Vous êtes sur la page 1sur 35

République du Cameroun Republic of Cameroon

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
Ministère de la Santé Publique Ministry of Public Health

INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES

« LA SAPIENCE »

NIVEAU : 1

UE 1 : PSYCHOLOGIE

Par
ABANDA BIYO’O Benoit (Professeur d’Ecoles Normales d’Instituteurs)

Année scolaire 2021/2022


BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 1
PLAN DU COURS

A- Introduction à la psychologie
B- Les grandes étapes de la vie
C- Développement psychomoteur, intellectuel, affectif et psychosocial de l’individu
D- Le corps : schéma corporel et image du corps
E- La personnalité : aspects dynamiques de la personnalité : inconscient, pulsion,
refoulement, motivation
F- Mécanismes de défense et d’adaptation
G- Etats affectifs : sentiments, émotion, peur, colère, méfiance, inquiétude
H- Conduites et Comportements,
I- Les différents modes de relation : sociale, éducative, coopérative, d’autorité, de
dépendance, d’acceptation et de maternage
J- Evolution de la vie et de l’homme dans ses dimensions psychologiques
K- La relation soignant-soigné : spécificités

Objectif du cours : A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant sera capable


d’expliquer et d’analyser les connaissances de base pratique en psychologie médicale.

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 2


A- INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE

Si elle doit son émergence à des questionnements philosophiques anciens, ce n’est qu’au
XIXe siècle que la psychologie s’émancipe de la philosophie et devient une discipline
autonome, dotée d’une véritable ambition scientifique.

Le terme de psychologie, dans sa forme latine (psychologia) forgée à partir de deux


mots grecs : « Psyché » qui signifie esprit, âme et « logos » qui veut dire : discours, science,
étude. Etymologiquement, psychologie veut dire étude ou science de l’âme qui caractérise
l’être humain. Au XVIIIe siècle, la philosophe allemand Christian WOLFF fait de la
psychologie une branche de sa métaphysique, avec la publication de Psychologica empirica
(1732) et Psychologica rationalis (1734), et lui donne son sens moderne d’étude de l’esprit
humain. Le terme ne devient populaire qu’au début du XIXe siècle en France, en
Allemagne, et en Angleterre. La psychologie s’émancipe progressivement de la philosophie
et cherche un domaine, une méthode et des principes. Dans la seconde moitié du XIXe
siècle, des revues sont créées, les premiers congrès internationaux de psychologie se
tiennent, les laboratoires de psychologie scientifique se multiplient (Wilhem Wundt,
fondateur du premier laboratoire de psychologie à Leipzig en Allemagne en 1879),
donnant à la nouvelle discipline son ancrage institutionnel. La psychologie se spécialise : la
psychologie générale et la psychologie particulière, la psychologie physiologique, la
psychologie médicale, la psychologie pathologique, la psychologie expérimentale, la
psychologie sociale, la psychologie clinique, la psychologie des foules, l’interpsychologie,
etc. De nouvelles subdivisions apparaissent à la fin du XXe siècle. L’unité de la
psychologie, tout comme son caractère scientifique sont l’objet de controverses.

La définition de la psychologie a connu une évolution historique et aujourd’hui nous


pouvons définir la psychologie de façon générale comme la science qui étudie le
comportement humain et les processus mentaux (manière dont l’individu traite
l’information ou les grandes fonctions mentales, telles la cognition, l’apprentissage, la
motivation etc.). C'est une discipline qui appartient à la catégorie des sciences humaines et
est divisée en de nombreuses branches d’étude aussi bien théoriques que pratiques. Elle a
des applications thérapeutiques individuelles ou collectives, sociales, et politiques ou
morales. Ayant pour objectif l'investigation de la structure et du fonctionnement du
psychisme, elle s'attache donc à décrire, évaluer et expliquer les processus mentaux dans
leur ensemble, en prenant en compte les manifestations de la subjectivité. La psychologie

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 3


permet de déterminer à travers la relation d'aide une solution permettant à l'individu de se
comprendre soi-même (introspection) et le psychologue qui en est le praticien l'aide à
trouver par lui-même sa propre solution sans la lui apporter de façon évidente et explicite.
Aux États-Unis, jusqu’aux années 1960, les développements de la psychologie furent
essentiellement déterminés par des considérations pratiques, les praticiens cherchant à
appliquer la psychologie aux domaines de l’école et de l’entreprise et s’intéressant peu aux
processus mentaux : ils limitaient l’objet d’étude de la psychologie au comportement
manifeste, observable et vérifiable dans les relations intersubjectives. Le chef de file de ce
mouvement, appelé béhaviorisme, était le psychologue John Broadus Watson (1878-1978).
Watson souhaite bâtir une science objective, basée sur l’étude expérimentale du
comportement et de la relation entre le stimulus et la réponse. Les trois plus importants
secteurs de la psychologie sont : la psychologie du travail, la psychologie de l’éducation et
la psychologie clinique.
La psychologie médicale ou de la santé qui concerne notre unité
d’enseignement/apprentissage, se définit comme une discipline fondamentale de la
médecine, qui a pour objet la personne dans sa globalité somatique, psychique, sociale et sa
relation avec les soignants, particulièrement le médecin.

B- LES GRANDES ETAPES DE LA VIE

Qu’il soit Japonais, Camerounais ou Américain, l’être humain dont l’âge est compris
entre 0 et 12/13 ans, présente des caractéristiques communes que des psychologues de renom
ont identifiées et étudiées. Au-delà de quelques spécificités liées aux facteurs héréditaires, au
milieu et à la culture, voici l’enfant «universel».

Enfant : Etymologiquement les termes ‘enfant’ et ‘enfance’ renvoient d’abord à la notion


d’inachèvement. « Infantia »: c’est le défaut d’éloquence ; « Infans’ » désigne celui qui ne
maitrise pas le langage et par extension, les premières années de la vie. Selon l’OMS un enfant
c’est tout individu âgé de 0 à 12ans. C’est également tout être humain dont le développement
se situe entre la naissance et la puberté. Le phénomène le plus important dans la vie de l’être
humain au cours de cette période est la croissance. Ainsi au-delà des différences de degré (taille
et poids) qui sautent aux yeux entre l’enfant et l’adulte, la différence fondamentale entre les
deux est que l’enfant est un être en croissance alors que l’adulte a cessé de grandir.

A propos de la croissance de l’enfant, presque tous les psychologues sont unanimes sur
un certain nombre de points. Ils divisent l’enfance en trois périodes successives : la première

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 4


enfance (0-3 ans), la deuxième enfance (3-7 ans), et la troisième enfance (7-12 ans). Les étapes
de la vie d’un individu se subdivisent ainsi qu’il suit : l’enfance (1ère, 2ème et 3ème), l’adolescence,
l’âge adulte et la vieillesse.

- Naissance
Naissance a lieu entre la fécondation et les 40 semaines qui suivent la fécondation, à quel
point le bébé est complètement formé et prêt à quitter l'utérus de la mère et entrer dans le monde.
Pendant la phase de naissance, le bébé commence comme une seule cellule, qui procède à se
multiplier dans de nombreuses cellules qui forment les parties et organes du corps.

B-1) L’enfance
B.1.1) La première enfance (0-3 ans)
En raison de la complexité de son système nerveux, l’enfant vient au monde dans un état
d’inachèvement, ce qui le rend plus faible par rapport à l’animal. Mais sa croissance est très
rapide de la naissance à 2 ans. Sa taille augmente de 35 cm environ et son poids quadruple.
La fonction psychomotrice essentielle ici est la préhension qui lui permet de passer
progressivement des mouvements réflexes (reflexes archaïques) désordonnés aux
mouvements coordonnés. La conquête de la marche lui permettra d’explorer le monde
extérieur.

B.1.2) La deuxième enfance (3-7 ans)


- Son développement somatique (corps)
On assiste à un ralentissement de la croissance. Mais c’est à ce moment que l’enfant
accuse un grand besoin de mouvements. Les activités motrices (force, vitesse, coordination des
mouvements) sont intenses. C’est la période des jeux fonctionnels.

En outre, les progrès moteurs se réalisent davantage. L’augmentation de la force et de la


coordination des mouvements facilitent l’apprentissage de la gymnastique, des manipulations,
de la danse, des jeux violents et des sports collectifs.

- Son développement cognitif


Grâce au langage, apparaît la fonction symbolique (capacité d’évoquer les mots). L’enfant
devient capable de la représentation et de l’imitation d’un modèle. Grâce au contact avec
l’école, l’enfant accède au raisonnement logique, mais celui-ci repose essentiellement sur la
réalité manipulable.

B.1.3) La troisième enfance (7-12 ans)

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 5


Cette dernière débouche sur l’adolescence, ce qui veut dire que, l’enfance est une
période dans laquelle l’individu, au cours de son développement, vit les douze premières années
de sa vie. Le développement de l’enfant ne se repose pas seulement sur des critères strictement
chronologiques. Mais aussi, sur un ensemble d’interactions de différents ordres qui
correspondent aux activités physiques et mentales de l’enfant et qui lui assurent une croissance
normale.
De 7 à 8 ans, l’enfant sera capable de :
-développer une capacité d’attention d’une durée plus longue ;
-vouloir prendre davantage de responsabilités (c’est-à-dire des corvées) ;
-comprendre les fractions et le concept d’espace ;
-comprendre l’argent ;
-capable de dire l’heure ;
-capable de nommer les mois, et les jours de la semaine, dans le bon ordre ;

B.2) L’adolescence

L’adolescence a lieu entre 12 et 18 ans et est un tournant critique parce que c’est pendant
cette période que la puberté a lieu avec ses multiples transformations tant chez la fille que chez
le garçon.

B.2.1)- Modifications pubertaires

Chez la fille, on note le développement des seins, de l'appareil génital, prise de poids,
premières règles. En 1940, les premières règles chez les individus venaient vers 17 ans.
Actuellement, l'âge moyen est vers 12 ans et 6 mois, car les conditions de vie sont plus
confortables et les adolescentes s'affirment plus tôt.

Chez le garçon, on note la voix qui devient roc, la pilosité, croissance osseuse et
staturale;

Chez les deux : il y a le remodelage de l'image du corps, de façon continue. Fixation sur
l'aspect corporel extérieur: époque très narcissique. Tendances diverses à l'excès. Très peu
d'hygiène. Grande instabilité.

B.2.2)- Comportements sociaux pendant la puberté

On distinguera 3 phases à savoir :

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 6


 La phase d'opposition : chez la fille, elle survient entre 12 et 13 ans et chez le garçon
entre 12 et 15 ans. Elle commence par un effondrement total de tout l'acquis moral et
social de la période de latence. C'est un mouvement régressif au cours duquel
l'adolescent est imprévisible, avec refus de tout ordre établi, vols, provocations... Il y a
à la fois l'incapacité à domestiquer les désirs, et la recherche du plaisir dans la
transgression de l'interdit. On note aussi un mépris de tout ce qui représente l'ordre. Ceci
a pour but une certaine prise de conscience de soi. Période du "Je n'veux pas!";
 La phase d'affirmation du Moi : chez la fille entre 13 et 16 ans, et chez le garçon entre
15 et 17 ans. C'est une période de revendication, de "Je veux!", avec demande
d'indépendance, de liberté. C'est l'époque du conflit des générations. Il y a élaboration
de systèmes nouveaux et meilleurs pour la société. Période de l'adolescence où on
discute beaucoup. Mégalomanie, affabulation, idéalisation. Générosité et égoïsme;
 La phase d'insertion : chez la fille entre 16 et 18 ans, et chez le garçon entre 18 et 20
ans. L'adolescent s'identifie à l'adulte de façon stable, avec moins d'idéalisation. Il
réalise son indépendance affective, et construit son indépendance économique. Il
accepte réellement et sans ambivalence de se passer de ses parents.

B.3) L'âge adulte

L'adolescence marque le passage de la rive de l'enfance à l'autre rive, celle de l'âge adulte.
Etre adulte, c'est admettre la réalité. Le jeune adulte doit accepter des réalités souvent
différentes de son univers d'enfance (sa famille, ses amis, son monde). L'âge adulte est l'étape
la plus longue et dure normalement de18 ans jusqu'à la vieillesse. L’âge adulte, c’est quand les
êtres humains sont entièrement cultivés et doivent fournir entièrement pour eux-mêmes en
utilisant les compétences qu'ils ont acquises tout au long des premiers stades de la vie.
L’élément qui rend un individu adulte est l’autonomie par rapport aux parents. Comme le disait
Françoise DOLTO : « l'adolescent devient adulte quand les angoisses de ses parents
n'engendrent plus chez lui d'effets inhibiteurs ». C'est-à-dire lorsqu'il peut agir librement sans
se demander tout le temps si cela ne va pas faire de peine à ses parents. L'adulte n'est plus
soumis à l'autorité parentale, il reste le fils ou la fille, mais n'est plus leur "enfant" au sens
premier du terme.

Etre autonome, c'est par exemple être capable de vivre seul, être capable de se débrouiller
matériellement pour gagner sa vie et surtout vivre avec ce que l'on a. Cela dit, l'autonomie
matérielle n'est pas la plus importante. On peut être encore dépendant par l'argent, mais être
autonome par la pensée. L'argent n'est pas le vrai lieu de l'autorité. Dans certaines familles

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 7


d'ailleurs, le financement des études se fait par un prêt que le jeune remboursera ensuite. Ainsi,
il reste libre dans sa tête, ce qui est le plus important. L'autonomie de pensée, c'est se sentir libre
de faire -non pas complètement à l'opposé de sa famille mais autrement : trouver sa façon à soi
d'organiser son temps, sa façon de penser, ses valeurs, ses amis... C'est aussi se projeter dans
l'avenir en tant qu'adulte porteur de vie. Réfléchir à l'état de vie que l'on souhaite : se marier,
fonder une famille, resté célibataire,...
A la fin du cycle de vie d'adulte, le corps commence à se détériorer et le début de la
vieillesse.

B.4) La vieillesse

Le vieillissement est une période embarrassante à décrire. On parle d’âge d’or, mais le
grand âge ici ne reçoit ni le respect, ni la vénération qu’ont pour lui les sociétés orientales. Au
contraire, il semble que ce soit plutôt les préjugés qui l’emportent. Les personnes vieillissantes
sont plus souvent qu’à leur tour coupées du reste du monde, vivant privées des droits réservés
aux personnes encore jeunes ou productives. On parle de la diminution des capacités physiques
et sensorielles, de la baisse du rendement, des problèmes reliés à leur garde, à la perte
d’autonomie, de mémoire, et bien sûr du déclin des désirs sexuels. Il est vrai qu’une personne
qui vieillit subit un ralentissement, une certaine usure physique. Le vieillissement n’arrive pas
soudainement à 65 ans ; l’âge est variable, parce que l’état de santé est variable. En fait, il est
très possible d’être en excellente santé toute sa vie. La sénilité (affaiblissement du corps et de
l’esprit) est parfaitement évitable, l’activité peut rester possible ainsi que les capacités
intellectuelles et le désir d’apprendre.

C- DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR, INTELLECTUEL, AFFECTIF et


PSYCHOSOCIAL DE L’INDIVIDU

C-1) Le développement psychomoteur

Dans le développement psychomoteur, il y a plus qu’un simple parallélisme du


développement moteur (mouvements, gestes, déplacements) et du développement physique
(poids, taille) ; mais une implication des cellules corticales motrices et intellectuelles. Il s’agit
là d’une coordination (synergie) des muscles et de l’intelligence qui a pour effet d’établir les
rapports entre l’enfant et le milieu nécessaire à son développement.
Le développement psychomoteur se définit comme l’étude de l’évolution des
comportements, des gestes moteurs provoqués par l’activité mentales On entend par

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 8


développement psychomoteur lorsque l’individu se développe du point de vue des
mouvements.

C.1.1) La naissance et les réflexes du nouveau-né

La dimension de la tête est proportionnellement, beaucoup plus grande que la taille du


corps. Le tonus musculaire du bébé : il y a hypertonicité des muscles fléchisseurs avec
l’absence d’inhibition de la contraction musculaire (exemple : le réflexe de la marche). Une
hypotonie, un manque de tonus axiale qui rend impossible le maintien de la verticalité de la
posture : il ne peut pas se tenir assis.

Les réflexes archaïques sont les premières réponses aux stimuli extérieurs. Ils existent
dès la naissance, et ont une valeur fonctionnelle et adaptatrice importantes. Leur absence est un
signe d’immaturité et leur disparition sont le signe d’une bonne maturation. Nous avons
principalement:

- Le réflexe de moro ou reflexe d’embrassement : Ce réflexe est dit « de défense » les


bras s’écartent simultanément et se rejoignent. Il est déclenché par les stimulations
proprioceptives. Sa persistance après 6-7 mois est pathologique ;

- Le réflexe de fouissement : c’est le réflexe de recherche et d’orientation vers le sein. Il


est suivi des réflexes de succion et de déglutition ;

- Réflexe d’agrippement ou de grasping : C’est un réflexe de préhension, Lorsque l’on


place un index dans la paume de main de l’enfant, cette simulation entraîne une forte flexion
des doigts.

- Réflexe de redressement et de la marche automatique : L’enfant est tenu en position


verticale d’une seule main placée dans la région thoracique supérieure. On observe d’abord le
redressement des membres inférieurs et du tronc, de telle sorte que l’enfant soutient pendant
quelques secondes une grande partie du poids du corps. L’enfant est ensuite légèrement penché
en avant, et une succession de pas est observée.

La présence des réflexes est physiologique chez le fœtus et au cours des premiers mois
de la vie, ils indiquent l’absence de dépression du SNC et un tronc cérébral intact mais ne
rassure pas sur l’intégrité du cerveau supérieur. En fait, ce n’est que vers l’âge de 3 ou 4 mois
que ces réflexes se transforment progressivement en mouvements volontaires.

C.1.2) L’enfant de 0 à 3 ans : son développement moteur et intellectuel

 1er stade (0-1 mois) : Réflexes innés : Exemple : par instinct il suce, pleure, tousse,
urine, défèque, gigote...

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 9


 2e stade (1-4 mois) : Acquisitions d’actions adaptatives résultant de son expérience. Il
adapte ses actions en fonction de son environnement. Exemple : il suce son pouce, non
plus par hasard, mais par coordination entre la main et la bouche, donc par
"accommodation acquise" A ce stade, il aime à répéter inlassablement les mêmes
actions (réactions circulaires primaires). Exemple : prendre et faire tomber un objet.
 3e stade (4-8 mois) : Actions intentionnelles. L’enfant répète un acte accompli au départ
par hasard et qui lui a apporté une certaine satisfaction. Ce sont des réactions circulaires
secondaires, c’est-à-dire avec prise de conscience de l’environnement extérieur.
L’enfant vise à reproduire des faits qui viennent de se passer par hasard. Exemple : il
touche un hochet mobile, ce qui prouve qu’il est capable de dissocier sa main du hochet
et d’autres objets; ce n’est plus par hasard qu’il le touche, mais volontairement.
 4e stade (8-12 mois) : Vrais actes d’intelligence. Il y a prise de conscience de la
présence de personnes et d’objets : c’est le concept de permanence de l’objet. Dès que
l’objet a quitté le champ de vision de l’enfant, il le cherche. L’enfant comprend aussi la
relation de cause à effet, il sait prévoir une situation et adapter ses actes. Son
comportement est dit intentionnel. C’est le début de l’intelligence pratique qui signifie
fixer des objectifs et utiliser les schèmes disponibles comme moyens pour les réaliser.
 5e stade (12-18 mois) : Réactions circulaires tertiaires. L’enfant recherche par une
expérimentation en quoi l’objet ou l’événement est nouveau. Il va non seulement subir
mais provoquer les résultats au lieu de se contenter de les reproduire une fois qu’ils se
seront manifestés par hasard.

C.1.3) L’enfant de 3-6 ans : son développement moteur et intellectuel

Il est certain que l’enfant n’a pas encore la maîtrise motrice de l’adulte, mais il a déjà
acquis la tonicité musculaire, des automatismes, la locomotion et la préhension, l’aptitude à
imiter et à créer des mouvements. L’enfant à cet âge oriente spontanément toutes ses activités
vers le jeu. Il jette par exemple les blocs dans toutes les directions plutôt que les utiliser pour
construire une tour. Quand il joue dans le sable il ne construit pas un château, mais il touche, il
lance le sable, il exerce ses fonctions sensori-motrices et en retire une certaine satisfaction. Ces
jeux sont fonctionnels (3-4 mois à 3-4 ans). Quand l’enfant joue au facteur, à l’épicier,....il imite
des actes en effectuant des mouvements ayant une signification sociale. Ce sont les jeux de
fiction (2-5 ans). Si l’enfant écoute une histoire qu’on lui raconte, s’il regarde des images dans
un livre ou à la télévision, il s’agit alors de jeux de réception (2-5 ans).

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 10


Dans les jeux de construction (3-7 ans), l’enfant éprouve le maximum de plaisir dans ce
qu’il construit plutôt que dans ce qu’il fait présentement. Quelle joie en effet que celle de
l’enfant qui a terminé son puzzle, accompli son dessin...

C.1.4) L’acquisition du langage

Les enfants comprennent le langage verbal avant de pouvoir s’en servir eux-mêmes.
Avant que l’enfant ne prononce ses premiers mots réels, il émet une série de cris et de sons.
C’est d’ailleurs en criant que l’enfant fait son entrée dans le monde. Après le 1er mois, les cris
se différencient en fonction de leurs causes. Les parents proches de leur enfant peuvent
commencer à différencier les pleurs, cris : la faim, les coliques, le sommeil, l’angoisse...

Vers 6 semaines : l’enfant émet ce que l’on appelle des roucoulements (gazouillements,
cris aigus,...) véritable expression orale de ses besoins et de ses émotions.

Vers 3-4 mois, des gazouillis, babillages se font entendre, il "parle" (émissions vocales
nombreuses). Il commence à avoir des sons préférés et il lui arrive de les répéter (la-la-la...ma-
ma-ma...bi-bi-bi...) On appelle ce phénomène la "lallation".

Entre 9-10 mois, l’enfant semble imiter les sons produits par les autres, même s’il ne les
comprend pas. "L’écholalie" est donc une sorte de dialogue entre l’enfant et les parents.
A partir d’un an c’est le stade linguistique : L’enfant commence à faire des mots-phrase, il
prononce un mot qui pour lui est l’équivalent d’une phrase.

C-2) Le développement intellectuel ou cognitif

Quand on parle de développement intellectuel ou cognitif, on entend par là le


développement de l’intelligence chez l’individu. L’intelligence est l’aptitude ou la capacité ou
une fonction psychologique qu’à un être vivant (singe supérieur, homme) à comprendre les
relations qui existent entre les éléments d’une situation et à s’y adapter, afin de réaliser ses fins
propres.

D’après THORNDIKE, on doit distinguer au moins trois (3) type d’intelligence : pratique
ou manipulatoire, conceptuelle ou abstraite ou intuitive et sociale. Le développement
intellectuel, tout comme le développement psychomoteur, évolue par étapes (période où
l’enfant est capable de réaliser qualitativement certaines opérations).

Selon Jean PIAGET, le développement intellectuel se passe par « stades » et est subdivisé
en 4 niveaux ou périodes majeures, eux-mêmes répartis en sous-période, appelées stades:

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 11


Période sensori-motrice (0-2 ans), Période préopératoire ou de l’intelligence symbolique (2-6/7
ans), Période des opérations concrètes (6/7-11/12 ans), et la Période des opérations formelles
(11/12-14/15 ans)

 Stratégies d’accélération de l’intelligence chez l’enfant:

Au stade sensori-moteur (0-2 ans):

Il faut :

 Offrir à l’enfant le plus grand nombre d’objets possible ;


 Offrir les jouets produisant des sons variés, doux et fins ;
 Lors des tout-premiers mois, les objets multicolores (couleurs chatoyantes) doivent
être suspendus au-dessus du berceau, à portée de main du bébé. Il existe des chariots,
avec des jouets caractéristiques, images, livres, photographies, cartes, etc.

Au stade préopératoire ou de l’intelligence symbolique (2-6/7 ans)

Il faut :

 Promouvoir les activités ludiques (jeux) ;


 Offrir des images, photographies, livres, cartes ;
 Manipuler les boites (ouvertes ou fermées) ; les remplir d’eau, de sable, de terre ;
 Jouer avec les boites s’emboitant (dominos) ;
 Parcourir des distances (pistes, labyrinthes tracés)

Au stade des opérations concrètes (6/7-11/12 ans)

Il faut :

 Proposer des activités de reconnaissance et de classement de couleur, de forme, de


dimension ;
 Proposer des activités d’estimation de volumes, de poids ;
 Favoriser les capacités d’analyse et de synthèse (trier, classer, emboiter)
 Favoriser les différents types de jeux (jeux de construction, jeux fonctionnels, jeux
pouvant permettre l’ascension à la logique)

Au stade des opérations formelles (11/12-14/15 ans)

Il faut :

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 12


 Emmener l’enfant à observer les phénomènes naturels (réchauffement climatique,
changement d’état, de variation, de compensation) ;
 Procéder à la combinaison des couleurs, agencement, emboitement, construction
d’objets, montage et démontage ;
 S’exercer aux devinettes, mots cachés, grilles à remplir, etc.

C-3) Le développement affectif

A 1 mois, le bébé réagit positivement au confort et à la satisfaction de ses besoins,


négativement à l’inconfort et aux frustrations. Il fixe le visage humain. Petit à petit les pleurs
se différencient et s’érigent en moyen de communication pour exprimer divers types
d’inconfort. Le nourrisson a une vie mentale et somatique très proche du pulsionnel, c’est-à-
dire commandée presque exclusivement par les besoins archaïques. Du monde qui l’entoure et
le domine n’existe que ce dont il a besoin. Tout ce qu’il croit et ressent existe, car il ne fait pas
la part du réel et de l’imaginaire.

Vers 2 mois, premières réactions en présence de l’adulte. Le nourrisson fixe les yeux
de la mère pendant la tétée. A travers le regard de sa mère, il se voit lui-même s’y reflétant. Il
découvre les sentiments et se les approprie. Le sourire est une réponse (fonction de miroir). Le
rythme des tétées va amorcer la notion du temps. Il commence à découvrir son corps, s’oriente
d’après la voix humaine.

A 4 mois, il ne se limite plus à fixer le visage, mais il lui sourit. Il reconnaît sa mère,
anticipe les événements. Il commence à être plus actif, commence à jouer. Son besoin de
sociabilité augmente. Il aime qu’on s’occupe de lui.

Vers 6 mois, les sourires sont volontaires. La constitution de l’autre s’est faite à travers
le système Présence-Absence. C’est de l’expérience de la frustration, due à l’attente, que naît
l’objet extérieur. Cette absence force l’enfant à recréer mentalement un univers de
représentations mentales. Cet univers psychique l’aide à patienter jusqu’au retour effectif de la
mère.

De 6 à 8 mois, le visage de la mère est reconnu et privilégié. L’objet est total, dans toute
sa complexité de personne. L’enfant fait la différenciation entre les diverses personnes qui
gravitent autour de lui. Tous les visages familiers déclenchent le sourire, les autres font naître
méfiance et évitement. Souvent d’ailleurs, l’enfant déçu de ne pas reconnaître la mère dans le
visage étranger, et se mettra à crier.

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 13


C-4) Le développement psychosocial

Le développement social concerne les relations conscientes ou inconscientes que


l’individu entretient avec les membres du groupe auquel il appartient (famille, école, société).

Quant à la socialisation, elle est un processus d’adaptation d’un individu au milieu


socio-culturel dans lequel il est élevé.

A partir de 6 mois, chaque bébé fait connaissance avec ses voisins immédiats : placés
ensemble sur un tapis ou un parc, les enfants se recherchent, ils s’étreignent, s’accrochent, sans
paraître d’abord s’en rendre compte.

Vers 8-9 mois, la découverte de l’autre se développe avec la locomotion : les enfants
commencent à s’observer, se toucher, se sourire, s’imiter, se tendre des objets, se livrer à toutes
sortes de manœuvres d’approche. Les jeux à 2 à cet âge consistent en des manifestations
affectueuses ou agressives : se caresser, s’embrasser, se mordre, se tirer les cheveux. Vers 9
mois, apparaît la jalousie : l’enfant crie, pleure quand une grande personne s’occupe d’un autre
enfant. Les premiers conflits au sujet d’objets naissent aussi bientôt.

A 18 mois, l’enfant ne pleure plus avec l’autre, mais essaie de le consoler : il éprouve de la
compassion, le désir d’aider et de soulager. La sympathie devient possible, l’enfant faisant la
différence entre soi et autrui.

Mère et Père influencent le profil de comportement de l’enfant et les premières années de


la vie se révèlent capitales pour son élaboration. Le développement social comme le
développement affectif, se constitue donc en grande partie entre 0-3 ans et à partir de la relation
aux parents.

D- LE CORPS : schéma corporel et image du corps

Le corps est la partie matérielle d’un être animé considérée en particulier du point de
vue de son anatomie, de son aspect extérieur.

D-1) Le schéma corporel

Pour Paul Schilder, « c’est une représentation que chacun a de son corps, immobile ou en
mouvement dans l’espace ».

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 14


Il désigne une représentation plus ou moins consciente du corps, de sa position dans
l’espace, ainsi que de la posture des différents segments. On retient qu’il est :

 Perception que l’on a de son corps ;


 Image de notre corps ;
 Modèle permanent ;
 Se constitue grâce à nos expériences vécues ;
 Se constitue au long de l’enfance jusqu’à 11 ans

D-2) L’image du corps

Selon Paul Schilder, l’image du corps, « c’est l’image de notre propre corps que nous
formons dans notre esprit, autrement dit, la façon dont notre corps nous apparait à nous-
mêmes ». Cette image est constamment remaniée suivant les expériences, mais la globalité du
corps n'est pleinement ressentie qu'après 6 ans, au sortir de la petite enfance.

 Comment se constitue le schéma corporel ?


 De la naissance à l'oralité: à travers les zones privilégiées d'investissement
libidinal (les zones érogènes);
 Phénomènes d'identification: l'image de notre corps se constitue par
identification au corps de l'autre.
Exemple : le Stade du miroir
 Entre 4 et 6 mois: si on place l'enfant devant un miroir, il ne se reconnaît
pas. L'être en face de lui a sa réalité propre;
 Entre 6 et 8 mois: il découvre que l'autre n'est qu'une image et non un être
réel. C'est un leurre. L'enfant passe alors du réel à l'imaginaire;
 Vers 1 an: il comprend que l'image du miroir, c'est son propre corps. Il se
perçoit comme un tout et aussi comme extériorité. C'est la première fois
qu'il voit son corps en entier. Il s'identifie à l'image réfléchie. C'est la mère
qui, le regardant dans la glace en lui disant: "c'est toi, là !", lui ouvre la voie
de l'identification à l'image. L'enfant perçoit alors très bien l'admiration de
l'image de la mère pour son image à lui. Il y perçoit aussi du désir.
Cette image, pour l'enfant, c'est son Moi, car c'est par le regard de l'autre que nous
nous formons: nous nous identifions à l'image que l'autre a de nous. L'enfant
s'aliène dans cette image aimée par la mère. Il y devient autre.

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 15


E- LA PERSONNALITE

Le dictionnaire fondamental de la psychologie définit la personnalité comme : « un


ensemble de caractéristiques affectives, émotionnelles, dynamiques, relativement stables et
générales de la manière d’être d’une personne dans sa façon de réagir aux situations dans
lesquelles elle se trouve ».

La notion de personnalité touche plusieurs disciplines : la psychologie, la psychiatrie, la


criminologie, l’anthropologie, etc. et la personnalité correspond aux aspects psychologiques
permanents que l’on observe chez un individu ; elle est le socle régulier, permanent,
fréquent que l’on rencontre chez une personne ; ce qui donne à chacun d’être à la fois unique
et complexe.

L’Américain Gordon ALLPORT a défini la personnalité comme étant :


« l’organisation dynamique des systèmes psychophysiques déterminant une façon de penser
et d’agir ». En ce qui concerne les manières de penser et d’agir, elles montrent que la
personnalité a un aspect interne (la pensée) et un aspect externe (la conduite/le
comportement). Toutefois, les experts ont établi plusieurs types de définitions pour le
concept de personnalité. C’est la raison pour laquelle apparaissent les définitions additives,
qui se construisent sur la base de la somme d’un ensemble de caractéristiques; les
intégratrices, qui soulignent le caractère organisé et structuré de cette addition; les
hiérarchiques, lesquelles admettent la structure intégrée des éléments formant la
personnalité, mais qui stipulent la prépondérance de certains éléments par rapport à
d’autres; et les définitions d’adaptation à l’environnement, qui partent aussi d’une
intégration des éléments, mais qui considèrent que l’organisation dépend du milieu où
habite l’individu.

Judith RICH HARRIS énonce que d'après les études, la personnalité provient à 50 %
de la génétique (comportement inné), 10 % de l'environnement partagé avec les parents
(comportement acquis) et 40 % de facteurs inexpliqués. La connaissance de la personnalité
est souvent un enjeu important qui regroupent des valeurs et des normes en se figurant dans
des codes notamment dans une organisation qui permet de prévoir avec une marge d'erreur
limitée le comportement de la personne dans des situations ordinaires, par exemple
professionnelles. Elle est aussi l'objectif de la connaissance de soi. C’est ainsi que va naître
les traits de personnalité.

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 16


Pour Charles OSGOOD, un trait de personnalité est : « un adjectif qui décrit un
comportement, des états affectifs, mais aussi des formulations sur la valeur des individus ».
Pour chaque trait, des outils psychométriques peuvent être élaborés, qui permettent de situer
un individu par rapport au reste de la population de référence. La plupart des tests de
personnalités utilisés se fondent sur la théorie des types et celle du trait.

Pour la théorie des types, nous avons la classification suivante :

 Le type sanguin (air, sang) : teint coloré, tendance à l’embonpoint. Ses gestes sont
brusques et excessifs. Tempérament : euphorique, bon vivant, audacieux, affable, mais
parfois irritable et impulsif
 Le type lymphatique (eau, lymphe) : teint blanc, lourd (corps) massif, visage large et
inexpressif ; on a l’impression qu’il mène une vie au ralenti. Il a une prédisposition à
l’obésité, placide (calme et paisible) et peu émotif. Tempérament : nonchalant, mou,
calme et passif, préoccupé de nourriture, réaliste, patient et doux.
 Le type bilieux (feu, bile jaunâtre) : trait dur, physique énergétique, plutôt maigre, il est
très actif ; de type coléreux, il est impulsif. Tempérament : ardeur, énergie, puissance,
combativité, caractère vindicatif, obstiné, jaloux
 Le type nerveux (terre, atrabile) : il a des gestes maladroits étriqués : on le reconnait
physiquement à son air contracté. Le corps maigre, les traits crispés, appétit faible.
Tempérament : triste, pessimiste, timide, craintif, insatisfait, sentiment d’infériorité.

Ainsi dans la théorie dite des 2D (OSGOOD, 1962), les traits de personnalité sont
répartis en deux groupes :

 les traits appartenant à la notion de la sociabilité (exemples: Sympathique; malhonnêtes…),


 les traits appartenant à la notion d'évaluation des compétences (exemples: compétent;
dynamique…).
E.1) Aspects dynamiques de la personnalité
E.1.1) Inconscient :

De in-, préfixe privatif (indique le contraire du radical), et conscient, composé du


préfixe con-, « avec », et de scientia, « le savoir ») est l'état de ce qui est dépourvu
de conscience. En psychanalyse, le concept de l'inconscient, au sens descriptif, désigne les
contenus (représentants de la pulsion), régis par les processus primaires, et inaccessibles au
champ actuel de la conscience. Selon la psychanalyse, l’inconscient psychique a une influence

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 17


sur le comportement, les sentiments, le jugement d'un individu. Pour la psychanalyse, et d'après
Sigmund FREUD, l'inconscient est l’objet même de son étude et de sa pratique. Il peut être
conçu comme un maillage d'idées, de perceptions, d'émotions, de mots, de signifiants,
de pulsions constituant le psychisme, influant sur nos conduites, et inaperçues par la conscience.
Il ne s'agirait pas ici simplement de l'opposition à la notion de conscience mais d'une structure
réactive et dynamique. Ce qui se déroule dans l'inconscient n'est, en ce sens, pas soumis aux
lois de la logique bien que susceptible de compréhension : nos actes manqués (y compris les
représentations, qui sont des « actes psychiques » selon Freud) répondent à des raisons, des
désirs non formulés de façon intelligible, sans conscience de ces motifs. À partir de là,
la psychanalyse se présente comme une méthode d'investigation des processus psychiques
inconscients.

Sigmund FREUD, dans la première topique de l’appareil psychique, nomme


« inconscient » une instance composée d’éléments refoulés à qui a été refusé l’accès à l’instance
préconscient-conscient et qui est constituée de représentations des pulsions régies par les
mécanismes du processus primaire. Dans la seconde topique, l'inconscient est désigné
principalement par l'instance du « Ça » mais recouvre partiellement celles du « Moi » et du
« Surmoi » ; que Freud nomme les trois instances psychiques. Le ça est le siège de la libido,
c’est l’instance la plus inconsciente et la plus primitive et la moins accessible. C’est à partir du
ça que va se créer le Moi et le Surmoi. Le Moi est beaucoup plus conscient et s’adapte à la
réalité et le Surmoi est à l’angoisse de la conscience morale.

 Manifestations et accès à l’inconscient.

Pour Freud, il existe des moyens privilégiés d’accès à l'inconscient :

Les rêves : « la voie royale de connaissance de l'inconscient ». Le fait que tout homme rêve
est une preuve de l'existence d'un inconscient. L'analyse du rêve participe de la découverte
des mécanismes de symbolisation d'un psychisme, et des mécanismes de déformations de
la censure. Le rêve a donc un sens à déchiffrer en tant qu'il est la satisfaction déguisée d'un
désir inconscient.

Le lapsus : des mots qui se substituent involontairement à d'autres, ils sont entendus comme
une expression de l'inconscient et compris comme n'étant pas dus au hasard mais à un sens
refoulé qu'il est possible de comprendre.

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 18


L'acte manqué : Il existe des phénomènes quotidiens qui viennent rompre la continuité de
nos actes (des oublis, des pertes d'objets, etc.). C'est également un des moyens pour la
psychanalyse de pouvoir repérer des désirs ou des conflits inconscients.

E.1.2) Pulsion
Le terme pulsion est dérivé du latin « pulsus » qui désigne l’action de pousser. Le
Larousse nous indique que la pulsion est actuellement considérée comme une : « énergie
fondamentale du sujet qui le pousse à accomplir une action visant à réduire une tension ». La
pulsion est désignée comme une force biologique inconsciente qui, agissant de façon
permanente, suscite une certaine conduite. La source des pulsions est corporelle : c’est un état
d’excitation ou d'insatisfaction (un "besoin" biologique, tel que faim, soif, désir sexuel) qui
oriente l’organisme vers un objet grâce auquel la tension sera réduite. Introduite en
psychanalyse, dès 1905 par FREUD, dans « Trois essais sur la théorie sexuelle », elle devient
un concept majeur de la doctrine psychanalytique, définie comme la charge énergétique qui est
la source de l’activité motrice de l’organisme et du fonctionnement psychique inconscient de
l’homme. Ce concept de pulsion, Freud le désigne comme étant source de tout progrès ultérieur
et sans les pulsions, nous n'avons aucune motivation.

E.1.3) Refoulement

Le refoulement est un mécanisme de défense inconscient contre des pulsions qui sont
ainsi réprimées ou évacuées. « C'est un processus qui consiste à repousser, à mettre hors de
portée de la conscience des représentations psychiques inacceptables » définit le Pr Patrick
LANDMAN. Le refoulement est lié au travail du Surmoi qui rejette dans notre inconscient
toute idée inacceptable par la société. « Ces pulsions vont à l'encontre de notre éducation, de
nos valeurs morales », explique le Pr LANDMAN.

Les pulsions les plus fréquemment refoulées : Les pulsions sexuelles, le parricide
(homicide) et l'inceste. Ces représentations sont alors reléguées dans notre inconscient, zone
pas directement accessible à la conscience. C'est ce que l'on appelle le refoulé.

 Le refoulement, un processus normal qui peut devenir pathologique


« Le problème du refoulement est que ces représentations psychiques inacceptables
continuent d'agir », explique le Pr LANDMAN. L'inconscient trouve des voies d'expression
dans les rêves, les lapsus, les actes manqués et les symptômes… C'est ce que l'on nomme le
retour du refoulé. Le refoulement est un processus de la vie psychique normale que nous
pratiquons tous à des degrés divers.
BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 19
Cependant, s'il y a trop d'inhibition, le refoulement devient pathologique. Dans ce cas, la
personne a des troubles de fonctionnement de la personnalité. "Elle n'a plus un mode de
fonctionnement normal" explique le psychiatre. Exemples de symptômes de refoulement
pathologique : une personne qui s'enferme chez elle, qui ne peut plus sortir, même pour aller
travailler. "C'est quelqu'un qui a des pulsions agressives inconscientes" explique le Pr
LANDMAN ou bien qui fait du ménage 10 heures par jour ou encore qui vérifie 20 fois par
jour si la porte est bien fermée... ".

 Le refoulement pathologique, quel traitement ?

Lorsque l'on a des symptômes en rapport avec un refoulement pathologique, il faut une
intervention psychologique et médicale. « Le refoulement est difficile d'accès, le traitement peut
être médicamenteux mais c'est surtout la psychanalyse qui peut aider; la méthode
psychanalytique essaie de lever ce refoulement » explique le Pr Landman. Exemple de cas :
une femme qui ne sortait plus de chez elle. La psychanalyse a montré qu’elle avait des pulsions
agressives envers les femmes enceintes, liées à son histoire personnelle (grossesses de sa mère).

E.1.4) Motivation

D’après le dictionnaire fondamental de la psychologie (1997 :79), la motivation est:


« l’ensemble des processus physiologiques et psychologiques responsable du déclenchement,
de l’entretien et de la cessation d’un comportement ». C’est aussi un ensemble des facteurs
conscients ou inconscients qui déterminent la conduite. Elle peut aussi être définie comme un
ensemble de mobiles dynamiques qui peuvent susciter l’intérêt de l’action chez un individu.

a) Les types de motivation


Pour Olivier REBOUL (1980), il existe 14 types de motivation, répartis en deux groupes
à savoir : la motivation interne ou intrinsèque et la motivation externe ou extrinsèque.
Cependant, la plus efficace est la motivation intrinsèque (interne) qui suppose que l'individu
réalise et accomplisse une tâche dans un but exclusivement déterminé par des facteurs internes
(la curiosité, le plaisir ludique, la différence vaincue, l’intérêt pour la matière étudiée, la joie de
créer une œuvre, la coopération,…). Le contraire de la motivation interne est la motivation
externe ou extrinsèque provoquée par des facteurs extérieurs à la personne (l’espoir d’une
récompense, l’émulation, l’imitation de l’identité de l’enseignant,...).

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 20


b) Les étapes de la motivation
Le cycle de la motivation comprend 3 phases qui suivent la séquence suivante : la naissance
d’un besoin, l’émission ou exécution du comportement approprié pour satisfaire ce
besoin, la satisfaction du besoin.

c) Les théories de la motivation

 La théorie humaniste d’Abraham MASLOW (besoins physiologiques de base,


besoins de sécurité, besoins d’amour et d’appartenance, besoins d’estime de soi et
besoins d’actualisation de soi) ;
 La théorie psychanalytique (Freud considère la motivation comme étant en grande
partie inconsciente et comme l’expression fréquente de désirs sexuels ou agressifs) ;
 La théorie de l’apprentissage (ici l’apprentissage se fait par imitation) ;
 La théorie activation-excitation (avoir un niveau d’excitation élevé et chercher à le
maintenir par certaines activités).

d) Comment trouver la motivation ?


Cela dépend de chacun de nous individuellement, mais nous allons voir quelques
techniques universelles facilement applicables dans le milieu de travail.

Nous avons tous besoin de nouveauté, d'incertitude, de surprise. C'est pour cela qu'il est
important de développer l'humour qui permet de dédramatiser certaines situations, de détendre
l'atmosphère et d'améliorer la créativité dans l'équipe. Quand on se sent bien et détendu, il est
beaucoup plus facile de retrouver la motivation interne. D'où l’utilité de se poser des questions
sur ce qui vous passionne dans votre travail, sur les défis que vous pouvez relever. Pour
beaucoup de gens, le plaisir au travail demeure dans le sentiment qu'ils ont de faire partie d'un
groupe, d'une équipe avec qui ils peuvent partager, sur qui ils peuvent compter. Entretenez alors
des bonnes relations avec vos collègues de travail.

L'important est d'être convaincu que ce que nous faisons change quelque chose, sert à
quelque chose, est utile. Connaissez votre rôle et sachez comment vous servez, par vos efforts.
Ayez des cibles, atteignez les objectifs que vous vous êtes fixés.

F) MECANISME DE DEFENSE ET D’ADAPTATION

1) Les mécanismes de défense

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 21


« Ils représentent la défense du Moi contre les pulsions instinctuelles et les affects liés à ces
pulsions » (Anna FREUD, 1978). Les mécanismes de défense sont inconscients et
involontaires :

-Ils servent à protéger la conscience d’une émotion douloureuse ou inacceptable ;


-Ils ont pour objectif la réduction de tensions psychiques ;
- Ils protègent la cohésion de l’appareil psychique ;
-Ils facilitent l’adaptation au monde externe ;

2) Exemples de quelques principaux mécanismes de défense du patient face à ses angoisses


 Le refoulement

C’est un rejet dans l’inconscient des représentations désagréables ou douloureuses. Le


patient pense et dit que « tout va bien » mais les éléments refoulés restent actifs dans
l’inconscient et remontent (retour du refoulé). Le sujet va alors ressentir des symptômes
(angoisses, tensions, troubles du sommeil) sans faire le lien avec sa situation « je dors mal en
ce moment, c’est sans doute l’âge… »

 La dénégation

Le patient a intégré la réalité mais il la nie et la refuse. Il a besoin de temps pour l’accepter.
« Je me sens fatigué en ce moment, ce n’est pas à cause de mon cœur ! »

 Le déni

Le patient refuse totalement la réalité. « Je ne suis pas malade ! » il y a conflit entre le


Moi et le monde extérieur. Il n’y a pas de refoulement, c’est un refus pur et simple de la réalité.
Le déni est souvent à l’origine du mauvais suivi des prescriptions.

3) Les mécanismes d’adaptation

a) définitions d’adaptation et de mécanismes d’adaptation

L’adaptation réfère aux pensées et comportements d’une personne lorsqu’elle est


confrontée à une situation menaçante (stress) afin d’éviter les conséquences négatives sur son
bien-être.

L’adaptation peut-être bonne ou mauvaise. Elle est bonne lorsque le sujet ne se laisse pas
envahir par la maladie, par la détresse et mobilise des stratégies pour réguler ses émotions
négatives, résoudre les problèmes que pose la maladie dans la gestion de sa vie quotidienne,

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 22


familiale, sociale et professionnelle, et encore suivre correctement les traitements qui lui sont
proposés. Mais on peut évoquer aussi une mauvaise adaptation, ou des troubles d’adaptation,
lorsqu’à contrario les stratégies qu’utilise le patient conduisent vers un fonctionnement
psychologique et relationnel problématique.

Un mécanisme d’adaptation, est une stratégie d’adaptation en psychologie, qui


représente l’ensemble des actions qu’un individu ou qu’un groupe mettent en œuvre afin de
résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés.

Les mécanismes d’adaptation peuvent être définis comme des émotions, des pensées et
des comportements qui aident à réduire le stress psychologique subi par les individus et
favorisent le bien-être mental, ce qui leur permet de s’adapter à la complexité de la vie.

Les mécanismes tiennent compte du processus de résolution des problèmes (souvent


employé dans le cadre de la psychothérapie cognitivo-comportementale) de sa motivation,
de ses valeurs ainsi que de ses buts, afin d’entrer en phase de résilience.

b) Les différents mécanismes d’adaptation

Puisse nous sommes tous différents et stressés pour des raisons distinctes, nous choisirons
également des mécanismes ou stratégies d’adaptation différents. Les mécanismes d’adaptation
sont classés de différentes manières par différents psychologues. Une catégorie assez populaire
des mécanismes d’adaptation est la suite : axé sur l’évaluation, axé sur le problème, les
mécanismes focalisés sur les émotions.

 Dans la première catégorie de mécanisme d’adaptation axé sur l’évaluation, la


caractéristique focale est le rôle d’inversion de la pensée d’une situation ;
 Le mécanisme centré sur le problème comprend le changement de
comportement afin de s’adapter à la situation ;
 La dernière catégorie de mécanisme d’adaptation axé sur les émotions consiste
à changer l’état émotionnel en réaction au stress surmonté.

Dans chaque catégorie, il existe un grand nombre de mécanismes d’adaptation largement


appliqués : l’altruisme, l’adaptation, l’attaque, l’évitement, le compartimentage, le
pleurer, la distance, l’émotivité, le déni, l’humour, l’idéalisation, l’agression passive, la
provocation, la somatisation, la substitution, la banalisation, l’annuler.

En particulier, en ce qui concerne, les personnes souffrant de diverses dépendances,


l’utilisation de mécanismes d’adaptation de manière contre-productive constitue une

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 23


caractéristique notable. Prenons le cas d’un gros fumeur. Afin de se convaincre, lui-même et
les autres, que cela n’aura pas d’incidence majeure sur sa santé, la personne peut employer
diverses stratégies. Par exemple, la banalisation peut être vue chez un individu où il considérait
que la quantité de cigarettes qu’il consomme chaque jour a très peu d’impact. Le déni est un
autre mécanisme d’adaptation très courant employé par les toxicomanes : une personne
rejetterait complètement l’idée même. Dans un tel contexte, la fonction des mécanismes
d’adaptation nuit au bien-être de l’individu.

G- ETATS AFFECTIFS : sentiments, émotion, peur, colère, méfiance, inquiétude

L’affect est un terme général qui regroupe les émotions, les humeurs et les dispositions
(Gray et Watson, 2001).

Les états affectifs concernent les états de plaisir ou de douleur, de quelque ordre et de
quelque intensité qu’ils soient, physique comme moral, sensations comme sentiments, émotions
et passions.

G-1) Les sentiments

Il est la composante de l’émotion qui implique les fonctions cognitives de l’organisme,


la manière d’apprécier. Le sentiment est à l’origine d’une connaissance immédiate ou d’une
simple impression. Exemple de sentiments : amour, bonheur, chagrin, colère, compassion,
crainte, dégoût, désespoir, effroi, ennui, envie, frayeur, fureur, gaieté, haine, honte, jalousie,
joie, mélancolie, mépris, panique, peine, peur, rage, respect, stupeur, surprise, terreur,
tristesse,…

G-2) Emotion

En 1979, dans son vocabulaire de la psychologie, Henri PIERON définit l’émotion


comme : « une réaction affective d’assez grande intensité, dépendant de centres
diencéphaliques, et comportant normalement des manifestations d’ordre végétatif ». C’est état
affectif intense, caractérisé par des troubles divers (pâleur, accélération du pouls, etc.).
Exemples des 6 émotions: joie, surprise, peur, colère, dégoût et la tristesse.

G-3) Peur

Le dictionnaire de psychologie définit la peur comme étant: « une émotion déclenchée


par une stimulation ayant valeur de danger pour l’organisme ».

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 24


Chez l’être humain, la peur peut se manifester par des tremblements, une hausse de la
fréquence cardiaque, un écarquillement des yeux et une perturbation du rythme respiratoire.
Exemples des peurs les plus courantes : la peur de parler en public, la peur des grandes
espaces ou à l’inverse des lieux clos, la peur de prendre l’avion, la peur des araignées, des
serpents, des microbes ou encore la peur d’être en hauteur (vertiges).

G-4) Colère

C’est un sentiment de base, se manifestant par un mécontentement, un courroux, une


irritation, une exaspération, et constitue une réaction à une situation jugée comme mauvaise
d’une façon ou d’une autre. Il existe 3 types de colère : agression passive, agression ouverte,
et la colère énergique.

Il existe 12 stratégies pour gérer la colère :


1. Appliquer la technique STOP ;
2. Réfléchir avant d’agir ;
3. Utiliser ses sens comme un dérivatif ;
4. S’offrir une diatribe mentale ;
5. Mettre une distance entre soi et sa colère ;
6. Analyser les raisons de sa réaction ;
7. Travailler sa respiration ;
8. Prendre une minute pour se concentrer sur autre chose ;
9. Dépasser ses idées reçues ;
10. Changer son énervement en moteur ;
11. Remettre en cause ses impulsions ;
12. Rassembler ses pensées.

G-5) Méfiance

C’est une disposition à douter des autres, de leurs affirmations et intentions. C’est une
expression ou un comportement formel de non-confiance envers d’autres individus pour une
raison quelconque.
Généralement, la méfiance se développe dans un but de défense et de recherche de
sécurité. Pourtant, lorsqu’elle tend à l’exagération, la méfiance provoque souvent l’effet
inverse, et entretient au contraire un sentiment d’insécurité et la peur des risques de mensonges
ou de trahison.

G-6) Inquiétude

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 25


C’est un état affectif pénible causé par la crainte, l’appréhension, l’incertitude.

Les 7 conseils de psychiatres pour vous aider à gérer votre inquiétude :

1. Fixez un rendez-vous à vos soucis ;


2. Mettez en place une échelle des catastrophes ;
3. Décomposez vos gros projets en tâches simples ;
4. Constatez que vous avez eu tort de vous en faire ;
5. Obligez votre corps à se détendre ;
6. Acceptez-vous tel(le) que vous êtes ;
7. N’oubliez pas que les troubles de l’anxiété se soignent

H- CONDUITES ET COMPORTEMENTS

H-1) Conduites

C’est un ensemble d’actes organisés qui ont un sens et qui poursuivent une finalité. Elle
implique une attitude psychologique consciente ou inconsciente.

Ce concept est classiquement attribué à Pierre JANET (1851-1957). Pour FRAISSE,


le schéma de la conduite a été résumé sous la forme suivante : R-P-R ou R= f (S↔P).

En psychologie, la conduite se définit par la manière de se comporter ou d’être du sujet.


C’est un ensemble organisé de comportements. C’est aussi la réponse à une motivation mettant
en jeu des éléments psychologiques, physiologiques et moteurs.

La conduite humaine est sous-tendue par de nombreux facteurs, conscients et


inconscients parmi lesquels nous pouvons énumérer : les pulsions, les motivations, les émotions
et les sentiments.

Les caractéristiques d’une conduite sont :

 L’inconscient c’est-à-dire que les fins poursuivi par un sujet peuvent être
inconscientes dans ce sens que l’homme ne peut pas toujours dire pourquoi il
agit comme ça. De même nous ne connaissons pas toujours les buts que nous
poursuivons particulièrement vrai dans les syndromes et passage à l’acte ;
 La signification que l’on donne à une situation quand on voit quelque chose,
dépend de notre environnement culturel, social et de notre histoire personnelle.

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 26


Cette signification que nous donnons à une situation, conditionne notre manière
d’être et de réagir ;
 Ce sont des fonctions. Les conduites sont des tentatives d’adaptation de
l’individu à son milieu.

H-2) Comportements

Selon Bernadette CELESTE : « c’est l’ensemble d’actes, soit de l’homme, soit de


l’animal accessible au monde extérieur ». C’est un ensemble des réactions objectivement
observables et mesurables d’un organisme qui agit sous l’effet d’une stimulation d’origine
interne ou externe. Autrement dit, ensemble des réactions observables chez un individu placé
dans un milieu de vie et dans des circonstances données.

Les comportements sont de différents types : publics, privés, innés, acquis, associatifs.

H-3) Différence entre comportement et conduite

La distinction entre le comportement et la conduite tient à la qualité morale de l’acte.


Cette opposition recoupe selon ARISTOTE l’opposition homme/animal. En effet, si l’on
réserve la qualité morale à l’action humaine, on peut voir en celle-ci une conduite et lui opposer
le comportement animal.

I- LES DIIFERENTS MODES DE RELATION : Sociale, éducative, coopérative,


d’autorité, de dépendance, d’acceptation et de maternage en sante (travail par les
étudiants)

1) La relation sociale

Dans les sciences sociales, une relation sociale ou une interaction sociale est une relation
entre deux ou plusieurs individus… la psychologie médicale traite de deux relations sociales :
le soignant- le patient ou malade, mais aussi les relations entre le soignant et le groupe.

Les relations sociales sont les multiples interactions qui se produisent entre deux
personnes (soignant-patient) ou plus dans la société, par lesquelles les sujets établissent des
liens de travail, familiaux, professionnels, amicaux.

Les relations sociales dans l’entreprise (hôpital) appellent aujourd’hui de plus en plus
de professionnalisme. Au-delà du droit du travail, elles impliquent une compréhension de la
fonction des différents acteurs ainsi que des enjeux et des points de vue en présence.

2) La relation éducative

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 27


Le soignant a pour rôle de dire ce qu’il faut faire et le soigné de mettre en œuvre ce qui
lui est dit. Cette relation a pour but l’éducation, la formation et le développement d’une
personne, elle est synonyme de relation pédagogique (processus enseignement/apprentissage).

3) La relation coopérative

Elle situe les personnes sur un plan d’égalité regroupées et associées autour d’un but
commun, il s’agit d’aider autrui à prendre une décision en la recherchant avec lui. On dit que
c’est une relation d’accompagnement ou chaque partenaire a un rôle actif mais pas
interchangeable.

On doit provoquer une interaction susceptible de favoriser facilitation, satisfaction et


indépendance avec ce bémol c’est que l’information que l’on va apporter au patient on va
l’apporter à un patient qui vit des choses différentes de nous, qui a des affects.

4) La relation d’autorité

C’est la capacité d’une personne occupant une position hiérarchique ou possédant une
compétence reconnue d’obtenir de la part de ses collaborateurs et de ses subordonnés une
obéissance aux ordres sans avoir à utiliser de violence. C’est une relation de pouvoir et
d’influence.

Conséquences sur le soigné lorsqu’on a des attitudes trop autoritaires : passivité,


résignation, agressivité, révolte, dépendance et régression.

Avoir de l’autorité c’est devenir auteur de soi-même et c’est permettre aux autres de
devenir auteur d’eux-mêmes c'est-à-dire d’acquérir la responsabilité de leurs actes, d’être
autonome et d’acquérir progressivement eux-mêmes de l’autorité.

5) La relation de dépendance

C’est une relation de hiérarchie. C’est un contrat implicite entre soignant et soigné dans
lequel ce dernier consent régression, soumission et privation en échange de protection, sécurité
et bien-être. C’est une relation qui rentre dans le cadre de la charte du patient hospitalisé.

Il faut distinguer la dépendance psychique de la dépendance physique, en sachant que


l’une peut conduire à l’autre. Certains patients vont rechercher activement cette dépendance car
ils vont y retrouver des gratifications régressives (voir son corps être la préoccupation de
l’autre). D’autres patients en revanche vont fuir cette dépendance, ils vont vivre les soins de
manière intrusive car ça les dévalorise et dégrade leur image.

Il existe 2 formes de relations de dépendance :


BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 28
- la forme naturelle : le patient dépend de son soin et le soignant répond à la demande d’aide ;

- la forme pathologique : est un type de relation qui sabote l’autonomie de la personne et on dit
que le glissement de la première forme naturelle à la deuxième vient d’une réponse excessive
du soignant. Cette réponse excessive peut conduire au maternage.

6) La relation d’acceptation

C’est l’une des habiletés de la relation d’aide. Cette acceptation n’est évidemment pas
simple, et pourtant, nous devons la manifester. Comme professionnels de la santé, nous devons
accueillir tous les types de patients ; éthiquement parlant, c’est une obligation. Mais pour nous
aider, nous pouvons considérer ce qu’il sera possible de faire pour ces personnes, le chemin
qu’elles pourront parcourir ou bien , ce qu’elles ont déjà été au cours de leur vie dans la société,
ou ce qu’elles peuvent encore devenir. Cette acceptation est une ouverture à l’être humain qui,
parfois, se cache sous des apparences trompeuses. Mais il est évident qu’elle recèle des visées
de changement, notamment celle de l’aider à retrouver courage, énergie ou dignité et c’est là
tout le paradoxe.

7) La relation de maternage

Elle est incarnée par l’infirmière, la femme. La relation de maternage est un ensemble
de soins corporels donnés à une personne dans un climat protecteur et affectif qui évoque le
comportement d’une mère à l’égard de son enfant. WINNICOT dit que quand on est vieux on
veut revivre une relation de maternage. Le maternage induit des états régressifs qui risquent
d’infantiliser le patient.

J- EVOLUTION DE LA VIE ET DE L’HOMME DANS LES DIMENSIONS


PSYCHOLOGIQUES.

L'Homme se définit également comme un « système de traitement de l'information ».


Chaque personne va rechercher des informations dans son environnement, les traiter et émettre
des raisonnements afin de prendre une décision. Des notions de perception, de représentation,
de régulation, de stratégie, de contrôle de l'erreur sont liées à cette dimension.
Elle rend compte de la construction de l'identité des personnes, en considérant que l'Homme
est l'acteur « d'une histoire qui a contribué à structurer sa personnalité ». Cette identité est à
chaque étape de la vie de la personne, remise en cause. Cela renvoie à des notions de
hiérarchisation des risques, de construction de ses peurs, de constitution de valeurs collectives.

NB : A développer
BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 29
J- LA RELATION SOIGNANT-SOIGNE : spécificités

La relation soignant-soigné est par définition asymétrique : le soignant est actif, c’est celui
qui prend en charge, qui soigne, celui qui « sait » aussi, tandis que le patient est passif, il est le
demandeur, il reçoit, il est dépendant, quelque part il est « soumis » au soignant.

 Qu’est-ce que la relation ?

Selon A. MANOUKIAN, la relation peut être décrite comme une : « rencontre entre
deux personnes au moins, c’est-à-dire deux caractères, deux psychologies particulières et deux
histoires [...] Au-delà de la relation entre deux personnes, c’est son contexte qui permet à
chacun de déduire un sens » (MANOUKIAN, 2008, pp. 9-10).

 De quelle relation s’agit-il ?

Dans le contexte qui nous intéresse, il s’agit du « lien existant entre deux personnes de
statut différent ». Un soignant, dont la « mission fondamentale » est « de prendre soin des
personnes » et une personne soignée « en situation de besoin d’aide pour une durée plus ou
moins déterminé » (THIBAUD, 2015). Les enjeux ne sont donc pas les mêmes pour le soignant
et le soigné. De plus, « chaque patient est unique, chaque infirmière est différente, chaque
rencontre est donc singulière » (FORMARIER, 2007, p. 33). Lorsque la rencontre se fait entre
un soignant et un soigné, celle-ci se fait dans un contexte particulier. La personne soignée, vit
un moment de sa vie ou elle nécessite d’avoir recours à des soins et la communication qui va
s’établir avec le soignant sera déterminante pour la relation qui va se créer autour du soin.

 La communication comme élément déterminant de la relation.

Communiquer c’est : « l’ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels


s’effectue l’opération de mise en relation d’une (ou plusieurs) personne (s) » (ANZIEU &
MARTIN, 1968, p. 189). Communiquer c’est aussi : « aller à la rencontre de l’autre, le
découvrir, mais aussi tenter de le comprendre ».

La communication entre le personnel soignant et les patients est parfois difficile. Quelques
repères peuvent baliser les échanges et faciliter la transmission d’informations.

L’écoute active, l’observation, le soutien, la vérification de la compréhension du patient ou


encore l’accueil de ses émotions : la relation soignant-soigné doit requérir toute attention. Dans

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 30


des contextes souvent chargés émotionnellement, le soignant devra veiller tout au long de
l’entretien à mettre en place une communication respectueuse et bienveillante :

 Repérer et reconnaitre l’émotion du patient : accueillir et même susciter l’expression


des difficultés du patient est important. En effet, la reconnaissance de l’émotion est
primordiale. L’intervenant doit également voir quelles sont les préoccupations et soucis
spécifiques de la personne qui lui fait face. Il pourra ainsi l’aider à mettre en mots son
ressenti et à prioriser certaines des préoccupations.
 Apporter l’information et le soutien appropriés : une fois l’information transmise,
une règle importante consiste à vérifier la compréhension du patient. L’information doit
être graduelle, simple, formulée dans un langage clair, accessible. La redondance sera
privilégiée, ainsi que des temps réservés aux questions éventuelles du patient.
 La relation au cœur du processus : établir un lien, une sorte d’alliance, un contexte
relationnel de qualité seront également indispensables. Le non-verbal doit faire l’objet
de toute notre attention, tant le nôtre que celui du soigné (regard, postures, respiration,
mimiques, voix, mouvements du corps, démarche, toucher, etc.). Le soignant doit
prendre le temps d’expliquer mais surtout de vérifier ce que le patient a compris. Il s’agit
en outre de déceler ses réticences, et d’évaluer ses éventuelles difficultés d’adhésion
aux traitements.
 Le rôle du soignant : faciliter et permettre l’expression des émotions, accepter et
reconnaitre la tristesse ou la colère éventuelle du patient, son sentiment d’impuissance,
être disponible pour lui, seront autant d’éléments permettant une communication
harmonieuse et efficace. Le silence sera accueilli et respecté. Il favorisera sans doute
l’expression du ressenti.
 Les stratégies de communication : quelques techniques simples en matière de
communication peuvent grandement faciliter les choses : utiliser des questions ouvertes,
clarifier ce qu’on ne comprend pas, éviter les questions multiples ou suggestives,
pratiquer l’écoute active, reformuler ou clarifier les propos du patient pour vérifier sa
compréhension. La qualité du soin dépend de celle de la relation nouée entre le soignant
et le soigné, c’est pourquoi celle-ci doit retenir toute notre attention.

 Les types de relation entre soignant-soigné en soins infirmiers


On retrouve dans les écrits professionnels 7 types de relations de soins autour
desquels il y a (plus ou moins) consensus :

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 31


 La relation de civilité : Dans le cadre d’une relation soignant-soigné, la relation de
civilité comprend des obligations sociales pour le soignant : gentillesse, courtoisie,
politesse, netteté, repères identitaires. C’est une relation de politesse et de bonnes
manières : frapper avant d’entrer, demander l’autorisation de pénétrer derrière un
rideau fermé, saluer, s’identifier, etc.
 la relation de soins : Elle peut être simple interaction ou relation suivant les inter
actants, leur connaissance mutuelle, le contexte dans lequel se situe le soin : domicile,
service hospitalier, bloc opératoire,…Cette relation est plus fréquente en milieu
hospitalier. Support d’échanges avec le patient et sa famille, elle est mise en œuvre par
le soignant pendant les soins techniques ou de confort. Elle est centrée sur le présent,
sur l’acte technique, sur l’activité en cours, sur le devenir immédiat du patient :
traitement, confort, douleur, planning de soins, visite médicale… elle est
essentiellement de type informatif.
 La relation d’empathie : L’empathie est souvent considérée comme étant l’approche
la plus appropriée dans la relation soignant-soigné. Elle sert à comprendre la situation
d’autrui (partage affectif sans perdre de vue la mise à distance), et à y réagir de manière
appropriée, mais que cette relation nécessite une attention soutenue. La base de
l’empathie est l’écoute. Elle ne se limite pas à l’expression verbale, mais elle porte
également sur les comportements, car les êtres humains émettent et reçoivent des
messages par des processus différents, cognitif et comportemental. L’empathie est donc
une attitude active, conscientisée que le soignant est capable d’exprimer à son
interlocuteur et qui va être le socle d’une relation de confiance.
 La relation d’aide psychologique : Le terme relation d’aide est galvaudé en soins
infirmiers car sous ce vocable se cache des représentations et des pratiques fort
différentes dont certaines n’ont que peu de ressemblance avec la relation d’aide. La
relation d’aide, qui s’appuie sur la confiance et l’empathie, est une relation à visée
thérapeutique qui a pour but d’aider, de façon ponctuelle ou prolongée, un patient (et/ou
une famille) à gérer une situation qu’il juge dramatique pour lui : annonce d’un
diagnostic difficile, aggravation de la maladie, fin de vie, perte, deuil, souffrance,
maladie chronique, accident… Cette relation d’aide vise également des personnes qui
sont confrontées (comme victime ou comme témoin) à des situations de crise violentes
par leur intensité et leur survenue inattendue : violence, viol, crise familiale,
harcèlement, accident…
 La relation thérapeutique : Cette relation est utilisée en psychiatrie auprès de patients
souffrants de pathologies mentales ou de conduites additives. Elle a pour but de soigner

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 32


le patient. Elle est réalisée dans le cadre d’un projet de soins thérapeutiques, toujours
sur prescription médicale. Les infirmières qui travaillent en secteur psychiatriques
peuvent être amenées à pratiquer des entretiens thérapeutiques après avoir reçu une
formation adéquate.
 La relation éducative : Relation très utilisée par les soignants, elle est mise en œuvre,
lorsque pour des raisons de santé, le patient doit changer d’habitudes de vie (régime
alimentaire, rythme de vie…) subir un sevrage (alcool, drogues, tabac…) ou doit
pratiquer des auto-soins (injection, sondage…). L’infirmière est de plus en plus
identifiée à son rôle d’éducatrice de la santé et de la prévention de la maladie. Dans le
contexte actuel des soins, il fait partie de son rôle de rendre le patient conscient de ses
capacités de gérer son traitement de manière aussi autonome que possible. Pour
enseigner au patient, l’infirmière doit développer avec lui une véritable relation
chaleureuse et attentive. Le langage doit être simple, clair et éviter le jargon médical.
L’enseignement doit être en accord avec les besoins de connaissance de la personne. La
méthodologie doit être stimulante, bien illustrée. Il faut porter attention aux malaises
physiques du patient pendant l’enseignement. Il faut tenir compte des facteurs qui
risquent de nuire à l’apprentissage tels que : difficultés visuelles, auditives, langue et
culture étrangères, etc. Il est nécessaire d’encourager, de soutenir le patient dans ses
apprentissages. Il faut éviter d’être trop exigeante. Il faut penser à la stratégie
pédagogique la plus porteuse et aux moyens et conditions nécessaires.
 La relation de soutien social : Cette relation est tout à fait particulière car il s’agit
plutôt d’une relation famille, entourage-patient. Le rôle du soignant se situe à l’interface
entre le patient et sa famille (aidants naturels). Le soignant peut apporter un soutien
direct au patient mais il peut aussi aider la famille épuisée par son activité de soin et de
soutien auprès d’une personne atteinte de pathologie aiguë ou chronique, de handicap,
de pathologie mentale, de démence sénile, de conduite addictive, des patients en fin de
vie… En fonction du patient, de sa situation personnelle, et de sa pathologie, les aidants
naturels peuvent être sollicités pour une brève période, ou au contraire pour un temps
très long.

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 33


BIBLIOGRAPHIE

Allport G. (……). La personnalité………………………….

Céleste B. (……). Comportement………………………

Dolto F. (2009). Les étapes majeures de l’enfance. Paris : Galerie Maeght

Fraisse P. Piaget J (1989). Traité de psychologie expérimentale, VII, l’intelligence. Paris :


P.U.F, 4è édition

Freud A. (1978). Les mécanismes de défense. Paris : P.U.F

Freud S. (……). Personnalité ou inconscient………………….

Freud S. (1905). Les trois essais sur la théorie sexuelle……………

Gray et Watson (2001). Les états affectifs ou l’affect………..

Janet P. (…….). Conduite……………………..

Landman P. (…….). Refoulement ou pulsion……………….

Le dictionnaire fondamental de la psychologie (1997). Larousse : Bordas

Mannoukian, A. (2008). La relation soignant-soigné. Rueil-Malmaison, France: 2008

Osgood C. (1962). La théorie dite des 2 D………………….

Piaget J. (1974). La psychologie de l’intelligence. Paris : A- colin

Piaget J. (1977). La naissance de l’intelligence chez l’enfant. Neuchâtel : Delachaux et


Niestlé

Piaget J., Inhelder B. (1996). La psychologie de l’enfant. Paris : P.U.F

Piéron H. (1979). Vocabulaire de psychologie. Paris : P.U.F, 6è édition

Reboul O. (1980). Qu’est-ce qu’apprendre ? Paris : P.U.F

Rich Harris J. (……). La personnalité……………………….

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 34


Schilder P. (……..). Image du corps…………………………….

Sillamy N. (2003). Le dictionnaire de la psychologie. Montréal: Larousse-vuef

Thorndike E. (……). Les types d’intelligence……………………

Watson J. B. (…….). Béhaviorisme………………………..

Wolff C. (1732). Psychologica empirica……………………

Wolff C. (1734). Psychologica rationalis…………………..

BENOIT ABANDA BIYO'O, PENI 35

Vous aimerez peut-être aussi