Vous êtes sur la page 1sur 14

Origines et histoire du handicap : du Moyen Âge à nos jours

Origines et définitions du handicap

Le mot handicap provient d’un terme anglais : « hand in cap », ce qui signifie littéralement « main dans
le chapeau ». Cette expression découle d’un jeu d’échanges d’objets personnels qui se pratiquait en
Grande-Bretagne au 16ème siècle. Un arbitre évaluait les objets et s’assurait de l’équivalence des lots
afin d’assurer l’égalité des chances des joueurs. Le handicap traduisait la situation négative, défavorable,
de celui qui avait tiré un mauvais lot.

Aussi loin que remonte l’histoire – des mythes de l’Antiquité, en passant par le Moyen Âge, la Première
Guerre Mondiale, ou même les dernières représentations cinématographiques ou artistiques du 20ème
siècle – le handicap a toujours été synonyme d’exclusion, de pauvreté, d’infirmité, d’incapacité, etc.

Puis, ce terme fut ensuite utilisé dans certains sports, notamment dans les courses hippiques où des
handicaps sont attribués aux chevaux (selon le poids du cheval, selon le poids du jockey qui le monte,
selon le sexe du cheval, etc.), dans les jeux (échecs, jeux de carte, etc.), dans les représentations
artistiques (peinture de personnes de petite taille, parades de cirque, etc.), puis dans la société
(invalides de guerre, trisomie, etc.).

Pendant la première moitié du 20ème siècle, la législation a commencé à favoriser ceux qui étaient
considérés comme infirmes et exclus de la société. Sont alors apparues les premières lois et associations
pour la défense des personnes handicapées et en situation de handicap. Il faut alors définir clairement la
notion de handicap.

Définition légale du handicap en France

La France a adopté la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées. Celle-ci a pour objectif d’apporter des améliorations
significatives en matière d’intégration scolaire ou professionnelle, d’accessibilité des lieux publics et de
simplification des formalités administratives liées au handicap. Cette loi définit le handicap comme «
toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son
environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une
ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou
trouble de santé invalidant ».

Définition du handicap de l’OMS

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) associe au mot handicap le mot « Incapacités ». Elle le définit
comme « un problème dans une fonction ou une structure de l’organisme ; une limitation de l’activité
est une difficulté rencontrée par un sujet pour exécuter une tâche ou une action ; une restriction à la
participation est un problème empêchant le sujet de s’engager pleinement dans les situations de la vie
courante ».

Définition internationale des personnes handicapées

En 1980, l’OMS a adopté une classification internationale des Déficiences, Incapacités et Handicaps,
appelée en France : Classification internationale des handicaps (CIH). La CIH s’appuie sur les
conséquences dues à une incapacité provoquée par un accident de la vie ou une maladie. Elle fait
apparaître les termes :

a) Déficiences : une anomalie structurelle ou fonctionnelle du corps

b) Incapacités : restriction des activités due aux déficiences

c) Handicap : limitations en termes de réalisation d’un rôle social

La CIH définit le handicap comme la conséquence globale des déficiences et/ou des incapacités.

En 2002, l’OMS remplace la CIH par la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et


de la santé (CIF). Cette dernière apporte une dimension plus sociale au handicap et retient 3 éléments :

1- Le corps

2- Les activités

3- La participation.

Pendant très longtemps, la définition du handicap reposait sur la notion de déficiences sans prendre en
compte le contexte social, ce qui renforçait l’approche négative de la personne handicapée. La CIF
pointe les causes directes produites par l’environnement.
Haïti : Plus de respect pour les personnes handicapées

En Haïti, la problématique des personnes handicapées est complexe. Handicapés moteurs, sensoriels ou
mentaux, les personnes ayant une déficience vivent souvent dans des conditions difficiles et ne sont pas
réellement intégrées dans la société. Célébrée, le 3 décembre à l'échelle mondiale, la Journée des
Personnes handicapées offre l'occasion pour sensibiliser davantage les populations et améliorer la
situation de cette frange le plus souvent défavorisée de la société.

En Haïti, près de 800.000 personnes, soit 10% de la population, vivent avec un handicap. La majorité
d'entre elles ne bénéficient pas de la jouissance intégrale de leurs droits. Aussi constituent-elles l'un des
groupes les plus vulnérables de la société.

L'un des maux dont souffrent le plus les personnes ayant un handicap en Haïti est la marginalisation. Elle
est très visible dans le secteur de l'emploi. Peu de personnes atteintes d'un handicap bénéficient d'un
salaire décent. En outre, dans la fonction publique, leur présence demeure faible. Le ratio est de 4
personnes handicapées pour 10.000 employés. Au niveau du secteur privé, la situation n'est guère plus
reluisante. Bref, une «situation est très compliquée», reconnaît le Secrétaire d'Etat à l'intégration des
Personnes Handicapées, Dr Michel Péant.

La question de l'emploi aux personnes handicapées se retrouve donc au cœur des préoccupations.
D'ailleurs, cette année, le thème de la Journée mondiale a été «un travail décent pour les personnes
handicapées». Cependant, les mesures concrètes destinées à améliorer leurs conditions se font encore
attendre. Aussi poursuit Dr Péan, «dans ce pays, on a l'impression que la personne ayant un handicap
n'a pas droit à une vie décente». «Nulle part, dans le code du travail haïtien, ne sont mentionnés les
handicapés, ajoute-t-il, rappelant également la «nécessité de refondre le code du travail s'impose».

Autres difficultés auxquelles font face les personnes handicapées est la stigmatisation. En effet, peu de
secteurs de la société haïtienne sont organisées de manière à faciliter l'intégration de ce groupe. Les
salles de spectacles, les édifices publics, le transport en commun, la voirie( La voirie désigne à la fois :
l'ensemble des voies de circulation (le réseau routier : routes, chemins, rues, etc. ), les écoles, entres autres ne sont ni
équipées ni aménagées en vue de prendre en compte leurs besoins spécifiques. Un indice de cette
négligence est sans doute le pourcentage, assez faible, d'enfants handicapés à fréquenter un
établissement scolaire : 3%.
Le témoignage d'un handicapé moteur est, en effet, évocateur des sentiments de mépris ou de rejets
dont ils sont l'objet de la part de la société haïtienne. «Je vis dans la rue et ce que j'endure est terrible.
Je suis souvent injurié par les passants, personne ne me témoigne de respect», se lamente-t-il.

De même, le témoignage de la Secrétaire nationale du Réseau Associatif National pour l'Intégration des
Personnes Handicapées (RANIPH), Marie Merlet Cadet, relatif à une scène entre deux handicapés et un
chauffeur de transport en commun, va aussi dans le même sens. «Deux personnes visiblement très
âgées et atteintes d'un handicap ont demandé à un chauffeur de patienter afin qu'elles puissent monter
dans son autobus. Celui-ci leur a déclaré que les gens comme eux n'ont rien à faire dans la rue, ils
doivent rester à la maison. Puis il est parti».

Aussi, à l'instar de leurs revendications relatives à l'accès à un travail, les personnes handicapées
revendiquent-ils aussi une reconnaissance de leur droit en tant que personne. Fort heureusement, la
société semble vouloir se réveiller de sa léthargie( Sommeil profond et prolongé dans lequel les fonctions de la vie semblent
suspendues.), puisque de plus en plus de secteurs se mobilisent pour le respect de la dignité des personnes
handicapées.

De l'espoir pour les handicapés

Un des pas les plus significatifs dans le sens de l'intégration des handicapés en Haïti est pour beaucoup
d'observateurs la création, en mai dernier, de la Secrétairerie d'Etat à l'intégration des personnes
handicapées, ayant à sa tête Michel Péant, lui-même atteint d'un handicap visuel. Un des principaux
objectifs de cet organisme est d'arriver à l'élaboration d'une législation haïtienne relative aux droits des
personnes handicapées.

Le titulaire de l'institution s'est d'ailleurs montré très sensible à la perception de la population envers les
personnes handicapées. Aussi fait-il de la sensibilisation, un autre axe de la politique de la Secrétairerie
d'Etat. «Nous voulons arriver à un autre regard de la personne handicapée dans notre société», a-t-il
confié.

Les plus hautes personnalités de l'Etat se sont également montrées très attentives à l'avancement des
droits des handicapés. En effet, lors de l'inauguration du bâtiment logeant le bureau de la Secrétairerie
d'Etat, le 3 décembre, le Président Préval s'est dit «choqué de la manière dont les handicapés sont
perçus par les concitoyens». Le Premier Ministre Jacques Edouard Alexis, a pour sa part affirmé que la
mobilisation contre la marginalisation des personnes handicapées était «une priorité de son
gouvernement».
Dans ce combat en faveur des handicapées, le Gouvernement est appuyé par la communauté
internationale. En effet, le Programme des Droits Humains de l'Organisation des Etats Américains en
Haïti travaille avec la Secrétairerie d'Etat aux personnes handicapées sur l'aspect législatif.

Mais par-dessus tout, la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées a offert
l'opportunité à envions 500 handicapés en Haïti de faire entendre leur voix, notamment à travers des
manifestations dans les rues de Port-au-Prince. Et tel un message à toute la société, ils ont crié : «Nous
sommes des êtres humains comme vous, ayant droit au respect et à la dignité»

NB: Contitution de 1987

* Consacre que '' Tous les hommes sont égaux devant la loi sans distinction aucune.''En plus des
dispositions générales de protection ,prévoit en l'article 32-8 que ''L'Etat garantit aux personnes
handicapées et aux surdoues des moyens pour assurer leur autonomie,leur éducation,leur
indépendance.''

Mouvement du handicap en Haiti

*1930 : L'integration de Jean Sorel ,enfant vivant avec une deficience visuelle dans centre spécialité.

* Entre 1945 et 1987 : Création des premieres associations de /et pour personne handicapée.

*1987 : Création du centre spécialisé PAZAPA à jacmel

*1983 : Création de CONARHAN

*1987 : Personnes en situation de handicape sont prises en compte dans la constitution de 1987

* 2007: Création de BSEIPH(bureau de sécretaire à l'integration des personnes handicapées.

* 2010 : Le projet de loi portant sur l'integration des personnes handicapées est voté.

* 2012 : La loi portant sur l'integration des personnes handicapées est votée.

*2013 : Création d'un comite inter-ministeriel sur le handicap (CISH).

La loi portant sur l'integration des personnes handicapees en bref


Les types de handicaps et leurs manifestations

LE HANDICAP MOTEUR ou PHYSIQUE

Incapacités ou capacités réduites à :

• se déplacer,

• changer de position,

• prendre et manipuler un objet,

• coordonner certains gestes,

• communiquer (parler et écrire) dans le cas de déficiences motrices d’origine cérébrale.

Il recouvre l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité,
notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs.

Il existe des troubles physiques de différente nature :

• Les atteintes ostéo-articulaires, dont l’origine est souvent traumatique(qui se rapport aux plaies ou aux blessures).

• Les malformations congénitales.

• Les atteintes motrices neurologiques (monoplégie, hémiplégie, paraplégie( Paralysie des membres, et
particulièrement des membres inférieurs.), traumatisme crânien…).

• Les troubles physiques douloureux :

les sciatiques par hernies discales(affection d'un disque intervertébral, entre deux vertèbres, le plus souvent lombaires ), les
lombalgies(mal de dos), les dorsalgies(dlr au n/v du cou) et les cervicalgies(dlr au n/v du cou)…

Les causes peuvent être congénitales, néo ou périnatales(La périnatalité est la période de la vie comprise entre la
22ᵉ semaine d'aménorrhée et le 7ᵉ jour révolu suivant la naissance ) (myopathie(maladie neuromusculaire), Infirmité
Motrice Céré-brale (IMC), sclérose en plaques( se traduit par des lésions nerveuses qui perturbent la communication entre le
cerveau et le reste de l'organisme)…) ou liées à des atteintes traumatiques (traumatisme crânien,etc.).

ͫConseils pratiques
Lors d’un premier rendez-vous, expliquer à la personne la manière la plus aisée d’accéder

aux bâtiments. Faciliter l’accès des lieux en dégageant le passage. Offrir à la personne la

possibilité de s’asseoir si elle en ressent le besoin.

LE HANDICAP VISUEL

Incapacités ou capacités réduites à :

• voir,

• lire et écrire,

• se déplacer.

Il correspond à l’inexistence ou la perte, à des degrés variables, de l’acuité visuelle( L'acuité visuelle (mesurée sur
un œil, en vision de loin) est la capacité à discerner un petit objet (ou optotype) situé le plus loin possible).

Les causes sont multiples :

• Affections oculaires (héréditaires(Les cataractes) ou non).

• Décollement de la rétine( Le décollement(Action de décoller ) de la rétine est une maladie de l'œil et plus particulièrement de la
membrane située sur la face interne du globe oculaire, la rétine).exemple:traumatisme de l'œil, coup à la tête, maladies oculaires, chirurgie
oculaire, problèmes ...

• Atrophies optiques(cette maladie conduit à une perte progressive de l'acuité visuelle).

• Diabète…(Le diabète peut être responsable de plusieurs problèmes visuels. Lorsqu'il est mal contrôlé, il y a un excès de sucre dans le sang
faisant épaissir et durcir les vaisseaux sanguins qui irriguent l'œil et qui ne peuvent plus accomplir leur travail adéquatement.)

Les conséquences vont de la déficience visuelle légère à la déficience modérée ou malvoyance

(acuité visuelle entre 3/10 et 1/20) jusqu’à la déficience visuelle totale ou cécité (pas de perception

de la lumière).

ͫConseils pratiques

• Apporter des explications et des descriptions claires de l’environnement, pour faciliter les
déplacements de la personne déficiente visuelle (repérage du chemin et des obstacles).
• S’annoncer à la personne aveugle.Lorsque l’on est accompagné, penser à présenter tous les
participants.

• Indiquer lorsque l’on s’absente et signaler son retour.

• S’exprimer avec des mots (les sourires ou les signes de tête ne servent à rien pour communiquer avec
un aveugle).

• Ne pas changer les objets de place sans prévenir.

• Ne pas laisser traîner des objets par terre.

• Pour aider une personne à s’asseoir, placer sa main sur le dossier de la chaise qui lui est destinée.

• Se renseigner sur les besoins de la personne en ce qui concerne l’information écrite (gros caractères,
CD-Rom, braille...).

Si de la documentation est remise, proposer à la personne de lui en faire la lecture ou le résumé.

LE HANDICAP AUDITIF

Incapacités ou capacités réduites à :

• entendre,

• parler et maîtriser le langage,

• nouer des relations avec l’environnement.

C’est l’inexistence ou la perte à des degrés variables de l’acuité auditive, dès la naissance ou au

cours de la vie (séquelles d’otite, agressions sonores, oreillons, hérédité…).

Selon son degré, la déficience auditive entraîne une gêne fonctionnelle et sociale plus ou moins

importante.

Il y a souvent présence d’acouphènes : sifflements, bourdonnements, nécessitant des environnements

non bruyants. La perte auditive totale est rare.

Certaines personnes déficientes auditives rencontrent des difficultés d’ordre comportemental

ou relationnel.
Pour communiquer, un certain nombre de personnes sourdes utilisent la langue des signes et/ou

lisent sur les lèvres (lecture labiale).

Conseils pratiques :

• Un sourd n’entend pas quelqu’un arrive : attirer doucement son attention afin qu’il ne soit pas
brusquement surpris par une présence.

• Choisir un environnement calme pour communiquer. Réduire les bruits de fond. Prendre garde à ne
pas éblouir la personne.

• Se placer en face d’elle. Ne pas masquer son visage (les yeux, la bouche), éviter de tourner la tête et
de bouger.

• Les moustaches gênent beaucoup les sourds qui pratiquent la lecture labiale.

• Être préparé à ce que la conversation dure plus longtemps que d’habitude. La personne
malentendante doit faire un effort de concentration important pour comprendre.

• Parler avec un débit normal, sans exagérer les mouvements de la bouche et sans hausser le ton (cela
n’est pas utile, sauf si la personne le demande). Quelques codes gestuels simples peuvent être utiles.

• Utiliser un autre moyen de communication en cas de non-compréhension (écriture par exemple).

LE HANDICAP PSYCHIQUE ou MENTAL

Incapacités ou capacités réduites à :

• communiquer (langage désordonné),

• maintenir en continu une stabilité de la pensée, de la perception, du comportement, de l’humeur, de


la conscience et de la vigilance(syno:etat d’eveille,surveillance)

• s’autonomiser(rendre autonome,independant) et s’adapter. Le handicap psychique est dû aux


conséquences durables des maladies mentales.

On distingue les troubles psychotiques, les troubles névrotiques et les états limites :

• Les troubles psychotiques s’accompagnent d’une profonde altération de la perception de la réalité,


avec retentissement sur le comportement affectif et social.
• Les troubles névrotiques constituent une affection profonde où le sujet est en général conscient du
caractère pathologique de ses troubles.

Entre les deux se situent les états limites (borderline),regroupant des troubles du comportement

(psychopathies=La psychopathie est un trouble de la personnalité, caractérisé par un comportement antisocial, un manque de remords et
d'empathie.) et les affections psychosomatiques(Qui concerne les troubles physiques liés à des causes psychiques).

Les personnes atteintes de difficultés d’ordre psychique souffrent d’un malaise qui peut se traduire, à
certains moments, par des comportements déroutants pour les autres, car éloignés des conduites
convenues et habituelles (troubles du comportement, de l’humeur ou tempérament, des
émotions(Manifestation d'un sentiment)

comportement : désigne les actions d'un être vivant,désigne les actions d'un être vivant.

ͫConseils pratiques :

•Ne pas se formaliser face à certaines attitudes ou à certaines réactions.

• Laisser à la personne un temps de réaction et d’expression.

• Être autant que possible à l’écoute de ses craintes et de ses angoisses.

• Créer un climat de confiance, demeurer calme.

• Éviter les réactions fondées sur la peur ou sur d’autres émotions.

• Garder l’esprit ouvert et traiter la personne en adulte.

• Être attentif au non-verbal. Plusieurs indices non verbaux peuvent indiquer l’état nerveux dans lequel
la personne se trouve. Par exemple, une personne sujette à l’anxiété peut commencer à respirer
rapidement, se déplacer nerveusement, transpirer...

• Si la personne manifeste un comportement violent, demander de l’aide. Ne pas accepter


l’inacceptable, sous prétexte que la personne est malade.

• S’assurer que la maladie est stabilisée et qu’elle fait l’objet d’un suivi psychiatrique ou psychologique

régulier.

LE HANDICAP INTELLECTUEL
Incapacités ou capacités réduites à :

• fixer son attention,

• acquérir des, connaissances et des compétences,

• nouer des relations avec l’environnement,

• communiquer : produire et émettre des messages ; en recevoir et les comprendre,

• s’autonomiser et se socialiser,

• se repérer dans l’espace,

• apprécier la valeur de l’argent.

Le handicap intellectuel est la conséquence sociale d’une déficience intellectuelle.

Les causes sont multiples : Niveau intellectuel en dessous de la moyenne et problèmes d'adaptation variés avant l'âge de 18 ans.

• Génétiques (aberrations chromosomiques comme la trisomie).

• Biologiques (agressions pré, péri natale ex :pose de forcep(L'instrument s'utilise comme un moyen de
préhension de la tête fœtale engagée (pose du forceps), ..) ou postnatales).

• Psychologiques (carence affective liée à l’environnement de la personne, au milieu socioculturel, aux


conditions de vie…).

Le handicap intellectuel est caractérisé, en partie, par un fonctionnement intellectuel inférieur à la


moyenne.

NB: Quotient intellectuel normale: Le quotient intellectuel normal est de 100,inf à 70,il traduit une
débilité mentale et sup à 140,il indique chez un enfant ,que celui-ci est surdoué.

Il est également associé à une perturbation des fonctions mentales, sur le plan de la compréhension, des
connaissances et de la cognition(Qui concerne l'acquisition des connaissances.). Il engendre, à des degrés variables,
des perturbations cognitives (lenteur de compréhension, difficultés de mémorisation, de
conceptualisation, d’abstraction, d’orientation) souvent associées à des perturbations affectives, à des
troubles du comportement et de la personnalité (difficulté à communiquer, manque d’autonomie et de
socialisation). En règle générale, toute perturbation est profondément déstabilisante pour la personne.

ͫConseils pratiques
• Être attentionné et amical.

• S’exprimer clairement et simplement.

• Utiliser des phrases courtes et concrètes.

• Éviter les consignes écrites, les plans et les fléchages.

• Accompagner la personne, lorsque c’est possible, là où elle doit se rendre.

• Prendre son temps pour communiquer.

• Laisser à la personne un temps de réaction et d’expression.

• Se garder,d’adopter avec la personne une attitude enfantine.

• Vérifier si la personne a compris le message autrement qu’en se contentant d’un simple « oui ».

Par exemple, demander à la personne de répéter ce qu’elle a retenu de ce qui a été dit. Après avoir

entendu son interprétation, il est possible d’ajouter les détails qui manquent. Ne pas hésiter à répéter si
nécessaire.

LE HANDICAP CONSÉCUTIF À UNE MALADIE INVALIDANTE

Incapacités ou capacités réduites à :

• se déplacer,

• supporter l’effort physique,

• soutenir un effort en continu sans ralentissement majeur (fatigabilité).

Les maladies invalidantes regroupent, par ordre d’importance décroissante :

• Les maladies cardio-vasculaires (dont l’hypertension sévère).

• Les maladies endocrines (notamment le diabète).

• Les maladies de l’appareil digestif (reins, foie, intestins).

• Les maladies de l’appareil respiratoire (dont l’asthme).

• Les maladies infectieuses ou parasitaires (dont le VIH).


Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. Les traitements associés peuvent être
lourds.

ͫConseils pratiques

Demander à la personne l’impact qu’à sa maladie (il n’est pas nécessaire de connaître précisément la
pathologie) sur sa vie quotidienne et son traitement (si elle en a un).

Aborder avec elle les aménagements et ressources éventuellement mobilisables.

Quatre modèles du handicap

A- Le modèle caritatif ou de charité

Dans le modèle caritatif, les personnes en situation de handicap sont considérées comme des victimes
de leur déficience. Le handicap est envisagé comme un déficit. En fonction de leur handicap, les
personnes handicapées ne peuvent pas marcher, pas parler, pas voir, pas apprendre ou pas travailler.
Elles ne peuvent pas s'occuper d'elles mêmes ni vivre une vie indépendante. Leur situation est tragique
et elles souffrent. En conséquence, elles ont besoin de services spécifiques et d'institutions spécialisées,
comme des écoles ou des centres d'hébergement, car elles sont différentes. Elles doivent être prises en
pitié et on doit s'occuper d'elles. Elles ont besoin de notre aide, de notre compassion, de notre charité et
d'une assistance sociale. Parfois, les personnes handicapées elles mêmes adoptent ce concept ; elles se
sentent alors «incapables» et ont une mauvaise estime d'elles mêmes.

B- Le modèle médical

Le modèle médical (ou individuel) considère que les personnes en situation de handicap ont des
problèmes physiques ou mentaux qui doivent être soignés. Ce modèle place les personnes handicapées
dans le rôle passif de patients. L'objectif de cette approche est de rendre «normales» les personnes
handicapées, ce qui naturellement implique qu'elles sont, d'une certaine manière, anormales. Le
problème du handicap est de plus limité à la personne en question : en cas de handicap, c'est la
personne qu il convient de changer, et non la société ou son environnement. Dans le modèle médical,
les personnes handicapées ont besoin de services spécifiques, par exemple des systèmes de transport et
des services sociaux spéciaux. La société a créé pour cela des institutions spéciales, par exemple des
hôpitaux, des écoles spécialisées ou des lieux de travail abrités où des professionnels, comme des
travailleurs sociaux, des professionnels médicaux, des thérapeutes, des enseignants spécialisés, qui
décident du traitement, de l'éducation et des occupations spéciales nécessaires et les fournissent.
C- Le modèle social

Dans le modèle social, l'incapacité résulte d'une mauvaise organisation de la société, qui entraîne une
discrimination des personnes handicapées en les empêchant de participer à la vie sociale. Les
discriminations liées à l'attitude s'expriment par la peur, l'ignorance et de faibles exigences. Les attitudes
sont fortement influencées par la culture et la religion. La discrimination se manifeste dans l
environnement par l inaccessibilité physique touchant tous les aspects de la vie (inaccessibilité des
marchés et des boutiques, des bâtiments publics, des lieux de culte, des moyens de transport, etc.) La
discrimination institutionnelle est une discrimination légale. En effet, les personnes handicapées ne
bénéficient pas pleinement de tous leurs droits ; ainsi, dans certains pays, elles n'ont pas le droit de se
marier ni d'avoir des enfants, ou bien elles sont exclues des écoles. Trois types d'obstacles empêchent les
personnes handicapées de gouverner leur vie. Le modèle social considère que le handicap ne dépend pas
exclusivement de l'individu, mais aussi de l'environnement qui peut être handicapant ou au contraire
accroître les capacités de diverses manières. Une personne qui se déplace en fauteuil roulant est elle
handicapée si elle peut conduire une voiture ou une moto et si son domicile, son lieu de travail et d'autres
bâtiments lui sont accessibles.

D- Le modèle fondé sur les droits

Ce modèle est étroitement lié au modèle social. Il se concentre sur le respect des droits de l'Homme,
notamment le droit à l'égalité des chances et le droit de participation à la société. Selon ce modèle, c'est
donc la société qui doit changer pour que chacun, y compris les personnes handicapées, aient des
possibilités égales de participation. Le fait est que les droits de l'Homme des personnes en situation de
handicap ne sont pas souvent respectés, notamment le droit à la santé (physique et psychologique) ou
le droit à l'éducation ou à l'emploi. En conséquence les lois et les politiques doivent assurer que ces
obstacles, qui sont créés par la société, soient levés. Le modèle fondé sur les droits estime que l'aide à
fournir dans ces domaines n'est pas une question d'humanité ni de charité mais un problème lié aux
droits fondamentaux auxquels chacun peut prétendre. Les deux principaux éléments de cette approche
sont l'autodétermination(L'autodétermination est le droit d'exprimer ses préférences, intérêts et goûts sans influence extérieure et
d'agir selon ses propres décisions ) ou Être acteur de sa vie («empowerment») et l'obligation de rendre compte
(«accountability»).L'autodétermination désigne la participation des personnes handicapées en tant
qu'acteurs actifs et l'obligation de rendre compte désigne le devoir des institutions et des structures
publiques d'appliquer ces droits et de justifier de la qualité et de la quantité de cette application.

Vous aimerez peut-être aussi