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F. Masson
Département d’anesthésie-réanimation I, hôpital Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux, France
Les traumatismes et les intoxications représentent la cas [8]. La prise en compte des décès sur les lieux de
quatrième cause de décès dans les pays développés, l’accident est une autre source de différences.
soit environ 10 % du total des décès et la première Enfin, une approche épidémiologique doit reposer
cause chez l’enfant et l’adulte jeune [1]. Parmi les sur une étude en population, n’incluant que les
traumatismes, les atteintes crâniennes occupent une patients résidant dans cette région, rapportés au
place particulière du fait de leur fréquence, de leur nombre de personnes y vivant. Une étude au niveau
gravité potentielle immédiate et de l’importance des d’un centre de traumatologie ne donnera pas des
séquelles qu’elles peuvent entraîner. Aux États-Unis, résultats identiques du fait de la différence entre les
où les autopsies dans les cas de mort violente sont la caractéristiques des patients transférés dans ce type
règle, on estime entre 40 et 50 % la part des décès de de centre et celles des patients qui ne le sont pas.
cause traumatique dus aux traumatismes crâniens
(TC) [2, 3]. En Europe, ils représentent 2 % de
l’ensemble des décès, 35 à 42 % des décès chez les Critères de gravité
15–25 ans [4]. Il importe donc de bien connaître ce Les critères utilisés le plus souvent sont le score de
phénomène de santé publique, afin de pouvoir abou- coma de Glasgow (GCS), l’Abbreviated Injury Scale
tir à des mesures de prévention mieux ciblées en (AIS) et la durée de l’amnésie post-traumatique.
fonction des populations à risque.
L’étude épidémiologique des TC permet dans un
premier temps une estimation de l’aspect quantitatif Échelle de coma de Glasgow
de cette pathologie en termes d’incidence (nombre Elle mesure l’altération de la conscience du sujet à
de nouveaux cas apparus en un an pour 100 000 per- partir de : a) sa réponse motrice à des stimulations ;
sonnes). Les facteurs de risque des traumatismes b) sa réponse verbale ; c) l’ouverture de ses yeux [9].
crâniens sont ceux des accidents en général et cer- Le score est obtenu par addition des trois notes don-
tains sont rappelés. La prévention a surtout concerné nées pour ces critères. Il a été reconnu comme étant
les accidents de la circulation. Ses résultats sur la fiable dans l’évaluation de l’état de conscience du
diminution de la survenue des TC par accident sont sujet et comme prédictif de mortalité [10]. Il est faci-
rapportés. lement reproductible d’un examinateur à l’autre,
validé pour l’utilisation par les personnels paramé-
dicaux [11], à condition d’être utilisé en suivant des
ÉPIDÉMIOLOGIE DESCRIPTIVE règles strictes, en particulier dans la stimulation
exercée pour obtenir une réponse. Beaucoup de ces
Méthodes d’étude règles sont insuffisamment connues des médecins
[12-15]. Une meilleure diffusion de ses conditions
de mesure serait nécessaire pour pouvoir comparer
Inclusion des patients des groupes de patients à gravité équivalente.
L’inclusion des patients hospitalisés peut se faire de Un certain nombre de facteurs associés perturbent
façon prospective et spécifique pour une étude don- l’état de conscience du blessé, tels que l’imprégna-
née [5] ou de manière rétrospective à partir des bul- tion alcoolique, l’hypoxie et le collapsus. La limite
letins de sortie des patients, ce qui est le cas le plus principale à l’utilisation de ce score est l’impossibi-
fréquent. La première méthode est complexe et coû- lité de le déterminer chez les patients sédatés. Le
teuse. La seconde, basée le plus souvent sur les seul score dont on dispose alors au niveau des ser-
codes de sortie des patients selon la classification vices d’urgence est le GCS estimé sur les lieux de
internationale des maladies, permet un enregistre- l’accident. En pareil cas, il faudrait alors réévaluer le
ment continu, mais conduit à une sous-estimation patient une fois celui-ci « cadré » aux urgences, mais
nette, surtout des TC les moins graves [6]. De plus, cela n’est pas toujours possible.
elle est peu fiable car elle ne permet pas de classer Une fois le GCS obtenu, il faut choisir une limite
correctement les patients par degré de gravité [7]. Le au-dessous de laquelle le patient peut être considéré
taux de mortalité dépend lui aussi de la méthode comme « grave ». Deux limites sont habituellement
d’étude : autopsies médicolégales ou analyse des proposées : le chiffre 8 qui a été choisi par la Coma
bulletins de décès qui sous-estiment eux aussi les Data Bank (CDB) américaine [16] et le chiffre 7
Épidémiologie des traumatismes crâniens graves 263
Tableau I. Codage simplifié des lésions de la tête en utilisant l’Abbreviated Injury Scale (AIS).
retenu par l’International Coma Data Bank inclus soit uniquement les patients dont la lésion la
(ICDB) [17]. La limite à 8 semble la plus utilisée. plus grave est cotée AIS 5 ou 6 (lésion critique ou
Enfin, le GCS étant variable en fonction des chan- fatale), soit aussi les patients AIS 4 (lésion sévère)
gements de l’état de conscience, il reste à définir à (tableau I).
quel moment on le détermine pour qualifier un La fiabilité dépend du soin accordé au codage, qui
patient de « sévère ». Pour la CDB, il s’agit du score nécessite une bonne habitude de la part de celui qui
obtenu juste après réanimation non neurochirurgi- le fait, en particulier au niveau du crâne, où les
cale, ce qui suppose que le patient n’ait pas eu lésions sont codées en fonction de leur volume. Du
besoin d’être sédaté. Pour l’ICDB, le coma doit fait de sa complexité, le dictionnaire n’est pas utilisé
durer au moins six heures, ce qui permet d’exclure in extenso, mais de façon plus simplifiée et la fiabi-
les pertes de connaissance un peu prolongées s’amé- lité de ces versions abrégées n’est pas démontrée, de
liorant rapidement. Comment doit-on considérer les même que le codage a posteriori sur des documents
patients dont le GCS oscille entre 8 et 10, ou ceux médicaux résumés, au niveau desquels les lésions ne
sédatés avec un GCS à 10, devant une aggravation sont pas toujours détaillées [19]. La sensibilité du
rapide et la gravité des lésions à l’examen tomoden- codage dépend aussi de la disponibilité et de la sen-
sitométrique ? La plupart du temps cette précision sibilité des appareils radiologiques. De plus, le
n’est pas fournie et laissée dans un flou qui permet codage ne peut être fait qu’une fois le bilan des
toutes les interprétations. lésions complet (examens complémentaires, inter-
Le GCS est irremplaçable pour surveiller l’état ventions chirurgicales). Mais, en revanche, l’AIS
neurologique d’un patient. Pour comparer des popu- permet de bien caractériser la gravité globale du
lations entre elles, il faudrait que sa méthode de patient puisque la gravité des lésions est cotée au
mesure soit, dans la pratique, beaucoup plus standar- niveau de toutes les régions.
disée. Le premier intérêt en cas de TC est que le patient
peut être considéré comme grave, soit du fait de son
Abbreviated Injury Scale (AIS) état de conscience, soit pour la gravité des lésions à
C’est un système qui assigne à chaque lésion trau- la TDM, ce qui règle le problème des patients sous
matique un score de 1 (lésion légère) à 6 (lésion sédation du fait de la gravité des lésions intracéré-
fatale) [18]. Le corps est divisé ensuite en neuf brales, et cela avant que leur état de conscience ne
régions et, pour chacune, peut être individualisé le soit très dégradé. Ensuite, la durée de la perte de
score AIS maximum (MAIS). Au niveau de la région connaissance est prise en compte. Pour avoir un
de la tête, l’état de conscience du patient est pris en MAIS de la tête coté à 5 (critique) un patient
compte. Dans le groupe des TC sévères peuvent être doit avoir un GCS inférieur ou égal à 8 pendant
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Tableau II. Incidences et létalité des traumatismes crâniens graves selon les critères de gravité choisis.
TDM : tomodensitométrie ; GCS : score de coma de Glasgow ; MAIS : Abbreviated Injury Scale maximum de la région de la tête.
24 heures, ce qui permet une meilleure prise en 25]. Ces variations peuvent s’expliquer par une dif-
compte des patients sédatés sur les lieux de l’acci- férence vraie d’incidence, qui dépend de l’année
dent devant un coma d’emblée puis vite réévalué d’étude, de la région, des mesures préventives mises
dans un service d’urgences en raison d’une TDM en place, et par les différences dans les méthodes
cérébrale très rassurante. d’études.
Le MAIS maximum de la tête a une bonne valeur
prédictive du décès des blessés [20] et de leur avenir Traumatisés crâniens graves
fonctionnel [21, 22]. Le MAIS de la tête et le GCS, L’incidence dépend du critère de gravité choisi
évalués en même temps sur un groupe de patients, (tableau II). Dans l’étude menée en Aquitaine [5], en
n’ont pas une correspondance totale. Certains 1986, ont été considérés comme sévères les TC avec
patients cotés « légers» avec un GCS entre 13 et 15 coma de plus de six heures ou avec des lésions céré-
sont considérés comme sévères ou critiques par brales, ce qui correspond grossièrement à l’ensem-
l’AIS et inversement [23]. ble des patients considérés comme modérés et sévè-
res dans l’étude de San Diego [26]. Dans ces deux
Durée de l’amnésie post-traumatique études, le total des patients, avec une lésion à l’exa-
Il s’agit d’un score de gravité très utilisé, surtout men TDM ou une perte de connaissance prolongée,
dans les études sur le devenir des patients, parce était finalement assez comparable et voisin de
qu’il serait bien corrélé à l’étendue des lésions des 25/100 000 habitants/an (tableau III). Dans le
hémisphères cérébraux [24]. Il se définit comme le Maryland en 1986 [27] ou en Aquitaine en 1996 [28]
temps écoulé entre le traumatisme et la récupération la gravité était fonction du MAIS maximum au
d’une mémoire continue des événements d’un jour à niveau de la tête. L’incidence annuelle était infé-
l’autre. Une amnésie post-traumatique de plus de 24 rieure à 10/100 000 pour les TC avec MAIS 5. Les
heures signerait un TC sévère. Ce score est cepen- incidences des patients les plus sévères paraissent
dant très dépendant de la sédation du sujet et de son plus élevées en Aquitaine, mais le codage AIS dans
imprégnation éthylique. Il ne peut se coder qu’a pos- l’étude américaine était automatique à partir des
teriori, au moment du réveil. Il est difficilement codes OMS, ce qui aboutit à une sous-estimation de
interprétable chez les enfants. Dans l’étude de la gravité [27]. Dans une étude italienne, 2,5 % des
Engberg [4], il n’avait pu être évalué que chez le patients hospitalisés avaient un GCS inférieur ou
quart des patients. égal à 8, soit une incidence d’environ de 9/100 000
habitants/an, comparable aux deux études précéden-
Incidences tes [29].
AVP : accidents de la voie publique ; GCS : score de coma de Glasgow ; MAIS : Abbreviated Injury Scale maximum de la région de la tête ;
(–) non précisé.
Lésions associées
Devenir
Patients décédés
Figure 1. Incidence par sexe et âge des traumatismes crâniens sévè-
res MAIS 4–5 (Maryland, 1986, d’après MacKenzie et al. [27] avec Les TC entraînent une mortalité de 20 à 30/100 000
permission). habitants/an. Plus de la moitié des décès survient
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FACTEURS DE RISQUE
Facteurs humains
pair dans cette région du monde avec une augmen- 12 Morris K. Assessment and communication of conscious level:
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L’extrême variabilité des résultats d’une étude à 15 Buechler CM, Blostein PA, Koestner A, Hurt K, Schaars M,
l’autre doit conduire à observer les chiffres avec un McKernan J. Variation among trauma centers’calculation of
esprit très critique. Quelles que soient les difficultés Glasgow Coma Scale score: results of a national survey. J
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à estimer cet aspect quantitatif, les TC sont une 16 Foulkes MA, Eisenberg HM, Jane JA, Marmarou A, Marshall
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tra de développer des actions de prévention. La pré- 19 Cayten CG. Trauma indices: a critical analysis. Crit Care Q
vention est possible, elle a montré son efficacité, 1982 ; 5 : 79-89.
20 Gennarelli TA, Champion HR, Sacco WJ, Copes WS. Mortality
mais elle est encore insuffisamment prise en compte. of patients with head injury and extracranial injury treated in
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post-traumatiques, 74 % auraient pu être évités, si type and severity of injury. J Trauma 1988 ; 28 : 281-97.
toutes les mesures de prévention avaient été appli- 22 Ross SE, O’Malley KF, Stein S, Spettell CM, Young G.
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