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Formation-action

HANDICAP : LES FONDAMENTAUX


La personne en situation de handicap
La comprendre et l’accompagner
intervenant Pierre-Henri Haller

Année 2021
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 Compétences visées
– Développer une approche spécifique à la personne en
situation de handicap afin d’adapter les soins, la
communication et l’environnement.
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 Identifier les besoins des personnes en situation de


handicap
– Les difficultés de la vie quotidienne rencontrées par les
personnes présentant un handicap.
– Les particularités du vécu de l’hospitalisation.
– Les besoins spécifiques des personnes elles-mêmes sur le
plan psychologique et social.
– Les attentes particulières de l’entourage.
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 Favoriser l’implication de tous les professionnels


dans la prise en charge du handicap
– La communication au sein de l’équipe.
– Le partage des difficultés rencontrées.
– La notion de relais.
– L’entourage de la personne comme partenaire et ressource.
– La collaboration avec les autres partenaires, établissements
médicosociaux...
– La fiabilité des transmissions en amont et en aval de la prise
en charge.
– Les ressources institutionnelles.
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D1- BESOINS ET SOINS


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Une indispensable prise en charge coordonnée
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handicap-un-kit-pedagogique-pour-les-professionnels
 L’accompagnement d’une personne handicapée
nécessite une prise en charge coordonnée compte tenu
de multiples intervenant du parcours du fait du
handicap.
 En dépit de ces besoins accrus, les personnes en
situation de handicap font l’expérience de nombreux
obstacles pour accéder aux soins :
– les problèmes somatiques sont sous-diagnostiqués,
– le recours à certaines spécialités médicales est plus faible,
comme c’est le cas des consultations chez le gynécologue
ou des consultations bucco-dentaires.

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Une indispensable prise en charge coordonnée
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 Les obstacles à l’accès aux soins des personnes en


situation de handicap sont à la fois liés
– aux facteurs propres à la personne (mobilité et capacités de
communication réduites, déficience mentale, crainte des
soins, raisons financières)
– et à la fois aux facteurs environnementaux (accessibilité des
locaux et des équipements, manque de formation au
handicap des professionnels de santé).
 La stigmatisation du handicap constitue également un
obstacle à l’accès aux soins.
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Une indispensable prise en charge coordonnée
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 Les objectifs de la politique d’accès aux soins sont donc
de :
– Sensibiliser les professionnels en formation aux évolutions
récentes des politiques publiques en faveur du handicap et
aux adaptations qu’elles supposent de leurs pratiques
professionnelles de manière individuelle ou collective ;
– Renforcer l’éducation à la santé de façon adaptée aux
besoins des personnes handicapées ; •
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Une indispensable prise en charge coordonnée
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 Les objectifs de la politique d’accès aux soins sont donc
de :
– Repérer de façon précoce des pathologies somatiques y
compris buccodentaire ;
– Renforcer la prise en compte de la douleur ;
– Susciter un accompagnement coordonné de qualité, sécurisé
et sans rupture en développant des pratiques plus intégrées,
vers plus de coordination notamment avec les professionnels
du secteur médico-social pour des parcours mieux
accompagnés dans le respect et au bénéfice des personnes ;
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Une indispensable prise en charge coordonnée
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 Les objectifs de la politique d’accès aux soins sont donc
de :

– Susciter une plus grande prise en compte de l’expertise


d’usage dans la formation des professionnels ;
– Réduire le nombre d’hospitalisations évitables, dont les
hospitalisations urgentes ; •
– Réduire le risque de mortalité précoce des personnes en
situation de handicap.
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AUTONOMIE

 ETRE AUTONOME = DÉCIDER ET AGIR « SEUL »,


Auto Nomos

 L’indépendance c’est la capacité d’une personne à


faire seule un certain nombre d’activités

 L’autonomie est la capacité de l’individu à décider


pour lui-même, à faire des choix, à prendre des
initiatives.
 l’autonomie pour la personne âgée est la capacité de
conduire sa vieillesse. J-L Albarède
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Le besoin se définit comme une nécessité vitale.

Besoin de
se réaliser

Besoin de
Reconnaissance

Besoin
d’appartenance

Besoins de Sécurité

Besoins Physiologiques

Pyramide des besoins selon Maslow


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 Les attentes correspondent au désir et aux souhaits


de la personne
 Les attentes sont à la base du projet de vie de la
personne.
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Les effets du handicap

 Le handicap entraîne un désavantage social.

 la personne handicapée est confrontée à connaître,


apprécier, estimer un corps différent, à le reconnaître, à
le reconquérir (handicap physique) ou à affronter le
regard des autres (handicap mental/psychique).

 Le handicap quel qu’il soit, provoque une blessure, une


souffrance physique mais aussi morale et
éventuellement un sentiment d'injustice (pour la
personne ou/et pour son entourage).
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Les effets du handicap

 Le regard de l'autre amplifie cette souffrance


– repli sur soi, un isolement, une véritable solitude,
marginalisation
– provocation, l'agressivité, un certain exhibitionnisme, une
prise de risque démesurée

 Le handicap interfère dans les relations avec les


autres
– conjoints, les enfants et parents, l'entourage « aidant », les
professionnels.
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Les effets du handicap

 La dépendance, quant à elle, peut entraîner une réelle


infantilisation de la personne en situation de handicap :
on pense pour elle, on parle pour elle, on fait à sa
place...

 La dépendance est perte d'identité quand elle n'autorise


aucune participation de la personne en situation de
handicap et peut être source de démoralisation
importante et de repli sur soi.
 La lourdeur de certaines prises en charge médicales est
parfois insupportable.
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Les risques

 Douleur.
 Chute.
 Dénutrition.
 Escarre.
…
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Handicap et vieillissement

 « Une personne handicapée vieillissante est une


personne qui a entamé ou connu sa situation de
handicap, quelle qu’en soit la nature ou la cause, avant
de connaître par surcroît les effets du vieillissement.
Ces effets consistent, plus ou moins tardivement en
fonction des personnes, en l’apparition simultanée de :
– Baisse supplémentaire des capacités fonctionnelles.
– Augmentation du taux de survenue des maladies liées à
l’âge.
– Evolution des attentes dans le cadre d’une nouvelle étape de
vie » (B. Azema).
VIEILLISSEMENT

Diminution
des capacités
Processus Modification fonctionnelles
physiologique et de structures
psychologique et de fonctions Diminution
des capacités
d’adaptation

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Performances
Sujet fragile : 1 + 2 + 3,
d'organe / de Bouchon, 1984
fonction

1
2

1 : vieillissement normal 3
2 : affection chronique / handicap
3 : épisode aigu
Temps
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Handicap et vieillissement

 « Au handicap originel peuvent donc s’ajouter ceux liés


au vieillissement naturel de la personne, ce qui traduit
des besoins différents en termes de prise en charge,
tant médicale que psychologique. L’arrêt du travail (en
ESAT par exemple), l’installation de la dépendance, la
disparition des proches des personnes handicapées,
l’engorgement des structures sociales et médico-
sociales actuelles sont autant d’enjeux qui nécessitent
des réponses » (CREAI 2011).
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projet thérapeutique

 Projet = but que l’on se propose d’atteindre (Larousse)


 Thérapeutique = «relatif au traitement des malades et à
la manière de traiter telle ou telle maladie ».
 projet thérapeutique
– concertation interprofessionnelle du personnel soignant,
– élaboration commune d’objectifs de soins adaptés au patient,
qui ont pour objet final la ré autonomisation du patient.
– co-construire avec l’individu des forces, des compétences
pour gérer au mieux sa vie.
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projet thérapeutique

 Quelles normes ? …. Canguilhem (1947) rappelle que


« chacun tend à définir ses propres normes pour agir,
chacun essaie d’être à l’origine des exigences qui le
gouvernent

 Quels besoins ?
– récit-patient, faire dire, démarche clinique…
 Quelle place
– empowerment pouvoir d’agir Deccache 2004, compétence–
patient
 Quels outils facilitateurs ?
– éducation thérapeutique, Entretien motivationnels
Auto détermination Empowerment Wehmeyer
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un-kit-pedagogique-pour-les-professionnels
 L’autonomie :
 c’est la capacité à décider et à agir seul. L’autonomie peut
être acquise grâce à un accompagnement, une aide
technique ou une aide humaine.
 L’auto-régulation :
 c’est la capacité à se gérer soi-même, à planifier sa vie, à
ajuster ses compétences, à adapter son comportement.
 Le pouvoir d’agir (ou empowerment psychologique):
 c’est la capacité à influencer le cours de sa vie soi-même,
parfois contre l’avis des autres, ou à contourner une difficulté.
 L’auto-réalisation :
 c’est la confiance en soi, la compréhension de soimême et la
capacité à se projeter dans un futur plus ou moins proche.
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L’intervention et le soutien par les pairs

 Le « pair » est une personne qui a vécu la même situation


personnelle. On dit alors qu’il a acquis un « savoir d’expérience »
ou « savoir expérientiel ». Ce savoir, ces compétences, peuvent
donc se transmettre à une personne qui va vivre ou est en train
de vivre la même situation.
 Le pair transmet donc son expérience vécue, les solutions qu’il a
identifiées, sa connaissance de la trajectoire de soins et
services, ainsi que les répercussions de cette situation sur sa vie
personnelle et celle de ses proches.
 Un pair est choisi et est reconnu par l’autre. La relation de pair à
pair doit être voulue et choisie, elle ne peut être imposée par un
tiers.
 Un pair doit être formé

 https://handicap.gouv.fr/accompagnement-des-personnes-en-situation-de-
handicap-un-kit-pedagogique-pour-les-professionnels
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https://handicap.gouv.fr/accompagnement-des-personnes-en-
situation-de-handicap-un-kit-pedagogique-pour-les-professionnels
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plan d’accompagnement personnalisé

 Un plan d’accompagnement personnalisé est un plan


d’action, prenant une forme documentaire, qui rend
compte de la stratégie et des modalités choisies afin de
répondre aux mieux aux attentes d’une personne ayant
besoin de l’accompagnement de tiers. Il constitue un
document de référence qui organise et programme les
réponses pour les divers tiers intervenants comme pour
la personne elle-même et ses aidants.

https://handicap.gouv.fr/accompagnement-des-personnes-en-
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plan d’accompagnement personnalisé

 • Faire des phrases et éviter tout style télégraphique


(qui comporte trop d’implicite) ; •
 Transcrire les points de vue de la partie bénéficiaire tels
quels et éviter toute interprétation ; •
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plan d’accompagnement personnalisé

 Utiliser un style simple, éviter les phrases alambiquées,


conceptuelles, abstraites pour être le plus accessible
possible (voir utiliser le FALC facile à lire et à
comprendre ou parfois l’aide de pictogrammes) ;
 Utiliser une présentation visuelle permettant de relier
facilement les attentes et les réponses afin d’améliorer
la lisibilité ;
 Constituer et mettre à disposition un glossaire pour que
les divers acteurs mettent les mêmes significations à
des termes faussement clairs et bien appréhendés
comme objectifs (généraux, spécifiques), moyens,
conditions, modalités, prestations, évaluation,
indicateurs, compétences, capacités, etc.
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 Améliorer la prise en soins des personnes en


situation de handicap
 Les moyens d’adapter ses stratégies de communication
en fonction des situations rencontrées :
– les comportements de retrait, les états dépressifs
réactionnels,
– les comportements de refus de soins,
– les troubles des conduites alimentaires et les conduites
addictives,
– les conduites à risque.
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 Améliorer la prise en soins des personnes en


situation de handicap
 La prise en compte des manifestations extrêmes :
– les violences et sentiments d’insécurité,
– les crises suicidaires,
– les états d’agitation,
– les états d’angoisse,
– les états délirants.
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D2- SOINS ET COMMUNICATION


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 Impulser une réflexion pour une meilleure prise en


compte des aspects psychologiques et sociaux du
handicap
– La communication verbale et non verbale.
– L’impact de nos attitudes face aux particularités d'être et de
réagir de la personne en situation de handicap.
– L’accueil de la personne et son entourage.
– L’information sur les actes de soins.
– L’ajustement des termes, débit verbal et intonation selon le
type de handicap présenté.
– La « juste » distance professionnelle.
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 On ne peut pas ne pas communiquer.


 Toute communication présente deux aspects : le contenu et la
relation, tels que le second englobe le premier et est par suite
une méta-communication.
 La nature d'une relation dépend de la ponctuation des
séquences de communication entre les partenaires.
 La communication humaine utilise simultanément deux modes
de communication :
– digital (C’est celle qui est la plus simple à appréhender, car c’est cette
forme de communication qu’on apprend depuis tout petit, à l’école, et
toute notre vie. Celle de penser, de lire, de dire les mots)
– et analogique (La communication analogique rassemble tout ce qui n’est
pas proprement verbal : les gestes, les postures, les intonations de voix)..
 La communication est soit symétrique, soit complémentaire
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Synchronicité des 3 types de communication

 La communication verbale :
 les mots – 7% du message.
 La communication para-verbale :
les intonations, le rythme, le volume – 38% du Message.
 La communication non-verbale :
les gestes, les mimiques, la posture – 55% du message.

 Ce qui caractérise un bon acteur c’est que son jeu


sonne juste, c’est-à-dire que le verbal, le para-verbal et
le non-verbal s’accordent avec grâce (exercice de
l’histoire drôle en forme narrative).
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Les besoins
 L’espace vital/territoire
au sens de distance entre soi et les autres.
 Le mode de communication
 façon de parler, ton de voix, attitudes.
 L’estime de soi
: le manque de respect suscite des tensions.
 La sécurité
 besoin de se sentir protégé contre des dangers réels ou imaginaires.
 L’autonomie
besoin de prendre ses propres décisions.
 Le rythme
 évoluer à son propre rythme.
 L’identité
 être reconnue comme une personne unique.
 Le confort
 le mal être physique ou psychique, la différence, le handicap, créent une situation
d’inconfort
 La compréhension
toute personne a besoin de se sentir comprise dans ce qu’elle vit et ce qu’elle ressent.
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Besoins spécifiques des personnes porteuses de
handicap
 lister les dispositifs « techniques »
BD, iconographies, appli…

 Mais aussi, face au regard, à la dépendance, aux


gestes de coins itératifs, au corps,

Troiuver une juste mesure entre les peurs, les stress, les volontés,
les besoins de pouvoirs, les valeurs des uns et des autres
 assurer la dynamique de la personne handicapée et la " libération "
de son entourage familial.
Trouver l'attitude juste, plutôt qu’osciller entre surprotection et rejet.
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« Nous avons établi que le thérapeute a le maximum


d’efficacité s’il est :
– sincère, intégré, d’une réalité transparente totale dans
ses rapports avec le client;
– s’il accepte celui-ci comme une personne indépendante
et différente et accepte aussi tous ses aspects changeants
au fur et à mesure qu’ils trouvent leur mode d’expression;
– s’il manifeste une empathie totale dans la
compréhension qu’il a de lui, c’est-à-dire s’il voit le monde
par les yeux de son client. »
Le développement de la personne, Carl Ransom Rogers, Dunod-
InterEditions, Paris, 2005, pp 255-256
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Communication et attitudes de Porter

 Selon la théorie de Porter (Elias Porter :


psychosociologue anglais. 1914-1987) les « attitudes »
regroupent des comportements traduisant notre
système de valeurs.
 Elles se classent sur un axe partant de « l’intérêt pour
mon point de vue » pour aller vers «l’intérêt pour le
point de vue de l’autre ».
 Six attitudes possibles ont donc été dénombrées par
PORTER.
 Les connaître et les comprendre permet de prendre
conscience de son propre comportement et du genre de
relation que l’on instaure avec son interlocuteur.
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La « Position basse »

 L’écoute +++

 la présence,
 le corps,
 le regard,
 la parole (parfois).
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6 attitudes d’écoute de Porter


Évaluation-
Jugement

compréhension
interprétation
empathique

soutien
solutions
relation d’aide

investigation ou
d’enquête
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Pour une communication efficace

 Savoir accueillir l’usager et ses proches (convivialité,


nom et fonction, termes clairs et accessibles).
 Contrôler son langage non verbal : postures, gestes,
mimiques accompagnant le discours nous « dévoilent ».
 Veiller aux modulations de la voix : volume et rythme.
 Pratiquer l’écoute active c’est-à-dire passer du niveau
de ce qui est exprimé à celui de ce qui est réellement
vécu par l’usager.
 S’exprimer dans un langage clair, concis, précis et
positif.
 Choisir les mots justes.
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Pour un positionnement adapté

 La distance relationnelle : elle est celle qui respecte


l’usager dans ses capacités, en tant qu’individu libre.
 Elle doit éviter d’envahir ou rejeter la personne.
 C’est celle qui implique que je suis un professionnel,
pas un ami, et aide ainsi la personne et son entourage
à se situer. Elle a un double effet de protection : de
l’usager et de son espace de liberté, du professionnel
en lui évitant d’être envahi par ses émotions.
 Pas de jugement de valeur sur la personne, sur sa
famille.
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Pour un positionnement adapté

 L’objectif : autonomiser et non assister ou protéger.


 Permettre à la personne de prendre des
responsabilités, même si parfois, elles « dérangent »
notre organisation.
 Adopter la neutralité professionnelle : ne pas
prendre parti pour ou contre mais réagir en
professionnel.
Rappel des grands principes de l’écoute

 Ecouter est une attitude réceptive, elle nécessite


ouverture, un espace d’accueil en soi, elle requiert
de la disponibilité pour capter le mouvement
intérieur de l’autre pour s’y ajuster et l’accompagner.
Entendre est une attitude perceptive, elle requiert
une capacité de discernement, de clarification, et
des qualités d’analyse et de synthèse.

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Les objectifs de l’écoute centrée sur la
personne
 Manifester au patient qu’il est important, ce qui lui
procure un sentiment de sécurité,
 Lui permettre d’identifier ses émotions,
 L’aider à identifier ses besoins,
 L’aider à identifier ses problèmes,
 L’aider à élaborer un plan d’action réaliste et
efficace pour lui. Prendre du temps pour l’écoute est
important, il vaut mieux la qualité que la quantité.

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L’Alliance Thérapeutique

 Sigmund Freud :
« La condition essentielle pour l’efficacité d’un traitement
psychique, quel qu'il soit, est celle d’établir un rapport
bienveillant avec le patient, afin de développer une
alliance avec celui-ci ».
En 1912, Freud a proposé deux recommandations pour
améliorer le rapport entre un patient(e) et un soignant(e) :
« ne faites rien qui puisse interférer de façon négative
dans le développement naturel du rapport, et écoutez
avec une compréhension empathique ».

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Les mesures de l’Alliance Thérapeutique

 L’Alliance Thérapeutique est une entité collaborative qui


a trois composants :
- Accord commun concernant les buts des soins (ce qui
implique la bonne distribution de places soignant –
soigné)
- Respect mutuel du pacte thérapeutique qui a des droits
et des devoirs
- Lien transférentiel.

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L’Alliance Thérapeutique

 Dispositif favorisant un transfert positif.


 Capacité de désamorçage d’une réponse hostile de la
part du patient.
 Assurer le soutien narcissique du patient.
 Les clés de l’alliance thérapeutique :
- Empathie.
- Bienveillance

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Bienveillance
 Ecoute attentive: Etre capable de manifester de l’intérêt
pour les propos du patient, si discordants soient-ils.
 Indulgence: ne pas juger le discours du patient.
 C’est une expérience de parole mais aussi une
expérience du corps (les gestes corporels, le regard).
 Etat d’esprit pas toujours facile à mettre en pratique. Il est
le fruit d’une certaine maturation, d’une réflexion sur soi.
 Indispensable pour la création d’un climat de confiance.

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Empathie
 Désigne la capacité de comprendre ce qui se passe en
l’autre.
 On tente de saisir le plus précisément possible les modes
de fonctionnement psychique de l’individu, afin de
comprendre, en se mettant à sa place (sans s’identifier
avec lui ! )
 Manifester de l’empathie lors d’un entretien montre au
patient que l’on comprend ses difficultés. Lien de
confiance (bon accueil de la demande).
 Comprendre le problème du patient ne veut pas dire
éprouver son mal-être (pas question de souffrir avec lui ! )

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Le cadre de la relation soignant/soigné
 Fonction de tiers dans la relation soignant/soigné.
Doit être à la fois suffisamment contenant pour supporter
les projections de chacun, et suffisamment souple pour les
amortir et les neutraliser, dans une double fonction de
holding et de pare excitation. Le cadre est constitué en tant
qu’organisation stable, véritable instance tierce qui sert de
référence à l’équipe, qui définit les rôles et places de
chacun.
 Dispositif pensé permettant la réalisation d’un processus.
 Nomme les sujets dans leur fonction, leur rôle, leur
position.
 C’est ce qui autorise et limite la relation.

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Le cadre…

 Il doit être souple pour accueillir l’expression des


symptômes du sujet et permettre les échanges
(évolution et mutation).
Il doit être ferme pour repérer, contenir et traiter les
éléments extérieurs.
 Le cadre symbolique, c’est le tiers de la relation, c’est
ce qui vient la rendre possible à travers des
représentations communes, à travers un discours
commun.

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Les modes d’être en relation
 Selon Gregory BATESON chef de fil de l’école américaine
de Palo Alto, initiateur de l’approche systémique, la relation
évolue selon deux grandes modalités : la symétrie et la
complémentarité.
 La symétrie :
– Processus naturel dans les relations humaines consistant à
minimiser les différences entre les deux personnes en
communication. Cela revient à chercher à fonctionner « en miroir
» face à l’autre. On réagit comme lui-même réagit, on se plaque
sur son comportement, son discours, on est en sympathie dans
le sens d’une recherche de similitude.

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 La complémentarité
– C’est un processus qui vise à marquer les différences dans une
relation. On se positionne par rapport à ce qui nous différencie de
l’autre et l’on agit en fonction de cette différence. C’est une
position éminemment hiérarchique que l’on retrouve dans
l’armée, dans les entreprises, mais aussi dans les relations
éducatives.
– Dans la relation soignante, ces deux processus interviennent à
tour de rôle. La pertinence de la relation consistera dans le juste
dosage de ces deux positions extrêmes. En aucun cas, il ne
faudra que le soignant axe l’échange sur une seule modalité.

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La fonction contenante globale
 Les émotions : la prise de conscience de son
agacement ou de sa peur permet de les maîtriser.
 Les pensées : le rappel que l'usager est un malade qui
souffre d'une histoire de vie difficile est un facteur d'aide
pour revenir à des pensées positives.
 Les paroles : l'essentiel repose sur l'authenticité du
professionnel et le maintien d'une harmonie entre les
paroles et la communication non verbale ; l'évitement
de paroles qui sont autant de pièges ; le choix de mots
et de paroles justes s'appuyant sur ce que vient de dire
le patient.

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Pour une communication interculturelle
Conditions nécessaires à une compréhension mutuelle :
 Avoir connaissance de sa propre culture.
 Oser remettre en question les fondements de sa propre manière
de penser et d'agir.
 Etre conscient du fait qu'il existe des différences de culture et de
valeurs.
 Accepter de tenir compte du passé des gens, de leur langue et de
leurs croyances.
 Comprendre que ce passé peut influencer les valeurs et les
préjugés de toute personne.
 Accepter d'adapter son propre système de croyance selon le
point de vue d’autrui.
 Rechercher les ressemblances et les points communs. Oser
montrer ses propres faiblesses dans ses relations avec les
autres.

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Fondamentaux sur les entretiens cliniques interculturels

L’entretien suppose toujours :


 La rencontre de deux personnes,
 Un contexte spécifique,
 Un jeu de relation émotive et affective,
 Un objectif de communication,
 Un échange structuré et tactique.

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Vos interlocuteurs pour ce dossier
Lysiane Jouveneaux
Responsable régionale - Tél. 06 26 21 29 83 – l.jouveneaux@grieps.fr

Marlene Muller
Assistante régionale - Tél. 04 72 66 20 32 – m.mulller@grieps.fr

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