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Chapitre 6 – POLITIQUE DU HANDICAP

6.1 Définition du handicap

6.1.1 Définition de l’OMS


Classification internationale du handicap (CIH). Autour de 3 composantes :
- Déficience : conséquence d’une maladie ou d’un accident sur l’organisme lui-même = perte de
substance (membre) ou altération d’une structure ou d’une fonction psychologique,
physiologique ou anatomique = handicapé par …

- Incapacité : se réfère aux activités de l’organisme dans des conditions standardisées, réduction
partielle ou totale de la capacité à accomplir une activité dans des limites considérées comme
normale : marcher, s’habiller, communiquer, mémoriser = handicapé pour …

- Désavantage : retentissement global sur la vie de l’individu dans son propre environnement,
difficulté à remplir un rôle social = handicapé si …

Aucune autre définition légale jusqu’à la loi du 11 février 2005.

6.1.2 Définition en droit français


Article L.114-1, du code du travail (issu de la loi de 2005).
« Constitue un handicap, […], toute limitation d’activité ou restriction de participation à la
vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération
substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales,
cognitives ou psychiques, d’un poly-handicap ou d’un trouble de santé ».

 On peut donc modifier le handicap en changeant l’environnement et cela s’applique à


l’environnement de travail.

6 grandes catégories de handicap :


- Moteur
- Sensoriel (atteinte aux sens : ouïe, vue, goût, odorat)
- Mental (développement intellectuel, mesure du QI par rapport à l’âge)
- Psychique (conséquence d’une maladie mentale)
- Cognitif (lire, parler, mémoriser, comprendre)
- Poly-handicap (mental + moteur)
Degrés dans ces handicaps. On va apprécier le taux du handicap. Le handicap : inné ou acquis.

6.2 Evolution législative Cf. doc 1 p.1


Au début : avec les militaires en 1916.
Puis on ouvre l’accès aux travailleurs victimes d’accident de travail : 1930.
Puis à partir de 1949, ouverture du travail pour tous les handicapés : « travailleurs handicapés ».
Dès 1957, discrimination positive pour les travailleurs handicapés (en théorie).
Loi du 30 juin 1975 d’orientation en faveur des personnes handicapées.
Accès aux droits :
- Soin
- Logement
- Education pour les enfants handicapés
- Ressources : AAH (allocation d’adultes handicapés), AES (allocation d’éducation spéciale)
- Accessibilité aux lieux publics
Lutte contre les discriminations.

Loi du 10 juillet 1987 en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés.


Une entreprise de 20 salariés doit avoir 6% de travailleurs handicapés.

Institutions mises en place à l’échelon national : définir les grandes orientations. Coordonner les
actions. Comité de personnes handicapées.
Interministérielles car le handicap touche plusieurs domaines : emploi, scolarité, santé, sport…

Institutions mises en place à l’échelon local : COTOREP (COmmission Technique d’ORientation Et


de Reclassement Professionnel). Pour obtenir des aides ou compensation ils doivent s’adresser à
plusieurs institutions. La loi de 2005 et la création de la MDPH facilitent ces démarches.

Loi du 10 juillet 1989 : Pas relative au handicap mais donne l’accès à l’éducation pour les enfants
notamment porteur de handicaps.
Loi du 12 juillet 1990 relative à la protection des personnes contre la discrimination en raison de
leur état de santé ou de leur handicap et pose des sanctions pénales.
Loi du 13 juillet 1991 portant diverses mesures destinées à favoriser l’accessibilité aux personnes
handicapées des locaux d’habitation, des lieux de travail et des installations recevant du public.
Loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. Redéfinie les établissements,
donne des droits aux usagers. Cf. TP droit des usagers CEO
Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées.
- On part du projet de vie de la personne handicapée pour répondre à ses besoins.
- L’accessibilité est rendue obligatoire pour 2015.
- Renforce les sanctions pour les entreprises ne respectant pas le % de personnes handicapées
employées.
- Priorité à la scolarisation en milieu ordinaire.

6.3 Prise en charge du handicap


6.3.1 Le droit à la compensation
Compenser = équilibrer un effet par un autre.
Compenser le handicap : « neutraliser un désavantage ou situation de handicap par une technique
de compensation » ;
« Rendre accessible » par des techniques palliatives et adaptées pour supprimer les obstacles ou
les réduire.

La compensation du handicap s’examine à partir de l’évaluation de l’accessibilité :


Accessibilité physique :
- Lieu de formation ou de travail et l’accès aux locaux
- L’accès aux tâches du poste de travail

Accessibilité à la connaissance, au savoir et savoir-faire :


- La compréhension
- L’accès au développement des compétences

Accessibilité à la communication et à l’environnement relationnel :


- L’accès à l’information lors d’échanges, de consignes
- Des difficultés dans la gestion de ses relations avec le collectif de formation ou de travail

Toutes ces notions peuvent être interdépendantes.


En fonction de ces besoins d’accessibilité, possibilité de définir des modalités de compensation :
- Les aides techniques (nouvelles ou adaptations de l’existant)
- Les solutions organisationnelles
- Les aides humaines
- Les aides animalières
- Les aides financières
 Mais limitations à la compensation du handicap.

6.3.2 Les acteurs et leurs missions

A/ Au niveau national
Elaboration et pilotage de la politique :
Ministère chargé de la santé et de la solidarité.
- Direction générale de la cohésion sociale
o Service des politiques sociales et médico-sociales
 3 sous-directions :
 De l’inclusion sociale de l’insertion et de la lutte contre la pauvreté
 De l’enfance et de la famille
 De l’autonomie des personnes handicapées et des personnes âgées

Tous les 3 ans : Conférence nationale sur le handicap qui donne les grandes orientations pour les
3 années à venir (organisée par le gouvernement ; participation des personnes handicapées).

Comité Interministériel du Handicap : (sous l’autorité du 1er ministre) coordination de l’action des
différents ministères qui peuvent gérer des problématiques du handicap
CNCPH Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées : assure la participation des personnes
handicapées à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques le concernant.
AGEFIPH Association de Gestion de Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées
FIPHFP Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique
La CNSA Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (financement)
Les associations d’usagers : représentations des PH aux instances nationales
ONFRIH Observatoire National sur la Formation, la Recherche et l’Innovation sur le Handicap : rapports
remis au ministre, à la CNSA, au CNCPH pour se prononcer sur la cohérence des politiques du
handicap (Codes de santé publique, d’éducation, du travail).

B/ Au niveau local : la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et ses


partenaires
MDPH : Cf. exposé : lieu unique d’accueil pour les personnes handicapées et leurs familles
Missions d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil, sensibilisation de tous les
citoyens aux handicaps
Evaluation des besoins de compensation à partir du projet personnel de la personne.
CDAPH (commission des droits et de l’autonomie de la personne handicapée) : décide de l’orientation, de
l’admission en établissement, passage obligatoire pour la RQTH, les allocations…

Partenaires locaux :
- Les personnels de santé (y compris les médecins du travail) et établissements de santé
- L’assurance maladie (prise en charge de l’aspect santé)
- Le ministère de l’éducation nationale
- Le conseil général (actions handicap + PMI + ASE)
- Les établissements d’accueil spécialisés
- Les associations d’usagers
- AGEFIPH/FIPHFP
- Les entreprises, les syndicats
- Cap Emploi, Pôle emploi
- La CAF
- Conseils départementaux consultatifs des personnes handicapées (CDCPH)

6.4 Les dispositifs visant à l’intégration des personnes en situation de handicap


6.4.1 L’intégration sociale de la personne handicapée

A/ Les ressources de la personne handicapée


La personne handicapée peut être capable de travailler et donc d’avoir un salaire.
Objectifs du dispositif :
- Dépenses spécifiques au handicap
- Nécessité d’assurer un minimum de ressources, notamment si les capacités de travail sont
diminuées voire inexistantes.
La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
- Aide financière, versée par le CG.
- Objectif : financer les besoins liés à la perte d’autonomie.
- Attribution personnalisée : inscrits dans un plan personnalisé défini par l’équipe
pluridisciplinaire MDPH sur la base du projet de la personne.
- Versée pour les personnes qui vivent à domicile ou en établissement.
- Age : versée jusqu’à 75 ans mais pour un handicap survenu avant 60 ans.
- Aides couvertes par la prestation : humaines, techniques, animalières, liées à l’aménagement
du logement et du véhicule, surcoûts dus au transport, aides spécifiques ou exceptionnelles.
- Montants de la prestation : par nature de dépense. Ex : aide animalière 3 000 € par période de 5
ans.
- Taux de prise en charge : en fonction des ressources de la personne handicapée (100 % des
ressources annuelles < ou égales à 25 978,38€ ou 80 % au dessus).
Contrôle possible de l’utilisation des sommes.

L’Allocation Adulte Handicapée (AAH)


- Objectif : garantir un revenu minimum pour les dépenses de la vie courante.
- Versement subsidiaire (en l’absence d’un autre versement de montant au – égal à l’AAH).
- Taux d’incapacité CDPAH : au – 80% ou entre 10 et 79% avec une restriction substantielle
d’accès à l’emploi du fait de son handicap.
- Age mini : + de 20 ans ou + de 16 ans si la personne n’est plus à charge de ses parents (CAF).
Age max : 60 ans en cas d’incapacité de 50 % à 79 %.
- En cas de revenus d’activité : AAH à taux réduit si ressources insuffisantes (< à 9 482,16 €).
- Versement : CAF, MSA… financement par l’Etat.

Complément de ressources à l’AAH


- But : compenser l’absence durable de revenus d’activité des personnes handicapées dans
l’incapacité de travailler.
o Taux d’incapacité > à 80 %
o Disposer d’un logement indépendant
- Montant : 179,31 €/mois.
Suspension de versement en cas de séjour en établissement.

Ou Majoration pour la vie autonome


- Taux d’incapacité > à 80 %
- Logement indépendant qui bénéficie d’une aide au logement
- Sans revenu d’activité
- Montant : 104,77 €
- Suspension de versement en cas de séjour en établissement.

L’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH)


- Objectif : soutenir les personnes qui assurent la charge d’un enfant en situation de handicap.
- Pas de conditions de ressources.
- Décision : CDAPH selon l’état de l’enfant
- Complément d’allocation : en cas de dépenses couteuses ou de recours à une tierce personne.
- Versement : CAF, lorsque l’enfant est atteint d’une incapacité permanente au moins égale à un
certain taux et pour une durée déterminée.
- Taux d’incapacité de l’enfant : au moins 80 % ou entre 50 et 79 % s’il fréquente un
établissement d’enseignement adapté.
- Montant : 129,21 €. 6 compléments possibles.

B/ Accessibilité et citoyenneté
Accessibilité aux personnes handicapées : possibilité d’accéder à un lieu physique ou à des
informations.
But :
- Permettre l’autonomie et la participation (à la vie sociale)
- Réduire voire supprimer les obstacles
Solutions :
- Mettre en œuvre des éléments complémentaires, nécessaires pour se déplacer et accéder
librement et en sécurité au cadre de vie ainsi qu’à tous les lieux, services et produits d’activité.
- Concerne les transports, la voirie et les espaces publics, les constructions, mais aussi le sport,
la culture, les équipements touristiques.

TRANSPORTS
Schémas directeurs d’accessibilité (SDA) des services de transports.
- Objectifs : programmer la mise en accessibilité du service de transport :
o Définir les modalités de l’accessibilité des différents types de transport.
o Identifier les cas d’impossibilité de mise en accessibilité du service existant.
o Préciser le « transport de substitution » pour pallier ces impossibilités.
o Déterminer les modalités de maintenance des équipements d’accessibilité.

Elaborés par les autorités organisatrices de transports (intercommunalités, Département, Région,


SNCF), par le syndicat des transports d’Ile de France et par les gestionnaires des principaux
aéroports français.

Plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics (PAVE)
Contenu : dispositions susceptibles de rendre accessible l’ensemble des circulations piétonnes et
des aires de stationnement de la commune.
Elaboration : toutes les communes, ou l’établissement public de coopération intercommunale
(EPCI).
Etablissements recevant du public existants : mise en accessibilité pour le 1 er janvier 2015 après un
diagnostic d’accessibilité fait par un organisme habilité. Nouveaux ERP : contrôles mis en place lors
des permis de construire.
Respect des normes : indispensable pour l’octroi de subvention. Sanctions : fermeture ERP,
amendes, remboursement de subvention…

LOGEMENT
Concerne :
- Habitation collectives neuves
- Maisons individuelles neuves
- Bâtiments d’habitations existant lors des rénovations.

Dans les Programmes Locaux de l’Habitat (PHL) : recherche de l’amélioration de l’accessibilité du


cadre bâti.
Contrôle lors du permis de construire. Sanctions : remboursement de subvention, amende,
interdiction d’exercer, peine d’emprisonnement en cas de récidive.

CITOYENNETE
Dans la loi handicap :
- Droit de vote des majeurs placés sous tutelle (autorisation par le juge des tutelles) ;
accessibilité des bureaux de vote.
- Programme des cours d’éducation civique à l’école primaire et au collège : le handicap.
- Aménagements de la communication devant les juridictions et au passage du permis de
conduire pour les personnes handicapées sourdes.

Actions nombreuses pour développer la citoyenneté (ex : rendre accessible l’information politique,
communication gouvernementale aux personnes handicapées mentales : traduction par l’UNAPEI (Union
Nationale des Associations de Parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) du bilan annuel de la
ministre en charge des personnes handicapées, par le ministère.

C/ L’hébergement
Pour personnes adultes (car enfant hébergé par les parents).

Foyer de vie
occupationnel

Foyer Maison
d'accueil d'accueil
médicalisé spécialisée

HERBERGEMENT

Foyer Accueil
d'hébergemen temporaire de
t pour PH PH
D/ L’accompagnement

CAMSP

Enfant

SESSAD CMPP

CAMSP : Age préscolaire.


CMPP : 0 à 20 ans. Service non exclusif pour enfant handicapé. Présence de psychologues,
orthophonistes…
SESSAD : accompagnement sur mesure, en complément ou à la place de l’école. Aspect soin.
Intervention à domicile.

SSIAD

Adulte

SAMSAH SAVS

SAVS : accompagnement adulte vivant à domicile ou presque.


SAMSAH : Cf. docs.
SSIAD : soins infirmiers.

6.4.2 L’intégration scolaire de la personne handicapée


Elaboration d’un projet personnalisé de scolarité pour organiser la scolarité.
Démarches :
- Saisine de la MDPH par les parents.
- Evaluation des besoins par une équipe pluridisciplinaire.
- Projet personnalisé de scolarisation en accord avec les parents.
- Décisions d’orientation sur la base de ce projet par la CDAPH.
- Suivi et ajustement : enseignant référent (font le lien) + équipe MDPH.

Modalité de scolarisation : individuelle ou collective, en milieu ordinaire ou en établissement


médico-social.

A/ Le principe : scolarisation en milieu ordinaire


Priorité : classe ordinaire, dès 3 ans à l’école maternelle du secteur. Exception : empêchement à
cause de l’état de santé ou la situation de handicap.

Scolarisation au sein des établissements qui dépendant de l’Education nationale


Scolarisation individuelle :
Ecole élémentaire ou établissement scolaire du 2nd degré soit :
- Sans aucune aide particulière
- Aménagements lorsque les besoins de l’élève l’exigent (recours à une AVS + matériels
pédagogiques adaptés).

Enseignement à distance : CNED (établissement public de formation qui dépend de l’éducation


nationale) et soutien pédagogique par un enseignement rémunéré par le CNED.

Scolarisation collective :
- Classes pour l’inclusion scolaire (CLIS) : dans l’enseignement primaire. Enseignement adapté +
activités avec les autres élèves.
- Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) : dans le secondaire, mise en œuvre des objectifs
prévus par le projet personnalisé dans la scolarisation + participation aux activités de la classe
de référence de l’enfant.

3 dispositifs pour les élèves en difficultés, élèves handicapés ou non


Sections d’enseignements généraux et professionnels adaptés (SEGPA) :
- Dans les collèges
- Pour élèves qui ont des difficultés graves et persistantes (ex : enfant handicapé)
- Formation professionnelle (à partir de la 4ème)

Etablissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) :


- Pour enfants et adolescents en grande difficulté scolaire ou sociale, ou présentant un
handicap.
- Enseignement général, technologique ou professionnel adapté, si nécessaire internat éducatif.
- Individualisation des durées de parcours et de formation.
- Réorientation dans un établissement ordinaire dès que possible.
Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficultés (RASED) :
- Enseignants + psychologue en milieu scolaire ordinaire.
- Tous les élèves rencontrant des difficultés en classe.
- Aide d’appoint à un élève handicapé.

B/ La scolarisation en milieu spécialisé


Via une orientation CDAPH pour un établissement médico-social (non rattaché à l’éducation
nationale). Des enseignants sont mis à disposition par le ministère de l’éducation nationale.
L’enseignement est individualisé selon le projet personnel de l’enfant.

Etablissements :
- IME institut médico-éducatif : enfants avec déficience mentale.
- ITEP institut thérapeutique éducatif pédagogique : jeune avec trouble de conduite/du comportement.
- Etablissements pour polyhandicapés : enfants & ados avec handicap complexe.
- Institut d’éducation sensorielle : jeunes avec trouble auditif/visuel.
- Etablissement pour enfants déficients moteurs.

6.4.3 L’intégration professionnelle de la personne handicapée


Travailleur handicapé : Toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi
sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions sensorielles,
psychiques, physiques, mentales.

La CDAPH a pour rôle de reconnaître la qualité de travailleur handicapé (RQTH).


A/ En milieu ordinaire
Entreprises ordinaires
Obligation des employeurs (loi 1987, renforcée en 2005) pour les entreprises :
- De + de 20 équivalents temps plein, sur + de 3 ans
- Secteur privé ou public
- Obligation de 6 %
- Forme de l’emploi : CDD, CDI, temps complet, temps partiel, stage, contrat d’apprentissage, de
professionnalisation, embauche directe.
Pour remplir son obligation, l’entreprise peut effectuer des contrats de sous-traitance avec des
entreprises adaptées : CDTD, ESAT… En cas de non respect : contribution financière à l’AGEFIPH
(privé), FIPHFP (public).
- 400 à 600 fois le SMIC horaire

Rôle de l’AGEFIPH : Cf. schéma


- Intégrer/maintenir dans l’emploi
- Participer au recrutement
- Mener des actions de sensibilisation

Entreprises adaptées (EA) et Centre de Distribution de Travail à Domicile (CDTD)


- Employer au – 80 % de travailleurs handicapés
- Conditions de travail adaptées
- Solution transitoire vers le milieu ordinaire
- Orientation CDAPH
- CDD, CDI, temps complet, partiel
- Mêmes droits que les salariés ordinaires
- Salaires fixées selon l’emploi et la qualification
- Entreprise financée grâce à la production réalisée et par l’Etat (aides pour le suivi social,
accompagnement (= 300 €), + de 80 % du SMIC pour aide au poste).

Organismes d’accompagnement
- Pôle Emploi (conseillers spécialisés sur chaque site).
- Cap Emploi (conventionné par l’Etat, financés par AGEFIPH, FIPHFP).
Elaborer un parcours d’insertion, accompagner dans le milieu ordinaire, aide aux entreprises,
aider au maintien dans l’emploi.
- Service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (SAMETH).
Maintenir dans l’emploi (financé par AGEFIPH, FIPHFP)

B/ En milieu protégé (ESAT)


- Exercer une activité pro
- Bénéficier d’un suivi médico-social, éducatif en fonction de leurs besoins
- Personne orientée CDAPH, + de 20 ans
- Personne à capacité de travail < au tiers de la capacité de travail d’une personne valide ou
personne > au tiers mais qui ont besoin d’un soutien important (social, éducatif, médical, psy).
- Signature d’un contrat de soutien (pas contrat de travail) et d’aide par le travail
o Droits & obligations
o Modalités d’accompagnement
o Rémunération comprise entre 55 et 110 % du SMIC
- Financement : dotation globale de fonctionnement. Etat via le préfet de région.
- Création d’un ESAT : autorisation préfectorale qui donne le nombre de places
- Etablissement public ou privé
- Personnel pour encadrer la production
- Application du code du travail : hygiène, sécurité, condition de travail, santé.

Conseil général

- Politique départementale du handicap


- Schéma départemental des PH (projet sur 5 ans). 3 axes :
o Favoriser la vie à domicile
o Mieux structurer l’offre médico-sociale pour s’adapter aux évolutions
o Affirmer le rôle central des MDPH : coordination et mise en réseau de
tous les acteurs du handicap

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