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Contenu du cours :
1. Définition et notion d’anthropologie et d’ethnologie
2. Détails sur l’anthropologie et l’ethnologie
3. Les différents types d’anthropologie.
4. Les coutumes et phénomènes culturels.
5. L’inné, l’acquis ; mythe et croyances.
6. Attitudes culturelles face à la santé, à la maladie, à la mort.
INTRODUCTION
L’anthropologie et l’ethnologie sont deux disciplines se réclamant des sciences
humaines et sociales. On entend par sciences humaines, des disciplines ayant pour objet
l’homme ainsi que ses comportements individuels et collectifs, passées et présents.
Par contre, les sciences sociales sont un ensemble de disciplines ayant en commun l'étude
du social, et des interactions sociales entre les individus ou les groupes.
L'anthropologie et l’ethnologie sont deux disciplines situées à l'articulation entre les
différentes sciences humaines et sociales et les sciences naturelles.
C'est Marcel Mauss qui est le véritable père fondateur de l'ethnologie. Selon lui,
L'ethnologie est le domaine des sciences humaines et sociales qui étudie l'origine et les
caractéristiques socio-culturelles des ethnies et des groupes humains. Elle analyse plus
particulièrement la structure, le fonctionnement et l'évolution des sociétés "primitives".
Elle se caractérise par une dimension symbolique à travers l’étude des mythes, des rites, et
globalement des pratiques et perceptions symboliques du monde environnant.
L'ethnologie utilise des méthodes qualitatives, telles que l'enquête de longue durée et
l'observation participante.
Comme on l’a déjà dit plus haut, l’ethnologie est l’étude explicative et comparative de
l'ensemble des caractères de groupes humains, particulièrement des populations «
primitives »,
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Selon Claude Lévi-Strauss, l'ethnographie est une phase de l’ethnologie consacrée au
recueil de données d’étude sur le terrain, c’est un outil de l'ethnologie.
En d’autres termes, l'ethnologie est la science générale des peuples et l'ethnographie le
processus ou la démarche de description particulière de ces peuples.
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CHAPITRE II : INNE, ACQUIS, MYTHE ET CROYANCE
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III- L’EDIFICATION DE LA PERSONNALITE : OPPOSITION INNE/L'ACQUIS
1. Définition des concepts :
Étymologiquement, sont innés les caractères, biologiques ou psychologiques, que l'être
vivant possède à la naissance (et qui sont donc censés ressortir à sa nature, voire à son
essence). Sont acquis les caractères postnatals dépendant de l'environnement (et qui sont
donc supposés non essentiels, accidentels).
L’inné renvoie à ce qui est naturel, essentiel, intrinsèque et rigide, voire nécessaire.
Aujourd'hui, l'inné est envisagé comme un synonyme d'héréditaire ou de génétique.
L'acquis évoque quant à lui ce qui est développé après la naissance sous l'effet des
circonstances.
Ce qui relève de l'inné (ce avec quoi elle est née, ses gènes, son développement cérébral
normal, etc.) et de ce qui relève de l'environnement (la culture, la famille, les interactions
sociales, etc.), c'est-à-dire l'acquis.
III.1. Le mythe
III.1.1. Clarification du concept
Le mot mythe tire son origine du grec muthos qui signifie « récit épique, fable, conte ».
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Le mythe désigne aujourd’hui un récit fabuleux mettant souvent en scène des êtres
surnaturels à forte symbolique et tenant lieu de récit explicatif éludant certains aspects
fondamentaux du monde et de la société.
Un mythe est une histoire plus ou moins crédible. Il se transmet par tradition, il est propre
à une culture et donne lieu à des interprétations philosophiques à chaque époque.
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Dans son acception la plus simple, la notion de croyance sert à désigner l'adhésion à des
idées, des opinions, des valeurs sans qu'une démonstration rationnelle, empirique ou
théorique n'ait conduit à l'élaboration et l'adoption des croyances en question.
Autrement dit, la croyance est une façon de penser qui permet d'affirmer, sans esprit
critique, des vérités ou l'existence de choses ou d'êtres sans avoir à en fournir la preuve et
indépendamment des faits pouvant infirmer cette croyance.
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CHAPITRE III : COUTUMES, CULTURES ET PHENOMENES CULTURELS
A. LES US ET COUTUMES
I. CLARIFICATION CONCEPTUELLE
Les us et coutumes correspondent à l'ensemble des habitudes, pratiques et usages
traditionnels relatifs à un groupe ou à un lieu
I.1. LES US :
Du latin usus, c’est-à-dire usage, US est un terme ancien qui sert à désigner des pratiques ayant
court à un endroit ou un domaine donné. Les usages sont des pratiques souvent spéciales à une
région, une profession, ou un groupe de professions. Par exemple, certains usages sont propres
au domaine comme le domaine bancaire, maritime ou boursier, à une corporation ou à une famille
On se sert du mot coutume pour désigner l’ensemble des modèles de comportement transmis
par la tradition et logés dans le groupe.
Ce terme ne s’applique pas aux gestes de la vie en commun qui sont manifestement
déterminés par des facteurs biologiques. Manger le macabo râpé est une coutume, mais
manger n’en est pas une.
Pour la sociologie, les coutumes sont des éléments de la culture qui sont transmis de
génération en génération et qui, par conséquent, sont liés à l'adaptation de l'individu au
groupe social
La coutume est la manière ordinaire d'agir ayant force de loi dans un groupe social
donné, tandis que les usage l’usage a un caractère limité et ne revêt pas absolument un
caractère obligatoire.
III. LES ELEMENT CARACTERISTIQUES D’UNE COUTUME
Deux éléments caractérisent essentiellement une coutume.
a) L'élément matériel, c'est-à-dire la répétition d'un comportement dans le temps, «
une fois n'est pas coutume » et largement connu de ceux qu'il concerne.
b) L'élément psychologique, la disposition coutumière doit avoir été considérée
comme une règle obligatoire.
I- LA CULTURE
I.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS
Selon Guy ROCHER, la culture est « un ensemble lié de manières de penser, de sentir et
d’agir plus ou moins formalisées apprises et partagées par un groupe social, et qui servent,
d’une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une
collectivité particulière et distincte. » (Guy Rocher, 1969, 88)
On peut aussi définir la culture comme l’ensemble des caractéristiques d’un individu dans
sa collectivité ou dans sa société d’appartenance.
Selon Tylor (1871) la Culture se définit comme « un tout complexe qui comprend la connaissance,
les croyances, l’art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises
par l’homme en tant que membre de la société ».
Attention : La culture n’est pas seulement constituée des éléments immatériels (la morale,
la religion, le droit, les croyances), mais aussi des choses matérielles de la vie qui servent
de support à des significations culturelles : Exemple de support à des significations culturelles:
les stylos, feuilles, bancs, amphithéâtres, téléphones portables, gâteaux, bouteilles d’eau,
sont des éléments de la culture matérielle des étudiants.
La culture ici ne renvoie pas à un ensemble distinct de pratiques sociales, mais à tout
ce qui est créé et transmis par « l’homme en tant que membre de la société »,
par opposition à la nature.
En raison de certains rapports de force entre les cultures ou des jeux d’influence d’une
culture à l’autre, on assiste souvent à la transformation des modes de vie et de pensée des
peuples au contact des autres peuples.
I.2.1. Définition
On désignera par acculturation, l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact
continu et direct entre des groupes d’individus de cultures différentes et qui entraînent des
changements dans les modèles culturels initiaux de l’un ou l’autre des deux groupes ».
I.2.2. Le processus d’acculturation
En d’autres termes, dans un contexte social donné, on appelle phénomène culturel, toute
manifestation de la vie sociale qui trouve son fondement dans le dynamisme interne de la
vie culturelle d’un peuple, dans certains rapports de force ou dans des jeux d’influence entre
des peuples de cultures différentes.
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II.2.1. L’ethnocentrisme : fait de juger des sociétés à travers son propre
système de valeurs et de considérer sa culture comme la meilleure et comme
supérieure aux autres.
II.2.1. Le relativisme culturel, qui consiste à considérer toutes les cultures
comme également dignes d’estime. Il recherche aussi à comprendre les cultures
sans les juger.
II.2.1. Choc culturel : il y a choc culturel lorsque 2 cultures différentes se
rencontrent et que la différence des systèmes de valeurs en présence entraîne un
traumatisme, une incompréhension ou un bouleversement pour les individus qui
y sont confrontés.
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CHAPITRE IV : ATTITUDE CULTURELLE FACE A LA SANTE A LA
MALADIE OU A LA MORT
INTRODUCTION
La culture englobe entre autres facteurs, les croyances, les valeurs, les habitudes de vie,
les représentations et les comportements propres à une communauté ou à un groupe social
donné. Les patients et médecins sont souvent issus de cultures différentes et ces
différences sont parfois sources de nombreuses incompréhensions et méprises qui font
qu’aujourd’hui, l’on soit de plus en plus conscients de l'influence de la culture sur les
pratiques de santé, les résultats des soins ainsi que sur le regard et le sens donné à la
maladie, à la souffrance comme à la mort.
I. INFLUENCE DE LA CULTURE SUR LA SANTE
La culture a une vaste influence sur la santé. Elle colore la perception de la santé, de la
maladie et de la mort, les croyances sur les causes des maladies, les approches envers la
promotion de la santé, l’expérience et l’expression de la maladie et de la douleur, les lieux
où les patients se tournent pour obtenir de l’aide et le type de traitement qu’ils préfèrent.
Les professionnels de la santé comme les patients eux-mêmes sont influencés par
leurs cultures respectives et de nombreux préjugés culturels peuvent donner lieu à des
préférences et à des perceptions fort différentes sur le plan de la santé.
II. ATTITUDE CULTURELLE FACE A LA SANTE ET A LA MALADIE
La culture influence la santé et la prise en charge de la maladie. La problématique
culturelle peut parfois accroître les risques ou influencer les soins. Ainsi, la culture peut par
exemple influencer les croyances sur l'étiologie de la maladie.
Est qualifié de transculturel tout ce qui est relatif à l'influence des groupes humains les uns
sur les autres et aux contacts entre différentes cultures. Cet adjectif s’applique aux
phénomènes sociaux social qui concernent plusieurs cultures, plusieurs civilisations
différentes.
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