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La Revue de médecine interne 35 (2014) 723–729

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Mise au point

Le risque cardiovasculaire au cours du lupus systémique


Assessing the cardiovascular risk in patients with systemic lupus erythematosus
L. Arnaud a,∗,b,c , A. Mathian a,b,c , E. Bruckert d , Z. Amoura a,b,c
a
Service de médecine interne 2, Centre national de référence du lupus systémique, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 47-83, boulevard de
l’Hôpital, 75013 Paris, France
b
Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, 75013 Paris, France
c
Inserm, U1135, CIMI, 75013 Paris, France
d
Service d’endocrinologie, métabolisme, et prévention cardiovasculaire, hôpital Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 75013 Paris, France

i n f o a r t i c l e r é s u m é

Historique de l’article : L’objectif de cette mise au point est de présenter l’épidémiologie, les facteurs de risque, ainsi que les
Disponible sur Internet le 16 septembre stratégies de prévention des complications cardiovasculaires au cours du lupus systémique (LS). Le sur-
2014 risque cardiovasculaire observé au cours du LS est largement multifactoriel. Il résulte de l’effet synergique
des facteurs de risque cardiovasculaires (FRCV) classiques, de la maladie per se, de ses traitements, et du
Mots clés : risque thrombotique lié à la présence éventuelle d’aPL. Les FRCV classiques seraient plus fréquents au
Lupus systémique cours du LS que dans des populations témoins et jouent un rôle important dans le développement de la
Prévention
maladie athéromateuse. Cependant, ils n’expliquent pas à eux seuls la forte incidence des complications
Dépistage
Risque cardiovasculaire
cardiovasculaires. Les données concernant les liens éventuels entre activité du LS et développement de
Anticorps antiphospholipides complications cardiovasculaires sont contradictoires. Le bénéfice lié aux effets anti-inflammatoires et
immunomodulateurs des traitements pourrait être supérieur à l’effet pro-athérogène induit par ceux-ci.
La prise en charge thérapeutique des FRCV modifiables doit être recommandée au cours du lupus, même
si peu de données permettent pour l’instant d’étayer le bénéfice de ces interventions. Les outils validés
en population générale ne sont pas adaptés à l’estimation du risque cardiovasculaire individuel au cours
du LS, car ils sous-estiment le risque réel. Les indications des traitements et les cibles thérapeutiques
optimales ne sont donc pas clairement identifiées. À l’avenir, une meilleure compréhension des déter-
minants du risque cardiovasculaire nous permettra de mieux identifier les patients les plus à risque, et
de proposer des stratégies thérapeutiques plus pertinentes.
© 2014 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS.
Tous droits réservés.

a b s t r a c t

Keywords: Multiple factors contribute to the increased cardiovascular risk observed in patients with systemic lupus
Systemic lupus erythematosus erythematosus (SLE). Among these are the so-called classical cardiovascular risk factors, the disease itself
Cardiovascular risk factors through its activity, treatments, and complications, and the thrombotic risk due to antiphospholipid
Screening antibodies (aPL). Observational studies suggest that most classical cardiovascular risk factors are
Antiphospholipid antibodies
observed more frequently in SLE patients than in the general population, and that these are insufficient
to explain the increased cardiovascular risk observed in most studies. Given this high risk, adequate
management of cardiovascular risk factors should be recommended in SLE patients. Paradoxically, the
benefit due to the anti-inflammatory properties of treatments such as corticosteroids may exceed, in
certain cases, their pro-atherogenic effect. Importantly, the tools that were developed for the estimation
of cardiovascular risk at the individual level among the general population cannot be used reliably in SLE
patients, as these tools appear to underestimate the true cardiovascular risk. The adequate indications
and targets of cardiovascular treatments are therefore not fully known in SLE. A better understanding

∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : laurent.arnaud@psl.aphp.fr (L. Arnaud).

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.07.005
0248-8663/© 2014 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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of the determinants of the cardiovascular risk in SLE will allow the identification and more tailored
management of these high-risk patients.
© 2014 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS. All
rights reserved.

1. Introduction avec l’existence d’une ischémie myocardique latente [17,18]. Enfin,


plusieurs études soulignent que la prévalence des plaques caroti-
Considérée initialement comme une accumulation passive de diennes est plus élevée au cours du LS que chez les témoins appariés
lipides dans la paroi artérielle, l’athérosclérose est progressivement [19–22], y compris après ajustement sur les FRCV traditionnels [14].
devenue une maladie inflammatoire systémique à part entière, Cependant, ce résultat n’est pas retrouvé dans toutes les études
et constitue actuellement la première cause de mortalité dans [20,23], et il n’est donc pas possible de faire formellement la part
les pays développés [1]. L’incidence des complications cardiovas- des choses entre les facteurs de risque cardiovasculaires classiques,
culaires au cours des maladies auto-immunes systémiques est la maladie per se, ses traitements, et le rôle des anticorps anti-
devenue une problématique d’autant plus cruciale que la survie phospholipides dans la genèse de l’athérosclérose infra-clinique au
des patients été profondément modifiée par la découverte des cours du LS.
corticoïdes, puis des immunosuppresseurs. Ainsi, si la mortalité
précoce au cours du lupus systémique (LS), liée à l’activité de la 2.2. Les complications cardiovasculaires cliniques
maladie et aux complications infectieuses, s’améliore la morta-
lité tardive, d’origine essentiellement cardiovasculaire [2], voit sa Plusieurs études cas-témoins ont montré que le risque
fréquence actuellement augmenter [3,4]. Curieusement alors que d’infarctus du myocarde est multiplié par 2 à 10 au cours du LS,
l’athérosclérose est devenue un enjeu majeur au cours du lupus, comparativement à des témoins appariés [24–27]. Le risque paraît
la prise en charge du risque cardiovasculaire reste insuffisante [5]. particulièrement important chez les femmes lupiques âgées de
Dans cette mise au point, nous détaillerons notamment les don- 35 à 44 ans, pour lesquelles une étude rapporte une incidence de
nées les plus récentes relatives à l’épidémiologie, aux facteurs de l’infarctus du myocarde environ 50 fois plus importante que chez
risque, à la physiopathologie, ainsi qu’aux stratégies de prévention les témoins appariés [27]. Dans la série rétrospective d’Esdaile
des complications cardiovasculaires actuellement envisageables au et al. [26], le taux d’événement coronarien observé était 7,5 fois
cours du LS. (IC95 % : 5,1–10,4) supérieur à celui attendu sur la base du score
de Framingham, tandis que le taux d’accident vasculaire cérébral
2. Épidémiologie des complications cardiovasculaires du (AVC) ischémique était 7 fois (IC95 % : 4,0–13,6) plus élevé, pour
lupus systémique un risque absolu d’événement coronarien de 12,9 % (soit 1,5 % par
an) et d’accident vasculaire cérébral ischémique de 6,1 % (soit 0,70 %
La plupart des auteurs s’accordent à reconnaître l’existence par an), après un suivi moyen de 8,6 ans. Dans la cohorte de Toronto
d’une maladie athéromateuse précoce et de développement rapide [28], 1087 lupiques ont été suivis entre 1970 et 2004 et le taux de
au cours du lupus. En réalité, le sur-risque cardiovasculaire observé complications cardiovasculaires observé était de 10,9 %. En France,
au cours du LS est largement multifactoriel, puisqu’il résulte de l’étude MORTALUP d’analyse en causes multiples de décès réalisée à
l’effet synergique des facteurs de risque cardiovasculaires clas- partir de la base nationale du centre d’épidémiologie sur les causes
siques, de la maladie per se et de ses traitements, et aussi du médicales de décès (CépiDc) a confirmé l’importance de la mortalité
risque thrombotique lié à la présence éventuelle d’anticorps anti- cardiovasculaire des patients lupiques français. Lorsque le LS était
phospholipides (aPL). Sans nier l’existence de l’athérosclérose la cause initiale de décès, les maladies cardiovasculaires étaient les
accélérée au cours du LS, il nous paraît important de souligner que principales causes associées dans la base du CépiDc. Lorsque le LS
les résultats des études publiées ne sont souvent pas stratifiés sur la était une cause associée, les maladies cardiovasculaires étaient la
présence d’anticorps anti-phospholipides (aPL), et rarement ajus- cause initiale de décès la plus fréquemment rapportée. Par rapport
tés sur l’existence de facteurs de risque cardiovasculaires (FRCV) à la population générale, cette étude met en évidence une surmor-
classiques ou l’effet des traitements. talité cardiovasculaire estimée par un Standardized Mortality Ratio
(SMR, correspondant au nombre de décès observés sur le nombre
2.1. L’athérome infra-clinique de décès attendus) à 1,58 [IC95 % : 1,42–1,76], qui atteint un maxi-
mum de 5,16 [IC95 % : 3,60–7,18] pour les décès survenus avant
Les données relatives à la présence de lésions d’athérome l’âge de 40 ans [29]. Il nous paraît cependant à nouveau important
infra-clinique sont le plus souvent rapportées dans des études de souligner que l’évaluation du sur-risque cardiovasculaire lié au
observationnelles dont la durée de suivi est trop courte pour lupus est rendue complexe par l’absence de prise en compte des
pouvoir étudier de manière fiable le risque d’événement cardiovas- FRCV classiques et du statut aPL des patients dans la plupart de ces
culaire clinique ; les auteurs préfèrent alors étudier des paramètres études descriptives.
intermédiaires tels que la rigidité artérielle, l’épaisseur intima-
média carotidienne, ou la présence de calcifications coronaires 3. Les facteurs de risque cardiovasculaires au cours du
(score calcique coronaire). Sur la base de ces paramètres, la plupart lupus
des études concluent à l’existence d’une maladie artérielle précoce
Les FRCV traditionnels ne permettent pas à eux seuls d’expliquer
et diffuse au cours du LS. La mesure de la rigidité artérielle par
la forte incidence des complications cardiovasculaires au cours du
l’étude de la vitesse de l’onde de pouls, marqueur indépendant de
LS [26,30–32].
risque cardiovasculaire, est précocement perturbée au cours du LS
[6–8]. Plusieurs études soulignent que les calcifications coronaires 3.1. Les facteurs de risque cardiovasculaires classiques
sont plus fréquentes et que le score calcique coronaire est plus
élevé chez les lupiques que chez les témoins appariés [9–16]. Dans Les FRCV classiques, tels que l’hypertension artérielle (HTA),
une étude descriptive utilisant la scintigraphie myocardique, 40 % l’hypercholestérolémie, le tabagisme ou le syndrome métabolique
des patientes présentaient des anomalies de perfusion compatibles sont plus fréquents au cours du LS que dans des populations
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témoins [14,28,33]. Dans une étude multicentrique prospective de de Framingham [46]. L’étude d’Esdaile et al. [26] montre qu’après
Petri et al. portant sur 1342 lupiques [34], l’âge, l’hypertension arté- ajustement sur l’âge, le sexe, la pression artérielle, le diabète, la
rielle, l’hypercholestérolémie et le tabagisme mais en revanche cholestérolémie et le tabagisme, le risque relatif d’infarctus du
ni le sexe masculin ni le diabète, étaient associés de manière myocarde est multiplié par 10,1 (IC95 % : 5,8–15,6) et celui d’AVC
indépendante à la survenue de complications cardiovasculaires au par 7,9 (IC95 % : 4,0–13,6) chez les lupiques, comparativement aux
cours du suivi. Dans la série de Kiani et al. [35], la progression à témoins. Après ajustement sur les FRCV traditionnels, le risque
2 ans de marqueurs d’athérosclérose infra-clinique tels que le score relatif d’observer des calcifications coronaires [14] est multiplié
calcique coronaire, l’épaisseur intima-média ou la présence de par 9,8. Les plaques d’athérome carotidien sont plus fréquentes
plaques carotidiennes était associée de manière indépendante aux et progressent plus rapidement au cours du lupus que chez des
principaux FRCV classiques, tels que l’âge, l’hypercholestérolémie, témoins appariés sur les FRCV traditionnels [6,19]. Ces derniers ne
l’HTA, et le tabagisme. En revanche, le diabète et l’obésité n’étaient permettent donc pas d’expliquer à eux seuls la forte prévalence
pas associés aux trois paramètres intermédiaires précités. Enfin, des complications cardiovasculaires au cours du LS [26,29–31]. Des
l’hyperhomocystéinémie pourrait participer au sur-risque cardio- facteurs propres à la maladie, mais également à ses traitements,
vasculaire du lupus, puisque plusieurs études suggèrent qu’elle ainsi que, comme nous l’avons précédemment souligné, à la pré-
est un facteur prédictif indépendant de progression de l’athérome sence éventuelle d’aPL, contribuent au sur-risque cardiovasculaire
carotidien au cours du lupus [14,36]. Dans les paragraphes suivants, du lupus.
nous détaillerons les données relatives à deux FRCV classiques que
sont l’HTA et l’hypercholestérolémie. 3.2.1. Facteurs liés à l’activité de la maladie
Les données concernant le lien éventuel entre l’activité de la
3.1.1. L’hypertension artérielle maladie lupique et le développement de complications cardio-
Selon les séries, l’hypertension artérielle (HTA) est retrouvée vasculaires sont contradictoires et doivent être interprétées avec
chez 10 à 60 % des patients lupiques [37–41]. Celle-ci pourrait prudence. Dans l’étude multicentrique incluant 1342 lupiques rap-
apparaître précocement, puisque dans une cohorte internationale portés par Petri et al. [34], il existe une association indépendante
incluant 935 lupiques, la prévalence de l’HTA augmente de 39,2 % entre la survenue d’événements cardiovasculaires et l’activité de
à l’inclusion à 58,3 % trois ans plus tard [38]. L’origine de l’HTA est la maladie évaluée par le score SLEDAI et la fraction C3 du
multifactorielle, et est notamment favorisée par la corticothérapie, complément. Cependant, dans l’étude d’Asanuma et al., la durée
l’atteinte rénale, le sexe masculin, et certaines origines ethniques. d’évolution de la maladie, son activité (score SLEDAI) étaient simi-
Dans la cohorte de Baltimore [39], l’HTA est significativement plus laires entre les patients qui présentaient ou non des calcifications
fréquente chez les hommes que chez les femmes lupiques. Dans coronaires [14]. De même, plusieurs études suggèrent que la pré-
la série de Johnson et al. [42] la fréquence de l’HTA est significa- sence de plaques carotidiennes [19,36,47], le score calcique [35], et
tivement plus élevée chez les patients Afro-Canadiens (69,8 %), l’épaisseur intima-média carotidienne [35] ne sont pas corrélés à
que Caucasiens (57,6 %) ou Sino-Canadiens (48,7 %). Enfin, dans l’activité de la maladie lupique. Il est ainsi difficile d’affirmer for-
la cohorte prospective de Mikdashi et al. [43], l’HTA est facteur mellement que l’activité de la maladie contribue directement au
indépendant de survenue d’AVC ischémique sévère, défini par un développement des complications cardiovasculaires.
score National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS) supérieur
ou égal à 6. 3.2.2. Facteurs liés aux complications de la maladie
Dans l’étude d’Asanuma et al., les séquelles imputables aux
3.1.2. L’hypercholestérolémie complications de la maladie (et à ses traitements) évaluées
Selon les séries, l’hypercholestérolémie est retrouvée chez 19 par le Systemic Lupus International Collaborating Clinics/ACR
à 60 % des patients [38,40,41,44]. L’hypercholestérolémie pour- Damage Index (SLICC) étaient similaires entre les patients qui
rait apparaître précocement au cours du LS, peut-être du fait des présentaient ou non des calcifications coronaires [14]. Plusieurs
traitements. Dans la cohorte internationale rapportée par Uro- études ont montré un lien épidémiologique entre l’insuffisance
witz et al. [38], la fréquence de l’hypercholestérolémie passe de rénale chronique et une augmentation des complications car-
36,3 % à l’inclusion à 60,1 % lors de la visite de suivi à 3 ans. diovasculaires au cours du LS [33,48–50]. Ainsi, dans l’étude de
L’hypercholestérolémie est un FRCV très péjoratif au cours du lupus Thompson et al. [6], l’insuffisance rénale est associée à la pro-
puisque dans une étude de cohorte, les patients qui présentaient gression à quatre ans de l’épaisseur intima-média, y compris
une cholestérolémie totale > 2 g/L durant les 3 premières années de après ajustement sur les FRCV traditionnels. Cependant, ces don-
la maladie avaient une incidence cumulée de complications cardio- nées n’ont pas été confirmées dans d’autres études. Ainsi, dans
vasculaires de l’ordre de 25 % pour un période de suivi de 10 à 12 ans l’étude de Maksimowicz-McKinnon et al. [47], l’athérome caroti-
[45]. Dans une étude cas-témoins anglaise, l’hypercholestérolémie dien était associé à l’insuffisance rénale uniquement en analyse
était associée à une augmentation de 2,67 fois (IC95 % : 1,34–5,34) univariée mais pas multivariée. Dans la cohorte américaine multi-
du risque d’infarctus du myocarde au cours du lupus [24]. Dans la ethnique LUMINA [51], la présence d’une créatininémie supérieure
cohorte prospective de Mikdashi et al. [43], l’hypercholestérolémie à 124 ␮mol/L n’était pas associée à la survenue d’un événement
était associée faiblement, mais significativement, au risque d’AVC cardiovasculaire. Dans la série de Kiani et al. [35], la progression
ischémique et à sa sévérité. Enfin, comme dans toutes les maladies à 2 ans du score calcique coronaire, de l’épaisseur intima-média,
inflammatoires d’autres modifications qualitatives des lipopro- et la présence de plaques carotidiennes n’était pas associée à
téines sont possibles. En particulier les HDL peuvent devenir l’insuffisance rénale. Ces données contradictoires suggèrent cepen-
dysfonctionnelles et perdre certaines propriétés protectrices. Il dant que l’insuffisance rénale chronique pourrait, dans certains cas,
n’est toutefois pas démontré que cette « dysfonction » favorise contribuer au risque cardiovasculaire du lupus systémique, et qu’un
effectivement l’augmentation du risque. contrôle d’autant plus strict des FRCV modifiables est nécessaire
dans ce contexte.
3.2. Les facteurs de risque cardiovasculaires liés au lupus per se
3.2.3. Facteurs liés aux traitements
Dans une étude de cohorte prospective, l’incidence des événe- Les traitements du LS influencent la survenue des complica-
ments cardiovasculaires observés à 10 ans au cours du lupus était tions cardiovasculaires [52], puisque les corticoïdes favorisent
supérieure à celle prédite par les FRCV traditionnels, selon le score l’HTA, la prise de poids, le diabète et induisent une dyslipidémie
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caractérisée par une augmentation des taux de cholestérol total, 5.1. Traitement des FRCV classiques et modifiables
du LDL-cholestérol et des triglycérides [53]. Ainsi, certaines études
retrouvent une association entre corticothérapie et athérosclérose La prise en charge thérapeutique adaptée des FRCV modifiables
au cours du lupus [30,31,48]. Cependant dans l’étude d’Asanuma doit être recommandée au cours du lupus, même si peu de données
et al., il n’existe pas de différence significative de dose cumulée de permettent pour l’instant d’étayer le bénéfice de ces interventions.
corticoïdes entre les patients lupiques avec et sans calcifications Les études publiées concernent essentiellement la prescription de
coronaires [14]. Dans la série de Kiani et al. [35], la progression statines au cours du lupus, et le résultat des essais randomisés est
à 2 ans du score calcique coronaire, de l’épaisseur intima-média, décevant.
et la présence de plaques carotidiennes n’était pas associée à la
dose cumulée de corticoïdes. Dans l’étude de Roman et al., la dose 5.1.1. Statines
moyenne de corticoïdes est significativement plus faible chez les Une méta-analyse de 27 essais randomisés [61] réalisés en pré-
patients avec plaques carotidiennes que sans plaque [19]. Ainsi, le vention primaire en population générale a montré qu’une réduction
bénéfice lié aux effets anti-inflammatoires et immunomodulateurs de 1 mmol/L (0,39 g/L) du taux de LDL-cholestérol réduisait le
de la corticothérapie pourrait, dans certains cas, et par un meilleur risque d’accident cardiovasculaire majeur de 21 %. Les essais ran-
contrôle de l’activité de la maladie, être supérieur à l’effet pro- domisés ayant pour objectif d’évaluer l’efficacité des statines au
athérogène induit par le traitement. Les interactions complexes cours du lupus systémique sont peu nombreux et largement déce-
qui existent entre les FRCV classiques, la maladie per se, ses vants. Dans l’essai randomisé Lupus Atherosclerosis Prevention Study
traitements, et les aPL expliquent que l’évaluation du risque car- (LAPS) publié en 2011 [40], Petri et al. ont évalué l’efficacité
diovasculaire individuel est extrêmement difficile au cours du LS. de l’atorvastatine (40 mg/j) contre placebo chez 200 lupiques. Au
terme d’un suivi de 2 ans, il n’existait pas de différence significative
du score calcique coronaire (p = 0,62), de l’épaisseur intima-media
4. Évaluation du risque cardiovasculaire individuel au (p = 0,24) ou de l’activité de la maladie évaluée par le score SLEDAI
cours du lupus moyen (p = 0,92) et l’EVA médecin (p = 0,19). En analyse post-hoc,
il existait une différence significative (p = 0,014) entre la pro-
Les stratégies de prévention du risque cardiovasculaire en popu-
portion de patients pour lesquels l’épaisseur intima-média était
lation générale reposent actuellement sur l’estimation du risque
inchangée, s’aggravait, ou s’améliorait entre les 2 bras de l’étude.
cardiovasculaire individuel, à l’aide d’algorithmes tels que le score
Cependant, il n’existait pas de différence concernant la proportion
de Framingham ou l’indice Européen SCORE, et sur une interven-
de patients qui développaient des plaques d’athérome carotidien
tion graduée en fonction du risque estimé [54]. Comme discuté plus
(p = 0,77). Plus récemment, les auteurs de l’essai atherosclerosis pre-
haut, les outils validés en population générale ne sont pas adaptés
vention in pediatric lupus erythematosus (APPLE) [41], dans lequel
à l’estimation du risque cardiovasculaire au cours du lupus sys-
221 lupiques âgés de 15 à 21 ans ont été randomisés pour rece-
témique car ils sous-estiment le risque réel [26,33,46]. Plusieurs
voir de l’atorvastatine (à posologie variable en fonction du poids)
alternatives sont alors envisageables : utiliser les scores déjà vali-
ou un placebo, n’ont pas réussi à montrer de différence significa-
dés en population générale sans facteur correctif, ce qui ne permet
tive sur le critère principal de jugement (épaisseur intima-média
de dépister que les patients à très haut risque cardiovasculaire ;
carotidienne moyenne) entre les deux bras de l’étude, au terme
utiliser les scores validés en population générale et considérer le
des 3 ans de suivi. Enfin, dans un essai randomisé [62] évaluant
lupus systémique comme un facteur de risque cardiovasculaire
l’efficacité de la rosuvastatine (10 mg/j) contre placebo, il existait
supplémentaire [26,33], à l’instar de ce qui a été proposé par les
une diminution non significative de l’épaisseur intima-média caro-
rhumatologues français dans la polyarthrite rhumatoïde [55] ; uti-
tidienne au terme des 2 ans de suivi. En conclusion, aucun des
liser un coefficient multiplicateur (× 2) pour le poids de chaque
3 essais randomisés évaluant l’intérêt des statines sur des para-
item qui constituent le score de Framingham, ce qui permet de
mètres intermédiaires du risque cardiovasculaire au cours du LS
doubler la sensibilité de ce score au prix d’une réduction modérée
n’a atteint son critère de jugement principal. Il convient de noter
de sa spécificité [56]. En ce qui concerne le score Européen SCORE
que les durées d’observations étaient certainement trop courtes et
[54], une recommandation de l’EULAR pour la polyarthrite rhuma-
le nombre de patients inclus trop faibles pour réussir à démontrer
toïde [57] propose d’utiliser un coefficient multiplicateur (× 1,5) à
un effet bénéfique des statines dans ce contexte. Ainsi, quelques
appliquer au risque d’événement à 10 ans, mais cette attitude issue
données récentes issues d’analyses post-hoc semblent montrer un
d’un consensus d’expert n’a pas été évaluée au cours du lupus sys-
effet bénéfique de ces médicaments dans certains sous-groupes de
témique et ne peut donc être recommandée. Enfin, il est possible
patients lupiques. Dans une analyse post-hoc [63] de l’étude APPLE
d’utiliser un score spécifique du risque cardiovasculaire du lupus,
[41] publiée récemment, les auteurs montrent l’existence d’une
dérivé de l’observation d’une cohorte multicentrique de patients
réduction significative de l’épaisseur intima-média carotidienne
[34], en gardant en tête que ce score n’est pas validé et que sa per-
dans le sous-groupe des patients pubères avec CRP ultrasen-
tinence clinique n’est donc pas formellement établie. À côté des
sible ≥ 1,5 mg/L, et identifient ces patients comment étant ceux qui
approches cherchant à prédire le risque cardiovasculaire indivi-
pourrait potentiellement bénéficier le plus du traitement par sta-
duel à l’aide de scores, certains auteurs ont proposé d’utiliser la
tine. Une seconde étude suggère l’existence d’un effet bénéfique
quantification de la dysfonction endothéliale et de la rigidité arté-
potentiel des statines au cours du lupus. Il s’agit de l’analyse post-
rielle comme marqueurs de risque cardiovasculaire au cours du LS
hoc [64] de l’essai randomisé ALERT [65], qui évaluait l’effet de la
[58,59]. La standardisation des techniques permettant l’étude des
fluvastatine (40–80 mg/j) contre placebo en termes de risque car-
biomarqueurs endothéliaux reste cependant un pré-requis majeur
diovasculaire dans les 7 à 8 ans suivant une transplantation rénale.
avant que ceux-ci ne puissent être utilisés pour prédire le risque
Dans cette analyse en sous-groupe, les 23 patients lupiques ran-
cardiovasculaire à l’échelon individuel au cours du LS [60].
domisés dans le bras fluvastatine avaient un risque d’événement
cardiovasculaire 27 fois plus faible (IC95 % : 5,9–119,4) que les
5. Prise en charge thérapeutique des FRCV au cours du 10 patients lupiques randomisés dans le bras placebo. Il convient
lupus néanmoins d’interpréter ces résultats à la lumière des très faibles
effectifs inclus, et du contexte particulier qu’est la transplantation
Plusieurs études soulignent l’insuffisance de prise en charge des rénale, en raison du très haut risque cardiovasculaire qui lui est
FRCV classiques au cours du lupus systémique [5]. associé.
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Malgré le manque de preuve objective, il paraît nécessaire de du lupus que chez les témoins sans lupus, mais son traitement n’a
proposer une prise en charge adaptée de la dyslipidémie au cours du pas de particularité. Il a été montré que l’utilisation de traitements
LS. Les recommandations françaises de 2005 prenant en compte le antihypertenseurs réduit le risque de survenue d’événements car-
nombre de FRCV pour décider de l’introduction d’un traitement par diovasculaires au cours du LS [69], et il pourrait être préférable
statine ne sont plus disponibles sur le site de la Haute Autorité de d’utiliser un bloqueur du système angiotensine-angiotensine en
santé. Les recommandations Européennes de 2011 [54] proposent première intention, mais cette attitude n’est pas validée. Dans
d’évaluer le risque de mortalité cardiovasculaire à 10 ans à l’aide l’étude multicentrique de 1342 patients lupiques rapportée par
de l’équation SCORE, et d’introduire une statine avec un objectif Petri et al. [34], le tabagisme était indépendamment associé à la
de LDL-cholestérol inférieur à 1,15 g/L chez les patients à risque survenue de complications cardiovasculaires. De plus, le rôle du
cardiovasculaire modéré (risque SCORE > 1 % et < 5 %) ; inférieur à tabagisme dans le développement de l’athérosclérose est bien éta-
1 g/L chez les patients à haut risque cardiovasculaire (SCORE ≥ 5 % bli, et il paraît donc indispensable de recommander le sevrage
et < 10 %, ou augmentation majeure d’un seul FRCV) ; ou inférieur à définitif du tabac au cours du lupus systémique.
0,7 g/L chez les patients à très haut risque cardiovasculaire (SCORE
≥ 10 %, diabète de type 1 ou 2 avec atteinte d’organe, insuffisance 5.1.3. Intérêt du traitement antiagrégant plaquettaire
rénale modérée à sévère). Ces recommandations proposent de ne Plusieurs méta-analyses [70] suggèrent que l’aspirine prescrite
pas prescrire systématiquement une statine au cours des maladies à posologie anti-agrégante diminue la fréquence des événements
auto-immunes, en l’absence de dyslipidémie. Cependant, comme cardiovasculaires en prévention primaire et secondaire en popula-
mentionné plus haut, l’équation SCORE sous-estime vraisembla- tion générale, au prix d’un risque hémorragique modérément mais
blement le risque cardiovasculaire au cours du LS. Enfin, un groupe significativement accru. Au cours du lupus, une analyse de déci-
d’auteur français recommande d’obtenir un taux de LDL-cholestérol sion suggère un bénéfice du traitement par aspirine, ce d’autant
inférieur à 1 g/L en prévention primaire, et inférieur à 0,7 g/L en plus que les patients sont porteurs d’un aCL ou d’un anticoagu-
prévention secondaire au cours du LS [66], mais il est important lant circulant [71]. Les recommandations actuelles [72] proposent
de souligner que les essais thérapeutiques réalisés jusqu’à présent d’introduire l’aspirine en prévention primaire chez les patients
n’ont pas été conçus pour comparer l’intérêt d’abaisser le taux de lupiques porteurs d’un aCL persistant à titre modéré à élevé ou
LDL-cholestérol en dessous de valeurs cibles prédéfinies, à l’échelon d’un anticoagulant circulant. Cependant, nous avons récemment
individuel. Les indications des statines et les cibles lipidiques opti- montré dans une méta-analyse [73], que si l’aspirine réduit signi-
males ne sont pas donc pas clairement identifiées au cours du lupus ficativement le risque thrombotique global au cours du lupus
systémique. Une évolution récente est marquée par l’abandon pro- systémique, ce résultat repose en grande partie sur le poids des
gressif de la notion de cible lipidique optimale. Dans les dernières études de moindre qualité méthodologique et que les recomman-
recommandations américaines [67], la posologie de statine est dations internationales [72] reposent surtout sur un avis d’experts.
modulée pour obtenir une réduction ≥ 50 %, comprise entre 30 et
50 %, ou < 30 % du taux de LDL-cholestérol selon l’existence d’une
pathologie cardiovasculaire cliniquement patente, la présence d’un 5.2. Contrôle de l’activité du lupus
taux de LDL-cholestérol > 1,90 g/L à la prise en charge initiale, ou par
un risque cardiovasculaire individuel ≥ 7,5 % à 10 ans [68]. Ceci nous Des données observationnelles suggèrent que
ramène indirectement à la complexité de la prédiction du risque l’hydroxychloroquine pourrait avoir un effet protecteur sur le
cardiovasculaire à l’échelon individuel au cours du LS. risque l’athérosclérose [19,74,75] et de thrombose [76] au cours
du lupus systémique. Cet effet pourrait être en partie médié par
une amélioration du profil lipidique [77–80], mais aussi par un
5.1.2. Prise en charge thérapeutique des autres FRCV modifiables meilleur contrôle de l’activité globale de la maladie [81]. Dans
Il n’existe pas de données permettant de recommander des des modèles in vitro ou murins, l’hydroxychloroquine limite la
stratégies spécifiques de prise en charge des autres FRCV modi- formation des complexes entre les aPL et la ␤2GPI [82], réduit
fiables au cours du lupus. Le diabète est plus fréquent au cours l’activation plaquettaire induite par les aPL [83], et limite la

Fig. 1. Facteurs de risque cardiovasculaires identifiés au cours du lupus systémique.


728 L. Arnaud et al. / La Revue de médecine interne 35 (2014) 723–729

formation des thrombi [84]. Ceci suggère qu’à l’exception des rares pathway for abnormal vascular function and thrombosis propensity. Blood
contre-indications, les lupiques devraient être systématiquement 2004;103(10):3677–83.
[9] Yiu KH, Mok MY, Wang S, Ooi GC, Khong PL, Lau CS, et al. Prognostic role of
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coronary calcification in patients with rheumatoid arthritis and systemic lupus
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male [85,86] suggèrent que le mycophénolate mofétil pourrait [10] Romero-Diaz J, Vargas-Vorackova F, Kimura-Hayama E, Cortazar-Benitez
LF, Gijon-Mitre R, Criales S, et al. Systemic lupus erythematosus risk fac-
avoir un effet anti-athérogène propre, indépendant du contrôle de
tors for coronary artery calcifications. Rheumatology (Oxford) 2011;51(1):
l’activité de la maladie ; ces résultats ne sont pour l’instant pas 110–9.
confirmés par une analyse en sous-groupe réalisée à partir de la [11] Yiu KH, Wang S, Mok MY, Ooi GC, Khong PL, Mak KF, et al. Pattern of arte-
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majoré au cours du lupus systémique, le rôle des FRCV classiques,
[14] Asanuma Y, Oeser A, Shintani AK, Turner E, Olsen N, Fazio S, et al. Premature
de l’activité de la maladie, de l’effet des traitements et de la pré- coronary-artery atherosclerosis in systemic lupus erythematosus. N Engl J Med
sence éventuelle d’aPL n’ont été pris en compte que de manière très 2003;349(25):2407–15.
[15] Manger K, Kusus M, Forster C, Ropers D, Daniel WG, Kalden JR, et al. Factors
inconstante dans les études publiées. Une meilleure compréhen-
associated with coronary artery calcification in young female patients with
sion des déterminants du risque cardiovasculaire au cours du lupus SLE. Ann Rheum Dis 2003;62(9):846–50.
(Fig. 1) nécessite désormais la mise en œuvre d’études collabora- [16] Mok CC, Poon WL, Lai JP, Wong CK, Chiu SM, Lun SW, et al. Metabolic syndrome,
tives de grands effectifs, prenant systématiquement en compte les endothelial injury, and subclinical atherosclerosis in patients with systemic
lupus erythematosus. Scand J Rheumatol 2010;39(1):42–9.
différents facteurs confondants identifiés dans cette mise au point. [17] Bruce IN, Gladman DD, Ibanez D, Urowitz MB. Single photon emission com-
La mortalité cardiovasculaire est en effet la seule cause de morta- puted tomography dual isotope myocardial perfusion imaging in women with
lité dont la fréquence s’accroît au cours du lupus ; une meilleure systemic lupus erythematosus. II. Predictive factors for perfusion abnormali-
ties. J Rheumatol 2003;30(2):288–91.
compréhension des déterminants du risque cardiovasculaire nous [18] Bruce IN, Burns RJ, Gladman DD, Urowitz MB. Single photon emission com-
permettra d’identifier les cibles thérapeutiques les plus pertinentes puted tomography dual isotope myocardial perfusion imaging in women with
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[22] Gallelli B, Burdick L, Quaglini S, Banfi G, Novembrino C, Bamonti F, et al. Caro-
interventions ponctuelles rémunérées (expertises/conseils, études tid plaques in patients with long-term lupus nephritis. Clin Exp Rheumatol
cliniques) dans le domaine du lupus systémique et a bénéficié de 2010;28(3):386–92.
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