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La relation d'aide auprès

de personnes fragilisées

De : Marie NICAISE
A : Samu Social
25, 26 & 27 janvier 2022
Nous connaître

• Organisme de formation professionnelle continue qui propose des


formations sur mesure destinées aux professionnels des secteurs
MEDICO-SOCIAL, SANITAIRE & SOCIAL sur tout le territoire national
• Plus de 15 ans d’existence
• Membre de la Fédération de Formation Professionnelle
• Organisme enregistré par l’Agence nationale du DP N°1244
• Qualifié ISQ-OPQF
• Inscrit au DataDock des OPCA

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Introduction générale

Formassad
Les règles de communication en formation

• Confidentialité des échanges


• Respect entre les participants
• Disponibilité
• Merci de mettre votre téléphone sous silence

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Objectifs

✓Acquérir des outils concrets et compétences pratiques dans


les domaines de l'accueil, de l'accompagnement et de
l'orientation des personnes en difficulté sociale.

✓Savoir adapter sa posture professionnelle afin d’aider la


personne à développer ses ressources et son autonomie

✓Améliorer la qualité des prises en charge

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Tour de table

• Vos attentes ?

• Qu’aimeriez-vous comprendre, apprendre ou encore


partager ?

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« Personnes fragilisées »:
de qui parle-t-on ?

Formassad
Echanges autour des situations concrètes

• Représentations du public accueilli ou accompagné

• Expression des difficultés, des besoins face à la personne

• La distinction entre observation, interprétation et jugement


Exclusion, pauvreté, précarité :
de quoi parle-t-on ?

Exclusion / intégration / insertion / inclusion : différencier et


comprendre
Exclusion, pauvreté, précarité :
de quoi parle-t-on ?
La pauvreté: une approche plutôt monétaire
Conseil européen,1984: sont considérées comme pauvres « les
personnes dont les ressources (matérielles, culturelles et sociales) sont
si faibles qu’elles sont exclues des modes de vie minimaux
acceptables dans la société.
Le seuil de pauvreté européen est à présent fixé en-dessous de 60 %
du revenu médian.
Différentes formes de pauvreté : absolue ou relative, objective ou
subjective, monétaire ou culturelle

La précarité : un approche plus globale


Joseph Wresinski (ATD Quart-Monde), 1987 : "La précarité est
l’absence d’une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes
et familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de
leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut être plus
ou moins grave et définitive. »
L’exclusion : un terme réducteur

Evolution dans la manière dont on a problématisé la question


des personnes en difficulté au sein des politiques sociales en
France depuis 1945 :
• années 50 : on parle d’individus « asociaux »
• années 60 : on construit des catégories autour de
l’ « inadaptation »
• années 70 : apparaît la notion de « handicap », puis les termes
de la pauvreté et de la précarité et enfin le problème de
l’exclusion.
Depuis, généralisation du terme d’exclusion et passage dans le
discours commun. Source : Michel Autès
Des parcours de ruptures sociales, des
processus
La stigmatisation : l’ « étiquette » (E.Goffman)

La disqualification sociale : processus d’affaiblissement ou de rupture


des liens de l’individu avec la société au sens de la perte de la
protection et de la reconnaissance sociale
Fragilité > Dépendance > Rupture (S.Paugam)
De la compassion à la culpabilisation des pauvres

La désafilliation (R.Castel) : une situation dans laquelle les individus se


trouvent écartés des réseaux producteurs de la richesse et de la
reconnaissance sociales.
« on ne naît pas exclu, on le devient »
Quatre zones: une zone d’intégration, une zone de vulnérabilité, une
zone d’assistance et une zone de désaffiliation
Le séparatisme social

E.Maurin, 2007 : « Le problème de la ségrégation urbaine en


France ne se limite pas à quelques centaines de quartiers
dévastés par l'échec et la pauvreté. Ceux-ci ne sont que la
conséquence la plus visible de tensions séparatistes qui
traversent toute la société, à commencer par ses élites.
À ce jeu, ce ne sont pas seulement des ouvriers qui fuient des
chômeurs immigrés, mais aussi les salariés les plus aisés qui
fuient les classes moyennes supérieures, les classes moyennes
supérieures qui évitent les professions intermédiaires, les
professions intermédiaires qui refusent de se mélanger avec les
employés, etc.
Le phénomène est d'autant plus préoccupant qu'en enfermant
le présent, les fractures territoriales verrouillent aussi l'avenir
des individus et les assignent à des destins sociaux écrits
d'avance. »
Impacts de la précarité sur la personne

- L’image de soi dégradée


- Difficulté à croire à une solution
- Difficultés à s’exprimer (jusqu’à la violence)
- L’appropriation d’un déséquilibre des places/ Sentiment
d’infériorité/ Non légitimité
- La « revendication à la liberté de vivre en marge de la société »
(Paugam) : réappropriation de son rôle d’acteur
- Troubles psychiques (jusqu’à la dépression); addictions
- Rejet du système, colère, incompréhensions
- Tendance au refus comme façon d’exister, de rentrer en lien, de
contrôler
Qu’est-ce que « l’aide »?

Formassad
Réflexions communes autour des termes

jtefaisundessin https://instagram.com/jtefaisundessin?igshid=k
5zo6zfj6nid
Réflexions communes autour des termes

• L’aide

• L’assistance, le conseil, l’éducation

• L’assistanat

• La prise en charge

• L’accompagnement

• Egalité des places Vs égalité des chances (F.Dubet)

• La place du mérite, la place du déterminisme


Les objectifs de la relation d’aide : échanges

• Quelles sont nos missions, en général ?


• Quel est notre métier ?
Objectifs Moyens

• Aider • Permettre l’accès aux droits


• Amener vers l’autonomie • Ecouter, donner la parole,
• Ramener à la condition d’être un comprendre, se mettre à la place
humain : permettre d’exister, rendre • Créer un lien de confiance
visible les invisibles • Evaluer la situation, les capacités, les
• Inclure à la société, « réconciliation » demandes, les limites de la
entre la personne et la société personne, les souhaits
• Aider les personnes à satisfaire leurs • Accompagner dans les projets
besoins • Orienter
• Donner les clés pour atteindre les
objectifs
L’approche humaniste

Carl Rogers : l’approche centrée sur la personne (psychologie) : ACP

« Chaque personne a la capacité de se développer et de s’autodiriger. La


relation d’aide,est d’abord une relation entre deux personnes, une rencontre
humaine authentique. Et c’est la qualité de cette relation, plus que le recours
à des techniques, qui favorise la faculté de croissance du sujet. »
(Lipiansky, Edmond-Marc. « Chapitre 5. Carl Rogers et la psychologie humaniste », Philippe Carré
éd., Psychologies pour la formation. Dunod, 2019, pp. 87-104.)

https://www.youtube.com/watch?v=C_R3a4IvblQ
Carl Rogers - Qu'est-ce que l'Approche Centrée sur la Personne ?

“Dès que l’on m’accepte tel que je suis, je change ; voilà un curieux paradoxe.”
-Carl Rogers-
L’approche humaniste
Pour que l’individu puisse se développer dans un sens positif et constructif, il
est nécessaire qu’il bénéficie d’un climat favorable. L’intervenant doit faire
preuve de

1. Compréhension empathique : Il s’agit de la capacité à entrer dans le


monde de l’autre comme s’il s’agissait du sien propre afin de le
comprendre.

2. Congruence: Carl Rogers parle aussi d’authenticité. C’est la cohérence


entre l’expérience, la conscience de soi et ce qui est exprimé.

3. Considération positive inconditionnelle : c’est le fait de porter sur autrui


un regard positif et respectueux, sans jugement, fondé sur la confiance
dans son autoréalisation. Pour Carl Rogers, ce qu’il y a de plus profond au
cœur de l’homme est digne de confiance.
L’approche du « Care »
= Un verbe d’action qui signifie « s’occuper de », « faire attention », « prendre soin »,
« se soucier de »
= Un substantif qui pourrait selon les contextes être rendu en français par soin,
attention, sollicitude, concernement

→ Une place centrale donnée à l’individu en tant que personne singulière


→« une combinaison de sentiments, d’affections et de responsabilités accompagnés
d’actions qui subviennent aux besoins ou au bien-être d’un individu dans une
interaction en face à face » (Janet Finch et Dulcie Groves, 1983)
L’approche du « Care »

La notion de care recouvre donc différents niveaux : individuel, relationnel, collectif et


institutionnel. Elle est lisible en termes de relations, d’acteurs, de pratiques et de dispositifs.
Le care est construit autour de trois moments de la cognition, de l’émotivité et de l’action qui
sont indissociables. Plus précisément, il s’agit de :
1.une disposition individuelle, perceptive (faire attention, se soucier de…) qui serait l’association
d’une mobilisation cognitive et d’une disposition d’être là vis-à-vis d’autrui, « être dans un état
subjectif de se sentir concerné par quelque chose ». Ce sont donc à la fois des attitudes,
comme des dispositions morales
2.une idée d’activité, voire de travail orientée vers les besoins humains nécessaires à la vie
d’autrui (s’occuper de, prendre soin, aide et accompagnement d’autrui) « apporter une
réponse concrète aux besoins des autres »

Ainsi, le care associe les postures d’altruisme, empathie, humanisme, sollicitude (soins attentifs
et affectueux), sensibilité à la singularité et à la vulnérabilité

→ A retenir : la relation d’aide fondée sur une posture de care donne autant d’importance à la
relation elle-même qu’à la technicité
L’approche du « Care »
Quatre moments dans le care auxquels correspondent quatre qualités morales spécifiques (Joan
Tronto ) :
• L’attention (correspond au caring about): « « Si nous ne sommes pas attentifs aux besoins de
l’autre, il nous est impossible d’y répondre »
• La responsabilité (correspond au taking care of): « L’existence d’autrui me convoque à la
responsabilité : à ne pas faire comme s’il n’existait pas, et à orienter ma vie en fonction non
plus de moi mais de lui. »
• La compétence (correspond au care giving): elle rend possible l’adéquation de la réponse à la
demande, elle permet d’aboutir à un résultat. C’est l’enjeu de la professionnalisation et ce
qui différencie le care de la sollicitude
• La réceptivité (correspond au care receiver.), ou capacité de réponse , ce qui fait que
le care ne se réduit pas à la morale et que la morale s’expérimente dans une pratique.
Le destinataire ne peut donc être simplement « objet » de soin, il en est en même temps le sujet.
Ce n’est pas seulement sa vulnérabilité qui est en jeu, mais aussi son autonomie.
La finalité de la relation de soin est bien que la personne n’ait plus besoin de soin, que ses
besoins soient satisfaits et disparaissent. Par conséquent, l’un des effets du care doit être de
rendre ou d’offrir davantage d’autonomie aux personnes un moment vulnérables. L’enjeu
du care est bien de mettre fin à une situation de dépendance et non d’en faire un élément
permanent.
Le développement du pouvoir d’agir

https://www.youtube.com/watch?v=Kcm5dC9bMac INTERVENTIONS SOCIALES ET


EMPOWERMENT - Bernard Vallerie

Empowerment = développement du pouvoir d’agir.

C'est « un processus par lequel des personnes accèdent ensemble ou séparément à une
plus grande possibilité d'agir sur ce qui est important pour elles, leurs proches ou la
communauté à laquelle ils s'identifient » (Le Bossé 2012).
Le développement du pouvoir d'agir des personnes visent trois niveaux d'objectifs :
• A l'échelle individuelle (de la personne) : favoriser son autonomie, son bien-être
(acquisition d'une image positive de soi, acquisition de compétences pour porter un
regard critique et développer des stratégies),
• A l'échelle sociale, d'un groupe de personnes (association, quartier…) : développer sa
capacité d'agir « avec » et d'« agir sur »,
• A une échelle politique, plus globale : modifier l'organisation jusqu'à une transformation
de la société vers plus de justice sociale.
Le développement du pouvoir d’agir

Critères selon Paulo Freire :


• 1. Une relation d’aide basée sur la coopération
• 2. Le partage du pouvoir
• 3. Le définition du problème par la personne
• 4. Le développement de la conscience sociale critique
• 5. L’identification des forces de la personne
• 6. La participation active de la personne au changement
Le développement des compétences
psychosociales
Etablir une relation d’aide

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Echanges autour des situations concrètes
L'accompagnant dans la relation d'aide
• Se positionner dans un cadre professionnel
• La posture professionnelle : garder la relation en prenant du recul
• Différence entre dépendance et perte d'autonomie : passer de l'aide à
l'accompagnement
Regarder l’autre : quelques pièges
• Vision déficitaire et vision humaniste
• Les jugements (hâtifs, de valeur…)
• Bonnes intentions, outrances et déconvenues.
• Les faiseurs de simplification : les stéréotypes, les archétypes, les préjugés, la
compassion
• L’effet miroir/ l’identification/ le transfert
• La dissymétrie demandeur/ dépositaire de la demande
• Le choc de la hiérarchie des besoins
• Déversement émotionnel
Regarder l’autre : quelques pièges

Pyramide des besoins selon l'interprétation


de de la théorie de la motivation du
psychologue Abraham Maslow
Définir les objectifs de l’accompagnement de
la personne
• La demande exprimée ou non exprimée
• Le besoin
• La motivation de la personne
• Le projet de la personne

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Définir les objectifs de l’accompagnement de
la personne

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Zoom sur les informations à caractère
confidentiel
Le secret professionnel est une interdiction de révéler des informations à caractère
secret (dont la personne a eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions). C’est
dont une protection pour l’usager… pas pour le travailleur.
Article 226-13 du code pénal :
• « La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est
dépositaire, soit par état, soit par profession, soit en raison d’une fonction ou
d’une mission temporaire, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15000
euros d’amende».
• Trois niveaux sont à distinguer :
• les professionnels assujettis au secret professionnel de par leur état
• les professionnels assujettis au secret professionnel de par leur
profession. Dans ce cas, un texte spécifique doit le prévoir
• les professionnels assujettis au secret professionnel de par leur mission:
on parle alors de secret professionnel « missionnel ».
Une information à caractère secret : est une information confidentielle, qui touche
à la vie privée et qui a été comprise, vu, entendu, ou déduite (par le professionnel
dans l’exercice de ses fonctions). Même si la personne qui se confie ne dit pas que
c’est un secret, ne demande pas qu’on ne répète rien…

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Zoom sur les informations à caractère
confidentiel
– Qui est soumis au secret ?

Par état, les ministres du culte (prêtre, aumônier, pasteur, Imam, Rabbin..)

Par profession : AS, médecin et tout professionnel de santé, policiers, avocats et


magistrats.

Par mission ou fonction (quel que soit leur métiers, ce qui inclus les agents d’accueil,
agents administratifs etc.) : depuis 2016*, ce sont non seulement les personnels
soignants mais aussi les autres types de professionnels qui interviennent dans la prise en
charge de la personne, voire "tout membre du personnel" de ces établissements ou
services sociaux ou médico-sociaux qui y sont soumis.

*Evolution législative récente : la loi du 26 janvier 2016 a modifié l’article L1110-4 du


code de la santé publique : l’obligation de secret professionnel est étendue aux
professionnels du secteur médico-social ou social et à tous membres du personnel des
établissements sociaux et médico-sociaux. Jusque-là, l’article visait uniquement les
professionnels des établissements de santé.

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Zoom sur les informations à caractère
confidentiel
– Les exceptions au secret professionnel : possibilité et obligation de parler (ou écrire)
Dans certains cas particuliers le professionnel peut choisir de se taire ou de parler (art.
226-14 du Code Pénal) et si il parle, ne sera pas poursuivi pour transgression du secret
professionnel.
Exemples :
- Information aux autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou
mauvais traitements qui ont été infligées à un mineur ou une personne incapable de se
protéger et dont le professionnel a eu connaissance.
- Information au préfet de police du caractère dangereux pour lui-même ou pour autrui
d’une personne.
- on peut parler pour témoigner en justice en faveur d’une personne innocente ou pour
assurer sa propre défense.
Attention : S’il choisit de se taire, il doit avoir conscience qu’il est tout de même
soumis à l’obligation de porter assistance à personne en danger.

Dans d’autres cas, le professionnel, même si il est soumis au secret professionnel, a


obligation de parler ou transmettre un écrit ou agir. Exemple : connaissance d’un danger
grave ou imminent pour une personne

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Zoom sur les informations à caractère
confidentiel
– Les exceptions au secret professionnel : les règles à retenir

Le partage d’information à caractère secret n’est possible qu’à condition :


- Que le partage d’information soit utile ou nécessaire à la bonne prise en charge
de la personne, et donc dans l’intérêt de la personne
- Que seules les informations utiles soient partagées
- Que l’information ne soit partagée qu’avec des professionnels dont la
compétence ou la mission est utile à la prise en charge (ex : référent social, chef
de service)
- Que la personne concernée ait été informée du partage d’informations la
concernant (ex : dans le livret d’accueil)
Ces conditions sont cumulatives; aucune d’entre elle ne peut être dérogée.

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Gérer les émotions
• Les siennes, celles de la personne reçue.
• Définition des émotions:
https://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A9motion#:~:text=A.&text=Mouvement%20
assez%20vif.,%2Dvous%2C%201889%2C%20p.
• Elles éclairent sur : qui nous en sommes, où nous en sommes, nos valeurs
• Le cycle émotionnel

“Dans mes relations avec


les autres, j’ai compris que
rien ne sert, à long terme,
d’agir comme si j’étais
quelqu’un que je ne suis
pas”.
-Carl Rogers-
Nuages des émotions

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Les émotions : un guide

• La peur : une protection. La peur


bloquante (la peur n’empêche le
danger)

• La souffrance : une analyse


nécessaire pour la combattre. Le
risque d’y trouver un terrain de
« confort ». Généralement
passagère malgré le ressenti qu’elle
pourrait être définitive

• La colère : la « saine » colère.


L’émotion comme reflet de soi; la
contenance de la colère comme
catalyseur de l’énergie négative.
L’importance d’en repérer la source

• >> Les émotions permettent de


savoir si nous sommes en accord
avec nous-mêmes
• >> Comprendre par la verbalisation
Favoriser un accueil bientraitant

La bientraitance : une action collective, un travail d’équipe, une


responsabilité institutionnelle.

« Les acteurs de la bientraitance sont le professionnel, l’établissement


l’institution ainsi que le patient et son entourage. La bientraitance est
donc multifactorielle et nécessite une vision globale de la prise en
charge au-delà de l’acte technique et de la posture professionnelle. »
(recommandations de la Haute Autorité de Santé)

→ Une démarche globale


Favoriser un accueil bientraitant
Favoriser un accueil bientraitant

Qu’est-ce qu’un accueil bientraitant ? Comment le garantir ?

La bientraitance : définition, principes, valeurs


La posture de bientraitance est définie par l’HAS (ex ANESM) comme «
une manière d’être, d’agir et de dire, soucieuse de l’autre, réactive à ses
besoins et à ses demandes, respectueuse de ses choix et de ses refus ».
→ une éthique, une posture et un processus
→ses enjeux : dignité, confidentialité, écoute, confiance
Favoriser un accueil bientraitant
La participation des usagers : favoriser le développement du pouvoir
d’agir
« La bientraitance implique de décentrer les pratiques et les
organisations pour repartir des attentes, des besoins des personnes
accueillies. » (HAS)
→Recueillir l’avis des usagers
→Passer d’un traitement individuel ou singulier des réclamations et avis
à une analyse systémique
→Réaliser des enquêtes spécifiques sur certains sujets
→Repérer les indicateurs ou critères qui informent sur certains aspects
et les mettre en débat
→Travailler les documents et informations liés au fonctionnement de
l’établissement
Favoriser un accueil bientraitant

La prévention des risques psycho-sociaux des salariés


Les risques psychosociaux sont définis comme les risques pour la santé
mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et
les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec
le fonctionnement mental.
→Confrontation à la violence, stress
→Sentiment d’inutilité/ d’impuissance
→Usure professionnelle

Comment les prévenir ? actions de formation (prise de recul),


techniques de contrôle émotionnel, supervisions, développement du
sentiment d'appartenance à une équipe.
Favoriser un accueil bientraitant

Les outils de l'analyse transactionnelle pour se positionner dans un


accompagnement respectueux et soutenant et autonomisant

• Les signes de reconnaissance


• Les états du moi
• Les jeux relationnels
Dialoguer

Les fondamentaux de la communication


Répondre à l’agressivité : la communication non-
violente

• Communication verbale et non verbale


• Communication et métacommunication (Palo Alto):
Métacommuniquer, c’est échanger sur sa propre communication au
niveau du contenu ou au niveau de la relation.
• La Méthode Gordon : le message-je et l’écoute active
• Théorie de Jackobson : la reformulation
• Re-formulation simple : simple répétition.
• Re-formulation synthétique : résumer le propos.
• Re-formulation abusive : faire valider son « interprétation ».
• L’habileté à se mettre sur le même canal de communication, le même
niveau de langage que l’interlocuteur
Réagir face à l’agressivité

• Qu’est-ce que l’agressivité ?

• Les processus et les étapes de l'agressivité verbale et physique

• Comment réagir, intervenir ?


Techniques d’entretien

Techniques de questionnement pour orienter l’entretien vers le collaborateur :


- Questions ouvertes
- Questions fermées
- Questions orientées
- Questions alternatives
- Questions de contrôle
- Questions de diversion
- Questions provocantes
- Questions motivantes
- Questions suggestives
- Réponse interrogative
- https://www.weka.ch/themes/competences-personnelles/gestion-des-
collaborateurs/entretien-avec-les-collaborateurs/article/technique-de-
questionnement-quels-types-de-questions-poser/

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Les entretiens d’accompagnement :
techniques de communication
Techniques de reformulation
= Reformuler les FAITS
- Reformulation reflet
- Reformulation clarification
- Reformulation recentrage
- Reformulation résumé
- Reformulation synthèse

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Bibliographie
Ouvrages :
• AUTES Michel, « Travail social et principes de justice », in Jacques ION (dir.), Le
travail social en débat(s), Ed. La découverte, Paris, 2005, 228 pages
• BOURDIEU, Pierre (dir.), La Misère du monde, Seuil, Paris, 1998 (1993 pour la 1ère
éd.), 1460 p.
• CASTEL Robert, « Les pièges de l’exclusion », Lien social et politique n°34, 1995
• CINGOLANI Patrick, La précarité, éd. PUF, coll. Que sais-je?, 2011
• DUBET François, La place et les chances : Repenser la justice sociale, Ed. Le Seuil,
coll. La République des idées, 2010
• GOFFMAN Erving, Stigmate. Les usages sociaux des handicaps, 1963
• KARSZ Saül (dir.), avec Michel Autes, Robert Castel, Richard Roche, Monique Sassier,
L’exclusion, définir pour en finir. Éd. Dunod, Coll. Pratiques Sociales, 2000
• MAURIN Eric, La peur du déclassement. Une sociologie des récessions, la République
des idées, Ed. Seuil, 2009
• MAURIN Eric. Le ghetto français. Enquête sur le séparatisme social, Ed. Seuil, coll. La
République des Idées, Paris, 2004
• PAUGAM Serge, La disqualification sociale, éd. PUF, 1991
• PAUGAM Serge (dir.) Repenser la solidarité. L’apport des sciences sociales, Ed. PUF,
Coll. Le lien social, Paris 2007
• PAUGAM Serge (dir.), L’exclusion, l’état des savoirs, Paris, La Découverte
Bibliographie
Rapports et recommandations
• Les travaux de l'Observatoire national de la Pauvreté et de l'exclusion 2003-2004, Observatoire
national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, La Documentation française, Paris
• Haute Autorité de la Santé, Le déploiement de la bientraitance, Guide à destination des
professionnels en établissements de santé et EHPAD

Articles
• Noël-Hureaux Elisabeth, « Le care : un concept professionnel aux limites humaines ? », Recherche en
soins infirmiers, 2015/3 (N° 122), p. 7-17. DOI : 10.3917/rsi.122.0007. URL :
https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2015-3-page-7.htm
• R Zielinski Agata, « L'éthique du care. Une nouvelle façon de prendre soin », Études, 2010/12
(Tome 413), p. 631-641. DOI : 10.3917/etu.4136.0631. URL : https://www.cairn.info/revue-etudes-
2010-12-page-631.htm
Films :
Les Invisibles (2019), Film de Louis-Julien Petit avec Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvovsky
Le Géant égoïste (2013), Film de Clio Barnard avec Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder
(Royaume-Uni)

Sites Internet :
• Observatoire des inégalités : www.inegalites.fr
• ACP France : https://www.acpfrance.fr/quest-ce-que-lapproche-centree-sur-la-personne-acp/
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