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Ministère de la Santé Publique Ministry of Public Health
« LA SAPIENCE »
NIVEAU : 1
UE 1 : PSYCHOLOGIE
Par
ABANDA BIYO’O Benoit (Professeur d’Ecoles Normales d’Instituteurs)
A- Introduction à la psychologie
B- Les grandes étapes de la vie
C- Développement psychomoteur, intellectuel, affectif et psychosocial de l’individu
D- Le corps : schéma corporel et image du corps
E- La personnalité : aspects dynamiques de la personnalité : inconscient, pulsion,
refoulement, motivation
F- Mécanismes de défense et d’adaptation
G- Etats affectifs : sentiments, émotion, peur, colère, méfiance, inquiétude
H- Conduites et Comportements,
I- Les différents modes de relation : sociale, éducative, coopérative, d’autorité, de
dépendance, d’acceptation et de maternage
J- Evolution de la vie et de l’homme dans ses dimensions psychologiques
K- La relation soignant-soigné : spécificités
Si elle doit son émergence à des questionnements philosophiques anciens, ce n’est qu’au
XIXe siècle que la psychologie s’émancipe de la philosophie et devient une discipline
autonome, dotée d’une véritable ambition scientifique.
Qu’il soit Japonais, Camerounais ou Américain, l’être humain dont l’âge est compris
entre 0 et 12/13 ans, présente des caractéristiques communes que des psychologues de renom
ont identifiées et étudiées. Au-delà de quelques spécificités liées aux facteurs héréditaires, au
milieu et à la culture, voici l’enfant «universel».
A propos de la croissance de l’enfant, presque tous les psychologues sont unanimes sur
un certain nombre de points. Ils divisent l’enfance en trois périodes successives : la première
- Naissance
Naissance a lieu entre la fécondation et les 40 semaines qui suivent la fécondation, à quel
point le bébé est complètement formé et prêt à quitter l'utérus de la mère et entrer dans le monde.
Pendant la phase de naissance, le bébé commence comme une seule cellule, qui procède à se
multiplier dans de nombreuses cellules qui forment les parties et organes du corps.
B-1) L’enfance
B.1.1) La première enfance (0-3 ans)
En raison de la complexité de son système nerveux, l’enfant vient au monde dans un état
d’inachèvement, ce qui le rend plus faible par rapport à l’animal. Mais sa croissance est très
rapide de la naissance à 2 ans. Sa taille augmente de 35 cm environ et son poids quadruple.
La fonction psychomotrice essentielle ici est la préhension qui lui permet de passer
progressivement des mouvements réflexes (reflexes archaïques) désordonnés aux
mouvements coordonnés. La conquête de la marche lui permettra d’explorer le monde
extérieur.
B.2) L’adolescence
L’adolescence a lieu entre 12 et 18 ans et est un tournant critique parce que c’est pendant
cette période que la puberté a lieu avec ses multiples transformations tant chez la fille que chez
le garçon.
Chez la fille, on note le développement des seins, de l'appareil génital, prise de poids,
premières règles. En 1940, les premières règles chez les individus venaient vers 17 ans.
Actuellement, l'âge moyen est vers 12 ans et 6 mois, car les conditions de vie sont plus
confortables et les adolescentes s'affirment plus tôt.
Chez le garçon, on note la voix qui devient roc, la pilosité, croissance osseuse et
staturale;
Chez les deux : il y a le remodelage de l'image du corps, de façon continue. Fixation sur
l'aspect corporel extérieur: époque très narcissique. Tendances diverses à l'excès. Très peu
d'hygiène. Grande instabilité.
L'adolescence marque le passage de la rive de l'enfance à l'autre rive, celle de l'âge adulte.
Etre adulte, c'est admettre la réalité. Le jeune adulte doit accepter des réalités souvent
différentes de son univers d'enfance (sa famille, ses amis, son monde). L'âge adulte est l'étape
la plus longue et dure normalement de18 ans jusqu'à la vieillesse. L’âge adulte, c’est quand les
êtres humains sont entièrement cultivés et doivent fournir entièrement pour eux-mêmes en
utilisant les compétences qu'ils ont acquises tout au long des premiers stades de la vie.
L’élément qui rend un individu adulte est l’autonomie par rapport aux parents. Comme le disait
Françoise DOLTO : « l'adolescent devient adulte quand les angoisses de ses parents
n'engendrent plus chez lui d'effets inhibiteurs ». C'est-à-dire lorsqu'il peut agir librement sans
se demander tout le temps si cela ne va pas faire de peine à ses parents. L'adulte n'est plus
soumis à l'autorité parentale, il reste le fils ou la fille, mais n'est plus leur "enfant" au sens
premier du terme.
Etre autonome, c'est par exemple être capable de vivre seul, être capable de se débrouiller
matériellement pour gagner sa vie et surtout vivre avec ce que l'on a. Cela dit, l'autonomie
matérielle n'est pas la plus importante. On peut être encore dépendant par l'argent, mais être
autonome par la pensée. L'argent n'est pas le vrai lieu de l'autorité. Dans certaines familles
B.4) La vieillesse
Le vieillissement est une période embarrassante à décrire. On parle d’âge d’or, mais le
grand âge ici ne reçoit ni le respect, ni la vénération qu’ont pour lui les sociétés orientales. Au
contraire, il semble que ce soit plutôt les préjugés qui l’emportent. Les personnes vieillissantes
sont plus souvent qu’à leur tour coupées du reste du monde, vivant privées des droits réservés
aux personnes encore jeunes ou productives. On parle de la diminution des capacités physiques
et sensorielles, de la baisse du rendement, des problèmes reliés à leur garde, à la perte
d’autonomie, de mémoire, et bien sûr du déclin des désirs sexuels. Il est vrai qu’une personne
qui vieillit subit un ralentissement, une certaine usure physique. Le vieillissement n’arrive pas
soudainement à 65 ans ; l’âge est variable, parce que l’état de santé est variable. En fait, il est
très possible d’être en excellente santé toute sa vie. La sénilité (affaiblissement du corps et de
l’esprit) est parfaitement évitable, l’activité peut rester possible ainsi que les capacités
intellectuelles et le désir d’apprendre.
Les réflexes archaïques sont les premières réponses aux stimuli extérieurs. Ils existent
dès la naissance, et ont une valeur fonctionnelle et adaptatrice importantes. Leur absence est un
signe d’immaturité et leur disparition sont le signe d’une bonne maturation. Nous avons
principalement:
La présence des réflexes est physiologique chez le fœtus et au cours des premiers mois
de la vie, ils indiquent l’absence de dépression du SNC et un tronc cérébral intact mais ne
rassure pas sur l’intégrité du cerveau supérieur. En fait, ce n’est que vers l’âge de 3 ou 4 mois
que ces réflexes se transforment progressivement en mouvements volontaires.
1er stade (0-1 mois) : Réflexes innés : Exemple : par instinct il suce, pleure, tousse,
urine, défèque, gigote...
Il est certain que l’enfant n’a pas encore la maîtrise motrice de l’adulte, mais il a déjà
acquis la tonicité musculaire, des automatismes, la locomotion et la préhension, l’aptitude à
imiter et à créer des mouvements. L’enfant à cet âge oriente spontanément toutes ses activités
vers le jeu. Il jette par exemple les blocs dans toutes les directions plutôt que les utiliser pour
construire une tour. Quand il joue dans le sable il ne construit pas un château, mais il touche, il
lance le sable, il exerce ses fonctions sensori-motrices et en retire une certaine satisfaction. Ces
jeux sont fonctionnels (3-4 mois à 3-4 ans). Quand l’enfant joue au facteur, à l’épicier,....il imite
des actes en effectuant des mouvements ayant une signification sociale. Ce sont les jeux de
fiction (2-5 ans). Si l’enfant écoute une histoire qu’on lui raconte, s’il regarde des images dans
un livre ou à la télévision, il s’agit alors de jeux de réception (2-5 ans).
Les enfants comprennent le langage verbal avant de pouvoir s’en servir eux-mêmes.
Avant que l’enfant ne prononce ses premiers mots réels, il émet une série de cris et de sons.
C’est d’ailleurs en criant que l’enfant fait son entrée dans le monde. Après le 1er mois, les cris
se différencient en fonction de leurs causes. Les parents proches de leur enfant peuvent
commencer à différencier les pleurs, cris : la faim, les coliques, le sommeil, l’angoisse...
Vers 6 semaines : l’enfant émet ce que l’on appelle des roucoulements (gazouillements,
cris aigus,...) véritable expression orale de ses besoins et de ses émotions.
Vers 3-4 mois, des gazouillis, babillages se font entendre, il "parle" (émissions vocales
nombreuses). Il commence à avoir des sons préférés et il lui arrive de les répéter (la-la-la...ma-
ma-ma...bi-bi-bi...) On appelle ce phénomène la "lallation".
Entre 9-10 mois, l’enfant semble imiter les sons produits par les autres, même s’il ne les
comprend pas. "L’écholalie" est donc une sorte de dialogue entre l’enfant et les parents.
A partir d’un an c’est le stade linguistique : L’enfant commence à faire des mots-phrase, il
prononce un mot qui pour lui est l’équivalent d’une phrase.
D’après THORNDIKE, on doit distinguer au moins trois (3) type d’intelligence : pratique
ou manipulatoire, conceptuelle ou abstraite ou intuitive et sociale. Le développement
intellectuel, tout comme le développement psychomoteur, évolue par étapes (période où
l’enfant est capable de réaliser qualitativement certaines opérations).
Selon Jean PIAGET, le développement intellectuel se passe par « stades » et est subdivisé
en 4 niveaux ou périodes majeures, eux-mêmes répartis en sous-période, appelées stades:
Il faut :
Il faut :
Il faut :
Il faut :
Vers 2 mois, premières réactions en présence de l’adulte. Le nourrisson fixe les yeux
de la mère pendant la tétée. A travers le regard de sa mère, il se voit lui-même s’y reflétant. Il
découvre les sentiments et se les approprie. Le sourire est une réponse (fonction de miroir). Le
rythme des tétées va amorcer la notion du temps. Il commence à découvrir son corps, s’oriente
d’après la voix humaine.
A 4 mois, il ne se limite plus à fixer le visage, mais il lui sourit. Il reconnaît sa mère,
anticipe les événements. Il commence à être plus actif, commence à jouer. Son besoin de
sociabilité augmente. Il aime qu’on s’occupe de lui.
Vers 6 mois, les sourires sont volontaires. La constitution de l’autre s’est faite à travers
le système Présence-Absence. C’est de l’expérience de la frustration, due à l’attente, que naît
l’objet extérieur. Cette absence force l’enfant à recréer mentalement un univers de
représentations mentales. Cet univers psychique l’aide à patienter jusqu’au retour effectif de la
mère.
De 6 à 8 mois, le visage de la mère est reconnu et privilégié. L’objet est total, dans toute
sa complexité de personne. L’enfant fait la différenciation entre les diverses personnes qui
gravitent autour de lui. Tous les visages familiers déclenchent le sourire, les autres font naître
méfiance et évitement. Souvent d’ailleurs, l’enfant déçu de ne pas reconnaître la mère dans le
visage étranger, et se mettra à crier.
A partir de 6 mois, chaque bébé fait connaissance avec ses voisins immédiats : placés
ensemble sur un tapis ou un parc, les enfants se recherchent, ils s’étreignent, s’accrochent, sans
paraître d’abord s’en rendre compte.
Vers 8-9 mois, la découverte de l’autre se développe avec la locomotion : les enfants
commencent à s’observer, se toucher, se sourire, s’imiter, se tendre des objets, se livrer à toutes
sortes de manœuvres d’approche. Les jeux à 2 à cet âge consistent en des manifestations
affectueuses ou agressives : se caresser, s’embrasser, se mordre, se tirer les cheveux. Vers 9
mois, apparaît la jalousie : l’enfant crie, pleure quand une grande personne s’occupe d’un autre
enfant. Les premiers conflits au sujet d’objets naissent aussi bientôt.
A 18 mois, l’enfant ne pleure plus avec l’autre, mais essaie de le consoler : il éprouve de la
compassion, le désir d’aider et de soulager. La sympathie devient possible, l’enfant faisant la
différence entre soi et autrui.
Le corps est la partie matérielle d’un être animé considérée en particulier du point de
vue de son anatomie, de son aspect extérieur.
Pour Paul Schilder, « c’est une représentation que chacun a de son corps, immobile ou en
mouvement dans l’espace ».
Selon Paul Schilder, l’image du corps, « c’est l’image de notre propre corps que nous
formons dans notre esprit, autrement dit, la façon dont notre corps nous apparait à nous-
mêmes ». Cette image est constamment remaniée suivant les expériences, mais la globalité du
corps n'est pleinement ressentie qu'après 6 ans, au sortir de la petite enfance.
Judith RICH HARRIS énonce que d'après les études, la personnalité provient à 50 %
de la génétique (comportement inné), 10 % de l'environnement partagé avec les parents
(comportement acquis) et 40 % de facteurs inexpliqués. La connaissance de la personnalité
est souvent un enjeu important qui regroupent des valeurs et des normes en se figurant dans
des codes notamment dans une organisation qui permet de prévoir avec une marge d'erreur
limitée le comportement de la personne dans des situations ordinaires, par exemple
professionnelles. Elle est aussi l'objectif de la connaissance de soi. C’est ainsi que va naître
les traits de personnalité.
Le type sanguin (air, sang) : teint coloré, tendance à l’embonpoint. Ses gestes sont
brusques et excessifs. Tempérament : euphorique, bon vivant, audacieux, affable, mais
parfois irritable et impulsif
Le type lymphatique (eau, lymphe) : teint blanc, lourd (corps) massif, visage large et
inexpressif ; on a l’impression qu’il mène une vie au ralenti. Il a une prédisposition à
l’obésité, placide (calme et paisible) et peu émotif. Tempérament : nonchalant, mou,
calme et passif, préoccupé de nourriture, réaliste, patient et doux.
Le type bilieux (feu, bile jaunâtre) : trait dur, physique énergétique, plutôt maigre, il est
très actif ; de type coléreux, il est impulsif. Tempérament : ardeur, énergie, puissance,
combativité, caractère vindicatif, obstiné, jaloux
Le type nerveux (terre, atrabile) : il a des gestes maladroits étriqués : on le reconnait
physiquement à son air contracté. Le corps maigre, les traits crispés, appétit faible.
Tempérament : triste, pessimiste, timide, craintif, insatisfait, sentiment d’infériorité.
Ainsi dans la théorie dite des 2D (OSGOOD, 1962), les traits de personnalité sont
répartis en deux groupes :
Les rêves : « la voie royale de connaissance de l'inconscient ». Le fait que tout homme rêve
est une preuve de l'existence d'un inconscient. L'analyse du rêve participe de la découverte
des mécanismes de symbolisation d'un psychisme, et des mécanismes de déformations de
la censure. Le rêve a donc un sens à déchiffrer en tant qu'il est la satisfaction déguisée d'un
désir inconscient.
Le lapsus : des mots qui se substituent involontairement à d'autres, ils sont entendus comme
une expression de l'inconscient et compris comme n'étant pas dus au hasard mais à un sens
refoulé qu'il est possible de comprendre.
E.1.2) Pulsion
Le terme pulsion est dérivé du latin « pulsus » qui désigne l’action de pousser. Le
Larousse nous indique que la pulsion est actuellement considérée comme une : « énergie
fondamentale du sujet qui le pousse à accomplir une action visant à réduire une tension ». La
pulsion est désignée comme une force biologique inconsciente qui, agissant de façon
permanente, suscite une certaine conduite. La source des pulsions est corporelle : c’est un état
d’excitation ou d'insatisfaction (un "besoin" biologique, tel que faim, soif, désir sexuel) qui
oriente l’organisme vers un objet grâce auquel la tension sera réduite. Introduite en
psychanalyse, dès 1905 par FREUD, dans « Trois essais sur la théorie sexuelle », elle devient
un concept majeur de la doctrine psychanalytique, définie comme la charge énergétique qui est
la source de l’activité motrice de l’organisme et du fonctionnement psychique inconscient de
l’homme. Ce concept de pulsion, Freud le désigne comme étant source de tout progrès ultérieur
et sans les pulsions, nous n'avons aucune motivation.
E.1.3) Refoulement
Le refoulement est un mécanisme de défense inconscient contre des pulsions qui sont
ainsi réprimées ou évacuées. « C'est un processus qui consiste à repousser, à mettre hors de
portée de la conscience des représentations psychiques inacceptables » définit le Pr Patrick
LANDMAN. Le refoulement est lié au travail du Surmoi qui rejette dans notre inconscient
toute idée inacceptable par la société. « Ces pulsions vont à l'encontre de notre éducation, de
nos valeurs morales », explique le Pr LANDMAN.
Les pulsions les plus fréquemment refoulées : Les pulsions sexuelles, le parricide
(homicide) et l'inceste. Ces représentations sont alors reléguées dans notre inconscient, zone
pas directement accessible à la conscience. C'est ce que l'on appelle le refoulé.
Lorsque l'on a des symptômes en rapport avec un refoulement pathologique, il faut une
intervention psychologique et médicale. « Le refoulement est difficile d'accès, le traitement peut
être médicamenteux mais c'est surtout la psychanalyse qui peut aider; la méthode
psychanalytique essaie de lever ce refoulement » explique le Pr Landman. Exemple de cas :
une femme qui ne sortait plus de chez elle. La psychanalyse a montré qu’elle avait des pulsions
agressives envers les femmes enceintes, liées à son histoire personnelle (grossesses de sa mère).
E.1.4) Motivation
Nous avons tous besoin de nouveauté, d'incertitude, de surprise. C'est pour cela qu'il est
important de développer l'humour qui permet de dédramatiser certaines situations, de détendre
l'atmosphère et d'améliorer la créativité dans l'équipe. Quand on se sent bien et détendu, il est
beaucoup plus facile de retrouver la motivation interne. D'où l’utilité de se poser des questions
sur ce qui vous passionne dans votre travail, sur les défis que vous pouvez relever. Pour
beaucoup de gens, le plaisir au travail demeure dans le sentiment qu'ils ont de faire partie d'un
groupe, d'une équipe avec qui ils peuvent partager, sur qui ils peuvent compter. Entretenez alors
des bonnes relations avec vos collègues de travail.
L'important est d'être convaincu que ce que nous faisons change quelque chose, sert à
quelque chose, est utile. Connaissez votre rôle et sachez comment vous servez, par vos efforts.
Ayez des cibles, atteignez les objectifs que vous vous êtes fixés.
La dénégation
Le patient a intégré la réalité mais il la nie et la refuse. Il a besoin de temps pour l’accepter.
« Je me sens fatigué en ce moment, ce n’est pas à cause de mon cœur ! »
Le déni
L’adaptation peut-être bonne ou mauvaise. Elle est bonne lorsque le sujet ne se laisse pas
envahir par la maladie, par la détresse et mobilise des stratégies pour réguler ses émotions
négatives, résoudre les problèmes que pose la maladie dans la gestion de sa vie quotidienne,
Les mécanismes d’adaptation peuvent être définis comme des émotions, des pensées et
des comportements qui aident à réduire le stress psychologique subi par les individus et
favorisent le bien-être mental, ce qui leur permet de s’adapter à la complexité de la vie.
Puisse nous sommes tous différents et stressés pour des raisons distinctes, nous choisirons
également des mécanismes ou stratégies d’adaptation différents. Les mécanismes d’adaptation
sont classés de différentes manières par différents psychologues. Une catégorie assez populaire
des mécanismes d’adaptation est la suite : axé sur l’évaluation, axé sur le problème, les
mécanismes focalisés sur les émotions.
L’affect est un terme général qui regroupe les émotions, les humeurs et les dispositions
(Gray et Watson, 2001).
Les états affectifs concernent les états de plaisir ou de douleur, de quelque ordre et de
quelque intensité qu’ils soient, physique comme moral, sensations comme sentiments, émotions
et passions.
G-2) Emotion
G-3) Peur
G-4) Colère
G-5) Méfiance
C’est une disposition à douter des autres, de leurs affirmations et intentions. C’est une
expression ou un comportement formel de non-confiance envers d’autres individus pour une
raison quelconque.
Généralement, la méfiance se développe dans un but de défense et de recherche de
sécurité. Pourtant, lorsqu’elle tend à l’exagération, la méfiance provoque souvent l’effet
inverse, et entretient au contraire un sentiment d’insécurité et la peur des risques de mensonges
ou de trahison.
G-6) Inquiétude
H- CONDUITES ET COMPORTEMENTS
H-1) Conduites
C’est un ensemble d’actes organisés qui ont un sens et qui poursuivent une finalité. Elle
implique une attitude psychologique consciente ou inconsciente.
L’inconscient c’est-à-dire que les fins poursuivi par un sujet peuvent être
inconscientes dans ce sens que l’homme ne peut pas toujours dire pourquoi il
agit comme ça. De même nous ne connaissons pas toujours les buts que nous
poursuivons particulièrement vrai dans les syndromes et passage à l’acte ;
La signification que l’on donne à une situation quand on voit quelque chose,
dépend de notre environnement culturel, social et de notre histoire personnelle.
H-2) Comportements
Les comportements sont de différents types : publics, privés, innés, acquis, associatifs.
1) La relation sociale
Dans les sciences sociales, une relation sociale ou une interaction sociale est une relation
entre deux ou plusieurs individus… la psychologie médicale traite de deux relations sociales :
le soignant- le patient ou malade, mais aussi les relations entre le soignant et le groupe.
Les relations sociales sont les multiples interactions qui se produisent entre deux
personnes (soignant-patient) ou plus dans la société, par lesquelles les sujets établissent des
liens de travail, familiaux, professionnels, amicaux.
Les relations sociales dans l’entreprise (hôpital) appellent aujourd’hui de plus en plus
de professionnalisme. Au-delà du droit du travail, elles impliquent une compréhension de la
fonction des différents acteurs ainsi que des enjeux et des points de vue en présence.
2) La relation éducative
3) La relation coopérative
Elle situe les personnes sur un plan d’égalité regroupées et associées autour d’un but
commun, il s’agit d’aider autrui à prendre une décision en la recherchant avec lui. On dit que
c’est une relation d’accompagnement ou chaque partenaire a un rôle actif mais pas
interchangeable.
4) La relation d’autorité
C’est la capacité d’une personne occupant une position hiérarchique ou possédant une
compétence reconnue d’obtenir de la part de ses collaborateurs et de ses subordonnés une
obéissance aux ordres sans avoir à utiliser de violence. C’est une relation de pouvoir et
d’influence.
Avoir de l’autorité c’est devenir auteur de soi-même et c’est permettre aux autres de
devenir auteur d’eux-mêmes c'est-à-dire d’acquérir la responsabilité de leurs actes, d’être
autonome et d’acquérir progressivement eux-mêmes de l’autorité.
5) La relation de dépendance
C’est une relation de hiérarchie. C’est un contrat implicite entre soignant et soigné dans
lequel ce dernier consent régression, soumission et privation en échange de protection, sécurité
et bien-être. C’est une relation qui rentre dans le cadre de la charte du patient hospitalisé.
- la forme pathologique : est un type de relation qui sabote l’autonomie de la personne et on dit
que le glissement de la première forme naturelle à la deuxième vient d’une réponse excessive
du soignant. Cette réponse excessive peut conduire au maternage.
6) La relation d’acceptation
C’est l’une des habiletés de la relation d’aide. Cette acceptation n’est évidemment pas
simple, et pourtant, nous devons la manifester. Comme professionnels de la santé, nous devons
accueillir tous les types de patients ; éthiquement parlant, c’est une obligation. Mais pour nous
aider, nous pouvons considérer ce qu’il sera possible de faire pour ces personnes, le chemin
qu’elles pourront parcourir ou bien , ce qu’elles ont déjà été au cours de leur vie dans la société,
ou ce qu’elles peuvent encore devenir. Cette acceptation est une ouverture à l’être humain qui,
parfois, se cache sous des apparences trompeuses. Mais il est évident qu’elle recèle des visées
de changement, notamment celle de l’aider à retrouver courage, énergie ou dignité et c’est là
tout le paradoxe.
7) La relation de maternage
Elle est incarnée par l’infirmière, la femme. La relation de maternage est un ensemble
de soins corporels donnés à une personne dans un climat protecteur et affectif qui évoque le
comportement d’une mère à l’égard de son enfant. WINNICOT dit que quand on est vieux on
veut revivre une relation de maternage. Le maternage induit des états régressifs qui risquent
d’infantiliser le patient.
NB : A développer
BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 29
J- LA RELATION SOIGNANT-SOIGNE : spécificités
La relation soignant-soigné est par définition asymétrique : le soignant est actif, c’est celui
qui prend en charge, qui soigne, celui qui « sait » aussi, tandis que le patient est passif, il est le
demandeur, il reçoit, il est dépendant, quelque part il est « soumis » au soignant.
Selon A. MANOUKIAN, la relation peut être décrite comme une : « rencontre entre
deux personnes au moins, c’est-à-dire deux caractères, deux psychologies particulières et deux
histoires [...] Au-delà de la relation entre deux personnes, c’est son contexte qui permet à
chacun de déduire un sens » (MANOUKIAN, 2008, pp. 9-10).
Dans le contexte qui nous intéresse, il s’agit du « lien existant entre deux personnes de
statut différent ». Un soignant, dont la « mission fondamentale » est « de prendre soin des
personnes » et une personne soignée « en situation de besoin d’aide pour une durée plus ou
moins déterminé » (THIBAUD, 2015). Les enjeux ne sont donc pas les mêmes pour le soignant
et le soigné. De plus, « chaque patient est unique, chaque infirmière est différente, chaque
rencontre est donc singulière » (FORMARIER, 2007, p. 33). Lorsque la rencontre se fait entre
un soignant et un soigné, celle-ci se fait dans un contexte particulier. La personne soignée, vit
un moment de sa vie ou elle nécessite d’avoir recours à des soins et la communication qui va
s’établir avec le soignant sera déterminante pour la relation qui va se créer autour du soin.
La communication entre le personnel soignant et les patients est parfois difficile. Quelques
repères peuvent baliser les échanges et faciliter la transmission d’informations.