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Christine Le Royer Proposition de cours DEASS Première année

DEASS Première année – COURS DE PSYCHOLOGIE


La psychologie est une discipline variée et complexe. Elle regroupe différents
concepts, de nombreuses orientations et ses champs d’exercice sont multiples.

Sommaire

PATHOLOGIES
1. NEVROSE
2. PSYCHOSE
3. DELIRE
4. ETATS LIMITES OU PERSONNALITE BORDERLINE
5. PSYCHOTRAUMATISME
6. TROUBLES PSYCHOLOGIQUES DE LA GROSSESSE ET DU POST
PARTUM
7. TROUBLES PSYCHIQUES DE LA PERSONNE ÂGÉE
8. TROUBLES ANXIEUX
9. PHOBIES
10. TOC
11. DEPRESSION
12. RISQUE SUICIDAIRE
13. ADDICTION
14. TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

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PATHOLOGIES
1. LA NEVROSE

● Troubles affectifs et émotionnels dont la personne est consciente. Les


personnes qui souffrent de névrose sont conscients de leurs troubles. Le
fonctionnement cognitif et intellectuel n’est pas atteint.
● Pour Freud, les symptômes névrotiques trouvent leur origine dans l’enfance.
La névrose de l’adulte est l’expression d’une névrose infantile.
● La personne ne comprend pas la signification de ses symptômes. Le
refoulement est le mécanisme de défense principal.
● Le symptôme névrotique est l’expression du conflit psychique entre désir et
interdit.
● L’angoisse est présente dans toutes les névroses.
● Le névrosé est au stade œdipien. Il a intégré le principe de réalité, de
frustration et d’interdit.
● On distingue en général 3 grands types de névroses :
• Névrose hystérique
• Névrose phobique
• Névrose obsessionnelle
● Le terme de névrose tend à disparaître. On parle plutôt de troubles : troubles
anxieux, troubles affectifs, troubles somatoformes.

2. LA PSYCHOSE
Les psychoses sont les maladies mentales les plus invalidantes.
Elles se distinguent, à l’opposé des troubles névrotiques, par une méconnaissance par la
personne de ses troubles et par une distorsion de la réalité.
La personne psychotique n’est pas toujours délirante.

● Perte plus ou moins durable avec la réalité


● Altération profonde de la conscience de l’identité du sujet
● Son symptôme principal est le délire auquel la personne adhère totalement.
● On parle aujourd’hui de troubles psychotiques ou d’épisodes psychotiques.
● Elle touche les femmes et les hommes, toutes les couches socio-économiques
et toutes les cultures.
● Cette maladie mentale ne peut être guérie mais on peut en atténuer les
symptômes.

● On parle de 3 grands types de psychose

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1. La schizophrénie
Trouble chronique avec des épisodes psychotiques plus ou moins espacés
Concerne 1 % de la population et autant d’hommes que de femmes
Débute en principe entre 15 et 25 ans.
Elle entraîne un handicap psychique majeur.
• Le symdrôme dissociatif est le symptôme caractéristique de la
schizophrénie.
• Dissociation psychique : trouble du cours de la pensée, troubles du
langage
• Dissociation affective : froideur, détachement, bizarrerie,
régression, réactions émotionnelles brutales, inappropriées
• Dissociation comportementale, discordance : négativisme,
maniérisme, catatonie, fugues

2. La paranoïa (ou trouble délirant persistant)

• Délire de revendication et passionnel : conviction d’avoir inventé


quelque chose, jalousie, érotomanie
• Délire d’interprétation : interprétation exogène ou endogène
(sensations corporelles, théorie du complot)
• Délire sensitif de relation : vécu persécutif avec dépression

3. Les troubles bipolaires

• Troubles de l’humeur
• Variations importantes et anormales de l’humeur
• Alternance de périodes d’excitation (manie ou hypomanie) et de
dépression ou de mélancolie profonde

3. LE DELIRE

● C’est une perturbation globale du fonctionnement de la pensée. Elle peut être


aiguë et réversible ou chronique.
● La personne émet des idées fausses dont elle est convaincue malgré la réalité.
Il n’y a pas de critique du délire. C’est une croyance inébranlable.
● Le délire peut être chronique (plus de 6 mois) ou aigu (BDA) moins de 6 mois.
Il peut être d’apparition brutale dans le cas de la Bouffée Délirante Aiguë ou
lente dans les délires chroniques.

● Mécanisme du délire

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• Intuitif : « je le sais, je le sens »


• Interprétatif : signification fausse d’un fait ou d’une perception
réelle
• Imaginatif : fabulation fantastique
• Hallucinatoire : perception sans objet (visuelle, auditive, olfactive,
kinesthésique, cénesthésique)

● Thèmes du délire

• Jalousie : conviction que son conjoint le trompe


• Grandeur : mégalomanie (accomplissement d’une mission,
surdoué)
• Persécution : conviction d’être la cible d’un complot, objet de
menaces

● Erotomanie : conviction d’être aimé


● Influence : sentiment d’être « télécommandé »
● Hypocondrie : conviction d’être atteint d’une maladie grave, incurable
● Négation : conviction qu’il nous manque un organe
● Culpabilité : conviction d'avoir fait une faute très grave

4. ETATS LIMITE OU PERSONNALITE BORDERLINE

● Cette structure de personnalité n’est ni une névrose ni une psychose, mais elle
peut englober des traits névrotiques et psychotiques.
● Les personnalités borderline sont en général des personnes angoissées,
instables émotionnellement. Elles ont des difficultés à contrôler leurs
émotions. Elles éprouvent un grand sentiment de vide chronique. Elles entrent
dans des relations fusionnelles qui ne durent pas. Elles souffrent d’un
syndrome d’abandon intense.
● Les passages à l’acte sont très fréquents, souvent auto-agressifs (tentatives de
suicide, comportement à risque, addictions, auto-mutilations).
● Troubles des conduites alimentaires.

5. PSYCHOTRAUMATISME

● C’est une effraction psychique. Le sujet est confronté au réel de la mort. Il a


cru qu’il allait mourir. Il y a 2 types de traumatisme psychique.
● Type I : concerne un évènement unique (accident, incendie, catastrophe
naturelle)

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● Type II : situation traumatique répétée (maltraitance physique ou psychique)


● ESA : état de stress aigu
● Réaction immédiate après un évènement traumatique
● Détresse, troubles psychotiques brefs

PTSD (ESPT) : syndrome post-traumatique

● 4 critères diagnostiques

• Evènement traumatique avec la notion de mort imminente


• Reviviscences : flash-back, cauchemars, pensées intrusives,
réactions émotionnelles intenses aux rappels de l’évènement
• Evitement des stimuli reliés à l’évènement
• Réactions neuro-végétatives avec hyper-vigilance, amnésie
partielle, altération de l’humeur (dépression)
● Les facteurs de risque favorisant un PTSD sont liés à la gravité de
l’évènement : durée, intensité, danger vital, blessures physiques, intention de
nuire, lien affectif avec l’agresseur.
● Troubles psychiques liés au psychotraumatisme
● Les évènements traumatiques sont pour le psychisme incohérents,
impensables. Ils créent un sentiment d’impuissance et d’effroi qui pétrifie le
psychisme.
● Dans le cas du psycho-traumatisme de type II, il se crée une anesthésie
émotionnelle et physique et des troubles de la mémoire (mémoire
traumatique).

6. TROUBLES PSYCHOLOGIQUES DE LA GROSSESSE ET DU POST


PARTUM

● Pendant la grossesse

• Troubles anxieux
• EDC (Episode Dépressif Caractérisé)
• Déni de grossesse

● Baby-blues

• Irritabilité
• Anxiété
• Troubles du sommeil
• Labilité émotionnelle

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7. TROUBLES PSYCHIQUES DE LA PERSONNE ÂGÉE

● Troubles anxieux et de l’humeur

• Même tableau que pour l’adulte

● EDC : des particularités

• Plaintes somatiques
• Irritabilité, hostilité, comportement modifié
• Idées délirantes de persécution, jalousie
• Risque suicidaire

● Démences

• Alzheimer
• Maladie de Lévy
• Démence vasculaire

● Symptômes

• Retrait
• Dépression
• Idée délirante (persécution, vols)
• Hallucinations visuelles (Lévy)
• Anxiété
• Euphorie
• Puérilité
• Désinhibition
• Agitation
• Irritabilité
• Agressivité
• Troubles alimentaires
• Troubles du sommeil

8. LES TROUBLES ANXIEUX


Pathologies durables où l’anxiété et l’angoisse sont des troubles primordiaux.

● TAG : Trouble Anxieux Généralisé (au moins depuis 6 mois)


• Ces troubles sont souvent en lien avec la dépression. Les
évènements de vie douloureux les favorisent.
• Symptômes : anxiété excessive, rumination avec pensées intrusives
associée à des troubles du sommeil, de l’irritabilité, des pertes de
mémoire et des difficultés de concentration.

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● Troubles de l’anxiété sociale


• Peur intense et persistante de situation sociale
• Peur de devoir parler en public
• Peur de rougir en public, de bégayer, de chercher ses mots

● Attaque de panique
• Crises d’angoisse aiguë, délimitée dans le temps
• Palpitation, transpiration, tremblements, étouffement, gène
thoracique, nausées, vertiges

● Trouble panique
• Attaques de panique récurrentes
• Peur d’avoir d'autres attaques
• 1 à 3 % de la population
• Épisode d’anxiété aigu
• Attaque de panique associé à une anxiété anticipatoire
• Apparition brutale et qui dure environ 1/2 heure

● Phobie : peur irrationnelle, intense et persistante déclenchée par la présence ou


la pensée d’un objet ou d’une situation spécifique.

● Troubles obsessionnels compulsifs


• Obsessions : pensée qui s’impose de manière intrusive et pénible
avec une anxiété et détresse
• Compulsions : comportement répétitif (prier, compter, répéter des
mots) pour soulager ses obsessions, conjuration (pensée magique)

9. LES PHOBIES
C’est une peur intense face à un objet ou une situation sans caractère objectivement
dangereux. Les phobies spécifiques se caractérisent par une peur intense, durable et
incontrôlable ressentie lors de la confrontation à des situations et des objets précis et bien
délimités. La personne a conscience du caractère irrationnel, excessif de la peur et en souffre,
celle-ci disparaît en l’absence de l’objet ou de la situation. La personne va développer des
conduites d’évitement. Elle va également utiliser des situations ou des objets qui vont
« contrer » sa phobie (objets ou situations contraphobiques).

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● Phobie de situation
• Agoraphobie, claustrophobie : Peur d’avoir une attaque de panique
dans un endroit où l’on ne peut s’échapper ou être secouru (avion,
train, foule, magasin, ascenseur etc...)
• Phobie sociale (foule, parler en public, contact) associée à un
sentiment de culpabilité, d'infériorité, de honte

● Phobie d’objet : isolée ou multiple

● Phobie d’impulsion : peur d’avoir envie de se faire du mal à soi-même (peur


de se défenestrer) ou peur de faire du mal aux autres (phobie des couteaux, des
armes à feu)

● Phobies spécifiques
• Nosophobie ; peur disproportionée des maladies graves
• Phobie des microbes, de la saleté
• Phobie des animaux
• Dysmorphophobie
• Ereutophobie ; peur de rougir

10. TOC
● Trouble obsessionnel compulsif

Associe l’obsession (pensée obsédante) et la compulsion (comportement compulsif)

L’obsession est une idée, une émotion qui s’impose de manière désagréable sans que l’on
puisse la contrôler. La personne reconnaît le caractère excessif et absurde de celle-ci. Les
TOC sont associés à un sentiment de détresse, une perte de temps et des perturbation de la vie
sociale.

La compulsion est un acte que l’on est obligé de faire pour soulager son angoisse.

Le rituel est une compulsion qui a une valeur magique, conjuratoire, construite et répétitive
(se laver les mains, compter).

● Thématique variés :

• Obsessions idéatives : concerne les choses abstraites (images, mots)

• Obsessions phobiques : concerne les objets, les animaux, les


situations

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• Obsession d’impulsion : peur d’effectuer un acte (faire tomber son


bébé, sauter par la fenêtre)

11. DEPRESSION

● Trouble dépressif majeur. C’est une maladie psychique avec des troubles de
l’humeur importants qui perturbent la vie quotidienne.
● Elle touche les adultes et les enfants, les adolescents et les personnes âgées.
C’est l’une des maladies psychiques les plus fréquentes. Elle touche deux fois
plus de femmes que d’hommes.
● Elle entraîne des symptômes psychiques, psychomoteurs et somatiques.
L’humeur dépressive entraîne une vision pessimiste du monde et une
dévalorisation de soi-même.
● Le risque suicidaire est majeur dans l’épisode dépressif.

● Symptômes
• Tristesse et profond pessimisme
• Pleurs
• Douleurs morales
• Auto dévalorisation
• Sentiment d’incurabilité
• Plus aucun plaisir à faire des activités appréciées avant
• Culpabilité
• Indignité
• Anxiété permanente ou par crises avec une variation dans la journée
(plus anxieux le matin)
• Troubles cognitifs invalidants : troubles de l’attention, de la
concentration, atteinte mnésique subjective

● Symptômes somatiques
• Troubles de la conduite alimentaire
• Troubles du sommeil (insomnie, hypersomnie)
• Troubles de la libido
• Douleurs et plaintes somatiques

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12. RISQUE SUICIDAIRE


On distingue le suicide, la tentative de suicide et les idées suicidaires.

● Signes d’appel
• Signes dépressifs
• Repli sur soi
• Modification de l’humeur vers le désespoir
• Souffrance psychique intense
• Sentiment de perte de sens
• Cynisme

● Facteurs de risques
• Troubles psychiatriques
• Antécédents de tentatives de suicide
• Antécédents familiaux de tentatives de suicide
• Verbalisation d’idées suicidaires
• Evènements familiaux douloureux (séparation, divorce, deuil etc...)

13. ADDICTION

● Pathologie définie par une dépendance à une substance ou à une activité


impliquant des conséquences négatives pour la personne et son entourage.
● Dépendance : état de manque en l’absence de la consommation. Impossibilité
d’arrêter un comportement ou la consommation d’une substance.
● Le risque de développer une dépendance est plus élevé chez les personnes qui
présentent des troubles de l’humeur ou des troubles anxieux.
● Addiction avec substance : alcool, tabac, drogues
● Addiction sans substance : jeux, internet, achats, sexe, travail
● La dépendance est au cœur de l’addiction. Elle implique la répétition de la
consommation ou des comportements. La conduite addictive ne cherche pas le
plaisir mais un moyen d’atténuer la souffrance du manque.

14. TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE


● L’anorexie mentale concerne 9 femmes pour 1 homme.
● Elle apparaît à l’adolescence. Le risque de mortalité est important à cause de la
dénutrition et du suicide. Plus les épisodes anorexiques se prolongent dans le
temps et plus le taux de mortalité augmente. On parle des 3 A ( 3 symptômes
majeurs) : anorexie, amaigrissement, aménorrhée.

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● On observe une perte de poids importante avec une banalisation de celui-ci.

● 2 types d’anorexie
• Restriction alimentaire majeure et activité sportive
• Anorexie-boulimie

● Boulimie
• Episodes d’hyperphagie (ingestion de très grandes quantités de
nourriture de manière compulsionnelle sans pouvoir se contrôler)
• Vomissements provoqués
• Prise de laxatifs pour compenser
• Le poids reste dans la moyenne.

● Potomanie
Besoin incontrôlable d’ingérer de grande quantité de liquide (souvent de l’eau)
● Mérycisme
Régurgitation des aliments mastiqués
● Pica
Absorption de substances non alimentaires (verre, savon, terre etc.)
● Coprophagie
Absorption d’excréments (généralement les siens)

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