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COURS D’ELEMENTS DE PSYCHIATRIE

A l’INTENTION DES ETUDIANTS DE DEUXIEME DOCTORAT DES UNIVERSITES DE LA


RDC

Ildéphonse MUTEBA MUSHIDI


NEUROPSYCHIATRE
CHEF DE TRAVAUX/ UNIKIN

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CONTENU DU COURS

 Ière Partie : PSYCHIATRIE DES ADULTES


1 . SEMIOLOGIE
2.PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE
3. THERAPEUTIQUE PSYCHIATRIQUE

 II ème PARTIE : NEUROPSYCHIATRIE INFANTILE


1 . DEVELOPPEMENT NEUROPSYCHOLOGIOQUE DE L’ENFANT
2 . TROUBLE DEVELOPPEMENTAL
3. TROUBLE COMPORTEMENTAL

SEMIOLOGIE PSYCHIATRIQUE
 CHAPITRE I : DEFINITIONS DES CONCEPTS
 CHAPITRE II : HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE
 CHAPITRE III . TENDANCES DOCTRINALES DE LA PSYCHIATRIE
CONTEMPORAINE
 CHAPITRE IV : ETHNOPSYCHOPATHOLOGIE DE LA MALADIE MENTALE EN
AFRIQUE
 CHAPITRE V : PROBLEMATIQUE DES ETIOLOGIES EN PSYCHIATRIE
 CHAPITRE VI : SEMIOLOGIE PSYCHIATRIQUE
 CHAPITRE VII : EXAMENS PARACLINIQUES EN PSYCHIATRIE
 CHAPITRE VIII :DOSSIER MEDICAL EN PSYCHIATRIE

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CHAP I .DEFINITIONS DES CONCEPTS

DEFINITION DE LA PSYCHIATRIE
- branche de la médecine qui a comme objet l’étude , le diagnostic et le traitement de
la maladie mentale
-la maladie mentale « comportements anormaux » en rapport avec une socio-culture
donnée
- la vie des relations au niveau de son intégration qui assure l’autonomie et
l’adaptation du sujet dans le contexte de son existence

SCIENCES CONNEXES
 LA NEUROLOGIE : science qui étudie et traite les maladies du système nerveux (
SNC,SNP et SNA)
 La PSYCHOLOGIE : étudie la personnalité et les phénomènes psychiques
 La SOCIOLOGIE : science des phénomènes sociaux qui a pour objet l’étude la
connaissance des relations que nouent les hommes sous l’aspect statique( descriptif),
aspect dynamique(mouvements) et dialectique (conflictuels)
 L’ANTHROPOLOGIE : étudie du développement de l’homme soit dans l’aspect
physique, social et culturel

MALADIES NEUROPSYCHIATRIQUES
 Maladies ou la cause première est une atteinte organique du système nerveux central
( cerveau)et les manifestations sont de la sphère psychiatriques.
 Exemples : encéphalopathies hépatiques , rénales , alcooliques ….

DEFINITION DE LA SANTE(OMS)
 Définition de la santé selon l’OMS : état de complet bien être « physique »
« mentale » et « sociale » et ne consiste pas en une absence de maladie ni d’’infirmité
 « No health without mental health »
« pas de santé sans santé mentale »(Margaret)
ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA SANTE MENTALE
 Eléments affectifs : émotions ,sentiments …
 Eléments cognitifs : idées pensées
 Eléments comportementaux ou psychomoteurs : actes posés

DETERMINANTS DE LA SANTE MENTALE

I. DETERMINANTS BIOLOGIQUES

LE CORPS

 corps support de l’individualité et des différences entre individus.


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L’acceptation de ces différences entre individus procure la paix en soi, stabilité
mentale

 Corps, image mentale du corps ou schéma corporel : la représentation mentale


de son corps ou schéma corporel est la matrice du développement psychologique
et mental ;

 Corps sexué : l’acceptation de son sexe est un élément fondamental de la stabilité


mentale. Il ne suffit de naître homme ou femme, il faut l’être aussi en esprit,
réussir son identification psychosociale.

LE CERVEAU
 Cerveau – système nerveux : support de l’activité psychique, système de l’unité
du corps et de la personne. Quand le cerveau est
gravement atteint, la personne ne se développe pas totalement, c’est le cas des
idiots, des imbéciles ou des arriérés mentaux. ;

DETERMINANTS SOCIAUX DE LA SANTE MENTALE

DETERMINANTS FAMILIAUX

 La structure et le fonctionnement de la famille ont une influence sur la santé mentale


des enfants. La famille est le lieu générateur des personnes pour produire des
personnes stables et équilibrées, la famille doit être :
- complète : père, mère, garçon, fille ;
- unie par des liens harmonieux d’amour conjugal, filial et fraternel ;
- stable et dynamique dans son fonctionnement ;
- répondre aux besoins physiques, cognitifs, émotionnels,
spirituels de ses membres ;* capable de faire face aux situations traumatisantes.

DETERMINANTS SOCIO-CULTURELS(I)
 Le milieu social a une influence sur la santé mentale. La culture est constructive
de la personne. Par la culture, le milieu social forge le corps et l’esprit de l’individu
pour en faire une personne grâce aux contacts avec d’autres personnes et objets
d’art. La société et la culture manipulent les individus par ces instruments qui sont
transmis par la tradition.

 mentalité : ensemble des croyances, idées et d’attitudes, comportements collectifs


dominants ;

 mythes : histoires narrées, racontées, qui permettent la compréhension commune


des choses et du monde et qui joue un rôle dans le comportement de l’appréciation
des faits par les individus ;

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 musique : elle peut détendre, affoler et galvaniser la foule, elle a des effets négatifs ou
positifs sur l’individu ;

 médias : ils ont un pouvoir aliénateur sur l’individu ;


 coutumes : manière auxquelles la plupart se conforment ;
 habitudes : manières d’agir fréquemment répétées ;
 mœurs : habitudes relatives à la pratique du bien et du mal.
 Ces différents éléments assurent l’identité culturelle à l’individu.
 Pour bien vivre, l’individu a besoin d’une tradition (héritage humain) et d’un groupe
ou d’un groupe social d’appartenance. Le premier groupe social d’appartenance est
la famille. Les cadres de vie et les groupes sociaux
résistent au changement. La déstructuration de la société traditionnelle et de la famille,
l’urbanisation et la mondialisation sont à compter parmi les facteurs
de la stabilisation de la santé mentale.

Les indicateurs de la santé mentale

 les indicateurs positifs :


* le sentiment de cohésion ou bien-être psychologique
* l’estime de soi –
* le sentiment de contrôle
* le bonheur ou la joie de vivre

 les indicateurs négatifs :


* la dépression
* l’impact de la détresse sur la vie et sur les activités ;
* la déficience cognitive – l’incapacité de se rappeler quoi que ce soit, l’incapacité de
raisonner ou de résoudre des problèmes, ou une certaine difficulté à raisonner.

CHAMPS DE LA SANTE MENTALE

 Plus large que celui de la psychiatrie


 Plusieurs aspects intéressent la santé mentale :
-les problèmes psycho-sociaux de la vie en général
-les problèmes imputables à l’abus de l’alcool et des drogues
-problèmes des troubles mentaux ,neurologiques et psychosociaux

 Un problème psychologique peut avoir des conséquences sociales et vice versa

 Un problèmes psychosocial peut entrainer un trouble mental et vice versa


 La promotion et la prévention joue un rôle important dans la survenue d’une maladie
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mentale
 Importance de la multidisciplinarité

NOTIONS DE NORMALITE ET DU PATHOLOGIQUE EN PSYCHIATRIE

 Pas de moyenne statistique avec des déviances !!!


 Pas de ligne de démarcation claire !!!!

 Le comportement est fonction de la structure personnologique et du contexte


existentiel
 Formule mathémathique : Psy = S+C

CHAP II.HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE

 DANS LE MONDE : 2 conceptions gênantes depuis


1° Maladie surnaturelle ? Possession démoniaque, envoutement ,sorcellerie ,mauvais
esprits ,magie maraboutage ….
2°Maladie naturelle ? Origine organique càd neurlogique
Evolution dans le temps : médecines égyptiennes , arabes et gréco-latines déjà vésanies
naturelles ; la manie , la mélancolie , hystérie , épilepsie ,délire …
 Au moyen âge :sorcellerie ,démonologie d’où exorcision ou brulés vifs
 16-17ème siècle renaissance début des études pour prouver l’origine naturelle des
maladies mentales ; Willis ,Sydenham …
 Révolution Française 1789 notion du libre arbitre(liberté individuelle)attribut de
l’homme qui peut être frappé dans son humanité et non mortellement ; début de la
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psychiatrie moderne
 Elle altère l’homme dans son psychisme , son humanité sa coexistence avec autrui et
la construction de son monde
 1793 Philippe PINEL brisa les chaines des aliénés à BICETRE
 XIX siéclePrison dans des carcans des systèmes nosographiques
anatomocliniques ; lasègue , Falret , Magnan , Broca ? Wernicke ,Esquirol ,Kraepelin
….
 Fin XIX ème et début XXème Sigmund FREUD(1856-1939)psychanalyse avec
l’Incoscient Pathogène
 Multidisciplinarité
 1938 électrochoc
 1952 largactil 1er neuroleptique

HISTOIRE DE LA SANTE MENTALE EN RDC

 Période précoloniale: circuit traditionnel médicopsychothérapie et


spiritopsychothérapie
 Période coloniale :circuit traditionnel et médecine générale . Isolement des intolérés ou
rébus de la sociétés dans les lazaret et sanatorium .
 projet de construction d’un centre neuropsychiatrique en RDC à LULUABOURG
en 1959
 Période postcoloniale : Unité de neuropsychiatrie au dépt de MI des CUK
 CNPP 1972 par le Président Mobutu
 Formation complète en santé mentale possible en RDC

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CHAP III TENDANCES DOCTRINALES DE LA PSYCHIATRIE
CONTEMPORAINE

GENERALITES :
1°traits des sciences humaines
2°courants doctrinaux en vue d’une conception étiopathogénique voire
thérapeutique

COURANTS DOCTRINAUX
1°Théories organo-mécanistes
2°Théories psychodynamistes
3° Théories socio psychogénistes
4° Théories organogéniques dynamistes

THEORIES ORGANO-MECANISTES

 Existence d’une étiologie organique impliquant mécaniquement une lésion ou


dysfonctionnement
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 Lésions des systèmes fonctionnels avec le développement de la neurologie,
neurophysiologie(EEG) ,neuro-anatomie avec les notions de la localisation cérébrale
(Wernicke ,Broca , Seglas,Magnan…
 Organogénèse mécanique des maladies mentales
Pavlov Guiraud ,De Clérambault …

THEORIES PSYCHODYNAMISTES(Freud)

 Point Commun : INCONSCIENT PATHOGENE


 Deux postulats de base :
1° forces affectives refoulées :
-dans la vie quotidienne :lapsus , oublis ,actes manqués ,Rêves
-sous formes des symptômes psychiatriques
2° forces instinctives (Instances)
« CA » :sources des pulsions et des désirs
« MOI » :instance intégratrice et affective qui peut satisfaire ou pas le ça
« SURMOI » : instance de censure ou contrôle du MOI

THEORIES SOCIO-PSYCHOGENISTES

 Genèse de la maladie mentale par les problèmes psychosociaux qui font pression sur
l’individu
 Facteurs du milieu
 Conflits relationnels
 Non observance des normes socioculturelles
 Courant systémique

THEORIES ORGANOGENIQUES DYNAMISTES


 Présence d’un processus organique héréditaire , congénital ou acquis
 Rôle important des forces psychiques
 La maladie mentale est un forme de désorganisation de la vie psychique , mais aussi
comme sa réorganisation à un niveau inférieur

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CHAPITRE IV CONCEPTION TRADITIONNELLE
NEGRO-AFRICAINE DE LA MALADIE MENALE
(ETHNOPSYCHOPATHAOLOGIE DE LA MALADIE MENTALE
EN AFRIQUE)

4.1.L’INFLUENCE DE LA CULTURE SUR LA SANTE ET LA MALADIE MENTALE

1°DEFINITIONS DES CONCEPTS

 La culture : est un ensemble de comportements acquis et de valeurs communs aux


membres d’un groupe donné ,transmis de génération en génération.

 L’ethnicité : C’est l’appartenance à un groupe d’individus ayant en commun un


héritage culturel, social et linguistique

 L’ethnocentrisme C’est la tendance qu’ont certaines personnes qui tiennent


tellement à leurs principes et à leurs manières de vivre qu’elles rejettent et jugent de
manière stéréotypée tous ceux qui suivent d’autres règles que les leurs. Tendance de
tous les êtres humains à considérer leur culture

2°Culture et santé mentale

 L’être humain grandit dans le groupe culturel qui l’entoure. Les enfants acquièrent
une idée précise des principes culturels qu’ils doivent respecter et ces principes
jouent un rôle prépondérant dans le développement de la personnalité de chaque
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individu. la personnalité ne se manifeste que dans les interactions avec une autre
personne ou avec un groupe. Il attache beaucoup plus d’importance à l’organisme en
tant qu’entité sociale qu’en tant que entité biologique.
 La vision de l’univers d’un groupe culturel, c’est-à-dire le regard qu’il porte sur le
monde, est l’un des éléments qui interviennent dans l’établissement de son système de
valeurs. Cette vision du monde englobe plusieurs éléments dont la perception des êtres
humains, de la nature et du surnaturel, la perception des liens entre les êtres humains
et la nature et, enfin, la perception du passé, du présent et de l’avenir.
 La culture influe sur les valeurs de l’individu et sur son sens de la réalité.
Lorsqu’il demeure dans un endroit où règne une autre culture que la sienne, l’individu
peut vivre une situation conflictuelle sur le plan mental et affectif.

3°Culture et maladie mentale

 Chaque culture donne sa propre définition de la santé mentale et de la maladie mentale,


du normal et de l’anormal, du bien et du mal, des états et comportements sains et
malsains. La notion de relativité culturelle rend compte de ces différences, d’où la
difficulté d’arrêter une définition absolue de la santé mentale et de la maladie mentale
au sein d’une population multiculturelle.
 La description des troubles varie beaucoup d’une culture à l’autre et plusieurs
maladies mentales observés dans certaines cultures ne sont pas tenues pour telles par
d’autres.
 . Il existe toujours un lien entre la culture d’un groupe et les types de maladies
mentales dont souffrent ses membres. .
 En réalité il est difficile pour un observateur d’analyser avec précision la sémiologie
de troubles psychiques exprimés par un individu d’une autre culture que la sienne.

4°Les maladies mentales,

 Dans la conception africaine ,ces maladies sont généralement attribuées aux causes
qui sont en dehors du patient. La maladie peut être causée par des mauvais esprits,
des objets maléfiques ou des personnes malfaisantes. Cela peut être dû à des punitions
des ancêtres ou des dieux, ou la maladie peut être un appel des ancêtres pour devenir
un « mandona », » Zebola », … qui veut dire un guérisseur devin. La maladie n’est
jamais ou presque jamais considérée comme étant simplement due à des troubles
psychiques ou un mauvais fonctionnement du corps lui-même.

5° ETRE AFRICAIN TRADITIONNEL

 Les caractéristiques de l’homme traditionnel africain : c’est un homme inscrit dans


son lignage, étroitement uni avec ses semblables (classe d’âge, village, ethnie) être qui
a sa place prévue dans une famille étendue ; individu élevé à travers une éducation à
relations collectives ; il est membre d’une société initiatique où le religieux est
incarné et où les rites familiaux sont respectés (autel, sacrifices, repas en commun).

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6°L’HOMME AFRICAIN EN TRANSFORMATION

 L’Afrique se transforme. Des individus quittent leur village pour la ville. Migrations et
transplantations éloignent des sources de cultures traditionnelles, ne pouvant plus
bénéficier des appuis culturels ou affectifs de sa famille étendue, des frères de son
ethnie, l’africain en voie d’acculturation devient vulnérable et sensible aux
traumatismes et frustrations d’une vie quotidienne où la compétition est
permanente. C’est de cette impossibilité à faire face à certains événements, a
certaines situations ou certains traumatismes que naissent des troubles mentaux

7° Diagnostic traditionnel et maladie mentale(1)

 Le comportement inhabituel est souvent difficilement accepté comme une maladie


mentale comme telle. Les grands diagnostics qui décrivent le comportement sa
rapprochent à peu près du diagnostic psychiatrique, mais ils sont probablement
mieux traduits comme « fou», « désorienté » ou « déboussolé »
 Dans les langues africaines il n’y a pas de mots pour décrire les symptômes mentaux
comme hallucination et illusion. Il n’y a pas de noms spécifiques attribués aux
maladies mentales telles que schizophrénie ou trouble bipolaire. Contrairement à cela,
les maladies physiques telles que l’amygdalite, la TBC et la syphilis ont des noms réels.
 Cette absence générale d’un concept de la maladie mentale peut expliquer une partie
du problème de fréquentation des services psychiatriques dans la société africaine. Le
patient n’est pas considéré comme étant malade et il est sensé n’avoir aucun besoin
de consulter un médecin à moins qu’il y ait des symptômes physiques
 80% des patients atteints de troubles psychiques ont consulté ou été pris en charge
par des guérisseurs lorsqu’ils arrivent chez le psychiatre (voire pendant qu’ils sont
traités par ce dernier).
 Recourir à l’aide médicale c’est une mesure de désespoir plutôt qu’une acceptation
que le comportement est causé par la maladie.

DIAGNOSTIC TRADITIONNEL
 Pour être capable de diagnostiquer et de gérer la maladie mentale, les praticiens
formés dans la pratique de la médecine occidentale désirent les connaissances des
attitudes culturelles. Les croyances peuvent grandement varier entre les tribus et aussi
entre les clans dans les tribus.
 En traitant le patient, le meilleur résultat sera obtenu quand le désaccord entre
l’intervention médicale et la vision du patient est gardé au minimum.

.8°La guérison traditionnelle et maladie mentale

 Quand la guérison est recherchée la question qui est posée par le patient et sa
famille sera : Qui est à la base de cette maladie et pourquoi ? Les ancêtres auraient
été mécontentés par certains actes ou par omission des rites qui soit apitoient ou
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soit calment les esprits.
 Dans certains cas le patient peut être vénéré comme un représentant des esprits ou
qui incarne les ancêtres. La recherche de la guérison pour un malade, est parfois
considérée comme une interférence qui peut susciter la colère des esprits.
 Pour des cérémonies variables de la maladie mentale et physique, un devin va
révéler par divination ce qui est entré dans le patient et ce qui est prétendu être fait
pour rectifier tout ce qui est mauvais.
 Des rites ou sacrifices peuvent être prescrits
 La maladie pourrait être attribuable au sorcier ou à la sorcellerie, dans ce cas le devin
peut fournir la protection avec les médicaments ou il peut être en mesure de dénoncer
la personne responsable.

4.2.ILLUSTRATION CHEZ LES BANTU (NTU)

CAS DES KONGO DE LA RDC

1°MALADIE ?
 Englobe toutes les dimensions de la vie humaine : biologique, psychologique
,spirituelle ,sociale et culturelle
2°GUERISON ?
Exige l’utilisation des substances non seulement matérielles ; mais également des
ressources empruntées au monde immatériel « cosmique »
Traitement pharmacologique et psychothérapeutique en association
Pas seulement rétablir le patient dans son état organo-physique normal ;mais aussi
recréer l’ordre caractérisé par une harmonie sociale et l’équilibre rituel
3°CLASSIFICATION DE LA MALADIE
1° MALADIE « NORMALE » « NATURELLE »bénigne , passagère avec une courte
convalescence . Maladie organique et fonctionnelle qui finit par guérir
2° MALADIE « ANORMALE » « SURNATURELLE » ne guérit pas vite ,se répète très
souvent chez le même patient ,inquiétante ,chronique ou ayant résisté a plusieurs types
de traitements-de survenue brusque ou survenu plusieurs cas d’infortunes ou événements
malencontreux – ou reconnue traditionnellement comme causée par autrui (Folie et
épilepsie)-
3° MALADIE DIVINE par la volonté de Dieu :la viellesse

4°ELEMENTS CONSTITUTIFS DU « NTU »

• Enveloppe corporelle (soma) biologique mortel comme chez l’animal

• Principe vital : interne coiffant le précédant ,il préside a l’existence de


l’individualité ,principe de vie et siege de la vie psychique ,individuelle .principe
qui vivifie l’existence (FORCE VITALE)

• Principe spirituel : « NTU » ETRE HUMAIN-HOMME

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5°CARACTERISTIQUES DE L’EXISTANT
 1° LE VECU : la situation dans le temps et dans l’espace
 2° l’IMAGINAIRE (FANTASMATIQUE):capacité de se projeter dans l’avenir

 3° LE SYMBOLIQUE :être ,objet, image qui figurent une idée abstraite(


représentation ,image, emblème métaphore ,chiffre, attribut devise )

6°CLASSICATION DES ETRES


(ONTOLOGIE DU « NTU »-kongo )

• Personnes ordinaires : (bantu bampamba ) muntu ontologiquement humaine ;


avec un savoir scientifique et technique

• Personnes supérieures : (bantu bazibuka meso) les hommes aux yeux clairs
,mystiques, « sciences nocturnes »: chefs politiques consacrés ,prêtres
médico-rituels, ndoki (sorciers ,féticheurs et magiciens,occultiste…)

• Esprits incarnés :(bana bamaza) les esprits locaux , ancestraux

7°COSMOGONIE- UNIVERS- VISION DU MONDE CHEZ LE KONGO

• Monde visible

• Monde invisible

• Séparation virtuelle et hypothétique car en interaction

• Tout possède une force active ou « makindangolo »

• Etres ontologiquement interdépendant dont la qualité et quantité de la force


varie d’un être a un autre

• Chaque être peut augmenter ou affaiblir ,consciemment ou non sa propre force


active ou celle des autres dans la communauté on est pas seulement responsable
de soi

• Un être peut influencer physiquement et métaphysiquement un autre

8°AXES CONSTITUANTS DU « NTU » DANS SON UNIVERS


 NTU : 3 couches-enveloppe corporelle-psychique-spirituelle
 AXES : ANCETRE-LIGNAGE- VOISINAGE
 BONNE SANTE MENTALE(TISSU CONJONCTIF)
 MAUVAISE SANTE MENTALE (TISSU DYSJONCTIF)

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CHAP V PROBLEMATIQUE DE L’ETIOLOGIE EN PSYCHIATRIE
 Généralités : méthodologie différente de la médecine somatique
 modèle médical (somatique) : symptômes +syndromes+ profil évolutif
commun + agent causal=MALADIE (exemple la TBC )

 Modèle psychiatrique (mentale) impossible car les symptômes sont des réponses de
toute une personne donnée ,sujette elle-même à des variations multiples et se
trouvant dans des circonstances elles mêmes variables. Pas d’action élective d’un
processus spécifique.pas un organe ni une fonction atteint par un microbe ,une
intoxication, un traumatisme…

 Réponses variables dans la forme et évolution (voir la formule)


 On parle des facteurs et non des causes
Influence de notre conception sur la maladie mentale
 Les facteurs intrinsèques qui ont contribués au développement de la personnalité
peuvent jouer un rôle dans l’apparition des symptômes
 Les facteurs extrinsèques ont aussi un rôle
 Selon l’importance qu’on accorde a telle ou telle catégorie des facteurs on adopte
une position théorique différente et la conception que l’on se fait du malade s’en
trouve influencée

ROLE DE L’HEREDITE

 Caractère familial de certaines maladies a été observé


 Tous les phénomènes psychopathologiques qui se transmettent d’une génération à
une autre ne sont pas nécessairement liés a l’hérédité
 Il existe des facteurs innés et acquis de la personnalité liés a l’environnement . Ex
les jumeaux homozygotes et dizygotes
 Les affections ou l’hérédité intervient de façon directe sont les arriérations
mentales liées aux anomalies chromosomiques. Ex trisomie 21
 Hérédité soupçonnée dans : tr bipolaire ,schizo ,épilepsie, démences , chorée ….
 Mécanisme non simple et direct mais d’un gène pathogène avec équipement
biologique et psychologique constituant un terrain favorable aux conditions
pathogène du milieu

INFLUENCE DE L’AGE ET DU SEXE

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 Ages prédisposant a certaines pathologies :
-enfance
-adolescence
-début de la sénescence
-pré sénilité
-la sénilité
 Le sexe :certaines conditions
- la puerpéralité et la sénilité chez la femme
- alcoolisme et traumatisme chez l’homme

FACTEURS ORGANIQUES
syndromes psycho-organiques , affections neuropsychiatriques « mens sana in
corpore sano » « nemo physiologus nemo psychologigus » 10 a30%
 Causes anté-natales :liées soit à la mère soit à l’enfant embryopathie ;infections
,intoxications ,vaccins , rhésus ,rayonnement …
 Causes périnatales : dystocies par incompatibilités foeto-maternelles ou usages
des forceps avec comme conséqences anoxie et souffrance cérébrale néonatale
 Causes post-natales (enfant et adulte):
infection, traumatisme ,dégénérative ,vasculaire , tumorale

FACTEURS PSYCHO-SOCIAUX

• De la prime enfance : parents , famille

• De l’adolescence

• De l’age adulte :
difficultés existentielles de tous ordres
 agressions psychologiques comme les déceptions sentimentales ,deuils ,
abandons ,catastrophes, les passions ,événements stressants….
 Problèmes socio-économiques

 Tous ces facteurs créent un sentiment d’inconfort, de tension , d’anxiété


capable de faire éclore les différents types de maladies mentales

ROLES DES CONFLITS INCONSCIENTS

 La conduite de chacun d’entre nous est gouvernée en partie par des forces ou
tendances inconscientes
 Forces affectives refoulées : lapsus , oublis ,actes manqués ,rêves ,expression
symbolique…
 Instances ou instincts : CA- MOI - SURMOI

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CONCLUSION SUR LES FACTEURS ETIOLOGIQUES EN PSYCHIATRIE

• Devant la multitude des facteurs étiologiques tout praticien adopte une position
par rapport à la cause et le traitement

• Eviter des positions rigides il faut tenir compte des facteurs organiques ,
psychologiques , sociologiques tous ces facteurs ne s’excluent pas mais concourent
ensemble dans des proportions variables

• Il existe des facteurs prédisposant et des facteurs déclenchant

CHAP VI SEMIOLOGIE PSYCHIATRIQUE


6.1 Introduction
-sémio : méthodologie pour collecter ,analyser et manipuler les symptômes
- la sémiologie exige plus d’expérience que de savoir
-les symptômes se récoltent à trois niveaux :
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• Entretien avec le malade dont les propos peuvent vous perdre et son silence
peut même être plus éloquent

• Auto-anamèse et hétéro-anmnèse

• Observation des attitudes du patient durant l’entretien

6.2.ATTITUDE-PRESENTATION-EXPRESSION ET MORPHOLMOGIE(EXAMEN
MACROSCOPIQUE)

 Langage pour communiquer non seulement par la parole ou l’écrit mais aussi
par la mimique , gestes , tenue

• Contact possible ou pas , vrai ou faux

• Mimique : adaptée ou non , hyper ou hypomimie

• Gestes adaptées ou non hyper ou hypomimie

• Tenue corporelle et vestimentaire ; correcte ,surchargée

• Langage , flux verbal augmenté ou diminué : aphasie ? Mutisme ? Semi-mutisme


?Mussitation ? Logorrhée ? Palilalie ?Verbigération? Écholalie ? Soliloquie ?

6.MORPHOLOGIE(KRETSCHMER )

 3 CATEGORIES :

• LEPTOSOME ,ASTHENO-LONGILIGNE mince géant , caractère -schizoïde ,


pathologie - schizophrénie

• PYCNIQUE : gros et gras caractère –cyclothymique


pathologie-trouble bipolaire maniaco- dépressif

• ATHLETIQUE musculature développée caractère –caractériel , pathologie


-épilepsie

6.2.ELEMENTS DE L’EDIFICE PSYCHIQUE

• Eléments affectifs :

• Eléments intellectuels ou cognitifs ou noétique ou de la sphère de la connaissance

• Eléments psychomoteurs ou du comportement


6.2.1TROUBLES DE L’ AFFECTIVITE(HUMEUR)

 Le ton affectif agréable ou désagréable , variant entre deux pôles extrêmes de joie et
de la douleur . Émotions , sentiments , passions . Fonction thymique
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exprimé par l’humeur et les sentiments
Humeur ou thymie :hyperthymie (humeur exaltée )
hypothymie (humeur ralentie )
Athymie (humeur indifférente )
tous ces troubles de l’humeur = Dysthymies

1) AFFECT EXPANSIF :JOIE ,PLAISIR ,GAIETE, BONHEUR ,ESPOIR


 Satisfaction des besoins vitaux
exemples :
-euphorie
-puérilisme
-extase
-surestimation de soi

2)AFFECT DEPRESSIF : SENTIMENT D’INSATISFACTION DES PULSIONS HYPOTHYMIE


OU ATHYMIE
 Tristesse
 Inquiétude
 Anxiété
 Angoisse
 Indifférente
 Perte de plaisir
 Perplexité
 Propension à se plaindre
 Sentiment de ruine

 Sentiment de culpabilité
 Sentiment d’insuffisance
 Ambivalence des sentiments
 Discordance affective
 Labilité thymique
 Hyperémotivité
 Monotonie affective
 morosité
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6.2.3 TROUBLES INTELLECTUELS

SYNONYMES CONNAISSANCE-NOETIQUE- FONCTIONS SUPERIEURES


1).TROUBLES DE LA CONSCIENCE
Champ de la clarté et lucidité .

Il existe plusieurs degrés de la conscience :


- inconscience : coma
- subconscience : activité automatique (somnambulisme )
- claire immédiate spontanée : rêverie
-claire immédiate réfléchie : lucidité
exemples :états hypomaniaques ,schizophrénies ,amphétamines à fortes doses , LSD

HYPOVIGILANCES

• Coma

• Obnubilation

• Hébétude

• Parésie ou lenteur idéatoire

• Confusion

• Morcellement

• Rétraction

• Etats crépusculaires

HYPERVIGILANCES

 Surexcitations psychiques désordonnées ,stériles

• Etats seconds

• Etats oniroides

• Etats oniriques
attention dispersée par des nombreuses sollicitations
Appréhensions parcellaire et mouvante du monde extérieur
exemples :états hypomaniaques ,schizophrénies

3.TROUBLES DE L’ ATTENTION

 ATTENTION ? Polarisation de l’esprit sur un secteur donné . Aptitude de se


concentrer sur quelque chose
 Degrés de l’attention

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• volontaire et réfléchie demande l’effort de concentration

• Spontanée qui ne se fixe sur rien

• Hyper prosexie

• Hypoprosexie

• Aprosexie

• Trouble de l’appréhension

• Trouble de concentration

4.TROUBLES DE L’ORIENTATION

 ORIENTATION ? Se situer dans le temps et espace


 La DTS : syndrome majeure de la confusion
1 dans le temps ?années ,mois, jours et heures
2. Dans l’espace ? Lieux
3. Relative à la situation
4. Relative à la personne (Auto-psychique )
5. En rapport avec les autres ( Allo-psychique )

5.TROUBLES DE LA MEMOIRE

 MÉMOIRE ?mémoriser , conserver et rémémorer


capter ,fixer et restituer l’information
Formes des mémoires : organes de sens : auditives ,visuelles , verbales …
Déterminants de la mémoire : age ,sexe ,répétion ,motivations positives , colorations
émotionnelles, attention , vigilance ,organisation matériel dans un ensemble
logique et significatif , certains agents pharmacologiques ….
TR .DE LA MÉMOIRE(DYSMNESIES )
Déficits mnésiques (amnésies)
• de fixation , antérograde ,continue ,incapacité de fixer les impressions nouvelles;
ECT, Korsakov ,traumatisme crânien ,alcoolisme
• D’évocation,retograde incapacité d’évoquer les faits anciens :
confusion,mélencolie
• Antéro-retrograde :mixte , globale :synd démentiel
• Psychogènes, affectives : électives , périodiques ou post- émotionnelles
libérations mnésiques
• Hypermnésies :exaltations des souvenirs (manie ,ivresse toxique, Aura… )
• Ecmnésies hallucinations du passée :confusion ,épilepsie temporale
,hallucinogènes ,hystérie
21
• Paramnésies ou illusions de la mémoire ,falcifications de la réalité : vrai-faux /
réel-imagination
(confabulation) fausse reconnaissance ,jamais ou déjà vus
6. TROUBLES DE LA PERCEPTION (MECANISMES)

 Les troubles de la perception notamment le délire et l’hallucination restent des signes


majeurs et assez caractéristiques des états psychotiques. Ici l’individu perçoit le
monde et même ce qui le concerne de manière inconsciemment distordue, la réalité,
commune aux autres, devient particulière, personnelle, propre au délirant et
l’halluciné.

1°HALLUCINATIONS
 Définition : perception sans objet
 Types d’hallucinations
• « Vraies » ou psychosensorielles qui reposent sur les organes de sens (5)
• « Fausses ou pseudo-hallucinations » psychiques qui ne reposent pas sur les
organes des sens

• Automatisme mental global avec d’autres phénomènes de mêmes valeurs


sémiologiques

automatisme de De Clérambault

 Le petit- automatisme mental :arrêt de la pensée


 « Triple écho » la pensée, de la lecture et des actes, la répétition de la pensée,
commentaire de la pensée et des actes
 Le triple automatisme moteur, idéique et idéo-verbal
, les mots jaculatoires (mots lancés sur un ton passionné, ordres, mise en garde) les
scies verbales, etc
 Des sensations parasites : c’est-à-dire des hallucinations sensorielles, visuelles,
tactiles, olfactives, gustatives, cénesthésiques qui surviennent comme des
phénomènes sensoriels purs et simples
HALLUCINATIONS (SUITE)
 Hallucinoses: perception sans objet mais reconnu par le sujet comme pathologiques
 Hallucinations hypnagogiques à l’endormissement
 Hallucinations hypnopompiques au réveil

AUTRES MECANISMES

• INTERPRETATION : donner une signification ou un jugement faux sur des faits


22
réels (ex gestes)

• IMAGINATION : fruit ou création de l’esprit

• INTUITION : prise de conscience soudaine d’un fait ,d’une idée ,d’un


sentiment qui entraine une conviction soudaine

• ILLUSION: simple falsification ,dénaturation ,déformation d’un objet réel


,corrigé par notre intelligence

• MIRAGES: c’est un type d’illusions appelées paréidolies. Ici il y a un complément


imaginatif,( on voit un crucifix dans les tâches d’un mur, l’eau dans le désert)

AUTRES MECANISMES (SUITE)


 Déréalisation (étrangeté ): ici la perception sensorielle est correcte, mais
l’objet est ressenti, comme étrange, bizarre, insolite. Etrangeté : Le monde
environnant apparaît déformé, étrange, irréel, il n’est pas comme avant. Cette
étrangeté du monde extérieur est appelée delusion dans la littérature
anglo-saxonne.

7.TROUBLES PERCEPTIFS INTRISEQUES

 La dépersonnalisation( idées de métamophose) : c’est une déstructuration de gravité


croissante de la personnalité qui aboutit à un sentiment de dépersonnalisation,
sentiment de ne plus être soi-même, de ne plus se sentir un, de ne plus être le même
qu’avant. Impression que tout ou une partie de son corps se transforme, se
métamorphose (sentiment de métamorphose).

Troubles perceptifs intrinsèques(2)

 Appropriation : Le patient introjecte ce qui se passe dans le monde extérieur Taper


un tapis ou comprimés avaler par une tierce personne.

 Transitivisme : Projection sur l’extérieur ce qui se passe en lui, (cri devant une
ombre, s’étonne en affirmant que c’est l’ombre qui a crié).
 Syncinésie: une stimulation sensorielle dans un secteur donnée du corps et ressentie
dans une autre partie du corps

8. TROUBLES DE LA PENSEE

 PENSEE ? Réunion des différentes idées quelques soient les procédés utilisés:
imagination ,raisonnement et formation des nouvelles idées a partir des précédentes

 La pensée est la fonction la plus organisée des intégrations psycho- biologiques


1)TROUBLES FORMELS DE LA PENSEE
23
(cours, déroulement et développement)
1°)Le rythme :
a) dans le sens de l’augmentation :tachypsychie – fuite d’idées- mentisme (maniaque
hallucinogènes …)
b) dans le sens de la diminution : bradypsychie ralentissement de la pensée
,viscosité mentale (déprimé mélancolique et confus)
2°) La continuité:
barrage
Fading mental
2)TROUBLES DU CONTENU
 CONTENU ? Idées , sensations ,émotions ,souvenirs , images diverses , projets , désirs
… pouvant être verbalisée ou non , d’une manière cohérente ou non ,d’une
manière ordonnée ou non .

 EXPRESSION ? Orale ,gestuelle ,mimique , par écrit ou par les actes posés . De fois par
le silence
3)CONTENU PROPREMENT DIT
1.Altérations sémantiques 10.incohérentes
2.Néologismes 11.Hystériques
3.Schizophasies 12.Phobiques
4.Paralogismes 13.Obsessionnelles
5.Para graphismes 15.Préval antes
6.Idées fixes 16.Ruminations mentales
7.Pensées digressives 17.Compulsives
8.Réponses a coté 18.Idées délirantes
9.Pensées discordantes

3.1 IDEES DELIRANTES( PSYCHOSES)


3.1.1Définition : maladies mentales graves caractérisées par des idées délirantes ,qui
sont en contradiction avec la réalité commune à tout le monde mais qui entrainent une
conviction inébranlable pour le sujet . Idées qui choquent l’évidence qui rend le sujet
étranger parmi les siens
3.1.2 Formes de délires :

• Délires aigues : 3mois

• Délires chroniques : au-delà de 6mois

3.1.3.STRUCTURE D’UN DELIRE

• Thème : - persécution
- grandeur( expansion)
- dépressif (rétraction)
2.Mécanismes : voies d’acheminent du délire
3. Systématisation : -bonne
-assez bonne
24
-mauvaise ou chaotique
4. Réaction devant le délire : -adhésion
-rejet

-indifférence

3.1.4 CLASSIFICATION DES PSYCHOSES


AIGUES CHRONIQUES

 MANIE • PMD
 MELANCOLIE • PARANOIA
 BDP  PHC
 CONFUSION MENTALE  PARAPHRENIE
 PSYCHOSES PUERPERALES  SCHIZOPHRENIES

6.2.4. TROUBLES PSYCHOMOTEURS


(DU COMPORTEMENT)

 Ces troubles intéressent l’énergie vitale qui est influencée aussi par l’affectivité et
l’intellect
 Les fonctions psychiques et fonctions motrices sont les deux éléments
fondamentaux de l’activité sociale et du comportement de l’homme. Toutes ses
fonctions sont rudimentaires à la naissance évoluent dès l’enfance et se développent
étroitement conjuguées, puis subissent des intégrations de plus en plus hiérarchisées
et différenciés dans des secteurs proportionnés mais il y a toujours interdépendance
PRINCIPAUX TR PSYCHOMOTEURS
 Adynamie  Instabilité psychomotrice
 Inhibition  Hyperactivité PM
 Indécision  Agitation motrice
 Stupeur  Maniérisme
 Catatonie  Paracinésie
 mutisme  Stéréotypies
 Négativisme  Persévération motrice
 Oppositionnisme  Echomimie-echolalie -echopraxie

25
6.2.5.TROUBLES DE CONDUITES INSTINCTUELLES

 Tr sphinctériens chez l’enfant:


-énurésie
-encoprésie
- incontinence

Tr sphinctériens chez l’adulte :gâtisme


Tr de comportement alimentaire
-restriction (oligophagie)
-excès :boulimie, gloutonnerie,voracité
- excès de boissons :dipsomanie ,potomanie

 Perversion alimentaire,
tr manducation
mérycisme
6.2.6.TROUBLES DE COMPORTEMENT SOCIAL

• Sociabilité : augmentée ou diminuée

• Absence de connaissance de la maladie

• Refus du traitement

• Tendances suicidaires

• Tentatives de suicide

• Suicide accompli: pathologique ou non, moyens ?

• Auto-mutilation

• Agressivité latente ou patente

• Diminution des activités sociales

6.2.7.TROUBLES DU COMPORTEMENT SEXUEL

 Comportement sexuel humain est très complexe ,varie selon l'âge ,le sexe, les
époques et les pays et les contextes sociologiques
 Deux missions: procréation et plaisir
1.Physiologie dans la procréation , conservation de l’espèce : gamètes ,coït; fécondation
parturition allaitement . Anatomie et physiologie varient selon le sexe

26
2.Plaisir Actes sexuel harmonieux dans un couple. Point de départ pulsion ,désir,
libido(latent)

1)PHASES D’UN ACTE SEXUEL HARMONIEUX DANS UN COUPLE


PHASES I :préparatoire ,pré copulatoire
-érection du pénis ou clitoris ou autres organes érectiles chez la femme
-sécrétion :glandes annexes
PHASE II :copulatoire, coït , tension croissante en plateau pénétration du pénis dans le
vagin , tension musculaire généralisée ;volupté croissante
PHASE III :orgasme différent chez les deux ;
PHASE IV : résolution et réfractaire variable chez les deux

2) ROLE DU SYSTÈME NERVEUX


ET ENDOCRINIEN
 SYSTÈME NERVEUX
Le coït est l’aboutissement des reflexes complexes qui se résument en deux systèmes

• Réflexes a circuit long cortical

• Réflexes a circuit court médullaire

LE SYSTÈME ENDOCRINIEN
Equilibre hormonal est nécessaire

3)TROUBLES SEXUELS PROPREMENT DITS

I. PERVERSIONS SEXUELLES OU CONDUITES SEXUELLES ANORMALES


Pour arriver a l’orgasme il lui faut soit:

• Un partenaire particulier

• Un but détourné moyens dérivés de substitution

II.PERTURBATIONS DANS LA REALISATION DE L’ACTES SEXUELS

A)PERVERSIONS SEXUELLES OU CONDUITES SEXUELLES ANORMALES

 DANS LE CHOIX DU PARTENAIRE


1.Homosexualité
2.Pédophilie
3.Gérontophilie
4.Zoophilie
5.Nécrophilie
6.Fétichisme
7.Inceste
8.Masturbation

27
9.Partouse
 BUT RECHERCHE :
• Voyeurisme
• Exhibitionnisme
• Sadisme
• Masochisme
• Sadomasochisme
• Travestisme
• Transsexualisme
• Viol
• Sodomie
• Fellation
B)PERTURBATIONS DANS LA REALISATION DE L’ACTE

I) comportement sexuel augmenté :


Chez l’homme : donjuanisme ou satyriasis
Chez la femme :nymphomanie
II) comportement sexuel diminué
chez l’homme :impuissance sexuelle;

• sur une des phases: anérection, éjaculation précoce, absence d’éjaculation…

• Absence totale de la libido ; anérection partielle ou totale


Chez la femme : frigidité

CAUSES DES COMPORTEMENTS SEXUELS DIMINUES ?

 Chez l’homme : impuissance


• surtout psychogène ( 95%)
• Organique : métabolique, traumatique, neurologique ,vasculaire hormonale …
 Chez la femme : frigidité
• Conditionnée liée a un partenaire homosexualité, sadomasochisme
• Mauvaise initiation ,Crainte d’une grossesse , avortement
28
• Liée a une névrose hystérique

• Vaginisme ,dyspareunie

6.2.8.TROUBLES SOMATOMORPHES
(PSYCHOPHYSIOLOGIQUES)

 Symptômes d’allures physiques sans assise organique relevant plutôt d’un conflit
psychique

• Troubles du sommeil

• Troubles métaboliques et endocriniens

• Troubles neuro-végétatifs

• Cardio-respiratoires

• Digestifs

• Neurologiques

• Divers : céphalées, asthénies, paresthésies, intolérances aux bruits a la lumière,


lombalgies…

29
CHAPITRE VII EXAMENS PARACLINIQUES EN PSYCHIATRIE

7.1. Examens organiques

 7.1.1. Examens sanguins


 7.1.2. Examens d’urines : sucre, protéine et sédiment
 7.1.3. Selles microscopiques directs
 7.1.4. Examens du L.C.R :
 7.1.5. Explorations fonctionnelles des glandes endocriniennes
 7.1.6.Explorations fonctionnelles du cerveau
 7.1.7. Imagerie médicale

7.2. Examens psychologiques

 7.2.1. Test d’efficience


A. Les tests d’évaluation globale
B. Les tests de performance ou aptitudes spéciales
C. Analyse factorielle des aptitudes
7.2.2. Tests de personnalité
 Les tests objectifs de la personnalité
 B. Les méthodes projectives

7.3. Examens sociométriques

 Enquêtes sociales

CHAPITRE VIII DOSSIER MEDICAL EN PSYCHIATRIE

. SCHEMA PRATIQUE D’UNE OBSERVATION PSYCHIATRIQUE


30
 Le but de l’examen psychiatrique, à l’instar des autres branches de la médecine est
celui de trouver le diagnostic, instaurer le traitement et se faire un pronostic.
Néanmoins l’examen psychiatrique a des particularités qui le distinguent des autres
branches.

PARTICULARITES DE L’EXAMEN PSYCHIATRIQUE

 L’examen psychiatrique entre déjà dans le cadre de la relation thérapeutique qui est le
diagnostic, le traitement et le pronostic sont pris dans le même mouvement et toutes
ces étapes nécessitent une réévaluation récurrente dans le temps. En plus, souvent la
phase thérapeutique précède même les phases de diagnostic de pronostic.
 L’examen psychiatrique doit être prolongé, répété et en tête à tête. C’est toute une
rencontre dans laquelle la relation « Médecin-Malade » est la plus solide possible. La
récolte des symptômes exige l’écoute non seulement du patient mais aussi des
proches et des témoins. Il faut associer à l’auto et l’hétéroanamnèse. Tous les
éléments recherchés doivent contribuer à tout moment à la trilogie
« diagnostic-thérapeutique-pronostic ».

8.1.IDENTIFICATION DU PATIENT

 Noms et Post-noms
 Sexe
 Age
 Résidence
 Tribu (Ethnie)
 Profession
 Niveau d’étude
 Religion.

8.2. Symptômes dominants – Motifs de consultation – Plaintes principales

 Auto-anamnèse: écoute du patient dans son langage et éviter les termes médicaux.
 Hétéro -anamnèse: écouter l’entourage. Faire préciser les termes. Il existe en gros
deux groupes des plaintes:
1° groupe ; le patient conscient du caractère morbide de ses plaintes les décrits lui-même.(
syndrome anxieux ,névrose)
2° groupe est constitué des patients inconscients du caractère pathologique de leur
comportement ne se reconnaissant pas malade donc ne se plaignent de
rien.(psychose)
 présentation des plaintes : soit dans une excitation psychomotrice, soit un

31
ralentissement psychomoteur.

8.3. Antécédents

a) Personnels :
- Affections neuropsychiatriques antérieures? Épilepsie, accès maniaque…
- Notions des traumatismes crânio-encéphaliques?
- Notions d’intoxications?
- maladies générales avec impact sur la santé mentale?.
b) Hérédo-collatéraux :
Notions de problème de santé mentale chez les ascendants, descendants et collatéraux.

8.4. Histoire de la maladie actuelle

 Date de début
 Modalité du début (brutale ? lente ? progressive ?)
 Circonstances du début : intoxication, infection, choc émotionnel ?
 Evolution dans le temps : stationnaire, aggravation ou diminution des symptôme ?
 Quel traitement a-t-il reçu jusque là, médical moderne ? Traditionnel, spirituel ?
 Impact de ce traitement ?

8.5. COMPLEMENTS D’ANAMNESE

• Histoire personnelle du patient: –circonstances de la naissance- situation


matrimoniale des parents- développement psychomoteur….

• Histoire de la famille
8.6. Observation psychiatrique

A. Attitude , présentation, expression et morphologie


 Contact possible ou Non ?
 Mimique : quelle expression mobile ou Non ?
 Gestes : adaptés, accrus, diminués ?
 Tenue corporelle : propreté ou malpropreté
 Tenue vestimentaire : propreté ou non, négligée, adaptée, extravagant
 Langage : adapté, augmenté, diminué …

B. Syndromes psychiatriques
(humeur,intellect,psychomotricité)

32
 Etude en rapport avec les compartiments de l’édifice psychique qui sont :
Affectivité de base par l’humeur ou la thymie : Affects expansifs ou dépressifs ?
Sphère intellectuelle : concentration – mémoire – orientation – attention
conscience des troubles – production mentale pathologique (idées délirantes)
Troubles du cours et du contenu de la pensée?
troubles de la perception?
Troubles du comportement : actes ,gestes

8.7.EXAMEN CLINIQUE NEURO-SOMATIQUE


Mensuration anthropométrique
Signes vitaux
Examen des différents organes
Examen neurologique sommaire
8.8.EXAMENS PARACLINIQUES

• Somatique

• Psychologique

• sociologique
8.8.RESUME RETENANT TOUS LES ELEMENTS POSITIFS
Eléments positifs tirés des toutes les parties du dossier :

• Identité?

• Plaintes principales?

• Antécédents ?

• Histoire de la maladie actuelle?

• Histoire du malade?

• De l’observations psychiatrique?

• De l’examen neuro-somatique?

• Des examens para cliniques ?

8.9.DEGAGER LES GRANDS SYNDROMES OBSERVES

 Exemples
 Syndrome maniaque?
 Syndrome dépressif?
 Syndrome confusionnel?
 Manifestations Hystériques?

33
 ……
8.10. ENTITE PSYCHIATRIQUE ?

 AIGUE?
-MANIE?

- BDP?
- DEPRESSION?
- …..
 CHRONIQUE?
- -PARANOIA?
- PHC?
- …..
8.11.ATTITUDE THERAPEUTIQUE?

 PHARMACOLOGIQUE?
 NON PHARMACOLOGIQUE?
 POST-CURE OBLIGATOIRE
FIN PREMIERE PARTIE

34
ELEMENTS DE PSYCHIATRIE
DEUXIEME PARTIE

PATHOLOGIES PSYCHIATRIQUES

GENERALITES

PROBLEMATIQUE DE LA CLASSIFICATION EN PSYCHIATRIE

1°FRANCAISE?
2°CIM/OMS?
3°DSM/APA?
4°EN USAGE EN RDC/ NOTRE CHOIX
Résultat de la concrétion de la pratique psychiatrique au CNPP/UNIKIN durant plus
d’un quart de siècle

CLASSIFICATION UTILISEE EN RDC

35
MALADIES AIGUES (3mois)
• agitation anxieuse
• Manie
• Dépression
• BDP
• Confusion mentale
• Psychose puerpérale
• Crise épileptique

MALADIES CHRONIQUES(6mois)
• Troubles anxieux(névrose)
• Troubles bipolaires
• Paranoïa
• PHC
• Paraphrénie
• Psychose paranoïde
• Schizophrénie
• Personnalité pathologique
• Troubles neuropsychiatriques
• Etats limit

36
CHAPITRE I AGITATION ANXIEUSE

DEFINITION

 L’anxiété est un sentiment pénible d’attente d’un danger imprécis mais toujours imminent
 C’est une réaction banale et commune de la personnalité en état d’alerte
 Si l’anxiété est considérée comme un sentiment vécu ,l’angoisse par contre est accompagnée des
manifestations physiques
 L’angoisse résulte d’une menace de la sécurité du sujet et d’une frustration des besoins

SEMIOLOGIE DE L’ANGOISSE (NON DE L’ANXIETE??)


• Eléments somatiques:
ici l’anxiété s’exprime a travers le corps, c’est une sorte de tempête qui envahit tous les systèmes
organiques du corps:
-respiratoire- cardio-vasculaire- uro-génital,
-troubles du sommeil ,
-troubles moteurs ,sensitifs ,sensoriels ,paresthésies,-céphalées vertiges,
-dérèglements neuro-végétatifs…

ELEMENTS SOMATIQUES
ici l’anxiété s’exprime a travers le corps, c’est une sorte de tempête qui envahit tous les systèmes
organiques du corps:
-respiratoire- cardio-vasculaire- uro-génital,
-troubles du sommeil ,
-troubles moteurs ,sensitifs ,sensoriels ,paresthésies,-céphalées vertiges,
-dérèglements neuro-végétatifs…

ELEMENTS PSYCHIQUES
 Expérience d’insécurité,de crainte ,d’amoindrissement ,d’incapacité ,d’incertitude, d’indécision
,d’impuissance ,d’inutilité ,de découragement
 Mimique hébétée ,une stupeur voire une sidération anxieuse
 Au contraire de fois une agitation emotionelle tumultueuse et incoercible avec des cris et agitations ,
sanglots , coleres ,violences raptus suicidaire

CRISE AIGUE D’ANGOISSE


 Urgence psychiatrique
 Déclenchée par un choc émotionnel violent : catasthrophe collective ou une situation individuelle
37
mal supportée , souffrance physique
 PEC
- isolement,attitude compréhesible mais ferme
- Diazépam 10 à 20mg/im ou iv
- chlorpromazine 50 à 100mg/imou iv

PRISE EN CHARGE
L’anxiété est très communicative
- Isolement relatif
- attitude compréhensible mais ferme
- Diazépam 10 à 20mg/im ou iv
- chlorpromazine 50 à 100mg/imou iv

38
CHAPITRE II ACCES MANIAQUE(MANIE)

DEFINITION
Manifestations psychiatriques caractérisées par l’installation brutale d’un tableau fait de:
-une exaltation de l’humeur
- binôme « grandeur persécution » sur le plan intellectuel
-instabilité psychomotrice
Sur le plan physique une insomnie, infatigabilité et une boulimie

TABLEAU CLINIQUE
 Attitude et présentation: hypermimie,gestes accrus, surcharge vestimentaire ,flux verbal
intarissable morphologie pycnique
 Syndromes psychiatriques
-Humeur exaltée,variable dela joie a l’irritabilité
-Psychomotricité instable
-Intellect :tachypsychie, fuite d’idées, logorrhée « binome grandeur-persécution »

ETAT PHYSIQUE
 Insomnie
 Infatigabilité
 Soif intense
 Amaigrissement précoce et important

EVOLUTION
 Evolution peut etre spontanée en peu de temps et surtout sous traiement précoce
 Il peut constituer une des formes de la psychose bipolaire

CONDUITE A TENIR

pharmacologique
 en urgence :chlorpromazine 50 a 100mg associée au diazépam 10 a 20mg dans une même
seringue qui vire a une couleur laiteuse a injecter en IVL
 Traitement d’entretien triple association:
Chlorpromazine 3x 100mg/IM/j
Halopéridol 3x 5mg/IM/j
Prométhazine 3x 100mg/IM/j
Artane 1co/j comme correcteur
Duree du traitement parenteral entre 7a10j
39
Passer a la forme orale aux meme doses en fonction de la réponse thérapeutique
 SUR LE PLAN NON PHARMACOLOGIQUE
- Psychothérapie
- sociothérapie

40
CHAPITRE III ACCES DEPRESSIF

DEFINITION

Les syndromes dépressifs sont très fréquents, avec des formes diverses dans leurs symptômes et gravités
Se caractérisent par un trépied symptomatique fait de :
-une tristesse de l’humeur(douleur morale)
-un ralentissement psychomoteur
- idées de la série noire , idées dépressives ,un monoïdéisme triste

MELANCOLIE

 Forme grave de la dépression


 Humeur : anesthésie affective, « taedium vitae » degout de la vie
 Ralentissement ideomoteur pouvant aller jusqu’ un état d’inhibition
 Idées de la série « noire –dépressive » monoidéisme triste pessimiste , de malheur de mort ,de
culpabilité, de ruine, d’incurabilité

TROUBLES SOMATIQUES

 Perturbation de la fonction hypnique


 Troubles digestifs
 Troubles neuro-végétatifs

EVOLUTION

 Aggravation matinale
 Evolution spontanée est longue 6 à 7 mois,pouvant etre raccourci par la chimiothérapie
 Forme d’une psychose maniaco-dépressive

CONDUITE A TENIR

• Principes du traitement: RISQUE DE SUICIDE, hospitalisation


• Chimiothérapie :
-triple association neuroleptique
- anti-dépresseurs : amitriptyline 2X25mg
• Psycho-sociothérapie
41
• ECT

42
CHAPITRE IV BOUFFEE DELIRANTE POLYMORPHE

AUTRES DENOMINATIONS

 BOUFFEE DELIRANTE AIGUE


 PSYCHOSE HALLCINATOIRE AIGUE
 PSYCHOSE AIGUE
DEFINITION
 Psychose aigue a début brutal caractérisée par une altération passagère de la conscience, une
déstructuration de la personnalité ainsi que l’éclosion d’un délire polymorphe dans ses thèmes et
mécanismes
 Les anglo-saxons la considerent comme une forme aigue de la schizophrénie

TABLEAU CLINIQUE
 Attitude et présentation :
 Syndromes psychiatriques:
- humeur variable
-psychomotricité variable
-intellect délire polymorphe
 Trouble somatique important

PRESENTATION
 Tantôt déprimé tantôt agité
 Hypermimie triste
 Tenue débraillée ,achevellée
 Contact possible mais superficiel et variable
 Flux verbal variable accrus et mutisme de fois
 Attitude d’écoute
 Gestes variables mais agitation

SYNDROMES PSYCHIATRIQUES
 Humeur variable oscillante agitation anxieuse rares euphorie
 Psychomotricité variable phase d’agitation anxieuse alternant avec des inhibitions motrices et
mutisme ,risque d’actions anti-sociales
43
 Intellect : éclosion d’un phénomene délirant et hallucinatoire parasite et forcé

EVOLUTION ET PRONOSTIC
 Evolution bonne rapidement « sans lendemain » « coup de tonnerre dans un ciel serein »
-bon dans 20 à 40des cas guérison définitive
-rechutes dans 45 à 50% récidive
- 15 à 30 évolution chronique

PRONOSTIC
 Immédiat bon , »sans conséquencence et sans lendemain » si
 Épisode franchement aigue
 Personnalité pré-morbide non schizoïde
 Pas d’antécédents familiaux deschizophrénies

PRISE EN CHARGE
 hospitalisation
 Chimiothérapie : schémas urgence et entretien
 ECT
 socio-psychothérapie

44
CHAPITRE V CONFUSION MENTALE

AUTRES DENOMINATIONS
 Psychose confusionnelle
 Psychose confuso-onirique
 Délire aigue
 Syndrome de Korsakov
 Psychose organique

DEFINITION
 Psychose aigue et transitoire caractérisée par un obscurcissement transitoire de la conscience qui
correspond a une réponse de l’organisme à une agression d’une lésion organique
 Le début peut être progressif ou brutal

SIGNES CARACTERISTIQUES
 Conscience obscurcie
 DTS
 Trouble mnésique
 Délire onirique
 EG altéré

CLINIQUE
 Attitude et présentation:
Mimique hébétée ,traits figés,regard flou, egaré lointin ,vague et hagard il semble absent
-Gestes imprécis
-Echevelé , négligé teint pale
-Langage mal articulé ,réponse lente , imprécise et voix atone

SYNDROMES CONFUSIONNELS
 Humeur: perplexité anxieuse ou suis-je ? Que se passa-il ?
 Psychomotricité :gestes lents désordonnés de fois stupeur ou turbulence et agitation
Impulsivité latente, langage variable
 Intellect :altération de la synthèse mentale, obnubilation de la conscience ,DTS ,dysmnésies ,
appoints oniriques
TROUBLES SOMATIQUES

45
 Constants ,
 état général altéré avec fièvre
 Troubles fonctionnels :asthénie ,céphalées , vertige
 Troubles digestifs :anorexie, inappétence ,langue saburrale ,sèche ,rôtie
 Reflexes tendineux vifs
EVOLUTION
 Evolution rapide si diagnostic causal prise en charge précoces
 Terminaison brusque ou progressive
 Accidents évolutifs passage au délire aigu qui peut être mortel ,accidents pulmonaires ou cardiaques
PRISE EN CHARGE
 urgence psychiatrique en hospitalisation
 Diagnostic causal et traitement précoces
 Soins généraux: réhydratation abondante, vitaminothérapie intense ,corticothérapie, analeptique
cardio-respiratoire …
 Traitement causal anti-infectieux ou autres
 neuroleptiques

SYMPTOMATOLOGIE COMPAREE DANS LES DELIRES AIGUES

46
CHAPITRE VI LES PSYCHOSES PUERPERALES

DEFINITION
 Forme particulière de la BDP
 Accidents psychiatriques de la gestation, parturition ,lactation et avortement

DONNEES ETIOLOGIQUES
- Circonstances de survenue ?
- Facteurs de terrain
- Rôle de l’infection
- Facteurs psycho-sociaux
- Déséquilibre neuro-endocrinien

FORMES CLINIQUES
 DU POST-PARTUM (80%)
-début brutal,
-Période d’état : tableau variable :confusion ,BDP ,manie ,hystérie catatonie ,lucidité passagere
- Evolution lente et difficile ,émaillée des récidives
- Pronostic : rechutes aux grossesses ultérieures
- PEC

AFFECTIONS PSYCHIATRIQUES DE LA GESTATION


• Accidents gravidiques précoces ( 1ere moitié)
 Vomissements incoercibles
 Ptyalisme gravidique
 Réactions névrotiques: hystéro-phobo-obsessionnelles
 Psycho-polynévrite de Korsakov

ACCIDENTS GRAVIDIQUES MENTAUX TARDIFS


 Accès dysthimiques
 Etats confusionnels
 Névrose spasmodiques
 Délire paranoïde

47
PSYCHOSES DE LA LACTATION ET DU POST-PARTUM
• LACTATION : idées confuso-oniriques ,asthénie ,irritabilité , cenesthopathies diffuses
,insomnies
• POST-PARTUM: rares hystérionismes

CONDUITE A TENIR
• Psychose de PP : hospitalisation ,neuroléptisation , soins généraux ,réhydratation ,
psychothérapie
• Accidents gravidiques précoces : psychothérapie ,tranquillisants , chlorpromazine et
réhydratation
• Accidents gravidiques tardifs : sismothérapie ,neuroleptiques ,antidépressifs

LA CRISE D’EPILEPSIE
 VOIR NEUROLOGIE

LES MALADIES MENTALES CHRONIQUES

DEFINITIONS
 Formes pathologiques d’existence avec comme caractéristiques:
• Troubles mentaux durables
• Modification morbide ,durable de la personnalité

48
CHAPITRE VII LES NEVROSES

DEFINITION ET GENERALITES
 Maladies de la personnalité caractérisée par des conflits intra-psychiques qui inhibent les conduites
sociales( troubles anxieux) maladies mentales chroniques mineures; le sujet adhère au monde
environnant par des artifices

SYNDROME NEVROTIQUE GENRAL


• Trouble du comportement et du caractère
• Trouble de la sexualité
• Asthénie névrotique
• Troubles divers

CLASSIFICATION DES NEVROSES


• NEVROSES INDIFFERENCIERS ( NON STRUCTUREES)
• Névrose d’angoisse
• Asthénie

II.NEVROSES DIFFERENCIEES ( STRUCTUREES)


• Hystérie
• Phobie
• Obsession

49
CHAPITRE VIII LES PSYCHOSES CHRONIQUES

DEFINITION GENERALITES
 Psychoses caractérisées des « idées délirantes »permanentes . C’est un édifice ,mental durable ,non
conforme a la réalité auquel le sujet accorde une conviction inébranlable et elle ne peut être
modifiée par autrui
 Tout délire comporte une structure avec un thème ,mécanismes ,systématisation et réaction

CLASSIFICATION

PARANOIA
 DEFINITION ET GENERALITES
Délire constitutionnel ,systématisé ,conservation de la clarté , de l’ordre dans la pensée ,le vouloir et
l’action
Mécanisme interprétatif pathologique
-bonne systématisation
-personnalité prémorbide ; hypertrophie du moi avec orgueil, suffisance,psychorigidité ,méfiance
,égocentrisme , susceptibilité ,fausseté du jugement avec absence d’autocritique

DELIRES PASSIONNELS
• Délire de jalousie :portant sur l’infidélité du partenaire ,bases futiles et incertaines et
persistante en dépit de toutes preuves
• Délire érotomaniaque : brutal par l’objet
-phase d’espoir
-de dépit
-de rancune
3)Délires de revendication : quérulents ,idéalistes , inventeurs , hypocondriaques

DELIRE D’INTERPRETATION
 Folie raisonnante , manie de tout expliquer,ils sont toujours des persécutés
 Déductions et inductions erronnées
 Themes : binome grandeur-persécution
 Mécanisme : interprétation surtout ,endogènes ou exogènes
 Bonne systématisation en réseau délire induit
 Réaction hétéroagressive
DELIRE SENSITF DE RELATION

50
 PARANOIA SENSITF
 Personnalité psychasthénique
 Délire hyposthénique ,moins agressifs
 Points de départ les contacts sociaux
 Délire des vielles filles vierges âgées
 Débats de conscience

PRISE EN CHARGE
• Régime de vie et relation thérapeutique en hospitalisation surtout
• Chimiothérapie neuroleptique :action suspensive et élective sur les symptômes permettant la
contact
• psychothérapie

51
CHAPITRE IX LA PSYCHOSE HALLUCINATOIRE CHRONIQUE

DEFINITION
 Délire chronique qui s’approche des structures paranoïaques avec prédominances des manifestations
hallucinatoires psychosensorielles , psychiques et mixtes

CLINIQUE
 Début brutal sans incubation
 Présentation souvent correcte
 syndrome délirant
-thème persécution
-mécanisme hallucinatoire
-systématisation moyenne
-réaction de fuite au début puis devient actif et même « persécuté-persécuteur »

EVOLUTION
 Automatisme neutre au début
 Affaiblissement terminal
 Enkystement
 Vers une schizophrénie paranoïde
 Bonne évolution sous traitement
 Délire plus parlé que vécu comme dans la BDP

PRISE EN CHARGE
• Chimiothérapie au long cours
• psychothérapie

52
CHAPITRE X PARAPHRENIES

DEFINITION GENRALITES
 DELIRE FANTASTIQUE à mécanisme imaginatif
 Transition entre paranoïa et schizophrénie
 Délire fantastique dans sa forme,ses formules magiques , sa projection dans l’espace et son mode
d’expression

CARACTERISTIQUES
• Un énorme délire juxtaposé a la réalité
• Grande fréquence des mythes infantiles et cosmiques
• Prédominance du langage sur les actes
• Intégrités des fonctions intellectuelles et affectives

PRISE EN CHARGE
• Pas d’hospitalisation systématique
• Sauf la paraphrénie expansive
• Chimiothérapie

53
CHAPITRE XI LES PSYCHOSES SCHIZOPHRENIQUES

DEFINITION GENERALITES
 Acceptation variable et doctrines diverses
 Maladies mentales graves avec modifications profondes et durables de la personnalités
 Désagrégation mentale faite de la dissociation de la personnalité ,indifférence affective
,ambivalences des actes et des sentiments
 Troubles du cours de la pensée et des idées délirantes vague et mal systématisées
 La catatonie

FACTEURS ETIOLOGIQUES
• Adulte jeune adolescence jusque 35-40 ans
• Les deux sexes sont concernés
• Fréquence 40 à50 % des patients
• Facteurs héréditaires évoqués
• Facteurs constitutionnels :tempérament schizoïde de KRETSCHMER
• Facteurs psychosociaux
• Facteurs neuro-biologiques

FORMES CLINIQUES
• Formes du début schizophrénie INCIPIENS
Début polymorphes sans signes pathognomoniques
• A début progressif et incidieux héboidophrénie
• A début brutal
• Formes cycliques
• Formes monosymptomatiques

SYNDROME FONDAMENTAL
 SYNDROME DE DISSOCIATION :pole négatif: désagrégation de la vie psychique ,mode de la
déstructuration de la conscience et de la personnalité
 AUTISME -DELIRE AUTISTIQUE : pole positif qui vient combler le vide par un délire de type
particulier

SIGNES COMMUNS

54
• Bizarrerie : paradoxes capricieusement enchainé
• Ambivalence : antagonisme successif ou simultané des sentiments ,expressions , actes
• Impénétrabilité: hermétismes énigmatiques
• Détachement :retrait du malade vers l’intérieur de soi

PRISE EN CHARGE
• Engagement de l’équipe thérapeutique multidisciplinaire
• Chimiothérapie
• Psychothérapie
• Sociothérapie
• Traitement institutionnel

55
CHAPITRE XII LES PERSONNALITES PATHOLOGIQUES

DEFINITION GENERALITES
DESEQUILIBRE PSYCHIQUE-PERVERS-CARACTERIEL- TOXICOMANES

CLINIQUE
 Personnes dont la vie n’est que aventures
 Passages a l’actes faciles
 Agressivité permanente souvent patente
 Inaffectivité apparente
 Absence d’anxiété
 Aucune culpabilité

PRISE EN CHARGE
 Difficile
 institutionnelle

56
CHAPITRE XII MALADIES NEURO-PSYCHIATRIQUES

VOIR NEUROLOGIE

CHAPITRE XIII LES ETATS LIMITES

GENERALITES
 PATHOLOGIES INCLASSABLES

CLINIQUE
• ANGOISSE
• SYMPTOMES NEVROTIQUES
• SYNDROMES DEPRESSIFS
• INSTABILITE ET IMPULSIVITE
• DECOMPENSATION PSYCHIQUE

PRISE EN CHARGE
 DIFFICILE
FIN DE LA DEUXIEME PARTIE

57
58
THERAPEUTIQUE PSYCHIATRIQUE

59
PRINCIPES GENERAUX

1. PROMOTION

2. PREVENTION

3. TRAITEMENT CURATIF :pharmacologique et non


pharmachologique

4. REHABILITATION PSYCHOSOCIALE:

5. ASSISTANCE

PROMOTION

Ascension de la bonne santé mentale qui se passe dans la communauté

Bonne politique sanitaire et hygiène mentale dans la


collectivité

Bonne éducation ,urbanisation et des loisirs saints

60
PREVENTION

Empêcher à la maladie d’apparaitre

Types de prévention

1. Primaire :

spécifique si on connait la cause (30%) non spécifique (70%) car multifactorielle


conjonction des facteurs structurelles et
conjoncturelles

2. Secondaire : diagnostic et prise en charge précoce

3. Tertiaire : réinsertion sociale

NIVEAUX DE PREVENTION

1. Avant et pendant l’accouchement

2. Chez le nouveau-né

3. A la première enfance

4. Chez l’enfant

5. Chez l’adolescent

6. Chez des groupes spécifiques

7. Epidémiologie des maladies mentales

8. Notion d’hygiène mentale

9. Information et éducation

61
PSYCHOPHARMACOLOGIE

SYNONYMES Chimiothérapie psychiatrie, substances psycho actives ,


thérapeutique biologique

PSYCHOTROPES ?

Substances chimiques d’origine natuelles ou synthétiques qui interviennent dans le


fonctionnement cérébral

Elles ont une action sur le comportement , sur la psychologie ,elles modifient
l’activité mentale

Effets essentiels sur le psychisme

CLASSIFICATION

1. PSYCHOLEPTIQUES ( CALMANTS OU SEDATIFS PSYCHIQUES

2. PSYCHOANALEPTIQUES (STIMULANTS
PSYCHIQUES )

3. PSYCHODYSLEPTIQUES ( PERTUBATEURS PSYCHIQUES )

4. PSYCHOTROPES ATYPIQUES

PSYCHOPHARMACOLOGI

62
TYPES D’ACTION
I. PSYCHOLEPTIQUES OU
SEDATIFS

II.PSYCHOANALEPTIQUES OU STIMULANTS PSYCHIQUES

PRODUITS
1. HYPNOTIQUES
2. TRANQUILISANTS ET SEDATIFS
MINEURS
3. NEUROLEPTIQUES
4. STABILISATEURS DE L’HUMEUR

1 ANTIDEPRESSEURS
2. STIMULANTS DE LA VIGILANCE
3. AUTRES STIMULANTS

1. HALLUCINOGENES
2. STUPEFIANTS
3. ENNIVRANTS
III. PSYCHODYSLEPTIQUES OU PERTUBATEURS
PSYCHOLEPTIQUES

I. Modification de l’activité mentale :la tension émotionnelle , l’intellect et la vigilance

II. Classification des psycholeptiques

1. NEUROLEPTIQUES

2. TRANQUILLISANTS OU ANXIOLYTIQUES

3. HYPNOTIQUES (NOOLEPTIQUES)

1.NEUROLEPTIQUE

Sédatifs généraux ;action majeur reduire les troubles psychotiques et effets


variables sur la vigilance
caractéristiques générales
1. indifférence psychomotrice
2. Inhibition de l’agitation psychique, motrice et de l’agressivité
3. Réduction progressive des troubles psychotiques
4. Peuvent provoquer des manifestations encéphaliques ou extrapyramidales
63
5. Action prédominante au niveau des centres sous- corticaux
conclusion « action suspensive » et « non curative »

ACTIVITES DES NEUROLEPTIQUES

I. Neuroleptiques sédatifs : réduction de l’excitation délirante et contrôle


de l’angoisse schizophrénique

II. Neuroleptiques polyvalents :sédatifs, antipsychotiques et désinhibiteurs


suivant les doses et durée du traitement surtout contre la schizophrénie
déficitaire et productive

III. Neuroleptiques désinhibiteurs :signes déficitaires de la schizophrénie comme


l’affect d’ indifférence

INDICATIONS DES NEUROLEPTIQUES

1. Psychoses aigues

2. Psychoses chroniques

3. Autres :névrose obsessionnelle, états


psychosomatiques , syndromes algiques…

4. Suivant l’age :psychose infantile, onirisme sénile

5. Association avec d’autres neuroleptiques

EFFETS SECONDAIRES DES NEUROLEPTIQUES

1. Effets somatiques : neurologiques ,extrapyramidaux initiaux ou


tardifs,dyskinésies , akinésie , syndrome akineto-hyperkinetique
2. Effets neuro-végétatifs:
- cardio-vasculaire
– la régulation thermique
- syndrome malin
3. Effets digestifs : sialorrhée et sécheresse de la bouche
et constipation
4. Effets métaboliques et endocriniens
5. Effets psychiques

EFFETS PSCHIQUES ET NEUROLOGIQUES

PSYCHIQUES NEUROLOGIQUES

64
1. Somnolence
2. Indifférence
3. Angoisse
4. Dépression
5. Turbulence
1. Manifestations neurovégétatives
2. Akinésie
3. Hyperkinésie
4. Syndrome parkinsonien
5. tasikinésie

TRAITEMENT DES EFFETS SECONDAIRES DES NEUROLEPTIQUES

Surveiller et prescrire des correcteurs


Contre les effets sédatifs :
-diminution des sédatifs
-associer des psychostimulants
Les effets extrapyramidaux :
-Akineton,
-Artane ,
-Ponalide,
-Kemadrin,
-
t
r
e
m
b
l
e
x

MEDICAMENTS

1. Ordinaires :
- chlorpromazine ,
-halopéridol ,
-lévomépromazine,
- prométhazine…

1. Retard :
- haldol décanoas,
-fluphénazine décanoate

65
2.TRANQUILLISANTS

Anxiolytique ou tranquillisant
Indications :
-psychiques :anxiété ,inxomnie,confusion mentale
,délirium tremens
-médicales : HTA,asthme,ulcere gastrique,douleur menstruelles,
anesthésiologie,myorelaxation,épileptologie
Médicaments :
-benzodiazépines :diazépam
-carbamates : méprobamate

3.HYPNOTIQUES

Médicaments de l’insomnie en agissant soit directement sur la vigilance, soit indirectement sur
ses conditions psychologiques

Classification :
-barbiturique : phénobarbital
–non barbiturique: les psycholeptiques

STABILISATEURS DE L’HUMEUR

Sels de lithium

Carbamazépine

Valproate de sodium
PSYCHOANALEPTIQUES-PSYCHOSTIMULANTS

1. Thymoanaleptique ;stimulant de l’humeur

( antidépressurs): dérivés tricycliques (amytriptiline)

2.Nooanaleptiques: stimulants de la vigilance


hydergine,nootropil,vitamines B1,B6 et C

3. psychostimulants : stimulants globaux (vivalan)

PSYCHODYSLEPTIQUES

RARES EN MEDECINE

-HALLUCINOGENES

-CHANGEMENTS DE LA PERSONNALITE

66
-ENNIVRANTS

-STUPEFIANTS

PRISE EN CHARGE NON PHARMACOLOGIQUE

1. Psychothérapie : individuelle ou collective

2. Sociothérapie

3. Institutionnelle

67
NEUROPSYCHIATRIE INFANTILE

68
CONTENU

I. Développement neuropsychologique de l’enfant

II. Troubles du développement de l’enfant

III. Troubles du comportement chez l’enfant

69
I. Développaements neuropsychologiques de l’enfant
Etapes neuropsychologiques du
développement psycho-moteur

1. Pendant la vie Intra-Utérine

2. Les réflexes archaïques

3. Posture et locomotion

4. Préhension

5. Coordination et équilibration

6. Principales étapes de 2 à 7 ans

Pendant la vie Intra-utérine (I.U)

-Jusqu’à la 12è semaine de la vie I.U., seule est en place la fonction myogène.

-De la 12è à la 20è semaine I.U., le fœtus est doué d’une activité spinale avec des
mouvements réflexes des membres. Il présente des mouvements respiratoires, et une
déglutition efficace.
-A partir de la 20è semaine I.U. l’activité du tronc cérébral organise la
vie végétative, la succion est en place.
-Au 28 semaines, seuil de viabilité, l’enfant pèse 1000 g, son cerveau 100 g, le P.C.()
est de 26 cm, les noyaux gris centraux dominent les fonctions nerveuses ; les réflexes
archaïques sont pratiquement tous présents sauf la marche automatique et l’allongement
croisé.
-Au terme de 40 semaines – L’enfant pèse 3000 g, le cerveau 400 g (25%
du cerveau adulte), le P.C est à 36 cm.

Les réflexes archaïques

Pendant les 4 à 6 premiers mois de la vie, l’activité sous-cortical est dominante,


caractérisée par les réflexes archaïques dont la présence pendant cette période, à l’examen
neurologique, est un signe de normalité.

Le réflexe de Moro
La marche automatique.
Le réflexe d’agrippement ou « gasping »,
Le réflexe d’allongement croisé :
Le réflexe de fouissement (points cardinaux)
Les réflexes de succion et de déglutition sont les plus précoces dans le

70
développement fœtal et les plus stables, fondamentaux pour l’élevage du prématuré.
Posture et locomotion (1)

L’évolution du tonus postural reste sous l’emprise dominance de l’étage sous cortical.
A la naissance, on remarque une hypertonie des membres (en flexion) s’opposant à une
hypotonie axiale. Au cours des deux premières années de la vie, le tonus des membres
diminue parallèlement à la mise en place de la motricité volontaire corticale, tandis que le
tonus axial augmente permettant l’acquisition des postures selon une progression
céphalo-caudale.
A 1 mois, mis en décubitus ventral, il soulève le menton du lit.
A 2 mois, l’hypertonie en flexion des membres disparaît.
A 3 mois, la tête est tenue de manière stable en toutes positions.
A 4 mois, la position assise n’est pas tenue : l’enfant se plie en avant autour de la
charnière lombaire (L2).
A 6 mois, le dos reste droit en position assise, mais l’équilibre est instable.
C’est entre 7 et 9 mois que la position assise devient correcte et stable, bras en avant
posés sur les genoux. Une poussée latérale ne lui fait pas perdre l’équilibre (réaction d’arc
boutement latéral du parachutiste).

Posture et locomotion(2)

A 9 mois, il peut acquérir la marche à quatre pattes, faire bien le poids


de son corps, fesses en arrière.
Entre 9 et 12 mois, il passe seul de la position couchée à la position assise.
La position débout est bien droite avec une lordose lombaire accentuée. Il fait ses
premiers pas avec appui.
Entre 12 et 15 mois, l’enfant se met debout et se tient débout seul, avec un large
polygone de sustentation, les chutes sont fréquentes, mais la marche est acquise seul,
sans appui. On considère qu’elle doit être normalement acquise avant 18 mois. Il monte
les escaliers à quatre pattes.
L’automatisme, la normalisation du polygone de sustentation, le bon équilibre, ne
sont acquis à la marche que vers 2-3 ans. A cet âge il monte les escaliers avec un pied
directeur.
A 4 ans, il monte et descend les escaliers en alternant les pieds. Ce n’est
que vers 7 ans que la marche atteint la maturation adulte.

71
Préhension

Elle ne peut être étudiée indépendamment de la vision, de la posture et de l’évolution


fonctionnelle du cortex cérébral (activité gnoso-praxique).
Jusqu’à 3 mois, l’hypertonie des fléchisseurs impose à la main une position fermée, le
pouce f léchi recouvert par les autres doigts.
La préhension est réf lexe (agrippement).
A 3 mois, la main ouverte prend l’objet mis au contact. Un objet suivi des yeux entraîne
une activité manuelle incoordonnées et inefficace. La main droite ignore ce que fait la main
gauche.
Entre 4 et 6 mois, l’approche de l’objet se fait par balayage du membre supérieur et
par le bord cubital de la main (préhension cubito palmaire). Une compétition s’engage
entre les deux mains : l’enfant est incapable de tenir un objet dans une main et d’en prendre
un de l’autre.
Entre 6 et 8 mois, la préhension se fait entre les doigts et la paume avec la pouce servant
de butée (stade politico palmaire).
La coordination et la collaboration des mains permettent alors de tenir un objet dans
chaque main et de passer l’objet d’une main dans l’autre.
A 9 mois, la préhension est tout à fait satisfaisante avec la pince pouce index
caractéristique. Elle gagnera ensuite en précision et ne finesse

Coordination et équilibration

« Sur le plan de la motricité, l’influence cérébelleuse se précise, s’affine et se perfectionne,


au fur et à mesure que l’acte se corticalise. » (S. Thieffry)

La fonction cérébelleuse se précise entre 6 et 9 mois, dans la coordination des mains,


la bonne tenue assise, la position du parachutiste, le réflexe du plongeon. La marche n’est
parfaitement coordonnée que vers 7 ans. L’épreuve « doigt sur le nez », la manœuvre des
marionnettes ne sont correctement réalisées que vers
10 ans, toujours meilleures du côté dominant.

72
Coordination et équilibration

Les syncinésies : ce sont des réactions toniques ou cinétiques parasites induites


par le mouvement. Les plus communes sont :

Les syncinésies de diffusion tonique, raidissement de tout ou partie du corps lors


de l’exécution d’un mouvement volontaire. Elles disparaissent vers 5 ans.

Les syncinésies d’imitation cinétiques et toniques sont des mouvements parasites


entraînés sur le membre au repos par le membre en mouvement (elles sont plus
fréquemment induites du côté non dominant vers le côté dominant). Très intenses
jusqu’à 5 ans, elles disparaissent vers 10 ans.

Coordination et équilibration

Dominance latérale : des épreuves extrêmement fines permettent de connaître le côté


dominant avant l’âge de 4 ans (rapidité du geste, finesse, extensibilité musculaire…).
En fait, c’est entre 4 et 6 ans que le côté dominant s’individualise nettement chez la grande
majorité des enfants.

On compte alors 70 à 80% de droitiers homogènes et définitifs, 5 à 10% de gauchers


homogènes, et 15 à 20% d’enfants « mal latéralisés » avec une petite proportion
d’ambidextres mais, la plupart ayant une latéralisation hétérogène concernant l’œil,
la main, le pied.

II.DEVELOPPEMENT INTELLECTUEL

Etapes du développement intellectuel

1. Période de l’intelligence sensori-motrice


2. Période de l’intelligence représentative
3. Période de la pensée formelle

Période de l’intelligence sensori-motrice

Un « schème sensori-moteur » est « la structure générale » d’une action, c’est-à-dire


un ensemble de mouvements et de perceptions qui se conserve au cours de ses répétitions,
se consolide par l’exercice, et s’applique à des situations nouvelles en se généralisant ou en
se transférant (Piaget).

Pendant cette période se mettent en place les notions de rythme, espace, action répétitive, forme, gra
permanence de l’objet physique, schéma corporel et objet affectif.

73
Période de l’intelligence représentative

L’enfant élabore des représentations mentales du monde environnant et de ses rapports


avec lui, mais ces représentations se sont détachées de l’expression exclusivement motrice
et perceptive que prenaient les événements de la vie jusque-là. Tout en restant concrète,
la pensée enfantine module les expériences et traite les données d’une manière
caractéristique, dont l’évaluation devient possible grâce au développement du langage

Période de la pensée formelle

A partir de 12 ans, apparaît pleinement une capacité conceptuelle de type adulte,


c’est-à-dire un système de raisonnement logique abstrait pouvant reposer uniquement
sur des données hypothétiques. Des symboles se substituent à la réalité concrète pour
servir le raisonnement. Le réel n’est plus qu’un cas particulier du possible, la pensée
prenant une certaine distance vis-à-vis de la perception concrète. Les opérations mentales
deviennent des lois : générales, voire universelles : théories, idéaux, morale…

CONCLUSIONS

Il existe une continuité et une interdépendance étroite entre le développement PM.


et le développement intellectuel.

Il existe de tests pour évaluer le développement psychomoteur et intellectuel

III.DEVELOPPEMENT AFFECTIF

SPHÈRE INSTINCTIVO AFFECTIVE

Elle meut, infiltre et colore en permanence le contenu de la pensée comme


le comportement, elle contient le jeu des émotions, des sentiments, et des passions.

Elle régit nos tendances, nos impulsions et nos actes - bien plus que la raison
« l'impulsion intérieure et involontaire qui meut l'arbre humaine ». Considéré selon
la seconde topique freudienne ce moteur est peu différent du ça, tendant à la satisfaction
des besoins primaires et profonds de l'homme afin de réaliser sa conservation: la faim,
la soif, la sexualité, l'agressivité, les pulsions élémentaires, etc.

IV.DEVELOPPEMENT LINGUISTIQUE

74
ETAPES

ntoxications : alcool, tabac ; chanvre ;…

6° Malnutrition

7° Médicaments ).

8° Radiations ionisantes
Causes péri-natales

1. Prématurité-dysmaturité

2. Souffrance néo-natale

3. Encéphalopathie hyperbilirubinemique
Causes post-natales
1. Encéphalites

2. Méningites

3. Autres causes

- Affections vasculaires

-déshydratations du nourrisson,

-traumatisme crânien :

-malnutrition sévère

II. OLIGOPHRENIES ENDOGENES

1. Aberrations chromosomiques

2. Erreurs innées du métabolisme

3. Trouble endocrinien

4.Causes diverses

- Malformations cérébrales (assez fréquentes)

- Craniosténoses (familiales dominantes

6. Epilepsie

75
III.TROUBLES DU COMPORTEMENT DE L’ENFANT

TROUBLES DU COMPORTEMENT

1TROUBLES SIMPLES DU COMPORTEMENT-Troubles des conduites


sociales-Troubles des conduites automatiques- Troubles des conduites
instinctives
-Troubles des conduites motrices

2.LES MANIFESTATIONS DE TYPES NEVROTIQUES


CHEZ L’EN FANT

3.LES DEPRESSIONS DE L’ENFANT

4.LES PSYCHOS ES DE L’ENFANT

5.ADOLESCENT NORMAL ET ADOLESCENT DÉVIANT

THERAPEUTIQUE DES ENFANTS ANORMAUX

1. Projet thérapeutique

2. Les conseils éducatifs

3. Les rééducations

4. Les techniques psychothérapiques individuelles

5. Les psychothérapies de groupes

6. Chimiothérapie

7. Thérapeutiques associées, institutions

8. Prévention en hygiène mentale

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