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1- Généralités
1-1- Définition
La psychiatrie est une branche de la médecine qui a pour objet la maladie mentale. La
psychiatrie est l’étude de la pathologie de la vie de relation.
Elle diffère de la psychologie qui traite des motivations et qui a pour objet l’organisation et le
système relationnel de l’individu normal avec son milieu.
Elle est différente de la Neurologie qui traite des innervations et a pour objet la pathologie de
la vie de relation instrumentale c'est-à-dire celles des voies et des centres de la
psychomotricité.
1-2- Evolution
Schématiquement la psychiatrie classique a connu trois étapes évolutives :
- La 1ère étape a concerné la description des syndromes et dont le regroupement en entités
définit la nosographie : c’est la classification des maladies.
- La 2ème étape essaie de comprendre les phénomènes psychopathologiques et leur genèse (=
psychopathologie). Deux tendances sont apparues et se sont opposées : l’organogenèse et la
psychogenèse.
- La 3ème étape tend à replacer (situer) l’homme malade dans son milieu socioculturel.
Il est difficile de définir la maladie mentale quand on se réfère à des maladies organiques
comme la tuberculose, l’hépatite virale, le paludisme, qui obéissent à un schéma linéaire qui
est un schéma médical classique : Etiologie Mécanisme physiopathologique Lésion
Symptômes Maladie.
Dans la psychiatrie, la difficulté vient du fait que c’est la personne elle-même qui est malade.
Il faut donc comprendre la notion de personne, comment elle s’organise et pourquoi elle ne
s’adapte plus à un moment de son histoire.
Ce-ci implique une connaissance des sciences humaines, en d’autres termes il faut envisager
toutes les valeurs du milieu de la personne. C’est ainsi qu’on a à faire à un schéma circulaire
renvoyant à des causes multifactorielles.
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Ainsi la maladie mentale apparaît comme un désordre de l’articulation avec la loi du groupe.
On parle de maladie mentale quand la relation de la personne n’est plus adaptée avec son
entourage sur le plan social, professionnel et environnemental.
3- 1- OCCIDENTAUX :
Ils sont orientés vers l’individu, le biologique, le psychisme, l’autonomie personnelle, le
rationalisable.
Ils se caractérisent par la division de l’individu en somatique (les lésions) et en psychique.
3- 1- 1- Somatique : le modèle explicatif est la paralysie générale.
C’est une méningo-encéphalite spécifique caractérisée par une évolution démentielle
progressive. Dans sa phase terminale il y a perte ou affaiblissement des facultés mentales.
C’est une forme de syphilis nerveuse où les lésions sont causées par le tréponème pâle. C’est
le prototype des entités anatomo-clinique.
3- 1- 2- Psychique : le modèle explicatif est l’hystérie.
Le problème de l’hystérie est l’inverse de la paralysie générale. Ce n’est pas une maladie
localisable susceptible d’une définition anatomo-clinique. Dans l’hystérie, la
symptomatologie est diverse ; on peut retrouver des paralysies, des hémiplégies, des
contractures, des cécités, des crises, etc… La spécificité est l’absence de lésions organiques
pouvant expliquer les troubles observés. Il s’agit de phénomènes pithiatiques (troubles que
l’on peut provoquer et faire disparaître par la suggestion).
3- 2- AFRICAINS
3- 2- 1- Composition de la personne dans la conception africaine :
La personne se compose de :
- corps ou enveloppe corporelle « fari »
- principes vitaux « ni »
- principes spirituels « ja »
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- l’axe existentiel : individu
- Le système transgression des interdits : l’attaque par des esprits ancestraux qui
sont considérés comme garant de la loi, de la tribut, de la communauté, de la
lignée.
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LA NOTION DE MALADIES MENTALES ( PSYCHOSE ET NEVROSE)
Objectifs du cours
- Définir la psychose
- Citer les critères de différences entre psychose et névrose
- Citer et définir les caractéristiques du syndrome délirant
- Décrire le syndrome de désorganisation
- Citer 2 Psychoses aiguës et 2 Psychoses chroniques
- Définir cliniquement la névrose
- Citer 4 névroses actuelles
- Décrire 5 symptômes névrotiques
PLAN
INTRODUCTION
I- PSYCHOSES OU ETAT PSYCHOTIQUE
1.1. Généralités
1.1.1. Définitions
1.1.2. Critères permettant de différencier les psychoses et les névroses
1.2. Signes spécifiques d’un état psychotique
1.2.1. Syndrome délirant
1.2.2. Syndrome de désorganisation
1.3. Grandes affections psychiatriques
1.3.1. Psychoses aiguës
1.3.2. Psychoses chroniques
II- NEVROSES OU ETAT NEVROTIQUE
2.1. Généralités
2.1.1. Définition
2.1.2. Classification des névroses
2.2. Sémiologies des névroses
2.2.1. Anxiété
2.2.2. Angoisse
2.2.3. Inhibition intellectuelle
2.2.4. Phobie
2.2.5. Obsession
2.2.6. Compulsion
2.2.7. Conversion
2.2.8. Autres manifestations
Conclusion
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INTRODUCTION
L’ensemble des maladies mentales se répartit en deux grands groupes qui sont : les psychoses
et les névroses.
I. LES PSYCHOSES OU ETAT PSYCHOTIQUE
1. GENERALITES
1.1. Définition
La psychose est une maladie majeure affectant la vie psychique dans son intimité au niveau de
la conscience de soi et de la perception du monde extérieur. Elle perturbe plus ou moins
gravement les relations du malade avec autrui.
1.2. Les critères permettant de différencier les psychoses des névroses :
- La perte de contact avec la réalité : elle existe toujours dans les psychoses, elle peut être
totale (comme dans la schizophrénie) ou partielle (comme dans les délires chroniques) ; elle
est absente dans les névroses.
- La méconnaissance de l’état morbide : Elle est classiquement associée à la psychose. Ce
critère n’est pas absolu ; en effet certains débuts de psychose s’accompagnent d’une relative
conscience de l’état morbide.
- L’étiologie : elle est classiquement génétique et biologique dans la psychose alors qu’elle est
psychologique dans la névrose.
- La gravité : Elle n’a qu’une valeur relative ; généralement le pronostic de psychose est
beaucoup plus sombre que celui de névrose.
I.2. SIGNES SPECIFIQUES DES ETATS PSYCHOTIQUES :
L’ensemble des états psychotiques peuvent être regroupés en 2 catégories syndromiques : le
syndrome délirant et le syndrome dissociatif.
1.2.1. LE SYNDROME DELIRANT
1.2.1.1. Définition : le délire est une production pathologique de la vie mentale qui
substitue (remplace) ou fait coexister une réalité subjective à la réalité commune.
Cette réalité subjective est composée d’idées, de conceptions, de croyances qui ne
correspondent pas aux critères habituels du groupe social et dont le sujet ne perçoit
pas le caractère pathologique.
Le délire s’accompagne d’une conviction inébranlable, d’une forte adhésion et de
troubles du comportement.
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Pour le patient le délire est une réalité qu’il est inutile de chercher à contre carrer par la
démonstration, le raisonnement ou l’ironie.
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- Le délire systématisé qui a un déroulement cohérent, ordonné, l’exemple type est le délire
paranoïaque.
- Le délire non systématisé ou délire polymorphe ou délire flou ; il est incohérent, l’exemple
type est le délire paranoïde.
1.2.2. Le syndrome de désorganisation ou dissociatif
Il s’agit d’un processus interne désorganisant de l’activité mentale du sujet. Il se révèle à
l’observateur par la discordance qui se manifeste :
Ces altérations du langage entrainent une incohérence verbale pouvant aboutir à un langage
incompréhensible appelé « Schizophasie ».
Altération du système logique (illogisme), caractérisée par une pensée diffluente, une
ambivalence des propos (bien et mal attribué à la même chose).
Dans le domaine affectif, on note une dysharmonie émotionnelle, une discordance
affective :
Affects discordants à la situation, à la pensée, le malade émet avec sourire des propos
tristes et avec indifférence ses préoccupations,
Affects discordants à la mimique (sourire et rire immotivés)
Ambivalence affective : (coexistence simultanée de 2 sentiments contraires sans
perplexité de la part du malade (aimer et détester à la fois),
Conduites affectives paradoxales (ruptures dans les comportements, impulsions
immotivées, actes auto ou hétéro agressifs subits, incompréhensibles imprévisibles.
Dans le domaine psychomoteur, on retrouvera :
Des maniérismes (mauvaise coordination, dysharmonie des mouvements donnant
impression de maladresse, de surcharge),
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Des parakinésies (stéréotypies et phénomènes en écho : écholalie, échopraxie,
échomimie),
Syndrome catatonique : il associe dans sa forme complète : Négativisme, Catalepsie et
Hyperkinésie (stéréotypie, impulsion gestuelle ou verbale, décharges motrices souvent
clastiques.
1.3. Les grandes affections psychotiques
1.3.1. Psychoses chroniques
Ce sont :
- Les schizophrénies
- Les délires chroniques ou psychoses chroniques non schizophréniques. Il s’agit :
Bouffées Délirantes(BD),
Psychose puerpérale,
Troubles bipolaires (PMD)
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- la névrose Hystérique,
- la névrose Phobique,
- la névrose Obsessionnelle,
2.2. SEMIOLOGIE DES NEVROSES :
Les symptômes névrotiques sont des troubles de conduite, des sentiments ou des idées qui
manifestent une défense contre l’angoisse et qui constituent à l’égard de ce conflit interne un
compromis dont le sujet tire (en tant que malade névrotique) un certain profit (bénéfice
secondaire de la névrose).
Il existe une multitude de symptômes névrotiques :
- Les uns sont communs à toutes les névroses voire ils existent dans d’autres
pathologies ; il s’agit par exemple : de l’asthénie, de l’insomnie, des troubles
sexuels…. Ils n’ont pas de spécificité clinique.
- Les autres, lorsqu’ils prédominent, déterminent le type clinique de la névrose.
II.2.1. Anxiété
C’est une réaction émotionnelle fréquente qui s’éprouve comme un sentiment
indescriptible d’insécurité, d’inquiétude, de drame imminent. Le danger ne peut être
identifié, il reste inconnu, sans représentation mentale, mais il parait inévitable. C’est la
composante psychologique du sentiment.
II.2.2. Angoisse
C’est la composante somatique de l’anxiété ; elle peut concerner toutes les sphères de
l’organisme (digestive, cardiaque…) ce sont des symptômes fonctionnels.
II.2.3. Inhibition intellectuelle
Symptôme essentiel et quasi constant dans toutes les névroses. Elle se traduit par une
difficulté d’attention, de concentration, de mémoire et l’impossibilité de réaliser un effort
intellectuel.
II.2.4. Phobie
C’est une crainte angoissante déclenchée par un objet ou une situation n’ayant pas en lui
même un caractère objectivement dangereux (objet phobogène). Le malade lui même
reconnait le caractère absurde du phénomène, mais la crainte reste incoercible.
II.2.5. Obsession
Elle est caractérisée par l’irruption dans la conscience du sujet d’un sentiment, d’une idée,
d’une tendance qui s’impose de façon incoercible. Elle se définit par 4 caractères :
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- La contrainte : le phénomène obsédant s’impose à la conscience du sujet qui se sent
assiégé, dominé, incapable de chasser la pensée importune.
- La lutte. elle est toujours présente prenant souvent la voie indirecte de rite (rite de
lavage) pour chasser le phénomène de la pensée.
- Angoisse et anxiété toujours présentes verbalisées ou non.
- Conscience du caractère morbide, étranger au fonctionnement normal de sa vie
psychologique.
L’obsession se différencie donc de la phobie car la phobie nécessite la présence de l’objet
pour être angoissante, alors que l’obsession ne nécessite pas la présence de l’objet ou de la
situation, mais simplement la représentation mentale.
II.2.6. Compulsion
Il s’agit d’un type de conduite que le sujet est poussé à accomplir par une contrainte interne
pour fuir l’angoisse (ex. vérification). Elle se définit comme l’obsession par les 4
caractères :
- La contrainte
- La lutte
- L’angoisse
- La conscience du caractère morbide.
Elle se différencie de l’obsession par le fait que l’obsession est une pensée qui assiège
alors que la compulsion est une conduite.
II.2.7. Conversion
C’est le mécanisme fondamental de la névrose hystérique ; elle constitue l’expression
somatique de l’angoisse psychique. Dans l’hystérie les conversions ont la particularité
d’imiter plus ou moins fidèlement des symptômes de maladies organiques connues. Ex. la
grande attaque de Charcot rappelant l’attaque grand mal épileptique.
II.2.8. Autres manifestations :
- Troubles de la mémoire qualifiée de psychogène et ayant valeur de défense.
- Troubles alimentaires : boulimies, anorexies.
- Certaines formes d’énurésie.
- Certaines formes de bégaiement
- Certains tics.
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CONCLUSION
Il existe plusieurs maladies mentales. La distinction psychose et névrose permet d’orienter les
différentes stratégies thérapeutiques.
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Introduction
L’agitation est l’expression d’un conflit ou d’une pathologie organique sous-jacente. Mal
tolérés en raison du caractère « bruyant » et des désordres entraînés, les états d’agitation sont
souvent générateurs d’une anxiété dans l’entourage familial, mais aussi parmi le personnel
soignant sollicité, anxiété qui peut entraîner un renforcement de l’agitation.
L’agitation est une urgence médico-psychiatrique.
I. Définition
L’agitation est un trouble du comportement psychomoteur avec hyperactivité motrice associée
à une perte de contrôle des actes, de la parole et de la pensée (violence verbale et
comportementale)
En fonction de son intensité, divers degrés peuvent exister : turbulence, énervement, agitation,
fureur.
Sa durée est variable de quelques heures à quelques jours.
La crise d’agitation est caractérisée par son aspect contrôlable ou non :
• L’agitation contrôlable : c’est un trouble de conduite marqué habituellement par son
aspect réactionnel à une situation et donc compréhensible. Il se manifeste de façon brillante et
théâtrale mais toujours contrôlable (crises hystériques).
• L’agitation incontrôlable : par le sujet lui-même concerné le plus souvent.
II. Signes
2.1. Manifestations motrices : déambulation, mouvements intenses et brusques, auto ou
hétéro agressivité, crises clastiques.
2.2. Manifestations verbales : élévation de la voix, tendance logorrhéique, cris.
2.3. Fureur : désigne une forme d’agitation extrême, incoercible caractérisée par la
violence des manifestations motrices à tendance destructrice. Le déplacement de force du
malade est le plus souvent très supérieur à ces possibilités habituelles et cela d’une manière
quasi automatique.
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2.4. L’agitation peut être plus ou moins continue ou peut survenir par crises, intense ou
modérée à type de sub-excitation, violente et agressive, anxieuse ou euphorique et ludique,
spectaculaire avec des manifestations théâtrales ou maniérées, relationnelles ou réactionnelles.
2.5. Les formes mineures de l’agitation motrice
a- L’irritabilité ou énervement : le sujet ne peut pas rester sur place, il est instable. Il
reconnaît l’anomalie de son état mais ne peut s’empêcher d’aller et venir, ne supporte pas la
moindre contrariété, perd la tolérance habituelle aux sollicitations externes, s’emporte
facilement sur le plan verbal avec des remontrances agressives, ou sur le plan comportemental
avec attitudes de réprobation.
Le paroxysme de l’énervement est la crise avec cris, gesticulations expressives pathétiques,
rires, larmes, sanglots, parfois contractions hypertoniques avec chute sans perte réelle de
connaissances.
b- La turbulence est constituée par une impossibilité de repos. Le sujet ne peut rester en
place, il marche à grand pas, s’assoit, se lève, exécute des mouvements vifs et brusques avec
des contractions toniques des muscles de la main et des avant-bras, casse les objets par sa
brusquerie maladroite.
Il est logorrhéique avec une tendance à l’hyperactivité improductive. Cet état s’observe en
particulier dans l’hypomanie.
III. Etiologies
Les états d’agitations se retrouvent dans plusieurs pathologies. Les principales causes des
états d’agitation sont :
3.1. Causes toxiques
• Alcool : intoxications aiguës ; sevrages…
• Toxicomanies : amphétamines ; cocaïne ; héroïne ; crack, ectasy, LSD…
• Médicaments ; isoniazide ; corticoïdes ; psychotropes ; aux posologies usuelles ou en
cas de surdosage par intoxication volontaire…
• Monoxyde de carbone (CO).
• Autres : plomb, atropiniques…
3.2. Causes métaboliques et endocriniennes
• Hypoglycémie
• Acidocétose diabétique.
• Déshydratation importante.
• Insuffisance rénale aiguë.
• Hypo et hypernatrémie.
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• Hypercalciurie.
• Hypercapnie et hypoxémie.
• Hyperthyroïdie, hypercorticisme.
3.3. Causes neuro-méningées
• Syndrome démentiel.
• Hématomes sous- duraux.
• Crise épileptique temporale.
• Confusion post-critique.
• Méningite.
• Tumeurs cérébrales frontales.
• Encéphalites.
• Hypertension intracrânienne.
• Sida.
3.4. Causes psychiatriques
L’agitation se voit dans beaucoup de pathologies psychiatriques, dans les psychoses comme
dans les névroses. Elle est inhérente à certaines maladies psychiatriques : l’accès maniaque,
l’épilepsie, la schizophrénie catatonique et l’état confuso-onirique.
3.4.1. L’accès maniaque
L’agitation s’associe à une exaltation de l’humeur et à une excitation psychomotrice. On
retrouve l’insomnie sans fatigue, une logorrhée.
Il y’a une notion d’antécédents identiques ou antécédents dépressifs.
Elle se manifeste au maximum par un tableau de fureur maniaque
3.4.2. L’épilepsie
Le tableau comporte une violence incontrôlée avec confusion et amnésie consécutive. Il faut
chercher un antécédent personnel ou familial d’épilepsie.
3.4.3. La schizophrénie catatonique
Chez le schizophrène l’agitation est particulière. Le désordre est marqué par le seau de la
désorganisation (ou dissociation).
On retrouve un syndrome délirant, une bizarrerie du comportement.
Il existe un risque de passage à l’acte, de violences auto ou hétéro-agressive.
3.5. L’agitation confuso-onirique
Elle s’accompagne de trouble de conscience. Il faut penser à une pathologie alcoolique
(Delirium Tremens). On retrouve des troubles de mémoire, une désorientation
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temporospatiale, des troubles de la vigilance, un onirisme délirant, une angoisse, des
tremblements, une fébricule. Un bilan biologique et somatique s’impose.
3.6. Autres syndromes psychiatriques
• Syndrome démentiel
• Bouffée délirante aigue
• Agitation anxieuse
• Psychopathie
• Addiction aux substances (Toxicomanie)
IV. Conduite thérapeutique
4.1. Avant l’hôpital.
4.1.1. Mesures non médicamenteuses.
• Intervention la plus précoce possible sur le lieu même
• Isoler le patient de son entourage.
• Médicaliser l’abord de l’agité : trousse médicale d’urgence.
• Eviter toute contention brutale.
• Assurer un nombre suffisant d’aides afin de prévenir une agression supplémentaire
et/ou dangereuse.
• Appel aux forces de l’ordre, si notion d’arme(s).
• Recours si besoin à l’hospitalisation à la demande d’un tiers.
• Prévoir un transport à l’hôpital dans une ambulance médicalisée.
4.1.2. Chimiothérapie (tranquillisants)
• LYSANXIA 40 mg sous-lingual
• Voie intramusculaire si l’agitation ne permet pas une prise per os.
• Agitation modérée, surtout névrotique et anxieuse : TRANXENE 50 mg : 1 amp en
IM, ou DIAZEPAM 10 mg : 1 à 2 amp en IM renouvelable après ½ heure
• Agitation plus importante : neuroleptiques sédatifs : LOXAPAC 50mg (2 à 3 amp. en
IM) ou TIAPRIDAL (1 à 2 amp. en IM).
4.2. A l’hôpital
4.2.1. Traitement symptomatique
• Prévoir l’aménagement d’un espace d’écoute.
• Si nécessaire (malade armé) recours aux forces de l’ordre
• Maîtriser l’agitation :
Contention manuelle (infirmiers).
Allonger le patient avant l’injection.
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• Psychothérapie de soutien (en pratique entretien régulier avec le patient).
4.2.2. Recherche étiologique
Prévoir un bilan paraclinique pour établir un diagnostic étiologique et apprécier le
retentissement somatique
L’ACCES MANIAQUE
Objectifs du cours
- Définir l’accès maniaque
- Décrire le tableau clinique à la période d’état
- Citer 4 étiologies de l’accès maniaque
- Citer 3diagnostics différentiels de l’accès maniaque
- Citer 2 neuroletiques et 2 thymorégulateurs utilisés dans le traitement de l’accès
maniaque
- Citer 2 éléments de surveillance du traitement de l’accès maniaque.
I. DEFINITION
C’est un état de surexcitation des fonctions psychiques avec exaltation de l’humeur et
exaltation de la pensée ainsi qu’un déchainement des pulsions instinctivo-affectives.
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II. ETUDE CLINIQUE
II.1. Le début
Il peut être brutal sans aura, il y a agitation, scandale, grossièreté, tapage, actes médico-
légaux.
Parfois il est progressif avec un prodrome : le sujet est triste, morose, inquiet, méfiant faisant
de démarches exagérées, des dépenses inconsidérées avec des idées de grandeur.
II.2. La période d’état
II.2.1. La présentation : La tenue est débraillée ou extravagante, le malade s’habille de
façon fantaisiste. Il y a un clownisme ‘’fait le korodouga’’, le visage est très
mobile, c’est l’hypermimie.
II.2.2. Le contact : Il est très facile, familier, ludique avec une hypersyntonie.
II.2.3. L’humeur : Le sujet est euphorique l’humeur est exaltée, expansive. Le sujet se
sent admirablement bien, heureux et infatigable. Il croit tout entreprendre et tout
réussir. En fait l’humeur est versatile, le sujet passe facilement bien du rire aux
larmes lors de l’évocation d’évènement pénible du fait de son hyperémotivité.
II.2.4. Troubles intellectuels :
a) Tachypsychie ou fuites des idées : elle est caractéristique de la
manie. Tous les processus intellectuels sont accélérés.
b) L’orientation est normale.
c) L’attention : l’attention spontanée est vive et l’attention volontaire
est dispersée. Le patient est incapable d’effort intellectuel soutenu
et le raisonnement est impossible.
d) Les représentations mentales : elles sont accélérées, il y a des
jeux de mots, des formules stéréotypées, l’association des idées par
assonance.
e) La mémoire : la mémoire de fixation est fortement altérée, la
mémoire d’évocation est accrue avec des souvenirs parfois faux et
des fausses reconnaissances.
f) L’imagination : elle est débordante avec des productions sub-
délirantes, des thèmes de grandeur, érotiques et prophétiques. Il
s’agit de jeu fabulatoire dans la forme typique. C’est dans la manie
hallucinatoire qu’on peut observer un délire vrai.
II.2.5. Troubles psychomoteurs
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Il y a surtout une excitation psychomotrice. L’agitation motrice est constante dominée par le
jeu, le théâtralisme, la dénudation, le ludisme. L’agitation peut aller à la fureur.
II.2.6. Le langage
C’est le flot de mots difficile à interrompre (la logorrhée). Le cours de la parole est rapide :
c’est la tachyphémie. Le patient fait des plaisanteries, des actes antisociaux comme les
chèques sans provision, une grivèlerie (vol, maraudage), des disputes.
II.2.7. Le syndrome organique
L’insomnie est totale, sa sédation signe la fin de la crise ; l’amaigrissement est présente
malgré la boulimie et la potomanie, la faim et la soif sont augmentées. Le sujet est infatigable,
il y a une aménorrhée chez la femme, la température est de 37°5 à 38°c, le pouls est accéléré,
la TA est normale.
III. LES FORMES CLINIQUES
III.1. Les formes sémiologiques
III.1.1.L’hypomanie : c’est un accès dont les symptômes sont à minima
III.1.2.La manie délirante : c’est un accès maniaque avec un délire constitué
III.1.3.La manie confuse : c’est un tableau maniaque avec des éléments confusionnels
comme la désorientation temporo-spatiale, la perplexité anxieuse
III.1.4.L’état mixte : il s’agit d’une alternance rapide d’un moment à l’autre de
l’exaltation et de la tristesse
III.2. Les formes étiologiques
Les étiologies de l’accès maniaque sont variées. Il peut s’observé dans :
- Les troubles bipolaires : La manie est retrouvée dans 80 % des cas
- Le traumatisme du crâne ou la démence : La manie peut être
secondaire
- Certains médicaments peuvent entrainer l’accès maniaque : les
corticoïdes à fortes doses, les amphétamines
- Les substances psychoactives : l’alcool et autres drogues.
- Les maladies infectieuses comme le paludisme, les encéphalites
virales, le SIDA, la syphilis : la PG.
- Les désordres endocriniens comme le basedow et cushing.
- La schizophrénie : ici est associé, un syndrome dissociatif, une
bizarrerie.
- Les carences en vitamines B12, folates et thiamines (Vit B6).
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- Les causes neurologiques : la sclérose en plaque, la chorée.
IV. DIAGNOSTIC :
IV.1. Diagnostic positif
Il repose sur la sémiologie :
- L’hyper thymie euphorique.
- La tachypsychie ou la fuite des idées.
- L’excitation motrice avec insomnie.
- La présentation particulière : le contact facile, familier, les troubles
alimentaires (boulimie) ;
- Les troubles sexuels avec une hypergénésie des actes antisociaux, le
bon état général avec une infatigabilité.
IV.2. Diagnostics différentiels
IV.2.1. La bouffée délirante
Ici le délire prédomine, l’exaltation thymique avec polymorphisme des thèmes et des
mécanismes délirants, le tableau est variable, le début est soudain.
IV.2.2. L’agitation épileptique
On retrouve dans les ATCD la notion de crise. L’amnésie postcritique, l’automatisme moteur
au niveau de la bouche.
IV.2.3. L’agitation chez le psychopathe
Elle est favorisée par l’alcool et les autres drogues sur une personnalité psychopathique.
IV.2.4. Les autres agitations
- Encéphalites dans les méningites, le neuropaludisme.
- Les AVC.
- Les maladies métabolitiques, l’hypoglycémie.
V. EVOLUTION
L’évolution spontanée se fait par des successions d’épisodes de 6-8 mois, séparée par des
intervalles libres avec une guérison complète.
L’évolution peut aller vers la chronicité avec une certaine détérioration mentale.
Sous traitement les intervalles de lucidité sont grands et il y a espacement important des
accès.
VI. TRAITEMENT DE L’ACCES MANIAQUE
5.1. Hospitalisation en milieu spécialisé
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Dans la majorité des cas le traitement de l’accès maniaque, nécessite l’hospitalisation en
urgence.
Parfois l’hospitalisation se fait à la demande d’un tiers. Il faut des mesures de protection de
ses biens (sauvegarde de justice).
5.2. Chimiothérapie
5.2.1. Les neuroleptiques (NL)
Dans un premier temps on utilisera des NL sédatifs comme le Nozinan 25mg ou le Largactil
injectable 25mg (2amp ou 50 mg IM matin et soir) associé à l’Haldol 5 mg IM matin et soir
par jour.
Cela permettra de raccourcir la durée de l’accès et le risque de récidive.
La voie parentérale est maintenue pendant 7 à dix (10) j jusqu’à l’obtention d’une sédation
nette et durable.
En cas d’observation des effets secondaires donner un correcteur comme l’Artane 2 mg ou 5
mg en cp ou 10 mg injectable, de préférence le matin.
La surveillance du traitement repose sur des critères :
- Physiques : pouls, TA, t°, hydratation.
- Comportementaux : l’agitation, l’insomnie, le débit verbal.
- Psychiques : fuites des idées, excitation, mégalomanie.
Le traitement de relais après 7 à 10 jours d’injection en fonction des éléments cliniques ; les
neuroleptiques per os à la même posologie pendant 3 semaines environ avant de commencer
une réduction des doses.
5.2.2. Les thymorégulateurs
- Le lithium : La tendance actuelle est l’association du lithium qui,
poursuivie après l’arrêt des neuroleptiques constitue ultérieurement la
meilleure prophylaxie surtout s’il s’agit de trouble bipolaire.
- La carbamazépine (Tégrétol)
- Le valproate (Dépakine) à éviter chez les femmes en âge de procréer.
LA CONFUSION MENTALE
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- Citer et décrire les éléments de la triade symptomatique de la confusion mentale
PLAN
I- Définition
2-1 Début
2-2-1- Présentation
2-4- Diagnostic
III- Traitement
21
I. DEFINITION :
- Le délire onirique
II.1. Début
Le début de la maladie est en général progressif, il est rarement brutal. Il est annoncé,
par un prodrome à recrudescence vespérale ou nocturne à types de turbulence, d’insomnie,
d’anorexie et d’irritabilité.
II.2.1. Présentation
Le patient à une tenue débraillée, la mimique est figée, démarche hésitante, l’air
hébété, égaré, anxieux.
22
Le patient peut être inerte, mutique : c’est la stupeur confusionnelle.
Il peut être agité, agressif avec la répétition des gestes professionnels et tentative de
fuite s’il se sent menacé.
a) La désorientation temporo-spatiale
Le sujet n’arrive pas à se repérer, il ne connait pas la date, le mois, l’année, les lieux
où il se trouve ou sa chambre.
On note chez le patient une amnésie d’évocation (ne se rappelle pas des faits anciens)
et une amnésie de fixation (oublie des faits récents).
Il y a une grande distractibilité, le patient égaré essaie de mettre de l’ordre dans ses
idées, il pose des questions à l’entourage : c’est la perplexité anxieuse. L’état de conscience
va de l’obnubilation à la stupeur.
23
Ces hallucinations peuvent aboutir à des réactions dangereuses comme une
fuite, une défénestration.
Ces signes sont souvent constants et sont dus à l’agitation, le refus alimentaire et à
la cause de la confusion. On retrouve l’insomnie, la fièvre, l’oligurie, la tachycardie,
l’hypotension artérielle, la déshydratation, la constipation et l’altération de l’état général.
Selon la prédominance des symptômes, on retrouve les formes stuporeuses, les formes
agitées, les formes hallucinatoires et les formes frustes.
- Troubles de la mémoire,
- Perplexité anxieuse
- Délire onirique
- Les symptômes somatiques
III. TRAITEMENT
Traitement de l’affection causale dès que possible. En attendant les résultats des
examens complémentaires, on fait :
Un traitement symptomatique :
25
Réhydratation et apport calorique
Objectifs du cours
• Définir la BDA
PLAN
I- Généralités
IV- Définition
V- Facteurs étiologiques
2-1-1- Début
26
2-2- Formes cliniques
2-4- Evolution
2-5- Pronostic
III- Traitement
I. Généralités
I.1. Définition
- Dans la majorité des cas, les bouffées délirantes apparaissent chez les adultes jeunes
(20-30 ans).
- On peut retrouver un facteur déclenchant manifeste tel qu’un trauma affectif, ou une
situation dans laquelle le sujet perd ses repères habituels. Dans ce cas la bouffée délirante
apparait rapidement après l’évènement déclenchant.
2.1.1. Le début : Il est brutal, soudain, très souvent sans prodrome. On dit que « la
bouffée délirante éclate comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ».
Parfois il existe des prodromes non spécifiques : trouble du sommeil, tristesse, parfois
euphorique (gaieté), bizarrerie des conduites etc. --- mais ces signes sont minimisés par
27
l’importance des troubles à la période d’état. L’apparition soudaine du délire, d’un
bouleversement psychique total, d’emblée le tableau de la bouffée délirante est constitué.
a. Le délire : Il est constitué par des sensations, des perceptions, des convictions qui
sont inhabituelles au sujet, qui l’envahissent et le submergent. Le patient adhère totalement à
son délire. Ce délire est polymorphe dans ses thèmes et ses mécanismes.
Dans la bouffée délirante, les idées délirantes sont polymorphes c'est-à-dire multiples,
disparates et s’intriquent. Il peut s’agir :
De thème de jalousie
De thème érotomaniaque
De thème de dépersonnalisation
De thème de déréalisation.
28
-Psycho-sensorielles : ici les organes de sens sont incriminés, il s’agit d’hallucinations
auditives, visuelles, olfactives, gustatives, tactiles ou cénesthésiques. Ce sont les Vraies
Hallucinations.
-Psychiques : Les organes de sens ne sont pas incriminés, le malade dit entendre des
voix intérieures par exemple : ce sont les Fausses Hallucinations.
d. Angoisse : Elle est retrouvée de façon constante dans les bouffées délirantes ; son
intensité est variable selon les moments ; quand elle est intense, elle entraîne une agitation.
c. Les bouffées délirantes peuvent être causées par la puerpéralité ; dans ces cas, elles
surviennent dans la semaine qui suit l’accouchement.
d. La forme schizophrénique.
29
2.3. Diagnostic différentiel
- Une manie délirante dans le cadre de la PMD, dans laquelle on retrouve : hyper
familiarité, fuite des idées, jeu de mots.
- Psychoses toxiques.
2.4. Evolution :
- Avec un traitement adéquat, la guérison est plus rapide et le plus souvent complète.
Dans 1/3 des cas, la bouffée délirante va se reproduire, on parlera de bouffée délirante
à répétition.
Dans 1/3 des cas, l’évolution sera de type schizophrénique, chez les sujets âgés,
l’évolution peut se faire vers un délire chronique non schizophrénique (PHC ou
paranoïa).
2.5. Pronostic :
- Participation thymique.
Brièveté de l’accès.
30
- Existence de personnalité pré morbide pathologique.
- Symptomatologie schizophrénique.
- Résolution incomplète.
III. TRAITEMENT
Instaurer sans délai et par voie IM un traitement neuroleptique avec un seul ou une
association de deux neuroleptiques de famille différente.
- Psychothérapie de soutien.
Objectifs de cours
- Définir l’hystérie
31
- Citer les principes du traitement de l’hystérie
Introduction
Affection psychique mettant le plus souvent en cause le corps, l’hystérie est une
névrose très fréquente mais beaucoup plus fréquente chez la femme que chez l’homme (un
homme sur trois femmes).
I- Définition
Selon A. Porot la névrose hystérique est une « disposition mentale particulière, tantôt
constitutionnelle et permanente tantôt accidentelle et passagère, qui porte certains sujets à
présenter des apparences d’infirmités physiques des maladies somatiques ou d’états
psychopathiques ».
II-ETUDE CLINIQUE
A-Symptômes de conversion
Elle est rare de nos jours dans les pays occidentaux avec 5 phases :
Une phase des attitudes passionnelles qui est une période de transe où sont
mimées des scènes érotiques et ou violentes.
32
Enfin le retour progressif à la conscience avec contractures résiduelles et propos
décousus.
Les grandes paralysies, les fugues hystériques, elles sont rares en occidents,
mais peuvent se rencontrer encore sous nos cieux.
« crises de nerf »
Crises syncopales
Ces crises hystériques surviennent presque toujours en public, elles sont entretenues
par l’intérêt et la compassion de l’entourage et elles cèdent généralement assez vite à
l’isolement.
Elles sont de loin les maîtres symptômes des manifestations hystériques. Il peut s’agir
de :
- Céphalée
- Douleurs abdominales
- Douleurs pelviennes
Elles peuvent être fixes ou erratiques, temporaires ou persistantes. Dans tous les cas
elles entrainent une impotence fonctionnelle disproportionnée.
Ces douleurs sont souvent décrites avec un luxe de détail, leur expression peut prendre
une allure dramatique. Elles sont généralement rebelles aux antalgiques et font souvent l’objet
de consultation et de bilans organiques multiples, répétés et dans certains cas d’actes
médicaux inutiles (appendicectomie, PL).
Il peut s’agir :
33
Paralysie localisée à un segment de membre
Hémiplégie, paraplégie
Aphonie
Astasie-abasie
D’atteintes sensitives
De troubles sensoriels
Cécité
Surdité
Vomissements
Hoquets
Toux spasmodiques
Vaginisme.
- Ne sont pas sous le contrôle de la volonté et tire leur origine d’un conflit émotionnel.
34
2- Symptômes d’expression psychique
Ils réalisent :
- Fatigabilité intellectuelle
- Difficultés de concentration
- Trop d’histoire
- Bouderies
- Caprices
- Frigidité
- Impuissance
- Ejaculation précoce
- Asthénie
- Trouble du sommeil
- Somnambulisme
- Fugue hystérique
35
B – Personnalité hystérique
- Epilepsie
3-3- La schizophrénie
IV – PRINCIPE DE TRAITEMENT :
4-1- Psychothérapie
36
Véritable traitement. Il s’agit surtout :
4-2- Chimiothérapie
Elle n’a pas un grand intérêt. Elle est à visée symptomatique, elle a une valeur
d’appoint, de gratification et de médiation des rapports (anxiolytique, antidépresseurs,
neuroleptiques, hypnotiques). Attention risque d’assuétude.
4-3- Hospitalisation
Elle est parfois nécessaire afin d’éloigner de l’entourage le sujet pour supprimer les
interférences socio – familiales renforçatrices.
Conclusion
L’hystérie est une pathologie névrotique dont l’expression est très polymorphe.
PLAN
I- GENERALITE
II- ETIOLOGIE
III- SIGNES
V- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
VI- TRAITEMENT
37
I. GENERALITES
I.1. Définition
- De la tristesse de l’humeur
- Du ralentissement psychomoteur
- Du cortège somatique
L’humeur est cette « disposition affective fondamentale, riche de toutes les instances
émotionnelles et instinctives qui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité agréable ou
désagréable oscillant entre les 2 pôles extrêmes du plaisir et de la douleur » (J. Delay).
I.2. Epidémiologie
- La morbidité est importante : 3% chez les hommes et 6 % chez les femmes (dans la
population générale), 10 % des consultations de médecine générale.
38
- Invalidé sur le plan socioprofessionnel importante : arrêts de travail répétés.
II. Etiologie
- La personnalité.
- Les étapes biographiques : ce sont les étapes qui marquent les grandes
crises de la vie humaine mais qui sont des crises prévisibles : celles du
complexe d’Œdipe, la puberté, la ménopause, la progression
professionnelle, les changements familiaux.
III. SIGNES
- L’humeur dépressive.
III.1.1.L’humeur dépressive
C’est un éprouvé pénible, appelé douleur morale que l’on reconnaît aux signes
objectifs du découragement, l’humeur sombre, la perte d’espoir, la perte du sourire.
Elle se lit sur le visage. Le noyau de cette souffrance est la perte l’estime de soi, le
pessimisme, le désespoir. Autour de ce noyau se développent 3 grands thèmes :
39
Aussi sont fréquentes les préoccupations corporelles (hypocondries).
Le sujet et surtout son entourage décrivent la perte des intérêts habituels pour le
travail, la vie familiale, le détail des activités de vie quotidienne.
- Vertiges, céphalées.
- Sécheresse de la bouche.
- Constipation.
Il s’agit d’un syndrome dépressif majeur avec une douleur morale intense. Anhédonie
et anesthésie affective sont prépondérants. Le ralentissement psychomoteur est majeur. Il
existe un haut risque suicidaire.
- Incurabilité et désespoir.
L’anxiété est au premier plan (angoisse, palpitations, sueurs, « tension interne »). Des
crises d’angoisses aiguës peuvent survenir. Le ralentissement psychomoteur fait place à une
agitation anxieuse.
Les propos du déprimé sont en désaccord avec la réalité. Le délire ici est systématisé
avec des thèmes dépressifs de culpabilité, de dévalorisation, de vision pessimiste du futur,
idée de ruine, qui sont congruents à l’humeur. Au maximum apparaît un syndrome de Cotard
avec :
- Négation d’organes.
- Idées de damnation
Rupture par rapport à l’état habituel de l’enfant. Baisse du rendement scolaire, fugues,
alcoolisation. Humeur triste avec crises de larmes ou irritabilité avec un comportement
caractériel (agressivité, impulsivité). Insomnie, hyperphagie, angoisses, éléments phobiques.
41
La symptomatologie de type démentielle constitue un tableau clinique de pseudo-
démence
V. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
VI. TRAITEMENT
VI.1. Objectifs
VI.2. Moyens
VI.2.1. Hospitalisation
Il s’agit d’antidépresseurs :
42
- Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine : Fluoxétine 20mg/j ou
Paroxétine 20mg/j
Les anxiolytiques peuvent être utilisés à courte durée (12 semaines maximum) en cas
d’anxiété ou angoisse associée. Les neuroleptiques sont associés aux antidépresseurs en cas
d’idées délirantes.
VI.2.3. Psychothérapie
- Citer les moyens thérapeutiques utilisés dans le traitement des psychoses puerpérales.
PLAN
Introduction
1. Définition
2. Facteurs étio-pathogéniques
3. Description clinique
4. Diagnostic différentiel
43
5. Pronostic des psychoses puerpérales
6. Traitement
Introduction
1- Définition
2- Facteurs étio-pathogéniques
44
- Facteurs psychosociaux et culturels : la grossesse en tant qu’évènement représente
un facteur de première importance, modifiant toutes les conditions et perspectives de
la vie de la femme. En fait, l’attitude de la femme envers la séquence : « conception,
grossesse, accouchement, allaitement, maternité », joue un rôle fondamental dans le
déterminisme des accidents psychiques gravidiques ou du post partum. Certaines
situations sociales constituent des facteurs de risque comme : l’isolement de la mère
(sans conjoint), une situation vitale difficile, une précarité sociale, des dissensions
conjugales, un enfant mort ou gravement malade, la mort d’un ou plusieurs proches
parents ou substituts parentaux de la mère.
La place de la maternité n’est pas la même dans chaque culture avec des traditions
parfois bien différentes, dans nos sociétés de plus en plus cosmopolites.
3- Description clinique
Ils sont fréquents surtout les premiers mois. Peuvent être observés :
- des angoisses à expression somatique comme des vertiges, des spasmes, des
oppressions, des palpitations, ou des cauchemars, des ruminations anxieuses dont les
thèmes sont la peur de mourir au cours de l’accouchement, la peur d’avoir un enfant
anormal, la crainte d’être « une mauvaise mère »
- des symptômes obsessionnels de même que des envies caractéristiques des femmes
enceintes, ces envies souvent sont compulsives ou aberrantes (Pica : manger des
choses non nutritive comme l’argile, chiffon etc).
Elles sont souvent au premier plan ; il peut s’agir de : l’asthénie, plaintes somatiques,
comportements régressifs et infantiles d’exigence affective.
45
Ils sont presque toujours habituels au cours de la grossesse et sont à type :
d’hypersalivation, nausées, boulimie, ou de vomissements incoercibles qui expriment en
général un rejet de la grossesse.
Après une courte phase prodromique faite de pleurs, de plaintes somatiques et surtout
d’insomnie, apparait brutalement un état de confusion mentale caractérisée par de grandes
fluctuations du niveau de la conscience.
Puis, très vite s’ajoutent des hallucinations visuelles qui, par leur ampleur,
s’organisent parfois en un véritable délire onirique, mal structuré mais habituellement
persécutoire terrifiant, centré sur la relation de la mère avec son enfant (négation de la
maternité, conviction que l’enfant n’est pas né, qu’il a été échangé, que l’on veut le tuer, etc.
…). Ces idées funèbres s’accompagnent de troubles thymiques qui passent rapidement d’un
extrême (dépression profonde) à l’autre (excitation inquiétante) faisant parler d’états
« confuso-onirique ».
Classique et banal, il est connu depuis longtemps et se situe au carrefour entre les
réactions psychologiques « normales » de l’accouchement, les accidents névrotiques et les
épisodes psychotiques aigus déjà décrits.
Le sommeil est rarement perturbé et généralement tout rentre dans l’ordre en quelques
jours.
46
Il peut s’agir d’état mélancolique ou de dépression névrotique. La symptomatologie
peut associer des sentiments d’incapacité, une culpabilité, des auto-accusations en relation
avec des mauvais soins apportés à l’enfant… L’anxiété est souvent importante. S’en suivent
un appauvrissement des contacts dans les soins, une diminution des moments d’échanges
entre la mère et son bébé, une disparition des moments ludiques. Des idées suicidaires
peuvent être associées.
Parfois cette symptomatologie peut être aussi atypique et n’être repérable qu’à travers
des craintes excessives sur la santé de l’enfant, la multiplication de consultations pédiatriques
(plus ou moins en urgence) de réassurance, des phobies d’impulsion, des obsessions.
4- Diagnostic différentiel
Le pronostic est très variable selon l’épisode en cause. La plupart des études ont été
consacrées aux psychoses puerpérales proprement dites et on trouve que le pronostic de ces
manifestations psychotiques précoces du post-partum est d’autant plus favorable qu’elles sont
plus aiguës, surviennent plus précocement et qu’on ne retrouve aucun antécédent
psychiatrique notable.
Sur le plan évolutif, le risque de récidive lors d’une grossesse ultérieure est difficile à
établir ; mais l’obtention rapide d’une guérison stable lors du 1er épisode est possible.
6- Traitement
L’électrochoc est mieux indiqué ici, car il ne comporte aucun risque ni pour la femme,
ni pour l’enfant. Neuroleptique et Antidépresseurs selon le tableau, peuvent être utilisés sans
danger à la fin de la grossesse.
47
6-3- Pour les psychoses du post-partum
On utilisera pour les états confuso-oniriques soit l’électrochoc qui agit à la fois sur la
composante anxieuse et sur la composante délirante du syndrome ; soit les neuroleptiques
usuels. On peut combiner les deux méthodes.
Dans tous les cas, la psychothérapie de la maternité sera l’axe central du traitement et
permet de renforcer la relation mère-enfant. Les questions de parentalité seront travaillées, en
tentant de maintenir un lien de qualité avec l’enfant lors de visites organisées avec le père ou
un membre de l’entourage. Ce travail psychothérapique inclut aussi le père.
6-4- Prévention
Conclusion
EPILEPSIE
Objectifs du cours
I) Définition
L’épilepsie est définie par la répétition, chez un même sujet, de crises épileptiques
spontanées.
48
II) Signes
A) Crises
Sur le plan séméiologique on distingue 2 sortes de crises : les crises généralisées et les
crises partielles ou focales.
Elles sont de durée brève caractérisées par une altération (atténuation ou suspension)
de la conscience. Elles comportent un début une fin brusques.
Pour les absences simples, le sujet généralement un enfant, s’immobilise, les yeux
dans le vague, interrompant son activité en cours pendant une période variable comprise entre
5 secondes et 2 minutes. La crise terminée le sujet reprend son activité, ne gardant aucun
souvenir de l’épisode.
49
Elles sont caractérisées par des secousses musculaires brèves en éclair, bilatérales et
symétriques de topographie et d’intensité variable ; pouvant entrainer une chute lorsqu’elles
sont intenses.
Elles surviennent électivement chez le jeune enfant, parfois dans le cadre d’une
convulsion fébrile. Il s’agit de secousses bilatérales progressivement ralenties, de durée
variable.
Elles sont marquées par une diminution ou une abolition du tonus postural entraînant
un affaissement du corps, parfois limité à une simple chute de la tête en avant. Lorsqu’elles
sont prolongées, le sujet reste au sol en état de résolution musculaire complète.
2.1) Les crises partielles simples : sans trouble de la conscience avec des signes
moteurs qui peuvent être focaux avec ou sans extension progressive (marche jacksonienne),
versifs, posturaux et phonatoires (vocalisation ou interruption de la parole).
B) Le diagnostic différentiel :
50
1.2) Le syncope : perte de connaissance à début et fin brutal ; le diagnostic différentiel
est difficile.
1.3) Le spasme du sanglot : crise réactionnelle à une colère avec pleures que les mères
finissent par reconnaitre facilement.
- Attaque de panique.
Elle est caractérisée par une crise épileptique qui persiste suffisamment longtemps
(crise prolongée) ou se répète avec des intervalles suffisamment brefs pour créer une
condition épileptique fixe et durable.
De 0 à 10 ans :
- Asphyxie périnatale.
- Traumatisme périnatal.
51
- Infection du système Nerveux central (SNC).
- Malformations cérébrales.
- Hématome sous-dural.
- Hypocalcémie.
- Hypoglycémie.
- Convulsions fébriles.
- Intoxications.
De 10 à 20 ans
- Tumeur cérébrale.
- Malformation vasculaire.
De 20 à 50 ans
- Epilepsie tumorale.
- Epilepsie traumatique.
- Epilepsie alcoolique.
50 ans et plus
- Epilepsie vasculaire.
- Tumeurs primitives.
- Alcool.
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2) Les explorations radiographiques :
La tomodensitométrie encéphalique.
3) Autres examens :
III) Traitement :
A) Produits :
Il est actif dans toutes les formes d’épilepsie à l’exception des absences typiques. Il
entraine une sédation chez l’adulte et une excitation chez l’enfant en début de traitement.
Risque de recrudescence des crises en cas de rupture brusque.
2) Phenytoïne PHT : (Dihydan, Dilantin) est également actif dans toutes les formes
d’épilepsie à l’exception des absences typiques.
Peu sédatif, la posologie habituelle : 3 à 5 mg/kg/j chez l’adulte (250 à 350 mg/j dose
de départ de 200 mg) ; 5 à 8 mg/kg/j chez l’enfant en 1 ou 2 prises quotidiennes.
3) Carbamazepine CBZ (Tégretol) : active contre tous les types de crises à l’exception
des absences typiques.
Posologie usuelle : 10 à 20 mg/kg/j chez l’adulte (600 à 800 mg/j dose de départ 100 à
200 mg) ; 20 à 25 mg/kg/j chez l’enfant en 2 ou 4 prises quotidiennes selon la forme
galénique.
4) Valproate VAP (Dépakine) : actif sur tous les types de crises, tolérance excellente.
Posologie : 15 à 20 mg/Kg/j chez l’adulte (1200 à 1500 mg, dose de départ 200 à
400mg) ; 35 mg/Kg/j chez l’enfant en 1 ou 3 prises quotidiennes selon la forme galénique.
53
B) Rôle de l’infirmier(e) en cas d’épilepsie généralisée.
Allonger le malade
Chiffrer la durée de la PC
2 - Interrogatoire de la famille
3 - Le traitement
Veiller à l’absorption des médicaments qui doit avoir lieu à des heures régulières.
4 – Conduite sociale
Auprès du malade
Lui expliquer la nécessité absolue de prendre régulièrement son traitement tous les
jours, sans aucune défaillance.
Lui faire comprendre la nécessité d’une hygiène de vie régulière (pas de privation de
sommeil, pas d’abus d’alcool)
Auprès de la famille
Savoir faire accepter le malade par la famille. Lui faire accepter l’épilepsie comme
une maladie et non comme une tare honteuse.
54
LA NEVROSE D’ANGOISSE
Objectifs du cours
I. GENERALITES
I.1. DEFINITION
- La névrose d’angoisse est qualifiée par les signes généraux de névrose et des
symptômes spécifiques. Les symptômes spécifiques comprennent les crises
d’angoisse aigue (attaque de panique) et l’anxiété chronique.
- L’angoisse et l’anxiété sont définies par une peur sans objet, l’angoisse serait le
versant somatique et l’anxiété le versant psychique.
I.2. EPIDEMIOLOGIE
II. ETIOLOGIE :
55
- Les névroses structurées : phobie, hystérie ou obsessionnelle
- Les substances induisant des crises d’angoisse aigue : alcool, cocaïne, cannabis, LS.
II.3. Origine organique : certains troubles peuvent induire une réelle crise d’angoisse
aigue : crise d’asthme, hyperthyroïdie, hypoglycémie, HTA, trouble du rythme,
embolie pulmonaire, coronaropathie, insuffisance cardiaque, phéochromocytome.
II.4. Situations extrêmes : situations aigues déclenchant des réactions d’angoisse dans
la population générale ; agression physique ou psychique, accident, deuil.
III. DIAGNOSTIC :
L’attaque de panique est une période bien délimitée de crainte ou de malaise intense avec
une symptomatologie anxieuse (psychique, physiologique et comportementale).
Le début de la crise est brutal, sans facteur déclenchant dans le trouble panique. La durée
de la crise est brève, en général quelques minutes à quelques heures. On décrit trois
grandes catégories de symptômes :
56
- Idées de déréalisation (impression d’irréalité des choses, de modification des lieux).
- Génito-urinaires : pollakiurie ;
- Fuite.
B. ANXIETE CHRONIQUE
- Asthénie généralisée.
57
C. EVOLUTION
L’évolution est variable, marquée le plus souvent par l’alternance de phases de rémission
et de périodes d’exacerbation (espacement des crises, puis disparition, puis répétition des
crises).
D. COMPLICATIONS
Une dépression
E. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
- Hémorragie interne.
58
- Evaluation clinique avec réalisation d’examens complémentaires (EEG, bilan sanguin
de base, recherche de toxique si nécessaire).
- En urgence isoler le malade dans un lieu calme avec entretien avec patient et
l’entourage.
- Chimiothérapie (lorsque la crise n’a pas cédé, lorsque les symptômes sont importants).
- Indication de l’hospitalisation si :
Raptus suicidaire.
Le traitement a pour but de limiter l’apparition des crises d’angoisse aigue et leurs
conséquences au long cours. Il existe un traitement préventif des crises d’angoisse aiguës.
59
C’est l’angoisse lors d’affrontement d’épreuves stressantes : traitement par bêtabloquants :
AVLOCARDYL 40mg : ½ à 1 cp avant l’épreuve.
Les drogues sont des substances médicamenteuses ou non dont les propriétés essentielles
sont de modifier le fonctionnement psychique c'est-à-dire la vigilance, la qualité des
sensations, le vécu affectif et émotionnel, l’idéation et l’imagination.
60
Classification des drogues :
Selon leur effet, les drogues peuvent être classées comme suit :
II – FACTEURS ETIOLOGIQUES :
Les toxicomanes se recrutent dans tous les milieux socioculturels riche ou pauvre. On
retrouve souvent dans leur histoire : une notion d’instabilité du milieu familial, de
difficultés scolaires, de délinquance ou d’inadaptation professionnelle.
On ne retrouve habituellement pas une étiologie mais plusieurs facteurs qui par leur
coexistence permettent une compréhension relative de la situation du patient.
A – Facteurs socioculturels :
Les toxicomanies sont actuellement des conduites de groupes sans idéologie particulière,
où le toxique est plus une fin en soi qu’un moyen.
B – Facteurs psychologiques :
Schizophrénie débutante (la toxicomanie majore les signes ou peut entraîner une
décompensation)
Psychopathie
b - Toxicomanie « pure » :
Troubles narcissiques.
61
Composante auto-agressive où l’usage de la drogue est l’équivalent d’une conduite
suicidaire.
C – Facteurs biologiques :
III – DIAGNOSTIC :
Savoir qu’on a affaire à un patient présentant une toxicomanie est habituellement chose
facile car la toxicomanie est le plus souvent reconnue par le sujet. Mais dans certains cas
le patient ne veut pas ou ne peut pas en parler :
Il s’agit :
a- D’un coma
3 - De pharmacodépendance.
IV - EVOLUTION et PRONOSTIC :
L’évolution se fait par crises avec : surconsommation, tentative de suicide, violence, vol,
manque, demande de soins, sevrage …
62
Ces crises ont une fonction maturatrice et sont l’occasion d’instaurer une relation
thérapeutique.
1 - Complications psychiatriques :
Pharmaco psychoses : états psychotiques déclenchés par les toxiques évoluant pour leur
propre compte pendant quelques jours à quelques semaines. Il s’agit surtout de psychose
interprétative aiguë (amphétamine) de psychose hallucinatoire (LSD).
2 - Complications somatiques :
Pronostic :
V – PRINCIPES DU TRAITEMENT :
L’hospitalisation est souvent proposée mais n’est pas indispensable si le sujet est
motivé.
63
Antalgiques périphériques
La cure de sevrage devra être précédée d’entretien (le sevrage à l’urgence conduit
souvent à l’échec) et comportera habituellement un contrat qui devra être respecté.
3- La postcure :
Elle est indispensable en raison du risque élevé de rechute. Elle associe une
psychothérapie et des mesures sociales (insertion professionnelle).
B - Traitement préventif :
1 - Prévention primaire :
2 - Prévention secondaire :
3 - Prévention tertiaire :
64
A – La chimiothérapie psychiatrique :
Elle occupe une place importante dans la thérapeutique psychiatrique : amélioration des
conditions de prise en charge, des conditions d’hospitalisation, accélération de la
réinsertion
- Les neuroleptiques NL
- Les antidépresseurs AD
- Les anxiolytiques
- Les hypnotiques
- Les normothymiques
LES NEUROLEPTIQUES :
1 – Définition : Les neuroleptiques sont des médicaments définis par la réunion de cinq
(5) critères déterminés par Delay et DENIKER en 1957 :
Autrement dit, les neuroleptiques sont des médicaments qui ont des propriétés
antipsychotiques.
65
a – Classification chimique : ils appartiennent surtout à trois (3) groupes :
c – Indications :
- Névrose obsessionnelle
- Insomnie
d – Modalité de prescription :
- L’épilepsie
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- Le glaucome
- La grossesse
- L’hypotension
- La déshydratation
f – Effets secondaires :
- Emoussement affectif
- Syndrome malin (coma hyperthermie) il n’est lié à la dose administrée, exige un transfert
en réanimation.
Il ne faut pas adjoindre systématiquement ces produits au traitement par les NL.
LES ANTIDEPRESSEURS
Prozac)
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- Les Antidépresseurs sédatifs (Laroxyl, Athymil, Ludiomil, Surmontil …)
Vivalan)
Indications :
- Névrose obsessionnelle
- Glaucome
- Hypertrophie prostatique
- Infarctus récent
- Insuffisance cardiaque
Incidents et accidents :
- Confusion mentale
- Hypotension orthostatique
Conduite de traitement :
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- Traitement de plusieurs mois, (6 mois) puis diminution progressive de la posologie sur 2
mois environ.
- Les Phénothiazines (ce sont des neuroleptiques qui à faible dose apaisent l’anxiété) :
Nozinan, Tercian…
Indications :
- Anxiété et angoisse
- Insomnie
Contre-indications :
- Myasthénie
- Allergie au produit
Incidents et accidents :
- Somnolence
- Hypotension
- Troubles mnésiques
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- Risque de toxicomanie
LES HYPNOTIQUES
Ils sont utilisés dans le traitement préventif des accès maniaques ou dépressifs de la
psychose maniaco-dépressive. Ils ont une action régulatrice de l’humeur.
- Le Lithium
- La Dépamine, le Dépakote
- Le Tégrétol
Seule l’électrochoc ou sismothérapie est encore quelque peu utilisé. Il consiste à produire
artificiellement chez le patient une crise d’épilepsie à l’aide du courant électrique.
- Le choc insulinique qui consiste à produire des comas hypoglycémiques par injection
d’insuline ordinaire.
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II – LES PSYCHOTHERAPIES :
- La psychanalyse (individuelle)
- La relaxation (individuelle)
- La sociothérapie (il s’agit de toutes les formes d’activité de groupe organisées pour les
malades dans un but thérapeutique d’occupation, de réadaptation au travail,
d’amélioration ou de restauration des communications interpersonnelles). Il peut s’agir
d’ergothérapie (traitement par le travail), d’activités culturelles, d’exercices physiques …
etc.
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