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Alex Mucchielli
L’IDENTITÉ
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COLLECTION FONDÉE PAR PAUL ANGOULVENT
ISBN 978-2-7154-0729-9
ISSN 0768-0066
Dépôt légal – 1re édition : 1986
10e édition mise à jour : 2021, juin
© Presses Universitaires de France / Humensis, 2021
170 bis, boulevard du Montparnasse, 75014 Paris
© Humensis
INTRODUCTION
Référents écologiques :
– caractéristiques du milieu de vie, totalité des
conditions dans lesquelles l’acteur exerce ses
activités : délimitation, site, situation géogra-
phique, géologie, relief, climat, hydrographie,
pédologie, flore et faune, organisation des
constructions, structure de l’habitat, disposition
des maisons, agencements et aménagements
internes ; voies de communication ; change-
ments visibles des transformations effectuées
sur le milieu de vie ;
– synthèse des influences de ce milieu de vie :
satisfactions, frustrations, objectifs, éléments de
l’organisation sociale, rituels et conduites de la
mentalité liés à ce milieu de vie, relations typiques
de l’acteur à son cadre de vie.
Référents matériels et physiques :
– les possessions : nom, territoire, personnes,
machines, objets, argent, habitation, vêtements… ;
– les potentialités : puissance économique, finan-
cière, physique, intellectuelle… ;
– l’organisation matérielle : agencement du terri-
toire, de l’habitat, des communications… ;
– les apparences physiques : importance et réparti-
tion du groupement, traits morphologiques, signes
distinctifs ;
– les caractéristiques démographiques lorsqu’il s’agit
d’un groupe : nombre d’individus par catégorie de
sexe, d’âge, d’activités ; mortalité, fécondité, nup-
tialité, composition des regroupements (familles,
couples…) ; relations avec les autres acteurs :
immigration, émigration, endogamie, exogamie ;
répartition dans l’espace ; type de circulation.
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Référents historiques :
– les origines : actes fondateurs, naissance, nom,
créateurs ou géniteurs, filiation, alliance, parenté,
mythes de création, les héros fondateurs ;
– les événements marquants : phases importantes de
l’évolution, des transformations, influences reçues,
acculturation ou éducation, traumatismes culturels
ou psychologiques, les modèles du passé ;
– les traces historiques : croyances, coutumes, habi-
tudes venant de l’acculturation ou de l’éducation ;
– lois ou normes trouvant leurs sources dans le
passé.
Référents culturels :
– le système culturel : prémisses culturelles ;
croyances, religion ; codes culturels ; idéologie ;
système de valeurs culturelles ; modèles et contre-
modèles ; expressions culturelles diverses (objets,
arts…) ; activités festives ;
– la mentalité : mode de vie, vision du monde,
attitudes clés, normes, habitudes… ;
– le système cognitif : les traits de psychologie
propre ; attitudes, système de valeurs ; niveau
d’éducation…
Référents psychosociaux :
– références sociales : nom, statut, âge, sexe, pro-
fession, pouvoir, devoirs, rôles sociaux, activités,
affiliations ;
– les types d’activité, utilisations d’outils ;
– attributs de valeur sociale : compétence, qualité/
défaut, estimations diverses… ;
– potentialités de devenir : capacité, motivation,
stratégie, adaptation, style de conduite ;
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élevé chez les enfants qui avaient été mis dans les
groupes des « bons élèves ». Ces expériences ont donné
lieu à de nombreuses controverses. Mais, si l’on admet
que les tests et évaluations positives concernant les
groupes d’élèves dits « intelligents » et à « fort poten-
tiel de développement » n’ont pas été uniquement dus
à la surévaluation faite par les instituteurs et que les
élèves de ces classes ont effectivement obtenu des résul-
tats supérieurs à ceux des autres classes (qui cependant
leur étaient entièrement comparables au départ), il faut
bien admettre qu’il s’est passé quelque chose. Ce
quelque chose est à chercher dans les relations maître-
élèves, artificiellement créées, à partir des « définitions »
données des élèves aux maîtres. Expliquons cela.
La définition de certains élèves comme « intelligents »
a conduit les maîtres à avoir avec eux des relations édu-
catives plus soutenues et plus positives. Les maîtres
sachant qu’ils étaient « à fort potentiel de développe-
ment » ont eu envers eux des attitudes de soutien et une
attention constante à leurs progrès. Leurs communica-
tions relationnelles et intellectuelles étaient toujours
placées sous le signe du respect et de la confiance.
Lorsque ces élèves ne comprenaient pas, faisaient des
erreurs…, leur intelligence et leur identité de « bons
élèves » n’étaient pas remises en cause. C’était qu’ils
étaient fatigués, qu’ils avaient fait des fautes d’inatten-
tion… et les explications étaient reprises. Il en allait
tout autrement avec les élèves des classes dites « de moins
bons élèves ». La relation pédagogique était différente,
moins positive, moins soutenue. Ainsi, on peut penser
que la représentation a priori des aptitudes des élèves
par les maîtres a créé un système d’interactions péda-
gogiques différent d’une classe à l’autre. Ce sont ces
systèmes de communications implicites qui ont large-
ment contribué à constituer les enfants tels qu’ils devaient
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IV. – Conclusion
CHAPITRE PREMIER
V. – Les identifications
CHAPITRE II
CHAPITRE III
Problèmes et crises
de l’identité psychosociale
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Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE
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INTRODUCTION
L’identité en sciences humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I L’identité et le paradigme de la complexité . . . . . . . . . . 3
II La définition « sciences humaines » de l’identité . . . . 9
III La nécessaire subjectivisation de toute définition
objective d’une identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
IV Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
CHAPITRE PREMIER
Les fondements de l’identité psychosociologique . . . . . . . . . . 37
CHAPITRE II
Les différentes identités psychosociologiques . . . . . . . . . . . . . . 74
CHAPITRE III
Problèmes et crises de l’identité psychosociale . . . . . . . . . . . . . 89
Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
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