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3.

Trouble Bipolaire
Distribution of Age of First Episode
in a Bipolar Disorder Case Registry

0-4 5-9 10-14 16-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45*

Age (Years)
Le spectre des troubles
bipolaires

Trouble
bipolaire 1
Etats mixtes
Dépression majeure Psychotiques
Mélancolique
Un diagnostic qui reste difficile !
1. 50% des patients bipolaires I seraient sans
traitement
2. Durée moyenne entre l'apparition des premiers
symptômes et le premier traitement: environ 10
ans2
3. Conversion d'une dépression en trouble bipolaire
I: 10-25%3
Résumé des principales hypothèses
Etio-pathogéniques
• Neurotransmetteurs: Norépinéphrine,
Sérotonine, Dopamine : inhibition de la
recapture (antidépresseurs), synthèse, stockage,
turnover, récepteurs post-synaptiques,
autorécepteurs, second messagers
• Imagerie cérébrale : structurelle, fonctionnelle :
hypofonctionnement temporal, frontal
• Perturbations neuroendocriniennes :
Cortisol,CRF
• Génétique : familles, jumeaux, adoption, ADN
• Psychosocial-Environnement: événements de
vie, stress chronique
L’hypothèse des Neurotransmetteurs
• => NE, SE et D.
IMAGERIE CEREBRALE

• PERTURBATIONS NEUROENDOCRINIENNES :
HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE et surrénalien, impliquant
le CRF et l’ACTH ;
• facteurs étiologiques : PSYCHOSOCIAUX ET
ENVIRONNEMENTAUX ;
• interaction entre facteurs d’environnement et biologiques.
Complications
1. Tentatives de suicide (25-50 %) et suicide (10 %)
2. Alcoolisme et toxicomanie
3. Complications médico-légales (dettes, conduites
irresponsables, MEO)
4. Dégradation psychosociale
5. Induction d'états maniaques et de cycles rapides
(antidépresseurs)
6. Induction d'états dépressifs (antipsychotiques
classiques)
Options psychopharmacologiques
conventionnelles
Thymorégulateurs Antidépresseurs
- Lithium TCAs, MAOIs. SSRIs, NARJs,
- Acide valproique SNRI. ECT. ..
- Lamotrigine
- Carbamazépine

Neuroleptiques/Antipsychotiques Benzodiazepines
- Atypiques (Risperidone, Olanzapine) - e.g. clonazepam (rivotril)
- Neuroleptiques classiques - lorazepam (temesta. IM)
(haloperidol)
Médicaments psychotropes
• Stabilisateurs de l’humeur : agents anti-maniaques, prophylaxie
Traitement en phase aigue
• Etats Maniaques, hypomaniaques, Mixtes ou
Dépressifs
• Sélection du traitement des symptômes maniaques,
dépressifs, psychotiques, de l'agitation et des troubles
du sommeil
• Sélection du thymorégulateur

Intervention thérapeutique : traitement médical ou une hospitalisation


=> rétablir une humeur stable et un retour à l’euthymie
Traitement de « Continuation »
• Premiers 2-6 mois après rémission d'un épisode (Dépressif ou Maniaque...)
• Objectif: prévenir les rechutes de l'épisode ou le virage vers un épisode du
pôle opposé
• Méthode: ajuster la dose du thymorégulateur et essayer de diminuer
progressivement les autres traitements
Traitement de maintenance
• Après «continuation» (consolidation)
• Objectif: prévenir nouvel épisode, traiter les récidives
• Méthode : prophylaxie de longue durée par thymorégulateurs
Posologie et taux plasmatiques des
antiépileptiques
Zone Zone toxique Posologie
thérapeutique

Lithium 0.6-1.2 mmol/i >1.5 mmol/1 1000-1500 mg/j

Valproate 50-100 ug/ml > 150 ug/ml 1000-1500 mg/j

Carbamazepine 4-10 ug/ml > 12 ug/ml 400-1600 mg/j


Lamotrigine 0.5-4.5 mg/1 > 5 mg/1 200-400 mg/j
Posologie antipsychotiques en
phase aigue

Risperdal (risperidone): co 1 et 2 mg
• Etat maniaque modéré: 2 à 4 mg/j en 2 prises
• Etat maniaque sévère: 4 à 12 mg/j en plusieurs
prises
Zyprexa (zyprexa): co 5 et 10 mg
• Etat maniaque modéré: 5 à 10 mg/j en 2 prises
• Etat maniaque sévère: 10 à 20 mg/j en plusieurs
prises
Posologie antipsychotiques en
continuation
• !! En association (stabilisateur de l'humeur, antidépresseur)
• Risperdal (risperidone): co 1 et 2 mg + sol
• • 2 à 4 mg/j en 2 prises
• • Zyprexa (zyprexa): co 5 et 10 mg + subling
• • Etat maniaque modéré: 5 à 10 mg/j en 2 prises
CONCLUSION
□ Maladie chronique nécessitant adaptations du
traitement aux différentes phases
□ Multiples rechutes et récidives
□ Psychopathologie inter-épisodes ++
□ Combinaisons souvent nécessaires
□ Compliance difficile
□ Usage difficile des Antidépresseurs
□ Comorbidité +++ qui complique le traitement
□ !! Rôle CBZ, VAJLP et NL«atypiques»
Chapitre 2. Troubles de la
personnalité

LES PERSONNALITES PATHOLOGIQUES


OU PREDISPOSEES
A. DEFINITION

1. PERSONNALITE « normale » : organisation dynamique des


aspects intellectuels, affectifs, comportementaux,
physiologiques et morphologiques de l'individu en interaction
avec son milieu
A. DEFINITION
2. PERSONNALITE « PATHOLOGIQUE » : "un profil
caractériel est statistiquement rare et que les
attitudes et le comportement sont une cause de
souffrance pour le sujet lui-même et pour son
entourage".
(K Schneider)
- Incapacité à s’adapter ou à affronter les conflits.
B. Classification et
caractéristiques
Systèmes critériologiques internationaux
(Classification international des maladies)
Basée sur des comportements observables, stables dans le
temps et entravant le sujet dans sa vie quotidienne.
1. PARANOIAQUE
• Orgueil et surestimation de soi
• Absence d’autocritique
• Fausseté du jugement
• Méfiance soupçonneuse et
Susceptibilité
• Difficultés d’adaptation sociale
2. SCHIZOIDE
• Repli sur soi avec désintérêt pour le monde extérieur
• Hypersensibilité
• Négation des émotions et rationalisation
3. HYSTERIQUE
• 3.1. Histrionique • Théatralisme
• Labilité émotionnelle
• Egocentrisme
• Manque de capacité
d’introspection
3. HYSTERIQUE
3.2. Personnalité passive dépendante
Incapacité de s’affirmer dans les relations sociales ou de prendre
des décisions
4. PSYCHOPATHE OU ANTISOCIALE
• Gestes suicidaires
• Conduites délinquantes
5. PERSONNALITE OBSESSIONNELLE
(NEVROSE OBSESSIONNELLE)
• 5.1 Personnalité obsessionnelle compulsive
> Rigueur
> Ordre
> Son sens de
l’économie
5. PERSONNALITE OBSESSIONNELLE
(NEVROSE OBSESSIONNELLE)
• 5.2 Personnalité psychasthénique

> Tendance aux scrupules et


l’inhibition affective
> Méticuleux
> Lent
> Asthénique
6. PERSONNALITE NARCISSIQUE
• > Sujet ambitieux
• > Arriviste et méprisant
• > Fragile, sensible à l’échec et à la rupture
7. PERSONALITE BORDERLINE
• > Angoisse
• > Tendances sexuelles polymorphes
• > Episodes dépressifs majeurs
• > Sentiment de vide et d’ennui
• > Comportement d’allure psychopathique avec
impulsivité, tendances automutilatoires
• > Symptomatologie névrotique polymorphe :
phobies sociales,…
8. PERSONNALITE EVITANTE

• Hyperémotivité
• Anxiété sociale
• Sentiment
d’infériorité
• Hypersensibilité
au rejet
• Manque de
confiance en soi
9. PERSONNALITE MASOCHISTE

Besoin d(auto punition, de


souffrance permanent
Conflit Oedipien
10. PERSONNALITE SCHIZOTYPIQUE

Bizarrerie de comportement et de
langage
Pensée floue ou parfois hermétique
C. CONDUITE A TENIR DEVANT LES
TROUBLES DE LA PERSONNALITE
• Pas une "maladie" psychiatrique, objectivable
par des symptômes :
• type relationnel qui entrave les capacités
d'adaptation psychique et provoque
secondairement une souffrance
Paranoïaque
• Psychothérapies individuelles
• Médicaments utilisés dépendent de la
symptomatologie que présente le patient :
Anxiolytiques
Neuroleptiques
Antidépresseurs
Schizoïde
• Psychothérapie individuelle et en groupe pour
améliorer leur insertion sociale
• Antidépresseurs ou neuroleptiques à faible
dose :
ORAP
RISPERDAL
Histrionique
• Psychothérapie directe par injonction (mais
difficile à réaliser)
• Cure psychanalytique chez le sujet jeune et
intelligent
• Eloigner l’individu de ses parents
• Antidépresseur peut être nécessaire lors de
décompensation
Personnalité passive
dépendante

• Psychothérapie individuelle : affirmation de soi


• Antidépresseurs et anxiolytiques en cas de
décompensation dépressive et anxiété
Psychopathe ou antisociale
Personnalité obsessionnelle
(névrose obsessionnelle)
• Psychothérapie de soutien
• Antidépresseurs
• Anxiolytiques
Personnalité Narcissique
• Psychothérapie individuelle d’inspiration
psychanalytique
• Antidépresseurs
Personnalité borderline
• Psychothérapie de soutien
• Antidépresseurs
Personnalité masochiste
Personnalité évitante
• Psychothérapie individuelle surtout cognitivo-
comportementale
• Antidépresseurs
Personnalité schizotypique
• Neuroleptique
• Psychothérapie de soutien parfois une hospitalisation
CONCLUSION
• Une personnalité pathologique n'est pas une maladie
psychiatrique, le patient n'a pas de réels symptômes
psychiatriques.
• critériologiques internationaux = définition des personnalités
pathologiques , indications sur l'évolution et les
thérapeutiques à employer.
SCHIZOPHRENIES ET AUTRES
TROUBLES PSYCHOTIQUES
Introduction
• Maladie psychiatrique la plus grave
• Sans réponses sur l’étiologie, la
pathogénie, la prise en charge
Définition :
Ses formes cliniques sont :
• L’hébéphrénie
• L’hébéphrénocatatonie
• Le délire paranoïde
• La schizophrénie simple (borderline)
SCHIZOPHRENIES ET AUTRES
TROUBLES PSYCHOTIQUES
Le syndrome dissociatif comprend :
• 1o les troubles de l’affectivité
• 2o Les troubles psychomoteurs
• 3o Les troubles intellectuels
SCHIZOPHRENIES ET AUTRES
TROUBLES PSYCHOTIQUES
• Mode d’installation : dans la première moitié de la vie de
manière lente et rapprochée
• Traitement : difficile
• Pronostic : sombre
• Facteurs étiopathogéniques : Facteurs organiques, Facteurs
environnementaux, Facteurs socioculturels.
Historique de la réflexion sur la schizophrénie

• Kraepelin : l’âge et l’état de la personne => démence précoce,


décrit trois formes : hébéphrénique, catatonique, paranoïde.

• Bleuler : pas de démence mais plutôt une dissociation de la


personnalité psychique.

• Morel et Chaslin : discordance dans ce tableau


SCHIZOPHRENIES ET AUTRES
TROUBLES PSYCHOTIQUES
• Etiologie : mal connue
• Age : précoce (15-18 ans)
• Sexe : les deux sexes sont atteints
• Facteurs héréditaires : dix fois plus fréquente dans les
familles à maladie mentale, 16% de chances si l’un des parents
est schizophrène
• Personnalité schizoïde de Kretschmer : contact avec autrui est
superficiel et intérieur, égoïsme froid, humeur entre l’anxiété
et apathie
• Facteurs du milieu : causes sociofamiliales
L’HEBEPHRENIE
• Sujet jeune : 18 à 20 ans
• Délire est très peu apparent
• Dissociation est très apparente
L’HEBEPHRENIE
• Circonstances de diagnostic
• Perte de l’intérêt aux choses et de la vie
• Tristesse, inquiétude
• Préoccupations métaphysiques,
pseudophilosophiques
• Goût marqué pour les systèmes
pseudoscientifiques et paraphilosophiques
• Troubles de comportement : actes pseudo-
originaux, saugrenus, impulsions brutales,
psychoses aiguës qui semblent tourner mal.
L’HEBEPHRENIE
• Syndrome hébéphrénique
Troubles psychoaffectifs
• indifférence et désintérêt, perte du goût du travail, des
études, de « chaleur » envers toutes les personnes qui
l’entourent, perte de l’élan vital, de l’émotion, de
l’enthousiasme.
• Ambivalence des sentiments
• Impression d’étrangeté
• Troubles psychomoteurs
• Maniérisme, stéréotypies gestuelles
• Ambivalence d’actes
• Troubles catatoniques
Troubles intellectuels
• Désordre de la pensée : formulation, processus et
L’HEBEPHRENIE
• Tableau pseudo autistique dans l’évolution
• Mode de vie sans contact avec le réel, perte de
l’orientation du temps chronologique.
• Pronostic : sombre
• Diagnostic différentiel
• Réactions psychologiques
• Etats névrotiques
• Arriération mentale
• Troubles adolescentaires
HEBEPHRENOCATATONIE
• Adulte jeune jusqu’à 35 voire 40 ans.
• syndrome catatonique
• Stupeur catatonique
• Négativisme
• Catalepsie
• Agitation : attutides expressives non
adéquates, possibilité d’impulsion
soudaine, agressive contre
l’entourage
• Troubles neurovégétatifs
• Les autres troubles de l’hébéphrénie
sont présents

Evolution
Sans traitement => syndrome déficitaire
schizophrénique
FORME PARANOIDE
• Délire paranoïde avec persistance relative de la personnalité.
• début : idées délirantes de persécution, des idées de
grandeur. 35 à 40 ans.
FORME PARANOIDE
• Période d’état : tantôt calme tantôt coléreux
avec des tendances clastiques
• Mécanisme du délire : hallucinations
• Systématisation : très faible
• Réactions : moins sthéniques
• Dissociation sur le plan affectif, moteur et
intellectuel
• Troubles sexuels : aménorrhée, impuissance
• Troubles somatiques : amaigrissement profond,
troubles du sommeil.
AUTRES FORMES DE SCHIZOPHRENIE

• Schizophrénie simple : exagération du caractère


schizoïde de Kretschmer
• Schizophrénie Borderline : comportement à la
limite de la normale avec de temps en temps des
bouffées délirantes.
• Paraclinique
• Exclure l’organicité
• Test de personnalité
Traitement :

Psychothérapie de soutien
Eviter toute cure psychanalytique
Réinsertion sociale
CHAPITRE 4 TROUBLES DELIRANTS
1. Bouffée Délirante Polymorphe
Composantes du délire :
Thème : persécution, grandeur,
jalousie, …
Mécanisme : hallucination,
interprétation, imagination, illusion
Réaction : agressivité face au délire

un jugement en opposition avec la réalité des faits.

La bouffée délirante polymorphe est caractérisée par :sujets fragiles psychiquement


début brutal
Signes cliniques : multiplicité des thèmes et processus délirants
Traitement aux neuroleptiques
Etiologies
sans causes apparentes, surmenage, d’un choc psychoaffectif
Facteurs étiologiques : plus chez la femme que chez l’homme, adolescents et adultes jeune
Terrain : dégénérés, personnalités fragiles, immatures, psychopathes
1. Bouffée Délirante Polymorphe
Présentation :  Mimique : mobile et masque de
tristesse
 Ténue négligée
 Contact : conservé
 Langage : logorrhée et mutisme
 humeur oscillante
 agitation soutenue par le délire
 phénomènes délirants et
hallucinatoires

Thème : toute sorte


 La série expansive
 La série dépressive

Mécanisme : hallucinations, illusions, interprétations


 Hallucinations psychiques : voix intérieure
 Hallucinations psychosensorielles : perception sans objets
1. Bouffée Délirante Polymorphe
• Réaction :
• Du point de vu affectif antisocial grave ;
• Du point de vu physique : insomnie, troubles digestifs,
accélérations du pouls et tendance à l’hypotension.

• Evolution
• Délire passager, tendance à la récidive.

• Traitement
• Hospitalisation
• Neuroleptiques
2. Délires Paranoïaques
psychose chronique et
constitutionnelle

Facteurs étiologiques : 40 à
50 ans, fond de caractère
paranoïaque et la suite d’un
conflit psychoaffectif
variable

Structure : délire systématisé


et sur une base
interprétative
1. Délire d’interprétation Sérieux et
Capgras

• Début : Insidieux
• Période d’état : le délire devient évident : il est
vraisemblable. Logique formelle respectée.
• Thèmes : persécution ou grandeur
• Mécanisme : Essentiellement interprétatif
• Systématisation : Forte systématisation.
• Structure en réseau : juxtaposition de plusieurs
idées délirantes
• Réactions : Importantes, variables,
hétéroagressives
• Evolution : Délire inébranlable
2. Les psychoses passionnelles (G. de
Clérambault)
• Délire de revendication
• Délires de structure érotomaniaque
• Délire de jalousie
3. Le délire de relation des sensitifs de
Kretschmer
• Données étiologiques
• Age : âge mur
• Sexe : H >F
• Facteurs constitutionnels
• Biotype : pour Kraepelin → biotype pycnique
• Prédisposition caractérielle : le caractère
paranoïaque
• Facteurs déclenchants : transformation lente de
la personnalité mais s’y surajoutent des facteurs
psychosociaux
3. Le délire de relation des
sensitifs de Kretschmer
• Le diagnostic différentiel se pose avec :
• 1° Les réactions paranoïaques
• 2° Les autres délires chroniques
• Le traitement : Difficile
a) Psychoses passionnelles
a.1. DELIRE EROTOMANIAQUE
ferme conviction
d’être aimée par une
personne d’un rang
élevé

trois phases :
 Phase d’espoir ;
 Phase de dépit ;
 Phase de rancune.
a) Psychoses passionnelles
a. 2. DELIRE DE JALOUSIE sentiment de frustration
d’un bien qui se retire de
vous pour aller à autrui

délire passionnel portant


sur l’infidélité du partenaire
et la présence virtuelle du
rival

La période d’état : se sent


être bafoué et ridiculisé.

Evolution : persécuteur,
paroxysme des réactions
jalouses avec frappe du
partenaire.
a) Psychoses passionnelles
a.3 DELIRE DE REVENDICATION
Facteur constitutionnel :
1°la personnalité
paranoïaque.

2°Réactions paranoïaques
Début : éclosion brusque et
rapide à l’occasion d’un fait
précis, réel (préjudice,
procès perdu, injure etc.)
Période d’état : -quérulents
processifs – vont de procès
en procès
-
Idéalistes passionnés –
Diagnostic différentiel :
avec les autres délires
Traitement : difficile,
Neuroleptiques,
b. DELIRE DE RELATION DE KRETSCHMER
Personnalité faible
(psychasthénique) qui se
replie sur elle-même :
montrant une grande
sensibilité dans les relations
avec les autres

Evolution :
entre 30 40 ans l’évolution
peut se faire vers la paranoïa
vraie.

Réactions :
rarement hétéroagressives

Traitement : Hospitalisation,
Cure neuroleptique,
Psychothérapie individuelle
ou de groupe
Pronostic : dépend de l’âge
3. Psychose Hallucinatoire
Chronique
• Manifestations hallucinatoires pluri sensorielles
et psychiques
• Début : Brutal Ou progressif
• Période d’état : Persécution à mécanisme
hallucinatoire
• Psychiques : syndrome d’automatisme mental de
Clérambault, Syndrome d’influence, voix
intérieures
• Sensitif et sensoriel : hallucinations auditives,
visuelles, cénesthésiques surtout.
• Evolution :
• Diagnostic différentiel :
• Traitement : Hospitalisation, Neuroleptiques
4. Paraphrénies
• Délire juxtaposé à la réalité
• Prédominance du langage sur l’action
• Personnalité de fond : narcissique,
mythomaniaque
• La paraphrénie expansive
• La paraphrénie confabulante
• La paraphrénie fantastique
CHAPITRE V : TROUBLES
ANXIEUX
Historique
• William Cullen qui emploie le premier, en 1769, le terme
de névroses
• Jean-Martin Charcot: «quartier des épileptiques» de la
Salpêtrière
• Tentative de trouver une étiologie neurologique à
l'hystérie
• Janet (1903) : Etiologie psychogène des névroses,
psychasténie
• Freud: "Névroses actuelles" et " Psychonévroses«
• Jean-Martin Charcot décrit successivement diverses
entités organiques selon le modèle constitué par la
paralysie générale : la sclérose en plaques et la sclérose
latérale amyotrophique
• Pierre Janet oppose les névroses aux psychoses
Place des névroses dans la nosographie freudienne

Nevroses Psychonévroses de défense (rôle des conflits inconscients)


acruelles Psychonévroses de Psychonévroses Psychoses
(perturbation transfert narcissiques
récente)
- Névrose -Névrose hystérique Psychose maniaco- Schizophrénie
d’angoiss -Névrose Dépressive Paranoia
- Neurasthé Obsessionnelle
nie -Névrose phobique
- Hypochon
drie
Principaux signes et symptômes décrits par les
patients dans les troubles anxieux
□ Signes physiques
• Tremblements, fasciculations, sentiment
d'instabilité
• Lumbago, céphalée
• Tension musculaire
• ''Souffle coupé", hyperventilation
• Fatigabilité
• Hyperactivité neuro-végétative
• ' 'Flushing' ' et pâleur
• Tachycardie, palpitations, sueurs, mains froidesSymptômes psychologiques :
 Sentiment d’appréhension
• Diarrhée, bouche sèche, difficultés de déglutition
• Pollakiurie, parésthésies  Difficultés de concentration
 Hypervigilance
 Insomnie
 Baisse de libido
 « boule dans la gorge »
 Douleur épigastrique
La classification du DSM-V : Troubles anxieux

•« Attaque de panique »
•Trouble panique sans agoraphobie
•Trouble panique avec agoraphobie
•Agoraphobie sans trouble panique
•Phobie spécifique
•Phobie sociale
•Trouble obsessionnel-compulsif
•Etat de stress post-traumatique
•Anxiété généralisée
•Etat de stress aigu
•Trouble anxieux induit (substance…)
•Trouble anxieux non spécifié
« Névroses » et Troubles anxieux »

Névrose d" angoisse Hystérie Trouble panique. TAG

Trouble de conversion, trouble


Avec conversion
somatoforme

Amnésie psychogène, personnalité


Avec dissociation
multiple

Névrose phobique Agoraphobie, phobies sociales et simples

Névrose obsessionnelle TOC

Neurasthénie (fatigue chronique ??)

Névrose de charactère Axe II DSM-IV


L’Attaque de Panique
•Anxiété paroxystique •Peut survenir dans toute une série de
•Symptômes somatiques (cardiaque, situations (effort physique, usage et
respiratoire, neurologique, etc…) sevrage de drogues,…), de conditions
•Impression de danger imminent (mort, médicales (embolie, tachycardie,…) de
folie) troubles psychiatriques (phobies, autres
+/- 10 min. troubles anxieux, dépression, état
psychotique,…)
Le trouble panique selon DSM-IV (1994)
•Attaques de panique récurrentes et inattendues
spontanées ou suite à un facteur précipitant
•suivies, pendant au moins 1 mois, d'Anxiété anticipatrice,
de crainte de conséquences graves (mort, crise cardiaque,
folie,....) et de changement comportemental

Le trouble panique: Evolution clinique


•Généralement sévère, chronique et variable dans le temps
•10 à 12 % de guérison complète après 5 ans; pour la
majorité, chronicité d'intensité modérée
•Comorbidité très fréquente (dépression 35 à 91%; phobie
sociale 19 à 73 %; alcool 40 %)
•Morbidité et mortalité (suicide) élevées, même plus qu'en
cas de dépression majeure
•Détérioration psychosociale fréquente Le trouble panique: Données épidémiologiques
• Prévalence (vie) dans la pop. gén.
•attaques de panique 7 à 9 %
•trouble panique 1.5 à 2.5 % (3.5 %)
• Facteurs de risque
•sexe féminin (environ 2 x plus)
•âge : 2 pics (15 à 24 ans et 45 à 54 ans)
•séparation, divorce; trauma précoces
•niveau culturel faible; villes
• Vulnérabilité génétique probable
Traitement médicamenteux du trouble panique

Répondeurs

SSRI

TCA

Placebo

3 6 9 12 sem.
(d’après Lecrubier et al., 1997)
Traitement médicamenteux du trouble panique (2)
•Antidépresseurs sérotoninergiques (Clomipramine, Paroxetine, Sertraline…)
•Benzodiazépines (Alprazolam, Diazépam)
Efficacité comparable
Choix déterminé par les effets secondaires, la rapidité d’action, les
attentes du patient
Traitement à long terme
Eviter les BZDs, risques accoutumance, dépendance

Trouble anxieux généralisé (TAG)


•Anxiété généralisée chronique
•Anxiété injustifiée ou excessive
•Depuis au moins 1 mois
•Tension motrice
•Hyperactivité neurovégétative
•Hypervigilance

TAG: évolution du concept


•Névrose d'angoisse (1900 s, S. Freud)
•Manifestations somatiques de l'anxiété:
"Cœur irritable", tachycardie nerveuse, asthénie, colon irritable,
hyperventilation
•Diagnostic and Statistical Manual, Third Edition (DSM-III) in 1980: TAG
(GAD) entité diagnostique « catégorie résiduelle »
•DSM-IV: trouble bien défini avec critères de diagnostic
Trouble Obsessionnel - Compulsif
•Idées envahissantes récurrentes
•Impulsions , pensées (obsessions) ou modes de comportement (rituels)
•Ego-dystoniques
•Induisent de l'anxiété si le sujet essaie de leur résister
•Types: lavage, vérification, collection

TOC: comorbidité
•Trouble dépressif Majeur: > 60%
•Phobies simple ou sociale: >20%
•Alcoolisme: >10%
•Syndrome de Gilles de La Tourette: >5%
•Personnalité obsessionnelle prémorbide: <20%!!
Modèles Neurobiologiques
• Hypothèses neuropharmacologiques
•Réponse aux antidépresseurs sérotoninergiques
•Marqueurs périphériques de l'activité sérotoninergique
•Etudes d'agonistes/antagonistes sérotoninergiques
•Modèles impliquant différents neurotransmetteurs
• Hypothèses neuroanatomiques
• Imagerie cérébrale
• Hypothèses génétiques
TOC: Traitements psychopharmacologiques
• Inhibiteurs de la recapture de la Serotonine:
•Clomipramine
•«S SRI»
• Autres: + Neuroleptiques
+ Buspirone
+ Fenfluramine
+ Lithium
+ Tryptophan
(NB: ECT, Psychochirurgie)
Etat de stress post-traumatique
•Exposition à un événement traumatique: témoin ou vécu, menace de mort, intégrité
physique menacée
•Evénement constamment revécu: souvenirs répétitifs, rêves avec détresse, illusions,
sentiment de détresse lors d'exposition à des situations évoquant l'événement
•Evitement persistant: des stimulis associés
•Symptômes persistants: sommeil, irritabilité, angoisse...
• Troubles anxieux rencontrés chez les enfants
et adolescents
•Angoisse de séparation
•Trouble anxieux généralisé (trouble d'hyperanxiété de l'enfance)
•Phobie sociale
•Trouble Obsessionel Compulsif (TOC)
Diagnostic différentiel des affections médicales fréquentes qui
ressemblent à l'anxiété
Angine de poitrine/lnfar ECG, D" anxieuse plus tranchante et superficielle
Syndrome d'hyperventilation Réagit à la respiration dans un sac en plastique
Hypoglycémie Glycémie, polyurie, polydipsie
Hyperthyroidie T3, T4, Exophtalmie
Syndrome carcinoide Hypertension artérielle, catecholamines urinaires

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