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Souffrir de l’absence d’un conjoint

Souffrir de l’absence d’un amour perdu est incontestablement l’une des ré alité s les

plus courantes. C’est un type de douleur aux multiples facettes. Elle possè de en effet

plusieurs visages et tous ont un é lé ment en commun : la souffrance . Nous aspirons

au bonheur d’antan. Nous regrettons l’amant, l’ami, qui é tait notre confident et à qui

nous ré servions notre vie.

Une rupture signifie abandonner toutes ces dimensions qui nous dé finissaient. Du

jour au lendemain, nous devons nous dé tacher tout cela pour nous ré inventer à

nouveau. Cela n’est pas facile lorsque le dé sir et la nostalgie pè sent lourdement.

N ous avons par ailleurs tendance à avoir recours à l’idéalisation dans ces cas. Nous

idé alisons celui ou celle qui n’est plus à nos cô té s. Nous nourrissons ainsi une fausse

image qui nous empê che de nous dé tacher de ces souvenirs qui nous emprisonnent

dans le passé .

Que pouvons-nous faire pour soulager


le manque dans nos vies ?
Alfred de Musset, dramaturge français du XIXè me siè cle, disait que les absences et le

temps ne comptent plus quand on aime à nouveau. Toutefois, rechercher de

nouveaux amours n’est pas la seule façon de soulager le manque.  En ré alité , il y a

quelque chose de plus simple : chercher de nouvelles passions et un nouveau sens à

notre réalité.

Tout d’abord, il faut garder à l’esprit qu’il est possible que nous ne cessions jamais

de ressentir le manque de quelqu’un. Qu’il s’agisse d’un parent, d’un ami ou d’un

amour passé , aucune de ces figures ne se diluera dans notre esprit. Leur souvenir

sera toujours là , mais il cessera de faire mal.


Ressentir le manque de quelqu’un cré e le besoin de retrouver ce qui autrefois nous a

offert bonheur et sé curité . Nous devons toutefois accepter que ce qui parti un jour

ne reviendra plus de la même manière.

Il n’est pas sain de vivre uniquement de nostalgie. Le bonheur se nourrit des ré alité s

immé diates et, à ce titre, il faut le promouvoir. Il convient de cré er de nouvelles

illusions en plaçant le  regard sur le moment pré sent.

Ressentir le manque de quelqu’un n’est pas né gatif en soi. En revanche, dé sirer

ré cupé rer ce que l’on avait l’est. Soyons donc capables de trouver un nouveau sens à

notre ré alité en recherchant de nouvelles motivations, de nouveaux objectifs qui

nous permettront de descendre du train du passé pour embrasser le pré sent.

Essayons du moins.
5 conseils pour sortir du manque affectif

Camille V.

Psychologue clinicienne
Publié le 27 mai 2021

La dépendance affective est source de souffrance pour un grand nombre de


personnes. Elle peut se manifester de différentes manières en fonction de notre
construction, mais renvoie toujours, pour ceux qui en souffrent, à la nécessité de
trouver à l'extérieur d'eux-mêmes les moyens de combler un déficit affectif.
Le manque affectif se ressent par une douloureuse sensation de vide intérieur et
une tendance aux conduites addictives. Identifiable comme symptôme de la
dépendance affective, le manque d'affection s'exprime dans le cadre des relations
affectives.
S'il est possible, pour le dépendant, d'avoir l'impression qu'il ne peut pas s'émanciper
de ce mode de fonctionnement ou d'être impuissant face à ses propres émotions et
réactions, il faut bien garder à l'esprit que la dépendance affective n'est pas un état
d'être naturel, mais un trouble de l'affectivité qui se soigne et se guérit.
Découvrez 5 conseils pour apprendre à combler un manque affectif et ne plus se
sentir vide.

Ai-je besoin d’un psychologue ?


Vous vous demandez si vous avez besoin d'un psychologue ?
Quelle thérapie est la plus adaptée à votre situation ?

Sommaire de l'article :
1. Qu'est-ce que le manque affectif ?
2. Comment sortir du manque affectif ? Les conseils de psy

1. Conseil n°1 : Réaliser un travail sur ses blessures passées


2. Conseil n°2 : Réparer son estime de soi
3. Conseil n°3 : Fonctionner sur le registre de l'authenticité plutôt que selon vos
conditionnements
4. Conseil n°4 : Développer la bienveillance envers soi-même
5. Conseil n°5 : Apprendre à identifier et à respecter ses besoins

Qu'est-ce que le manque affectif ?


La dépendance affective correspond à une situation de carence affective qui
trouve ses sources dans des blessures passées pouvant remonter à l'enfance, voire,
aux toutes premières relations d'attachement susceptibles de déterminer en
profondeur, une fois adulte, le mode de fonctionnement vis-à-vis d'autrui et la
manière dont seront vécues les relations affectives.
La dépendance affective provoque des dysfonctionnements relationnels fondés sur :
 La peur de perdre l'autre et la relation.
 Un sentiment viscéral de manque affectif lorsque la personne dépendante est
éloignée de l'autre.
 La tendance à s'oublier et à nier ses propres besoins, au profit de l'autre et dans
l'optique de préserver la relation.

Outre ces caractéristiques, ce trouble de la personnalité peut également entraîner,


chez les personnes qui sont touchées, une incapacité à être autonome dans leurs
tâches quotidiennes. Leurs façons de penser, leurs comportements, leurs opinions
sont orientés vers les personnes avec qui elles ont une relation amicale ou
amoureuse et la prise de décision nécessite très souvent l'avis de leur entourage. 
Le manque d'affection est un des signes de la dépendance affective qui n'est autre
qu'un trouble de la personnalité. Ce trouble provoque des dysfonctionnements
relationnels dans toutes les sphères de la vie d'une personne : familiale,
amoureuse, amicale et professionnelle.
L'attachement renvoie à la manière dont les donneurs de soins, la plupart du temps,
les parents, ont répondu aux premiers besoins affectifs et ont exprimé cette réponse
au bébé, à travers une qualité de relation plus ou moins nourrissante.
Ce processus, présent dès l'arrivée au monde de l'enfant, se poursuit tout au long de
sa construction et des traumatismes liés à des vécus d'abandon ou de négligence,
voire des expériences affectives de violences psychologiques et/ou physiques,
peuvent créer une blessure profonde qui viendra se manifester par un manque
affectif très important. Il est également possible que des événements
d'enfance pouvant passer pour anodins (moqueries, problèmes de santé,
éloignement momentané d'un parent...), aient causé une blessure durable.
Votre sensibilité personnelle et votre mode de construction vous rendent plus ou
moins résistant émotionnellement face aux événements de la vie et aux agressions
de l'environnement. Ce manque d'amour aura pour conséquence de créer des
dysfonctionnements dans la gestion des relations affectives.
A lire aussi : Les 5 causes insoupçonnées de la dépendance affective
Ai-je besoin d’un psychologue ?
Vous vous demandez si vous avez besoin d'un psychologue ?
Quelle thérapie est la plus adaptée à votre situation ?

Comment sortir du manque affectif ? Les conseils de psy


Il est totalement possible de mettre un terme à ce manque affectif, de guérir de la
dépendance affective et d'en sortir pleinement. Cela passe par un suivi
thérapeutique, une réparation de l'estime de soi, le développement d'une
bienveillance envers vous, l'identification de vos besoins et l'apprentissage d'un
respect envers vous-même. Voici 5 conseils pour vous libérer du manque
d'affection :
1. Réaliser un travail sur les blessures passées
2. Réparer son estime de soi
3. Fonctionner sur le registre de l'authenticité plutôt que selon vos conditionnements
4. Développer la bienveillance envers soi-même
5. Apprendre à identifier et à respecter ses besoins

Conseil n°1 : Réaliser un travail sur les blessures passées


Le premier moyen pour se débarrasser de la dépendance affective est de se faire
accompagner pour réaliser un travail sur les blessures passées à l'origine
du manque d'amour.
Dans le cadre d'un accompagnement thérapeutique, on disposera de différents
moyens pour accéder à ces événements traumatiques, afin de les guérir. Cela peut
se faire notamment grâce à :
 Un processus guidé d' « auto-parentage », permettant d'apaiser dans l'après-
coup, les souffrances affectives de l'enfant que vous avez été.
 La reconnaissance de la légitimité de cette souffrance et le développement voire
l'expression d'une empathie profonde pour ce "moi-enfant".
 Prendre conscience de ce que vos relations passées vous ont fait vivre, pour pouvoir
vous laisser traverser par les émotions desquelles vous avez pu autrefois vous
couper, pour survivre psychiquement, cette fois en contexte sécure et avec vos
ressources d'adulte.

Certaines méthodes de thérapies brèves telles que la thérapie par mouvements


oculaires et l'hypnose peuvent également être investies dans cette optique. Quelle
que soit la technique utilisée, il sera donc avant tout nécessaire d'accepter de se
retourner vers son passé, pour réparer ce qui demande à l'être et pouvoir continuer
son chemin personnel plus libre et plus solide.
A lire aussi : Hyperphagie boulimique : 5 conseils pour sortir du cercle vicieux

Conseil n°2 : Réparer son estime de soi


La dépendance affective est fondée sur un manque d'amour de soi, que la
personne dépendante n'a pas ou peu eu l'opportunité de développer ou de renforcer
dû à ses carences affectives plus ou moins précoces.
Par conséquent, lorsque vous souffrez de dépendance affective, vous avancez avec
une estime de soi faible ou fragile. Une manière efficace d'accéder à la possibilité de
réparer son estime de soi consiste à observer, identifier, puis remettre en question
les croyances limitantes que vous avez sur vous. Bien souvent en effet, une
mauvaise estime de soi est alimentée par les croyances très ancrées que nous
entretenons à propos de qui nous sommes et de notre rôle dans la vie.
Trois positions principales permettent, de manière générale, de vivre et de
fonctionner avec une dépendance affective. Vous aurez tendance à incarner les
rôles de victime, de sauveur et/ou de persécuteur (triangle dramatique, Karpman). La
victime se sent impuissante et attend d'être secourue, le sauveur se dévoue au-delà
de ses limites pour les autres, et le persécuteur adopte une posture d'autorité voire
de domination.
Ces rôles, ou postures psychologiques, permettent à ceux qui les incarnent de
développer des liens avec autrui en dehors de toute autonomie psychique. Ces
modes de fonctionnement sont toujours liés à des relations d'emprise, ou à minima
de dépendance, puisque l'autonomie affective n'est pas possible. En effet,
chacune de ces postures, exige la présence d'un autre pour être investie. Or, celles-
ci ne peuvent se maintenir que sur la base de croyances limitantes selon lesquelles
vous ne pouvez fonctionner autrement et qui vous donnent l'illusion que ces rôles
(faux-selfs) sont votre personnalité, quand ils ne sont que l'expression de votre
dépendance et de votre fragilité affective.
Le fait de vivre selon ces modes de fonctionnement est la plupart du temps à l'origine
d'une grande souffrance (dont la source réelle est rarement identifiée et peut mener
à la dépression) puisqu'ils vous conduisent à entretenir au mieux des relations qui ne
sont pas nourrissantes et créent de la frustration de part et d'autre, et au pire  des
relations toxiques.
Si vous êtes dans une volonté de changement, vous avez la possibilité de
requestionner ces croyances que vous entretenez au quotidien sur vous-même et
sur ce que les autres attendent de vous.

Conseil n°3 : fonctionner sur le registre de l'authenticité plutôt que selon vos
conditionnements
Il s'agit de remplacer vos croyances limitantes par des croyances aidantes. Cela
commence par une prise de recul vis-à-vis de vos modes de fonctionnement avec
autrui.
Vous serez alors amené à regarder qui vous êtes derrière le rôle que vous jouez au
quotidien, et c'est grâce à ce pas de côté que vous accéderez à la possibilité de
réparer une estime de soi que vous découvrez endommagée. Pour ce faire, vous
devez vous appuyer sur vos valeurs profondes afin de (re)découvrir vos qualités et
vous façonner une autre image, plus positive et surtout plus authentique, de vous-
même et de votre potentiel.
Ce n'est qu'en développant la conscience intime de ces qualités personnelles et en
les travaillant au quotidien par le biais de l'affirmation de soi et dans le respect de
l'autre, que vous pourrez développer de nouveaux modes relationnels, fondés sur
l'autonomie et la réciprocité.
C'est un travail sur soi en profondeur qui nécessite d'être également accompagné,
basé sur une remise en question systématique et sur la mise en pratique de
nouveaux comportements. Il est en effet très difficile de prendre de soi-même le recul
nécessaire à la déconstruction des «jeux de rôle» par lesquels nous vivons
nos relations de couple notamment. Or, cette prise de recul est absolument
nécessaire à la réparation de l'estime de soi, afin de ne plus souffrir d'un manque
affectif.
A lire aussi : Sortir de la dépendance affective : 5 conseils pour arriver à vous en
libérer

Conseil n°4 : Développer la bienveillance envers soi-même


Enfin, avant de vous expliquer comment développer une certaine bienveillance
envers vous-même, il est important de retenir que ce trouble de la personnalité se
soigne très facilement avec un accompagnement thérapeutique régulier.
Bien souvent, quelqu'un de dépendant affectif peut être envahi par la culpabilité,
voire la honte, notamment au moment où cette personne, prend conscience pour la
première fois, du caractère auto-destructeur de son mode de fonctionnement. Il est
possible également, qu'elle ne se sente pas capable de se respecter davantage dans
le cadre de ses relations.
Si tel est votre cas et que vous avez déjà avancé sur vos modes de fonctionnement,
sachez, qu'il est courant de se reprocher de s'être soi-même placé en posture d'oubli
de soi ou d'acceptation inconditionnelle de l'autre au détriment de son bien-être.
Dans le cas d'abus de la part d'un partenaire ayant profité de votre vulnérabilité, ces
sentiments peuvent être accentués. En effet, ces émotions négatives alimentent une
mauvaise estime de vous et ne sont pas les meilleurs alliés pour avancer
sereinement. Vous pouvez momentanément rester bloqué par ce sentiment de
culpabilité qui vient toucher à la confiance que vous vous portez et qui vous
empêche de vous tourner à nouveau vers l'extérieur et vers l'avenir, en confiance
justement.
Il est donc primordial, une fois que vous avez pris conscience de votre tendance à la
dépendance affective et de vos modes de fonctionnement limitants, d'apprendre à
développer l'amour de soi qui s'exprimera dans la pratique, par l'exercice de la
bienveillance envers vous-même.
Cet exercice est important car il vous permettra de vous responsabiliser
émotionnellement de manière progressive, et ainsi, de combler par vous-même, le
manque affectif dont vous souffrez. Là encore, il est essentiel d'être en lien avec
un professionnel qui puisse vous guider, vous aider à vaincre la dépendance
affective, vous rassurer sur le chemin parcouru, vous encourager et vous rappeler
que chaque petit pas vers l'autonomie affective doit être une source de fierté.
Les groupes thérapeutiques peuvent également être très utiles sur ce point, en vous
permettant de réaliser dans les faits que vous n'êtes pas seul et que d'autres que
vous, traversent ou ont traversé les mêmes difficultés.
Les autres, souffrant du même trouble, deviennent un catalyseur de cette
bienveillance envers vous-même, en vous permettant de développer l'empathie
relative à des situations proches de la vôtre et de trouver du réconfort. L'effet
déculpabilisant d'une expérience de groupe est également lié au fait d'être amené à
relativiser le caractère "anormal" de votre propre fonctionnement, souvent source de
honte et d'isolement, en l'observant également chez les autres.

Conseil n°5 : Apprendre à identifier et à respecter ses besoins


La dépendance affective a tendance à vous couper de vos besoins profonds, ceux
qui vous permettent d'avancer en autonomie et en équilibre, au profit du seul besoin
d'affection et de réassurance, qui prend toute la place dans votre vie émotionnelle.
Ce fonctionnement alimente votre manque affectif et vous garde dans une situation
d'impuissance psychique : il vous est très difficile d'agir autrement.
Dans la continuité d'un travail sur vos blessures passées et en lien direct avec la
réparation de votre estime de vous-même via la déconstruction de vos croyances
limitantes, il s'agit progressivement, de vous reconnecter à qui vous êtes
profondément afin de (re)découvrir vos valeurs et vos besoins fondamentaux.
Vous travaillerez dans un premier temps à les écouter et à les respecter pour ensuite
pouvoir les faire respecter en situation relationnelle. Vos besoins propres renvoient à
votre personnalité, à tout ce que vous êtes, indépendamment de
vos conditionnements affectifs (traits de personnalités, goûts, aptitudes...), en lien
avec les valeurs qui vous structurent et vous rendent uniques. Une méthode pour se
reconnecter à vous-même et à vos besoins consiste à prendre le temps de vous
écouter et à prendre soin de vous.
Le fait de faire l'effort de prendre du temps pour soi et d'écouter ce qui vous traverse
est donc le premier pas, qui peut être exigeant, en direction de votre être
authentique. Vous pouvez au départ, être submergé par la sensation de manque
liée à la solitude. Face à cela, il s'agit de réaliser de petits actes qui vous font du
bien et favorisent l'auto-apaisement : écouter de la musique, écrire, s'offrir un
massage, s'ouvrir à des pratiques de relaxation, etc.
Avec le temps et la pratique, vous verrez émerger des envies et besoins qui
renvoient à votre être véritable et demandent à être repérés et respectés ; ce peut
être des besoins psychologiques que vous avez eu tendance à négliger dans le
cadre de vos relations affectives :
 Besoin d'écoute,
 D'empathie,
 D'affirmation de soi,
 De considération,
 De reconnaissance de votre valeur et de votre identité

Mais aussi des besoins plus spirituels, renvoyant au sens de l'existence : besoin de
beauté, de paix, de connexion, d'appartenance, que vous n'avez peut-être jamais
pris le temps de nourrir. Ce sont ces besoins qui, alimentés et respectés, vous
permettront d'accéder à plus de sérénité, d'équilibre, et surtout à plus d'autonomie :
vous apprenez à prendre soin de vous et à vous nourrir par vous-même, ce qui vous
permettra progressivement de combler le vide intérieur pour ne plus se sentir vide, le
manque affectif et de développer avec autrui des rapports davantage fondés sur le
désir de partage que sur le manque.
 
À retenir
Si un désir intime de transformation personnelle est fondamental pour initier le changement,
il est souvent difficile de réaliser seul.e ce travail de reconnexion à soi-même. C'est en effet
un processus qui peut prendre un peu de temps, et il est utile d'être soutenu.e et guidé.e
pour ne pas perdre ses objectifs de vue et se sentir avancer dans le concret, notamment
grâce à un parcours thérapeutique qui proposera une aide aux différentes prises de
conscience, des exercices ciblés et un soutien face à l'anxiété qui peut se manifester.

Suite à ces différentes étapes et au terme d'un parcours d'accompagnement adapté, vous
serez finalement en mesure de vivre en vous sentant complet et autonome affectivement,
ce qui vous permettra de vous positionner autrement dans les relations affectives : vous
développerez l'envie de donner et de recevoir sur des bases de réciprocité, et surtout la
capacité de partager sans être déterminé par le besoin et le manque ou la jalousie. Vous
avez à ce moment-là les moyens de vous auto-apaiser en cas de nécessité et êtes capable
de trouver une complétude suffisante à l'intérieur de vous sans plus devoir la chercher à
l'extérieur : c'est sur ces bases que vous serez en mesure de vivre des expériences
relationnelles et affectives authentiques et épanouissantes préservées du risque de retomber
en état de dépendance affective.

Les 5 causes insoupçonnées de la dépendance affective

Camille V.

Psychologue clinicienne
Publié le 12 mai 2021
Besoin constant de l’autre pour se sentir bien, difficulté dans la séparation,
relations toxiques à répétition, besoin de réassurance permanent : la dépendance
affective est une addiction qui se manifeste notamment par des difficultés
relationnelles. En ce sens, des schémas de pensées se construisent en lien avec
cette perception « biaisée ».
De plus, la dépendance affective s’exprime également par des difficultés psychiques
et émotionnelles, une forte anxiété, une peur d’être rejeté, des problématiques
d’adaptation et de prise de décision.
Identifier les causes de la dépendance affective vous permettra finalement de
prendre conscience de vos biais de perception et de vos schémas de pensées
dysfonctionnels. Il s’agit alors de la première étape vous permettant d’en sortir.
Dans cet article, nous allons explorer cinq situations qui sont à l’origine de
la dépendance amoureuse.

Suis-je en dépendance affective ?


Vous avez besoin d'évaluer votre dépendance affective ?
Faites le test maintenant !
Sommaire de l'article :
1. Pourquoi devient-on dépendant affectif ?
1. Cause n°1 : un environnement dans l'enfance peu sécurisant
2. Cause n°2 : la perte d'un être cher
3. Cause n°3 : un abus sexuel
4. Cause n°4 : des agressions psychologiques
5. Cause n°5 : le handicap, la maladie ou un accident
6. Cause n°6 : le manque d'estime de soi
2. La dépendance affective est-elle une maladie ?
Pourquoi devient-on dépendant affectif ?
On ne naît pas dépendant affectif, on le devient dans l’enfance ou même plus tard au
cours de la vie à la suite d’évènements et de situations particulières. Voici cinq
causes de la dépendance affective :
 Cause n°1 : un environnement dans l’enfance peu sécurisant
 Cause n°2 : la perte d’un être cher
 Cause n°3 : un abus sexuel
 Cause n°4 : des agressions psychologiques
 Cause n°5 : le handicap, la maladie ou un accident
 Cause n°6 : le manque d'estime de soi

Cause n°1 : un environnement dans l’enfance peu sécurisant


L’origine de la dépendance affective peut se trouver dans un environnement
familial peu sécurisant ou trop protecteur dans l’enfance, provoquant un trouble de
l’attachement qui lui-même va générer un besoin de réassurance constant.
Dans ce cas précis, le trouble de l’attachement est ce qui est en cause de la
dépendance affective. Cela va se manifester de différentes manières : par exemple,
dans des comportements excessifs de rejet ou des conduites envahissantes pour
l’objet d’amour, l’objet désiré, afin de se protéger face à cette peur de l’abandon.
Un ensemble de mécanismes de défense va ainsi se mettre en place dans le but
de se protéger psychiquement face à la perte potentielle qui est anticipée par la
personne en situation de dépendance amoureuse.
Comment peut-on définir l’attachement ?
L’attachement est le processus développemental par lequel le bébé apprend à
accepter la séparation avec la mère, et parvient à se scinder d’elle, se différencier
d’elle et intégrer qu’il est un individu à part entière.
En effet, au cours des premières années de vie, le nourrisson éprouve un fort
sentiment d’anxiété lorsque sa mère disparaît de son champ de vision, ce qui
provoque ainsi des cris, des pleurs, lui permettant de signaler cette anxiété.
Le comportement de la mère face à ces pleurs va permettre à l’enfant d’être apaisé,
rassuré, et de développer des capacités d’adaptation et de réassurance face à
l’angoisse. Il est alors essentiel pour la mère de permettre à l’enfant de trouver cet
équilibre entre le fait d’être trop présent ou pas assez.
Cet équilibre s’établit durant tout le processus de développement de l’enfant, et lui
permettra, par ses contacts avec ses pairs, de trouver un juste milieu afin de
développer des relations saines et étayantes.
En ce sens, un environnement peu adapté au bon développement de l’enfant,
marqué par l’anxiété, la maladie, les séparations, le manque d’autonomie, le stress,
les abus, la violence, ou encore l’abandon, pourrait avoir pour conséquence  la
manifestation d’une dépendance affective.
Cependant, un environnement familial trop protecteur où l’enfant ne prend que très
peu de risques, ne fait que très peu d’expériences et est surprotégé peut être la
cause de la dépendance affective. En effet, les capacités d’adaptation n’auront pas
été suffisamment développées, étant donné la réponse immédiate donnée
systématiquement aux besoins de l’enfant.

Cause n°2 : la perte d’un être cher


L’origine de la dépendance affective prend parfois sa source à la suite de
la disparition d’un être cher. Le deuil est une situation à laquelle chacun d’entre nous
est confronté au cours de sa vie : perte d’un parent, d’un proche, d’un ami… Face à
la perte d’un être aimé, des vécus d’abandon, des angoisses de perte peuvent se
manifester.
Ces ressentis sont tout à fait normaux et légitimes face au décès d’un proche et
peuvent perdurer dans le temps. Un processus de deuil se met alors en place afin de
sortir de cet état de stupeur face à la perte de cet être pour finalement accepter sa
disparition. L’acceptation ne signifie pas pour autant que cette perte ne soit pas
douloureuse, mais bien que l’individu soit parvenu à se réadapter dans son quotidien
pour faire face à ce décès.
Ainsi, lorsqu’une personne ne parvient pas à s’adapter à cette perte, cela peut être
une cause de la dépendance affective envers un proche, un membre de la famille,
une relation amoureuse, etc.
On parle d’un deuil pathologique lorsque le processus de deuil en cinq étapes n’a
pas abouti au bout de 12 mois.
Ainsi, lorsque le travail de deuil n’est pas achevé et que ce cheminement
psychologique adaptatif n’est pas abouti, surmonter le choc provoqué par le décès
de cet être aimé devient impossible et a des répercussions comportementales.
Comment se manifeste alors la dépendance affective ?
Face à ce décès, une angoisse d’abandon peut être réactivée ou bien se développer,
comme une forme de mécanisme de défense. Cause de la dépendance affective, la
perte de cet individu est tellement insurmontable qu’il est essentiel de trouver un
nouveau point d’ancrage, comme une forme de protection, de sécurité, pour affronter
cette perte. Être et vivre sans lui n’est alors pas envisageable et conduit à
développer certains comportements comme un repli sur soi avec un rejet d’autrui
pour se protéger de leur potentielle disparition ou, à l’inverse, un besoin constant
d’être entouré et rassuré par un proche.
Il est également possible d’observer alors des comportements à risque, comme le
fait de s’engager dans des relations toxiques, afin de s’autodétruire, de manière
inconsciente et ainsi de souffrir par culpabilité de la perte de l’être aimé.
Les conséquences d’un deuil pathologique sont très marquées sur le plan physique,
émotionnel et psychique : troubles du sommeil, perte d’appétit, perte de libido,
difficulté de concentration, tristesse envahissante, détresse psychologique,
culpabilité, rumination, pensées suicidaires, autodévalorisation, perte d’estime de soi,
etc.
Or, l’ensemble de cette symptomatologie peut également être en lien avec une
situation de dépendance affective. Il est alors primordial d’en identifier les signes
ainsi que les manifestations, afin de pouvoir faire ce deuil, tout en trouvant un
équilibre sur le plan relationnel, permettant à chacun de s’épanouir pleinement dans
la relation amoureuse notamment.
À lire aussi : 6 preuves d’une dépendance affective dans votre couple

Cause n°3 : un abus sexuel


Avoir subi des agressions et des abus sexuels peut également être à l’origine de la
dépendance affective. Les violences sexuelles sont des événements traumatisants
qui marquent profondément l’individu sur le plan émotionnel, et engendrent la mise
en place de comportements de défense pour pallier la menace.
En ce sens, diverses situations, événements ou personnes peuvent apparaître
comme menaçantes et dangereuses pour l’individu qui a subi ces abus et qui est
potentiellement en situation de stress post-traumatique. Dans ce cas, il apparaît
essentiel pour lui de se protéger en adoptant des comportements défensifs, par
exemple en se repliant sur soi.
De ce besoin de protection peut ainsi se développer une dépendance amoureuse.
Une tierce personne vers laquelle se dirige la dépendance pourra porter la
représentation du « sauveur », qui protège, qui comprend et qui aide à affronter et à
surmonter ces événements traumatiques. L’autre devient alors indispensable au
quotidien. Le perdre signifierait donc devoir affronter seul ces traumatismes, ce qui
est alors inenvisageable.
Ce sentiment est tout à fait légitime ! Subir des violences sexuelles, laisse des
marques et demande du temps, du soutien, de l’accompagnement. Il n’est
évidemment pas question d’affronter ces traumatismes seul.
En revanche, il est important de prendre conscience de la situation de
dépendance amoureuse qui peut se créer en parallèle afin de ne pas envahir
l’autre. Une prise en charge psychologique peut vous aider à bénéficier de l’aide dont
vous avez besoin face à ces événements traumatiques et vous permettre de les
affronter en revenant aux causes de la dépendance affective.

Et si vous étiez en dépendance affective sans le savoir ?


Vous ressentez un grand vide intérieur et avez l’impression de ne réussir à le combler que
lorsque vous recevez de l’amour de quelqu’un. Vous ne parvenez pas à vous aimer sans
l’autre. Vous avez très peur d’être abandonné et d’être seul. Alors quand vous sentez que la
situation vous échappe vous pouvez vous montrer jaloux ou susciter une scène pour mettre à
l’épreuve la loyauté de votre partenaire. Vous avez besoin qu’on vous montre constamment
que l’on vous aime parce que vous avez subi un manque affectif à un moment donné de votre
vie et que cela était insupportable à vivre.

Voici ce que va vous apporter la thérapie digitale, sur la base des résultats
constatés cliniquement chez nos patients ayant été en dépendance affective.
Vous allez :

- Apprendre à vous aimer pour ne plus dépendre de facteurs externes à votre bonheur
- Retrouver une bonne estime de vous-même et prendre conscience de votre valeur
- Développer une plus grande autonomie affective pour être serein avec vous-même
- Réfléchir aux valeurs qui vous importent pour trouver un partenaire qui vous correspond
Démarrez une thérapie maintenant !
Cause n°4 : des agressions psychologiques
À l’origine de la dépendance affective on peut trouver des agressions
psychologiques. Les abus moraux, la maltraitance, le harcèlement : autant de
situations de violences psychiques qui vont fragiliser l’individu et provoquer
des situations traumatiques venant nourrir la dépendance.
L’équilibre psychoaffectif étant fragilisé et meurtri, des comportements défensifs vont
se mettre en place afin de se protéger des menaces et garantir la survie : l’amnésie
traumatique en fait par exemple partie, mais c’est également le cas de la
dépendance amoureuse. Celle-ci va se manifester au contact de l’autre : le besoin
de la présence, du soutien, d’une tierce personne qui représente une « barrière de
protection » deviendra nécessaire et permanent pour faire face et tenir le coup pour
ne pas s’effondrer psychiquement.
Une thérapie cognitivo-comportementale, des séances d’EMDR, de sophrologie, ou
encore une psychothérapie humaniste peuvent vous aider à travailler sur cette
dépendance affective qui s’est développée face à ces vécus traumatiques.
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Cause n°5 : le handicap, la maladie ou un accident


Les situations et les événements de vie qui conduisent dans un premier temps à la
dépendance physique ou psychologique peuvent être à l’origine de la dépendance
affective. En effet, une personne en situation de handicap dès la naissance, à la
suite d’un accident, pour cause de maladie, ou encore d’un événement traumatique,
peut être confrontée à une réduction de ses capacités physiques ou psychiques.
Il peut s’agir d’une impossibilité de se déplacer seule, de perte de mémoire à court,
moyen, long terme, de perte de l’audition, de la vue ou de l’usage de la parole, etc.
Cette dépendance subie est imposée par le corps et nécessite donc pour la
personne de demander de l’aide et du soutien à son entourage afin de pallier ce
manque d’autonomie.
Ces situations vont causer de la dépendance affective face à cette nécessité de
recevoir du soutien de la part d’une personne de l’entourage, mais également du
fait du sentiment de frustration que le manque d’autonomie peut susciter. En effet,
face à ce constat de ne pas pouvoir se déplacer seul par exemple, un sentiment
d’injustice, de la colère et de la frustration peut se développer, conduisant ainsi la
personne à combler ce ressenti par un besoin d’amour et de réassurance.

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Cause n°6 : le manque d'estime de soi
Le manque d’estime de soi est souvent à l’origine de la dépendance affective. Il peut
se traduire par un sentiment d’inutilité, d’échec, par un manque de confiance en
soi et par des relations déséquilibrées. Les états anxieux, le repli sur soi, la
dévalorisation sont alors symptomatiques du manque d’estime de soi.
Dès lors que la personne qui ne s’estime pas développe une relation avec un
individu qui lui permet de combler ce besoin d’être soutenue, contenue, et valorisée,
l’autre devient alors un repère, un point d’ancrage, qui va enrayer l’anxiété et la
dévalorisation de soi.
En ce sens, il est possible que cette tierce personne apparaisse comme étant la
solution pour regagner cette estime perdue : en résulte ainsi une relation de
dépendance amoureuse. Lorsqu’une personne vit une telle situation, la perception de
soi se module en fonction de ce que l’objet d’amour (l’individu avec lequel elle vit
cette relation), lui renvoie d’elle-même.
Il est alors possible d’observer des fluctuations dans la manière de se percevoir,
tantôt dans un aspect positif lorsque l’autre nous valorise, et tantôt dans un aspect
plus négatif notamment face aux doutes, aux exigences et aux remarques (négatives
ou non) de l’autre. Ainsi, la situation de dépendance amoureuse ne permet pas
réellement de combler ce manque mais au contraire, elle le renforce.
Cette oscillation dans la perception de ses capacités, ses qualités, ses défauts, son
potentiel, ses talents, ou encore sa personnalité, dépend directement du jugement et
de l’appréciation de l’autre. Penser à soi, à ses propres besoins, à ses envies
devient alors difficile puisque cet autre représente une priorité.
Il devient alors essentiel pour la personne dépendante de correspondre
uniquement aux attentes de cette personne en particulier, la faisant ainsi entrer
dans un cercle vicieux de sur-adaptation par la mise en place de comportements
compensatoires face à ce qui est attendu d’elle. C’est donc précisément ces
comportements qui ne permettent pas de développer la confiance en soi et l’amour-
propre, puisque l’idéal identifié ne pourra jamais être atteint.
Il est également important de noter que le manque d’estime de soi, bien qu’il puisse
être une cause de la dépendance affective peut aussi en être une conséquence. En
effet, si nous prenons l’exemple d’une relation toxique avec emprise, la personne en
situation de dépendance pourrait exprimer un manque d’estime personnelle à l'issue
de cette relation, lorsqu'elle parviendra à se libérer de son manipulateur.

La dépendance affective est-elle une maladie ?


La dépendance affective n’est pas une maladie. C’est un trouble du lien
affectif qui se manifeste comme un mécanisme de défense. Lorsqu’elle engendre de
la souffrance, on peut parler d’état pathologique qu’il est nécessaire de prendre en
charge pour aller mieux, d’autant qu’elle peut être le symptôme d’un trouble de la
personnalité.
Identifier la cause de votre dépendance amoureuse vous permettra dans un premier
temps de comprendre ce fonctionnement et ces comportements que vous avez mis
en place face à la perte ou à la suite de l’évènement traumatique que vous avez subi
et qui vous envahit. C’est de cette façon que vous parviendrez à mettre des mots sur
cette souffrance que vous ressentez au quotidien, pour ainsi prendre conscience de
ces mécanismes. 
Par ailleurs, comprendre l’origine de la dépendance affective est nécessaire à une
prise en charge adaptée à vos besoins, vos problématiques et votre rythme. Cela
peut se faire au sein même d’une prise en charge psychothérapeutique.
Cette dernière aura pour objectif de vous aider à identifier les causes de cette
dépendance affective, mais aussi les solutions pour vous reconstruire et vous
épanouir, sans être dépendant de cette relation déséquilibrée et qui vous met en
souffrance.

À retenir
Non, la dépendance amoureuse ne signifie pas forcément que vous êtes un jaloux
maladif avec votre partenaire et que vous êtes envahissant à cause d’un manque
d’amour de la part de vos parents. Elle peut se manifester de diverses manières et à
l’issue d’une situation dans laquelle vous avez ressenti un profond sentiment de
peur, d’anxiété ou à la suite de la perte de quelque chose, de quelqu’un, qui
représentait un point de repère pour vous.
Il est important de rappeler que l’origine de la dépendance affective peut se trouver
dans le développement de la personne depuis l’enfance. Il peut également s’agir
d’un fonctionnement adopté comme une forme de défense à l’issue d’un événement
lors duquel la perte et l’abandon ont marqué l’individu. Les causes de la dépendance
affective sont variées et souvent insoupçonnées. Il est important de les connaître
avant d'agir.
N’oublions pas que cette situation n’est pas une fatalité et qu’il est tout à fait possible
d’en sortir, notamment par une prise en charge psychothérapeutique.

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