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I - DÉFINITION :
La déficience intellectuelle se caractérise par un fonctionnement mental inférieure à la
moyenne. Elle confronte l’individu à un dysfonctionnement adaptatif de ses compétences
sociales. La personne déficiente intellectuelle souffre d’un déficit grave de ses capacités
cognitives, de carences sur le plan des acquisitions scolaires, de troubles de la
communication et du comportement, avec aussi une altération de l’autonomie,et une
perturbation des habilités sociales.
On parle de déficience intellectuelle lorsque trois éléments somatiques et psychologiques
sont réunis :
Un fonctionnement cognitif global inférieur à la moyenne
Une réduction importante des capacités d’adaptation aux exigences quotidiennes de
la vie sociale.
Le développement de ces difficultés avant la puberté
Cette déficience n’est ni une maladie mentale, ni une maladie contagieuse.
Le degré de déficience est mesuré par le quotient intellectuel ( Q.I, mesure créée par Alfred
BINET en 1905 quand la scolarité est devenue obligatoire).
Actuellement on repère trois niveaux de déficience :
Déficience légère Q.I 80-100
Déficience moyenne Q.I 60-80
Déficience profonde Q.I 40-60
II -RAPPELS HISTORIQUES :
Au début du XIXème siècle les fous, les arriérés, les idiots sont considérés comme des
malades qui doivent recevoir des soins, plutôt que d’être enfermés dans des lieux de
ségrégation : les asiles. Les aliénistes et en particulier le Dr PINEL développeront des
traitements pour lutter contre les lésions du système nerveux central, ils prendront aussi en
considération les effets néfastes des expériences de vie malheureuses parfois responsables
des désordres de la raison.
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Ils contribueront aussi à l’évolution considérable des sciences humaines, et particulièrement
de la psychologie.
Au début du XXème siècle de nombreux médecins vont s’attacher à étudier les notions
de dégénérescence, ils rechercheront les agents pathogènes responsables des symptômes
présentés par leurs patients présentant des signes de déficience intellectuelle
(tuberculose,syphilis,alcoolisme etc.).
Les idées développées par DARWIN sur l’évolution des espèces auront tendance à
provoquer l’apparition d’idées et de thèses eugéniques qui valorisent les forts, au détriment
des faibles.Les courants nazis en Europe s’empareront de ces thèses pour justifier leurs
exterminations.
A la suite des travaux de DOWN et SEGUIN apparaît le terme de mongolisme en 1866,
qui décrit les sujets atteints de la maladie dégénérative dite « trisomie 21 ».Cette anomalie
génétique entraîne des caractéristiques corporelles et notamment faciales particulières, un
visage rond, plus ou moins aplati, avec des yeux plus ou moins bridés, évoquant la
morphologie de la race mongole.
Il est important de ne pas omettre de citer deux figures majeurs des soins et de
l’accompagnement des déficients intellectuels Ces deux grands soignants et pédagogues
sont François TOSQUELLES et Fernand DELIGNY.François TOSQUELLES est un médecin
Catalan réfugié politique qui a fuit la guerre d’Espagne et le régime Franquiste, en tant que
psychiatre il prendra la direction de l’hôpital de St ALBAN en Lozère dans les années 50, il
développera les idées de la psychothérapie institutionnelle développées par le psychiatre
Georges DAUMEZON à Paris .François TOSQUELLES sera le principal artisan de la création des
premiers établissements spécialisés pour la prise en charge des déficients mentaux,( Le Clos
du Nid). Pour TOSQUELLES la psychothérapie institutionnelle vise à impliquer l’ensemble de
la constellation des personnes et des événements qui gravitent autour de la personne
déficiente, y compris l’ensemble de l’environnement institutionnel.
L’apport de Fernand DELIGNY (1913-1996) sera marqué par ses écrits et sa pratique
développés autour de l’autisme dans son réseau Cévenol à Monoblet. Pour DELIGNY s’est
autour de l’observation et de l’écoute attentive que doit se structurer la prise en charge de
l’autiste
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III -QUELLES SONT LES CAUSES ?
Un diagnostic précoce évite aux parents des mois, voire des années, d’inquiétudes, de
culpabilisation, de recherches pour trouver une explication aux problèmes qu’ils constatent
chez leur enfant. Dans certains cas (par exemple : la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie
congénitale), le dépistage précoce permet de prendre des mesures pour prévenir
l’apparition d’une déficience intellectuelle ou diminuer son impact par une prise en charge
adaptée.
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Les signes communs aux déficiences intellectuelles :
Troubles du langage
Réactions affectives intenses
Troubles psychomoteurs et sensoriels
Difficulté à mémoriser
Perturbations des relations sociales (entêtement, crédulité etc…)
Dans les cas de déficience grave et profonde, le niveau mental ne dépasse généralement pas
l’âge de 7 ans. Il y a souvent des malformations organiques, sensorielles et motrices
associées.
Ces sujets étaient dénommés « les arriérés mentaux », ils ont été longtemps « les oubliés
des hôpitaux psychiatriques, ils sont maintenant accueillis dans des maisons d’accueil
spécialisé
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La personne doit le plus souvent être aidée dans les gestes de la toilette, de l’habillement
et des repas.
Elle doit aussi être accompagnée dans ses déplacements soit chez elle, mais aussi dans les
établissements qui l’accueillent et dans ses déplacements urbains.
Dans cet accompagnement ce qui est important c’est l’attention porté par le professionnel
a tout ce que la personne peut faire elle-même, les moindres initiatives sur le plan de
l’autonomie doivent toujours être encouragées, ceci est parfois contrarié par les
nécessités institutionnelles, manque de temps, beaucoup de personnes à prendre en
charge etc…
Expression, communication.
Il est tout a fait souhaitable que l’accompagnant fasse preuve de beaucoup d’inventivité
pour favoriser les expériences d’expression et de communication de la personne
déficiente, les attitudes d’observations et d’écoute seront alors très importantes pour
déceler les capacités potentielles de la personne, les notions d’ambiance sont essentielles
et favoriseront les tentatives à ce niveau.
Socialisation
Les professionnels ont un rôle important à jouer auprès de l’environnement de la
personne déficiente, la famille, les voisins, le public. C’est une intervention permanente,
délicate, qui a pour fonction de dédramatiser, et déstigmatiser le handicap.
Thérapie
Même si l’accompagnant n’a pas cette fonction dans son rôle, il est important qu’il
participe au moins à l’évolution et à l’analyse de cette action auprès de là ou des
personnes qu’il a en charge, au moins pour ne pas entraver cette démarche par des
actions inappropriées dans la relation avec la personne.
Chimiothérapie, traitements médicamenteux.
Le professionnel accompagnant sera attentif aux prises des médicaments.