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Neurologie

Sémiologie psychiatrique : ED
conduites addictives, troubles de 5
la personnalité, troubles anxieux
RT : Alex Avadikoglu et Eden Lekouby Date : En ligne + visio
RB : Julien Brésil, Amanda Lim et Laurie Bonnet Prof : Dr Philippe DOMENECH & Charles LAIDI

PLAN DU COURS
I. Troubles anxieux .................................................................................................................. 2
A. Une émotion centrale : l’anxiété ................................................................................................ 2
B. Attaque de panique ..................................................................................................................... 3
C. Le trouble panique ...................................................................................................................... 3
D. L’agoraphobie ............................................................................................................................. 4
E. Le trouble anxieux généralisé .................................................................................................... 5
F. Les troubles phobiques .............................................................................................................. 6
II. Trouble obsessionnel compulsif (TOC).............................................................................. 7
A. Obsessions .................................................................................................................................. 7
B. Compulsions (= rituels) .............................................................................................................. 9
C. Trouble obsessionnel-compulsif ............................................................................................. 10
III. La personnalité et les troubles de la personnalité .......................................................... 12
A. La personnalité ......................................................................................................................... 12
B. Les troubles de la personnalité ............................................................................................... 12
C. La personnalité borderline ....................................................................................................... 14
D. La personnalité psychopathique ............................................................................................. 15
E. La personnalité paranoïaque ................................................................................................... 16
F. La personnalité histrionique .................................................................................................... 16
IV. Les conduites addictives ................................................................................................... 16
A. Qu’est-ce que l’addiction ? ...................................................................................................... 16
B. Pourquoi consomme-t-on des drogues ? ............................................................................... 16
C. Les substances psychoactives ............................................................................................... 17
D. Qu’est-ce que la dépendance ? ............................................................................................... 18
E. Conséquences de l’intoxication .............................................................................................. 19
F. Comparaison des substances psychoactives........................................................................ 19
V. QCM d’entrainement........................................................................................................... 19

Objectifs du cours :

Savoir reconnaitre et différencier les différentes pathologies suivantes :

• Troubles anxieux :
o Trouble panique (avec/sans agoraphobie)
o Trouble anxieux généralisé
o Troubles phobiques : phobie spécifique, agoraphobie sans trouble panique, phobie sociale

• Trouble obsessionnel compulsif (pour lequel l’anxiété est optionnelle)

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I. Troubles anxieux
Il existe différents types de troubles anxieux parmi lesquels le trouble panique, le trouble anxieux
généralisé et les troubles phobiques (phobie spécifique, agoraphobie, anxiété sociale). Il est important de
noter que, de manière générale, les troubles anxieux sont très comorbides entre eux, c’est-à-dire qu’un
trouble anxieux entraîne d’autres troubles anxieux associés. Il existe également une comorbidité des troubles
anxieux avec les troubles dépressifs et les addictions (alcool, cannabis, etc…).

Question posée au prof : « Ces addictions concernent-elles la consommation excessive de séries et de


jeux-vidéos ? »
Réponse : « Le concept d’addiction sans substance est un concept plus récent, moins bien connu et moins
bien documenté. Il y a assez peu d’addictions sans substance qui ont aujourd’hui des critères diagnostics
suffisamment fiables pour délimiter un groupe de patients que l’on peut clairement identifier comme un
problème comme c’est le cas pour le jeu pathologique par exemple ».

De plus, pour pouvoir diagnostiquer un trouble anxieux, l’analyse clinique détaillée est cruciale, permettant
de différencier les troubles anxieux les uns des autres. Cette analyse porte notamment sur :

• Les types de situations craintes ou évitées


• Le contenu des pensées ou croyances associées, c’est-à-dire les mécanismes cognitifs sous-
jacents à cette anxiété.

A. Une émotion centrale : l’anxiété


Définition

L’anxiété est une émotion courante qui peut être éprouvée par tous, elle n’est pas nécessairement
pathologique. C’est un sentiment désagréable de crainte, de peur et d’appréhension. Elle s’associe à un
état physiologique d’alerte, donc à une modification dans le corps avec une accélération de la respiration
et du rythme cardiaque, un relargage d’hormones et d’adrénaline. En effet, l’anxiété s’associe à l’anticipation
d’une menace réelle ou perçue, elle a donc une fonction de signal d’alarme pour le cerveau.

Différencier l’anxiété normale de l’anxiété pathologique

L’anxiété normale est principalement différenciée de l’anxiété pathologique par les critères d’intensité, de
durée et d’impact comportemental.

• L’intensité : elle permet de distinguer :

o L’adaptation où, dans une situation physiologique, l’anxiété se manifeste lorsqu’on craint
de manière réelle et rationnelle un évènement qui se produit dans l’environnement et que
l’on s’y prépare (exemple : « ma voiture est en panne et je vais être en retard à mon entretien
d’embauche »)
o Le trouble anxieux, cas où l’anxiété se déclenche alors qu’objectivement rien n’est
menaçant.

• La durée : l’anxiété peut être un trait (chronique et continue, à bas bruit) ou un état (survient
ponctuellement).

• L’impact comportemental : il faut juger si l’anxiété est suffisamment intense pour modifier le
comportement. En général, lorsque le comportement change, cela aboutit à deux types de réactions
face aux situations perçues comme menaçantes :

o Réactions de confrontation
o Réactions d’évitement.

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B. Attaque de panique
L’attaque de panique n’est pas un trouble psychiatrique. Cependant, elle constitue une brique de base
de certains troubles anxieux et en particulier du trouble panique. Ce n’est pas un trouble psychiatrique
car sa survenue est extrêmement fréquente. En effet, plus de 90% de la population aura au moins une
attaque de panique dans sa vie et 11% de la population adulte en a eu dans les 12 derniers mois.

Elle survient en dehors de tout trouble anxieux. Elle est favorisée par différents facteurs, notamment des
contextes de stress identifiable (ex. : examens) ou encore certains toxiques comme le tabac ou la caféine.

L’attaque de panique est également présente dans la plupart des troubles anxieux, et peut aussi l’être
dans d’autres troubles psychiatriques (trouble dépressif, maladie bipolaire) ainsi que dans certaines
pathologiques médicales (hyperthyroïdie, infarctus du myocarde).

Une attaque de panique est définie par la survenue soudaine, brutale et transitoire d’une anxiété
intense, parfois décrite comme un sentiment de crainte ou de malaise intense. Cette anxiété brutale et
intense est associée à au moins 4 des symptômes suivants, qui sont pour la majorité des symptômes
physiques (sauf les deux derniers qui sont plus cognitifs) :

• Dyspnée
• Palpitations, tachycardie
• Transpiration Effets de l’adrénaline
• Tremblements, secousses musculaires
• Nausées
• Douleurs ou oppression thoracique, impression d’étouffement ou d’étranglement
• Difficultés de concentration
• Impression de vertige, instabilité, évanouissement
• Déréalisation (sentiment d’irréalité), ou dépersonnalisation (être détaché de soi)
• Paresthésie
• Bouffées de chaleur, frissons
• Peur de devenir fou ou de perdre le contrôle : souvent chez des personnes qui n’ont jamais eu
d’attaque de panique ou qui n’en comprennent pas la nature psychiatrique. Ils interprètent donc cette
angoisse brutale comme le symptôme d’une maladie physique (ex. : crise cardiaque) ou bien ne
donnent pas d’interprétation particulière mais ont l’impression que cet état sera permanent et qu’ils
sont en train de devenir fous.
• Peur de mourir

Une attaque de panique est transitoire, elle dure en moyenne 20 à 30 minutes et peut aller jusqu’à 1h au
maximum. Durant la phase d’attaque qui est brutale, l’anxiété atteint son paroxysme en quelques
minutes, donnant ainsi à certains l’impression de perdre le contrôle et de devenir fous. À l’issue du retour à
la normale qui est progressif, on constate une asthénie et éventuellement une miction post-critique,
témoin de la réaction du corps à cette anxiété intense.

C. Le trouble panique
Contrairement à l’attaque de panique, le trouble panique est un diagnostic psychiatrique.

Il s’agit de la survenue récurrente et inattendue d’attaques de panique, sans contexte déclencheur


particulier. Le nombre et la fréquence d’attaques peuvent être très variables (de plusieurs par jour à une
par an).

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Pendant plus d’un mois :

• Crainte persistante d’avoir d’autres attaques de panique du fait de l’aspect inattendu (elles
peuvent survenir à tout moment, brutalement). Avoir plusieurs attaques de panique qui surviennent
de manière inattendue ne suffit pas à avoir un trouble panique puisqu’il faut en plus avoir peur de
faire de nouvelles attaques de panique, altérant le comportement et la pensée.

• Préoccupation à propos des conséquences de l’attaque de panique (exemple : les patients qui
ne savent pas de qu’est une attaque de panique se demandent par exemple si c’est une crise
cardiaque)

• Changement de comportement en relation avec les attaques de panique : évitement de certaines


situations que le patient interprète comme étant particulièrement gênantes si des attaques de panique
survenaient (exemple : patient qui ne prend pas l’ascenseur par peur qu’il tombe en panne et qu’il
fasse une attaque de panique alors qu’il est bloqué dedans)

• Avec ou sans agoraphobie : une des craintes assez fréquentes des personnes souffrant de trouble
panique est d’avoir des attaques de panique en public, soit par peur de ne pas recevoir de secours,
soit par peur que d’autres personnes voient leur souffrance ou les jugent. Dans ce contexte, le trouble
panique peut donc éventuellement s’associer à l’agoraphobie. On distingue donc le trouble panique
avec agoraphobie et le trouble panique sans agoraphobie.

• Nombreuses comorbidités, comme tous les troubles anxieux : la dépression ou autres troubles
anxieux, l’alcool, la toxicomanie, tentatives de suicide.

Le trouble panique n’est pas rare, il concerne 2 à 3% de la population adulte dans les 12 derniers mois,
avec un sexe-ratio défavorable aux femmes, comme pour la plupart des troubles anxieux (2 femmes / 1
homme). L’évolution de la maladie est chronique mais fluctuante, c’est-à-dire que le trouble panique a
tendance à rechuter mais évolue par alternance de périodes avec symptômes et de périodes sans
symptômes. Les rémissions durables sont rares, comme pour tous les troubles anxieux.

Le trouble panique est rare avant 14 ans, l’âge médian est de 20-24 ans et il y a une tendance à l’amélioration
chez les personnes âgées.

Question posée au prof : « N’est-ce pas contradictoire de dire que ces patients ont à la fois peur de mourir
mais qu’ils sont aussi capables de faire une tentative de suicide ? »

Réponse : « Ce qui pose problème dans l’attaque de panique c’est que des choses très brutales se passent
dans le corps et sont incomprises et interprétées comme les signaux d’une maladie grave ou d’une mort
imminente. Au bout d’un moment, les patients sont fatigués, usés de cette situation, ce qui les déprime ou
alors ils sont exposés chroniquement à ce qu’ils interprètent comme une détresse émotionnelle très intense
à laquelle ils ne trouvent pas de solution, ce qui les pousse au suicide. On peut donc avoir peur de la mort
et envisager le suicide pendant une crise d’angoisse, simplement ces idées surviennent à des moments
différents de la journée ou de la semaine et qu’une reflète plus l’usure à long terme du patient tandis que
l’autre reflète vraiment le côté brutal et intense de la montée en charge de l’anxiété ».

D. L’agoraphobie
L’agoraphobie correspond à l’anxiété ou la peur disproportionnée des situations où une personne, en cas
d’attaque de panique ou d’un autre symptôme incapacitant (vomir, diarrhée, chuter...), craint de ne pas
être en mesure d’être secouru ou de s’échapper, ou bien d’échapper au regard des autres.

Pour bien identifier la mécanique des troubles anxieux, il est important de savoir ce qui cause l’anxiété. Dans
le trouble d’attaque panique, ce qui cause l’anxiété est la peur, l’appréhension qu’une nouvelle attaque
de panique arrive. Concernant l’agoraphobie, ce qui cause l’anxiété est la peur que la crise d’angoisse qui
va se voir soit constatée par d’autres personnes ou bien qu’elle survienne à un moment où personne ne
pourra venir en aide au patient.

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Le trouble d’attaque panique et l’agoraphobie sont deux choses liées puisqu’en termes de diagnostic, on
peut avoir un trouble d’attaque panique avec ou sans agoraphobie. Par exemple, un patient qui a fait une
attaque de panique et qui a très peur qu’une nouvelle attaque de panique survienne mais qui a compris qu’il
ne risquait pas de mourir et qui ne se soucie de ce que les gens penseraient s’il avait une attaque de panique
devant eux.

De même, on peut retrouver une agoraphobie avec ou sans trouble d’attaque panique. Par exemple, il
existe des personnes qui ont de l’agoraphobie sans trouble d’attaque panique et qui ont eu une ou deux
attaques de panique dans leur vie sans pour autant être dans l’appréhension de la survenue de la prochaine
attaque de panique mais qui ont en revanche peur d’avoir une attaque de panique à un moment où ils ne
pourront pas être secourus. Ainsi, l’agoraphobie peut compliquer le trouble panique mais peut également
exister indépendamment.

Les personnes souffrant d’agoraphobie vont se mettre à redouter et éviter au moins 2 des situations
suivantes qui vont provoquer chez eux de l’anxiété ou de la peur avant même d’avoir le symptôme
incapacitant :

• Transports publics
• Lieux publics ouverts (ex. : parking, marché, pont)
• Lieux publics clos (ex. : magasin, théâtre, cinéma)
• Files d’attente et foules
• Être seul à l’extérieur de son domicile

Face à ces situations, les personnes souffrant d’agoraphobie vont systématiquement mettre en place des
évitements ou des conduites de réassurance comme le fait de se faire accompagner par un tiers.

E. Le trouble anxieux généralisé


Dans ce trouble, contrairement au trouble panique, il n’y a pas de crise d’angoisse / attaque de panique
à proprement parler, mais une anxiété de fond, chronique et permanente, se manifestant sous forme de
soucis permanents, excessifs et envahissants. Les malades sont tout le temps soucieux, anxieux, dans
une sorte d’attente permanente, une appréhension et une anticipation des catastrophes et des pires
scénarios qui pourraient se produire.

Ils ont l’impression que le fait de se faire du souci les protège de ces catastrophes. Ils luttent pour essayer
de contrôler ces préoccupations envahissantes mais ont du mal car elles génèrent une anxiété de fond
permanente qui démarre le matin et qui monte crescendo dans la journée au fur et à mesure qu’ils ruminent
leurs soucis. Ces préoccupations sont disproportionnées du fait de la faible probabilité de survenue ou des
conséquences réelles de la catastrophe redoutée.

Cela entraîne des problèmes de comportements car, comme les patients sont anormalement soucieux, ils
vont être intrusifs (exemple : des parents qui, face au retard de leur enfant qui n’est toujours pas rentré de
soirée, appellent tous les amis de leur enfant, les urgences car ils sont très soucieux et ont peur qu’une
catastrophe se soit produite).

L’évolution de ce trouble est très chronique. Le diagnostic est posé après au moins 6 mois d’anxiété
présente presque tous les jours la plupart du temps.

Ces scénarios catastrophes ont pour objet la vie quotidienne de soi-même et de ses proches, avec des
thématiques basiques et banales telles que :

• La sécurité physique ou financière


• La santé
• Accidentologie, crimes, exposition à des violences
• Les responsabilités professionnelles
• Dans les cas les plus sévères, cela peut concerner des sujets d’importance mineure comme le fait
d’être en retard à des RDV ou la capacité à exécuter des tâches domestiques.

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Cette anxiété permanente s’associe à au moins 3 symptômes physiques d’anxiété chronique depuis 6
mois :

• Agitation OU sensation d’être survolté, à bout


• Fatigabilité
• Difficulté de concentration, trous de mémoire
• Irritabilité
• Tension musculaire
• Troubles du sommeil

Le trouble anxieux généralisé n’est pas rare, la prévalence (vie entière) est de 5 à 10% de la population,
avec toujours le même sexe-ratio défavorable aux femmes (2 femmes / 1 homme). Il s’agit de la deuxième
maladie la plus fréquente en psychiatrie. Les consultations médicales sont assez fréquentes chez ces
patients en raison d’une préoccupation hypocondriaque. Il y a également des comorbidités avec les
autres troubles anxieux, la dépression et les abus de substances.

F. Les troubles phobiques


a) Phobies spécifiques

Les phobies spécifiques sont à la fois le plus simple et le plus banal des troubles phobiques. Elles
correspondent à une peur ou anxiété intense, immédiatement déclenchée de manière disproportionnée
en présence d’une situation ou d’un objet, pouvant aller jusqu’à l’attaque de panique. Cette situation est
presque systématiquement déclenchée après l’exposition à une situation spécifique. Les natures de ces
situations sont très variées mais tournent cliniquement autour de 4 domaines en général :

• Animaux
• Environnement naturel : tonnerre, hauteurs…
• Sang, aiguilles, actes médicaux
• Situations : ascenseurs (claustrophobie), avions…

Les patients mettent en place des évitements ou s’y confrontent avec une anxiété très intense s’ils ne
peuvent pas y échapper. Pour rendre le diagnostic de phobie spécifique, celle-ci doit être stable et perdurer
depuis plus de 6 mois. Très souvent, les patients ne s’en plaignent pas beaucoup car l’évitement de la
situation phobogène est facile (exemple : il est facile pour un patient qui a peur de passer sous un pont de
les éviter ou pour un patient qui a peur de prendre l’avion de les éviter).

La prévalence est de 7 à 9% de la population sur 12 mois, dont 75% ont plusieurs phobies spécifiques.

Il n’y pas de raisonnement cognitif spécifique, c’est-à-dire que l’émotion est directement et brutalement
déclenchée par la situation phobogène de manière persistante et disproportionnée.

Enfin, concernant le cas particulier des situations d’exposition au sang / aiguille / actes médicaux : il peut y
avoir un malaise vasovagal, une lipothymie, évanouissement, accélération brève de la fréquence cardiaque
(FC) et augmentation de la tension artérielle (TA) suivie d’une décélération de la FC et d’une chute de la TA.

Question posée au prof : « On peut aussi se sentir mal après une prise de sang sans pour autant avoir une
phobie. Comment fait-on la différence ? »

Réponse : « En psychiatrie, il est très important de discuter avec le patient. Face à une situation donnée, on
peut avoir plusieurs explications et la seule façon de savoir laquelle est la bonne est de discuter avec le
patient une fois qu’il va mieux et de discuter avec les accompagnants ».

b) Anxiété sociale

Cette catégorie est mise à part des autres phobies spécifiques car l’angoisse n’est pas déclenchée par
des situations ou objets, mais particulièrement par des situations sociales, des situations
d’interactions. L’anxiété sociale correspond donc à la peur persistante, stable et intense des situations
sociales.
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Il y a souvent une difficulté face aux interactions sociales (groupe, personnes non-familières, conférence,
parler au téléphone avec des personnes inconnues), certaines personnes redoutant même des situations
où elles peuvent être observées, jugées (performance, manger/boire en public). La forme commune est
l’attaque de panique avant une présentation devant la classe ou au comité de pilotage d’une entreprise.

Le raisonnement cognitif sous-jacent est la crainte du jugement négatif des autres, la peur d’agir de
façon ridicule, embarrassante/humiliante et la peur d’être rejeté par les autres ou de les offenser.

Il existe des sous-types d’anxiété sociale par culture. Par exemple, en Europe, il existe une variante appelée
éreutophobie où les personnes atteintes ont peur de rougir devant les autres laissant apparaître leur malaise
intérieur. Au Japon, il existe une variante sur la peur d’avoir une mauvaise odeur corporelle car il s’agit de
quelque chose de très stigmatisé culturellement.

L’exposition à ces situations provoque quasi-systématiquement de l’anxiété, pouvant aller jusqu’à l’attaque
de panique. Les patients mettent donc en place des mécanismes d’évitements et d’anticipations
anxieuses.

L’anxiété sociale est chronique et la situation doit persister depuis au moins 6 mois pour poser le
diagnostic. Cette situation est potentiellement très handicapante car elle peut perturber de façon
importante la vie sociale, professionnelle et familiale de la personne. Dans les cas sévères, les
personnes peuvent aller jusqu’au confinement et la claustration. Spontanément, si le trouble anxieux n’est
pas traité, il continue à vie.

La prévalence est de 2% sur une période de 12 mois en Europe. L’anxiété sociale est donc moins fréquente
que les autres types de phobies. Il y a toujours le même sexe-ratio de 2 femmes pour 1 homme.

II. Trouble obsessionnel compulsif (TOC)


Le TOC, qui n’est plus considéré comme un trouble anxieux, correspond à l’association d’obsessions et/ou
de compulsions.

A. Obsessions
a) Généralités

Les obsessions sont des pensées, pulsions (peur de perdre le contrôle sur son comportement et de faire
quelque chose, exemple : « je ne l’ai jamais fait mais j’ai peur de perdre le contrôle et de poignarder mon
conjoint avec le couteau que j’utilise pour couper les carottes ») ou images mentales récurrentes et
persistantes (exemple : image mentale pédopornographique), vécues comme intrusives (interrompent le
cours normal de la pensée et s’imposent) et inappropriées car leur contenu entraîne soit une anxiété ou
détresse émotionnelle importante soit un désaccord avec le système moral et les valeurs de la
personne. On dit que ces pensées, pulsions et images mentales sont égodystoniques.

Contrairement au trouble anxieux généralisé, les obsessions ne sont pas simplement des préoccupations
excessives concernant les problèmes de la vie réelle mais des obsessions sur lesquelles les patients
peuvent rester bloqués pendant des heures dans la journée.

Quand ces idées apparaissent, différentes réactions sont possibles :

• Efforts importants pour ignorer ou réprimer ces pensées (lutte : évitement / arrêt de pensée)

• Neutralisation par d’autres pensées (pensées positives, exemple : « j’ai peur de poignarder mon
conjoint mais j’ai quand même 40 et je ne l’ai jamais fait, le couteau a une poignée antiadhésive donc
il ne pourrait pas m’échapper des mains comme ça ») ou actions (rituels = compulsions)

Un point important différenciant les obsessions de certaines pensées délirantes est que dans le cas des
TOC, le patient reconnait totalement que les pensées obsédantes proviennent bien de sa propre activité
mentale contrairement à la schizophrénie.

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b) Quelques thématiques classiques d’obsessions

La majorité des obsessions rencontrées (90%) peuvent être classées dans des thématiques classiques, très
stables dans le temps et au travers des contextes culturels :

• Agressivité (peur de faire du mal) :

o Crainte de faire du mal à soi ou à autrui


Exemple : « j’ai peur de laisser la porte ouverte et qu’un cambrioleur rentre et qu’il attaque
mes parents »)
o Crainte d’être à l’origine d’une catastrophe
o Phobies d’impulsion : peur de perdre le contrôle et de faire du mal aux autres.
Exemple : le contexte le plus typique est la peur de perdre le contrôle lorsqu’on a un couteau
dans les mains et de poignarder son voisin. Les personnes souffrant de phobies d’impulsion
ne passent jamais à l’acte.

• Contamination (nettoyage), peur d’être contaminé par :

o Sécrétions corporelles
o Saleté, microbes, insectes
o Produits chimiques
o Peur de transmettre des maladies

• Somatiques : peut ressembler à certaines formes d’hypochondrie

• Symétrie, exactitude, ordre (avec ou sans pensées magiques) : Le plus souvent sans anxiété.
Sentiment d’incomplétude lorsque les choses ne sont pas à leur place, pas ordonnées comme il le
faudrait, qu’elles devraient être rangées d’une certaine façon, les couleurs organisées d’une certaine
manière, que les choses ne sont pas parfaitement dites ou pensées, pas parfaitement exactes. Cette
catégorie peut être associée ou non à des pensées magiques, celles-ci étant de l’ordre du
superstitieux.

Exemples : avoir l’impression que les objets ne sont pas correctement placés et que de ce fait, la
personne qu’on aime pourrait être décapitée, alors qu’il n’y a aucun lien logique entre les deux / se
dire que 4 est un chiffre bénéfique et que 9 est un chiffre qui porte la malchance et que de ce fait,
avoir 9 objets conduira à la décapitation d’une personne qu’on aime.

• Sexuelles : interdit, inceste, homosexualité, pédopornographie en Occident

• Religieuse, morale : sacrilège, blasphème, moralité de bien ou de mal (les obsessions liées à la
religion ne sont plus très observées en France mais parfois observées chez les migrants par exemple)

Exemples cliniques d’obsessions

• Crainte de la survenue d’évènements graves (responsabilité-agressivité, doute), peur d’être à


l’origine d’une catastrophe : « Et si je n’avais pas correctement fermé la porte ou le gaz, alors il
risque d’arriver quelque chose (feu, cambriolage) à ma famille ou aux gens dans la pièce ».

• Crainte de communiquer une maladie aux autres, contamination : « Si je touche quelqu’un avec
des mains sales, il pourrait attraper une maladie par ma faute, ce serait terrible ».

• Préoccupations liées à la saleté et aux microbes, contamination : « Ce qui vient de l’extérieur est
sale, je dois le nettoyer », « Quelqu’un a touché cet interrupteur, il est contaminé, je dois le nettoyer.»

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B. Compulsions (= rituels)
a) Généralités

En regard des obsessions, on retrouve le plus souvent des compulsions. En effet, la plupart des
personnes souffrant de TOC ont à la fois des obsessions et des compulsions. Toutefois, cela ne concerne
pas la totalité des patients. Il y aura par exemple de grandes difficultés à identifier les obsessions chez
les patients ayant essentiellement des compulsions ou au contraire, à identifier les compulsions chez
les patients souffrant de formes essentiellement obsessionnelles de TOC avec très peu de compulsions
visibles.

Les compulsions correspondent à des comportements (lavage de mains, ordonner, vérifier) ou actes
mentaux (prier, compter, répéter des mots silencieusement) qui sont répétitifs et accomplis :

• Le plus souvent (mais pas toujours) en réponse à une obsession


• Selon des règles idiosyncratiques, c’est-à-dire arbitraires et pas forcément logiques, devant être
appliquées de manière inflexible. Le rituel ne peut donc pas être complété si ces règles n’ont pas
été suivies.

En pratique, du point de vue subjectif du patient, ce dernier a l’impression qu’effectuer ces rituels lui permet
de diminuer le sentiment de détresse associé à l’obsession ou d’empêcher et de le protéger d’un
évènement ou d’une situation redoutée (conjuration du danger et du risque).

Il n’y pas de relation réaliste entre le rituel et ce qu’il propose de prévenir, ou bien quand il y en a, c’est très
excessif (exemples : « j’ai peur d’avoir laissé la porte ouverte donc je vais passer une demi-heure à l’ouvrir
et la fermer en comptant jusqu’à 45 et en faisant 3 tours sur moi-même entre chaque ouverture et fermeture »
/ un patient qui a une obsession de contamination morale et qui va passer 3h sous la douche). Souvent, les
patients qui réalisent ces rituels savent que c’est excessif et sont les premiers à se trouver bêtes quand ils
le font.

b) Quelques thématiques classiques de rituels

Les grandes thématiques classiques des rituels sont globalement en miroir des thématiques d’obsessions
:
• Lavage et nettoyage (suivent souvent les obsessions de contamination)
• Vérification (suivent souvent les obsessions d’erreur ou d’agressivité comme vérifier la porte pour
prévenir un cambriolage)
• Répétition
• Arithmomanie (NB du RT : Besoin irrépressible d'effectuer
des opérations mathématiques, de compter et manipuler des
nombres)
• Ordre et rangement (suivent souvent les obsessions de
symétrie, d’ordre)

Cette image représente une devise de Shadok qui résume la


dynamique du TOC : « Il vaut mieux pomper même s’il ne se
passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en
ne pompant pas ».

c) Exemples cliniques de rituels

Un rituel de vérification stéréotypé avec des règles rigides (ex. : lorsque le patient craint de ne pas avoir
éteint la gazinière) :

• Il faut compter les boutons dans la tête 7 fois,


• Puis tourner chaque bouton,
• Puis mettre les mains derrière le dos et vérifier visuellement chaque bouton 7 fois,
• Reprendre à zéro s’il y a un doute sur le fait que l’exécution est correcte.

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Une fois que la personne a fait tout ça, elle a le sentiment d’avoir fait le nécessaire pour protéger sa famille
du danger redouté (explosion du logement). Le rituel est en réponse à une pensée obsessionnelle
(neutralisation), après chaque utilisation de la gazinière (situation problème).

La personne va essayer de limiter l’usage de la plaque, avec la mise en place d’évitements que l’on retrouve
dans le TOC, comme pour les troubles anxieux, car c’est très pesant pour elle d’effectuer ces rituels
systématiquement, et usant d’avoir des émotions négatives associées aux obsessions. Le rituel est reconnu
comme étant irrationnel et excessif. Des crises clastiques peuvent parfois survenir face à la situation
problème (NB du RT : crise au cours de laquelle le sujet devient violent et brise des objets).

Le rituel dure en moyenne 10 minutes, 6 fois par jour soit 1h par jour, et se complexifie progressivement au
cours des années.

C. Trouble obsessionnel-compulsif
a) Généralités

Pris ensemble, les symptômes d’obsessions et de compulsions sont à l’origine d’un sentiment marqué de
détresse. On pose le diagnostic de TOC lorsque :

• Il y a un sentiment marqué de détresse (anxiété pouvant mener à des attaques de panique, dégoût,
malaise, sensation d’inachèvement)

• La durée des TOC est supérieure à 1h par jour, perte de temps significative

• Les symptômes interfèrent de façon significative le fonctionnement du patient (handicap en


situation professionnelle, sociale…)

Il existe également des formes paucisymptomatiques où les patients ont des TOC transitoirement en période
de stress (examens) ou des formes liées au cycle menstruel.

En psychiatrie, de manière générale, l’objectif n’est pas de soigner 100% des patients mais de soigner ceux
qui souffrent de leur situation.

Le TOC, contrairement aux troubles anxieux, n’a pas de sexe-ratio défavorable aux femmes ou aux
hommes. Il peut démarrer à tous les âges de la vie : 1⁄4 des TOC commencent avant la puberté, 1⁄4 vers
14 ans et le reste en moyenne vers 19 ans.

Le TOC est la 4ème maladie psychiatrique la plus fréquente, elle touche 2% de la population, ce qui
correspond à 2 fois plus que la schizophrénie par exemple. Il s’agit d’une maladie extrêmement chronique
et récidivante qui a spontanément tendance à s’aggraver avec les années si elle n’est pas traitée
efficacement. L’histoire naturelle du TOC s’il n’est pas traité est l’aggravation, l’extension et la
complexification des rituels et des thématiques. Le taux de rémission spontanée est bas (moins de
20% à 40 ans).

Le TOC a des comorbidités, principalement avec des troubles anxieux (76%) mais aussi avec des
troubles de dépression uni ou bipolaire (63%). Il est intéressant de noter qu’il y a très peu de variations
interculturelles et dans le temps des présentations cliniques des TOC. Leurs caractéristiques sont donc
les mêmes dans le monde entier, aussi bien aujourd’hui qu’il y a de nombreuses années.

b) L’insight

Dans la plupart des cas, le sujet reconnait que les obsessions ou compulsions sont excessives et
irraisonnées. C’est ce qu’on appelle l’insight. L’insight dans le contexte de TOC a une définition différente
que l’insight pour la schizophrénie :

• Dans le cadre de la schizophrénie, l’insight correspond à l’anosognosie, les patients ne se rendent


pas compte que leurs pensées délirantes ou leurs hallucinations sont les produits de la maladie.

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• Dans le cadre des TOC, les patients reconnaissent toujours qu’ils sont à l’origine des pensées.
Ici, l’insight correspond donc au fait de se demander si le patient reconnait que les obsessions et
les compulsions sont excessives ou irrationnelles.

Les patients souffrant de TOC sans insight pensent que tout le monde devrait faire comme eux, et que c’est
le reste du monde qui a tort et pas eux. Il est donc très important de préciser le niveau d’insight dans le
diagnostic des TOC :

• Bon dans la grande majorité des cas


• Altéré dans quelques cas
• Aboli dans une minorité des cas (4-5%), ce qui est un mauvais pronostic.

Exemple : À la suite de la pandémie du COVID-19, émergence de comportements sans base rationnelle chez des gens
qui n’avaient pas de TOC, du fait que l’environnement avait changé et que les gens ne comprenaient pas comment le
virus fonctionnait et avaient, de ce fait, peur d’être responsables de la transmission.

c) Les tics

Un autre marqueur important du TOC est la présence ou l’absence de tics associés. Les tics sont une
maladie neurologique qui se caractérise par des mouvements brefs, saccadés, qui peuvent venir en
salve, involontaires, qui peuvent être partiellement inhibés. Les tics sont fréquents chez les enfants avec
un pic à 12 ans et qui régressent spontanément après ce pic (exemples : clignements de paupières,
haussements d’épaules, mouvements de tête…). En termes de génétique, les tics sont la maladie la plus
proche du TOC avec un spectre neuropsychiatrique entre les tics et les TOC.

• 30% des patients ayant des TOC ont également des tics (simples, complexes ou Tourette).
• Les formes de TOC avec tics ont un background génétique (fond génétique) et une épidémiologie
différente des formes sans tics et ont de ce fait un pronostic différent et une sensibilité différente
à certains traitements.

Le background génétique

Il y a un fort background génétique pour le TOC qui est poly-génétique. Le risque relatif d’avoir un TOC si
un relatif de 1er degré a également un TOC est de 2, et il est de 10 si le TOC chez ce relatif a commencé
dans l’enfance ou l’adolescence. En effet, le quart des TOC démarrant dans la puberté ont une origine
génétique plus importante.

Question posée au prof : « Outre le terrain génétique, y a-t-il un facteur déclenchant pour le trouble anxieux
ou le TOC ? »

Réponse : « Pour le TOC, il peut y avoir une cause traumatique dans 20% de cas ou des évènements
intenses émotionnellement. Mais dans la grande majorité des cas, on ne trouve rien de plus dans la vie des
gens qui ont des TOC que dans la vie des gens qui n’en ont pas. C’est pour cette raison que le modèle qui
s’impose dans la maladie psychiatrique est le modèle biopsychosocial où c’est le terrain poly-génétique qui
rencontre une histoire de vie, un contexte qui va précipiter ou pas la personne dans la maladie.

Pour le TOC, les facteurs biologiques sont très forts avec la génétique d’une part mais aussi par exemple
dans le post-partum où les femmes sont très à risque de dépression avec un risque relatif de 10. De la même
manière, ce risque relatif pour le TOC est de 4 dans le post-partum avec des formes qui reposent sur les
fluctuations du niveau hormonal et/ou auto-immun. (NB du RT : l’info qui suit n’est pas du tout au programme)

Par ailleurs, comme pour la schizophrénie, la vision qu’on a du TOC a été bousculée ces 15 dernières années
par la découverte des PANDAS (Paediatric Autoimmune Disorders Associated with Streptococcus infections)
qui sont des encéphalites post-streptococciques β-hémolytiques (version psychiatrique du rhumatisme
articulaire) et la découverte que dans certains TOC il y avait des sécrétions intrathécales d’anticorps tournés
vers les neurones cholinergiques du striatum. Pour les autres troubles anxieux, c’est un peu moins purement
biologique mais la génétique est quand même prépondérante. Quand on regarde l’arbre généalogique chez
les gens qui souffrent de troubles anxieux, on retrouve des troubles de l’humeur, des troubles de l’anxiété,
de l’addiction, des tentatives de suicide.
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Pour finir, l’attaque de panique survient gratuitement, il n’y a pas de facteur déclenchant. Lors du trouble
d’attaque panique, la présentation classique est celle d’un étudiant en première année de médecine très
stressé par les examens, fatigué par le travail et qui, pour la première fois de sa vie, fait une crise d’angoisse
dans l’amphithéâtre. Par la suite, il se met à redouter le moment où cela pourrait se reproduire, ce qui favorise
la survenue de nouvelles attaques de panique qui arrivent régulièrement à tel point qu’il ne veut plus mettre
les pieds dans un amphithéâtre.

III. La personnalité et les troubles de la personnalité


A. La personnalité
La personnalité désigne l’ensemble des caractéristiques des individus. Elle exprime la manière d’être
de l’individu, ses rapports avec lui-même et le monde extérieur. On peut dire que c’est le « mode de vie,
de fonctionnement » d’un sujet. La personnalité est ce qui fait de l’individu un sujet unique, distinct des
autres. Elle reflète l’organisation psychique profonde du sujet.

Elle reste relativement stable et constante au cours du temps, impliquant une certaine prédictivité des
réponses dans une situation donnée pour un même type de personnalité. On admet qu’elle est établie vers
l’âge de 18-20 ans, il est ainsi impossible de parler de troubles de la personnalité chez les enfants.

Les troubles de la personnalité sont à distinguer des traits de la personnalité. Un trouble de la personnalité
correspond à une situation où la personnalité devient pathologique, tandis que les traits de la personnalité
sont des traits que l’on peut tous avoir et qui ne sont pas nécessairement pathologiques.

Il y a deux grands types de facteurs qui contribuent au développement de la personnalité :

• Les facteurs génétiques : part biologiquement déterminée de la personne appelée « tempérament


»
• Les facteurs psycho-environnementaux : part acquise de la personnalité avec l’éducation,
l’environnement, les événements de la vie, appelée « caractère ». C’est la partie « observable » de
la personnalité.

La personnalité se construit globalement grâce à une interaction entre ces différents facteurs génétiques
et psycho-environnementaux. Il est donc très difficile de comprendre les causes des troubles de la
personnalité.

B. Les troubles de la personnalité


a) Généralités

Les troubles de la personnalité sont une famille de troubles également appelée « personnalité pathologique
». À l’inverse des autres troubles mentaux, les troubles de la personnalité ne sont pas caractérisés par
l’existence de symptômes mais par un ensemble de comportements considérés comme étant
pathologiques en raison de leur caractère stéréotypé, inflexible et mal adapté. Il n’y a donc pas qu’un seul
signe unique qui peut faire évoquer un trouble de la personnalité mais un faisceau d’arguments et de
signes cliniques.

Contrairement aux traits de la personnalité, les troubles de la personnalité sont nécessairement à l’origine
d’une :

• Altération significative du fonctionnement social et professionnel


• Souffrance subjective du patient et de ses proches.

Le caractère pathologique d’une personnalité se manifeste habituellement dès l’adolescence et persiste


globalement durant toute la durée de vie de l’individu. La seule nuance est que comme on considère que
la personnalité se constitue à partir d’environ 18-20 ans, on ne peut pas encore évoquer les troubles de la
personnalité à proprement parler durant l’enfance ou le début de l’adolescence.

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b) Les domaines perturbés dans les troubles de la personnalité

Plusieurs domaines sont perturbés dans les troubles de la personnalité :

• La cognition : perception que l’on a de soi-même, d’autrui ou des évènements


• L’affectivité : réponse émotionnelle (par exemple baisse de l’empathie)
• Relations sociales avec son entourage
• Contrôle des impulsions

c) Les différents troubles de la personnalité

Types de personnalité Caractéristiques

La personnalité paranoïaque A tendance à se sentir persécuté par son


entourage
La personnalité schizotypique Eventail d’idées assez délirantes mais sans
atteinte du fonctionnement social qui reste normal
La personnalité schizoïde Retrait, mauvais fonctionnement social
La personnalité borderline Emotionnellement labile, forte impulsivité,
problèmes de régulation émotionnelle, relations
interpersonnelles instables et souvent des
conduites d’automutilation (ex. : scarifications)
La personnalité psychopathique (antisociale) Antisociale, souvent chez les personnes
incarcérées, qui vont avoir tendance à commettre
des délits, qui manquent énormément
d’empathie
La personnalité histrionique Assez exubérante, superficialité des affects,
souvent retrouvée dans certains milieux comme le
milieu artistique
(NB : histrio en latin = acteur)
La personnalité narcissique
La personnalité obsessionnelle compulsive
La personnalité dépendante
La personnalité évitante

d) Les différents clusters

On peut regrouper les différents troubles de la personnalité ayant des traits communs en différents clusters :

Cluster A Cluster B Cluster C


Personnalités excentriques et Personnalités dramatiques et Personnalités anxieuses et
bizarres émotionnelles pleureuses
• Personnalité • Personnalité histrionique • Personnalité obsessionnelle-
paranoïaque compulsive (anankastique)
• Personnalité narcissique
• Personnalité schizoïde
• Personnalité borderline
• Personnalité évitante
(anxieuse)
• Personnalité • Personnalité antisociale
schizotypique (dyssociale, psychopathe) • Personnalité dépendante

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C. La personnalité borderline
a) Généralités

Également appelée « état limite », c’est un trouble relativement fréquent dont il est très important de bien
connaître les caractéristiques. Il touche 2% de la population générale et on estime qu’il touche 20 à 50%
des patients hospitalisés en psychiatrie. Il a une prédominance féminine très importante.

b) Caractéristiques

• Angoisse : une des principales caractéristiques de la personnalité borderline.

o Permanente, incontrôlable, dite de « perte d’objet » : le patient a le sentiment qu’il perd le


sens de sa vie, qu’il ne se repère plus dans l’existence.
o Peur de l’abandon (= abandonnisme) : très caractéristique dans la personnalité borderline.
L’angoisse est liée à la relation créée avec une personne, le sujet préférant parfois mettre un
terme à une relation par peur de perdre cette relation par la suite.

• Impulsivité :

o Passages à l'acte auto-agressifs (tentatives de suicide, automutilations) : visant à réduire la


tension psychique. Ces passages surviennent lorsque le patient se sent « moins bien ». Ce
ne sont pas forcément de réelles envies de mourir mais plutôt des appels à l'aide. Ils ne sont
pas le fruit d'une dépression de plusieurs semaines, sont peu prévisibles, ce qui met le
médecin en danger au contact du patient.
o Colères importantes
o Dépenses allant de pair avec l'impulsivité
o Conduites addictives

• Instabilité :

o Affective : labilité émotionnelle et une humeur triste très changeante


o Image de soi : tendance à se dévaloriser
o Relations interpersonnelles : alternance de phases d'idéalisation (amour, admiration,
confiance) et de phases de rejet caractérisée par des ruptures répétées dans les relations
amicales ou amoureuses dues à la peur de l’abandon. Par exemple, les femmes
hospitalisées peuvent se sentir abandonnées lors de leur sortie de l’hôpital.

• Sentiment permanent de vide et d'ennui

• Manifestations dépressives : caractéristique fréquente, peu variable, avec classiquement peu de


ralentissement psychomoteur.

• Symptômes anxieux : comorbidité anxieuse, caractéristique correspondant aux phobies (sociales


+++), aux obsessions et aux préoccupations hypochondriaques.

c) Complications

• Dépressions

• Addictions liées à l'impulsivité (anxiolytiques, drogues illicites...)

• Désinsertion socioprofessionnelle : liée à l'instabilité, agressivité, hospitalisations multiples...

• Épisodes psychotiques aigus caractérisés le plus souvent par des phases de dépersonnalisation,
déréalisation avec vécu persécutif : on parle d’effraction psychotique. Ce type de symptômes peut
également se retrouver dans certaines psychoses comme dans la schizophrénie, mais ici, ils évoluent
brièvement.

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• Des passages à l'acte : complication principale chez les patients avec une personnalité borderline,
qui conditionnent le pronostic (tentatives de suicide, etc.).

• Des hospitalisations récurrentes découlant des tentatives de suicides.

D. La personnalité psychopathique
a) Généralités

Également appelée « personnalité antisociale », sa prévalence est plus importante pour les hommes (3%)
que pour les femmes (1%). La biographie possède un rôle important. En effet, dans l'enfance peuvent être
retrouvés des troubles de l'attachement avec les parents. Le pronostic social est très fortement engagé
dans la personnalité psychopathique. Les personnes psychopathiques peuvent se retrouvés souvent en
prison.

b) Caractéristiques

• Impulsivité : retrouvée également dans la personnalité borderline. Dans la personnalité


psychopathique, elle est associée à :

o Impossibilité à différer ou à anticiper les conséquences de leurs actes. Le psychopathe


vit dans le présent et a du mal à se consacrer à l'avenir ou au passé
o Passages à l’acte fréquents, soudains, non culpabilisés
o Manque de contrôle émotionnel
o Incapacité à tirer un enseignement des expériences passées. Par exemple, un jeune peut
voler à plusieurs reprises le sac de personnes âgées, aller en prison et reproduire l’acte après
sa sortie sans amélioration.

• Intolérance à la frustration :

o Incapacité à se conformer aux normes sociales


o Mépris des règles, des lois, des règlements
o Amoralité
o Transgressions
o Impossibilité à respecter un emploi du temps, à honorer des obligations.

• Relations à l'autre perturbées : le patient à personnalité psychopathique a peu d’empathie. Sa


relation à l'autre est perturbée :

o Il perçoit l'autre avec un mépris total


o Il considère l’autre comme vulnérable, exploitable : l'autre n'est bon qu'à être exploité, c'est
un outil
o Il ignore l'avis des autres
o Il méprise les émotions tendres et les sentiments qu'il considère comme une marque de
faiblesse, il n’a pas de pitié pour les victimes
o Perception de soi comme fort, conquérant, dominateur.

• Troubles des conduites : les troubles des conduites chez le patient à personnalité psychopathique
peuvent apparaître tôt (enfance, adolescence). On parle pour les enfants de troubles de la conduite
et pas de la personnalité car celle-ci ne devient stable que vers 18-20 ans. Il s'agit en général de
conduites antisociales (agressions, vols, viols...) ou de conduites addictives.

c) Complications

Le trouble de la personnalité psychopathique entraîne des complications :

• Des conduites antisociales liées à la criminalité (agressions, viol, vol, etc.)


• Une surmortalité liée aux comportements à risque, à l'impulsivité, à la violence
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• Une toxicomanie, un alcoolisme
• Une marginalisation, une clochardisation
• Des incarcérations alternant avec des hospitalisations multiples.

è Le pronostic vital est engagé à court terme du fait de la prise de risques, etc.
è Le pronostic social est engagé à moyen et long terme via les incarcérations multiple, etc.

E. La personnalité paranoïaque
• Une hypertrophie du moi : surestimation du soi qui pense toujours avoir raison et accorde peu de
crédit aux autres.
• Une fausseté du jugement : absence totale d'autocritique, psychorigidité qui va imposer son
raisonnement.
• Une méfiance et une susceptibilité : vit dans l'attente d'être trompé, reste sur ses gardes, croit que
les autres lui veulent du mal.
• Peut faire le lit d'un (des) délire(s) paranoïaque(s) avec perte de contact avec la réalité.

F. La personnalité histrionique
• Prédominance féminine
• Recherche constante de l'attention d'autrui, un désir de « paraître »
• Superficialité, inauthenticité des affects
• Théâtralisme : diva, star de cinéma, people de téléréalité ...
• Hyperréactivité émotionnelle et hyperémotivité
• Egocentrisme
• Retrouvée particulièrement dans le milieu artistique
• Suggestibilité : facilement influencée par autrui et par les circonstances
• Dépendance affective
• Troubles de la sexualité : une attitude de séduction inappropriée, une érotisation des rapports
sociaux associée de façon paradoxale à une aversion de la sexualité.

IV. Les conduites addictives


A. Qu’est-ce que l’addiction ?
• La toxicomanie par les produits illicites
• L'alcoolisme
• Le tabagisme : forme la plus fréquente d'addiction
• Les pratiques addictives sans produits psychoactifs : jeu pathologique, anorexie, boulimie,
achats compulsifs, addiction au sexe, addiction à internet.

B. Pourquoi consomme-t-on des drogues ?


• Pour se sentir bien : La plupart des drogues induisent un plaisir intense. Cette sensation initiale
d'euphorie est suivie par d'autres effets qui diffèrent selon le produit.
Exemple pour la cocaïne : le « high » est suivi par un sentiment de pouvoir, de confiance en soi, de
dynamisme et d'énergie ; pour l’héroïne, l'euphorie est suivie par une sensation de relaxation et de
satisfaction.

• Pour se sentir mieux : Les personnes qui souffrent de phobie sociale, de troubles liés au stress,
d'anxiété, d'inattention, de dépression, peuvent s'engager dans une consommation de substances
afin de minimiser leur sentiment de détresse ou de souffrance. C'est le cas notamment pour le
cannabis, très répandu dans la société́ actuelle.

• Pour faire mieux : La pression croissante exercée sur les individus peut les pousser à chercher à
accroître leurs performances physiques, cognitives, comportementales, professionnelles, sexuelles
ainsi qu’à améliorer la confiance en soi.
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• Curiosité et pour faire comme les autres : par mimétisme, car l'adolescence est une période de
plus grande vulnérabilité face à l'influence de ses pairs. Les jeunes peuvent ainsi s'engager dans des
comportements à risques, notamment pour le tabac.

C. Les substances psychoactives


Les substances psychoactives sont définies :

• Selon la loi :
o Substances licites
o Substances illicites

• Selon le mode d'usage :


o Sniff
o Fumage
o Voie orale
o Injection

• Selon les effets sur le système nerveux central :


o Stimulants
o Dépresseurs ou psycholeptiques ou narcotiques
o Perturbateurs ou psychodysleptiques

a) Les stimulants

Globalement, ils augmentent les fonctions de l’organisme, mais agissent plus particulièrement au niveau :

• SNC : amplification des influx nerveux se dirigeant vers le cerveau


• Cardio-vasculaire : augmentent le rythme cardiaque et la tension artérielle.

Les stimulants se subdivisent en deux catégories :

• Les stimulants mineurs : Nicotine, Caféine


• Les stimulants majeurs : Cocaïne, Amphétamines, Ecstasy.

b) Les dépresseurs

Contrairement aux stimulants, ils ont la propriété de rendre l'organisme moins réceptif aux stimuli extérieurs.
Ainsi, à l'opposé des stimulants, cette catégorie de drogues rend les gens moins anxieux et souvent enclins
au sommeil. Les dépresseurs sont eux-mêmes divisés en 4 catégories :

• Les narcotiques ou opiacés


• Les hypnotiques
• Les tranquillisants ou Benzodiazépines
• L'éthanol (l'alcool).

c) Les perturbateurs

Cette catégorie mélange les effets des deux premières. Les perturbateurs agissent sur le système nerveux
comme les dépresseurs et les stimulants. Ils modifient en même temps les façons de voir, d'écouter et de
réagir. Les perturbateurs se divisent en 3 catégories :

• Le cannabis
• Les drogues hallucinogènes
• Les solvants et les volatiles (ex. : « poppers »)

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D. Qu’est-ce que la dépendance ?
Nous définissons 5 types de comportements :

• Le non-usage : ne pas consommer de substance psychoactive


• L'usage simple : par exemple boire un verre de vin tous les dimanches
• L'usage excessif et/ou à risque : par exemple boire à tous les repas
• L'abus ou l'usage à problèmes : par exemple développer des complications suite à la prise de vin
• La dépendance

La dépendance est le mode d'usage problématique de la substance conduisant à une altération du


fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative.

La dépendance est caractérisée par la présence d'au moins 2 manifestations dans la liste suivante pendant
12 mois :

• La prise de la substance en quantité plus importante ou pendant une durée plus longue que
prévue

• Désir persistant ou effort infructueux pour diminuer / contrôler la dose

• Beaucoup de temps pour se procurer, utiliser ou récupérer la substance.


Exemple : il n'est pas rare de voir un consommateur de crack organiser toute sa journée de façon à
se procurer la substance (chercher un dealer, trouver du matériel d’injection, gagner de l’argent pour
en acheter).

• Craving : besoin irrépressible de consommer

• Incapacité à assurer une tâche professionnelle, à aller à l'école, à s'occuper de sa maison

• Poursuite malgré des problèmes interpersonnels et sociaux. Exemple : disputes amicales ou


amoureuses.

• Activités sociales, loisirs, professionnelles réduites : en corrélation avec le temps passé à se


procurer la substance

• La personne se met dans des situations dangereuses

• La personne poursuit malgré la présence d'un problème physique / psychique reconnu et persistant.
Exemple : dans le cas d'un alcoolique, la personne peut continuer à consommer malgré son problème
hépatique ; un patient en psychiatrie qui consomme du cannabis tout en sachant que cela peut
aggraver son cas.

• Tolérance : le patient a besoin de doses toujours plus importantes

• Symptômes de sevrage : surviennent après l'arrêt de la consommation de la substance

La dépendance est donc une maladie chronique :

• Elle est caractérisée par une durée longue


• Les traitements se font au long cours avec un suivi
• La stabilisation ou l'amélioration se fait progressivement
• La fragilité est persistante quant au risque de rechute
Exemple : un fumeur s'étant arrêté pendant 1 an pense pouvoir réessayer sans reprendre
complètement, cela active des récepteurs qui l'incitent à reprendre la cigarette.

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E. Conséquences de l’intoxication
• Physiques : accélération du rythme cardiaque, sueurs. Peuvent également être liées à un sevrage
de substance psychoactive.

• Psychologiques : exemple du tabac : en période de sevrage, le patient peut être plus anxieux,
irritable.

• Psychiatrique : exemple le plus connu : celui du cannabis qui peut aggraver dans certains cas des
pathologies psychiatriques comme la schizophrénie.

• Sociales

Ces conséquences dépendent de différents facteurs :

• Le produit : le crack et le tabac n'ont pas les mêmes conséquences sociales


• Le mode d'usage : l'injection comporte plus de risques sociaux que le fait de fumer
• Le mode de vie ou environnement dans lequel le consommateur évolue.

F. Comparaison des substances psychoactives


Le tabac et le cannabis ont peu de conséquences
sociales car ils sont répandus dans la société́
actuelle. Le cannabis ne présente que peu de
conséquences psychiques car il ne fait qu’aggraver
les problèmes déjà̀ en place. Cependant, il est
souvent associé au tabac qui, lui, peut engendrer
des conséquences physiques et psychiques
importantes.

Il est important de bien comprendre que ces


substances psychoactives ont des effets de
dépendance, toxicité et dangerosité différents.

G. Existe-t-il des facteurs de risques ?


• Contexte et environnement (social, familial…)
• Vulnérabilité individuelle (génétique, personnalité)
• Produit ou comportement

V. QCM d’entrainement
QCM 1. Parmi les propositions suivantes concernant l’attaque de panique, laquelle (ou lesquelles) est (ou sont)
exacte(s) ?
A. L’attaque de panique est une pathologie psychiatrique.
B. Une attaque de panique est définie par la survenue soudaine, brutale et transitoire d’une anxiété intense.
C. Sa prévalence au sein de la population est rare.
D. La phase d’attaque est progressive et le retour à la normale est brutal.
E. Elle peut se manifester par un sentiment de dépersonnalisation.

QCM 2. Parmi les propositions suivantes concernant le trouble obsessionnel compulsif (TOC), laquelle (ou
lesquelles) est (ou sont) exacte(s) ?
A. Les obsessions peuvent être des pensées, des pulsions ou des images mentales.
B. Un patient peut neutraliser son obsession par des compulsions.
C. Le TOC a un sexe-ratio défavorable aux femmes (2 femmes / 1 homme).
D. Une obsession d’ordre peut être associée à des pensées magiques.
E. L’insight dans le cadre des TOC correspond à l’anosognosie.

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QCM 3. Parmi les propositions suivantes, laquelle (ou lesquelles) est (ou sont) exacte(s) ?
A. L’agoraphobie s’associe toujours au trouble panique.
B. Concernant le trouble anxieux généralisé, le diagnostic est posé après au moins 1 mois d’anxiété.
C. Un patient souffrant de trouble anxieux peut mettre en place des évitements ou des conduites de réassurance.
D. Les phobies spécifiques correspondent à une anxiété intense, immédiatement déclenchée de manière
disproportionnée en présence d’une situation ou d’un objet.
E. L’anxiété sociale est déclenchée par les situations d’interactions sociales.

QCM 4. Concernant les conduites addictives, quelles sont les propositions exactes ?
A. L’alcool est un stimulant.
B. Les stimulants majeurs comprennent l’Ecstasy, la cocaïne et la nicotine.
C. On peut classer les substances psychoactives selon qu’elles sont licites ou illicites.
D. La dépendance est une maladie à traitement long.
E. La cocaïne et le tabac ont le même niveau de dangerosité sociale.

QCM 5. Concernant les troubles de la personnalité, cochez la (les) réponse(s) exacte(s) :


A. La personnalité borderline est fréquemment retrouvée dans les hôpitaux psychiatriques.
B. La personnalité antisociale fait preuve d’empathie.
C. La personnalité psychopathique fait preuve d’impulsivité et d’angoisse.
D. La personnalité paranoïaque entraîne une fausseté du jugement.
E. La personnalité histrionique entraine une hyperémotivité, un égocentrisme et une suggestibilité.

QCM 6. Concernant les conduites addictives, quelles sont les propositions exactes ?
A. Le mimétisme est une cause de conduite addictive.
B. Les hypnotiques et les opiacés sont des dépresseurs.
C. Un des critères de la dépendance est le plaisir ressenti par la consommation.
D. L’intoxication peut avoir des conséquences physiques et sociales.
E. Le tabac et le cannabis ont une toxicité similaire.

Pas d’annales

QCM 1 QCM 2 QCM 3 QCM 4 QCM 5 QCM 6


BE ABD CDE CD ADE ABD

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