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LOZIAK Baptiste 2020-21

Psychologie

Examen oral de 15 à 20 minutes avec des questions ouvertes (en juin et en septembre)

Indexe couleurs utilisées :

- Bleu
- Jaune
- Rouge
- Vert
- Mauve
- Orange
- Bleu clair

1. Cours – 12 Février 2021

La psychologie est une science qui étudie comment un individu (auteur et acteur) perçoit,
ressent, apprend, décide, communique,… Tout ce qui va permettre de répondre aux
questions : comment est ce que ça se passe ? pourquoi ? quelles sont les conséquences ?...

Le chercheur en psychologie ne reste pas derrière son bureau mais essaye de constater
au plus près de la réalité et voir ce qu’il se passe. Le psychologue s’écarte quand même
d’une position philosophique, il reste un chercheur scientifique.

Démarche explicative : dans ma relation avec l’autre, j’essaye d’arriver à une connaissance
objective des faits. Si quelqu’un me décrit qu’il a des difficultés à sortir de chez lui car il
a peur de se faire contaminer par le virus, l’idée est de décrire le plus précisément
possible les émotions ressenties, les paroles, ce qu’elle attend,… Dès lors, on va formuler
des explications à la personne. Comment un comportement provoque un autre
comportement afin de lui donner une meilleure rationalisation.

Si on va un pas plu loin, il manque de comprendre l’aspect empathique. Je pourrais


apparaître comme un enquêteur qui pose des questions et donc en même temps, quand je
veux comprendre l’être humain, je vais ajouter la démarche compréhensive.

Je vais développer une certaine empathie envers cette personne là. Attention, il ne s’agit
pas d’une sympathie.

L’empathie vise à comprendre les émotions que l’autre ressent, c’est un volet affectif. Par
contre, comprendre ces émotions ne signifie pas les partager ou les juger.

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L’empathie est la capacité à comprendre comment l’autre fonctionne, avoir une idée de
son mode de pensée et sa façon de fonctionner. Cependant, on ne va pas jusqu’à partager,
porter ce qu’elle ressent.

Dans la sympathie, on est dans un partage commun, chercher à protéger l’autre.

L’empathie se travaille au fil du temps. Certaines personnes ont, de base, plus d’empathie
que d’autres. Ca se travaille par la connaissance du matériel psychologique
(comportements des personnes, pensées des personnes,…). On sait que c’est quelque chose

qui démarre chez l’enfant très jeune, elle grandit au fil du temps et sa maturation est
progressive.

Ce qui caractérise un psychologue c’est la bienveillance, le choix des mots est important,
et les caractéristiques de cette empathie sont la bienveillance, l’authenticité ou le fait
d’être chaleureux.

Dans la personnalité antisocial et psychopathique, on voit un déficit dans la capacité à


développer une empathie. Exemple : Marc Dutroux est un exemple de psychopathie
sévère.

« La psychologie c’est l’étude scientifique du comportement des individus et de leurs


processus mentaux » (Gerrig & Zimbardo)

On tire des hypothèses et des conclusions et trouver des alternatives et solutions à un


comportement humain (le diminuer, l’augmenter, le supprimer).

Le comportement c’est toutes les choses que l’on va faire ou ne pas faire. C’est une notion
très microscopique.

Le comportement c’est le moyen par lequel les organismes s’adaptent à leur


environnement.

L’objet de la psychologie c’est l’observation du comportement humain (parfois certaines


espèces animales).

Ce que nous allons avoir comme focalisation c’est de travailler sur le comportement des
êtres humains même si la psychologie animale est une branche de la psychologie.

A coté du processus mental, ce qui est touché, c’est le phénomène de certitudes. Jusqu’à
peu on avait beaucoup de certitudes, or, depuis la crise du covid, on a peu de certitudes.

Les certitudes peuvent vaciller selon le contexte, l’environnement ou le lieu. La


compréhension des processus mentaux sont aussi des mécanismes que l’on va étudier.

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Différence entre les professions :

- Le psychiatre a une formation de médecin et a une spécialisation de psychiatrie.


- Le psychologue est aussi universitaire mais il ne pratique pas la psychologie clinique
- Le psychothérapeute n’est pas obligé d’être universitaire (ça va bientôt changer)
- Le psychanalyste est issue de l’école de la psychanalyse basée sur l’étude de
l’inconscient, du rêve. Freud en est le père.
- Le psychanalyse ne veut pas rentrer dans le moule du professionnel de la santé.

Les psychiatres sont des médecins. Il est donc le seul à pouvoir fournir des médicaments
(en Belgique). En Suède par exemple, les psychologues peuvent fournir des psychotropes
légers.

A la base, la psychiatrie trouve son fondement dans la psychiatre biologique et on est


dans la partie sévère de la maladie mentale.

On ne peut porter le titre de psychiatre que s’il on a fait ses années de médecine et sa
spécialisation.

Psychologue est un terme plus générique

Le psychologue observe les comportements, tire des liens entre comportements et


pensées.

Le psychologue clinicien va effectivement aller beaucoup plus vers le soin. Quelqu’un qui
essaye de faire de la prévention. Elle propose à la personne de discuter et d’interagir. Il
faut rencontrer les personnes tôt, dépister et diagnostiquer afin de mettre un traitement
en place pour réduire les symptômes.

Psychologue et psychologue clinicien est un titre obtenu après 5 ans + 1 à l’université.

Le psychothérapeute n’est lui pas couvert par un titre légal. Sont en droit de porter ce
titre : les psychiatres, les psychologues cliniciens.

Autre élément important : l’aspect financier. Le psychiatre a des consultations soumises


à la couverture de l’INAMI. Les psychologues (cliniciens) ont la possibilité d’avoir un
numéro INAMI. Le psychothérapeute n’a aucun titre légal.

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Objectifs :

- Décrire ce qu’il se passe


- Expliquer ce qu’il se passe
- Prévoir ce qu’il se passe
- Contrôler ce qu’il se passe

Psychologie politique : L’initiation et le maintien du comportement « aller voter »

Pourquoi vote-t-on ? Pourquoi continue-t-on à voter ?

Lors d’une explication, on peut chercher des déterminants internes ou des déterminants
externes.

2. Cours – 19 février 2021

On se concentre dans ce cours sur les différents facteurs qui influencent notre
comportement de santé (nos connaissances, nos émotions et nos croyances).

- Nos connaissances sur la santé : le fait de ne pas être bien informé peut nous
conduire à un comportement inadéquat sur notre santé. Les professionnels de la
santé insistent sur le rôle de la connaissance.
o Exemple : il faut toujours finir une boite d’antibiotique même si on se sent
mieux. Or, si je crois que je vais mieux et que je ne finis pas la boite, cela
peut avoir des effets contre-productifs.

Le nom de health literacy (littéralement littératie de la santé) a été donné à


l’importance qu’on les connaissances dans le comportement de la santé.
Une équipe de spécialistes de l’OMS l’a défini comme suit :
« La connaissance, la motivation et les compétences des individus à accéder,
comprendre, évaluer et applique l’information en matière de santé en vue de porter
des jugements et de prendre des décisions de tous les jours en ce qui concerne la
santé, la prévention des maladies et la promotion de la santé de manière à maintenir
ou améliorer la qualité de vie ».

Autrement dit, pour comprendre les informations qu’elle reçoit à propos de sa


santé, une personne a besoin de plusieurs compétences :

o La littératie fonctionnelle : la personne doit avoir accès à l’information et


savoir la lire correctement

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o La littératie interactive : la personne doit comprendre l’information et être


capable de communiquer à propos de celle-ci
o La littératie critique : savoir quel usage faire de l’information

Des variables comme l’éducation, la manière et la capacité de communication ou


encore le statut social ont aussi une influence sur la health literacy.

En résumé, avoir des connaissances correctes en matière de sa santé et bien les


appliquer demande plusieurs compétences.

- Nos émotions : « Une émotion est une réaction très intense face à des événements,
face à des situations d’alarme ou face à des situations liées à de très fortes
motivations »1.
Une émotion assez fréquente en matière de santé est, bien évidemment, la peur
(la peut d’avoir une maladie grave, la peur de perdre quelqu’un,…). Il existe des
émotions avec des valences positive ou négative.
Ces émotions jouent un rôle dans le fait de mettre en place un comportement.
o Une campagne anti-tabac joue +/- fort sur les émotions d’une personne : un
avertissement peut faire naître une peur raisonnable pour pousser la
personne à arrêter de fumer. Toutefois, une image d’un cancer du poumon
peut faire réagir la personne de manière excessive et le pousser à rejeter
toute la campagne.

- Nos cognitions/croyances : « Une cognition est la formation de toute forme de


connaissances à propos de notre vie mentale : les faits, les règles ou encore les
souvenirs »2 .
Pour gérer ces informations, nous disposons d’un ensemble d’activités mentales : la
mémorisation, le langage, la résolution des problèmes,…

Comme pour les deux notions précédentes, il existe des croyances favorables et
des croyances défavorables à notre santé.
o Penser que, si j’arrête de fumer, je serai moins essouffler en faisant du
sport est une croyance positive qui peut m’aider à changer mon
comportement.

Tous ces concepts sont essentiels pour comprendre comment l’humain fonctionne.

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Définition de Gerrig & Zimbardo
2 Définition de Gerrig & Zimbardo

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3. Cours du 26/02

Rappel : définition de la psychologie

- Psychologie = étudie scientifique du comportement et des processus mentaux


o Comportement : ce que le sujet fait
o Processus mentaux : opérations de l’esprit humain

Dans la psychologie, il y a plusieurs domaines (sociale, biologique, clinique,…)

La psychologie clinique :

« La psychologie clinique désigne la mise au point et l’application autonomes de théories,


méthodes et techniques issues de la psychologie scientifique dans la promotion de la
santé, le dépistage, le diagnostic psychologique et l’évaluation des problèmes de santé
ainsi que dans la prévention de ceux- ci et les interventions chez les personnes
concernées»

La psychologie est une profession de soins de santé autonome ; le psychologue clinicien ne


travaille pas sous couvert de prescriptions médicales.

Le métier de psychologue clinicien se définit par 5 aspects : la méthode, le rôle, les outils,
les actes, auprès de qui intervenir.

- La méthode : La méthode est scientifique, on élabore des hypothèses sur le


fonctionnement de la personne que l’on a en face de nous. Il y a une réflexion. Les
hypothèses vont dépendre du cadre dans lequel on inscrit la procédure clinique. Le
psychologue clinicien choisit un cadre théorique pour le traitement du patient.

- Le rôle : le but est de comprendre et évaluer la santé mentale et physique des


individus et aussi accompagner et intervenir auprès des per sonnons ayant des
problèmes de santé ou de bien-être afin d’améliorer leur santé mentale et/ou
physique.
Une intervention clinique a pour but de fournir des services psychologiques dans le
domaine de la santé mentale.

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- Les outils :
o Entretien clinique
 Techniques d’entretien
 Observation
o Test psychologique
 Personnalité
 D’intelligence
 D’inhibition
 Projectif

Cela dépend du cadre théorique que l’on choisit. On sélectionne différents outils.

- Les actes que l’on utilise sont au nombre de 4 :


o Prévention : utiliser la psychoéducation, les informations que l’on va donner
en vue de prévenir la détérioration psychologique humaine
 Ex : site internet et campagnes « anti-alcool »
o Le psychodiagnostic / le bilan psychologique : on va évaluer une série
d’aspects du fonctionnement psychologique humain, ce qui va et ce qui ne va
pas, à l’aide d’instruments psycho-diagnostiques validés
 Ex : Evaluation de la personnalité
o Dépistage : dépister la présence de signes ou facteurs de risques de
maladies ou de développer des troubles
o Accompagnement, soutien et prise en charge des souffrances psychiques :
intervention ayant une visée curative pour alléger les problèmes
psychologiques et améliorer la qualité de vie.

- Auprès de qui peut-on intervenir ?

A peu près tout le monde, patients de tous les âges

On peut aussi intervenir auprès de personnes légèrement perturbées, un bien-être


pas entièrement satisfaisant mais aussi de personnes qui souffrent de troubles
psychotiques majeurs, de troubles de la personnalité, on peut intervenir à tous les
niveaux.

En termes de troubles, il y a globalement des troubles de l’humeur (dépression,


bipolarisme, anxiété,…), des phobies, du stress, problématiques liées au travail,
troubles psychotiques, deuil, troubles compulsifs, harcèlement, colère,
impulsivité,…

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Il existe, dans la psychologie clinique, 4 courants thérapeutiques : psychodynamique,


cognitivo-comportementaliste, humaniste et systémique.

Cela impacte les objectifs de la thérapie, les aides et les outils thérapeutiques. Ce qui est
important, c’est que malgré les différences, toutes les thérapies sont des interventions
dans la vie d’une personne pour modifier la façon dont elle fonctionne.

- Le courant psychodynamique : il est notamment connu par Sigmund Freud, la


psychanalyse autrement dit. Si Freud en est le père, il n’en est pas le seul
représentant, il y a d’autres personnes qui ont marqué ce courant. Freud a
développé la théorie de la personnalité, la psychanalyse. Il y a aussi, dans les autres
courants, Donald Winnicott et l’objet transitionnel (cf : le doudou), Jacques Lacan
et Jung, les théories de l’attachement de Bowlby,…

Il y a quand même une base commune dans la façon d’approcher la personne.


o Importance à la dynamique intrapsychique inconsciente
o Supposition que le comportement soit essentiellement déterminé par des
expériences véhiculées dans l’enfance
o Croyance dans le développement psychologique et qu’il se fasse en plusieurs
stades. Que les crises doivent être résolues pour passer au stade suivant
et qu’on peut diviser le comportement en stade, et que la personne doit
passer les missions au fur et à mesure
o Importance à l’imaginaire et la signification symbolique des événements
o Recours à des méthodes subjectives pour accéder à la réalité intérieure
d’une personne. Dans le courant psychodynamique, on ne rencontre pas de
tests généraux
 On utilise plutôt l’analyse des rêves, des mythes, le Rorschach (test
de l’encre),…

Dans ce courant psychodynamique, des séries de mots de langage sont rentrés dans
le langage courant (déni, lapsus, Œdipe,…)

Freud est le père de la psychanalyse

 Théorie de la personnalité et méthode de psychothérapie mettant l’accent sur


les motifs et les conflits inconscients.

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Freud considère qu’il y a 3 instances qui déterminent nos comportements et la


façon avec laquelle on agit.

o Le ça :
 Recherche de satisfaction immédiate,
 Siège des pulsions sexuelles et agressives
 Pas de distinction entre rêve et réalité
 Comportements impulsifs, actions réflexes, pensées spontanées
o Le moi :
 Pensées rationnelles et réalistes
 Contrôle de ses actions
 Distinction rêve/réalité
 Arbitre entre les pulsions et le monde réel
 Mécanismes de défense
o Le surmoi
 Siège de la conscience moral et de l’idéal du moi
 Intériorisation des valeurs des parents et de la société
 Sentiment de fierté, de honte ou de culpabilité
 Principe de morale et de perfection
 Juges des activités du moi (fierté, culpabilité,…)

Exemple : j’ai cours de 11H à 13H, vers 12h30, je


commence à avoir très faim, si mon comportement est
régi par le ça, je vais me ruer sur un truc gras, bon, qui
diminuera le besoin de me nourrir. Si je suis régi par le
moi, je trouve un compromis, je vais prendre le temps de
cuisiner quelque chose considéré comme plus sain.
Le surmoi va m’aider à savoir si ce que je cuisine est sain

Certaines choses vont être consciente ou inconsciente.


De l’ordre de la conscience, c’est ce à quoi je pense en ce moment, ce qui fait partie
de la préconscience, c’est ce qui est hors du champ de la conscience mais qui
pourrait arriver rapidement.
L’inconscient c’est ce que je me refuse à pensée, trop conflictuelles, trop
angoissantes.

La cure psychanalyste est l’image du fameux divan du psychologue où le thérapeute


est derrière. Toute les personnes qui entament une analyse ne vont pas vraiment
s’allonger sur un divan, il y a une séries d’entretiens préliminaires qui s’enchainent
avant de s’allonger sur le divan

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La cure psychanalytique peut durer assez longtemps mais on est de façon générale
dans un nombre d’années. Quand on entame une cure, cela dure quelques années.

L’analyste doit lui-même avoir vécu une analyse pour pouvoir se mettre dans cette
position.

Dans les autres notions importantes, il y a les notions de transfert et contre


transfert, d’attentions flottantes, de libre association et d’interprétation
o Le transfert et contre transfert : ce que le patient transfère sur son
thérapeute. Par moment, ce transfère peut être de l’ordre de l’amour, de la
haine. Qu’est-ce que l’analysant injecte dans la relation. Le contre
transfert, c’est comment le psychanalyste vit cette relation avec le patient
o La libre association
o L’attention flottante : façon avec laquelle l’analyste écoute son patient, on
peut aussi s’autoriser à avoir notre attention qui flotte et savoir ce sur quoi
notre attention va s’arrêter
o Interprétation : caractère du courant psychodynamique, on donne une
interprétation à ce que la personne est en train de raconter. Interprétation
à un rêve que l’on nous raconte

Objectif de la thérapie : soigner la structure psychique constituée dans


l’inconscient au fur et à mesure de l’histoire de la personne et surtout de son
enfance. Tout le travail de l’analyste, c’est de rendre l’inconscient conscient.
On utilise des méthodes projectives comme par exemple le Rorschach qui sont 10
planches tachées d’encre. On discute de la localisation, des déterminants (forme,
couleur, mouvement,…), du contenu.

- Le courant cognitivo-comportementaliste : il comporte 2 vagues distinctes


o Le béhaviorisme (comportement des personnes) ; théorie au cours de
laquelle on met l’accent sur l’étude de l’apprentissage de l’environnement en
tant que déterminant du comportement.
 L’apprentissage : tout changement de comportement relativement
permanent qui découle d’une expérience.
 L’environnement : il influence notre comportement
Le conditionnement : forme d’apprentissage qui est caractérisée par des
associations entre des stimuli de l’environnement et les comportements de
l’organisme. Il permet d’expliquer une grande partie des comportements
humains.
Conditionnement pavlovien : apprentissage via l’association par contiguïté
d’un stimulus neutre à un stimulus inconditionnel

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Exemple : le chien de Pavlov : dans cette expérience, on confronte un chien


à un steak (stimulus inconditionnel, il va déclencher une réponse sans qu’il y
ait un apprentissage préalable) le chien va baver, avoir envie d’un steak.

Dans l'expérience de Pavlov, le chien reçoit un entraînement. On teste d'abord


séparément l'effet du stimulus porteur de sens (1), la nourriture, et du stimul us
neutre (2), la cloche, pour voir leurs effets sur l'animal. Une fois les résulta ts
préliminaires obtenus, on associe le stimulus conditionnant (1) au stimulus neutre
(2) de manière répétitive. Si le conditionnement réussit - que l'animal met en
mémoire le lien entre les deux stimuli - le stimulus neutre seul (2) devient
conditionné et entraîne les mêmes effets physiologiques que le stimul us
conditionnant (1). Ce processus de conditionnement est également à l'œuvre dans
la dépendance toxicomane.
Chez tous les animaux, les conditionnements consistent à associer un stimulus dit
neutre avec un stimulus porteur de sens. Le plus parlant est certainement celui que
l'on appelle du chien de Pavlov. Ivan Pavlov, un scientifique russe né au milieu du
XIXe siècle, travaillait sur la salivation des chiens. Au cours de ses expériences, il
s'aperçut que cette salivation débutait en fait avant la présentation de la
nourriture à l'animal. Ce dernier savait d'une certaine manière que l'heure du dîner
approchait et préparait son corps à la prise de nourriture. En testant différents
stimulus sonores qu'il répétait chaque fois avant l'arrivée de la nourriture, Pavlov
réussit à faire saliver les animaux dès la perception du son. L'animal avait alors
appris à associer un stimulus neutre, le son, avec un stimulus porteur de sens, la
prise de nourriture. Cet apprentissage laisse une trace dans la mémoire de l'animal,
qui lorsqu'il entend le son seul, pense inconsciemment à la nourriture et se mettra
à saliver même si les conditions ont changé et qu'aucune nourriture ne lui est
apportée.

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o Le cognitivisme : on se concentre sur les pensées des individus, vague


apparue dans les 80s. Auparavant, tout ce qui est dans le cerveau des
personnes, c’est une boite noire. Avec la vague cognitiviste, on considère
que ces processus cognitifs auxquels on pensait ne pas avoir accès.
Aaron Beck : il met en évidence le fait que les personnes dépressives sont
caractérisées par certaines pensées (triade de Beck)
 Vision négative à propos de soi
 Vision négative à propos du futur
 Vision négative à propos du monde
On évalue de façon constante les changements en cours et les évolutions
d’une personne. La thérapie se fait 50% en séance et 50% en extérieur.
Lorsque la personne est avec le thérapeute on théorise les échanges mais il
est important que le travail se fasse dans la réalité, dans le monde concret.
Dans le cadre de cette démarche, il y a deux choses très importantes :
 Le rapport collaboratif, je collabore avec le patient. Le patient a la
difficulté et le psychologue est expert dans les techniques pour
mettre fin aux difficultés. Empathie, chaleur et authenticité sont
les maîtres mots.
 Style directif : sans négliger la collaboration patient/psychologue
Au niveau des objectifs, on considère trois axes différents dans les
thérapies :
 Le déconditionnement : « désapprendre » ce que le patient pensait
bon mais qui lui était en fait nuisible. On travaille l’exposition,
s’exposer à ce qui nous fait peur. Si j’ai la phobie de l’avion, je vais
dans un avion. On se confronte à ce qui nous fait peur dans le but de
faire disparaitre cette peur. Il y a différents types d’expositions :
 En imagination : on y pense, en souvenirs
 In vivo : dans la vraie vie, en face à face
 In virtuo : en réalité virtuelle
 L’apprentissage social : l’affirmation de soi, travailler son image et
son estime. Jeu de rôles permettant de faire/recevoir des
compliments, faire une demande affirmée, une demande ordinaire,
oser dire non,…
 Restructuration cognitive : optique de modification des pensées
automatiques

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- Perspective humaniste : l’être humain considère la valeur suprême de toute chose.


« il n’est rien qui soit plus important que la liberté de disposer de sa propre vie, de
se réaliser pleinement »
Objet d’étude : en tant qu’humaniste, on se cale sur une expérience subjective
humaine. Tout ce que l’individu ressent ou pense par rapport à un événement ou un
comportement, le vécu. Au niveau des grandes idées, on considère deux grandes
idées principales :
o Le libre arbitre : l’être humain a la faculté de se soustraire aux
déterminismes de nature interne (biologique) et externe (environnement
social).
o Conception optimiste de la nature humaine
 Hypothèse : l’être humain est fondamentalement bon, il a tendance
à croître et à se réaliser.

Méthodes subjectives, qualitatives, non directives

Deux méthodes principales :


o Introspection : méthode descriptive utilisée par le client pour observer ses
états internes. Il y décrit le contenu de sa conscience et de sa mémoire.
o Empathie : méthode thérapeutique par laquelle le thérapeute tente de
comprendre les pensées, les sentiments et les comportements de son client
à l’aide du cadre de référence de ce dernier.

Les méthodes sont non-directives car on considère que l’on a un client et non un
patient. Un client vient chercher un service, il a déjà en lui les solutions et le
thérapeute est juste attendu en tant que ressource pour élaborer les solutions.

Le but dans le courant humaniste est de comprendre l’expérience humaine afin de


favoriser et de développer l’estime de soi, de ressentir davantage d’amour propre.

Il y a différentes approches : thérapie centrée sur le client, théorie des besoins,


psychologie positive,…

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- Courant systémique : 1+1 = 3


Si je me mets dans une optique systémique, une relation entre deux personnes fait
naitre un système relationnel, entre les personnes.

Objet : systèmes (familiaux, conjugaux, professionnels,…). L’individu est vu comme


appartenant à un système.
Le mal-être de la personne en face est symptomatique d’au moins un des systèmes
dans laquelle le patient est intégré. On peut alors rétablir un système où le patient
ne ressent plus le mal-être.

Les principes de base du courant systémique sont issus de la cybernétique, il y a la


notion d’interaction, de rétroaction ou de causalité circulaire. Tout système est
donc une relation d’échange avec son contexte par le biais de boucles d’action et
de rétroaction.

Homéostasie : les groupes essayent de stabiliser les comportements de leurs


parties.
Fonctionnelle ou dysfonctionnelle (résistance au changement vécu comme
dangereux).

Patient désigné : il est considéré comme malade et porte les symptômes de la


pathologie familiale.

On peut observer que le patient désigné qui vient en thérapie seul et qu’il va mieux,
c’est un autre membre qui va aller moins bien, les symptômes se déplacent sur
quelqu’un d’autre.

Méthodes : thérapies réalisées en groupe

L’idée c’est que dans le groupe, doivent être présentes les personnes clés. Il y a
une mise en situation d’une unité signifiante qui prend existence dans un contexte
thérapeutique.

Le thérapeute fait partie du système thérapeutique, chaque système a, en effet,


un mode de fonctionnement unique et le thérapeute devient un élément de ce
système sur lequel il peut ensuite intervenir.

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4. Cours du 5/03

Article sur la réalité virtuelle. Etude menée par des chercheurs. Relire l’article pour
préparer.

Dans ce cours, on reprend quelques concepts importants.

La sensation : processus par lequel la stimulation des récepteurs sensoriels (des


structures habitées dans les yeux) génèrent des impulsions neuronales représentatives
des expériences internes ou externes du corps.

La perception : elle se réfère au processus d’ensemble qui englobe l’appréhension des


objets et des évènements dans l’environnement (les sentir, les comprendre, les identifier
et les nommer). On éprouve le besoin de catégoriser ce que l’on perçoit car on s’adapte à
son environnement et on se prépare à réagir en conséquences.

Ce qui est important c’est que on soit réceptif à nos sens, dans le thème de la réalité
virtuelle, on développe le fait que le système visuel soit sollicité mais aussi que les bruits,
le gout ou l’odorat peuvent entrer en jeu.

Le processus de perception : la tâche qui consiste à identifier le stimulus distal


(environnement) à partir du stimulus proximal (rétine).

Parmi les stimuli environnementaux qui complexifient la perception, on a les stimuli ambigu
et les illusions perceptives.

La personne s’imagine un certain nombre de choses avec des simulations qui essayent de
créer un effet de réalité.

La perception veut nous donner des possibilités pour nous adapter le mieux possible à
notre environnement.

Exemple : si je veux monter au deuxième étage, je vois un escalier, un ascenseur. En


fonction de ce que je vois et dans la situation dans laquelle je suis, cela m’aide à organiser
l’action suivante.

L’ambiguïté montre qu’une même image au niveau sensoriel peut générer de multiples
interprétations au niveau perceptuel et de l’identification.

Il existe des situations où des ambiguïtés se mettent en place (le cube de Necker).

L’illusion : c’est un échec de la perception, car ce que nous voyons est une illusion, nous
voyons par exemple, dans le ciel, la lune plus grande que le soleil, or, ce n’est pas le cas.
Cependant nous sommes habitués à ces illusions. Cependant, nous sommes habitués à notre
façon de voir, ce sont nos références et c’est pourquoi nous ne parlons pas vraiment
d’illusion.

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Il faut qu’on capte au niveau attentionnel certaines choses, on est attentif à certaines
choses mais pas d’autres. On distingue deux composantes :

- La sélection volontaire : les critères d’attention que j’attribue à un objet sont en


fonction de cet objet précis.
o Exemple : je passe devant une pâtisserie, je vois un éclair, je l’identifie
comme quelque chose d’agréable
- La capture conduite par le stimulus : capté involontairement par nos stimuli
o Exemple : le feu rouge/vert, j’enclenche la vitesse même si le passage du
rouge au vert n’est pas fait uniquement pour nous.

L’autre élément qui fait que l’on réagit est la façon de filtrer les informations.

La théorie du filtre de l’attention stipule que la sélection se produit relativement tôt dans
le processus, avant même que la signification des informations d’entrée ne soit accessible.

Pourquoi le chapitre sur la RV ?

C’est un endroit où l’on stimule toute la connaissance que l’on a sur les sensations et
l’organisation perceptuel de l’humain.

La réalité virtuelle correspond à l’utilisation de l’information et d’interfaces


comportementales en vue de stimuler le comportement d’entités en 3D qui sont en
interaction en temps réel entre elles et avec un utilisateur en immersion par
l’intermédiaire de canaux sensori-moteurs.

 Sentiment de présence

Ca fonctionne car l’objet que l’on voit nous parait réel. Les environnements virtuels doivent
nous être familiers et on va chercher des caractéristiques ou un objet qui semblent
familiers et qu’on a une action.

On doit également développer nos sens dans ces environnements.

Les canaux sensoriels (toucher, odorat, gout, audition, vue) peuvent être différemment
influencés.

La RV est utilisée dans beaucoup d’environnements différents (armée,…) . Ces


environnements virtuels sont des espaces 3D générés par la technologie numérique, ils
nous semblent réels car ils partage certaines caractéristiques avec l’environnement réel.

Le but est d’extraire l’utilisateur du monde physique dans lequel il se trouve afin de
développer des compétences. Il faut, en psychologie, que le patient s’expose au stimuli qui
lui fait peur afin de le faire avancer dans le self-contrôle et lui permettant de poser un
acte de la meilleure façon face à une situation même s’il sait qu’il est en sécurité puisque
la situation est virtuelle.

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L’immersion dans un environnement virtuel dépend :

- Du nombre de sens stimulés


- Du nombre d’interactions avec la situation ou l’objet
- Du niveau d’interactions avec la situation ou l’objet
- De la fidélité des stimuli de synthèse (la ressemblance)

S’il on veut permettre à une personne de faire une bonne séance d’immersion, il faut déjà
que cette personne accepte l’expérience mais aussi qu’on travaille sur ses perceptions et
ses stimuli.

L’immersion nécessite des qualités et la qualité de l’expérience immersive se mesure par :

- Le sentiment de présence
- Le niveau de réalisme
- Le degré de réalité

5. Cours du 12/03

Voir texte en 2 parties sur la mémoire. Relire l’article pour préparer.

Notions mises en exergue :

La mémoire, c’est la capacité à stocker et à récupérer l’information. Il s’agit d’un type de


traitement de l’information. Elle est sollicitée presque tout le temps, qu’elle soit à court
terme ou à long terme.

Dans la géopolitique, par exemple, la notion de mémoire peut avoir un rôle important,
comme dans le souvenir des deux guerres mondiales ou d’importantes tensions entre deux
acteurs.

S’il on stocke un certain nombre de choses, l’effort que je fais pour retenir tous ces mots,
va diminuer au fur et à mesure de mes études et je gagnerais du temps d’apprentissage.

La familiarité est le fait de jouir d’une continuité d’expérience, sans effort, jour après
jours.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

Les types de mémoire :

- Mémoire explicite et implicite


- Mémoire déclarative et procédurale
- Les mémoires sensorielles
- Mémoire épisodique et sémantique
- Mémoire à court terme (MCT)
- Mémoire à long terme (MLT)

Une notion (exemple : l’oubli) peut être étudié de différentes manières selon le type de
mémoire mais les résultats peuvent s’entrecroiser.

- L’encodage est le processus par lequel les caractéristiques d’un stimulus ou d’un
événement sont traités et converties en une trace mnésique
- Le stockage est le processus permettant le maintien en mémoire de l’information
encodée
- La récupération est le processus permettant de ramener l’information à la
conscience

Exemple : répéter plusieurs fois le numéro de téléphone.

Cette technique de mémorisation est appelée répétition de maintien

Une autre possibilité pour arriver à encoder et placer beaucoup de contenu, c’est le
tronçonnage.

Le tronçonnage est le processus de reconstitution de tous les items

- En les groupant sur base de la similarité ou autre principe d’organisation


- Ou en les combinant en élément plus grands basées sur des informations stockées
dans la mémoire à long terme

Prenons une séquence : 1-1-0-9-2-0-0-1

Ca peut représenter plusieurs choses chez différentes personnes :

- Une date
- Un code bancaire
- Un code binaire
- …

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LOZIAK Baptiste 2020-21

Sous chaque exemple se cache un type de mémoire.

Autre exemple ;

19401962194219701944

19401962194219701944

19401962194219701944

En fonction de la manière avec laquelle j’appréhende le tronçonnage, ça me permet


d’adopter une mémoire en particulier.

Les indices de récupération : ce sont les stimuli disponibles qui permettent de chercher
un souvenir particulier.

Ces indices peuvent provenir de l’extérieur ou être générés mentalement

Chaque fois qu’on essaie de récupérer un souvenir explicite, on le fait dans un but
particulier, et c’est ce but qui, bien souvent, fournit l’indice de récupération.

Quand on est dans un stimulus olfactif par exemple, on est dans le domaine du sensoriel.

On privilégie un sens plutôt qu’un autre en fonction de nos prédispositions.

S’il on prend l’exemple des tours jumelles, on peut soit, avoir des images qu’on a vécu, dont
on se souvient ou, ce qui est le cas si on est né en 2002, des images « célèbres » qui
permettent de récupérer l’information.

Dans le test de reconnaissance et de rappel, on est sur des modèles différents. Plus le
temps pour aller rechercher une information est long, plus il est difficile de restructurer
les informations entre eux.

Pour l’examen, on aura le temps, avant la présentation en elle-même, de préparer sa


question.

La reconnaissance a lieu lorsque vous vous rendez compte qu’un certain stimulus est
quelque chose que vous avez vu ou entendu avant (Exemple : identifier un suspect). Le test
de reconnaissance devrait être plus facile que le test de rappel. Le rappel et la
reconnaissance exigent une recherche d’indices

Les souvenirs remontent plus facilement lorsque le contexte de récupération correspond


au contexte d’encodage. Des contextes réels fortement organisés peuvent avoir un impact
encore plus grand sur la mémoire.

Il est plus facile de retenir quelque chose que j’ai appris dans un jeu-vidéo que dans une
conférence sur la politique du Laos.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

Plus le niveau de traitement de l’information est élevé, plus l’information a de chance


d’être gravée dans la mémoire.

La théorie des niveaux de traitement suggère que plus le niveau de traitement de


l’information est élevé, plus l’information a des chances d’être ancrée dans la mémoire.

La capacité de retenir des éléments est accrue au fur et à mesure du cursus universitaire.
On traite les informations de manière différente mais les informations qui sont vues,
revues,… ont plus de chance d’être retenues.

On est habitués à restituer les informations, on essaye de nous entraîner à retenir des
informations.

Pour enrichir l’encodage, on peut

- Inventer une relation pour rendre une association moins arbitraire : on fait des
liens entre les concepts car, je ne les étudie pas par hasard, je dois faire des liens
pour rendre un ensemble plus juste
- Elaborer les informations en les séparant sous la forme de petites histories : on
peut regrouper des informations pour articuler autour d’une image commune.
o Dans l’exemple du 11/09/01, je reconstitue une histoire, je regroupe les
infos afin d’encoder toutes les infos
- Rajouter une image visuelle à une image mentale : idée de mind-maps où les
personnes encodent les informations

Les moyens mnémotechniques qui sont des outils qui encodent des séries de fa its en les
associant à des informations familières déjà encodées. Ils donnent des indices de
récupérations prêts à l’emploi.

La métamémoire, c’est savoir quand et pourquoi le sentiment de savoir (la sensation


subjective d’avoir une information stockée dans la mémoire) est juste.

- L’hypothèse de la familiarité de l’indice suggère que les gens fondent leur sensation
de savoir sur leur familiarité avec l’indice de récupération.
- L’hypothèse de l’accessibilité suggère que les gens fondent leur jugement de
l’accessibilité sur la disponibilité d’une information partielle sur leur mémoire

Elle est utilisée dans les QCM où on risque de se tromper car les réponses se ressemblent.

Accessibilité : je réponds la première hypothèse qui me vient en tête.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

Exemple de question d’examen :

Dans le mécanisme de l’oubli, qu’illustre l’expérience des effets sériels ?

Comment procède-t-on ?

Pour répondre à la question, il faut savoir définir les oublis, les effets sériels et ensuite
faire le lien entre les deux.

6. Cours du 19/03

Article sur les groupes et l’influence sociale

Psychologie sociale : discipline scientifique qui vise à comprendre et à expliquer la façon


dont les pensées, les sentiments et les conduites des individus sont influencés par la
présence réelle, imaginaire ou implicite d’autrui.

En psychologie sociale, il faut donc, toujours y avoir des relations dans un groupe, on ne
peut pas être seul. Cela dit, la présence de l’autre ne doit pas être forcément physique.
Son objet est donc bien l’influence sociale.

On a besoin du concept de soi, je dois, pour pouvoir fonctionner dans un groupe,


comprendre qui je suis et qui est l’autre. En psychologie, le soi englobe l’ensemble des
caractéristiques individuelles qui font qu’une personne est différente des autres ou
semblables à eux.

L’équilibre entre ressemblance et différence varie en fonction des objectifs du groupe.


On ne peut pas rester dans un groupe s’il on n’a pas un minimum d’objectifs communs.

Le soi possède un double visage : une face tournée vers soi-même et une face tournée
vers la collectivité.

La recherche du soi s’accompagne d’une recherche de cohérence interne. C’est important


pour essayer d’atteindre une certaine cohérence interne. Le soi suppose un principe
intégrateur qui donne à la personne un sentiment d’unité.

Le soi peut se décrire selon trois dimensions :

- Cognitive : qui suis-je ?


- Evaluative : comment je m’évalue ?
- Comportementale : comment j’agis ?

Le concept de soi = ensemble des croyances qu’une personne entretient à propos d’elle-
même.

21
LOZIAK Baptiste 2020-21

Diverses sources :

- L’introspection
- L’observation des réactions des autres -> point essentiel
- L’observation de son propre comportement
- …

Dans le geste de l’altruisme, dans le regard d’une personne tierce, ça peut aboutir à un
renforcement. La réaction des autres est un très bon indicateur.

Les schémas : ce sont des cadres conceptuels, ou des groupements de connaissances


relatifs aux objets, au personnes et aux situations

Les schémas nous permettent de se construire une identité. Les schémas peuvent aussi
être un frein à ma bonne progression dans un groupe. Ce sont en réalité des ensembles de
connaissances qui encodent des généralisations complexes sur notre expérience de la
structure de l’environnement.

Exemple du harcèlement : le harcèlement vient toucher des schémas importants chez le


jeune qui le fait se remettre en question de manière significative. Ces schémas importants
peuvent être des déclencheurs de comportement(s).

L’influence sociale : modification du comportement ou des croyances d’un individu sous


l’effet d’une pression réelle ou imaginaire, volontaire ou involontaire, exercée par une
personne ou un groupe de personnes.

L’influence sociale, ce n’est pas l’uniformité de comportement qui est une conduite que les
individus auraient adoptée indépendamment les uns des autres devant un même stimulus.

La situation de Covid représente une menace réelle mais aussi une menace symbolique
(croyances irrationnelles qui font que les gens respectent +/- des mesures).

La représentation sociale : Elle désigne une forme de connaissance spécifique, le savoir


de sens commun, dont les contenus manifestent l'opération de processus génératifs et
fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale.
La représentation sociale est une modalité de pensée pratique orientée vers la
communication, la compréhension et la maîtrise de l'environnement social, matériel et
idéal. En tant que telle, elle présente des caractères spécifiques sur le plan de
l'organisation des contenus, des opérations mentales et de la logique. Elle désigne une
forme de connaissance spécifique, le savoir de sens commun, dont les contenus
manifestent l'opération de processus génératifs et fonctionnels socialement marqués.
Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale. La représentation sociale est une
modalité de pensée pratique orientée vers la communication, la compréhension et la
maîtrise de l'environnement social, matériel et idéal. En tant que telle, elle présente des
caractères spécifiques sur le plan de l'organisation des contenus, des opérations mentales
et de la logique.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

C’est plutôt une forme de connaissance socialement élaborée et partagée.

De quoi parle-t-on quand on parle d’influence sociale ?

- De comportements dans les groupes


- D’autres formes d’influence
- De réactions à la pression d’autrui

La polarisation collective : on observe ce phénomène dans


un endroit avec les autres, dans le sens où les gens arrivent
avec une opinion et essaient de la défendre, il y a une
position ou une autre, blanc ou noir, gauche ou droite.

La discussion au sein d’un groupe aboutit à une


extrémisassions des choix et des opinions du groupe dans
le sens des opinions ou des choix initiaux des membres du groupe.

Différentes expériences :

- Expérience Doise et Al
o Les sujets : assis par groupe de 4 autour d’une table. Le questionnaire :
douze situations / confrontation à des choix
o Exemple :
 Monsieur A, ingénieur électricien, marié et ayant un enfant. Il
travaille dans une usine d’électronique qui lui assure un emploi à vie,
pour une rémunération modeste, et une bonne retraite…
 Probabilités : 1 chance sur 10, 3 chances sur 10, 5 sur 10, 7 sur 10 ou
9 chances sur 10 d’être dans une usine saine.
 Conseil à donner et indication de la probabilité minimal réussite
(changer d’emploi versus ne pas changer d’emploi).

- Expérience 2
o Premier temps (phase de pré-consensus)
 Réponse individuelle à un questionnaire
o Deuxième temps (phase de consensus)
 Rôle de conseiller, mais collectivement dans le but d’arriver à une
réponse unanime pour chaque problème
o Troisième temps (phase post-consensus)
 Les sujets répondent, à nouveau, individuellement au questionnaire

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LOZIAK Baptiste 2020-21

o Les décisions prises lors des phases de consensus et de post-consensus sont


plus risquées ques les décisions prises lors de la phase de pré-consensus
 La discussion en groupe aboutit à des prises de décisions plus
risquées
 La discussion en groupe amène le sujet seul à adopter ce type de
décision

- Expérience Moscovoci :
o Première condition : les sujets doivent répondre à un questionnaire pour
savoir si ils sont favorables au Général De Gaulle et à son comportement
o Deuxième condition : les sujets répondent à un questionnaire portant sur
leur attitude à l’égard des Nord-Américains
o Troisième condition : on présentait aux sujets les propositions issues du
questionnaire, auquel répondaient les sujets de la première condition. Leur
tâche était de classer ces propositions en fonction de leur caractère
favorable ou défavorable (état de dés-implication).

Rien que le fait d’avoir discuté ensemble, le group est tiré vers l’extrême. Cette
extrémisassions est plus importante lorsque les sujets discutent de leurs propres opinions
(effet de polarisation). La discussion a pour conséquence (naturelle) une extrémisation
des opinions, et ce, dans les trois conditions expérimentales. Cette extrémisation est plus
importante lorsque les sujets discutent de leurs propres opinons (effet de polarisation).

Le niveau d’implication/la configuration des réseaux d’interaction :

- Première condition : la discussion se déroulait alors que les sujets étaient disposés
de manière linéaire
- Seconde condition : les sujets étaient disposés en carré
- Résultat : effet de polarisation plus importante dans les groupes en carré par
rapport aux groupes en linéaire
 Comparaison sociale : L’individu serait constamment motivé à se percevoir et à se
présenter sous un jour socialement favorable et désirable. Il serait en permanence
engagé dans un traitement des informations portant sur la manière dont autrui se
présente, de façon, en particulier, à y ajuster l’image qu’il donne de lui-même.
L’individu tente, de manière toute aussi consistante, à créer une différenciation
positive entre lui et autrui : il tâchera de se présenter sous un jour plus favorable
que les autres.
 L’effet de polarisation serait donc le résultat de l’engagement de chaque membre
du groupe dans ce processus de comparaison sociale.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

Théorie des arguments persuasifs : Cette théorie pose que les opinions et les choix
individuels concernant un problème sont fonctions du nombre et du caractère persuasif
des arguments pour et contre dont l’individu se rappelle lorsqu’il doit formuler sa position.

Un argument persuasif :

- D’une part la validité perçue de l’argument


- D’autre part, la nouveauté perçue de l’argument

7. Cours du 26/03

Articles sur « Rumeurs et incertitudes »

La modification du comportement ou des croyances d’un individu sous l’effet d’une


pression réelle ou imaginaire, volontaire ou involontaire, exercée par une personne ou un
groupe de personnes. A la différence de l’uniformité de comportement qui est une
conduite que les individus auraient adoptée indépendamment les uns des autres devant un
même stimulus.

L’idée ici est de parler de normalisation, de conformisme et de la notion d’acquiescement.

La norme est une règle dictée par la société et reflétant les standards d’approbation ou
de désapprobation sociale. Il y a beaucoup de normes différentes sur lesquelles on peut
s’attarder.

La normalisation est la convergence des estimations individuelles vers une estimation


commune. Face à une information qui nous est donnée, on fait converger la manière dont
on comprend le mécanisme.

La création de normes est un processus graduel de convergence des opinions et


comportements des membres du groupe, aboutissant à la création d’une norme commune.
Il y a ici une question de temporalité. Dans la création des normes, le groupe peut entendre
que ça prend du temps. Le sujet en situation de normalisation est donc à la fois cible et
source d’influence alors que dans le conformise, on n’est que la cible.

Au niveau de la création des normes, une expérience très connue, c’est l’effet auto-
cinétique. Elle est basée sur une illusion d’optique.

Si je place quelqu’un dans un noir complet et que j’envoie un point lumineux, l’illusion
d’optique fait que tout être humain, en fixant le point, va avoir le sentiment que le point
bouge. Une personne va dire que ça bouge à droite de 3 cm, l’autre à gauche de 4 cm. Il
est intéressant de faire l’expérience seul ou en groupe. Il reste une espèce de conclusion
que le point a bougé.

25
LOZIAK Baptiste 2020-21

La moitié des sujets :

- Le faisaient d’abord seuls puis en groupe (condition 1)


- Les sujets de l’autre condition débutaient par l’estimation en groupe puis
refaisaient à nouveau la tâche mais cette fois-ci seuls (condition 2).

Dès lors,

- Les sujets de la condition 1


o Etablissaient un écart de variation et, à l’intérieur de cet écart, un point de
référence (une norme) qui leur sont propres et qui peuvent différer de ceux
des autres individus
o Placés en situation de groupe, normes et écarts de variations individuels
tendent à converger mais pas de façon aussi marquée que dans la condition
2
- Les sujets de la condition 2
o Chaque groupe possède sa propre norme
o Une fois seuls, les sujets de la condition 2 adoptent la norme du groupe
comme système de réponse

Incertitude -> nécessité de définir un cadre de référence -> appui sur les évaluations
d’autrui

Le sujet se livre à des calculs statistiques et logiques

- Il établirait la distribution des réponses


- Il calculerait les moyennes
- Il calculerait des écarts de variation et il exclurait les réponses considérées
comme improbables

Ce qui est plus une spécificité du mécanisme psychologique, c’est l’évitement du conflit.
Le principe de normalisation tourne autour de cette idée là, les gens dans le groupe ont
une perception et chacun essaie de défendre sa position même si dans l’évitement, on a la
crainte d’avoir des jugements en désaccord avec autrui.

Evitement du conflit :

- Crainte d’avoir des jugements en désaccord avec autrui


- La normalisation -> l’existence d’un système de concessions réciproques visant à
l’établissement d’une interaction non-conflictuelle

26
LOZIAK Baptiste 2020-21

La prise de conscience de la pluralité des opinions exprimées donnerait naissance à un


conflit qui aurait deux conséquences négatives :

- D’une part, le conflit se déplacerait rapidement sur le terrain intra-individuel. Les


sujets en viendraient à s’interroger sur leur réponse
- D’autre part, les divergences d’opinion rendraient ambigu ce qui ne l’était
initialement pas, ou plus, ambigu ce qui ne l’était déjà que trop

Finalement, ce qui est plus important, c’est d’aller vers l’idée de concession. Le but des
sujets serait alors de dissiper le conflit et les tensions physiques qui en résultent, par le
biais de concessions. Trois conditions :

- Elles doivent être réciproques, chaque membre du groupe devant s’impliquer à part
égale dans cette voie
- L’implication et l’importance que chacun attache à ses opinions doit être faible
- Les membres du groupe doivent avoir des statuts égaux

Moscovisi : la normalisation est un processus d’évitement du conflit se fondant sur une


convergence opérée de façon négociée en fonction de concessions équivalentes et
réciproques.

J’évite le conflit mais je ne me perds pas dans l’évitement au point d’avoir une mauvaise
image de moi-même. J’évite le conflit mais je ne dois pas non plus perdre mon libre arbitre
et ma personnalité. On a beaucoup à gagner de converger car le résultat est la diminution
de l’incertitude.

Ce qui va être intéressant, c’est d’arriver à la distinction entre une norme à valeur
descriptive qui informe l’individu sur ce que font les autres et une norme à valeur
prescriptive qui lui indique le comportement approprié.

En résumé :

- Une explication individuelle


o Selon Allport (1982), éviter le conflit réel ou symbolique et faire des
concessions réciproques ; dans l’expérience de Shérif chaque sujet cède
quelques centimètres
- Pour faire des concessions, Moscovici y met trois conditions :
o Pas d’importance accordée à l’opinion (ça ne marcherait pas sur un débat
politique passionné)
o Pas ou peu d’implication personnelle
o Les sujets doivent avoir des statuts égaux (ça ne marcherait en présence
d’un expert en perception visuelle)

27
LOZIAK Baptiste 2020-21

- Une explication intra-individuelle


o Dissiper l’incertitude (Shérif) : les seules informations disponibles sur
lesquelles on peut s’appuyer sont celles d’autrui
o Respecter la tendance centrale (« symptôme du statisticien ») : faire une
moyenne sur les résultats
- Une explication alternative
o « On » a une représentation d’une tâche scientifique comme étant
consensuelle, aussi comme une vérité mise en commun
o Pour être « scientifique », et participer à l’établissement d’une loi, on
cherche à être consensuel

Le conformisme : c’est un changement de comportement ou de croyance résultant de la


pression réelle ou imaginée d’une majorité envers un individu ou une minorité d’individus

C’est aussi le changement d’opinion d’un individu (la cible de l’influence) dans le sens des
opinions affichées par une ou plusieurs autres personnes (la ou les sources d’influence).
Contrairement à la soumission, ces changements sont obtenus sans pression explicite de
la part de la source d’influence.

Expérience :

- 123 sujets de sexe masculin


- Salle avec 7 à 9 personnes
- Le sujet « naïf » ne donne sa réponse qu’après avoir entendu celle des autres
personnes
- Tâche de discrimination perceptive
- Les compères : ils donnent une réponse erronée pour les deux tiers des séries et
une réponse juste dans un tiers des cas
- Le pourcentage d’erreurs est de 36,8% (le sujet naïf entend les réponses des
autres intervenants) versus 2% (le sujet naïf n’entend pas les réponses des autres
intervenants

Explications selon Asch :

- Les compères du chercheur donnaient le plus souvent des réponses erronées


- Le sujet naïf était confronté aux réponses de plusieurs personnes
- Ces réponses étaient toujours unanimes
- Il en résulte que le sujet naïf était le plus souvent isolé

28
LOZIAK Baptiste 2020-21

Impact du soutien sur le conformisme : Lorsque les sujets naïfs reçoivent l’appui d’un
autre sujet naïf, le taux d’erreur enregistré est de 10,4 % et lorsqu’il reçoit l’appui d’un
compère du chercheur, ce taux tombe à 5,5 %

Résistance dans l’erreur : Le conformisme du sujet naïf serait directement fonction du


rapport entre le nombre de réponses correctes et le nombre de réponses incorrectes

Taille du groupe source d’influence : 4 personnes versus 8 versus 10-15 personnes

Trois niveaux de conformisme :

- L’acquiescement (suivisme ou complaisance) :


o Approbation sociale ou évitement de conséquences négatives.
o Rôle instrumental
o La source d’influence possède une emprise sociale sur la cible.
- L’identification :
o Établir ou conserver des relations positives avec une source attractive ou
un groupe de référence important.
o Changements d’opinions plus durables et plus profonds
- L’intériorisation :
o Perception de la source d’influence comme étant crédible, experte et
sincère.
o Remaniements profonds du système de croyances du sujet.

Lorsque l’autorité intervient dans l’influence exercée, on parle d’obéissance :

- Pression explicite de la part de la source d’influence


o Ordres et injonctions
- Dissymétrie de statut et de pouvoir à l’avantage de la source d’influence

Expérience de Milgram :

- Recrutement via l’Université de Yale


- Le rôle de la sanction dans des tâches de mémorisation / compère
- Le sujet devait punir le compère à chacune de ses réponses erronées, via des chocs
électriques
- Variations des feedback et de leur intensité.
- Locaux bien moins prestigieux
- Choc à la victime en l’absence de l’expérimentateur
- Ordres contradictoires
- Deux compères se refusaient, après un certain laps de temps, à continuer
- Transmettre les ordres de l’expérimentateur à un compère devant donner les
chocs.
- Pas de différences entre homme et femme dans la soumission

29
LOZIAK Baptiste 2020-21

Facteurs Variantes
% du sujets
obéissants (max)
Expérience initiale 62,0 %
Prestige de l’autorité Autre local 48,0 %
Autorité illégitime Un autre sujet donne les 20,0 %
ordres
Proximité de l’élève Ni voir, ni entendre les 2, 100,0 %
même pièces 40,0 %
Proximité de l’autorité Par téléphone 20,5 %
Engagement +/- direct Mettre la main 30,0 %
Relayer les ordres 95,0 %

Comment a-t-on pu en arriver là ?

- L’importance de l’obéissance en tant que norme sociale


- Le recours à des mécanismes de défense
- Les facteurs liés à la personnalité du sujet
- La situation d’agent

Une interprétation : « l’état agentique »

 « Comme l’instrument d’une volonté institutionnelle et souveraine dont les buts le


dépassent

Aucune responsabilité et de plus, l’institution prenant à sa charge les torts qu’il pourrait
causer à autrui

Liens entre rumeurs et normes :

- Situation où les normes sont


o Suspendues
o À inventer, notamment les situations de foule (selon la théorie de la norme
émergente de Turner et Killian
o Inopérantes
 Lorsqu’une collectivité ne peut plus se fier à ses repères habituels
 Soit parce qu’il y a une crise
 Soit parce que l’information officielle est suspecte ou
inexistante
 Anxiété et incertitude

30
LOZIAK Baptiste 2020-21

La rumeur fonctionne selon un processus de construction de la réalité : dans une situation


d’incertitude, la rumeur se substitue à l’information officielle ou lui fait concurrence. La
rumeur apparaît alors comme une façon de réduire l’anxiété et l’incertitude par un
processus de fabrication de sens social.

Des circonstances ambiguës et un environnement mal défini sont le terreau privilégié des
rumeurs.

Si plusieurs témoignages convergent, cela n’est pas nécessairement un indice de vérité de


ces déclarations. Cela peut signifier que plusieurs personnes partageant les mêmes
stéréotypes et les mêmes clichés mentaux. Ils ont perçu les faits d’une manière identique
mais non moins erronée.

8. Cours du 2/04

Articles sur le charisme et le leadership

L’une des caractéristiques fondamentales de notre vie quotidienne est l’incertitude, que
cela concerne des événements cruciaux ou au contraire habituels, voire négligeables. Les
processus de jugement et de prise de décision doivent être capable de gérer ce degré
variable d’incertitude.

Le jugement est le processus par lequel nous nous forgeons des options, arrivons à des
conclusions et faisons une évaluation critique des évènements et des personnes. La plupart
du temps, nous produisons des jugements spontanés sans incitation.

La prise de décision est le processus de choix entre différentes possibilités, en en


sélectionnant certaines et en en rejetant d’autres. La prise de décision est fortement liée
à l’action.

Amos Tversky et Daniel se sont intéressés au jugement quotidien. Ils ont montré que nos
jugements au quotidien ne reposent pas sur des méthodes formelles mais sur des
heuristiques. Pour rappel, les heuristiques sont des règles informelles qui réduisent la
complexité d’un jugement.

Il est possible de comprendre le processus de jugement en étudiant les erreurs de


jugement.

31
LOZIAK Baptiste 2020-21

Trois heuristiques : de disponibilité, de représentativité, d’ancrage

- Heuristique de disponibilité : le jugement peut se baser sur une heuristique de


disponibilité, c’est-à-dire sur l’information facilement disponible en mémoire. La
plupart du temps, cette heuristique sous-tend des jugements efficaces car
l’information disponible en mémoire est en général pertinente par rapport à la
situation. Les difficultés surviennent quand :
o Les processus mnésiques produisent un échantillon biaisé d’informations
o L’information stockée en mémoire n’est pas fiable
Dès lors, elle varie selon l’humeur dans laquelle je me trouve et la qualité de
l’information en mémoire.

- Heuristique de représentativité : quand un individu produit un jugement sur base


d’une heuristique de représentativité, il part du principe que, si quelque chose a les
caractéristiques typiques des membres d’une catégorie donnée, alors, cette chose
est un membre de la catégorie.
Le principe de représentativité risque de générer des jugements altérés lorsqu’il
empêche la prise en compte d’autres types d’informations pertinentes.

- Heuristique d’ancrage : l’estimation de la valeur probable d’un événement ou d’un


résultat est un mauvais jugement (sous-estimé ou surestimé) à partir d’une valeur
de départ donnée.
o Expérience :
 1x2x3…x8
 8x7x6…x1

Nous produisons ces trois types d’heuristiques car, dans la plupart des situations, elles
nous conduisent à produire des jugements sinon efficaces, du moins acceptables. Ces
heuristiques permettent souvent de faire au mieux en fonction de l’incertitude qui nous
entoure et des contraintes temporelles qui exigent souvent une réponse rapide. Mais
attention aux erreurs. Il est important de garder un regard critique sur nos propres
jugements et leur fiabilité.

Pour prendre une décision, une des façons les plus spontanées est de juger quelle option
apportera le gain le plus important ou bien la plus petite perte. Ainsi, le fait qu’une
affirmation ait plus d’impact qu’une autre sur un individu donné sera largement déterminé
par le vécu d’une personne. La connaissance de l’effet de cadrage permet de comprendre
comment et pourquoi des personnes prennent des décisions radicalement différentes
alors qu’elles sont confrontées à la même situation et disposent des mêmes informations
objectives.

32
LOZIAK Baptiste 2020-21

Conséquences : Notion de regret pour l’aversion à la décision.

Il y a

- Les adéquateurs : regarder les options jusqu’au moment où une option nous semble
suffisamment intéressante.
o Tournés vers les réponses acceptables ou suffisamment bonnes
- Les optimisateurs : prendre une décision quand vous êtes convaincu d’avoir trouvé
la meilleure possible.
o Tournés vers les réponses idéales

Les notions de leader et leadership :

Le leader est une personne dite de confiance, dont les ambitions et le destin sont liés à
ceux du groupe dans le but de satisfaire des objectifs communs. Le leader se caractérise
par son charisme et ses qualités d’orateur. Par cette personnalité, il déclenche
l’enthousiasme et une soumission spontanée des membres du groupe qu’il dirige.

Selon Forsyth (1990), le leader a

- Une bonne capacité d’adaptation


- Le sens des responsabilités
- Un besoin d’accomplissement plus grand que les suiveurs

Le leader est intelligent, sociable et a confiance en lui.

Approche personnaliste : le leader est une personne qui s’adapte facilement à toute
situation et qui a le sens des responsabilités. Le leader est talentueux ou bien bénéficie
de capacités ou « habilités » socialement appréciées par autrui.

Le leader a une orientation vers la tâche : il réalise correctement les objectifs communs
et privilégie l’efficacité du groupe aux dépends des relations entre les membres.

Il a également une orientation vers les relations : il accorde plus d’intérêts aux émotions
et affects des membres du groupes tout en se souciant peu des performances du groupe
mais en cherchant à maintenir un bien-être dans les relations interindividuelles.

Approche interactionniste : cette approche soutient l’idée que le leadership est efficace
seulement si les relations interindividuelles s’accordent avec le style du leader en
question = théorie de la contingence.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

Ce modèle est élaboré dans le but de savoir dans quelles situations de groupe le leadership
est le plus efficace.

- Le leadership orienté vers la tâche serait plus efficace lorsque :


o Le groupe est très défavorable au leader
o Le leader a une grande maîtrise sur les membres
- Le leadership orienté vers les relations serait le meilleur dans les situations
intermédiaires.

9. Cours du 30/04

Questions à propos de l’article sur les stéréotypes

Comment mesure-t-on les stéréotypes?


Fournissez un exemple de mesure explicite et un autre exemple de mesure implicite?

 La mesure de stéréotypes la plus connue est celle qui consiste à recueillir les traits
de personnalité que s’accordent à utiliser les un(e)s et les autres pour décrire un
groupe. Cette méthode fut mise en pratique par Katz et Braly.
a. Explicite : mesure menée par Brigham qui demande aux sondés la proportion
des membres d’un groupe présentant certaines caractéristiques.
b. Implicite : on compare la rapidité avec laquelle les répondants mettent en
relation certains attributs avec des labels catégoriels.

Qu'entend-on par les stéréotypes descriptifs et les stéréotypes prescriptifs?

 Les stéréotypes descriptifs sont ceux les croyances qui décrivent les membres
d’un groupe, ils évoquent ce que les membres d’un groupe sont de façon typique.
(les femmes sont censées aimer la mode et les hommes le sport). Alors que les
stéréotypes prescriptifs sont les croyances qui décrivent les caractéristiques
auxquelles les membres d’un groupe doivent se conformer, ils renvoient à ce qu’un
groupe devrait faire idéalement (si une famille se trouve menacée, le père est
censé défendre sa femme et ses enfants et mettre son courage en avant).

 Stéréotype descriptif : ce que font ou ne font pas les personnes d’un certain
groupe (les femmes pleurent, les hommes ne pleurent pas).
 Stéréotype prescriptif : il dit ce que les membres d’un groupe sont censés faire
ou ne pas faire (les femmes sont censées savoir faire la cuisine).

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LOZIAK Baptiste 2020-21

Donnez des exemples pour ce qui concerne les femmes et les hommes

 Stéréotypes :
a. Les femmes doivent être chaleureuses, attentionnées, porter un intérêt
pour les enfants, patientes, polies, elles ne doivent pas être prétentieuses,
efficaces, rationnelles, très drôles,…
b. Les hommes doivent être athlétiques, leaders naturels, débrouillards,
ambitieux, décidés, ils ne doivent pas être amicaux, coopératifs, serviables,
propres, enthousiastes,…

Le poids des rôles est important en matière de stéréotypes. Donnez deux exemples, pour
une catégorie autre que celle basée sur le sexe, qui illustrent cet impact.

 Les juges belges sont globalement considérés comme plus chaleureux mais moins
compétents que leurs homologues français. A l’inverse, les juges français sont
décrits comme moins chaleureux mais plus compétents.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

10. Cours du 7/05

Vidéo e-campus sur les modèles de prédiction et les attitudes

Les modèles de prédiction sont, pour la plupart, des modèles socio-cognitifs qui examinent
les précurseurs sociaux et cognitifs des comportements de santé. Les modèles socio-
cognitifs s’inspirent de la théorie de l’Utilité espérée d’Edwards qui considère que
l’adoption d’un comportement est le résultat d’une évaluation des coûts et bénéfices qu’il
engendre. Il y a 4 modèles de prédiction :

- Le modèles des croyances liées à la santé (Helath belief model – HBM). Il est
développé par Rosenstock à l’origine en 1966. Il fut initialement conçu pour tenter
de comprendre pourquoi certaines personnes refusaient/acceptaient de passer un
test de dépistage pour le cancer. Il a par la suite été utilisé pour comprendre la
mise en place de certains comportements de prévention tels que la vaccination ou
la médication. Il est actuellement utilisé pour comprendre les comportements de
santé en général.
Ce modèle stipule qu’une personne adopte un certain comportement de santé s’il
elle possède des connaissances minimales en matière de santé et s’il elle accorde
une certaine importance à celle-ci.
D’autre part, la probabilité d’apparition d’un comportement de santé est déterminé
par :
o La perception d’une menace
 Vulnérabilité face à une maladie
 Gravité perçue correspondant à la maladie
o La croyance en l’efficacité du comportement pour faire disparaitre la
menace
 Evaluation couts/bénéfices

Selon ce modèle, certaines variables démographiques (âge, sexe,…) ou socio-


psychologiques (personnalité,…) influencent le développement de la perception de
la menace que la croyance en l’efficacité du comportement. Enfin, il y a des
incitations internes ou externes quant au comportement à adopter.

- La théorie de la motivation à se protéger (Protection motivation theory) développé


par Rogers en 1985. Il s’agit d’une extension du HBM, on y rajoute une composante
émotionnelle. La perception d’une menace serait, ici, influencé par des messages
persuasifs venant de l’extérieur ou de la personne elle-même. Cette perception se
combine à une autre perception qui concerne l’existence de comportements
protecteurs pour la santé. Les deux perceptions combinées entrainent la
motivation à se protéger et, ensuite, l’intention d’avoir un comportement X ou Y.

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LOZIAK Baptiste 2020-21

En d’autres mots, la motivation à la protection est le résultat de deux processus


séparés :
o L’évaluation de la menace (vulnérabilité et gravité)
o L’existence de comportements protecteurs (auto-efficacité)

Ce travail d’analyse réalisé par l’individu se fait après le regroupement de divers


sources. Ces sources peuvent venir de l’environnement (médecin, proches,
médias,…) ou provenir de la personne elle-même par exemple, si la personne a déjà
vécu des symptômes similaires. La motivation à se protéger sera plus forte s’il
prend la menace au sérieux.

- La théorie de l’action raisonnée (Theory of raisoned action – TAR). Elle a été


proposée par Fishbein et Aijzen en 1985. Pour ses auteurs, l’adoption d’un
comportement est influencée par l’intention, c’est-à-dire par la motivation que
l’individu a à mettre en place un comportement. L’intention comportementale
reflète donc la décision de l’individu de faire un effort pour adopter un
comportement.

L’intention repose sur deux types de croyances :


o Les attitudes envers le comportement : elles prennent la forme d’une
évaluation des conséquences du comportement et de la valeur de ces
conséquences.
o La norme subjective : elle prend la forme de la pression sociale perçue par
la personne suite au fait de mettre en place ou non le comportement. Il
s’agit de l’opinion d’autrui concernant le comportement et de l’importance
accordée par l’acteur envers ces opinions.
Bien qu’intéressante, cette TAR n’inclut que les comportements pour lesquels nous
avons un contrôle personnel. Il y a des situations où notre contrôle est bien plus
limité. Par exemple, une femme seule avec 3 enfants et ayant peu de moyen aura
du mal à entretenir son corps et aller faire du sport si elle ne peut pas bénéficier
d’un service de garderie abordable financièrement, voire gratuit. On peut aussi
imaginer les limites de notre contrôle personnel lorsque notre comportement
dépend d’une tierce personne (port du préservatif lors d’un rapport sexuel).

- La théorie du comportement planifié (Theory of planned behavior) également


développée par Aijzen un peu plus tard (1988). En réalité, on ajoute la théorie du
contrôle comportemental à la TAR. Le contrôle comportemental perçu permet à la
personne d’évaluer ses capacités à mettre en place un comportement. En d’autres
mots, il s’agit des facteurs pouvant faciliter ou inhiber le comportement. Ce
contrôle perçu peut dépendre de facteurs externes ou de facteurs internes. Il est

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LOZIAK Baptiste 2020-21

déterminé par la présence de barrières pondérées par la force perçue concernant


ces barrières.

L’intention à agir détermine la mise en place du comportement. Dans ce modèle, le


contrôle comportemental peut avoir un effet direct sur la mise en place du
comportement sans forcément passer par l’intention.

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