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I- Le concept du handicap :
La manière dont les sociétés ont envisagé la présence du corps infirme n’est
évidemment pas homogène sur cette période temporelle immense. La question centrale
dominante est celle de la signification de l’infirmité. En Grèce antique, la difformité de
naissance est considérée comme un maléfice, un signe avertisseur des Dieux à une
société fautive. Dès le siècle des lumières, l’éducation liée à l’esprit démocratique
cherche à normaliser certaines catégories d’infirmes.
Durant les années 1970, les attentes des personnes handicapées évoluent :
Elles revendiquent le droit de participer à la vie sociale et de contrôler leur vie Elles
contestent les pratiques et les politiques existantes qui les excluent au lieu de les
inclure et font d’elles des sujets passifs soumis à la décision des professionnels. Elles
critiquent la conception médicale et individuelle du handicap définissant celui-ci
comme le résultat d’une déficience individuelle.
Elles s’opposent à la vision négative du handicap, faisant de celui-ci une tragédie
personnelle.
Ainsi, durant les années 1970 et 1980, la notion de handicap telle qu’elle a été définie
au cours du 20ème siècle, les pratiques et les politiques auxquelles elle est liée, sont au
centre de débats, internationaux et nationaux, qui conduisent à un éclatement des
modèles de définition du handicap .
Le taux du handicap en Tunisie est estimé à 2%, selon des statistiques de 2013.Le
nombre des personnes bénéficiaires de cartes de handicapés inscrits auprès du ministère
des affaires sociales s’élève à 208 mille 465 personnes. La répartition de la prévalence
des handicaps se présente comme suit :
moteur : 43,9
mental : 28,3%
auditif : 11,8%
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oculaire : 10,7%
polyhandicap : 5,1%
La législation tunisienne en matière de handicap est riche et a bien évolué depuis
1981, date de la première loi sur la promotion des personnes handicapées, modifiée et
complétée en 1989, surtout lors de la promulgation de la nouvelle loi d’orientation et de
protection des personnes handicapées d’aout 2005.
Dans son article 2, la loi adopte une nouvelle définition de la personne handicapée :
« Toute personne qui a une déficience permanente dans les aptitudes et les capacités
tenant compte des habitudes de vie, des besoins spécifiques et des facteurs personnels
handicap léger et moyen). Les avantages accordés par la carte du handicap sont la
gratuité des soins publics, des appareillages, des transports terrestres publics, aux
l’enfant nait avec sa pathologie, même si elle n’est pas toujours patente.
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❑ D’origine acquise : suite à un accident (accidents domestique, de travail, de sport, de
Selon l’approche de la CIF (OMS décembre 2001), selon un modèle biosociomédical, voici
L’infirmier doit connaitre les phases de réaction psychologique d’une personne face à ses
fonctions perdues, qui généralement consistent chronologiquement en :
La colère : le sujet prend compte de ses déficiences, trouve injuste de les avoir, peut
être agressif
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La dépression : le sujet devient triste, voyant que ses séquelles persistent et ne
s’améliorent pas
La régression : le sujet devient apathique, indifférent, se laisse aller, avec toutes les
complications qui peuvent survenir
La fin du deuil : le sujet accepte son nouvel état de santé, il se « reconstruit une
nouvelle vie avec ses capacités restantes ».
condition de la personne tant au niveau physique, social, affectif, moral que cognitif. Il
collige ses observations, rédige des rapports de synthèse et de notes évolutives. Il réalise
L’infirmier qui fait face à une personne en situation de handicap doit d’abord bien
l’accueillir (se présenter, l’informer des actes qu’il va faire, favoriser la participation du
sujet) et l’accompagner (l’aider à faire certaine activités –sans faire à sa place, stimuler la
familiale.
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