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Z Dr Sayah

3- LES ETATS PSYCHOTIQUES AIGUS ET TRANSITOIRES

1. DEFINITION :
 Les états psychotiques aigus et transitoires correspondent, soit à des décompensations de
pathologies psychiatriques connues (schizophrénie, troubles bipolaires, paranoïa), soit à des premiers
épisodes psychotiques qui peuvent inaugurer ou non l’entrée dans une pathologie psychiatrique
chronique.
 Il s’agit d’un syndrome clinique marqué ,par l’apparition brutale d’un délire polymorphe riche , avec
une évolution souvent favorable .

Le DSM IV -TR et DSM V, classe le trouble en 2 catégories :

 Le trouble psychotique bref , dure plus d’un jour et moins de 30 jours,


 Le trouble schizophréniforme, qui dure moins de 06 mois,
 Au-delà, il s’agit d’une schizophrénie

2. Description clinique :

Le terrain : o Comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.


o Le plus souvent l’adulte jeune.
o Eclosion soudaine d’un délire transitoire, généralement polymorphe, dans ses thèmes
et mécanismes.
o Sans ATCD psychiatrique.
o Un stress ou une prise toxique ou médicaments

La phase 1 .Le délire :  La variabilité et la labilité de l’intensité du délire dans la journée


d’état délirante : sont une caractéristique .
 La thématique est riche , les idées de persécutions cohabitent avec
des idées mystiques , mégalomanies, possession…….
 Les mécanismes sont polymorphes, hallucinatoires au 1er plan,
mais aussi interprétatifs et intuitifs.
2.  Quasi constant ; est en rapport avec une mécanisation de la pensée
L’automatisme qui perd son caractère intime.
mental:

3. Vécu  Entrainant un bouleversement des repères intérieurs et extérieurs ,


intensément : avec un sentiment d’ étrangéité de soi et du monde extérieur :
déréalisation et dépersonnalisation .Aussi l’adhésion au délire , est
totale .

4. Ce tableau  Des troubles thymiques : constants, allant de l’exaltation


s’associe: maniaque a la dépression , ou une dysphorie.
 Des troubles de la conscience: affaiblissement, voire dispersion de
l’attention.
 Des troubles du comportement : agitation le plus souvent, mais
aussi prostration et mutisme.
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o Devant ce tableau clinique, il faut éliminer :

La confusion  La conscience est altérée, avec désorganisation de fonctions supérieures avec un


mentale : déficit attentionnel et une DTS.
 Anxiété avec perplexité anxieuse.
 Il peut y avoir des troubles de la perception avec des illusions , des hallucinations le
plus souvent visuelles un onirisme ( état de rêve vécu et agi ), des fausses
reconnaissances , une déréalisation , dépersonnalisation , la participation affective
est intense et le délire est agi .
 Fluctuation importante des troubles du comportement et de l’humeur avec une
inversion du rythme nycthéméral et une aggravation le soir.
 Comme pour la BDA, le début est aigu.
 Les signes physiques sont absents dans la BDA

Autres tableaux  La forme délirante d’un trouble de l’humeur.


à éliminer :  Une décompensation aigue d’un trouble psychotique chronique

3. DIAGNOSTIC POSITIF :

Il se pose selon les Critères diagnostic le DSM 5

Le trouble A. Présence 01 ou 2 symptômes :idées délirantes , hallucinations , discours


psychotique bref : désorganisé ( coq a l ‘âne fréquents et incohérence ), comportement désorganisé .
B. La perturbation persiste, au moins 01 jours mais moins de 30 jours, avec retour
complet au niveau de fonctionnement prémorbide
C. La perturbation n’est pas mieux expliquer :
Trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristique psychotique ;
Autre trouble psychotique comme une Sx ou une catatonie ; N’est pas due à l’effet
directs d’une substance.
Il faut spécifier :
o Avec facteurs de stress : psychose réactionnelle brève ;
o Sans facteurs de stress marqué ;
o Début lors du post –partum.

Les troubles A. Présence 01 ou 2 symptômes :idées délirantes , hallucinations , discours


schizophréniforme désorganisé ( coq à l ‘âne fréquents et incohérence ), comportement désorganisé .
: B. La perturbation persiste, au moins 01 mois mais moins de 6 mois , avec retour
complet au niveau de fonctionnement prémorbide.
C. Trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristique psychotique,
ont été éliminés.
D. N’est pas due à l’effet directs d’une substance ou à une affection médicale .
Il faut spécifier :
o Sans caractéristiques de bon pronostic.
o Avec caractéristiques de bon pronostic.

4. RETENTISSEMNET, EVOLUTION :

La BDA est une expérience très déstructurante et le retentissement est majeur , avec un vécu
délirant très intense et un risque de passage à l’ acte auto ou hétéro agressif .
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o Il s’agit d’une urgence thérapeutique.


o Il faut évaluer le risque suicidaire.
o A long terme, 3 grands types d’évolution, imposant. un suivi de ces patients :
 25% des cas, il s’agit d’un épisode unique.
 25% des cas, il aura récidive.
 50 % des cas elle un mode d’entrée dans une maladie psychiatrique.

Les facteurs de bon pronostic :

o Début brutal,
o Facteur déclenchant,
o Pas de personnalité pathologique en prémorbide,
o Importante symptomatologie thymique,
o Durée courte de l’ accès,
o Sensibilité au traitement,
o Critique franche du délire,
o Délire polymorphe.
o L’absence de consommation toxique,
o Absence d’hérédité familiale de Sx.

5. LA PRISE EN CHARGE : UNE URGENCE THERAPEUTIQUE !!!

L’hospitalisation en libre ou sans contrainte


est de règle :
La chimiothérapie doit être initié le plus tôt possible dans un but sédatif mais aussi dans le but
: de diminuer les accès. Elle comportera :
 Antipsychotique atypique à visée anti productive,
 Ce traitement sera poursuivi au moins 02 ans après l’ arrêt du
troubles pour limiter le risque de récidive ou l’ évolution vers
une schizophrénie .

Les mesures  Une fois le stade de l’urgence dépassée.


psychothérapiques  Le soutien au patient et la famille est un grand axe de la PEC.
: A distance, une psychothérapie plus élaborées, peut être discutée, en fonction de la
personnalité du patient, en étant prudent compte tenu la vulnérabilité psychotique
La surveillance  Clinique et concernera l’efficacité et la tolérance au traitement.
sera :  Qui sera adapté au traitement choisis.
 Régulière à distance de l’épisode et durera au moins 1 an.

Il faut penser :
 A la sauvegarde de justice, pour protéger le patient d’éventuels actes médicaux légaux.
 A distance de l’épisode, il faut accompagner le patient à la reprise de la vie active pour
préserver son insertion socioprofessionnelle.

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