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2 caractéristiques : l’idée est fausse + l’individu est convaincu que son idée est la réalité.
Les mécanismes
Distorsions du jugement : intuition (le patient « sait » = révélation) / interprétation erronée
Altérations de perception : perception avec objet (déformée = illusion) ou sans objet (hallucination)
Les thèmes
Persécution / Mégalomanie / Idée d’influence / Idée de référence / Jalousie / Erotomanie / Idée
délirante hypocondriaque ou somatique / Mysticisme
Le degré de systématisation
Permet de séparer les délires chroniques (structurés et organisés) de la schizophrénie ou la BDA (très
désorganisée, plusieurs thèmes)
Délire systématisé : Un thème + un ou deux mécanismes
Délire non systématisé : délire polymorphe (plusieurs thèmes)
La participation affective
Capacité d’insight ?
Le délire occupe t-il toute sa vie ou arrive t’il à préserver sa vie familiale, professionnelle ?
Le fond constitutionnel
Signes annonciateurs, évènements déclenchant, antécédents… Comment était le patient avant
son délire ?
3.1.2 Evolutions
L’évolution varie selon le moment où a été posé le diagnostic, selon le type de traitement et
l’environnement du patient
85% de rechutes après 1er épisode
a) Le délire érotomaniaque
Il s'agit de « l'illusion délirante d'être aimé ». Il évolue en 3 phases : une phase d’espoir (il écrit, envoie
des cadeaux), une phase de dépit (le patient est déçu, évolution possible vers mode dépressif) et une
phase de rancune/frustration (sentiment d’humiliation cédant place aux injures et éventuellement
passage à l’acte hétéo-agressif)
b) Le délire de jalousie
Le patient est convaincu de l'infidélité de son conjoint. La jalousie est une émotion normale mais elle
devient pathologique quand elle n'est plus contrôlée et qu'elle mène à des conflits, des suspicions, des
difficultés au sein d'un couple. On est dans le mécanisme interprétatif, toute l'énergie est mise dans
la recherche de preuve.
c) Le délire de revendication
Les patients ont le sentiment d'avoir été lésés, trompés dans une situation et demandent réparation.
On retrouve les mécanismes d’intuition puis d’interprétation. On parle d’attitude quérulente. On
distingue les quérulents processifs, les inventeurs méconnus, les délirants hypocondriaques, les
idéalistes passionnés (cause politique/religieuse)
Modalités d’intervention
Traitement médicamenteux (neuroleptiques) + psychothérapie (soutient, contenance, protectrice)
● Vérifier si antécédents, car les hallucinations peuvent être en lien avec un précédent épisode
psychotique
● Possibilité délire tardif favorisé par l’isolement, l’ennui, le changement de lieu de vie,
l’entourage peu présent, un bas niveau S-E, le genre (femmes plus touchées)
● Délires sur un mode persécutoire (la personne âgée se plaint qu'on vient la déranger chez elle,
qu'on dérange ou salit ses affaires, que les voisins lui en veulent, etc) sans persécuteur désigné
et non structuré. Thème hypocondriaque en lien ou pas avec un vrai trouble organique. Thème
de jalousie.
Les hallucinations peuvent être sous-estimées. Elles concernent les ¾ des personnes qui
développent un délire tardif et elles sont majoritairement auditives. Chez la PA, il y a aussi les
hallucinoses (= pseudo-hallucinations : le patient se rend compte qu'il voit des choses qui
n'existe pas, en lien avec des problèmes visuels ou TTT).
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