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INTRODUCTION GENERALE

L’humanité en général à cette époque du deuxième millénaire, et l’école en particulier fait face à plusieurs
fléaux. Les catastrophes naturelles, les épidémies notamment les SIDA et très récemment la maladie à
virus Ebola, et la covid19, les guerres interminables à travers la planète en général et en RDC plus
particulièrement à l’Est du pays, les tremblements de terre, etc. ... sont des événements qui font la une des
médias et du quotidien de l’homme. Des conséquences innombrables résultent de ces fléaux qui, à chaque
passage, sèment terreur, mort et désolation. Si des sinistres peuvent être enregistrés, c’est sans doute avec
des séquelles qui, parfois peuvent prendre assez de temps, soit pour disparaitre, soit pour rester jusqu’à la
mort du sujet. Bien entendu, ces séquelles peuvent être non seulement d’ordre physique ou biologique,
mais aussi d’ordre mental. C’est ce qu’est le cas de l’inadaptation de l’élève à qui l’enseignant a à faire.

Le handicap qu’il soit physique, mental ou autre, en est la résultante. Autant la montée vertigineuse des
maladies mentales intéresse les curieux, dont et principalement les intervenants psychosociaux, autant, les
gouvernements et les organismes internationaux mettent des moyens considérables pour palier par-ci par-
là, les pandémies et/ou épidémies de par le monde. Malheureusement, personne ou mieux quelque peu
d’organismes semblent s’intéresser aux conséquences des surprises négatives que nous réserve
l’inadaptation scolaire.

Le handicap est une donnée naturelle de l’humanité ;

À partir de l’antiquité, les personnes vivant avec le handicap physique surtout, étaient sensées mourir par
des traitements dégradants. « Chez les Grecs et chez les Romains, le sort des personnes handicapées est
fonction de l'atteinte ; ceux-ci faisaient une distinction entre difformité et maladie sans incidence
physique. De plus, le sort réservé aux enfants dont le handicap n'était pas visible, c'est-à-dire pour les
enfants atteints de troubles mentaux, n'était pas le même que pour les enfants atteint d'un handicap
physique. Sur décision des responsables de la cité, les enfants difformes étaient alors acheminés hors de la
cité pour être exposés et on les laissait mourir, pas tués directement, mais on les laissait au bon vouloir
des dieux. Chez nous ici au Congo, certains de ces enfants étaient considérés comme « enfants-
sorciers », donc, causes des malheurs qui frappaient nos communautés. Ces derniers étaient chassés ipso
facto de leurs propres familles d’où, le phénomène « chegué » ou « enfant de la rue ».

Cependant, le libre arbitre du père ou de la mère influençait le destin de l'enfant … Ces pratiques tendant
à infliger des lourdes peines aux personnes vivant avec handicap datent de longtemps. Or, même dans
notre société dite moderne, elles continuent à battre record et surtout dans nos écoles. Par conséquent, la
personne vivant avec handicap se heurte encore à des pratiques dégradantes d’un côté, et de l’autre à
l’idée de l’extermination de sa race, surtout pour le handicapé congénital. Ce qui ne fait qu’augmenter sa
souffrance tant au niveau physique que psychologique.

Par contre, au début du XXème siècle, la tendance est plutôt d’éliminer par tout le moyen y compris la
stérilisation des personnes portant le gène du handicap physique.

L’influence du « mouvement eugéniste » dont la législation s’est traduite par la mise en place de
programmes de stérilisations contraintes à la fin du XIXe siècle. « Les États-Unis ont été le premier pays
à mettre en place un programme officiel de stérilisations contraintes, dans le cadre d'une idéologie

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eugénique alors en vogue, représentée par Madison Grant et d'autres. Le programme visait d'abord les
retardés mentaux et les personnes sujettes à des troubles psychiques. De plus, certains États
visaient aussi les sourds, les aveugles, les épileptiques et les victimes de malformations congénitales
».

Entre les deux guerres mondiales, les personnes vivant avec handicap passèrent des moments
difficiles de l’histoire. D’une part, leur présence était perçue comme aberrante sinon inutile pour
leur entourage au point que certains gouvernements (Le Royaume-Uni, le Danemark,
l’Allemagne « avec la pensée d’Hitler », la Suède et l’Estonie) prirent des mesures parlementaires
draconiennes à l’égard des handicapés visant la mise à mort et l’extermination par tous les
moyens des individus porteurs d’un handicap tant physique que mental. Il s’agit de l’eugénisme
pur et simple.

D’autre part, le vécu psychologique et social des personnes vivant avec handicap, déjà
malsain, s’est avéré exposé aux maladies psychosomatiques tout comme aux troubles de
comportement collectif.
Quant au traité relatif aux droits des personnes vivant avec handicap, dont le but est de «
promouvoir, protéger et assurer la dignité, l’égalité devant la loi, les droits humains et les
libertés fondamentales des personnes avec handicaps à tous genres », seuls quelques pays
l’ont signé et ratifié au début du XXIème siècle. Cependant, à la date du 30 Mai 2014, 158 pays
l’avaient signé et 147 pays l’avaient ratifié y compris la RDC.

Par ailleurs, les personnes vivant avec handicap sont tantôt marginalisées, tantôt forcées à
la mendicité ou même exposées à la moquerie des personnes dites valides. Leur vécu est
caractérisé par des stress liés à leur immobilité, la difficulté de travailles avec les personnes
valides dans la même profession, et même leur fragilité aux maladies psychosomatiques (et
somatopsychique) suite aux conflits et traumatismes divers qu’ils subissent des personnes
valides.

Au-delà de leurs difficultés ascensionnelles et dégénératives, les causes congénitales, les


insuffisances alimentaires et métaboliques, les conflits intrapsychiques mal gérés ainsi que les
causes d’origine inconnues contribuent inlassablement aux infirmités de divers ordres. C’est dans
cette optique, et pour ne pas laisser les élèves souffrant des plusieurs sortes de maladies qui ne
leur permettent pas d’étudier, que ce cours tente de proposer comment trouver solution après
analyse, qui puisse remettre l’honneur des élèves inadaptés et pouvant leur permettre de
s’insérer dans la société humaine où ils doivent aussi se sentir concernés. Question de leur
récupération et leur accord à la dernière chance.

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OBJECTIFS DU COURS

Objectif général

Le cours de « l’inadaptation scolaire et rééducation » va essayer de présenter certaines notions majeures


pouvant permettre d’appréhender dans leur intégralité, les concepts « inadaptation » et « rééducation » lié
à la naissance et à l’acquisition sociale (environnement), tout en illustrant leurs différentes facettes.

Objectifs pédagogiques

De façon plus spécifique ce cours vise à :

✓ Définir les concepts en rapport avec l’inadaptation scolaire et rééducation ;


✓ Décrire les caractéristiques psychologiques et physiologiques des élèves vivant avec handicap (mental,
physique ou moteur) ne leur permettant pas d’étudier normalement ;
✓ Procéder à un dépistage du handicap et certaines irrégularités et d’inadaptations à l’aspect scolaire de
l’enfant ;
✓ Proposer une prise en charge des élèves vivant en situation d’inadaptation ainsi qu’une rééducation adaptée
à chaque cas.

PLAN DU COURS

INTRODUCTION

OBJECTIFS

Chapitre I. Notions conceptuelles et Généralités sur le handicap


Chapitre II. Questions sur les inadaptations
Chapitre III. Les troubles d’apprentissage
Chapitre IV. Les aspects déterminant les caractéristiques de développement chez l’enfant
Chapitre V : Les maladies scolaires remarquables qui empêchent l’enfant d’étudier
Chapitre VI. La rééducation et la post- cure

BIBLIOGRAPHIE

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Chapitre I
NOTIONS CONCEPTUELLES ET GENERALITES SUR LE HANDICAP

I. NOTIONS CONCEPTUELLES
Dans ce chapitre, nous allons nous évertuer à élucider les concepts pouvant donner sens à notre cours. Ce
sont des concepts tels que : adaptation, inadaptation, enfance inadaptée, handicap etc.

I.1. Adaptation

L’adaptation est un ajustement de l’individu à son milieu ou à son environnement. De façon générale,
l’adaptation implique l’ajustement d’un organisme à son milieu. C’est un état de santé normale du sujet.

L’être vivant dispose d’une certaine capacité par laquelle il lui est possible de rester en accord avec son
environnement, c’est ce qu’on appelle adaptation. C’est lorsque cette capacité fondamentale est mise à
défaut qu’il se produit la psychologie de l’inadaptation.

D’après KIM MAVIE GEORGES et al, l’adaptation est le processus par lequel la personne s’ajoute aux
variations constantes de son environnement. Ce processus d’adaptation comporte un certain nombre
d’étapes :

1. Prendre conscience d’un problème ;


2. Maitriser les émotions que les problèmes suscitent ;
3. Réagir de façon libre ;
4. Envisager les répercussions (conséquences) pour la vie.

Ainsi entendu, l’adaptation de l’élève à l’école dépend d’une pluralité des facteurs et de leur constante
interaction.

Certains facteurs sont intrinsèques à l’enfant et d’autres sont inhérents aux différents milieux dans
lesquels il évolue ou qu’il devra affronter : la famille, principale base de construction de sa personnalité ;
l’école, le lieu d’actualisation et de développement de ses potentialités intellectuelles, affectives, sociales,
et d’acquisition des connaissances exigées par la société dans laquelle il devra, finalement s’insérer.

I.2. Inadaptation

Soulignons que ce terme est tout simplement le contraire de l’adaptation, mais les psycho- pédagogues le
définissent chacun selon son expérience. D’après ROGER PIERON les enfants inadaptés sont ceux-là se
retrouvant dans des difficultés d’apprentissage à l’école. Le concept inadaptation vient du mot inadapté
qui signifie ce qui n’est pas adapté et manque d’adaptation, c’est-à-dire un état d’individu qui est dans
l’impossibilité de vivre normalement dans son milieu, soit à cause de son état physique, soit à cause du
manque de stratégie et des ressources individuelles, soit encore à cause de l’incompréhension et de
l’environnement vis-à-vis du sujet.
Pour Maurice Villard, on parle de l’inadaptation quand les conditions matérielles et les impératifs
psychoaffectifs de l’enfant ne sont pas réunis. Les signes d’inadaptation apparaissent lorsque l’individu

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souffre à répondre aux exigences normatives de son environnement social, et lorsque ce dernier ne répond
pas adéquatement à ses besoins.

Avec NORBERT SILLAMY, nous pouvons dire que l’inadaptation dont les causes peuvent être physiques
(infirmité motrice, sensorielle. Ex : la cécité, la surdité), mentales et sociales ou caractérielles se traduit par
l’impossibilité de jouer dans la société un rôle normal, de satisfaire à ses exigences et à celle de l’entourage
selon la situation où elle se manifeste, on parle de l’inadaptation familiale, scolaire, professionnelle et
sociale.

Aux USA et dans d’autres pays occidentaux, il existe des services de psychologie et d’hygiène mentale
chargés d’examiner les enfants à leur entrée à l’école, et les enfants inadaptés sont suivis par les conseillers
et les spécialistes de centre d’hygiène mentale.

Selon CATTEAUX, la notion d’inadaptation est ambiguë et est relativement nouvelle. Dans un sens
large, elle renvoie à celle d’inadapté ; elle correspond aux périodes où l’éducation spécialisée s’occupait
des enfants inadaptés.

Dans un sens plus précis, le seul retenu ici, c’est une notion relative à un comportement qui exprime
l’attitude de l’enfant devant le milieu auquel il est confronté. L’auteur montre que l’idée d’inadaptation
scolaire proprement dite se développe surtout, comme celle d’échec scolaire, à partir des années 60.
Comme l’anormalité, après 1882, coïncidait avec l’obligation scolaire, la notion d’inadaptation se répand
avec la prolongation de la scolarité obligatoire (1959). Sur ce, les recherches psychologiques et les
sociologiques ne s’interrogent pas seulement sur les aptitudes des élèves, mais aussi sur le
fonctionnement de l’école

Les stratégies de réduction de l’inadaptation scolaire témoignent d’un souci de plus en plus affirmé de
responsabiliser l’école et d’y intégrer l’action des spécialistes.

Plus récemment encore se confirme la volonté d’adapter l’action pédagogique et le fonctionnement de


l’institution scolaire, aux caractéristiques des élèves, notamment de ceux qui éprouvent les particulières
difficultés dans la maîtrise des apprentissages.

L’inadaptation scolaire peut être conçu par rapport à la normalité ; un inadapté scolaire est celui qui ne
respecte pas, ne se soumet aux règles imposées pour l’apprentissage dans la discipline scolaire.
Ainsi MUKENI BEYA Considère à ce propos que l’inadaptation apparait comme le signe d’inadéquation
des apports et exigences du milieu aux besoins et possibilités des individus. Il s’agit en effet, de soutenir
que l’enfant dit « inadapté à l’école » serait en conflit, en désaccord soit avec lui-même, soit avec les
exigences inhérentes à la compréhension et à l’assimilation des matières scolaires soit encore à son
milieu scolaire.

Le conflit ou le désaccord vécu constitue un obstacle réel pour que l’élève use convenablement de ses
capacités, ses talents, afin de satisfaire aux conditions d’un bon apprentissage du savoir scientifique, l’on
peut noter qu’on ne peut pas se rendre à l’école avec comme objectif premier, « Passer de classe, obtenir
le diplôme » ; cet objectif partiel n’est rien d’autre que la conséquence de la maitrise du programme de
formation que l’on suit.

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A cet effet, nous disons aujourd’hui, que l’enseignement ne se définit plus uniquement en terme
« d’acquisition des savoir ou des connaissance » (des contenus ou des matières) que ceux-ci soient
linguistiques ou scientifiques, mais surtout en termes « d’acquisition des savoir-faire », des
comportements et attitudes dynamiques, ou scientifique des méthodes et techniques de travail pouvant
servir dans d’autres situation. Ces comportements transcendent les simples savoir et permettent aux
apprenants d’être capables de continuer à apprendre ; à se former, chercher à créer, à trouver des
innovations, des solutions originales aux différents problèmes et situations pouvant se présenter dans
leurs milieux concrets de vie.

Dans le cas où elles le seraient effectivement, des mesures appropriées s’imposent pour les soigner bien
avant la participation à la compétition du marathon. Si ce lien n’est établi, l’échec est prévisible au point
qu’il ne devrait ni surprendre, ni agiter en classe ; l’enfant peut manifester divers comportements
susceptibles de nuire à l’apprentissage scolaire.

Eu égard à ce qui précède, constate que dans les milieux scolaires, il existe un bon nombre d’enfants
inadaptés.

I.3. L’enfance inadaptée

Le concept enfance inadaptée est celui qui est utilisé par les psychologues pour designer tout simplement
l’ensemble d’enfants présentant un problème, une difficulté ou des troubles de caractère ; bref les enfants
(inadaptés) en détresse qui nécessitent des mesures éducatives spéciales pour leur adaptation.

En effet, Marcel François nous montre que les enfants déficients et difficiles nous donnent un tableau
vivant des troubles divers du comportement, du caractère et de l’affectivité au cours de l’enfance. Il est
incontestablement beaucoup plus difficile, et c’est là peut-être la première constatation que l’on fait, de
décrire, de ranger, de classer ces troubles tant chez l’enfant que chez l’adulte.

Les destinataires de l’enseignement spécialisé sont difficiles à cerner, car ils constituent une masse
informe que le milieu des pratiques spécialisées, autant que le milieu des pratiques scolaires régulières ou
ailleurs désignent rarement et autrement que les termes génériques : « les enfants », les gamins ou « les
élèves du spécialisé ».

Pour ce faire, le public visé par l’enseignement spécialisé va être fédéré sous l’appellation de « l’enfance
inadaptée » elle-même imparfaite, mais suffisamment opératoire pour structurer la suite.

L’enfance inadaptée est une population aux contours de plus en plus insaisissable, que les
spécialistes en charge de la gestion et de l’orientation des parcours scolaires, se risquent à définir le
plus souvent par catégorisation performatrices et auto-réalisantes.

A côté des classifications psychiatriques : « les autistes, les psychotiques, les caractériels » et médico-
psychologiques : les handicapés mentaux, les débiles, les sourds etc.… » on assiste à une inflation de
classification bio-psycho-sociale, incluant des catégories aussi vagues que « les troubles de
comportement, ou de la personnalité », « les polyhandicapés », « les allophones », « les élèves en
difficulté scolaire » et plus récemment les « hyperactifs » ou « les surdoués ».

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Etiquettes, dont les définitions divergentes selon les approches ou disciplines scientifiques et au sujet
desquelles il n’existe aucun consensus interprétatif au sein des professionnels éducatifs, scolaires ou
thérapeutiques qui entourent l’enfant.

L’état de cette nébuleuse que forme l’enfance inadaptée apparait clairement au travers de confusion des
termes utilisés par les enseignants spécialisés et récupéré comme tels par les représentants institutionnels
de la formation, un certain nombre d’informations sont demandées aux candidats dont une partie est
transférée telle quelle sur la fiche signalétique de l’élève.

Parmi ces rubriques, l’item « genre d’enfants » recueille une foisonnante diversité des réponses dont les
termes ou les paraphrases en se référant parfois à une pathologie : handicap mental léger, déficiences
cognitives sévères, troubles du comportement adolescent, trouble de la personnalité ou trouble du
langage.

Parfois la qualité se fait état : « élève en grandes difficultés, allophones, polyhandicapés, enfants
psychotiques, adolescents en difficultés psychiques et sociales éducables sur les plan pratique (EPP).
D’autre fois la rubrique contient la désignation institutionnelle, de la classe : classe d’inadaptation, classe
de développement ou classe verte ou encore la fonction officielle de la classe ou de l’enseignant : classe
intégrée.

La réintégration des élèves, appuis pédagogiques et prise en charge individuelle, soutien aux enseignants,
maître de classe développement itinérant (MCDI), au service d’enseignement itinérant (SEI).

I.4. Handicap et incapacité

Etymologiquement, le concept « handicap » renferme l’idée d’empêchement, impossible de se mouvoir.


Le handicap c’est un désavantage ou inconvénient qui peut être momentané ou continu.

Avec TOUTE JOIE, nous pouvons admettre que le handicap est un désavantage que présentent les
individus à cause d’une infirmité ou une incapacité qui Les empêche de remplir le rôle qui est
normalement le leur ; compte tenu de leur âge, de leur sexe et des facteurs socio culturels.

D’habitude, le concept handicap est employé pour désigner une déficience.


D’une manière générale, le handicap veut dire ce qui empêche, ce qui rend incapable.

I.5. Une difficulté

Elle est une manifestation temporaire pouvant apparaitre au cours d’une période spécifique du
développement normal de l’apprenant en milieu scolaire et qui représente une période de vulnérabilité
pour ce dernier.

En présence de certains facteurs de risques et si aucune intervention n’est offerte aux parents ou à l’enfant
ou encore aux enseignants (soit une gradation de l’importance de la difficulté), la difficulté peut entrainer
un problème.

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Ce dernier constitue soit une gradation de l’importance de la difficulté en question, soit un autre type de
problème associé à la difficulté. Une difficulté peut être :

a) Une manifestation comportementale ou verbale qui rend l’enfant ou le sujet difficile à vivre
pour ses parents ou/et son entourage. Exemple : un élève qui n’arrive pas à calculer sur base
d’une des opérations fondamentales (division, multiplication, soustraction, addition…) ;

b) Une faiblesse chez l’enfant qui nécessite une attention accrue et un support de la part des
parents et/ou de l’entourage (scolaire) : enseignants orienteurs et psychologues cliniciens) afin
de développer l’acquisition ou défavoriser le retrait de la manifestation en question.

I.6. Un problème

Est une manifestation persistante et excessive qui se développe habituellement suite à certains facteurs de
risque de nature biologique, psychologique ou sociale. Exemple : le problème de myopie, de surdité …

Le problème ne fait pas partie du développement normal de l’enfant en milieu scolaire et en milieu
familial puisqu’il apparait lorsqu’on s’attend à ce que l’enfant ait maitrisé ou dépassé telle acquisition, en
fonction de son âge et en fonction du stade de développement ou il se trouve.

Enfin signalons que nous utiliserons le concept trouble, lorsque nous ne ferons pas la distinction entre
difficulté et problème. Notons ensuite que ce qu’on entend par trouble peut aussi représenter « un
symptôme engendré par une difficulté ou un conflit intérieur chez l’apprenant ».

Alors il s’agit de s’attarder plutôt aux causes sous-jacentes pour que les symptômes, qui agissait comme
une protection, ne soit plus nécessaire. Un trouble n’est donc pas nécessairement malsain, dans le sens où,
il empêche parfois de tomber dans un état pathologique plus grave.

I.7. Rééducation

Par rééducation, nous pouvons entendre l’ensemble des moyens mis en œuvre pour « corriger et
réadapter » une altération ou la perte d’une fonction physique, psychique de l’organisme.

L’académie Française définit ce terme comme étant une « action de refaire l’éducation d’une fonction
lésée par accident ». Le but de l’action dans ce cas tient compte de la nature du handicap et consiste à
rendre à l’individu un maximum de capacités, afin qu’on trouve une insertion sociale et équilibre
psychique. Selon LAFON, ce terme a deux sens :

➢ Au sens large, généralement psychologique, la rééducation serait l’ensemble des


établissements et des méthodes utilisées en faveur de l’enfant inadaptée dont le
comportement est incompatible avec la vie en société ;
➢ Au sens restreint, plus particulièrement physique, la rééducation est une éducation
renouvelée et adaptée à un individu qui a perdu totalement ou partiellement le bénéfice
d’une première éducation.

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II. GENERALITES SUR LE HANDICAP

Au cours de ce chapitre, il est question de faire certaines évidences sur le handicap, préconisant ainsi, les
notions relatives à / aux :

➢ la définition et la systématisation du handicap ;


➢ différentes causes du handicap ;
➢ typologies.

II.1. Définition et contexte d’études

II.1.1. Définition

Le handicap est une désignation au sens multiples selon différents auteurs dans le domaine. Cependant,
dans le cadre de ce cours, nous tenterons d’élucider certaines définitions connues du public :

➢ Etymologiquement, le substantif masculin « handicap » fut attesté pour la première fois en 1827
et fut emprunté au jargon Anglais « Hand In The Cap » qui signifie littéralement « Les Mains
Dans Le Chapeau » … Le substantif handicap revêt le sens de « course ouverte à des chevaux
dont la chance de vaincre, naturellement inégale, sont égalisées par l’obligation faite aux
meilleurs de porter un poids plus lourd ou de parcourir une distance plus longue ».

➢ Selon l’OMS, le handicap est « toute limitation des possibilités d’interaction d’un individu avec
son environnement menant à des difficultés psychologiques, intellectuelles, sociales et physiques
». Ainsi, il est handicapé, toute personne dont l’intégrité physique et mentale est passagèrement
ou définitivement diminuée soit congénitalement soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident à
sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouve
compromise.

➢ Selon Le dictionnaire Larousse, le handicap est « une infirmité physique ou mentale, acquise ou
de naissance », pouvant être conçu comme un désavantage (inconvénient) qui place en position
d’infériorité.

➢ Dans le cadre du cours, le handicap est une perturbation fonctionnelle durable ou partielle de la
faculté concernant la perception, la pensée, le langage, la parole, les apprentissages et tout
concept qui dévie toute norme typique. C’est-à-dire une infériorité que le sujet doit supporter.
C’est bien entendu un désavantage, un inconvénient, une entrave et un gène qui accompagne
l’apprenant et qui doit, dès lors, faire partie de son vécu quotidien.

II.1.2. Contexte d’études

Le contexte d’études du handicap peut être considéré comme étant un ensemble des conditions naturelles,
sociales, et culturelles dans lesquelles se situe une personne vivant avec handicap. Dans le cadre de ce
cours, il s’agira du contexte scolaire et de personnalité.

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Contexte scolaire

La cohabitation entre une personne valide et une personne vivant avec handicap n’est pas toujours
convenable. De temps à autres, les personnes vivant avec handicap font l’objet de moqueries et de
marginalisation. Les différents programmes scolaires ainsi que les écoles sont conçus pour des personnes
valides. La mondialisation et la modernisation, nous obligent à ériger des bâtiments à plusieurs niveaux,
avec beaucoup d’escaliers et des complications rendant ainsi la tâche difficile à la personne vivant avec
handicap physique, surtout celle à mobilité réduite, au point que son accommodation à son état devient
irréelle. De même, les méthodes et techniques d’enseignement ne tiennent pas compte de déficiences
qu’accusent certains enfants lors de leur apprentissage.

Désormais, nous pouvons constater que les handicapés physiques ont leur école propre école à part
entière, des personnes dites « normales ». Cette discrimination jette de discrédit sur la personne
handicapée et ne pas de nature à favoriser son équilibre psycho-social, ni à accepter la réalité de son
handicap telle qu’elle se présente.

Par contre, la personne vivant avec handicap conçoit cette discrimination comme faisant suite à son
incapacité mentale liée à son handicap qui ferait à ce qu’on la placerait loin des autres « plus intelligentes
qu’elle ». Cela ne fait qu’aggraver sa souffrance psychologique et l’expose aux maladies mentales sévères
et parfois à des structures psychopathologiques abrupts comme la névrose, la psychose, etc.

Contexte de la personnalité

La personnalité des personnes vivant avec handicap est aussi fonction de leur vécu psycho-social. En
effet, les stimuli venus de l’entourage du handicapé (social), de la structure et du fonctionnement de son
moi (psychologique), sans pour autant écarter l’expérience de sa vie (vécu) peuvent servir de remparts
pour dresser la personnalité robot d’une personne vivant avec le handicap.

Par ailleurs, on note que les personnes avec handicap développent une personnalité marquée par l’hostilité
envers les valides, l’irritabilité, elles sont également marquées d’une religiosité accrue. Quelques-uns,
mais dans une proportion relativement réduite, sont caractérisés par la somatisation et dramatisation de
leur souffrance (hypocondrie) au point d’attirer instantanément l’attention et la bienfaisance des
médecins, de l’entourage et des tiers.

II.2. Les causes du handicap

Une cause est tout simplement une raison ou l’origine de quelque chose. Les causes du handicap sont
nombreuses. Toutefois, nous les catégoriserons en deux grandes familles à savoir :

➢ Causes physiques ;
➢ Causes psychophysiologiques ;

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II.2.1. Les causes physiques

Les causes physiques sont des apparences visibles des conditions survenues ou éléments qui permettent
de déterminer l’origine et sert de fondement pour affirmer de la présence et/ou de l’absence du handicap.

On distingue 3 types des causes physiques du handicap :

Les accidents

Un accident est un événement généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui apparait ponctuellement
dans le temps et dans l’espace, à la suite d’une ou de plusieurs causes qui entrainent les dommages vis-à-
vis des personnes, des biens ou de l’environnement. Parmi les accidents graves nous pouvons citer :

Les maladies génétiques

Une maladie génétique est une maladie due à une ou plusieurs anomalies sur un ou plusieurs
chromosomes (c’est un élément microscopique constitué des molécules d’ADN et des protéines) qui
entraine un défaut de fonctionnement des certaines cellules de l’organisme. Les maladies génétiques sont
classées en fonction de leurs gènes (c’est une unité de base héréditaire qui, en principe, prédétermine un
trait précis de la force d’un organisme vivant) responsable de l’anomalie. S’il est situé sur la paire de
chromosomes sexuels, la maladie est dite « gonosomale » (qui détermine le sexe de la personne). C’est
par exemple encore de la maladie dite hémophilie (une anomalie constitutionnelle de la coagulation
sanguine en rapport avec un déficit d’un facteur de la coagulation).

Bref, toutes les maladies génétiques ne sont pas héréditaires. En revanche, toutes les maladies héréditaires
sont selon toute logiques génétiques (les maladies génétiques ne sont pas héréditaires, car la mutation
génétique portée par un gamète n’est pas nécessairement sur le gène du jeune homme de l’émetteur).

Les maladies chroniques

Ce sont des maladies qui nécessitent une prise en charge sur une période des plusieurs années, voir des
plusieurs décennies. Ce sont les maladies qui affectent fortement la vie sociale, familiale, professionnelle
quotidienne de ceux qui en souffrent. C’est par exemple : le diabète, insuffisance rénale, le cancer, les
ulcères d’estomac (maux), les maladies respiratoires ; les maladies digestives.

Mise à part ces grandes causes des handicaps, nous pouvons également avoir des causes telles que :

Les causes extérieures à la conception de l’embryon

➢ Infections chroniques (blennorragie, syphilis, tuberculose) ;


➢ Intoxications chroniques (alcoolisme, tabagisme, cocaïnisme, …) ;
➢ Troubles nutritifs (diabète, cancer, psychopathie, carence en vitamine).

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Les causes agissantes au moment de la conception

➢ Alcoolisme aigue ;
➢ Hérédité ;
➢ Consanguinité ;
➢ Disproportion d’âge entre les parents.

Les causes pendant la grossesse

➢ Émotions ;
➢ Traumatismes abdominaux (douleurs aigues) ;
➢ Tentatives d’avortement ;
➢ Affections aigues ;
➢ Paludisme ;
➢ Fièvre typhoïde ;
➢ Infections chroniques et les processus congénitaux.

Les causes agissantes pendant la naissance

➢ Traumatismes obstétricaux (césarienne) ;


➢ Asphyxie (manque d’oxygène) ;
➢ Usage d’anesthésie pendant l’accouchement.

Les causes postérieures à la naissance

Ce sont les causes d’ordre médical (encéphalite), les causes d’ordre social (misère et sous-alimentation,
les causes d’ordre moral et affectif (frustration, carence et manque). A ce stade il convient de mentionner
que, pour une bonne rééducation, il faut voir la volonté qu’a le concerné d’adhère à la prise en
charge. La première frustration de la vie d’un enfant est lorsqu’on met au monde tôt, très vite, trop jeune.
Cela occasionne une inadaptation sociale, familiale et scolaire

II.3. Typologie des handicaps

Il existe trois grands types de handicap, à savoir :

➢ Handicap physique ;
➢ Handicap mental ;
➢ Handicap physio-mental.

I.3.1. Le handicap physique

Un handicap physique est un trouble physique ou organique capable d’affecter la motricité (perte d’une
partie ou de la totalité de la capacité des mouvements) et les actes de la vie quotidienne, comme par
exemple les maladies respiratoires ou l’épilepsie. Un handicap physique est caractérisé par la limitation
des certaines fonctions physiologiques (physiques) d’un individu. Ce sont alors des troubles organiques et

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les maladies chroniques. Dans le handicap physique, nous pouvons également distinguer quelques grands
types de handicap, notamment :

Le handicap moteur

Il recouvre l’ensemble de troubles pouvant entrainer une atteinte partielle ou totale de la motricité,
notamment des membres supérieurs et inférieurs (difficulté pour se déplacer, changer une position,
prendre et manipuler un objet et même effectuer certains gestes). Pour tout prendre, le handicap moteur
est souvent dû à une atteinte grave des appareils locomoteurs (muscles, articulation, squelette et le
système nerveux (cerveau, moelle épinière, nerf) qui finissent dans bien des cas par des guérisons avec
séquelles. Certains handicaps moteurs sont d’origine cérébrale et peuvent également provoquer des
difficultés pour s’exprimer sans altérations de capacités intellectuelles.

Parmi les handicaps moteurs les plus connus, nous pouvons également distinguer deux grands types :

✓ Le handicap moteur léger : le rhumatisme et l’arthrose ;


✓ Le handicap moteur lourd : l’hémiplégie (trouble cognitif important dû à des crises
épileptiques affectant la moitie droite ou gauche), la paraplégie (paralysie des membres
inférieurs), la tétraplégie (paralysie des quatre membres, inférieurs et supérieurs),
athétosique (mouvements involontaires exacerbés par l’émotion).
✓ Le handicap moteur cérébral : ce sont des lésions survenues durant la période périnatale.
Cette catégorie de handicap constitue un état pathologique non évolutif et non héréditaire
comportant diverses entités neurologiques. Aussi appelé Infirmité motrice cérébrale (IMC),
leurs causes peuvent être liées aux traumatismes, hypoxie périnatale (diminution de la
concentration d ’oxygène dans le sang), et la prématurité.

Le handicap sensoriel

Il recouvre l’ensemble des troubles qui se rapporte aux organes des sens et aux structures nerveuses … les
handicaps sensoriels comportent deux aspects : Visuel et Auditif.

a) Handicap visuel

Le handicap visuel correspond à l’inexistence ou la perte à des degrés variables de l’acuité visuelle. Elle
concerne les personnes aveugles, mais aussi à la majorité des personnes malvoyantes. Elle se manifeste
d’une personne à une autre par des capacités réduites à voir, à lire, à écrire ou à se déplacer. Les causes du
handicap visuel peuvent être des maladies comme la cataracte (opacification d ’ une lentille interne) ou le
glaucome (élévation de la pression intraoculaire touchant les nerfs optiques et pouvant altérer le champ
visuel conduisant jusqu’à la cécité) ou encore héréditaire. L’amblyopie (diminution sensible de l’acuité
visuelle sans lésion de l’œil) et la cécité (fait d’être aveugle) sont les deux grandes formes couramment
rencontrées de handicap visuel.

Cependant, une personne Daltonienne (trouble héréditaire de la vision des couleurs notamment du rouge
et du vert) ne présentant aucune de ces deux questions ne peut pas être considérée comme handicapée
visuelle ». En effet, sa tare ne limite aucunement son interaction sociale et ne porte à rien préjudice sur
son vécu. D’où son exclusion pure et simple du groupe des personnes handicapées.

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b) Handicap auditif

Il correspond à l’inexistence ou à la perte, à des degrés variables de l’acuité auditive, dès la naissance ou
au cours de la vie. Il se manifeste au niveau de la communication par une limitation de capacité à
entendre, à comprendre, à parler et à se faire comprendre. Il va de la presby-acousie (diminution
importante de l’acuité auditive), à la surdité (perte de l’audition). Il se caractérise par une perte partielle
ou totale du sens de l’oui.

Les causes de la surdité peuvent être génétique, virales ou parasitaire (pendant la grossesse), dû à des
maladies comme la méningite, la dépendance aux médicaments ou par un traumatisme sonore. Les
personnes sourdes utilisent soit le langage de signes, soit la technique de l’oralisation (capacité à
s’exprimer verbalement associer au langage parlé compléter).

Le handicap invalidant

Aussi appelé « les maladies chroniques et invalidantes », Ce sont les maladies de la catégorie respiratoire,
digestives, parasitaires, infectieuses (hémophilie, diabète, cancer, asthme, ulcère …).

Le handicap invalidant peut être momentané (aigu), permanents (chronique) ou évolutifs (dégénératif). Ils
peuvent causer une fatigabilité accrue, une limitation à la capacité de se déplacer ou à supporter l’effort
physique.

Les causes de cette maladie peuvent être l’accumulation des produits biologiques ou des toxines et
l’absence prolongée d’une substance biologique qui entraine alors la dégénérescence progressive des
organes concernés.

A cette liste nous pouvons également ajouter les maladies dégénératives (ce sont des maladies génétiques
au cours desquelles un ou plusieurs organiques sont progressivement dégradés. Les maladies
dégénératives sont des maladies particulièrement difficiles pour le patient et son entourage, parce que les
symptômes évoluent mais surement vers un handicap. En voici quelques maladies dégénératives :

1) La myopathie : elle regroupe l’ensemble des maladies neuromusculaires qui se caractérisent par une
dégénérescence du tissu musculaire. La myopathie peut être d’origine génétique ou métabolique ou alors
d’origine acquise (dû à une intoxication ou à une inflammation) ou tout simplement d’origine congénitale
(présente dès la naissance). Sur le plan moteur, les troubles dégénératifs peuvent aller d’une difficulté à
marcher vers l’utilisation permanente d’une chaise roulante (d’un fauteuil électrique). Il peut y avoir
également un manque de mobilité faciale entrainant des troubles de la parole, de difficulté à déglutir et à
s’alimenter. Les problèmes moteurs sont souvent accompagnés des difficultés respiratoires, des troubles
du rythme cardiaque et d’un ralentissement de la croissance du squelette. L’évolution de la myopathie
peut se stabiliser de manière ponctuelle ou définitive.

2) La mucoviscidose : la mucoviscidose est une maladie qui touche plusieurs organes, principalement les
voies digestives et respiratoires. Cette maladie est génétique, c’est-à-dire qu’elle est due à la présence des
gènes défectueux dont les des deux parents sont porteurs. La maladie peut s’exprimer différemment chez
les patients. Certains sont plus touchés au niveau des poumons et d’autres au niveau de l’appareil digestif.

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3) La maladie d’Alzheimer : c’est une maladie qui engendre un déclin progressif des facultés cognitives
et de la mémoire. Peu à peu une destruction des cellules nerveuses se produit dans les régions du cerveau
liées à la mémoire et au langage. Avec le temps la personne atteinte a de plus en plus des difficultés à
mémoriser les événements, à reconnaitre les objets et les images ; à se rappeler la signification des mots et
à exercer son jugement. D’une façon générale, les symptômes apparaissent après 65 ans et la prévalence
de la maladie augmente fortement avec l’âge. Cependant, « contrairement aux idées reçues, la maladie
d’Alzheimer n’est pas une conséquence normale du vieillissement. Celui qui en souffre ne peut pas en
guérir par la prise en charge. Il faut seulement le préparer à la mort ».

4) La sclérose en plaque : c’est une maladie qui touche le système nerveux central, en particulier, le
cerveau, le nerf optique et la moelle épinière. Elle altère la transmission des afflux nerveux et peut se
manifester par des symptômes très variant : engourdissement d’un membre, troubles de la vision,
sensation des décharges électriques dans un membre, troubles des mouvements. Le plus souvent la
sclérose en plaque évolue par des poussés au cours desquels les symptômes réapparaissent ou des
nouveaux symptômes surviennent. Au bout des quelques années, les poussés laissent des séquelles
(symptômes permanents) qui peuvent devenir très invalidants. Cette maladie peut, en effet, porter atteinte
à des nombreuses fonctions : le contrôle des mouvements, la perception sensorielle, la mémoire, la parole.
Elle se caractérise par des réactions d’inflammations, qui entrainent par endroit, la destruction de la
myéline (gaine qui entoure les fibres nerveuses)

II.3.2. Le handicap mental

L’OMS définit le handicap mental, comme une déficience (insuffisance) intellectuelle. Elle poursuit en
ajoutant que, le handicap mental est un arrêt du développement mental ou un développement mental
incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence ou niveau des
fonctions cognitives, du langage, de la motricité et de performance sociale.

Les causes du handicap mental sont multiples :

➢ A la conception (maladies génétiques, », incompatibilité sanguine, aberrations chromosomiques « trisomie,


syndrome de x fragile …) ;
➢ Pendant la grossesse (radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool, …) ;
➢ A la naissance (souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité, …) ;
➢ Après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications, traumatismes crâniens,
accidents, asphyxie, …).

Le handicap mental peut être subdivisé en trois grandes catégories :

1. Le retard mental

Il correspond à une déficience des fonctions intellectuelles et se définit également par un quotient
intellectuel (Q I) ˂ 69. On le détermine aussi par le calcul du Q.I. qui est le rapport entre l’âge mental et
l’âge réel.
Q. I. = A.M x 100
A.C

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Selon l’OMS, nous pouvons distinguer quatre degrés de retard :

➢ Le retard léger : ce sont des personnes connaissant des difficultés scolaires et sociales, mais capables de
s’intégrer à la société de façon autonome à l’âge adulte ;
➢ Le retard moyen : ce sont des personnes connaissant dans l’enfance des retards de développement
important, mais de bonnes capacités de communication et une dépendance partielle avec nécessité de
soutien important des différents niveaux pour s’intégrer à la société ;
➢ Le retard grave : ce sont des personnes ayant besoin d’un soutien prolongé ;
➢ Le retard profond : ce sont des personnes ayant peu de capacités à communiquer, à se déplacer et à
prendre soins d’elles-mêmes.

2. Les maladies mentales (handicaps psychiques)

C’est une affection qui perturbe la pensée, les sentiments ou les comportements d’une personne de façon
suffisamment fonctionnelle pour rendre son intégration …. Ou pour lui causer la souffrance. Le handicap
psychique résulte le plus souvent d’une maladie de la pensée ou de la personnalité. Il peut se manifester
par une difficulté à concentrer son attention par l’angoisse ou des pensées obsessionnelles qui empêchent
d’accomplir une tâche alors que la personne a toutes les compétences requises.

C’est le cas de la dépression, névrose, schizophrénie, trouble bipolaire, trouble obsessionnel-compulsif,


trouble phobique, …

3. Le handicap cognitif (trouble de l’attention, de mémoire)

Il est la conséquence des disfonctionnements des fonctions cognitives (lire, parler, mémoriser et
comprendre). C’est par exemple le trouble de l’attention, de la mémoire, du langage, des identifications
perceptives (gnosies) et des gestes (praxies), à mobiliser ses capacités.

On regroupe six catégories des troubles cognitifs :

1. La dyslexie ou la dysorthographie : ce sont des troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit.


2. La dysphasie : ce sont des troubles spécifiques du développement du langage oral.
3. La dyspraxie : ce sont des troubles spécifiques du développement moteur et des fonctions vidéo-
spatiales. Ici les gestes peuvent ne pas correspondre avec les mots.
4. Le trouble d’attention (sans hyperactivité) : ce sont des troubles spécifiques du développement des
processus attentionnels ou des fonctions exécutifs.
5. Les troubles spécifiques du développement de processus mnésique : exemple : les gens qui prononcent
des gros mots non compris.
6. La dyscalculie : ce sont des troubles spécifiques des activités mnésiques. Ce sont des troubles
d’apprentissage du calcul lié à une difficulté d’utilisation du système symbolique.

II.3.3. Le handicap physico-mental

Ce sont des handicaps psychosomatiques et somato-psychologiques. Cette catégorie d’handicap est la


combinaison des troubles physiques associés aux troubles mentaux pouvant se manifester simultanément
chez le patient. On distingue trois grandes catégories de handicaps physico-mentaux notamment :

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1. Le pluri-handicap

Est l’association d’atteinte motrice et sensorielle de même degré et qui ne permet pas de déceler l’une
plutôt que l’autre à déficience principale. C’est par exemple la surdi-cécité (sourd - aveugle) qui tient une
place particulièrement dans ce type d’handicap. Dans cette même catégorie, il arrive qu’on diagnostique
une déficience, mais dans la majeure partie du cas, il est difficile de véritablement la déterminer, causant
ainsi de problème de prise en charge. Il peut aussi s’agir des personnes présentant une surdité associée à
des troubles du langage ou bien d’une surdité associée à une cécité ou alors d’un handicap sensoriel à un
handicap …. Ou d’une déficience mentale et sensorielle.

2. Le polyhandicap :

C’est un handicap grave à expression multiple dans lequel une déficience motrice associée à des mêmes
causes entrainant une restriction externe de l’autonomie. Souvent les personnes polyhandicap souffrent
aussi d’insuffisance respiratoire chronique, du trouble nutritionnel, de trouble de l’élimination et de
fragilité cutané. Les personnes polyhandicapées ne peuvent rien faire par elles-mêmes, elles ont besoin de
l’assistance constante d’une tierce personne pour tous les actes de la vie quotidienne, c’est-à-dire elles ne
marchent pas, elles ne parlent pas et donc elles ne communiquent pas. Et dans la moitié de cas, elles sont
sujettes à des crises d’épilepsie, parfois même elles ne peuvent pas avaler les aliments, elles sont
alimentées par sonde gastrique.

Cependant, les personnes polyhandicapées comprennent surement beaucoup plus des choses qu’elles ne
peuvent en dire et il ne pas toujours facile de saisir ce qu’elles voudraient exprimer.

Le polyhandicap est dû à différentes causes, subdivisé de la manière suivante :

✓ 30 % des causes inconnues ;


✓ 15 % des causes périnatale (souffrance obstétricale par rapport aux souffrances fœtales)
dysmaturité ou grande maturité ;
✓ 5 % des causes post-natales (traumatisme, arrêt cardiaque) ;
✓ 50 % des causes prénatales (malformation, les AVC prénataux, embryopathies qui sont des
causes que subit l’utérus dont lacyptomegalovirus et le VIH).

3. Le sur handicap (aggravation des réactions d’agir à cause d’un handicap) :

Il est généralement compris comme l’aggravation d’un handicap existant par les difficultés relationnelles,
qui provoquent d’autant plus graves qu’ils surviennent notamment en cas d’handicap congénital et
opérant (altérant) gravement le développement psychique de l’enfant ajoutant des déficiences psychiques
et intellectuelles aux déficiences d’origine (sensoriel, moteur ou intellectuel).

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Chapitre II
QUESTIONS SUR LES INADAPTATIONS

II.1. CONTEXTE D’ETUDES

Les inadaptations désignent l’absence de bonne intégration et de relation adaptée et harmonieuse avec le
milieu (scolaire, sociale, professionnel, …) où vit un individu. Autrement dit, c’est un manque ou un
défaut d’adaptation qui rend impossible pour un sujet d’assurer son rôle normal dans la société.

Le sujet inadapté est en manque d’ajustement à quelque chose, c’est par exemple, l’inadaptation à la vie
réelle. La plupart du temps, l’être humain étant limité de par sa nature et son contexte socio-économique
se révèle incapable de supporter ou de surmonter les exigences de la vie, ce qui le pousse vers les
déviances ou des situations inadaptées.

Selon LAFON, Quand on parle de l’inadaptation, il s’agit notamment d’une réponse de la société à un
handicap. Sous ce même angle, l’inadaptation peut alors être considérée comme une déficience (privation,
insuffisance) individuelle ou immédiate déterminée par l’environnement.

Cette appréhension fait résulter 3 critères :

➢ Un état d’un sujet non-conforme de ce qui est ordinaire (ce qui ne répond pas aux normes élaborées par la
société) ;
➢ C’est un défaut de rapport harmonieux et équilibré entre le milieu et l’individu ;
➢ Une rupture (déséquilibre) de rapport entre l’individu et le milieu.

Sommairement, une inadaptation est un état qui compromet l’intégration de l’individu dans la
communauté active et qui appelle des mesures médicales, sociales, éducatives différentes de celles
prévues pour un sujet qualifié de normal ou adapté.

L’origine d’une inadaptation peut être variante, cela peut être une maladie ou une déficience, une
exclusion sociale ou une mauvaise orientation.

Les causes de l’inadaptation peuvent être également de trois ordres :

1. Ordre physique : nous pouvons avoir des inadaptations de naissance, à la suite d’un accident, d’une
maladie, de vieillissement.
2. Ordre mental : les inadaptations mentales sont liées au développement cognitif, psychomoteur et
affectif.
3. Ordre social : les inadaptations sociales incluent la dépendance aux drogues, les maladies mentales, les
tendances suicidaires, les délinquants adultes, les suicidaires, les alcooliques, les marginaux et les
asociaux.

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II.2. TYPOLOGIE DES INADAPTATIONS

De ce fait, nous distinguerons 4 grandes catégories d’inadaptations à savoir : familiale, sociale, scolaire et
professionnelle.

1. Les inadaptations familiales

Les inadaptations familiales désignent un défaut ou un vide ou encore un manque de s’intégrer dans la
famille. Dans l’inadaptation familiale, il faut essayer de faire comprendre aux parents de parler de la
situation à leurs enfants, surtout leur faire découvrir leur vie. Certains enfants ne se sentent pas chez eux à
cause de la manière de vivre de leurs parents.

Les enfants ont besoin de voir leurs parents de leur côté. Les enfants ont besoin qu’on les encourage et les
soutienne : c’est par exemple dans la plupart de cas, Quand l’enfant échoue à l’école, cela veut dire qu’il a
besoin de t’attirer l’attention de ses parents, (venir à la proclamation, l’aider à faire ses devoirs, lui offrir
des cadeaux, …) ; l’enfant peut également développer une forme de délinquance pour attirer l’attention de
ses parents trop occupés à vaquer à leurs occupations. Et même si certaines activités des parents sont
compréhensibles, le Moi réel de l’enfant peux comprendre la situation cependant le Moi non-réel ne
comprendrais pas la situation.

Pour tout trouble de l’enfant, comprenons que l’enfant veut attirer l’attention de ses parents, bien que cela
se produise comme des actes parfois involontaires et inconscients chez ce dernier.

2. Les inadaptations sociales

Les inadaptations sociales désignent un défaut ou un manque d’intégration dans la vie sociale (Freud nous
dit que tout problème social est lié à la sexualité de chaque individu) ou d’assumer son rôle normal dans
la société. C’est donc une situation dans laquelle, une personne est exclue du groupe dominant c’est-à-
dire du groupe composé d’individus qui considèrent posséder les caractéristiques reconnues comme étant
« la norme » de leur groupe. Ainsi, le déséquilibre entre les exigences du milieu et les caractéristiques ou
type d’attitudes d’une personne ou d’un groupe conduit à des phénomènes de rejet qui sont une véritable
exclusion.

Du point de vue social, on peut citer des faits tels que :

La mère est la mieux située pour comprendre les causes des inadaptations, étant donné que tout ce qu’elle
vit pendant la grossesse (premières années : 0-2ans), lorsqu’on ne sait pas répondre aux besoins des
enfants. Tout ce que nous avons vécu dans l’enfance, se répercute sur l’adolescence. Pour bien
comprendre celle-ci, il faut essayer de recourir à leur petite enfance. Pour s’en sortir, il faut partager sa
part et la part des parents pour sortir de l’inadaptation. Il faut chercher à être responsable de ses actes.

L’exclusion : rejet d’une personne par d’autres à cause de ses croyances religieuses, son comportement,
son appartenance, …
La pauvreté : lorsqu’une personne présente une disparité des ressources, elle est souvent considérée
comme une personne inadaptée.

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L’âge : c’est aussi un autre facteur qui favorise l’inadaptation à cause de la fragilité généralisée du corps.
L’espace : les barrières architecturales que posent les problèmes de la conception d’un urbanisme dans
lequel l’accessibilité des personnes devient presque impossible et favorise tout de même l’inadaptation de
ce milieu.

➢ La croissance des exigences et besoins sociaux ;


➢ L’ambigüité et la complexité des phénomènes sociales ;
➢ L’organisation et la validation transformatrice du modèle de vie et environnemental ;

… sont autant des facteurs pouvant faciliter la non-intégration de l’individu dans le contexte
social.

Les inadaptations sociales incluent également :

✓ Les drogués ;
✓ Les malades mentaux ;
✓ Les suicidaires ;
✓ Les alcooliques ;
✓ Les marginaux et asociaux.

3. Les inadaptations scolaires

Le concept « inadaptation scolaire » fait appel à un état d’un apprenant qui ne peut s’accommoder à une
vie scolaire, éducative et applicative… C’est le manque d’intégration à la vie scolaire. L’inadaptation
scolaire regroupe tous les états psychiques et somatiques s’opposant totalement ou partiellement à
l’apprentissage scolaire et responsables des discordances entre les capacités intellectuelles et le
rendement, qui peuvent se traduire par :

➢ L’échec partiel ;
➢ Le redoublement scolaire ;
➢ L’abandon scolaire ;
➢ Le non-respect du règlement ou exigences scolaires ;
➢ Les difficultés de s’adapter aux méthodes et au contenu de l’enseignement ;
➢ Les difficultés de rapport entre l’apprenant et autres partenaires scolaires (condisciples,
maitres) et autre adulte œuvrant dans le milieu scolaire.

Ainsi, l’inadaptation scolaire peut consister aux déséquilibres de l’apprenant vis-à-vis des apprentissages
scolaires ou encore déséquilibrés des exigences scolaires des méthodes aux apprenants. On peut citer les
faits tels que :

➢ Des dispositions légales inadaptées ;


➢ L’attitude de surprotection des certains parents ;
➢ L’organisation pédagogique trop rigide et rigoureuse ;
➢ Les compétences des enseignants et le caractère ingrat de leur tâche ;
➢ Le flottement croissant des méthodes et les procédés d’enseignement inadéquats ;
➢ Les classes pléthoriques.

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L’unique exigence ou critère d’être considéré comme adapté à la scolarité, c’est la réussite d’acquisition
des compétences dans un programme fixé par la répartition horaire auquel l’apprenant doit se soumettre.
Par contre, si ce dernier n’y arrive pas, il est par conséquent jugé inadapté scolaire et doit nécessairement
refaire le niveau c’est-à-dire échoué. Toutefois, il est important de savoir que les conséquences de l’échec
peuvent être :

➢ Le préjudice progressif de l’apprenant (dépersonnalisation) ;


➢ Le blocage intellectuel ;
➢ Délinquance et l’abandon.

Retenons également que toute inadaptation scolaire n’est pas nécessairement liées aux insuffisances
psychologiques, il y a aussi le contexte socio-culturel et historique du milieu de formation et de
l’apprenant. En définitif, l’inadaptation scolaire se résume à travers quelques paramètres proposés par les
spécialistes, qui, selon eux, seraient bénéfiquement efficaces à savoir :

➢ La notation de l’échec scolaire ;


➢ L’abandon scolaire ;
➢ L’insuffisance intellectuelle ;
➢ etc.

4. Les inadaptations professionnelles

Les inadaptations professionnelles sont des manques d’adaptation d’une personne œuvrant d’un milieu
professionnel ou dans son milieu de travail. Le sujet est incapable de s’assimiler aux normes et aux règles
de son milieu de travail… Le milieu professionnel est un milieu très stressant et la transformation de notre
mode de vie quotidienne, sont autant des éléments le rendant de plus en plus angoissant.

Ainsi, pour qu’une personne soit appelée « professionnel » il lui faudra se caractériser par la qualité d’un
travail ayant une expérience adéquate et une capacité à assurer un engagement envers la société et à
répondre à ses attentes. Du point de vue professionnel, des faits tels que :

➢ L’organisation et la transformation du génie et les talents divers ;


➢ Les conditions du travail ;
➢ Les différents modes de motivations ;
➢ Les exigences croissantes des besoins ;
➢ La diversité culturelle et éducationnelle.

… sont autant des facteurs pouvant freiner l’intégration de l’être humain dans son milieu
professionnel.

NB : les inadaptations étant une limitation et un déséquilibre entre l’individu et son environnement, elle
est le facteur qui favorise la déficience. Cette déficience conduit également à une incapacité et cette
incapacité conduit de même aux désavantages.

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II.3. LES DEFICIENCES

Par définition, la déficience (synonyme : infirmité) est toute perte de substance ou altération d’une
fonction ou d’une structure psychologique, anatomique ou physiologique. Autrement, c’est le rapport de
fonctionnement d’un organe ou d’un système évalué en rapport au fonctionnement habituel de cet organe.

Parmi les 2 grandes déficiences existantes, nous pouvons citer :

1) La déficience intellectuelle : c’est la base de toute déficience et elle concerne l’intelligence, la


mémoire, la pensée, bref, elle concerne les facultés cognitives) ;

2) La déficience psychique (conscience, perception, émotion, comportement) ;

A cette liste, nous pouvons également ajouter les autres déficiences telles que :

➢ La déficience du langage et de la parole ;


➢ La déficience auditive et visuelle ;
➢ La déficience des organes internes (digestif, cardio-vasculaire) ;
➢ La déficience du squelette et de l’appareil de soutien ;
➢ La déficience esthétique ;
➢ La déficience des fonctions générales et sensitives.

II.3.1. Déficience intellectuelle

La déficience intellectuelle se réfère à un niveau de fonctionnement cognitif global, significativement


inférieur à la moyenne et accompagné d’une réduction de capacité d’adaptation aux exigences
quotidienne de l’environnement social. Elle se manifeste pendant la période de développement avant
l’âge de 18 ans. Le terme « handicap mental » ou « retard mental » sont également usités pour qualifier la
déficience intellectuelle.

Du point de vue développement cognitif, nous disons que la déficience intellectuelle est un niveau de
fonctionnement cognitif significativement inférieur à la moyenne, puisque les attitudes intellectuelles
testées sont déficientes en comparaison avec celles de la majorité des individus du même âge et de même
culture.

Par les aptitudes intellectuelles, nous sous-entendons, la compréhension, l’analyse des situations
rencontrées, l’intégration, l’interprétation et le stockage des informations, qui permettent de généraliser,
de manier les concepts, de synthétiser, de transférer les apprentissages, et même de mémoriser. Ce qui
peut se traduire par la formule ci-après :

Q. I = AMx100
AC

Ainsi, pour calculer le Q.I., il s’avère important de considérer les facteurs comparatifs tels que :

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✓ la culture,
✓ l’âge,
✓ la langue parlée,
✓ l’éducation,
✓ la nutrition, …

Ses aptitudes sont nécessaires pour pouvoir lire, écrire, calculer, s’orienter, et résoudre les problèmes
quotidiens. Dans ce cas, la mesure du fonctionnement cognitif devient le « Quotient Intellectuel », car il
correspond au résultat qu’obtient une personne à de tests d’intelligence. C’est pourquoi il se situe entre 90
et 100. Il signifie tout simplement que, l’individu qui obtient ce résultat est capable de résoudre le même
problème que la majorité des individus du même âge et de la même culture. L’autre condition pour parler
de déficience intellectuelle est la présence des limitations des habiletés adaptives dans plusieurs domaines
suivants : communication, soins personnels, compétences domestiques, habiletés sociales, utilisation des
ressources communautaires, santé et sécurité, aptitudes scolaires fonctionnelles, loisirs et travail.

Dans ce cas alors, diverses échelles d’évaluation existent pour évaluer le fonctionnement adaptatif qui se
base sur l’observation de la personne par ses proches (famille, éducateur, …). A noter également que, les
personnes avec déficience intellectuelle ont donc des difficultés cognitives et d’adaptation sociale. Il en
résulte aussi des difficultés de concentration face à plusieurs stimulations aussi qu’une lenteur de réaction.

Dans la déficience intellectuelle, la gestion particulière est caractérisée par la sensibilité émotionnelle,
c’est-à-dire que les mécanismes cognitifs sont limités et la personne fonctionne plus par son côté
émotionnel. C’est alors qu’il réagit au moment présent en fonction de ce qu’il ressent.

A travers le contact relationnel, elle enregistre une variation émotionnelle et capte ainsi nos satisfactions,
mais aussi notre impatience, notre agressivité, notre mépris ou notre fatigue sans pouvoir comprendre ce
qui se passe en réalité.

Parmi les cas grave appartenant à cette catégorie, on peut citer :

✓ L’idiotie ou l’idiot ;
✓ L’imbécilité ou l’imbécile ;
✓ La débilité ou le débile.

A. L’idiotie

L’idiotie est le degré le plus profond d’une déficience mentale. Selon Alfred Binet, un idiot est un sujet
qui n’arrive pas à communiquer par la parole avec ses semblables, c’est-à-dire qu’il ne présente aucun
trouble de l’audition ni aucun trouble des organes phonatoires, qui expliquerait cette pseudo-aphasie
(trouble du langage). Cette manifestation est entièrement due à une déficience intellectuelle puisqu’un
enfant normal de 2 ans sait comprendre déjà la parole d’autrui et se faire comprendre par autrui pour ses
besoins simples. Par contre, l’enfant idiot est incapable de tel type de comportement.

L’idiotie est trouble qui s’exprime sur 3 différents plans à savoir :

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Le plan physique, le sujet idiot présente des anomalies physiques tels que : retard de croissance
physique, malformation organique et anomalie physiologique ;
Le plan cognitif, un sujet idiot présente un quotient intellectuel (Q.I.) variant entre 0-25 ou 30 selon le
type de classification, vu l’âge mental limite d’un sujet et inférieur à 3 ans et son développement mental
s’arrête lorsqu’il a l’âge chronologique de 6 à 8 ans. Un enfant idiot est incapable de s’exprimer utilement
par le langage et incapable d’effectuer les tâches qu’on lui demande et ainsi non éducable.
Le plan social, un enfant idiot ne peut pas subvenir à ses besoins pour se protéger des dangers ordinaires.
Son apprentissage, son émotivité, son initiative sont du niveau de la petite enfance.

B. Imbécilité

Selon toujours Alfred Binet, un imbécile est tout enfant qui n’arrive pas à communiquer par écrit avec ses
semblables, c’est-à-dire qui ne peut exprimer sa pensée par l’écriture, ni lire cette écriture ou encore
l’imprimer pour exactement comprendre ce qu’il lit alors qu’aucun trouble de la vision ou aucune
paralysie du bras, n’expliquerait la non-acquisition de cette forme du langage. Le sujet imbécile ne
maîtrise pas la « symbolisation » et l’ « abstraction ». Ce qui explique son incapacité de réaliser tout
apprentissage sollicitant les symboles comme l’écriture et la lecture.

Cette déficience intellectuelle se manifeste également sous différents plans :

Le plan cognitif, le sujet imbécile a un quotient intellectuel (Q.I.) variant entre 25 et 50. Il a également
une prédominance de la sensori-motricité et des actes concrets. Il sait s’exprimer verbalement, toutefois, il
dispose des idées très pauvres, il a des difficultés à exercer les autres fonctions mentales vue le problème
de symbolisation et d’abstraction, qui le caractérise. Son développement mental est en général limité vers
10 ou 12 ans avec un âge mental allant de 3 à 7 ans.
Le plan caractériel (comportemental), le sujet imbécile est stupide, moins agressif et contrariant. Sa
personnalité est caractérisée par une dépendance presque totale.
Le plan social, le sujet ne peut pas prendre soins de lui-même ; d’où lui apprendre à subvenir à ses
besoins personnels et à se protéger contre les dangers, sa maturité sociale est ordinairement atteint
jusqu’en 15 ans avec l’âge social variant entre 4 à 9 ans. Le sujet imbécile ne tire pas profit de
l’enseignement ordinaire et ne peut acquérir que les habilites professionnelles des grands dessinateurs. Il
présente également l’avantage d’être semi-éducable.

C. Débile mental

Alfred Binet et Théodore Simon, considèrent un sujet débile, comme tout enfant qui sait communiquer
avec ses semblables par la parole et par écrit, mais qui montre un retard scolaire de 2 ans d’âge en-
dessous de 9ans d’âges et de 3 ans au-dessus de 9 ans ( cependant , je pense en connivence avec certains
psychologue modernes Américains que le retard mental pourrait plutôt être considéré dans l’intervalle
allant de 5ans au - delà pour toute tranche d’âge à cause du décalage interculturelle 24 ) dans le cours de
ses études sans que ce retard soit dû à l’insuffisance de la scolarité.

Ainsi, On va alors distinguer 4 types de débilité mentale :

✓ Débilité légère : dont le Q.I. est de ±50 et 75 ;

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25

✓ Débilité moyenne : dont le Q.I. varie entre 50 et 65 ;


✓ Débilité profonde : Q.I. entre 30 et 50 ;
✓ Débilité grave : Q.I. ≤ 30.

Chez un sujet débile, on trouve des troubles de jugement, de suggestibilité, une difficulté d’adaptation à
des situations nouvelles, présentent parfois une bonne mémoire et une attention satisfaisante.

La débilité mentale se manifeste également sur plusieurs plans à savoir :

Le plan social, le sujet débile léger est méconnu par l’entourage, car son infériorité intellectuelle est
assez légère.
Le plan physique, un sujet débile présente des anomalies physiques ou psychomotrices, qui passent
inaperçues.
Le plan cognitif, il passe par un arrêt momentanément de son développement intellectuel.

II.4. LES INCAPACITES

L’incapacité est toute réduction résultant d’une déficience partielle ou totale de la prédisposition
d’accomplir une activité d’une façon ou dans les limites considérées comme normales pour un être
humain.

Nous pouvons en citer 4 types d’incapacités :

1) L’incapacité comportementale : c’est toute réduction de la manière d’être, d’agir ou de réagir des
êtres humains face à la réalité. C’est donc une perte de la manière dont une personne fonctionne, marche
et évolue dans certaines circonstances.
2) L’incapacité communicationnelle : c’est un état de quelqu’un qui n’est pas capable de transmettre ou
d’être en rapport de compréhension avec autrui. C’est donc une réduction de la mise en relation et
conversation entre deux entités.
3) L’incapacité locomotive : c’est une situation d’un individu qui n’est pas à mesure de changer ou de se
déplacer en vertu de ses facultés propres (articulation, squelette, muscles). Exemple la catatonie (c’est un
syndrome psychomoteur qui associe des perturbations végétatives et endocriniennes des stéréotypies au
niveau des gestes et du langage).
4) Les maladresses : c’est un état d’un individu qui présente le défaut d’adresse. C’est donc le caractère
d’une personne maladroite de ses gestes (actes) et de ses réactions (défaut d’habileté, de savoir-faire dans
la conduite et dans les actions…).

II.5. LES DESAVANTAGES

C’est un préjudice (atteinte) résultant d’une déficience ou impossibilité qui interdit l’accomplissement
d’un rôle considéré comme normal, compte tenu de l’âge, du sexe et des facteurs sociaux et culturels.

Nous pouvons également citer les désavantages tels que :

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26

Désavantages d’orientation : c’est une atteinte portée à la manière dont quelque chose ou quelqu’un est
disposé par rapport à déterminer sa position (direction prise par une activité).
Désavantage d’indépendance physique : c’est un état d’inconvénient de quelqu’un qui n’est pas
tributaire (qui ne dépend pas) des personnes sur le plan physique.
Désavantage de mobilité : c’est un état d’inconvénient propre de ce qui est susceptible des mouvements
et de forme.
Désavantage d’occupation : c’est un état empêchant de s’établir ou de se saisir, soit momentanément,
soit d’une manière fixe.
Désavantage d’intégration sociale : c’est un inconvénient d’une quantité finie d’impossibilité et de
limitation d’interagir avec la vie sociale. C’est donc un rattachement à une même unité de la vie sociale.

II.6. LES METHODES DE DEPISTAGE

Après avoir survolé les différentes conceptions de l’inadaptation de différents individus, il nous est
maintenant important de savoir comment identifier un sujet inadapté par des voies et moyens fiables de
l’évolution de la science. C’est ainsi que les méthodes de dépistage s’avèrent des moyens incontournables
pouvant aider les psychologues, les psychiatres et autres, à décrire les différentes circonstances liées aux
inadaptations en particulier et au handicap en général.

Subséquemment, Par la « méthode », nous sous-entendons, une marche rationnelle pour arriver à la
connaissance ou à la démonstration d’une vérité ou d’un fait. Par ailleurs, le « dépistage » est un
ensemble d’examens et des tests effectués chez une personne pour évaluer son état d’équilibre par rapport
à certains faits. De ce fait, Les méthodes de dépistage les plus usuelles sont :

✓ Les consultations et les entretiens psychologiques ;


✓ Les examens médicaux ;
✓ Les méthodes d’examens psychométriques ;
✓ L’observation et ;
✓ Les méthodes cliniques.

Les méthodes citées ci-haut sont celles les plus couramment utilisées dans le dépistage de déviation
psychiques et leur emploi exige une attention particulière de celui qui en utilise, c’est-à-dire qu’elles
exigent des soins particuliers pour éviter les erreurs d’enregistrement et d’interprétation.

II.6. 1. Les consultations et les entretiens psychologiques

Les consultations et les entretiens psychologiques peuvent partir de plusieurs directions. Généralement
des patients eux-mêmes, des responsables et des proches patients et de l’entourage directe et indirecte du
patient. D’une façon générale, les consultations et les entretiens psychologiques doivent être effectués par
le psychologue qualifié en collaboration avec les facteurs cités ci-haut (patient, responsable, entourage si
nécessaire).

Par « consultation », nous sous-entendons

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27

Une écoute des doléances des personnes concernées auprès d’un psychologue, psychanalyste, psychiatre
ou un médecin qualifié, en vue d’un avis autorisé sur un trouble donné. Par contre, les entretiens
psychologiques, sont un rapport oral, de face à face, entre deux personnes dont l’une transmet à l’autre
des informations sur un sujet prédéterminé. C’est donc une discussion orientée.

Bref, il n’est pas toujours facile d’obtenir des renseignements du patient lui-même, car celui-ci peut
devenir timide et calme. D’où la déformation des faits. A ce moment, la tâche du psychologue ou du
spécialiste est d’inspirer confiance au patient et lui faire preuve d’empathie et de sympathie ou alors
d’amitié (en jouant son rôle inversement).

II.6.2. Les examens médicaux

Cette démarche a pour but d’établir un bilan médical de l’individu. Il mettra en évidence des obstacles
physiologiques et biologiques qui s’oppose au développement normal de l’individu, mais aussi il mettra
en exergue certaines perturbations organiques demeurées jusque-là latentes. Ici, le médecin spécialiste
apportera des soins appropriés pour qu’un psychologue et rééducateur agissent efficacement en faveur de
la réintégration socioculturelle et professionnelle de l’individu.

L’examen médical est une approche qui permet de compléter le dossier du sujet et constitue une méthode
complémentaire, car le travail de dépistage d’une inadaptation ou handicap comme de sa rééducation est
une tâche qui se fait en équipe et c’est un effort interdisciplinaire qui est recommandé. L’examen médical
dans ce cas, consistera alors concrètement pour le médecin spécialiste de procéder à l’analyse de l’état
général de la santé de l’individu ou diagnostique de l’infection, qui perturbe la croissance de l’individu
aux accidents connus et à « la connaissance des mesures prophylactiques » (ensemble de moyens
médicaux mis en œuvre pour empêcher l’apparition, l’aggravation ou l’extension de la maladie).

D’une façon générale, l’examen médical devient important, car les spécialistes psychologues mettent en
évidence certains symptômes physiologiques suivant leur degré, formes et nombre ensemble avec les
symptômes psychologiques pour compléter et enrichir le dossier du patient.

II.6.3. Les examens psychométriques

Les examens psychométriques ont pour but, d’établir le bilan psychique du sujet, c’est-à-dire faire
apparaître l’équipement personnel dont dispose le sujet (ensemble de particularités du sujet). Ce bilan
consiste en des ressources intellectuelles, à l’affectivité et à son caractère (ici, il est question des tests
psychologiques qui demandent l’emploi par un psychologue ; ou psychiatre, d’user plusieurs types
d’évaluations en fonction de la question que pose la consultation et les entretiens psychologiques).

Remarquons tout de même que, cet examen diffère selon l’individu en place, un enfant, un adulte parce
que les matériels psychométriques exigés pour aider le psychologue à établir un profil psychologique
valable diffère selon qu’il s’agit de l’enfant ou de l’adulte.

Pour l’enfant par exemple les matériels utilisés se composent de :

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28

➢ Tests psychomoteurs : ceux–ci permettent d’examiner le comportement psychomoteur du sujet


et les éventuelles faiblesses à observer.
➢ Tests d’efficience : ce sont des tests d’intelligence, d’aptitude, de mémoire et d’attention.
➢ Tests d’acquisition : ceux–ci concernent les enfants scolarisés afin de situer le niveau de l’enfant
sur le plan de l’écriture, calcul et d’autres connaissances scolaires et culturelles.
➢ Tests de la personnalité : les tests projectifs pour le diagnostic caractériel du sujet dont nous
pouvons citer :
✓ les questionnaires de Berger et de Roger ;
✓ les tests de MUCCHIELLI.
➢ Tests de créativité : ces tests permettent de mesurer la production divergente du sujet.

Par contre, pour un adulte, le psychologue clinicien ou le psychiatre utilisera les tests projectifs et aussi
les tests d’efficience pour analyser la désorientation mentale ou mettre en évidence la fatigue
intellectuelle de ce dernier. En définitive, les examens psychométriques recherchent les valeurs du sujet
sur lesquelles repose sa vie mentale et affective aussi bien que les limites du comportement du sujet.

II.6.4. L’observation

L’observation est une sélection, provocation enregistrement, et un codage de l’ensemble des


comportements et de l’environnement qui s’appliquent aux faits de la nature. Autrement dit, c’est le fait
de déceler les éléments remarquables au moyen des procédés d’investigation appropriée pour établir des
hypothèses sur les relations pouvant exister.

Sur le plan psychologique, on distingue :

L’observation occasionnelle : est celle qui n’obéit à aucune règle. Elle se réalise surtout à tout moment
et peut résulter d’une découverte accidentelle.
L’observation spontanée : c’est lorsque certains faits de la nature se livrent à l’observateur sans qu’il les
ait provoquées.

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Chapitre III
LES TROUBLES D’APPTRENTISSAGE

III.1. INTRODUCTION

Le trouble d’apprentissage est un état d’incapacité qui présente les faiblesses d’un individu à ne pas faire
ce qu’on attend de lui. Il désigne aussi un état qui dispose un individu dépouillé de ses forces à conformer
aux exigences de son heureuse adaptation.

Par-là, le qualificatif trouble d’apprentissage n’est pas à coller à l’enfant en termes d’état qui lui serait
permanent alors qu’il s’agit de sa réaction au conditionnement négatif du milieu. Les troubles
d’apprentissages des élèves partout quelles que soient des écoles, constituent un problème sérieux qui
mérite un examen attentif.

En effet, il ressort des études menées en RDC que les élèves se heurtent à ce genre de troubles. Il est bien
reconnu que l’enfant peut afficher un trouble de l’attention. Tel en est le cas quand il s’agit de façon
impulsive, en utilisant des mouvements gauches et maladroits.

Par exemple, le fait d’avoir la difficulté de lancer ou d’attraper un ballon, maitriser des concepts comme
gros et petit, de penser de façon logique et ordonnée.

Il peut avoir peine à comprendre les conséquences de ses actes ou encore à planifier son travail. C’est
seulement quand on essaie de faire une évaluation professionnelle avec l’apparition de certains
symptômes sous formes d’indice d’un trouble d’apprentissage qu’on arrive à déterminer chez l’enfant
l’existence d’un pareil trouble.

Selon le professeur Jean Paul YAWIDI, l’enseignant qui rejette les élèves qui ne s’appliquent pas bien en
classe doit être sûr qu’il les traumatise, les frustre. De toute évidence, un tel élève se replie sur lui-même
et aura par conséquent peu de réactions positives.

De même chez bon nombre d’adultes, lorsque les troubles d’apprentissage n’ont pas été dépistés, certains
marquent avec ingéniosité ou malignité leurs troubles. Alors ils vivent dans la peur continuelle d’être
découverts. D’autres parmi les adultes, n’arrivent pas à s’adapter à certaines situations sur le plan social et
professionnel ; ils se croient des « ratés » et des « bons à rien » ou tout simplement ils se prennent pour
des « stupides ».

C’est le cas d’un adulte qui peut apprendre lorsqu’on lui montre, mais incapable de suivre des instructions
transmises verbalement. L’auteur précité pense que l’enfant confronté aux problèmes de troubles
d’apprentissage n’est pas un enfant perdu, irrécupérable, non à plaindre ni à rejeter par la société ; il s’agit
en effet, de le soutenir.

Pour A. PARTIOT et R. JOUVENT, souvent des élèves déprimés se plaignent d’un ralentissement de la
pensée des troubles à se concentrer. Ces troubles ont été rapprochées et observées chez les élèves
déprimés à investir un effort dans la production d’une quelconque réponse.

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30

Dans la même perspective, J.P YAWIDI montre que le faible rendement de l’enfant dans une dans une
école ordinaire doit plutôt déterminer les parents ou l’enseignant à mobiliser ses efforts pour identifier ce
qui l’empêche ou l’a empêché à donner le meilleur de lui-même ou à réussir sa scolarité.

Cette démarche s’avère responsable d’autant plus qu’elle éviterait un crime quelconque. Il convient de ne
pas oublier que cet enfant a ses propres faiblesses. A ce sujet, S. LARRIVEE et ses collaborateurs
estiment que tout enfant doit être vu comme un être en devenir qui doit être formé. Certes, l’on doit savoir
que chaque enfant a ses côtés bons et mauvais côtés.

Un grand nombre de programmes scolaires destinés à la stimulation des habiletés cognitives sont
appliquées en Amérique du Nord par exemple, dans le but de prévenir chez les enfants de milieux socio-
économiquement faibles d’éventuels échecs scolaires et les problèmes d’adaptation scolaire qu’en
résultent souvent.

Les chercheurs pensent que les troubles d’apprentissage sont causés par des différences dans la façon dont
le cerveau d’une personne fonctionne et comment il traite l’information. Dans ces conditions, il faut
savoir que les enfants ayant des difficultés d’apprentissage ne sont paresseux ou stupides.

Néanmoins, sachant que le comportement des personnes préexistantes sentant des troubles
d’apprentissage varie l’une à l’autre, les parents eux-mêmes demandent souvent s’il existe un traitement
pour ce genre de difficultés. Bien qu’il n’y ait pas de remèdes là-dessus, les enfants et les adultes ayant
des troubles d’apprentissage peuvent être enseignés de façon à apprendre certaines stratégies appropriées
par rapport à leurs problèmes spécifiques.

Quant à leur origine, les troubles d’apprentissage n’ont pour causes que des handicaps visuels, auditifs ou
moteurs, la déficience intellectuelle, la perturbation affective ou un milieu défavorisé. Ces troubles
peuvent parvenir enfin des facteurs génétiques et biochimiques ainsi que d’incident périnataux ou
postnataux entrainant des atteintes neurologiques.

Outre cela, pour apporter un remède à cet état de choses chez l’enfant, il convient à coup sûr pour
l’enseignant de procéder au dépistage précoce, à une évaluation appropriée, à l’orthopédagogie ainsi qu’à
l’apprentissage, à l’adaptation aux conditions existantes sinon au milieu, de sorte que ces enfants
grandissent capables de devenir adultes autonomes et de connaitre des succès dans leur vie sur le plan tant
social que professionnel.

Enfin, les enseignants à leur niveau doivent posséder des compétences professionnelles, des attitudes et
des comportements sociaux appropriés permettant la vraie participation de tous à leur disposition.

D’après R. L. UNSI LIBAY, pour remédier à cet état de troubles qui gangrène l’adaptation de l’enfant,
tout chef d’établissement scolaire et les enseignants, doivent acquérir des connaissances générales
pédagogiques et psychologiques sur tous les élèves qui affichent des troubles d’apprentissage. Tout
comme il va se monter incapable de lire et d’écrire mais habiles pour les choses concrètes. C’est le genre
de personnes adultes incapables de se faire des bons amis, d’entretenir des bonnes relations sociales,
professionnelles. Il s’agit des personnes qui entretiennent une mauvaise image d’elles -mêmes.

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III.2. CONCEPTS CLES

III.2.1. Trouble d’apprentissage

a) Le trouble d’apprentissage est l’état d’une personne troublée, émue, désarroi ou mauvais
fonctionnement d’un organe, une dysfonction physiologique.

b) C’est aussi un état de ce qui est troublé contraire à la paix, à l’ordre. L’expression trouble
d’apprentissage a été formulée en 1963 par un des psychologues de CHICAGO sous la
direction de docteur Samuel KIRK. Ils ne sont pas reliés à l’intelligence, mais à une carence
qui se rattache au traitement de l’information.

III.2.1.1. Catégorie des troubles d’apprentissage

D. MALALA, distingue les troubles d’apprentissage en deux catégories :

• Les troubles et retards du langage oral et


• Les troubles et retards du langage écrit.

III.2.2. Les trouble ou retards du langage oral

Il s’agit des troubles de la fonction réalisatrice, c’est-à-dire lorsqu’il y a des difficultés d’articulation du
matériel phonétique, se manifestant par la défectuosité constante de l’émission de de son élémentaire de
langue et des simples syllabes isolées pour des mots complexes.

▪ Il s’agit également des troubles de la fonction ordonnatrice : ici il y a simple retard de


langage qui se manifeste par l’incapacité de prononcer certains groupes consonantiques.
Ces troubles se caractérisent par l’impossibilité de choisir ce qui est à concevoir
successivement en fonction de l’intelligibilité de l’ensemble pour soi d’abord et pour
l’interlocuteur ensuite.
▪ Les troubles de la fonction appétitive : ces troubles se traduisent par la perturbation
psychologique ou dyslogie. C’est le cas du mutisme, verbigération c’est-à-dire, la
répétition indéfinie de mêmes mots.

III.2.3. Les troubles ou retards du langage écrit

Ici, on évoque le cas de la dyslexie qui correspond en premier lieu à une difficulté ou lenteur de
l’apprentissage de la lecture et de l’écriture et en second lieu, à un dysfonctionnement de la maturation
des activités du langage parlé et écrit ou à des troubles perceptivo-moteurs liés à des insuffisances de
l’organisation temporelle ou spatiale.

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III.3. CLASSIFICATION DES TROUBLES D’APPRENTISSAGE

L’enfant peut manifester les comportements inadaptés en classe suite à divers troubles d’apprentissage Il
peut s’agir soit des troubles stratégiques de l’apprentissage, des troubles de l’attention, du comportement
ou de la conduite, des troubles affectifs, de l’activité de mémoire, de vision et d’audition, de surmenage
soit enfin de timidité.

III.3.1. Les troubles spécifiques de l’apprentissage

L’élève ne peut pas donner satisfaction à un travail scolaire du fait de connaitre des problèmes au cours
de sa scolarité. Il s’agit donc des troubles au niveau de lecture, de l’orthographe, de calcul et de l’écriture.

Ainsi, s’agissant de problèmes en lecture, l’apprenant n’arrive pas à comprendre le sens profond des
messages et à lire correctement, à comprendre les significations de l’écrit en dépit d’une scolarisation
régulière.

Selon P. LEUNEN, la situation de l’enfant dyslexique peut résulter comme une absence de la mère qui
conduit l’enfant à rechercher l’affection à tout prix ; ce qui absorbe entièrement son esprit et l’empêche
d’apprendre. Il se constate que cet élève a une certaine catégorie des troubles liés au problème de la
latéralité, mauvaise maitrise du schéma corporel de prononciation et de motricité.

Quant au calcul, il est une des matières de base de l’enseignement élémentaire comme le note LAFON R.
ce dernier précise qu’il est à une opération permettant de connaitre les résultats obtenus par la
combinaison de deux ou plusieurs nombres.

Concernant l’orthographe, elle est une manière de fixer correctement par les signes conventionnels du
langage.

Une bonne orthographe nécessite selon LAFON, la connaissance de la manière dont s’écrivent les mots
pris isolement. La mise en pratique de la règle de la grammaire portant sur l’accord des mots, l’omission
de l’accent des mots et de lettres courantes ainsi que celles de la ponctuation. L’enfant au cours de
l’apprentissage de l’orthographe éprouve des difficultés de dysorthographie. A propos de l’écriture en tant
que l’art de représenter le langage par les signes conventionnels, l’enfant écrit très lentement et n’ayant
aucun rapport avec les sons entendus, connait une certaine maladresse pour écrire des mots qu’il conçoit
correctement.

III.3.2. Les troubles de l’attention

Toutes les activités scolaires exigent de la part de l’élève une attention soutenue. Mais lorsque l’attention
de ce dernier est troublée, le rendement de l’élève sera faible.

Parler des troubles de l’attention, c’est faire référence à l’inadaptation, à la distraction. La distraction
dévie l’attention de l’élève à autre chose. Au lieu de suivre l’enseignant pendant qu’il parle, l’apprenant
est préoccupé plutôt à autre chose. Mais lorsqu’on l’observe, il apparait calme, attentif.

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Pour LALONDE, le défaut d’attention varie dans le temps et selon les circonstances, ce qui donne la
fausse impression que son contrôle n’est qu’une affaire de volonté chez l’apprenant.

III.3.3. Les troubles du comportement ou de la conduite

Ces troubles influencent négativement le travail scolaire d’un enfant. Ils placent ce dernier dans une
position telle qu’il ne se soumet pas à la discipline qu’on lui impose, suite à cette situation, il est souvent
puni et rangé dans la catégorie d’enfants difficiles à tel point qu’ils mettent mal à l’aise leurs condisciples.

III.3.4. Les troubles de l’activité

Parmi les troubles de l’activité nous citons : la paresse, la lenteur et le laisser aller.

➢ L’élève paresseux s’oppose à tout travail exigeant un effort intellectuel. Il ne peut relire ses
notes des cours, il refuse d’exécuter une tache dont il est pourtant capable. Il préfère ne rien
faire et attend qu’on fasse tout pour lui.
➢ Un élève lent, termine sa tâche après tout le monde et ses notes sont souvent incomplètes.
➢ L’élève qui se caractérise par un laisser-aller ne soucie de rien et néglige ce qu’on lui
demande de faire.

III.3.5. Les troubles affectifs

Nous devons entendre par un élève ayant des troubles affectifs, celui étant dans une certaine mesure
d’angoisse, des stress et suite à la frustration, l’humiliation et rejet de la part des tiers. Un tel élève peut
aussi arriver à ne plus croire en lui-même, voire en ses capacités d’apprendre.

Dans ce cas, il ne pourrait obtenir des bons résultats scolaires. Un tel sentiment paralyse toutes les
tentatives de l’individu et le détourne de tout effort, la peur de s’affirmer dans la réussite en face de
figures d’autorité dévalorisante.

III.3.6. Les troubles de la mémoire

D’aucuns savent bien que l’élève a besoin de la mémoire pour l’acquisition, la conservation et la
reproduction des connaissances lui transmises ou découvertes par lui-même. Mais lorsqu’il est confronté
à des troubles de la mémoire, il est exposé à ; l’échec dans des discipline scolaires. Ces troubles peuvent
être dus soit à une maladie telle que l’épilepsie soit aux traumatismes crâniens.

III.3.7. Les troubles de vision et d’audition

Les élèves souffrant de ces troubles ne parviennent pas à lire et à écrire correctement les mots prononcés
par les enseignants.

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Ainsi, pour connaitre l’état de santé des élèves, on a besoin de faire un suivi médical supervisé par un
médecin scolaire pour repérer à mauvaise vision, il suffit de le regarder quand il lit et entend mal. De son
côté, l’enfant à mauvaise audition articule et prononce mal.

III.3.8. Le surmenage

Il indique un état de fatigue avec des manifestations physiques et psychiques. L’enfant surmené éprouve
des difficultés à suivre la leçon comme il faut. Il se plaint de la lourdeur dans sa tête, les céphalées. Il va
jusqu’ à somnoler en classe et à perdre le fil d’idée ou l’enchainement logique des leçons du jour.
LAFON classifie les surmenés en deux catégories : les surmenés « épuisés » et les surmenés « excités ».

On parle des surmenés épuisés lorsque l’élève se révèle sans intérêt, sans goût et éprouve des difficultés à
évoquer et à rassembler les idées et les souvenirs. Chez l’apprenant surmené « excité », on constate de
l’agitation. Il ne peut rester tranquille.

III.3.9. La timidité

On constate en soi un trouble qui pose problème à l’école. En ce sens, d’après ALLENDY, elle est une
tendance à se troubler et à perdre ses moyens lorsqu’on se sent observé, particulièrement en présence des
personnes inconnues. Pour MARIUS, la timidité, loin d’être stimulante pour l’individu, représente un
handicap.

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Chapitre IV
LES ASPECTS DETERMINANT LES CARACTERISTIQUES DE
DEVELOPPEMENT CHEZ L’ENFANT

IV.1. ASPECT CULTUREL

Selon SCHELL et HALL, le milieu culturel détermine un certain nombre d’attitude qui concerne aussi
bien la façon de se vêtir et de se comporter avec autrui, que le mode de pensée et d’action ou les idéaux et
les valeurs auxquelles on adhère.

Il n’y a pas de normes universelles pour ce qui concerne le développement de l’enfant. C’est qu’une
culture donnée considérée comme un comportement normal et typique pour l’enfant d’un tel âge ne l’est
pas nécessairement pour un autre.

Dans notre culture, l’enfant connait un développement qui lui est propre, selon les attentes particulières
du milieu. Par conséquent, les recherches effectuées dans ce domaine ne peuvent être représentatives de
tous les groupes humains dans un milieu donné.

C’est aussi pourquoi avant d’adopter ou de condamner des méthodes éducatives, PAPALIA et OLDS
nous recommandent de nous demander : qu’est-ce qui est le mieux pour nos enfants ici et maintenant ?

IV.2. ASPECT PSYCHOSOCIAL

A ce niveau, les auteurs sus évoqués nous montrent que l’enfant ne peut être compris sans qu’on fasse
référence à son environnement physique et social. Nous vivons tous dans un milieu particulier, lequel agit
sur nous en retour.

Le milieu physique est l’ensemble des conditions naturelles nécessaires à la vie ; il peut qualifier aussi
bien les conditions intra-utérines que celles relatives à la qualité de l’habitat.

L’environnement social comprend la communauté et de façon plus immédiate, les pairs. Avec les années,
on a découvert un grand nombre d’aspects environnementaux pouvant influencer la structure et le
fonctionnement et par conséquent le développement et le comportement de l’individu. Cependant, comme
l’expliquent ces auteurs, la réciproque est également vraie : l’individu tend aussi à déterminer les activités
du milieu social dans lequel il vit, en apportant des modifications, par exemple au niveau des évènements,
des programmes communautaires, des relations de voisinage ?

L’influence des pairs quant à elle, s’exerce très tôt sur l’enfant et durant toute sa vie. Exemple : un enfant
qui vit avec ami pratiquant l’école buissonnière, s’accommode à cette pratique si aucun suivi parental
n’est fait. Le groupe des pairs a généralement ses lois et ses valeurs propres en matière de comportement,
lesquelles peuvent différer totalement ou supporter celles du milieu familial et scolaire.

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IV.3. ASPECT FAMILIAL

La vie familiale du jeune enfant repose sur plusieurs facteurs tels que les conditions dans lesquelles s’est
déroulée la grossesse, la personnalité de deux parents et leur expérience, la présence de frères et sœurs.

L’entourage familial influence le développement de l’enfant quant à la formation de ses attitudes sociales,
son développement en général et ses relations avec autrui. Les soins qu’il reçoit varient en fonction de
cette structure familiale, mais aussi en fonction de la personnalité de l’enfant qui a sa propre manière
d’aborder et d’influencer les gens et les situations.

Selon PAPALIA, dès que le sexe du bébé est connu, il devient un facteur qui jouera un rôle prédominant
dans le développement de l’enfant. D’abord, il influencera peut-être la manière avec laquelle le bébé sera
accueilli au sein de la famille ; ensuite, il influencera très certainement l’évolution que connaitra l’enfant
plan de ses rôles sociaux et de sa personnalité.

L’influence que les enfants d’une même famille exercent les uns sur les autres n’a guère été étudiée.
Cependant, LAMB, a découvert que même un bébé de 18mois observe attentivement et imite les
comportements de ses frères et sœurs d’âge préscolaire.

L’influence des parents, quant à elle, a beaucoup été étudiée et plusieurs auteurs tels que TRONICK,
KOSLOWSKI, BRAZELTON et GEBER ont démontré que la façon dont les parents traitent l’enfant à sa
naissance, leurs méthodes d’éducation et des soins, affectent on développement.

Ceci démontre que le développement de l’enfant ne peut être étudié en dehors du contexte familial où il
se trouve et duquel il subit les influences.

IV.4. ASPECT INDIVIDUEL

L’explosion de la recherche de dernières années concernant les capacités de l’enfant en milieu scolaire a
révolutionné les idées des chercheurs dans ce domaine et pourquoi pas nous aussi. Comme l’explique
BRAZELTON et ses collaborateurs, nous ne le voyons plus comme une masse informe prête à être
modelée par l’environnement, mais comme un être complexe et prévisible qui interagit avec des adultes
qui l’entourent.

Ils le modèlent presque autant qu’ils ne le remarquent eux-mêmes.


Si on compare deux enfants du même âge, on n’observe pas les mêmes acquisitions développementales.

Tenter de déterminer dans quelle proposition l’hérédité et le milieu sont responsables de tel aspect
développemental (de l’être humain a toujours soulevé les grandes polémiques. On remarque que les
comportements qui dépendent en grandes parties de la maturation ont tendance à apparaitre lorsque
l’organisme est prêt.

En regard du développement intellectuel et de la personnalité ou l’interaction nature-milieu revêt


beaucoup plus d’importance, un consensus semble être apparu : le développement est vu comme si la
maturation physiologique jetait la base et que l’environnement aidait à construire les structures.

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Cependant, les auteurs apportent quelques nuances à cette affirmation. D’après eux les événements
extérieurs imposent également des limites au développement et causent l’inadaptation scolaire de
nombreux élèves, par la nature des opportunités et par les stimulations spécifiques qu’ils fournissent à
l’individu dans la formation de son tempérament et de son mode de conduite.

Ils ajoutent que leur côté, « … les gènes ne font réagir l’individu qu’à certaines sollicitations et selon un
mode qui lui est propre » les de personnalité des enfants différent les uns des autres, presque depuis la
naissance.

Mais d’autres études plus récentes appuyant l’hypothèse d’un rôle important joué par l’hérédité sur le
tempérament…

Même dans leur vie fœtale, pendant la seconde moitié de la grossesse, les fœtus sont examinés pour
déterminer leur capacité de répondre de façon différenciée à des stimuli auditifs et visuels, de s’habituer à
des stimuli désagréables ou s’activer davantage en présence des stimuli préférés. Si dans la prime enfance
ces modèles sont reçus, il est probable qu’ils seront répétés et appris pour finalement devenir des modèles
préférés des réactions de l’enfant plus âgé. Ainsi le comportement qui présente les réactions du bébé
devient le précurseur du développement futur.

Comme le parent tend à être profondément touché par les réactions de son enfant inadapté, l’évaluation
du comportement d’inadaptation de ce dernier dévient une fenêtre par laquelle on peut observer les
réactions de l’entourage à son égard.

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Chapitre V
LES MALADIES SCOLAIRES REMARQUABLES QUI EMPECHENT
L’ENFANT D’ETUDIER

On parle des maladies scolaires remarquables pour désigner les maladies fréquentes et aigues qui
empêchent l’apprenant à s’adapter à l’apprentissage scolaire quels que soient les efforts conjugués. Il
s’agit des maladies qui empêchent l’enfant d’écouter, de parler, d’écrire aisément.

V.1. SORTES

Il y a plusieurs maladies scolaires mais nous allons étudier quelques-unes qui sont fréquentées.

V.1.1. La Surdi- Mutité

Celui qui en souffre est sourd-muet. La surdi-mutité est une maladie qui empêche de parler et d’écouter.
Dans certain cas l’enfant peut être seulement sourd, s’il est tombé malade après avoir su parler, ou
encore il est entendant-muet.

De toute les façons qu’il s’agisse de la surdi-mutité ou de la surdité, l’enfant en milieu scolaire normal
doit être inadapté c’est pourquoi il faut l’envoyer à l’enseignement spécialisé, car dans notre pays
l’intégration n’est pas encore rêvée.

En général, l’enfant devient muet parce qu’il est sourd. Parce que la seule méthode qu’il doit utiliser c’est
l’imitation or, on ne peut imiter que si l’on entend ou si l’on voit. Si on ne voit rien on ne peut pas imiter.

La surdité qui est l’impossibilité d’écouter et de discerner le son, elle peut -être héréditaire ou acquise,
elle survient lorsqu’il y a l’infection soit au niveau de l’oreille externe soit au niveau de l’oreille moyenne
et interne.

a) La surdité acquise

Elle survient lorsqu’au moment de la constitution du corps entre 0-4 Semaines partant d’un accident par
hasard, les fonctions organiques, constitutives du langage sont soit mal agencées soit inexistantes

Il y a infection lorsqu’il y a l’introduction des microbes dans une de ses oreilles, Parlant des microbes, on
cite les microbes les plus puissants qui sont :

✓ Les virus, Les Bactéries, Les Champignons.

Lorsque l’un de ces microbes pénètre et atteint le tissu et s’y installent, la police du corps ou les anticorps
se soulèvent et les combattent, c’est à ce moment-là qu’il y a l’infection (il aura la présence de la chaleur,
douleur et éraflement).

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A cet endroit, tous les muscles seront morts et obligés d’être dégagés entre temps, les vibrations qui
viennent de l’extérieur ne seront plus véhiculées vers les nerfs auditifs pour être transmises au cerveau ou
elles sont interprétées.

b) La surdité héréditaire

Elle est héréditaire lorsque les organes constitutifs des oreilles sont par tout hasard, sont mal disposés
dans le schéma ou n’existant par exemple que lorsqu’au moment de la constitution de l’embryon ou au
moment de la mitose, on observe le manquement d’un organe ou d’une mauvaise disposition de l’organe
qui ne permet pas transmettre la vibration provenant de l’oreille externe à l’oreille moyenne vers l’oreille
interne.

V.1.2. Prevention et rééducation

➢ Prevention de la surdité

Comment prévenir la surdité héréditaire ?


R) il ne faut pas traumatiser la femme enceinte d’une part, il faut la traiter avec douceur et
patience d’autre part. Les femmes enceintes doivent apprendre à amortir la colère de leur mari en étant
soumises dans leur langage. Par surcroit, elles peuvent supplier leurs maris pour toucher leurs corps.

➢ Rééducation de la surdité

Celle-ci est généralement d’origine médicale, il faut amener l’enfant au service ORL, Ortho-Reno-
Laryngologie. C’est un service médical qui se préoccupe des maladies d’oreilles, du nez et de la bouche.

V. 2. LE BEGAIEMENT

C’est une maladie qui consiste à avoir la difficulté d’émission de sons pour exprimer ses sentiments, ses
avis.

V.2.1. SORTES

On distingue deux sortes de bégaiement :

a) Le Bégaiement Chroniforme : qui consiste à répéter une syllabe d’un mot. Ex : je je je


m’appelle : Mu Mu Musampa ;

b) Le Bégaiement tétaniforme ou télabique : qui consiste à répéter un mot ou le premier


mot de la phrase. Ex : Ka Ka Kalonji Kalonji ;

ETIOLOGIE

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L’hérédité : le bégaiement héréditaire survient s’installer au-delà de la constitution du corps entre 0 et 4


semaines, partant d’un accident par hasard, les fonctions organiques constitutives du langage sont soit mal
agencées ou soit inexistantes.

Quelles sont les fonctions organiques du langage ?

R) ces fonctions sont : le pharynx, larynx, glotte.

V.2.1. BEGAIEMENT HEREDITAIRE OU BIOLOGIQUE

Peut- être dit au mauvais agencement des nerfs du langage qui est relié à l’air du langage mais mal placé
(un muet en est immédiatement l’exemple)

V.2.2. BEGAIEMENT AFFECTIF OU PSYCHOLOGIQUE

Il est dû à l’état effectif de l’enfant dans ses rapports avec son environnement (milieu où on trouve le
père, la mère, le frère et la sœur, enseignant etc.). il s’agit de l’état émotionnel de l’enfant dans son
rapport direct (la peur l’angoisse, la phobie, timidité, la colère).

REEDUCATION

Celle-ci est d’ordre psychothérapeutique, il faut éduquer les parents à abandonner l’attitude méchante
d’une part, et d’autres parts, il faut éduquer l’enfant à avoir le sentiment de sécurité personnelle et
d’assurance.

V.3. GAUCHERIE

C’est une difficulté d’écrire avec la main droite mais en utilisant la main gauche. La maitrise de cette
pratique se fait avec beaucoup de peines au début de l’apprentissage scolaire.

ETIOLOGIE

La gaucherie n’est pas à la main, elle est dans le cerveau. Tout le mouvement de l’organisme animal sont
régis par des nerfs dans leur aire (zone, lieu) et le cerveau est divisé en deux parties dont nous avons : le
cerveau gauche et le cerveau droit.

V.3.1. CERVEAU GAUCHE

Celle-ci agit le mouvement du côté droit vis –versa. Pour le gaucher, le cerveau droit qui est moins
volumineux que le cerveau gauche, est incapable de diriger le mouvement de l’hémisphère du cerveau
gauche.

Il y a des personnes qui sont AMBIDEXTRE qui sont aptes dans tous les côtés : gauche et droite.

DEXTERITE (c’est l’aptitude, la capacité)

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NB : si à l’entrée de l’école, le maitre conseille à l’enfant qui écrit avec la main gauche d’écrire avec la
main droite, si ça ne tient pas, il faut le laisser parce que le forcer peut entrainer une maladie scolaire
nouvelle difficulté qui dégénère la situation.

V. 4. LA DYSLEXIE

C’est difficulté d’apprentissage de la lecture – écriture. Cette difficulté réside dans la relation des lettres
oralement prononcées et /ou par écrit les lettres d’alphabet, les trait verticaux – horizontaux et curviligne.

V.4.1. DEFINITION

Le concept dyslexie est difficile à délimiter car il présente un ensemble des troubles du langage dans les
milieux médicaux et pédagogiques, il se dégage un consensus autour de la définition proposée par
l’OMS, (l’organisation mondiale de la santé) qui reconnait la dyslexie comme une difficulté durable et
d’apprentissage de la lecture et d’acquisition de son automatisme chez les enfants intelligents
normalement scolarisés indemnes de troubles sensoriels et des troubles psychologiques préexistants. A
partir de cette définition il faut retenir les mots clés :

1. La notion de difficulté durable : On ne considère pas comme dyslexique le lecteur débutant qui
décrypte les mots et les phrases en confondant des lettres, en inversant des syllabes au cours des
premiers mois de l’apprentissage de l’écriture.
2. Cette définition révèle aussi que : La dyslexie concerne les troubles qui touchent à l’automatisme
et à l’usage aisé et fluide de l’écrit après la phrase d’apprentissage.

Le lecteur expert lit aisément et sans effort apparent tout ce qui lui tombe sous la main, sans même avoir
des stratégies et des procédés qu’il emploie, le dyslexique peine à déchiffrer, doit choisir ces lectures et
éviter certains écrits comme les modes d’emploi, les textes administratifs. Pour lui, la lecture est
synonyme d’efforts, des contraintes, des souffrances bien qu’il fréquente l’école, voit bien, entende bien
et soit normalement intelligent.

Parfois, les dyslexiques a réussi son apprentissage de la lecture et c’est dans production écrite que les
troubles spécifiques apparaissent. Alors qu’il ne fait aucune confusion ou inversion lorsqu’il lit, ses écrits
sont émaillés d’erreurs répétés qui augmentent autour des années. Il ne peut formuler sa pensée par écrit,
éprouve les plus grandes difficultés à organiser, rédiger… il manque des vocabulaires précis, peine à
utiliser de façon adéquate les temps des verbes.

Au-delà de la définition descriptive de l’OMS, la dyslexie est avant tout pour ce qu’elle a atteint une
réalité difficile à vivre et un obstacle sérieux à leur devenir scolaire et dans les fonctionnements des
sociétés actuelles, le dyslexique est un être en souffrance face à un entourage désarmé. Il est menacé des
troubles fonctionnels de comportements allant de l’extrême timidité à l’hyper activité nécessitant parfois
des traitements médicaux et/ou des psychothérapies. Source de malaises pour les parents et les
dyslexiques eux-mêmes.

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Le trouble spécifique de la langue écrite peut aussi être l’origine de l’illettrisme et avoir des retentissent
sur les possibilités d’orientation professionnelle. Dépistée tôt, la dyslexie peut être combattue. Le parcourt
des dyslexiques célèbre comme Leonard de VINCI, TOM, Gruisse, Albert Einstein relèvent qu’il est
réellement possible de s’en sortir.

V.4. 2. FORMES DE DYSLEXIES

Il n’y a pas une, mais des dyslexies. Certains enfants naissent les lettres ou les syllabes ex : « nu » à la
place de « un » « caramade » / camarade « pra » /par d’autres enfants font la confusion de son ex : ch / j
f/v oi/a t/x d’autres encore réalisent des confusions visuelles ou ont des difficultés pour des sons
complexes lion/ loin m/n b/d et p/q. les spécialistes distinguent deux grandes familles de dyslexies.

Elena BODER qui a étudié les inaptitudes à l’acquisition de la lecture dans les années 1950 en Europe, a
distingué :

Les dyslexies phonologiques

Qui se caractérisent par un plus grand nombre des confusions et d’erreurs de manipulation des sons. Ex :
boivier/ poiver, perener/prener.

Les dyslexies de surface, ou Visio–attentionnel qu’Elena BODER appelle dyslexie dyseutétiques.

Elles sont liées à des confusions visuelles et des difficultés de traitement de l’image visuelle, des lettres et
des mots écrits. Ex : septième/ septembre, fulm /film

Les dyslexies mixtes :

Certaines formes combinent les deux tendances et sont ainsi qualifiées.

V.4.3. DEGRE DE GRAVITE DE LA DYSLEXIE

La dyslexie ne s’exprime pas toujours de façon catastrophique, dans certaines formes mineures, elle peut
se concrétiser par des simples difficultés dans l’usage fluide de la lecture. Dans ces formes graves, elle
prendra la forme d’un quasi impossibilité d’utiliser les cris pour comprendre et apprendre. Dans le cas
sévère, elle présente l’avantage d’être facilement repérée. Elle est parfois associée à un trouble important
du langage oral la dysphasie. A ce moment, elle est dépistée en amont de l’apprentissage de la lecture, ce
qui permet de proposer des aides adéquates et d’amener l’enfant à la lecture en contournant par
anticipation les difficultés qu’il pourra rencontrées.

Lorsqu’elle est sévère, la dyslexie est identifiée plus tardivement dans le parcourt scolaire de l’enfant.
Elle ne se déclare franchement que dans la production des cris, les enfants concernés sont souvent vifs et
bons à oral ce qui pousse l’entourage à le considéré comme paresseux. En fait, leur dyslexie est mineure
mais bien réelle, si elle n’est pas prise en compte, le risque des difficultés d’apprentissage du langage écrit
est réel. Quelle que soit l’ampleur des troubles, le diagnostic apporte un soulagement face à la sensation

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des malaises. On peut être un peu dyslexique selon l’origine du trouble et les capacités de compensations
développées.

V.4.4. DYSLEXIE et DYSPHASIE

La dysphasie est trouble du langage d’ordre structurel, elle perturbe l’organisation du système
linguistique, c’est un trouble cognitif affectant l’expression ou la compréhension du langage parlé ou
écrit. Le trouble atteint le langage dans ses registres : la prononciation (phonologies) le vocabulaire
(lexique) la constriction des phrases (la syntaxe) et les usages plus élaborés et plus complexes de langue
(métalangage). L’expression orale est parfois très réduite :

Quelques mots isolés, une parole très déformée, parfois intelligible et un langage sans phrase
(agrammatique). Ex : moi plamena pour dire je veux aller à la plage maintenant.

La perturbation est diffuse et la compréhension peut être touchée à différents degrés. A la dysphasie
correspond un développement harmonique du langage dans sa forme plus sévère. Ce trouble est d’origine
congénitale mais sa cause précise n’est pas connue. Les dyslexies sévères sont souvent associées à une
dysphasie et inversement une dysphasie est fréquemment associée dans son évolution à une dyslexie
(trouble fonctionnel se manifestant par une mauvaise utilisation du langage).

V.5. L’ENURESIE

C’est une miction d’urine souvent la nuit au lit. Comment l’énurésie peut-elle devenir une maladie
scolaire ?

Ce comportement lorsqu’il n’est pas compris les parents ou entourage, il entame la relation scolaire, nous
considérons l’énurésie comme une maladie scolaire parce qu’à l’âge de 8 à 12 ans l’énurésie détériore les
relations entre l’élève et ses parents ce qui entraine les stress au temps d’étude empêchant aussi l’élève à
bien étudier.

V.6. L’OLIGOPHRENIE

Ce mot oligophrénie est fait du préfixe OLIGO qui vient du latin qui signifie « peu » et du suffixe
« PHRENIE » qui vient du grec (PHREN) qui veut dire cerveau, intelligence, esprit.

Donc l’oligophrénie est une insuffisance mentale ou une débilité mentale congénitale qui se traduit
concrètement par un quotient intellectuel faible ne facilitant pas l’apprentissage scolaire.

V.6.1. FACTEURS

V.6.1.1. FACTEURS ENDOGENES EN HEREDITAIRE

Il s’agit de l’anomalie par les ascendants et les descendants c’est le cas du syndrome de DAWN appelée
« HONGOLIENNE » l’anomalie qui s’opère est appelée « TRISOMIE 21 » parce que le chromosome
sexuels XY : est normal chez l’homme et la femme mais la forme XXY chez l’homme dénote la féminité

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ça sera un homme avec un corps abondant, le bassin élargi. Parfois de grande taille de faible intelligence
avec les seins apaisants.

XYY Supermal : en générale criminel et donjuan (insatisfaction sexuel) il est oligophrène, de faible
intelligence.

XXX : il est aussi superfermal, il féconde, extrêmement fécond mais de faible d’intelligence.

V.6.1.2. FACTEURS EXOGENES

Dans ce cadre on distingue les causes prénatales, néonatales, post – natales.

Causes prénatales

Il s’agit de :
▪ L’embryon – Pathé toxique : c’est l’atteinte de l’embryon du au médicament, à
l’alcool et au rayon x lorsque la femme est enceinte de 0 à 6 semaine et qu’elle soit
exposée au rayon X ;
▪ L’embryopathie thermique : c’est l’atteinte de l’embryon dû à l’élévation de
température qui est d’origine de virus ;
C’est le cas de la rougeole, rubéole, variole, varicelle. Dans ce cas pour éviter les
enfants débile ou oligophrène, on interrompt la grossesse.

Causes néonatales

Ces causes concernent un événement au moment de la naissance de l’enfant, il s’agit de :

✓ Retard dans la sortie du sein maternel qui entraine le retard de respiration et celui du
fonctionnement du cerveau ;
✓ Les manœuvres de l’accouchement à l’aide de ventouse peuvent entrainer les traumatismes
crâniens est donc la rupture de certains nerfs entraine l’oligophrénie ;
✓ L’ingurgitation du liquide amniotique (qui est dans la matrice) qui cause l’évanouissement et
donc le retard du fonctionnement du cerveau, donc l’enfant peut naitre oligophrène.

Causes postnatales

✓ Il s’agit des accidents qui causent de traumatisme crânien, provoquant ainsi la rupture de certains
nerfs et entrainent l’oligophrénie ;
✓ Le milieu socio –économique peu favorable entraine la délinquance.

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V.7. L’ECOLE & L’INADAPTATION

L’école mal organisée peut être la cause d’inadaptation. Dans les lignes qui suivent nous allons voir
comment les élèves doivent être inscrits conformément à l’organisation d’une école.

V.7.1. RECRUTEMENT DES APPRENANTS

a) La validité du recrutement

C’est le fait d’inscrire les élèves à une section d’étude normalement désirée par eux. Dans le cas contraire
l’élève manque de motivation et il sera inadapté.

Pour inscrire l’administrateur scolaire, doit organiser un outil objectif lui permettant d’apprécier le niveau
d’étude de candidat par rapport aux exigences de la section d’étude souhaitée, s’il se produit des erreurs à
ce niveau c'est-à-dire si l’outil utilisé (test) est mal construit. Il ne requiert pas pour affronter la section
d’étude à laquelle ils prennent l’inscription

De même, si le chargé de recrutement est incapable ou incompétent, il ne sera à mesure d’identifier les
candidats utiles à la section d’étude préférée. Tous ceux qu’il rendra par erreur, seront inadaptés.

b) La Légèreté du cadre Administrateur

• Corruption : le test a administré peut-être valider et le chargé du recrutement peut être


compétent. Mais s’il est corruptible, il inscrira les inadaptés sans tenir compte de leur faiblesse et
ils seront inadaptés.

Ce pour cela on dit « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Toute personne corruptible et
inutile dans la société et il est à exclure dans le groupe du travail, car il est un grand danger pour la
société.

V.7.2. L’ENSEIGNEMENT

Dans l’enseignement on parle des enseignants debout, assis et les élèves comme acteurs en interaction.

V.7.2.1. LES ENSEIGANTS

Dans le système d’enseignement bien organisé, on donne le métier d’enseignant à un personnel bien
formé qui en a la maitrise est du bien formé celui qui a la culture générale (tout es que l’homme connait
depuis l’enfant) culture professionnelle (qui concerne les compétences acquises en psychologie).

Celui qui n’a pas cette culture n’est peut pas bien enseigner. A cause de lui les élèves seront inadaptés.

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V.7.2.2. LE PROGRAMME

C’est une succession des matières conçues pour faire acquérir des compétences auprès des élèves.
Lorsque le programme est mal conçu, non adapté au type d’homme à former, il ne permet pas
l’acquisition des compétences attendues il pourra faire former des personnes inadaptées par rapport aux
objectifs à atteindre.

V.7.2.3. LES METHODES D’ENSEIGNEMENT

L’exécution de programme exige l’application des méthodes appropriées à chaque branche. Ces méthodes
doivent être apprises est maitrisée par les enseignants dans le cas contraire l’enseignant ne fera
comprendre la matière et les apprenants seront inadaptés.

V.7.2.4. LES MOYENS D’ENSEIGNEMENT

Pour enseigner, au 21eme siècle, hormis le personnel, le bon programme, et les bonnes méthodes, il faut
également avoir une infrastructure scolaire adaptée. Il s’agit de :

✓ Bâtiments appropriés, aux conditions de l’environnement et construits selon


l’hygiène scolaire : oxygène, lumière et propreté. Elles peuvent contribuer à
l’adaptation ou à l’inadaptation scolaire des apprenants

V.7.2.5. LES MATERIELS DIDACTIQUES

Ce sont des moyens d’intuition qui permettent et facilitent la compréhension des leçons. S’ils manquent,
tout reste abstrait, théoriquement difficile à conserver, les apprenants demeurent inadaptés par rapport aux
autres.

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Chapitre VI
QUESTION SUR LA REEDUCATION ET LA POST-CURE

VI.1. GENERALITES SUR LA REEDUCATION

Selon LAFON, la rééducation au sens restreint et psychologique du terme est un « ensemble des moyens
pour assurer une éducation renouvelée et adaptée à un individu qui a perdu totalement ou partiellement le
bénéfice d’une première l’éducation » (développement donné méthodiquement à une faculté déterminée).
Autrement dit, la rééducation, «il s’agit d’une éducation, selon les méthodes différentes, lorsque les
moyens courants ne donnent pas des résultats escomptés », (c’est par exemple : le cas de la rééducation
du trouble du langage).

Au sens large et général du terme, la rééducation est un ensemble de moyens, des méthodes et des
enseignements en faveur de l’enfance inadaptée, celle dont le comportement est incompatible avec une
vie en société (c’est donc une correction de l’éducation qui a échoué). C’est le cas des enfants
délinquants, des déficients mentaux, …

Dans tout le cas, la rééducation fait penser à un ensemble de cas, mobilisés pour corriger une altération ou
perte physique et psychologique de l’individu. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’un déficient physique, l’action de
la rééducation consistera à l’aider à surmonter cet obstacle et à vivre heureux malgré le handicap.

Le but primordial de la rééducation est d’assurer la réinsertion du sujet dans toute la mesure du possible
dans une société normale, c’est-à-dire amener l’individu à contourner son handicap, de manière à lui
rendre au maximum les capacités d’acquérir les actes en vue d’une utilité sociale et d’un équilibre
psychologique… Ainsi, la rééducation, est alors conçue comme une prise en charge d’un individu
déficient qui a besoin d’une aide psychologique générale pour son intégration dans un milieu de vie.

VI.2. TYPES DE REEDUCATION

Il y a lieu de signaler que le type de rééducation est en fonction de type de problèmes posés par le
handicap et les inadaptations. Parmi ces types, nous pouvons citer :

VI.2.1. La rééducation psychologique

Elle s’adresse aux individus caractérisés par des inadaptations sociales, scolaires et professionnelles. Elle
vise notamment le traitement de l’individu sous diverses formes à l’aide des procédés psychiques,
psychothérapeutiques et médico-physiologiques.

✓ Par procédés psychiques, nous sous-entendons, l’apprentissage d’un travail à exécuter (la suggestion, la
méditation).
✓ Par procédés psychothérapeutiques, nous sous-entendons, la réparation des problèmes à la base de
l’inadaptation du sujet à l’aide du mécanisme psychologique. Ici on met en évidence les problèmes qui ont

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été à la base de l’inadaptation et essayer de les contourner par des prises en charge appropriées et des
accompagnements spécialisés.
✓ Par procédés médico-physiologiques, nous sous-entendons, le cas où le sujet peut présenter les
perturbations qui sollicitent un traitement médical, lorsque l’organisme présente des altérations. Et à ce
traitement médical, on ajoute un traitement psychologique par des entretiens25.

VI.2.2. La rééducation psychomotrice

Elle concerne le retard et les troubles moteurs sous divers aspects comme, la maladresse, l’instabilité
motrice, … A ce sujet, l’action de rééducation consiste au traitement des traits affectifs, qui sont ceux de
rétablir l’équilibre affectif comme la dépendance et la suggestibilité. Cette rééducation s’adresse : aux
instables avec un retard de développement moteur, aux inhibés comme les bègues, aux impulsifs avec une
personnalité sans contrôle et aux agressifs.

VI.2.3. La rééducation physique ou de la motricité

Cette rééducation met l’accent sur la correction des effets de l’infirmité causée par un accident ou une
maladie en faisant usage de l’appareillage pour que l’individu puisse se déplacer ou écouter (utilisation
des différentes formes des prothèses). Dans cette rééducation, il s’agit de rééduquer les parties atteintes et
développer celles non atteintes pour que l’individu arrive à se compenser. Dans cette rééducation, on y
trouve plusieurs étapes :

✓ Les opérations chirurgicales ;


✓ L’orthopédie (articulation, ligament, tendon, muscles) ;
✓ La kinésithérapie (rééducation par mouvement).

Pour rééduquer un individu malade, donner au cerveau des suggestions positives. Par exemple lui
demander de se dire régulièrement, « je suis en bonne santé ».

Une rééducation physique ou fonctionnelle sollicite aussi un comportement de la pédagogie et de la


psychologie en apportant une aide au sujet à surmonter son handicap et en lui inculquant le sens de la
volonté, le sens du courage, la témérité (oser à compenser quelque chose) et le sens de la persévérance,
c’est-à-dire de se maintenir et de maintenir aussi l’effort de continuer.

VI.2.4. La rééducation professionnelle

Elle vise à assurer aux individus une qualification professionnelle ou une réadaptation progressive du
sujet à son ancien métier (cas d’un individu ayant connu un accident de travail). Dans ce cas, on amène un
sujet dans un centre spécialisé ou atelier protégé où il apprend un métier. Cette rééducation s’adresse aux
sujets âgés, aux malades et aux divers handicaps. La rééducation professionnelle tient compte de ce qui
reste à l’individu et qui mérite d’être mis à profit dans un domaine professionnel bien précis.

VI.3. LES STRATEGIES DE LA REEDUCATION

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Dans cette partie, nous allons simplement essayer de parler d’une bonne préparation de comment gérer
certains cas d’inadaptation. Par définition, « une stratégie », c’est d’abord l’art de manœuvrer. Elle peut
être considérée comme une préparation de l’ensemble des opérations à diriger en vue d’aboutir à une
correction de l’éducation qui a échoué.

Dans le cadre de ce cours, nous nous intéressons tout simplement à certaines stratégies appropriées, à
quelques cas d’inadaptation. Ainsi nous parlerons de :

✓ La stratégie de la rééducation des personnes sourdes ;


✓ La stratégie des personnes aveugles ;
✓ La stratégie des handicaps moteurs cérébraux.

VI.3.1. De la rééducation des personnes sourdes

Le perfectionnement et la connaissance médicale ont permis la rééducation de l’individu sourd. Les


possibilités d’intervention précoce agissent à accroitre les chances d’assurer à un individu mal entendant
de minimiser le retard dans l’acquisition des habiletés de communication orale.

Le succès de l’intervention précoce réside d’une part dans l’utilisation de l’audition résiduelle, grâce à
l’appareillage prothétique et à une éducation. Et d’autre part, dans l’entérinement intensif des parents
pour amélioration qualitativement ou quantitativement l’environnement linguistique des personnes
sourdes. Tout d’abord, il sied de savoir que la rééducation auditive est un entrainement à l’expérience
auditive dont le but est de compenser la déficience auditive par la structuration de l’oralisation et la
systématisation auditive (ici, on fait usage des prothèses individuelles lors de l’innervation précoce en
milieu familial ou des petits appareils en milieu éducatif).

Selon l’auteur HORTON, dans le programme de la guidance parentale, suggère que les parents doivent
être entrainés de la manière suivante :

✓ A sélectionner dans l’environnement les bruits sur lesquels, il faut attirer l’attention de l’individu sourd ;
✓ Réagir de façon appropriée et manifeste au bruit choisi pour stimuler la réponse de l’individu sourd ;
✓ Localiser constamment la source sonore ;
✓ Renforcer les réponses de l’individu aux stimuli sonores.

L’étendu de l’expérience auditive de l’individu sourd est liée à sa capacité de déceler un signal sonore : Il
s’agit d’une simple écoute passive. D’où, il faut mettre l’individu en contact avec le stimulus sonore de la
vie quotidienne et les exercices d’entrainement auditif formel et structuré doivent être pratiqués en groupe
et surtout à l’âge de 3 ans. Car cette éducation a l’avantage de permettre l’accession pour une parole
normale.

Dans cette stratégie, il s’avère important d’utiliser la rééducation labiolecture (art de comprendre la parole
par l’interprétation des mouvements articulatoires, visibles de l’interlocuteur). Ces mouvements peuvent
être des livrés (aspect visuel d’une articulation phonatoire) ; les expressions faciales et les gestes naturels.

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Ces procédés exigent l’attention et l’esprit des observations des personnes sourdes pour pouvoir
différentier un détail informatif et de la rapidité perceptive pour saisir globalement les étapes successives
du discours. L’utilisation de ces procédés suppose :

✓ Une bonne connaissance de la langue qui permet de prévoir l’enchainement schématique et


morphosyntaxique ;
✓ Il faut également suppléer aux indices visuels fragmentaires, d’autres indices gestuaires.

VI.3.2. De la rééducation des personnes aveugles

Sans doute, quand nous possédons un enfant en famille, nous nous posons toujours la question, quelle est
l’avenir de cet aveugle ? … Retenons seulement que si cet enfant est aidé par sa famille et l’entourage ; Il
peut espérer à un avenir prospère aussi bien que les enfants normaux, comme par exemple, se baigner, à
manger par lui-même, à retrouver le chemin. Tout en ayant une vue très mauvaise, l’aveugle développe
une capacité exceptionnelle pour pouvoir entendre et sentir. Il nous revient de l’aider à tirer la meilleure
partie pour sa vision. Cependant, Il est souvent intéressant de faire le dépistage de différents cas de la
cécité. Nous pouvons citer plusieurs cas :

✓ On peut utiliser un objet qu’on suspend devant une personne aveugle ou une lumière à côté de lui et on voit
sa réalisation ;
✓ Les aveugles peuvent aussi acquérir les connaissances de base différentielle telles que l’écriture, le calcul,
la lecture et les quotients variés…

Il existe également plusieurs tâches de rééducation pouvant être effectuées chez une personne souffrant de
la cécité qui consiste à :

✓ Reconstituer le degré de la cécité. Autrement dit, voir la structuration spatiale et temporelle du sujet ;
✓ Favoriser la connaissance des volumes et des formes ;
✓ Favoriser la manipulation ;
✓ Faire apprendre à lire à ces gens.

L’apprentissage de la lecture chez les aveugles, est devenu possible en 1829 ans grâce à LOUIS BRAIL,
qui se résume par l’élaboration d’un système des caractères en relief et qui permet l’utilisation de la
sensibilité tactile. C’est donc « l’écriture Braille » qui permet l’utilisation de la sensibilité tactile. Mais
aujourd’hui, il existe dans plusieurs langues que deux degrés de l’écriture Braille :

✓ Le premier degré : « l’intégration », où chaque chiffre ou lettre est traduit en points ;


✓ Le deuxième degré : « l’abrégé », c’est le modèle utilisé par l’intégrale et qui permet l’apprentissage de
cette écriture.

Dès nos jours, nous pouvons aussi apprendre aux aveugles à calculer, il est enseigné avec les chiffres
Brailles, communément connus sous les noms de « Cuba rythme » (c’est un casier dans lequel sont rangés
les cubes portant les chiffres Brailles et qui permet les quatre opérations (C’est par exemple, en géométrie
et en géographie, où on utilise les figures).

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VI.3.3. De la rééducation des handicaps moteurs cérébraux

La rééducation peut surtout porter sur l’aspect de la kinésithérapie (c’est une rééducation par les
mouvements et la physiothérapie dans le but de renforcer, maintenir ou rétablir les capacités
fonctionnelles. Bref, c’est le traitement par le mouvement). Ici la rééducation n’est pas seulement
scolaire, mais elle est aussi sociale et professionnelle.

Nous pouvons aider par exemple des handicaps moteurs cérébraux à se servir de certaines parties de leurs
corps, car chercher à les guérir, apportera trop de déception, mais au contraire, les aider à devenir adultes,
qui vivront indépendants que possible. D’où, les parents doivent aider les individus vivant avec handicap,
à se débrouiller tout seul et, le plus important est que les parents apprennent à ne pas trop faire, à la place
des individus handicapés.

VI.4. LES METHODES DE LA REEDUCATION

Le dépistage d’un cas d’inadaptation se fait soit au niveau de la famille où les parents s’inquiètent de la
conduite de leur enfant et cherchent le moyen susceptible pour le rééduquer, soit au niveau de l’école où
les enseignants et autres éducateurs s’intéressent à savoir ce qu’ils peuvent faire d’un enfant problème,
soit le pouvoir public peut chercher à réintégrer dans la société les personnes socialement inadaptées.

Le dépistage d’un sujet inadapté soulève aussi un problème de placement. Le problème de placement
soulève, à son tour, le problème d’orientation, ce qui signifie qu’il s’agit de se questionner sur la décision
du sujet à rester dans un milieu naturel ou non… Dans ce premier cas, la personne à rééduquer reste dans
sa famille et suit de façon permanente les objections dans un contexte spécialisé. Et dans le second
contexte ; le sujet à rééduquer pourra être placé dans un placement spécialisé. De ce fait, nous
distinguerons cinq types des placements :

✓ Le placement thérapeutique : il s’adresse aux enfants, adolescents et adultes malades physiques et mentaux.
Généralement ces individus sont pris en charge dans les structures spécifiques.
✓ Le placement du type socio-éducatif : c’est le cas de placement du sujet inadapté dans les groupes
sociaux. On peut aussi les placer dans les maisons sociales ou on peut aussi utiliser l’adaptation dans les
familles. Ce genre de placement réunit, les caractériels, les délinquants et autres personnes caractérisées par
des carences affectives graves (comme les pervers). Aussi généralement, les établissements en titre socio-
éducatif s’ouvrent à l’extérieur en établissant les contacts avec les autres.
✓ Le placement à titre pédagogique : ce placement intéresse les sujets déficients ayant besoin d’une
pédagogie spéciale ou des conditions institutionnelles d’apprentissage. C’est le cas des classes de
perfectionnement de débiles, des établissements spéciaux des sourds et des aveugles pour apprendre à lire
et à écrire…
✓ Le placement à titre d’assistance : il s’agit du placement qui concerne les individus inadaptés, qui peuvent
tirer profit des méthodes psychopédagogiques mises à leur disposition. C’est le cas des déficients mentaux
profonds et certains handicapés mentaux cérébraux. … Dans ce genre placement, les déficients sont pris
dans un cas systématique d’assistance, tel que les auspices, les garderies, ou le cas des centres
d’internement des vieillards.
✓ Le placement médico-psychologique : ce placement concerne les déficients intellectuels éducatifs et semi-
éducatifs. Il se réalise dans les centres médico-psychiques et médico-professionnels, qui apportent des soins
et assistance médicaux aux sujets et organisent un enseignement spécial qui leurs apprennent un métier.

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Ajouter à cela, nous pouvons présentement citer les différentes méthodes utilisées dans la rééducation en
l’occurrence : méthodes médicales, méthodes psychothérapeutiques et méthodes pédagogiques.

VI.4.1. Les méthodes médicales

Ce sont des procédés qui recourent à des techniques de laboratoire et cliniques, à l’administration des
médicaments, aux interventions chirurgicales, aux consolidations des factures et aux exercices
kinésithérapeutiques et orthopédiques (prothèses, béquilles, chaises roulantes, …).

VI.4.2. Les méthodes psychothérapeutiques

Ici, il est question des mécanismes psychiques à la base des problèmes de l’inadapté et son rétablissement
total. Dans cette catégorie, les psychologues ou les psychiatres, utiliseront les techniques suivantes :

✓ La psychothérapie classique : elle a pour objet de faire découvrir au sujet la source du mal qui le ronge,
puisque l’émotion résultant de la connaissance de la source du mal est un moment essentiel de la cure,
ensuite le psychologue mettra en œuvre le moyen de transformation psychologique du sujet grâce à des
conseils moraux qui dégagent explicitement certains actes à éviter par le sujet… Dans le cadre de cette
thérapie le psychologue utilisera les techniques, telles que : l’entretien, la suggestion ou la persuasion et
l’analyse psychologique.
✓ La psychanalyse : c’est une méthode d’investigation inventée par S. Freud. Cette méthode est mieux
indiquée par les perturbations ayant porté sur le développement normal de la libido avec une tendance de se
cristalliser (concrétiser) et de durer. Cette méthode pourra alors élucider les significations symboliques
inconscientes des conduites et dont le fondement se trouve dans une perception de la vie psychique.
✓ La psychothérapie collective : elle cherche à comprendre la profondeur de la vie du groupe et assure une
variété rééducation affective, tout en affermissant les relations interpersonnelles.
✓ Le psychodrame de MORENO : qui consiste à faire participer le sujet à un jeu ayant trait à une situation
causale de son inadaptation. Dans ce cas, il attribue au sujet un rôle à jouer et ce rôle doit être joué dans le
contexte de la vie sociale réelle.
✓ La psychothérapie traditionnelle d’Alder : ( Alder disciple de S. Freud ), Dans cette psychothérapie, Alder
pose le problème du sentiment d’infériorité et non de la libido. Cette thérapie place le sujet dans un
processus où on lui montre comment il peut faire mieux là où il ne faisait pas assez jusque-là. Ici, le travail,
est de rendre au sujet la confiance en lui-même, à son autonomie sociale et le rassurer qu’il soit capable.
✓ La psychothérapie projective par écrit
(Écriture, dessin, …) : cette thérapie est utilisée dans l’expression de ce que le sujet ressent au plus
profond de lui. Par écrit ou par dessin, le sujet parvient à exprimer certaines attitudes préalables exprimées
autrement, difficilement extériorisées dans certaines situations, qui seraient à l’origine de son désir ou de
son inadaptation.
✓ La psychothérapie brève : cette thérapie concerne les inadaptés sociaux, scolaires et même familiaux. Elle
part de l’hypothèse selon laquelle, la plupart des problèmes de l’inadaptation chez un individu proviennent
de la perturbation du système de la communication sociale et de la famille. L’objectif de la psychothérapie
brève c’est d’arriver à intégrer le sujet dans son milieu de vie, en lui apprenant à exprimer ses émotions par
le moyen de la parole et de la vérité.

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VI.4.3. Les méthodes pédagogiques

Elles sont autant connues sous l’appellation de la « pédagogie curative », elle se base sur l’action
formative ou éducative s’exerçant sur les personnes possédant des problèmes d’origine physique ou
mentale afin d’améliorer leurs retards. Dans le cadre de cette méthode, le psychologue recourt à la
création de la réadaptation d’une formation pouvant aider le sujet à perfectionner sa déficience. Donc, le
but de cette méthode pédagogique est d’éliminer l’ignorance après une période d’inadaptation et du
handicap afin de l’aider à vaquer à quelques occupations encore possibles.

VI.2. LA POST-CURE

Il est important de garder à l’esprit que, l’objectif ultime de tout système de rééducation est la
réhabilitation en société du sujet inadapté récupéré. Cette réhabilitation est un indicateur qui montre
réellement que le sujet a bénéficié de la rééducation ou non. Voilà pourquoi, il est important qu’une
période de repos et d’observation soit accordée au sujet rééduqué, notamment connu sous le nom de la «
postcure ».

Par définition, la « postcure » consiste en une période plus ou moins longue, qui intervient
immédiatement après la rééducation. Cette période est très capitale dans la mesure où elle constitue une
phase pendant laquelle le sujet inadapté reprend sa vie normale sous la surveillance de son rééducateur,
afin d’éviter la rechute ou récidive.

Lors de la rééducation, rien n’indique la durée que prendra cette phase. De même, pendant la postcure, il
n’y a aucune durée fixée au préalable. Tout dépend de chaque sujet et de la façon dont la rééducation a été
intégrée par ce dernier. Il est aussi à signaler que pendant la postcure, le rééducateur doit laisser le sujet
rééduquer afin d’intégrer par lui-même la nouvelle vie sociale.

De ce fait, Il est nécessaire pour la réhabilitation du sujet, d’appréhender concrètement certaines pratiques
convenables et peuvent l’aider dans sa vie et dans son nouveau monde. Voilà pourquoi une orientation
professionnelle doit être faite pendant la période de rééducation et cela doit être pris de façon critique,
élaborer et objective, en identifiant la capacité et les aptitudes du sujet. Nous distinguons ainsi deux
sortes de post-cure :

✓ La postcure directe

Dans cette catégorie, le sujet est placé dans un système d’intégration définitive dans l’environnement
immédiat du centre ou de son endroit de rééducation. Ici, le sujet est engagé dans le même endroit de sa
rééducation et travaille ensemble avec ses rééducateurs, qui les suivent pour compléter la cure
(rééducation).

✓ La postcure indirecte

Elle s’effectue à un endroit plus éloigné et sans lien étroit et direct avec le centre de rééducation. Seule, la
famille communique avec le centre en lui donnant des informations sur l’évolution du sujet et maintient la
correspondance entre eux.

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VI.8. LA REEDUCTION GRACE AUX CLASSES- RELAIS A L’ECOLE DE


DERNIERE CHANCE

C’est une école pour les jeunes, élèves en risque de marginalisation, d’inadaptation ou en rupture scolaire.
Ce sont des dispositifs relais qui proposent des modalités particulières de scolarisation des élèves
inadaptés, déscolarisés ou considérés par l’institution comme ayant enclenché un processus de
déscolarisation. Les dispositifs relais composent autant de classes relais selon le besoin du milieu

VI.8.1. Présentation historique

En France, ces dispositifs sont des structures qui prennent en charge des jeunes de collège en voie de
déscolarisation ou entièrement déscolarisés à la suite de l’inadaptation c’est-à-dire, certains de ces jeunes
qui ne fréquentent plus du tout, les écoles et les absentéistes chroniques ou des perturbateurs, plus exclus
parfois ou non adaptés.

Les classes-relais sont des structures implantées dans des locaux scolaires ou hors les murs. Elles sont
constituées d’élèves provenant de plusieurs collèges et qui présentent certains signes d’inadaptation. Ils
sont groupés par petits effectifs de 6 à 7 élèves. Les durées de séjour sont variables de quelques semaines
à plusieurs sans toutefois excéder un an. Selon leur âge, ces jeunes sont par la suite soit ré scolarisés dans
un collège soit orientés directement dans un enseignement professionnel. Pourquoi a- ton pensé à une
catégorie des classes ? c’est parce que la classe relais est une réponse à une attitude d’un élève qui n’est
pas jugé acceptable dans une classe ou dans un collège, soit pour une cause d’indiscipline, soit parce que
le jeune est dans une situation sociale ou psychologique extrêmement difficile qui requiert une attention
particulière que le collège estime ne pas pouvoir apporter solution. En théorie, seuls les apprenants en
difficultés d’adaptation sont admis en classe-relais ; en pratique, ces classes héritent souvent des
perturbations qui empêchent les classes ordinaires de fonctionner.

VI.8.2. Objectif de classe-relais

L’objectif de ces classes est de concilier les élèves avec l’école, de leur permettre de poursuivre des
études sans difficultés et d’éviter ainsi la déscolarisation, la marginalisation et l’inadaptation scolaire

VI.8.3. Applicabilité de l’école de dernière chance en rdc

Comme l’attention d’inadaptation est orientée vers les apprenants, l’amélioration de l’enseignement et la
récupération de l’inadapté comme processus de la qualité qui doit tenir compte en premier lieu de l’intérêt
des clients que sont les élèves. Une autre stratégie est d’appliquer la classe de la dernière chance pour les
enfants absentéistes, en rupture à cause de certaines difficultés éducatives ou psychologiques avec l’école
(abandons ou exclusions), ou encore ceux qui sont dans un processus de rupture (car fatigués par des va -
et –vient, ils ont perdu le goût et l’enthousiasme de retourner à l’école.

Ces jeunes sont nombreux en RDC en général et dans la province du Kasaï Oriental en particulier qui sont
donc en situation d’inadaptation et qui ne peuvent pas avoir la chance de poursuivre les études. Ceci
augmente le taux d’échec dans des écoles.

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CONCLUSION

Dans ce cours DE L’INADAPTATION SCOLAIRE ET REEDUCATION, il a été question d’aborder les


situations de l’inadaptation, la rééducation et leurs représentations scolaires et sociales, qui a posé
d'emblée la question du regard porté sur les élèves atteints de déficience, en prenant en compte la place
qu'ils occupent au sein de l’école, dans la classe et dans la société. Ainsi, les différents dispositifs de
prises en charge pouvant être appliqués par certains assistants sociaux comme : psychologues,
psychiatres, sociologues, médecins, etc.

La rééducation n’est pas une invention nouvelle, elle est bien vieille de plusieurs années. Elle est même
omni présente de façon souvent informelle dans la pratique quotidienne de la communauté éducative.
Soucieux de corriger des difficultés d’adaptation ou des comportements des enfants et des personnes qui
sont à leur charge. A un plus large échelon, c’est-à-dire au niveau national, les exigences de la société
font que chaque individu se sente appelé à contribuer à la bonne marche de l’environnement pendant qu’il
est appelé à se débrouiller pour sa propre survie à tel enseigne que la vie est devenue dans les sociétés les
plus complexes, une lutte et une compétition qu’il faut savoir vaincre.

L’inadaptation suscite toujours des inquiétudes de la part des parents, des enseignants, des élèves eux –
mêmes, des professionnels d’emploi ou de métier suite au parcours du travail tant au rendement scolaire
que professionnel.

Les raisons avancées face à cet état des choses sont multiples ; mais certains parents oublient que l’échec
scolaire ne se décèle qu’à l’issue d’une évaluation de capacité de tout enfant ou de l’enfant impliqué au
travail par rapport aux compétences qui doivent être maitrisées enfin d’une classe donnée.

Ainsi, informés de l’échec de leur enfant à l’école, les parents ou les responsables des établissements
impliqués dans le système réagissent par une vexation personnelle et instinctive d’amère reprochant,
même cherchera à connaitre les raisons de cet échec.

L’enfant est plus ou moins touché et accablé, il se sent dévalorisé et infériorisé. D’autres parents accusent
les enseignants d’être responsables de l’échec de leurs enfants, les enseignants aussi accusent les parents
et les élèves eux – même, voire même l’Etat comme étant responsables de l’échec qui se présente.

Il est vrai que de nos jours, la personne vivant avec handicap comme un apprenant dans un milieu scolaire
revendique, au travers des institutions et des associations spécialisées, une identité. Parfois rejetée et niée,
parfois assistée et rapprochée de notre compassion, la personne handicapée (de l’un ou de l’autre type
d’handicap) mérite une identité statutaire légitime.

La terminologie pénalisante sur les handicaps renvoie à un regard particulier qui met l'accent sur les
déficits physiques, sensoriels ou intellectuels, en occultant les potentialités et les aptitudes que détient
encore la personne handicapée, à l’occurrence un élève inadapté.

Signalons tout de même ; que la principale loi congolaise portant Statut, Protection et Promotion de la
Personne Handicapée, exige le principe de l’intégration, de lutte contre l'exclusion et la prise en compte
des handicaps, quelle que soit leur forme. Quinze ans après, qu'en est-il du vécu réel de la personne en

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difficulté physique, sensoriel ou mentale ? Cette loi, qui par défaut de mieux, est acceptée par les diverses
et dynamiques associations de/pour personnes handicapées, demeure inapplicable par manque de décrets
d'application, malgré sa promulgation. Cette apparente négligence de la personne handicapée par les
autorités compétentes (scolaires et autres du pouvoir publique) conduit à une certaine forme d'exclusion et
de marginalisation, tout au moins sur le plan institutionnel.

Au plan social, c'est surtout l'effort individuel et la solidarité familiale qui jouent. L'Etat mène plusieurs
actions spontanées en faveur des personnes en situations de handicaps sous forme de : dons et
subventions aux associations, organisation des séminaires, colloques et manifestations socioculturelles,
ratification des textes internationaux se rapportant au domaine du handicap. La solidarité exprimée
spontanément ou reconnue par des textes sans décrets d'application ne résout pas le problème identitaire.
La question de l'identité reste en effet centrale, si l'on considère que le vécu des personnes handicapées
est, en partie, déterminée par les représentations du handicap au sein de la société.

Au plan sanitaire, Le traitement médical, psychologique et éducatif et la prise en charge des élèves en
situations du handicap, doivent constamment être appréciés en fonction de leurs retentissements sur la
qualité de vie scolaire, ainsi tenir compte des points seyants tels que :

✓ Une prise en considération adéquate de la qualité de vie ; lorsqu’elle est réalisée de manière systématique à
l’aide d’un instrument validé ou qu’elle part simplement de la situation revient, pour les médecins scolaires
et autres rééducateurs à mettre en avant le vécu subjectif de l’apprenant en situation d’inadaptation, en
particulier, la satisfaction qu’il retire de sa situation de vie ;
✓ comprendre les dimensions importantes (de nature physique, émotionnelle, intellectuelle, spirituelle,
sociale et économique) incluses dans la qualité de vie scolaire d’un inadapté ; pondérer les divers aspects
de la qualité de vie, dans l’optique de l’élève concerné ;
✓ Dégager, autant que possible, chez les apprenants dont les possibilités de communiquer sont perturbées,
son vécu subjectif à l’aide d’observations objectivables ;
✓ prendre conscience du risque de projection de ses propres désirs et préjugés, lors de l’application légitime
de l’observation, dans le but d’accéder au vécu subjectif de l’élève ;
✓ Aborder de manière explicite et évaluer distinctement la qualité de vie des proches de l’élève (entourage
familial, camarades et enseignants) en vue de lutter contre toute influence pouvant conduire à la rechute en
cas de la récupération de ce dernier.

Ce cours reste une boussole pour tout Gestionnaire et Administrateur des institutions scolaires et de
formation, dans la mesure où, il a touché les point saillants qui donnent la ligne de conduite à suivre pour
adapter et rééduquer les élites congolaises qui ont besoin d’être formés en vue de répondre au profil
d’homme défini par la loi-cadre n°14/004 de l’enseignement national qui stipule : « former un homme
utile à lui-même et à la société, capable de promouvoir le développement du patrimoine national et
international…

Ainsi donc, la création des écoles de la dernière chance reste un défi lancé dans ce cours au pouvoir
public en vue de promouvoir une éducation pour tous prônée par l’UNESCO, notre partenaire dans
système éducatif Congolais.

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REFERENCES

1. OMS, Classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé. Genève : OMS,


2001.
2. SOMERS, M. R., The narrative constitution of identity: A relational and network approach.
Theory and Society, 1994.
3. TRIOMPHE, A., L’insertion professionnelle des personnes handicapées. In M. Vernières (Ed.),
L'insertion professionnelle, analyse et débat, Paris : Economica 1997.
4. VILLE, I., Identité et déficience motrice : une approche socio -constructiviste. Thèse de doctorat
de psychologie sociale, EHESS, 1995.
5. COLLIN, D. psychologie de l’enfant sourd : éd. Masson Serge, Paris, 1979
6. DEFOUR G, Pour une pédagogie du milieu intégral à la recherche d’un méso centrisme
pédagogique, éd. BANDARI, BUKAVU, 1987.
7. LARRIVEE et al, Revue de psychoéducation, éd Université, Montréal, 2005.
8. PARTOT. A et JOUVENT.R, Dépression et troubles cognitifs, éd. Neuilly sur-seine, Ardix
Médical, 1994.

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