Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Monsieur L., 28 ans, enseignant, vient d'être hospitalisé car il a présenté brutalement un vécu de
transformation du monde et de lui-même, impression de modifications corporelles (mon cerveau flotte) et
sentiment de toute puissance. Ces idées reposent sur la perception de voix intense (il n'ose plus se
regarder dans la glace).
L'examen somatique est normal.
I I s'agit du premier épisode de ce type. II n'a aucun antécédent psychiatrique particulier.
Jusqu'alors il était parfaitement inséré au plan social, familial et professionnel, réussissant d'ailleurs plutôt
bien.
Sa femme rapporte que quelques jours avant le début des troubles, il était très anxieux, car il avait reçu une
nouvelle affectation et il redoutait de ne pas être à la hauteur du poste qui lui était confié.
1. Décrivez la sémiologie.
5. Les troubles ne durent que quelques jours. Mais plusieurs semaines après, Monsieur L. vient consulter
parce qu'il se sent « abattu », a perdu le goût de vivre, se sent démotivé ; il ressent en permanence une «
chappe de plomb sur les épaules », le moindre effort physique ou intellectuel lui est pénible. Le sommeil
est perturbé. Quel diagnostic portez-vous ?
6. Face à cette évolution, quelle est la conduite thérapeutique à mettre en ceuvre ? Quels sont les risques
évolutifs ?
Dossiers de neuro-psychiatrie, Tome II
• Délire
- non systhématisé
-thématique riche et variée : déréalisation (transformation du monde), dépersonnalisation
(transformation corporelle, dysmorphophobie), idées délirantes mégalomaniaques (sentiment de toute
puissance)
- mécanisme hallucinatoire au premier plan. Hallucinations auditives, cénesthésiques (transformations
corporelles), hallucinations intrapsychiques avec automatisme mental probable. Possibles mécanismes
i maginatif et intuitif associés
- adhésion complète au délire et humeur congruente au délire
• Manie délirante
• Mélancolie délirante
• État mixte
• Confusion mentale (toxiques, infection...)
• États seconds, états crépusculaires hystériques
• Exacerbation d'une psychose chronique (peu probable ici)
152
Dossiers de neuro-psychiatrie, Tome II
5. Les troubles ne durent que quelques jours. Mais plusieurs semaines après, Monsieur L vient
consulter parce qu'il se sent « abattu », a perdu le gout de vivre, se sent démotivé ; il ressent en
permanence une « chappe de plomb sur les épaules », le moindre effort physique ou
intellectuel lui est pénible. Le sommeil est perturbé. Quel diagnostic portez-vous ?
• Syndrome dépressif
Remarque
- Pour certains, la dépression post-BDA serait un facteur pronostic d'évolution favorable
- On ne peut éliminer ici la possibilité d'un mode d'entrée aiguë dans une pathologie dysthymique (PMD).
6. Face à cette évolution, quelle est la conduite thérapeutique à mettre en ouvre ? Quels sont les
risques évolutifs ?
• Conduite thérapeutique et risques évolutifs