticoïdes.
• Les benzodiazépines : peuvent être à la source d’états d’agitation furieuse avec agressivité,
notamment quand elles sont associées à la prise d’alcool, le sevrage brutal également.
• Les antidépresseurs : notamment les tricycliques, en cas de surdosage ou chez certaines
personnes peuvent entrainer un virage maniaque
• LSD, amphétamines, crack, cocaïne
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• Anti-tuberculeux
L’agitation peut se voir soit lors d’une intoxication (intoxication alcoolique), ou bien lors du
sevrage de certaines drogues.
Causes psychiatriques:
Episode maniaque: humeur exaltée, logorrhée, familiarité du contact, agitation stérile, idées
de grandeur allant jusqu’à l’état de fureur maniaque
Dépression anxieuse : agitation anxieuse avec des idées délirantes à thématiques dépressive
qui peuvent alimenter et précipiter un passage à l’acte suicidaire.
L’agitation hystérique : sûrement une des plus fréquentes, se manifeste de manière théâtrale,
bruyante résonnant en harmonie avec l’attitude des spectateurs.
L’état démentiel : l’agitation peut être intense, souvent nocturne et il s’agit surtout d’un état
confusionnel avec déambulations, errances. L’agressivité est peu fréquente et son intensité est
moindre car il s’agit de personnes âgées.
• Urgence médicale
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• Le médecin garde toujours une distance de sécurité et se positionne systématiquement vers la
sortie, porte ouverte
• Isoler le patient
• Si agitation extrême d’emblée: contention physique et traitement sédatif IM sans jamais rompre le
contact
« On appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou
négatif accompli par la victime elle-même et qu’elle savait devoir produire ce résultat » (Durkheim,
1897).
Tentative de suicide (TS) : ce terme recouvre tout acte par lequel un individu met consciemment sa
vie en jeu et n'aboutissant pas à la mort. On parle de sujet suicidant.
Quelques définitions:
• Les idées de suicide correspondent à l'élaboration mentale consciente d'un désir de mort, qu'il
soit actif ou passif ; ces idées sont parfois exprimées sous la forme de menaces suicidaires. On
parle de sujet suicidaire.
• La crise suicidaire est une crise psychique dont le risque majeur est le suicide. Il s'agit d'un
moment dans la vie d'une personne, où celle-ci voit ses mécanismes d’adaptation dépassés, se
sent donc dans une impasse et est confrontée à des idées suicidaires de plus en plus
envahissantes ; le suicide apparaît comme le seul moyen, face à sa souffrance.
• Les équivalents suicidaires: ce sont des conduites à risque qui témoignent d'un désir
inconscient de jeu avec la mort. Ces conduites, tout comme certaines lésions ou mutilations
auto-infligées non suicidaires, ne doivent pas être abusivement considérées comme des
tentatives de suicide.
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• Antécédents familiaux de suicide
• Forte intentionnalité suicidaire, désespoir
• Impulsivité, agressivité
• Consommation d’alcool, substances psychoactives
• Pertes parentales précoces
• Sexe masculin (suicide), femmes (tentatives de suicide)
• Isolement social, célibat, veuvage, divorce, séparation
• Chômage, perte d’emploi, déménagement
• violence familiale
• Ingestion médicamenteuse
• Automutilation
• Défenestration
• Noyade
• Passage à l’acte par arme à feu
• Electrocution
• Pendaison
• Suicide au gaz
• Suicide altruiste
Les étiologies:
• Ne jamais banaliser
• Nécessité sans délai d’une triple évaluation:
• Somatique, Psychologique, Socio-familiale.
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• La prise en charge des suicidants aux urgences hospitalières s'effectue de manière
pluridisciplinaire, l'examen psychiatrique ne doit pas être réalisé trop précocement après la
tentative de suicide.
• Evaluer cliniquement, mettre en route un suivi psychiatrique et/ou psychothérapique et
d'un éventuel traitement chimiothérapique et proposition (le plus souvent) d'une
hospitalisation en milieu spécialisé, au besoin sous contrainte
• Evaluer le risque de récidive: évaluation du contexte clinique, de l'intentionnalité suicidaire,
• Prévention de récidive : limiter l'accès au moyen de suicide, prise en charge des suicidants,
amélioration de la connaissance épidémiologique, prise en charge des populations à risque,
accompagnement des patients hospitalisés et sortant d'une hospitalisation en psychiatrie,
surtout dans un contexte de prise en charge d'une crise suicidaire.
(Deuil, divorce, licenciement, accident,..) qui submerge les facultés que possède un individu pour faire
face aux émotions qu’il ressent lorsque celui-ci survient.
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Approche des situations de crise:
• Analyse du contexte et signification de la crise (valeur d’appel, moyen de pression, recherches
de bénéfices secondaires…).
• Attitude ni trop interventionniste ni abstentionniste.
• Conduite à tenir: apaiser, temporiser, prioriser le dialogue et la communication.
• Nécessité d’inscrire le patient dans un processus de prise en charge multidimensionnelle.
• Transformation de l’urgence……….en crise puis gestion de la crise!!
• Apporter des changements de type II dans le système en crise/ approche voir thérapie
systémique.
Conclusion:
Toute urgence psychiatrique doit associer une prise en charge somatique initiale, à la prise en charge
psychiatrique, afin d’éliminer une pathologie somatique pouvant avoir une présentation psychiatrique
et afin d’évaluer le retentissement somatique du trouble psychique
La prise en charge de l’urgence psychiatrique est déterminée par le contexte de sa survenue, la nature
du trouble et l’engagement ou non du pronostic vital
Pour cela il sera procédé et en fonction des cas à l’hospitalisation dans l’immédiat ou dans le différé
et dans le service adéquat/ somatique, psychiatrique en urgence, en EHS, en placement…
De transformer cela en travail sur la crise (si c’est le cas et ce en psychothérapie systémique)
Il y sera adjoint un traitement médicamenteux en fonction du trouble associe (état dépressif majeur,
trouble anxieux, troubles psychotique…)
Bibliographie:
• EMC psychiatrie
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