Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OBJECTIFS (ENC):
- Argumenter les principes d’orientation et de prise en charge d’un enfant handicapé
Version : 2008.
POINTS ESSENTIELS :
- 1% des enfants naissant chaque jour seront porteurs dès leur enfance d’un handicap grave
tout au long de leur vie.
- La prise en charge de l’enfant fait suite à un diagnostic précis de handicap et une annonce du
handicap et de ses conséquences qui conditionne l’adhésion de la famille au projet
thérapeutique
- Toutes les dimensions de la vie devront être envisagées (physiques, éducatives, mentales,
affectives, socio familiales..) dans une approche globale du handicap
- Le projet thérapeutique est un projet global, multidisciplinaire adapté à chaque enfant et à
la nature de son handicap favorisant le plus possible l’intégration de l’enfant
1
PLAN :
1 DEFINITIONS
2 CLASSIFICATION
3 EPIDEMIOLOGIE
4 PRINCIPES D’ORIENTATION ET DE PRISE EN CHARGE
4.1 Reconnaître la déficience
4.2 Annoncer la déficience
4.3 Evaluer la sévérité de la déficience
4.4 Prise en charge de la déficience
4.4.1 Principes généraux
4.4.2 Dimension sociale et financière
4.4.3 La Maison Départementale des Personnes Handicapées ou MDPH
4.4.4 Les lieux de soins et les structures spécialisées
4.4.5 La scolarisation
2
1 DEFINITIONS
Donner une définition du handicap est particulièrement difficile. En 1981, l’OMS a publié la
Classification Internationale du Handicap (CIH-1) qui clarifie la notion de handicap en
distinguant trois dimensions :
- la déficience : altération d’une fonction physiologique, psychologique ou
anatomique = Aspect lésionnel du handicap
- l’incapacité : réduction partielle ou totale de la capacité d’accomplir une activité
= Aspect fonctionnel du handicap
- le désavantage : conséquence de la déficience ou de l’incapacité sur les
conditions d’insertion sociale, scolaire ou professionnelle. Résulte de
l’interaction entre la personne et l’environnement ; son importance est lié à
l’environnement qui peut soit le minimiser, soit l’amplifier = Aspect situationnel
du handicap
Problèmes de santé
(trouble ou
maladie)
Fonctions
organiques et
structures Activités Participation
anatomiques
Facteurs Facteurs
environnementaux personnels
3
- le groupe social : son versant positif concerne la participation et son versant
négatif la restriction de participation.
L’évaluation des limites du fonctionnement de l’enfant doit prendre en compte les facteurs
personnels (cadre de vie de la personne) et les facteurs environnementaux (facteurs externes à
la personne constituant l’environnement physique et social).
2 CLASSIFICATION
Les regroupements habituellement utilisés dans les déficiences sont actuellement les suivants :
*Les déficiences motrices parmi lesquelles :
- l’Infirmité Motrice Cérébrale ou (IMC)
- les maladies neuro musculaires (Myopathies, neuropathies..)
- Le Spina bifida ……
3 EPIDEMIOLOGIE
Près de 1% des enfants naissant chaque jour seront porteurs dès leur enfance d’un handicap
grave tout au long de leur vie.
Le taux de prévalence des handicaps de l’enfant n’a pas diminué durant les dernières
décennies en France comme à l’étranger.
4
4 PRINCIPES D’ORIENTATION ET DE PRISE EN CHARGE
Selon l’expertise collective réalisée par l’INSERM en 2004, les causes varient selon le type de handicap
considéré:
Parmi les facteurs de risques importants, il existe une relation inversement proportionnelle avec le poids de
naissance : plus les enfants sont de faible poids de naissance ou plus la grossesse aura été courte et plus le taux
de prévalence des déficiences sévères est important.
5
4.4 Prise en charge de la déficience:
La prise en charge doit aboutir à une facilitation de l’intégration de l’enfant dans la vie
sociale. Cette intégration induit :
- la prise en compte des différents problèmes fonctionnels, sensoriels, cognitifs
- l’intégration scolaire
- la préservation de la famille
6
- assure l’organisation de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (CDAPH) et le suivi de la mise en œuvre de ses décisions
Cette commission regroupe les anciennes CDES (enfant) et COTOREP (adulte). La mission
de la CDAPH est de prendre les décisions relatives à l'ensemble des droits de la personne
handicapée, notamment en matière d'attribution de prestations et d'orientation. Elle
- accorde et fixe le montant de l’allocation d’éducation pour enfant handicapé
(AEEH)
- accorde des transports spécialisés ou une carte d’invalidité en fonction du taux
d’incapacité
Lorsque le handicap apparaît surtout lié à une déficience des fonctions psychiques, on peut
avoir recours à des consultations spécialisées pédopsychiatriques :
- réparties sur tout le territoire selon la politique de sectorisation : Centre Médico-
Psychologique ou CMP
- dans des Centres Médico-Psycho-Pédagogique ou CMPP gérés par des
associations à but non lucratif
Des équipes de suivi médical existent également, ce sont les Services d’Education Spéciale
et de Soins à Domicile ou SESSAD
- équipes pluridisciplinaires
- soutien spécialisé aux enfants et adolescents maintenus dans leur milieu
ordinaire
- intervention sur les lieux de vie de l’enfant (milieu scolaire, domicile …)
- certains de ces services sont spécialisés pour des déficiences sensorielles :
o Service de soutien et d’éducation familiale et intégration scolaire ou
SSEFIS pour déficients auditifs
o Service d’aide à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire
SAAAIS pour déficients visuels.
L’admission dans le SESSAD relève d’une décision de la CDAPH.
7
*Les structures médico-sociales
Il s’agit d’établissements accueillant des enfants pour des longues durées, en internat ou
externat, destinés à l’éducation spéciale des enfants avec handicap avec une répartition
variable entre soins et rééducation, éducation et scolarisation. Parmi ces établissements :
- Instituts Médico-Educatifs ou IME accueillant des enfants et adolescents atteints
de déficience mentale et/ou de troubles de la personnalité
- Instituts Thérapeutiques, Educatifs et Pédagogiques ou ITEP accueillant des
enfants et adolescents sans déficience intellectuelle mais dont les troubles du comportement
perturbent leur scolarisation ou leur intégration sociale
- Instituts d’Education Motrice (IEM) accueillant des enfants et adolescents
présentant un handicap moteur
4.4.5 Scolarisation
Les Principes :
- Fréquentation des milieux éducatifs ordinaires chaque fois que possible : selon les
dispositions de la loi du 1ier février 2005 « tout enfant handicapé peut-être inscrits dans
l’école ou l’établissement de son quartier »
- Le parcours scolaire de l’enfant handicapé fait l’objet d’un Projet Personnalisé de
Scolarisation (PPS) auxquels les parents sont étroitement associés. Il consiste à
mettre en place selon les besoins de l’élève :
L’orientation scolaire (Classe ordinaire, cours à domicile, classe spécialisée…)
Les aménagements de la scolarité (prise en charge rééducatives sur le temps
scolaire…)
Les aménagements pédagogiques (allégement du travail scolaire….)
L’attribution de matériel (clavier d’ordinateur…)
Les mesures d’accompagnement (Auxiliaire de Vie Scolaire…)
- L’enseignant référent qui suit l’élève handicapé pendant toute sa scolarité (sauf
déménagement) met en place et anime une Equipe de Suivi de Scolarisation ou ESS
(enseignants, parents, médecin scolaire, rééducateurs..). L’ESS met en œuvre le PPS
qui pourra faire l’objet de révisions régulières.
- La scolarisation comprend deux volets, celui des apprentissages proprement dits et
celui de la vie en groupe.
- Le médecin doit toujours veiller à ce que l’adaptation au milieu scolaire ne soit pas à
l’origine d’une souffrance psychique (dévalorisation, dépression, phobie scolaire..)
Intégration individuelle :
- Fréquentation classe ordinaire avec soins, rééducation ou pédagogie
complémentaire en dehors des temps scolaires
- Fréquentation d’une classe ordinaire mais avec besoin d’éducation spéciale et/ou
de soins et de rééducations nécessitant des aménagements scolaires ou des
adaptations pédagogiques spécifiques dans le cadre d’un Projet Personnalisé de
Scolarisation (ou PPS). Dans ce cadre une aide individualisée à l’intégration
peut-être accordée sous la forme d’une Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) qui
passe une partie de son temps, variable, dans la classe auprès de l’élève
handicapé.
8
Intégration collective :
- Fréquentation d’une classe spécialisée en milieu scolaire ordinaire avec la
possibilité en fonction des capacités de l’enfant à des séquences de scolarisation
en classe ordinaire (décloisonnement). Ces classes spécialisées sont :
o Classe d'Intégration Scolaire ou CLIS composée aux maximum de 12
élèves maximum, à partir de la fin du cycle 1 (fin de grande section). On
distingue 4 catégories de CLIS : CLIS 1 pour enfants présentant des
troubles importants des fonctions cognitives, CLIS 2 pour enfants
présentant un handicap auditif, CLIS 3 pour enfants présentant un handicap
visuel, CLIS 4 pour enfants présentant un handicap moteur
o Unité Pédagogique d' Intégration ou UPI, classes de petits effectifs au sein
de certains collèges ou de certains lycées généraux, technologiques ou
professionnels
o Les sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) sont
organisées en divisions avec un nombre d'élèves situé aux environ de 16