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Thème:
Le lupus érythémateux
systémique.
Encadré par :
Médecin chef en médecine interne : • Dr. NASRALLAH. Z Eps GUERGUEB
Réalisé par :
• Dr. Djaballah Nafisaa
Année universitaire
2023 - 2024
Sommaire
Introdution
I. Définition
II. Les données épidémiologiques
III. Physiopathologie du lupus érythémateux systémique
IV. Étude clinique du LES
V. Exploration
VI. Les formes cliniques
VII. Evolution
VIII. Surveillance
IX. Diagnostic différentiel
Néphropathie lupique
I. Introduction/ Définition
II. Physiopathologie
III. Diagnostic positif
Cas clinique
Conclusion
Liste des abréviations
LT : lymphocyte T
LT : Lymphocytes T
LTc : lymphocyte T cytotoxique
LTc : Lymphocytes T cytotoxiques
MAI : Maladie Auto-Immune
MH : Manifestations Hématologique
SAPL : Syndrome des
Antiphospholipides SGS : Syndrome de
Gougerot-Sjögren TCA : Temps de
Céphaline Activée TCR: T-Cell Receptor
Th1: Lymphocyte helper 1
Th17: Lymphocyte helper 17
Th2: Lymphocyte helper 2
TLR: Toll-Like Receptor
TNF-α: Tumor Necrosis Factor α
TP : Taux de la Prothrombine
Treg : T-regulatory
UV : Ultraviolet
VS : Vitesse de Sédimentation
Introduction
Introduction
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une pathologie auto-immune non spécifique
d’organe chronique, protéiforme, qui touche surtout l’adulte jeune, avec prédilection la
femme en période d’activité ovulatoire (sex-ratio 9 femmes pour 1 homme), évoluant par
poussées entrecoupées de périodes de rémissions.
Le LES est caractérisé par un éventail très large de manifestations cliniques, avec un
phénotype hétérogène très variable d’un patient à un autre, associant des manifestations
principalement articulaires (arthralgies, arthrites), cutanées (notamment sous forme
d’érythèmes), rénales, cardiorespiratoires, digestifs, neurologiques et hématologiques, de
gravité variable; des formes bénignes restant limitées à une atteinte cutanée et articulaire et
des formes sévères avec une atteinte multi-viscérales graves.
Parmi les signes biologiques on retrouve généralement une cytopénie périphérique, une
hypocomplémentémie, une diminution de l’activité de la voie classique du complément
(diminution des protéines C3 et C4) et la présence d’anticorps antinucléaires dans le sérum
des patients. En particulier, les anticorps anti-ADN natif sont très spécifiques, même s’ils sont
retrouvés seulement chez 50-80% des patients. Le diagnostic du lupus repose sur un ensemble
d’arguments clinico-biologiques.
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Lupus érythémateux
systémique
Lupus érythémateux systémique
I. Définition :
Nom de l'affection :
Contrairement à ce que l'on pourrait penser le nom de cette maladie ne vient pas de
l'aspect classique des lésions dermatologiques de la région faciale en masque de loup (en latin
: lupus) vénitien (lésion érythémateuse s'étendant de la racine du nez vers les pommettes en
forme d'aile de papillon) car cette maladie porte le nom de lupus depuis le Moyen Âge, alors
que le masque porte ce nom seulement depuis le XVII siècle.
Le lupus a connu plusieurs variations au cours des années : tout d’abord f urent décrites les
lésions du visage, rattachées au terme «lupus» à cause de leur aspect et de leur localisation,
en effet, l’aspect ulcérant de ces lésions ressemble aux morsures de loup, et leur localisation
rappelle le loup qui est un masque de carnaval recouvrant le nez et les pommettes et bien
souvent de manière létale, tel un loup (en latin : lupus)
-Le LES est la connectivité est la plus fréquente après Gougerot Sjören avec prévalence sur
le plan mondiale variant de 4 cas à 178 cas /100000 habitants et incidence variant de 0,3 cas à
23,7 cas/100000 selon l’origine ethnique.
-LES est plus fréquent chez les sujets de race noire et asiatique. Le LES est de 2 à fois plus
fréquent chez les femmes noirs comparées aux femmes caucasiennes.
-Le LES survient dans l’immense majorité des cas chez la femme en période d’activité
génitale avec un sex-ratio 9 F/1 H.
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Lupus érythémateux systémique
-Le LES est relativement rare chez l’enfant, seuls 15% à 20% des LES sont diagnostiqués
avant l’âge de 16 ans. Les formes pédiatriques sont souvent graves
-Le LES revêt un caractère familial dans 5% à 10% des cas.
Une forte agrégation familiale est observée dans la pathologie lupique puisque 10 à 12 %
des patients ont un apparenté du premier degré atteint. Les différences constatées entre les
taux de concordance chez les jumeaux monozygotes et dizygotes confirment le rôle important
des gènes dans le développement de la maladie lupique. En effet, ces taux sont estimés entre
24 et 69 % chez les jumeaux monozygotes, alors qu’ils ne sont que de 2 à 9 % chez les
jumeaux dizygotes
Certaines mutations s’avèrent être associées à une forte pénétrance de développement d’un
lupus. On retrouve ces mutations dans les gènes codant :
– pour des protéines impliquées dans la voie classique du complément, notamment les
fractions C1q, C2 et C4 ;
– pour l’endonucléase sérique DNAse1
–pour l’exonucléase Trex1. La mutation est responsable du développement de
l’encéphalopathie familiale d’Aicardi Goutières, mais a aussi été identifiée dans des lupus -
engelures familiaux et chez des patients atteints de LES.
– pour la phosphatase acide tartraterésistante protéine.
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Lupus érythémateux systémique
De nombreux autres gènes de susceptibilité au LES ont été identifiés ces dernières années
grâce à deux types d’études différentes :
– les études d’association. Deux approches sont classiquement utilisées : l’approche gène-
candidat ou une analyse pangénomique (criblage génomique ou “Genome Wide Association
Study” = GWAS) ;
– les études de liaison. Elles utilisent des marqueurs polymorphes multialléliques
(microsatellites ou SNP pour single nucleotide polymorphism) répartis régulièrement sur
l’ensemble du génome.
Dans le LES, plusieurs gènes candidats ont été ciblés du fait de leur probable implication
dans la physiopathologie. Six études de criblage génomique ont aussi été réalisées, permettant
d’identifier de nouvelles associations génétiques . Les principaux gènes identifiés sont
détaillés dans le tableau I.
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Lupus érythémateux systémique
En outre, l’interaction entre les gènes et les facteurs d’environnement est très probablement un
important déterminant de la susceptibilité au lupus.
Facteurs environnementaux:
Ces facteurs regroupent plusieurs agents infectieux bactériens ou viraux,avec notamment, en phase
initiale de la maladie, le parvovirus B19 et le CMV
Ces agents transmissibles pourraient intervenir sur la pathogénicité du lupus par mimétisme
moléculaire, par stimulation de certains récepteurs de l’immunité innée, notamment les Toll-like
récepteurs (TLRs), aboutissant à une hyperactivation lymphocytaire, et par anomalie de l’apoptose.
La prise de certains médicaments peut induire de novo des manifestations cliniques et biologiques
de lupus, avec toutefois une différence fondamentale constituée par l’absence d’anticorps anti-ADN
natif à titre élevé et la présence d’anticorps anti-histones à taux élevés.
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Lupus érythémateux systémique
Le risque théorique d’induire un lupus par le biais de la vaccination existe, et peu d’études
sont disponibles quant à l’innocuité des vaccins dans une population de patients lupiques. Les
plus larges études ont été faites avec le vaccin antigrippal et ont démontré l’absence d’impact
évident sur l’activité de la maladie.
Parmi les autres facteurs environnementaux, l’exposition répétée à la silice, aux solvants et
à certains agents potentiellement dangereux (pesticides, organochlorés) peut constituer un
facteur de risque de lupus. Une étude récente cas-contrôle incluant 258 patients lupiques et
cherchant à identifier les facteurs environnementaux impliqués dans le lupus érythémateux
systémique a démontré une association significative avec l’exposition solaire, la manipulation
de solvants, de teintures et de vernis, et le contact avec la céramique.
Facteurs immunologiques:
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Lupus érythémateux systémique
lympho-cytes T (LT). Ces mCDs peuvent aussi, tout comme les LT précédemment
activés, inhiber les fonctions régulatrices des LT régulateurs (LTreg) et supporter la
prolifération et la différenciation des lymphocytes B (LB). Ce “ménage à trois” va ainsi
générer des taux importants d’auto-anticorps, capables de se lier aux nucléosomes circulants
et ainsi de former des complexes immuns.. Ces derniers vont ensuite pouvoir être reconnus
par les pCDs (via les TLRs) et perpétrer la production d’IFNa.
Une apoptose accélérée des lymphocytes et des monocytes, mais aussi des kératinocytes
sous l’effet de l’exposition solaire, a été rapportée, ce qui pourrait être responsable de
l’augmentation des quantités de nucléosome circulant chez les patients affectés de lupus.
Certains de ces antigènes sont modifiés par le processus d’apoptose. Ces modifications des
protéines du “soi” peuvent rendre compte en partie de la perte de tolérance vis-à-vis de
certains auto-antigènes.
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Lupus érythémateux systémique
Stimuli exogènes:
Les TLR7 et 9 sont fortement exprimées par les pCD et les TLRs 3, 4 et 9 par les mCD et
les macrophages. Les ligands des TLRs impliqués dans la production d’IFNa sont le RNA
double brin pour TLR3, le LPS pour TLR4, le RNA simple brin pour TLRs 7 et 8 et l’ADN
CpG (hypométhylé) pour TLR9. L’ADN de virus exogènes persistant à l’état latent pourrait
constituer un stimulus exogène important, en particulier l’ADN du virus d’Epstein Barr. Deux
hélicases cytosoliques appelées RiG-1 et MDA5 sont aussi capables d’induire la production
d’IFNa/b lorsqu’elles fixent l’ARN viral. La voie RiG-5/MDA5 est essentielle pour la
production d’IFNa/b par les fibroblastes, les mCD et les macrophages, alors que c’est la voie
des TLR qui prime pour les pCD.
Stimuli endogène:
Parmi les molécules endogènes capables de fixer les TLRs et de les activer, citons le DNA
hypométhylé CpG, les ARN des complexes ribonucléoprotéiques (U-RNA et Y-RNA) qui
sont reconnus respectivement par TLR9 et TLR7/8 des endosomes lorsqu’ils ont été
endocytés par les pCD via le récepteur FcgRIIa (CD32), sous formes de corps apoptotiques
recouverts d’anticorps IgG anti-nucléosomes ou anti-RNPs. Ces complexes immuns peuvent
aussi être reconnus par des LB auto-réactifss à la fois par le BCR (reconnaissant l’antigène)
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Lupus érythémateux systémique
et par le FcR. Parmi les protéines endogènes liées à l’ADN des nucléosomes, un rôle
important dans la prévention de la dégradation par les DNase est attribué à la protéine HMGB1
et à un peptide antimicrobien originaire des polynucléaires neutrophiles appelé LL37.
Les plaquettes sont activées par les complexes immuns formés d’anticorps anti-ADN et anti-
RNP. Elles expriment alors le CD154 (CD40L) qui permet la fixation des plaquettes activées
sur les monocytes et les pCD via le récepteur CD40. Cela aboutit encore à une production
majorée d’IFNa.
Des LT spécifiques de divers antigènes nucléaires ont été isolés du sang de patients lupiques
: anti-ADN natif, antihistones, anti-SmB, SmD, U1 70 kDa, U1-A ou anti-hnRNP-A2. Ces LT
augmentent la production d’anticorps pathogènes de type IgG.
Des LT spécifiques de divers antigènes nucléaires ont été isolés du sang de patients lupiques
: anti-ADN natif, antihistones, anti-SmB, SmD, U1 70 kDa, U1-A ou anti-hnRNP-A2.. Ces LT
augmentent la production d’anticorps pathogènes de type IgG .
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Lupus érythémateux systémique
Les lymphocytes B :
Les LB sont d’importants initiateurs et effecteurs de la réponse immunitaire adaptative
normale. La perte de tolérance des LB vis-à-vis d’antigènes du soi est une caractéristique
essentielle de la physiopathologie du LES, maladie caractérisée par une
hypergammaglobulinémie polyclonale et la production d’auto-anticorps dirigés contre des
antigènes d’origine nucléaire.
Ces auto-anticorps conduisent à la formation de complexes immuns qui se déposent dans
les tissus, occasionnant une réponse inflammatoire locale et des dommages tissulaires. Les LB
sont également des cellules présentatrices d’antigènes, capables d’activer les LT. De plus, les
LB activés produisent des cytokines pro-inflammatoires qui participent à l’inflammation
locale, mais également des cytokines anti-inflammatoires (IL-10) leur faisant jouer un rôle
régulateur dans la réponse immune adaptative. Ainsi, il apparaît de façon de plus en plus
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Lupus érythémateux systémique
évidente que les perturbations de l’homéostasie des LB jouent un rôle central dans la
pathogenèse du LES selon des mécanismes dépendants mais aussi indépendants de la
production d’auto-anticorps .
En conclusion nous proposons de schématiser la physiopathologie du LES (Fig. 3) . Des
anomalies génétiques discrètes prédisposent le système immunitaire, dans un environnement
particulier et sous l’influence d’événements aléatoires, au développement progressif et
chronique d’une réponse immunitaire anormale :
•un excès de production et/ou un défaut de clairance des cellules en apoptose induit
l’accumulation de débris cellulaires (corps apoptotiques, ADN et ARN dans des CI). Les
polynucléaires neutrophiles sont une autre source d’auto-antigènes par le biais de la formation
des NETs
•les cellules dendritiques captent ces auto-Ag et activent les lymphocytes T auto-réactifs qui
contrôlent à leur tour l’activation et la sécrétion d’auto-Ac par les lymphocytes B ;
•les cellules dendritiques, les lymphocytes T et les lymphocytes B interagissent par
l’intermédiaire de molécules de co-stimulation .
•le dépôt tissulaire de complexes immuns, l’activation du complément, la sécrétion de
cytokines et la cytotoxicité lymphocytaire induisent l’inflammation tissulaire .
•l’IFNα est la cytokine chef d’orchestre de la
réaction auto-immune. Il est produit par les
cellules dendritiques plasmacytoïdes et les
polynucléaires neutrophiles sous l’effet de
stimuli contenant du matériel nucléaire seul ou
sous la forme de complexe immun. Il active de
nombreuses cellules immunitaires .
•BLyS augmente la réponse lymphocytaire B
auto-réactive.
•des boucles d’entretien de la réaction auto-
immune se mettent en place.
Fig.3 Complexes immuns et inflammation tissulaire dans le lupus systémique.
1)accumulation de corps apoptotiques, 2) les auto-anticorps se fixent aux auto-antigènes
et forment des complexes immuns, 3) les complexes immuns activent la vois classique
du complément, 4) libération de facteurs chimiotactiques et recrutement de
macrophages, polynucléaires neutrophiles, cellules dendritiques et lymphocytes qui
induisent l’inflammation tissulaire, 5) les complexes immuns activent les macrophages et les cellules dendritiques par les TLRs et les récepteurs pour le fragment Fc des IgG
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Lupus érythémateux systémique
avec la production de cytokines pro-inflammatoires (d’après (6) .
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Manifestations générales:
-asthénie, fièvre: peut dessiner toutes les courbes thermiques possibles et s’accompagner de
frissons (rechercher un foyer infectieux +++) et/ou amaigrissement sont très fréquemment
observés.
Manifestations rhumatologiques :
Sont très fréquentes aussi, elles inaugurent la maladie une fois sur deux et se rencontre à
un moment quelconque de l’évolution huit fois sur dix.
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Lupus érythémateux systémique
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Lupus érythémateux systémique
1. Arthralgies et arthrites:
les arthralgies sont vives , résistantes aux AINS et s’accompagnent souvent de myalgies.
Les arthrites réalisent souvent une polyarthrite
bilatérale et symétrique.
Certaines caractéristiques doivent faire
évoquer en priorité un LES :
-Le caractère migrateur et fugace des
arthralgies/athrites.
-L’atteinte polyarticulaire et symétrique intéressant les genoux, les carpes et les
articulations des doigts. Les atteintes plus proximales et axiales sont rares. Les monoarthrites
sont rares ( doivent faire évoquer une complication infectieuse)
- Le dérouillage matinal est plus court que celui de la PR.
-Une discordance importante entre l’intensité de la douleur et les signes cliniques
objectivés .
-Le caractère non destructeur. Toutefois, l’atteinte des structures péri articulaires peut être
responsable de déformation à type de subluxation MCP, déviation ulnaire et de laxité
Articulaire réalisant ‘’la main de Jaccoud’’ , réductible (≠PR), et semble plus fréquente chez
les sujets sous corticoïdes, ayant des Ac anti SSA/Ro, anti SSB/La positifs.
Exceptionnellement des formes frontière entre LES et la PR sont observées et
s’accompagnent des lésions destructrices suggérant le diagnostic de Rhupus( avec anti CCP
positifs).
2. Ténosynovites:
10 à 44%, surtout des fléchisseurs des doigts.
Les épanchements sont rares, le liquide est faiblement inflammatoires avec quelques
leucocytes, des Ac anti noyau peuvent être retrouvés.
L’histologie synoviale retrouve une inflammation sub-aigue , non spécifique avec dépôts de
fibrine à la surface des franges et hypertrophie des axes vasculaires.
3. Ostéonécrose: +
10% à 15 %, souvent bilatérale, mais beaucoup de localisations sont asymptomatiques.
Siège : tête fémorale+++, tête humérale, plateau tibial, scaphoïde.
Facteurs de risque : corticoïdes, l’existence d’un syndrome de Raynaud et de dyslipidémie
± présence d’arthrite, activité lupique importante.
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Lupus érythémateux systémique
4. Ostéoporose:
intéressant l’os trabéculaire. Les patients lupiques sont plus à risque de fait de l’activité de
la maladie, de la carence en vitamine D ( provoqué par l’éviction solaire), de l’apparition
d’une ménopause précoce ( favorisé par les médicaments cytotoxiques) et de la prise des
corticoïdes.
6. Myalgies:
les myalgies et les faiblesses musculaires sont fréquentes. Les atteintes plus graves comme
les myosites et les atrophies musculaires sont plus rares et elles sont fortement associées à la
présence d’Ac anti RNP ; les enzymes musculaires sont élevées et l’histologie retrouve un
infiltrat inflammatoire mononuclée peri fasciculaire et péri vasculaire associé à une atrophie
musculaire et à une nécrose des fibres musculaires
7. Fibromyalgies:
5% à 12% , n’est pas corrélée à l’activité de la maladie.
Manifestations dermatologiques :
Présentent dans 80 % des cas, inaugurent la maladie dans 25 %. elles ont un intérêt
diagnostique majeur. On distingue :
Les lésions lupiques dites « spécifiques » du fait d’une histologie évocatrice de lupus
Elles prédominent sur les zones exposées en raison de leur fréquente photosensibilité :
- Lésions aiguës:
• L’érythème malaire « en loup » “vespertilio” : forme localisée , très fréquente et
spécifique de la maladie, d’aspect érythémateux , œdémateux ou squameux voire papuleux,
situé principalement sur les joues et le nez en ail de papillon , épargnede manière très
caractéristique les sillons nasogéniens (≠la dermatite séborrhéique) , s’étendant souvent sur le
front, les orbites, le cou et dans la zone du décolleté.
• L’érythème diffus : éruption morbiliforme, papuleuse, eczématiforme ou bulleuse
prédomine sur les zones photo exposées. Sur les dos des mains les lésions atteignent surtout
les régions interarticulaires (≠ DM)
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Lupus érythémateux systémique
• Les lésions buccales: érosives de lupus aigu doivent être recherchées, localisées sur les
gencives, le palais, les joues et les lèvres. L’atteinte génitale est rare.
Toutes ces lésions ont une évolution parallèle à celle des poussées systémiques.
Elles régressent sans cicatrice en dehors d’une possible hyperpigmentation séquellaire chez
le sujet à peau pigmentée.
- Lésions subaiguës: (dont l’évolution est indépendante des poussées de LS) fortement
associées à la présence d’anticorps anti-SSA/Ro (7 à 21 % des LS).
Elles prédominent dans la moitié supérieure du corps et se traduit initialement par des
lésions maculo-érythémateuses ou papuleuses, évoluant vers l’un de ces deux formes :
• La forme annulaire : lésions aux contours polycycliques , à bordure érythémato-
squameuse ou vésiculocroûteuse., à hypopigmenté et grisâtre, parfois couvert de
télangiectasies.
Rarement , elles peuvent prendre l’aspect d’érythème polymorphe ( Sd de Rowell).
• La forme psoriasiforme : lésionspapulo-squameuses, psoriasiformes , pouvant confluer
en donnant une forme profuse voire une érythrodermie exfoliative
Les lésions disparaissent le plus souvent sans cicatrice avec parfois une hypochromie
séquellaire. Le lupus érythémateux cutané subaigu peut être induit par des médicaments
(tableau 5).
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Lupus érythémateux systémique
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• Le lupus discoïde: le plus fréquent (10 à 20 % des LS) : plaques bien limitées associant
trois lésions élémentaires: érythème parcouru de fines télangiectasies ; squames plus ou moins
épaisses s’enfonçant en clou dans les orifices folliculaires ; atrophies cicatricielles définitives,
souvent multiples et symétriques, surtout localisées au visage sur l’arête du nez, les
pommettes – avec parfois une disposition en aile de papillon –, les régions temporales et
l’ourlet des oreilles, et sur le cuir chevelu avec alopécie cicatricielle définitive. L’atteinte
palmo-plantaire est souvent érosive, très douloureuse, particulièrement résistante aux
traitements, invalidante sur le plan fonctionnel, gênant la marche en cas de lésions plantaires
et empêchant toute activité manuelle en cas de lésions palmaires. L’atteinte unguéale est rare,
à l’origine de dystrophies pseudolichéniennes. Les lésions buccales simulent un lichen
cliniquement et histologiquement.
• Le lupus tumidus : un placards érythémateux infiltrés aux bords nets, comme tracés
aucompas, de consistance œdémateuse, sans hyperkératose folliculaire visible, ni aspect
squameux . Leur forme peut être annulaire, centrifuge ou en croissant. Les zones touchées : le
visage, la partie supérieure du torse et les membres supérieurs.
Le lupus érythémateux tumidus guérit la plupart du temps sans laisser de cicatrices visibles,
toutefois une hypo- ou une hyperpigmentation peuvent apparaître.
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engelures. On note également la présence de nodules. La peau œdémateuse, ainsi que les
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nodules peuvent évoluer vers uneforme ulcérante et/ou une érosion centrale. Les lésions
sont très souvent douloureuses et prurigineuses apparaissent presque exclusivement pendant
des périodes de grands froids ou d’humidité ( ≠ la maladie des engelures classiques liées au
froid).
Tableau 3.
Médicaments inducteurs
potentiels de lupus
cutané subaigu .
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Manifestations hématologiques :
Les atteintes hématologiques se manifestent surtout par des cytopénies pouvant toucher
toutes les lignées, les mécanismes en sont variables mais résultent le plus souvent de la
présence d’autoanticorps. Elles peuvent précéder l’installation des manifestations cutanéo-
articulaires et viscérales du lupus, voire parfois rester isolées.
La neutropénie n’a habituellement pas de traduction clinique, les accidents infectieux étant
très rares même en cas de neutropénie profonde. L’interprétation du taux de neutrophiles doit
tenir compte de l’origine ethnique du patient.
L’anémie hémolytique auto-immune est encore plus rare et concerne environ 2% des
patients.
L’érythroblastopénie est encore plus rare dans le cadre du lupus. Elle est révélée par une
anémie normocytaire d’aggravation rapidement progressive avec un taux de réticulocytes <
10 Giga/L..
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D’autres atteintes hématologiques graves peuvent mettre en jeu à court terme le pronostic
vital. L’hémophagocytose (lymphohistiocytose hémophagocytaire) se manifeste par de la
fièvre, une organomégalie, une pancytopénie et parfois, une atteinte viscérale cardiaque ou
hépatique. Elle peut être contemporaine d’une poussée de la maladie et/ou être déclenchée par
une infection intercurrente notamment virale.
Manifestations rénales :
Néphropathie lupique .
Manifestations neuropsychiatriques:
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Manifestations neurologiques:
Manifestations psychiatriques:
Une éventuelle induction du lupus par les traitements psychotropes, en particulier les
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Lupus érythémateux systémique
phénothiazines, est évoquée quand les troubles psychiques précèdent de longue date les autres
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Lupus érythémateux systémique
Les éléments en faveur de l’imputabilité des corticoïdes dans les troubles psychiatriques
sont principalement la dose utilisée (en particulier à partir de 40 mg par jour ou 0,5 mg/kg/j
d’équivalent prednisone) et la chronologie (instauration du traitement ou augmentation
récente des doses). Les doses supérieures à 60 mg/j s’associent à des troubles psychologiques
chez 30 à 60% des patients.
Les symptômes psychotiques comme les hallucinations visuelles ou auditives et les
épisodes maniaques sont beaucoup moins fréquents que l’anxiété, l’insomnie ou l’irritabilité.
Les autres traitements utilisés dans le LS ne sont qu’exceptionnellement associés à des
manifestations psychiatriques isolées : hydroxychloroquine (céphalées, vertiges, acouphènes
et une vision floue dûe à des troubles de l'accommodation) ou mycophénolate mofétil
(dépression, anxiété, troubles de la pensée, insomnie).
Tableau 4. Classification des atteintes neuro-psychiatriques au cours du LS d’après le
comité ad hoc du Collège Américain de Rhumatologie pour la Nomenclature du Lupus neuro-
psychiatrique
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Lupus érythémateux systémique
Manifestations cardiovasculaires :
1. Manifestations cardiaques:
intéressent les trois tuniques du cœur, ainsi que les coronaires.
• La péricardite : 20 à 30 %, parfois révélatrice, fréquemment latente et découverte lors
d’un ETT. Exceptionnellement, elle se révèle par une tamponnade. L’évolution vers la
constriction est rare.
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Lupus érythémateux systémique
Elle est devenue l’une principales causes de morbi-mortalité du LES. En effet, l’incidence
de l’IDM serait 9 fois supérieure à celle de la population normale, survenant chez des adultes
jeunes (de sexe féminin ++++). La coronarographie est l’exploration essentielle pour le DG.
Manifestations respiratoires :
1. L’atteinte pleural:
la plus fréquente des manifestations thoraciques, touchant 45 à 60%, peut être
asymptomatique ou se présente par des douleurs thoraciques, une toux sèche, de la fièvre et
une dyspnée survenant dans le cadre d’une poussée évolutive du lupus pouvant parfois être
révélatrice de la maladie.
L’épanchement peut être uni- ou bilatéral, sans prédilection pour un côté, peu ou
moyennement abondant, pouvant être récidivant
Parfois il s’agit d’une pleurite « sèche » diagnostiquée sur une douleur pleurale typique
sans épanchement.
Le liquide pleural est exsudatif, citrin ou sérohématique stérile de formule cytologique
variable avec une prédominance de PNN ou de lymphocytes.
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L’histologie pleurale est aspécifique : une infiltration lymphoplasmocytaire
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• Atteintes bronchiques : Une sténose trachéale ou des bronches souches est rare.
Histologie : foyers de bronchiolite avec obstruction de la lumière des bronchioles + dépôts
d’Ig (IgG et IgM) et de fibrinogène dans les parois alvéolaires .
EFR : syndrome obstructif ( rarement identifié).
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Physiopathologie :
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Lupus érythémateux systémique
- Rôle des facteurs auto immuns : Ac anti cardiolipines, Anti cellules endothéliales, et les
cellules inflammatoires mono nucluées.
- Rôle des facteurs vasospastiques .
- Facteurs génétiques prédisposant.
Elles sont rarement spécifiques de la maladie, plus souvent conséquence des traitements :
hépatomégalie, dysphagie, douleurs abdominales, parfois accompagnées de nausées, voire de
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vomissements. Elles relèvent de causes variées (ulcère gastroduodénal, péritonite, infarctus
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Manifestations ophtalmologiques :
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V.Exploration:
Examens/Anomalies biologiques :
1. Manifestations hématologiques :
.• Hémogramme avec compte des réticulocytes à la recherche :
- Anémie : , notamment hémolytique parfois révélatrice d’autre mécanismes sont inclus
( inflammatoire, auto immune , carentiel, IR, érythroblasopénie, MAT, aplasie médullaire).
- Leucopénie : lymphopénie (40 % des cas). La neutropénie résulterait d’une apoptose
augmentée des polynucléaires et s’associe à des taux élevés de la cytokine TRAIL.
- Thrombopénie : 10 à 50 % des cas, périphérique avec un test de Dixon positif (Ac anti
plaquettes).
- Test de Coombs direct : peut être positif
- Myélogramme en cas de cytopénie centrale : anémie arégénérative inexpliquée et/ou avec
réticulocytopénie, neutropénie profonde (< 500/mm3) ; bi- voir pancytopénie faisant
suspecter une hémophagocytose ou une myélofibrose .
2. Syndrome inflammatoire :
Au cours des poussées évolutives du LES :
42
Lupus érythémateux systémique
o La VS est accélérée et le Tx plasmatique du fibrinogène est élevé.
43
Lupus érythémateux systémique
o La C réactive protéine (CRP) reste normale ou peu élevée sauf en cas de sérite ou
d’infection intercurrente où elle est franchement élevée
o Hypergammapolyclonale.
o Orosomucoide, fibrinogène : sont augmentés.
o La dissociation VS/CRP dans le lupus s’explique par une hypergammaglobulinémie qui
augmente la VS, surtout présent si associé au syndrome de Sjögren.
Anomalies immunologiques :
44
Lupus érythémateux systémique
- Devant un tableau clinique évocateur de LS, la présence d’un titre significatif d’AAN
45
Lupus érythémateux systémique
46
Lupus érythémateux systémique
réservée à des situations particulières (SAPL dits séronégatifs ou phénotypes cliniques
47
Lupus érythémateux systémique
-Atteinte cutanée:
Biopsie cutanée avec immuno-fluorescence directe: elle n’est pas systématique et n’a pas
d’intérêt en peau saine. La biopsie peut être utile pour confirmer la nature lupique de la lésion.
Elle est fortement recommandée devant un purpura vasculaire, une ulcération, des lésions
atrophiques.
- Atteinte articulaire
En cas de douleurs articulaires, des radiographies initiales, en particulier des mains et des
pieds, sont recommandées notamment si l’atteinte articulaire est isolée.
Les radiographies articulaires sont normales mais peuvent permettre d’éliminer des
diagnostics différentiels. L’atteinte articulaire du lupus systémique est non destructrice.
L’échographie articulaire peut permettre d’objectiver une atteinte spécifique à type
d’arthrite ou de ténosynovite. Toutefois, sa normalité ne permet pas d’exclure l’origine
spécifique des douleurs articulaires.
Il n’y a pas d’indication à l’IRM, sauf en cas de douleurs articulaires chroniques
persistantes ne s’expliquant pas à la radiographie standard, en particulier quand il s’agit de
douleurs d’une grosse articulation (notamment pour rechercher une ostéonécrose).
48
Lupus érythémateux systémique
- Atteinte osseuse
La recherche d’une déminéralisation osseuse avec la réalisation d’une ostéodensitométrie
est indiquée en cas de corticothérapie prolongée (≥ 3 mois), à l’initiation de cette corticothérapie
et si la dose est ≥ 7,5 mg/j.
La recherche d’ostéonécrose de la tête fémorale est indiquée en cas de symptômes
cliniques. Une radiographie des têtes fémorales plus ou moins complétée par une IRM de la tête
fémorale pourra alors être réalisée.
-Atteinte neuro-psychiatrique
Le diagnostic de l’atteinte lupique est évoqué sur la seule clinique. Selon les signes
cliniques, certains examens peuvent être justifiés, notamment :
- Scanner ou IRM encéphalique ;
- Analyse du LCR.
L’ensemble de ces examens peut être normal.
Il n’y a pas d’auto-anticorps spécifiques des atteintes neuro-psychiatriques lupiques.
-Atteinte cardiaque
- Recherche des facteurs de risques cardiovasculaires, exploration des anomalies des bilans
lipidique et glucidique
- ECG ;
- Radiographie de thorax face/profil ;
- Échocardiographie transthoracique de référence ;
- Autres explorations en fonction des données cliniques (scintigraphie myocardique,
échocardiographie de stress, épreuve d’effort, IRM cardiaque, Holter, etc.)
- En présence d’une thrombose : recherche des anticorps antiphopholipides.
-Atteinte respiratoire
- Radiographie de thorax face/profil : examen de débrouillage permettant un examen
grossier des coupoles (ascension, épanchements), du parenchyme (images interstitielles,
systématisées...), calibre des artères pulmonaires ;
- Scanner thoracique injecté (après contrôle de la fonction rénale) et en coupes fines:
précisera le type d’atteinte parenchymateuse (PINS, LIP, PO), recherche d’embolie pulmonaire
en cas de suspicion d’atteinte pulmonaire.
49
Lupus érythémateux systémique
- En cas de pleurésie : le plus souvent, la ponction pleurale n’est pas nécessaire (résolution
sous corticoïdes). Elle est indiquée en cas de suspicion d’infection
- EFR/étude de la diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) :
o Syndrome restrictif associé à une diminution de la DLCO en cas d’atteinte
parenchymateuse ;
o Diminution isolée de la DLCO en cas d’embolie pulmonaire ou d’HTAP ;
o Augmentation de la DLCO en cas d’hémorragie alvéolaire ;
o Syndrome restrictif isolé en cas de syndrome des poumons rétractés ;
- Gazométrie artérielle, à la recherche en particulier d’un effet shunt en cas de suspicion
d’embolie pulmonaire ;
- Lavage bronchiolo-alvéolaire: si l’état respiratoire le permet et en cas de suspicion de
pneumopathie infectieuse (germes opportunistes, BK), ou recherche d’hémorragie alvéolaire
(score de Golde) ;
- Echocardiographie : en cas de suspicion d’HTAP qui sera toujours à confirmer par un
cathétérisme cardiaque droit (indispensable pour confirmer le diagnostic et le mécanisme de
l’HTP)
- Test de marche des 6 minutes.
- En cas de suspicion de syndrome des poumons rétractés :
Suspecté sur la radiographie thoracique : rétraction du volume pulmonaire liée à une
surélévation des coupoles diaphragmatiques parfois unilatérale, fréquemment associée à des
atélectasies en bandes basales et parfois à un émoussement des culs-de-sacs pleuraux. L’angio-
TDM thoracique éliminera une maladie pleuro-pulmonaire ou vasculaire, notamment une
embolie pulmonaire. Le diagnostic sera conforté, selon le plateau technique dont on dispose, par
:
o Mesure des pressions inspiratoires maximum et minimum;
o Échographie des coupoles diaphragmatiques ;
o Électromyogramme des coupoles diaphragmatiques (dans les centres spécialisés).
-Atteinte hématologique
- Hémogramme avec numération des réticulocytes en cas d’anémie ;
- Test direct à l’antiglobuline (= test de Coombs direct) ;
- Myélogramme en cas de cytopénie centrale : anémie arégénérative inexpliquée et/ou avec
réticulocytopénie, neutropénie profonde (< 500/mm3) , bi- voir pancytopénie faisant suspecter
50
Lupus érythémateux systémique
-Atteinte hépato-gastro-entérologique
- ASAT, ALAT, gamma GT, Phosphatases alcalines, bilirubine, amylase, lipase ;
- Selon orientation clinique : échodoppler abdominal et scanner abdominal (entérite ou
«vascularite» lupique).
Syndrome de Gougerot-Sjögren :
o Anticorps anti-SSA et anti-SSB ;
o Biopsie des glandes salivaires accessoires pour rechercher une sialadénite lymphocytaire
focale histologique ;
o Éventuellement, scintigraphie des glandes salivaires principales
51
Lupus érythémateux systémique
- Sérologies HIV, VHC, parvovirus B19 pour l’exclusion d’une infection virale simulant
parfois initialement un LES .
- Anticorps antiprotéines citrulinées (anti-CCP) (diagnostic différentiel entre LS et
polyarthrite rhumatoïde) ;
- Selon la symptomatologie, autres auto-anticorps : antimitochondries, anti-LKM,
antiactine, anticytoplasme des polynucléaires, antiribosome P (liste non exhaustive).
52
Lupus érythémateux systémique
Biopsie rénale
O L'indication de la ponction biopsie rénale Au cours d'une maladie lupique: la présence:
➤ d'une protéinurie ≥ 0,5 g/j (ou 0,5 g/g de créatininurie)
➤ et/ou d'une insuffisance rénale
doit faire réaliser une ponction biopsie rénale (PBR) dont l'indication doit être portée ou
confirmée par un néphrologue (HAS 2022).
O Néphropathies lupiques
La PBR permettra d'identifier l'une des 6 classes de glomérulonephrite lupique.
Chaque classe a un pronostic et un traitement différent (voir chapitre néphropathie lupique).
53
Lupus érythémateux systémique
CLASSIFICATION:
La classification de référence des LS est celle de l’American College of Rheumatology
(tableau 5). Elle a été élaborée à partir de patients ayant une maladie à expression
rhumatologique ; elle permet de distinguer les patients lupiques des patients atteints d’autres
maladies inflammatoires systémiques (essentiellement polyarthrite rhumatoïde). Plus
récemment, une nouvelle classification a été proposée par le Systemic Lupus International
Collaborating Clinics (SLICC) (tableau 6).
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Lupus érythémateux systémique
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Lupus érythémateux systémique
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Lupus érythémateux systémique
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Lupus érythémateux systémique
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Lupus érythémateux systémique
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Lupus érythémateux systémique
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Lupus érythémateux systémique
Selon le sex:
• lupus masculins : 10 %, , plus chez l’enfant et après 55 ans, une prévalence plus élevée
d’atteinte rénale , des atteintes cutanées,hématologiques, neurologiques, cardiovasculaires, des
sérites, des vascularites. À l’inverse, phénomène de Raynaud, photosensibilité, ulcérations des
muqueuses sont plus rares.
61
Lupus érythémateux systémique
VII.Évolution:
Évolution par POUSSÉES avec phases de rémissions +/- longues : Atténuation avec la
ménopause , LE SOLEIL FAVORISE LES POUSSÉES CUTANÉES ET EXTRA-
CUTANÉES.
- Taux de survie à 5 ans > 90%
- Taux de survie à 20 ans = 80%
- Facteurs de mauvais pronostic : Début pédiatrique - Sujet noir - HOMME
Plus de 50 scores d’évaluation ont été proposés dans le LES : British Isles Lupus
Assessment Group (BILAG), le Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index
(SLEDAI), le Lupus Index Activity (LAI), le Systemic Lupus Activity Measure (SLAM) et
l’European Consensus Lupus Activity Measurement (ECLAM). Parmi ceux-ci, ce sont le
BILAG et le SLEDAI qui sont les plus utilisés.
• SLEDAI : comporte 24 items cliniques et biologiques, mesurant l’activité de la maladie
dans les 10 jours précédant l’évaluation. Il varie de 0 à 105.
0= pas d’activité, 1-15 : activité légère, 6-10 : activité moyenne, 10-19 : activité élevée,
≥20 : très haute activité.
• BILAG : comporte 101 items dans sa version la plus récente (2004), explorant 9
domaines : signes généraux, atteintes cutanée, neurologique, articulaire, cardiaque,
respiratoire, rénale et hématologique, permettant une évaluation organe par organe.
Il existe un seul index de chronicité lésionnelle proposé par l’ACR, le Systemic Lupus
International Collaborating Clinics/Score Damage Index (SLICC/SDI) qui prend en compte
les manifestations présentes depuis plus de 6 mois ou n’étant pas réversibles, qu’elles soient
directement liées au lupus ou secondaires aux traitements.
VIII. Surveillance :
62
Lupus érythémateux systémique
IX.Diagnostic différentiel :
63
Néphropathie
lupique
Néphropathie Lupique
I. Introduction/ Définition :
II. Intérêt :
III. Physiopathologie :
- L’atteinte rénale la plus fréquente est la glomérulonéphrite(GN) lupique. Les lésions
intra-rénales constatées sont à la fois liées aux dépôts glomérulaires d’Ig et de complément
mais sont aussi souvent secondaires à l’infiltration du parenchyme rénal par des cellules
inflammatoires, notamment par des macrophages activés.
La présence d’anticorps anti-ADNnatif est corrélée au développement des lésions
glomérulairesdans le LES, mais les auto-anticorps qui semblent directementet en grande
partie responsables de cette atteinte rénale sont les anticorps anti-nucléosomes.
- Lesnucléosomes circulants dans le LED se déposent sur la membrane basale
glomérulaire, associés à des Ac anti-nucléosomes formant des complexes immuns qui vont
induire l’activation du complément ainsi qu’un recrutement local de cellules inflammatoires
(macrophages, cellules dendritiques, cellules endothéliales ou cellules mésangiales).
1
Néphropathie Lupique
Clinique :
L’atteinte rénale n’est pas toujours cliniquement parlante et il faut rechercher des
anomalies biologiques devant toute poussée lupique, typique ou non.
Une hypertension artérielle ou un syndrome oedémateux peuvent être constatés
Biologie :
2
Néphropathie Lupique
recherche d’autres atteinte s’il s’agit d’un lupus connu.
3
Prise en
charge du
Lupus
Erythémateux
Systémique
Prise en charge du LES
Mesures générales :
• Protection solaire:
• Evitement des lieux où la réverbération est forte.
• Tenue vestimentaire adaptée : vêtements avec manches longues, pantalons en tissu serré,
chapeau à bord large ou une casquette à visière.
• Port de lunettes teintées avec filtre anti UVA/UVB.
• Utilisation de crèmes solaires avec les indices les plus élevés à renouveler toutes les 2 à 3
heures.
1
Prise en charge du LES
2
Prise en charge du LES
3
Prise en charge du LES
4
Prise en charge du LES
5
Prise en charge du LES
• Prévention du risque infectieux et vaccinations:
-Les infections: sont une cause importante de morbidité et de mortalité dans le LES. Les
sites infectieux et les micro-organismes en cause sont le plus souvent les mêmes que dans la
population générale. Les principes élémentaires d’hygiène et d’éducation doivent être respectés.
La recherche des infections doit être précoce. Les patients doivent consulter rapidement en cas
de fièvre. Une antibioprophylaxie primaire est recommandée chez les patients à risque.
-Les vaccinations: Avant de tout vaccin, il faut s’assurer de la bonne tolérance des
vaccinations antérieurement reçues, informer le patient et recueillir son consentement pour la
vaccination. La mise à jour des vaccinations doit se faire le plus tôt possible au cours de la
maladie, de préférence au cours d’une phase inactive et si possible avant la mise en route d’un
traitement immunosuppresseur.
6
Prise en charge du LES
Traitements pharmacologiques :
7
Prise en charge du LES
• Traitement du fond:
- Hydroxychloroquine:
L’hydroxychloroquine (HCQ) a l’AMM en « traitement d’appoint ou en prévention des
rechutes des lupus systémiques ». L’HCQ doit être prescrite en prévention des rechutes à tous
les patients lupiques (sauf contre-indication) (Niveau de preuve = 2 ; recommandation = A), la
dose quotidienne en hydroxychloroquine généralement utilisée est de 400 mg/j si la fonction
rénale est normale. Une dose inférieure à 7 mg/kg de poids idéal est recommandée en
prévention des rechutes.
- Chloroquine:
La chloroquine (CQ) a également l’AMM dans le traitement préventif des rechutes de
lupus systémique : une dose quotidienne en chloroquine inférieure à 5 mg/kg de poids idéal est
en général suffisante. Les données sur le long terme sont cependant moins nombreuses qu’avec
l’hydroxychloroquine. Aux doses inférieures à 4 mg/kg/j, le risque de perte permanente de
l'acuité visuelle est considéré comme faible pendant les 10 premières années du traitement.
- Corticoïdes:
La corticothérapie n’est pas indiquée en traitement de fond initial. En revanche, lorsqu’une
corticothérapie a été instaurée à l’occasion d’une poussée, de faibles doses de corticoïdes
(5 à 10mg/j de prednisone) peuvent être maintenues au long cours .
•
Trai
8
Prise en charge du LES
Traitements locaux :
o Corticoïdes locaux : AMM dans le lupus érythémateux discoïde
o En cas de résistance aux corticoïdes locaux : traitement local à base de tacrolimus 0,1
% (hors AMM).
Il
9
Prise en charge du LES
est prescrit en traitement d’attaque à la dose initiale de 100-200 mg/j pendant 1 mois :
▪ Rémission des lésions dans plus de 70 % des cas, obtenue en moins de 3 mois (études
ouvertes) mais risque de rechute à l’arrêt.
▪ Baisse progressive de la dose d’entretien jusqu’à la dose la plus faible permettant
d’éviter les rechutes (50 mg, 2 à 4 fois par semaine).
▪ Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace
pendant 4 semaines avant le début du traitement, pendant toute la durée de celui-ci et jusqu'à 4
semaines après l'arrêt du thalidomide, même en cas d'interruption du traitement, à moins
qu'elles ne déclarent une abstinence totale et continue, qui sera confirmée de façon mensuelle.
En raison du passage possible du thalidomide dans le sperme, tous les hommes doivent utiliser
des préservatifs pendant toute la durée du traitement si leur partenaire est enceinte ou en âge de
procréer et n'utilise pas de méthode contraceptive, et pendant 1 semaine à l'issue du traitement
et/ou en cas d'interruption des prises.
▪ Effets indésirables les plus fréquents : somnolence (mieux acceptée en cas de prise le
soir), constipation, prise de poids, aménorrhée ou impuissance chez l’homme, risques de
neuropathie axonale sensitive et distale (contre-indication chez sujets prédisposés : alcooliques,
diabétiques...) justifiant une étude des vitesses de conduction nerveuse initiale puis régulière.
Plus rarement peuvent survenir des céphalées.
o Méthotrexate
Méthotrexate à faible dose (hors AMM Autorisation de Mise sur le Marché ) en cas de
lupus cutané résistant aux antipaludéens.
NB : En France, le thalidomide, du fait de sa disponibilité et d’une bonne connaissance de
ses effets secondaires par les dermatologues hospitaliers, est plus souvent utilisé en seconde
intention car très rapidement efficace alors que le methotrexate met plusieurs mois à agir.
Le Methotrexate est en 2ème position dans les guidelines européens après l’HCQ car
10
Prise en charge du LES
moins toxique.
Les lupus cutanés sont plus ou moins difficiles à traiter selon leur type et leur localisation.
Dans l’ensemble, les lupus les plus résistants sont surtout des lupus discoïdes avec atteinte des
mains et/ou des pieds ; le methotrexate est très peu efficace dans ce cas d’où le recours
d’emblée à des médicaments plus souvent efficaces comme le thalidomide.
Les lupus subaigus sont moins résistants mais souvent diffus et affichants car atteignant
des zones exposées souvent visibles au regard des autres ; les malades préfèrent avoir un
médicament rapidement efficace. Les lupus discoïdes du cuir chevelu occasionnant une
alopécie définitive sont aussi une urgence esthétique.
11
Prise en charge du LES
o Dapsone (AMM dans les dermatoses à médiation neutrophilique dont le lupus
cutané neutrophilique et le lupus bulleux) : 100 à 150 mg/j. Si lupus subaigu, parfois doses <
100 mg/j. Effets indésirables : méthémoglobinémie et hémolyse, dose dépendantes
Arthralgies et arthrites :
12
Prise en charge du LES
13
Prise en charge du LES
-
Rhumatisme de Jaccoud
- Ostéonécrose aseptique
14
Prise en charge du LES
Le traitement est dépendant du type histologique de la glomérulonéphrite lupique (tableau
9 classification de l’ISN/RPS 2003).
Aucun traitement spécifique n’a démontré son efficacité. Dans certaines circonstances,
notamment en cas de syndrome néphrotique, on peut être amené à proposer une corticothérapie.
Aucun traitement spécifique supplémentaire n’est nécessaire. Des soins liés à une
éventuelle insuffisance rénale peuvent être requis. Le traitement de fond doit être poursuivi.
Le traitement d’entretien (cf. § concernant les classes III ou IV A) peut être (re)discuté selon
le contexte (chronologie, sévérité antérieure, rechutes antérieures, projet de grossesse,
importance de la chronicité…).
Ce sont les formes les plus sévères. Il faut obtenir la rémission de la glomérulonéphrite par
un traitement d’induction ajouté au traitement de fond du lupus. Cette phase dure de 3 à 6 mois.
Les définitions de la rémission rénale sont multiples et controversées. On considère
schématiquement que la rémission est obtenue cliniquement lorsque la fonction rénale est restée
stable ou revenue à sa valeur basale, lorsque la protéinurie a décru d’au moins 50% ou disparu
(<0,5 g/g).
La rémission doit être amorcée au plus tard 2 à 3 mois après le début du traitement et
obtenue le plus tôt possible dans les 12 mois qui suivent le début du traitement.
L’élément pronostique majeur de la réponse rénale est la diminution de la protéinurie,
idéalement dans l’année suivant le début du traitement. L’hématurie n’a pas de valeur
pronostique.
La corrélation entre les paramètres biologiques et l’analyse histologique est mauvaise. En
cas de doute sur l’obtention de la rémission, il faut refaire une biopsie rénale pour l’affirmer ou
l’infirmer.
15
Prise en charge du LES
Le traitement d’induction est relayé par un traitement d’entretien (donné en plus du
traitement de fond) dont l’objectif est la prévention des rechutes.
Traitement d’induction :
Il est nécessairement l’association d’une corticothérapie et d’un immunosuppresseur
(niveau de preuve = 1 ; recommandation = A).
Des traitements sans corticothérapie orale sont potentiellement intéressants mais n’ont pas
été validés (essai clinique en cours).
o Corticothérapie
Il faut limiter les doses de
stéroïdes pour éviter leurs effets
indésirables à court et à long terme.
Aucun schéma n’a été validé par
une étude contrôlée dédiée.
Nous proposons deux schémas à
titre indicatif (tableau 12) : une
corticothérapie pour les cas usuels et
une corticothérapie pour les formes
sévères (associées à une insuffisance
rénale aigüe et/ou à une activité
histologique > 50%).
16
Prise en charge du LES
Le corticoïde per os de référence est la prednisone (AMM). La posologie d’attaque est 0,5
mg/kg/j à 1 mg/kg/j de prednisone avec comme cible une décroissance à 6 mois à un palier de 5
à 10 mg/j.
En cas de poids élevé, il est préférable de ne pas dépasser 80 mg/j comme posologie
initiale de prednisone.
Les mesures diététiques d’accompagnement des corticothérapies à forte dose doivent être
suivies. Le sevrage éventuel doit prendre en compte le risque potentiel d’insuffisance
surrénalienne.
17
Prise en charge du LES
o Immunosuppresseurs
18
Prise en charge du LES
la fonction rénale et l’âge) toutes les 4 semaines pendant 6 mois (schéma type NIH court).
Le schéma EURO-LUPUS permet de limiter la dose cumulée de cyclophosphamide et
doit être préféré en l’absence d’éléments de gravité pouvant justifier le schéma NIH.
La forme orale du Cyclophosphamide n’est plus qu'exceptionnellement utilisée (formes
réfractaires) du fait de sa toxicité (fortes doses cumulées).
o Formes résistantes
o Formes réfractaires
Le rituximab (hors AMM) (375 mg/m² de surface corporelle à J1, J8, J15, J22, ou 1 g à
J1 et J15) peut être utilisé en 3e intention au cours du traitement d’attaque. Même si une étude
contrôlée n’a pas démontré l’intérêt de son adjonction à un traitement par corticoïdes et MMF,
l’expérience tend à montrer son intérêt chez certains patients difficiles à traiter, en association
aux stéroïdes et/ou aux immunosuppresseurs. Le recours au rituximab doit alors se faire après
avis d’un centre de référence, d’un centre de compétences ou d’un centre expert.
19
Prise en charge du LES
20
Prise en charge du LES
Le tacrolimus (ou la ciclosporine) pourrait être proposé dans des cas difficiles, en
association avec des stéroïdes +/- le MMF. Sa validité au long cours doit être montrée
puisqu’on ne sait pas si les succès observés à court terme dans des essais contrôlés sont à
porter au crédit de son effet immunosuppresseur et/ou de son effet antiprotéinurique
indépendant de son effet immunosuppresseur, puisque le risque de rechute à son arrêt n’est
pas évalué et puisqu’il s’agit d’un potentiel néphrotoxique.
Traitement d’entretien:
Un traitement d’entretien est nécessaire pour les glomérulonéphrites lupiques
prolifératives avec signes d’activité histologique (glomérulonéphrites de classe III ou IV A +/-
C +/-V de la classification de l’ISN/RPS 2003) dans le but de prévenir les rechutes (près de
35% des patients traités par corticoïdes et immunosuppresseurs auront au moins une rechute
rénale avec un risque plus élevé dans les années qui suivent le traitement d’attaque).
▪ L’azathioprine (Imurel©) est efficace (autant que le MMF selon l’étude MAINTAIN).
Il est initié à 2mg/kg/j en une prise, et peut être réduit annuellement et progressivement à
1mg/kg/j. Il est compatible avec la grossesse.
▪ Le mycophénolate sodique (Myfortic©) n’a pas fait l’objet d’étude spécifique au cours
du lupus rénal. Son utilisation comme traitement d’entretien peut parfois être discutée et
fondée sur sa similarité d’action avec le MMF. Il est incompatible avec la grossesse.
21
Prise en charge du LES
22
Prise en charge du LES
Indications thérapeutiques:
Il ne faut traiter que les formes cliniques à risque de développer des complications, soit
uniquement en cas de :
▪ Syndrome néphrotique
▪ Ou protéinurie ≥ 2g/24 heures (≥ 2g/g de créatininurie)
▪ Et/ou progression d’une insuffisance rénale sans autre cause que la glomérulonéphrite
classe V pure.
Les classes V pures (ou IIIC+V ou IVC+V) sans ces facteurs de risque ne nécessitent pas
de traitement spécifique, mais une surveillance régulière pour le dépistage de transformation
de classe ou d’aggravation.
23
Prise en charge du LES
24
Prise en charge du LES
Traitements proposés:
Il s’agit d’un traitement associant stéroïdes et immunosuppresseurs. Les stéroïdes seuls
sont inefficients. Plusieurs possibilités existent :
▪ Prednisone initiée à 0,5 mg/kg/j puis décroissance (même schéma que pour les IIIA ou
IVA, tableau 12 ci-dessus) + Cyclophosphamide IV (500mg à 1g /m2 de surface corporelle
tous les 2 mois pendant 12 mois soient 6 injections). Le risque est la toxicité de ces doses
cumulées élevées de cyclophosphamide.
▪ Prednisone (idem) + Ciclosporine A (5 mg/kg/j en 2 prises quotidiennes, espacées de 12
heures, posologie ajustée pour un résiduel entre 75 et 125 µg/L pendant 11 mois). Il existe, un
important risque de rechute après l’arrêt de la ciclosporine (50% dans les 12 mois).
▪ Prednisone (idem) + Azathioprine (2 mg/kg/j en une prise orale, pendant 12 mois).
▪ Prednisone (idem) + MMF (2 à 3 g/j en 2 prises orales pendant 6 mois).
Aucun traitement
supplémentaire
spécifique du lupus n’est
nécessaire. Le traitement
de la maladie rénale
chronique doit être
institué ou poursuivi.
Tableau 4.
Traitements
immunosuppresseurs et
d’accompagnement des
glomérulonéphrites
lupiques.
25
Prise en charge du LES
o Traitement des atteintes neuro-psychiatriques :
Les atteintes cérébrales diffuses sévères (syndrome confusionnel aigu) sont habituellement
traitées par corticothérapie à forte dose (prednisone 0,5 à 1 mg/kg/jour), souvent initiée par
perfusions de 500 mg à 1000 mg de methylprednisolone, associée à des perfusions mensuelles
de cyclophosphamide.
26
Prise en charge du LES
o Traitement des atteintes cardiovasculaires :
Péricardite
Le plus souvent corticothérapie à doses modérées, 0,5 mg/kg/jour, parfois initiée dans les
formes sévères par des bolus de méthylprednisolone.
Un traitement par AINS est possible lorsque l’épanchement péricardique est peu important
et paucisymptomatique. L’adjonction d’un traitement par colchicine est souhaitable.
Myocardite
Corticothérapie, à forte dose par de la prednisone 1 mg/kg/jour :
o Parfois associée à des immunosuppresseurs, le plus souvent cyclophosphamide
(surveillance hémodynamique rigoureuse) ou azathioprine ;
o En cas d’échec des corticoïdes associés à au moins une ligne d’immunosuppresseurs, le
recours au rituximab peut être discuté.
Atteintes valvulaires:
Antibiothérapie prophylactique recommandée avant tout soin dentaire, tout acte portant sur
les voies aériennes supérieures ou toute procédure chirurgicale dès lors qu’il existe une
atteinte valvulaire significative cliniquement ou à l’échocardiographie.
27
Prise en charge du LES
Parfois en cas d’évolution défavorable sous AVK, un traitement par HBPM au long cours
peut être proposé de façon empirique (rares données dans la littérature). La place des
antithrombotiques oraux directs reste à préciser et fait l’objet d’essais thérapeutiques en cours
ou en projet, ils ne sont pas conseillés en 1ère intention.
28
Prise en charge du LES
Atteinte pleurale
En cas d’atteinte symptomatique, le traitement repose sur la corticothérapie (prednisone 0,5
mg/kg/j). La pleurésie est généralement très cortico-sensible si bien que le recours à d’autres
traitements est rare.
29
Prise en charge du LES
traitement conventionnel est identique à celui des autres HTAP. L’anticoagulation est
Pneumonie organisée
Elle est remarquablement sensible à la corticothérapie
30
Prise en charge du LES
Thrombopénie périphérique
Si thrombopénie profonde (< 20 Giga/L) et/ou symptomatique : prednisone à la dose de 1
mg/kg/j éventuellement précédée de bolus intraveineux de methylprednisolone (sans dépasser 15
mg/kg par bolus) sur 1 à 3 jours en cas de syndrome hémorragique cutanéo-muqueux marqué. Ces
traitements ne sont en général que suspensifs et peu adaptés à un usage prolongé ; la
corticothérapie est habituellement stoppée après 3 semaines de traitement.
Dans les formes les plus sévères, les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) peuvent être
proposées à la dose de 1 g/kg/j à renouveler à J2 ou J3 en fonction de l’évolution du syndrome
hémorragique soit une dose totale maximale de 2 g/kg (AMM dans le purpura thrombopénique
immunologique). En cas d’insuffisance rénale, la dose totale doit être répartie sur plusieurs jours
31
Prise en charge du LES
(0,4 g/kg/j sur 5 jours). Ce traitement n’est que suspensif.
Dans les cas les plus réfractaires, le recours à la splénectomie ou à l’utilisation d’un agoniste
du récepteur de la TPO peut se discuter au cas par cas en fonction du rapport bénéfice/risque
individuel (risque thrombotique ? SAPL associé ?). Enfin, en cas d’échec de ces traitements ou de
contre-indication, ou en cas d’atteinte rénale ou neuro-psychiatrique évolutive associée, le recours
à un traitement immunosuppresseur (MMF, azathioprine, cyclophosphamide) peut s’avérer
nécessaire.
Lorsque la thrombopénie entre dans le cadre d’un syndrome des antiphospholipides avec
complications thrombotiques nécessitant un traitement anticoagulant, le seuil de plaquettes
souhaité pour le maintien des anticoagulants est de 50 Giga/L. Un traitement par IgIV est possible
en cas d’échec du traitement anticoagulant.
32
Prise en charge du LES
Neutropénie
En l’absence de complications infectieuses, elle ne nécessite pas de traitement. Le patient
devra être averti de la nécessité de consulter immédiatement en cas de fièvre et devra être en
possession d’une antibiothérapie probabiliste (par exemple, association amoxicilline-acide
clavulanique et quinolone) à prendre en cas de fièvre si la neutropénie est profonde (< 0,5
Giga/L).
Ascite
Elle est rarement traitée en tant que telle. La sérite péritonéale lupique est corticosensible et
nécessite exceptionnellement un traitement immunosuppresseur (azathioprine,
cyclophosphamide).
Entérite lupique
Corticothérapie souvent initiée par des bolus de methylprednisolone par voie intraveineuse,
500 à 1000 mg/j pendant les 3 premiers jours, relayée par prednisone 0,5 à 1 mg/kg/j.
33
Prise en charge du LES
• LES et grossesse :
Contraception
Ce point doit être systématiquement abordé avec les patientes lupiques en âge de procréer,
notamment compte tenu de la nécessité de planifier les grossesses.
Une contraception est indispensable quand un traitement tératogène est administré
(méthotrexate, thalidomide, cyclophosphamide, acide mycophénolique). Il est actuellement
nécessaire d’avoir une double contaception chez les patientes sous MMF (avec nécessité pour
les patientes de signer le formulaire attestant qu’elles sont informées de cette nécessité).
34
Prise en charge du LES
La grossesse reste associée au cours du lupus systémique à une morbi-mortalité maternelle
et fœtale plus importante que dans la population générale. Les complications possibles sont les
poussées lupiques, les complications obstétricales fœtales (pertes fœtales, retard de croissance
La prise en charge de ces grossesses est optimisée par leur planification, idéalement au
cours d’une consultation préconceptionnelle et par une prise en charge multidisciplinaire par
des équipes entraînées, avec des consultations au moins mensuelles dans le cadre des
«grossesses à risque».
La programmation d’une grossesse lupique doit donc être envisagée au cours d’une
consultation pré-conceptionnelle qui permettra d’évaluer et de prendre en charge 4 points
essentiels qui conditionnent le pronostic de la grossesse (lupus/APL/anti-SSA/traitements, cf.
ci-dessous).
35
Prise en charge du LES
filtration glomérulaire < 40 ml/min/1,73m², d’une HTA sévère, d’une hypertension pulmonaire
imparfaitement contrôlée et d’une valvulopathie mal tolérée.
Rappel
Le LS doit être le plus quiescent possible. L’existence d’un lupus actif est associée à un
mauvais pronostic obstétrical avec notamment une augmentation de la prématurité. Il est donc
habituellement recommandé de ne débuter la grossesse qu’à distance d’une poussée lupique
sévère (notamment rénale) et lorsque le lupus est inactif depuis 6 à 12 mois. L’antécédent
d’atteinte rénale et l’HTA sont également des facteurs de plus mauvais pronostic.
Traitement
Il doit permettre de contrôler le lupus tout en étant compatible avec un bon déroulement de
la grossesse.
Un consensus international a validé la poursuite au cours de la grossesse des médicaments
suivants:
o Hydroxychloroquine ;
o Corticothérapie (prednisone ou prednisolone) ne devant idéalement pas excéder 5 à 7 mg
par jour. Les corticoïdes fluorés (bétamethasone et dexaméthasone) qui passent « la
barrière placentaire » ne sont utilisés que dans des indications très particulières ;
o Azathioprine, ciclosporine voire tacrolimus ;
o Aspirine à faible dose (100mg/j par exemple) et HBPM (voir ci-dessous). La surveillance
régulière (cf. infra) s’assurera de l’absence d’apparition ou d’aggravation des manifestations du
lupus qui seraient alors une indication à renforcer le traitement.
36
Prise en charge du LES
femmes ayant une telle biologie sont exposées à une morbidité obstétricale augmentée.
La survenue d’au moins 3 fausses couches spontanées (FCS) consécutives inexpliquées
avant 10 SA ou la survenue d’au moins une mort fœtale dès 10 SA, inexpliquée par ailleurs, ou
l’existence d’une naissance prématurée (< 34 SA) d’un nouveau-né normal, liée à une
(pré)éclampsie ou à une insuffisance placentaire font d’ailleurs partie intégrante de la définition
du SAPL.
Les risques obstétricaux sont très corrélés à la présence d’un anticoagulant circulant
lupique.
Traitement
Ces complications sont en partie évitables lorsqu’elles sont prises en charge et leurs
conséquences peuvent être limitées par une surveillance adaptée.
Le traitement repose sur l’acide acétylsalicylique à dose antiagrégante et sur les HBPM.
Ces traitements n’ont cependant pas l’AMM dans cette indication chez la femme enceinte
mais un consensus international valide leur maintien au cours de la grossesse :
37
Prise en charge du LES
- Patientes ayant un SAPL obstétrical:
La prise en charge n’est pas consensuelle. L’acide acétylsalicylique est proposé par la
plupart des auteurs. Les HBPM et l’héparine non fractionnée peuvent être associées et
poursuivies au moins 6 semaines en post-partum, sachant qu’il n’y alors aucun consensus
sur les posologies à utiliser.
- Patientes ayant une biologie antiphospholipides isolée
La prise en charge n’est pas non plus consensuelle. L’acide acétylsalicylique est
généralement recommandé. L’adjonction d’HBPM est discutée dans certains cas, notamment en
présence d’un anticoagulant circulant lupique.
- AVK : Pour les femmes exposées entre 6 et 9 SA, les AVK peuvent entraîner dans 4 à
7% des cas, un syndrome malformatif (essentiellement hypotrophie, hypoplasie des os propres
du nez, hypertélorisme, ponctuations au niveau des épiphyses des os longs et du squelette
axial), appelé warfarin embryopathy ou « embryopathie aux anti-vitamines K ». L’exposition à
ce terme justifie une surveillance échographique orientée sur la face, le squelette et la
croissance fœtale.
- Biphosphonates : À éviter chez les femmes en âge de procréer compte tenu de leur
stockage au niveau osseux et des incertitudes sur leur effet à long terme chez l’enfant. Les
données publiées chez les femmes enceintes exposées aux biphosphonates, bien que peu
nombreuses, n’ont pas rapporté d’élément inquiétant.
38
Prise en charge du LES
s’assurer de la négativité du test de grossesse avant la mise sous l’un de ces traitements ainsi
que de la prise d’une contraception efficace (deux pour le mycophénolate mofétil). En cas
d’exposition à l’un de ces traitements pendant le 1er trimestre, un dépistage prénatal ciblé sur
les malformations décrites est souhaitable. Ces traitements seront donc interrompus avant la
39
Prise en charge du LES
Dans le PTI, en cas d’échec ou de rechute après les traitements de première ligne.
Dans les AHAI, en cas de corticorésistance ou de corticodépendance de haut niveau.
40
Cas clinique
Partie pratique Cas clinique
Médicaux:
-lupus érythémateux systémique suivie depuis Avril 2021, a été mise sous prednisolone
cp 5mg/jr
- DT induit par la CTC thérapie avec une insuffisance surrénale avec un ACTH freiné.
Chirurgicaux:
-RAS
Antécédents familiaux:
Histoire de la maladie:
Le début des symptômes remonte à trois ans, marquée par l’installation d’une toux sèche
une dyspnée d’effort, une asthénie profonde, ce qui a motivé la patiente de consulter au niveau
d’un centre hospitalier en 2019, d’où la suspicion d’une atteinte par la tuberculose pulmonaire
(non confirmée non documentée) et a était mise sous un trt anti-tuberculeux pendant 07 mois.
1
Partie pratique Cas clinique
Examen clinique
À l'admission
Examen endocrinien
Inspection:
2
Partie pratique Cas clinique
Palpation:
poplité, tibiale.
-Auscultation des grands trajets artériels: carotide, abdominale, renale inguinale pas de
souffle.
-Pas de douleurs thoraciques, présence de toux sèche qui s’aggrave la nuit, Pas
d'expectoration, pas de vomique, pas d'hémoptysie.
Inspection:
3
Partie pratique Cas clinique
-Pas de tirage sus sternal ou intercostal ou de distensuin thoracique.
4
Partie pratique Cas clinique
Palpation:
- Pas d'emphysème sous cutanées, Pas des douleurs provoquée par la palpation,
Percussions:
Auscultation:
Signes fonctionnels
-Notion d’anorexie, pas de dysphagie, pas de diarrhée, Pas de fausses diarrhées, pas de
syndrome mésentérique (ténesme, diarrhée, épreinte), pas de nausée ou de vomissements.
5
Partie pratique Cas clinique
Inspection:
-Abdomen distendu.
Percussion:
Palpation:
-Abdomen souple, le bord inférieur du fois n’est pas palpable, pas de hernies.
Auscultation : RAS
Examen cutanéo-muqueux:
-Pâleur cutanéo-muqueuse, pas d'ictère, pas notion de prurit, pas de sueur, pas de trouble
des phanères, pas d'hémorragie cutanéo-muqueuse.
-Hyperpigmentation séquellaire au niveau des zone exposé au soleil ( visage et dos des
mains)+++
Examen ORL :
-Plancher: muqueuse humide et rosée avec les 2 orifices de la glande sous maxillaire
6
Partie pratique Cas clinique
Examen neurologique:
-Pas de migraine, pas de cluster Headache, pas de névralgie de tri jumeaux, pas d'algie
faciale symptomatique, pas de céphalée.
-Etat mental: consciente, bien orientée dans le temps et dans l'espace, vis à vis des
personnes.
-Pas de trouble de la conscience, pas de syncope, pas de lipothymie, pas d'épilepsie, pas
de coma.
-Motricité oculaire: Pas de ptôsis, Pas pas de signe de Charles Bell, Pas de strabisme
convergent ou divergent.
7
Partie pratique Cas clinique
de douleurs vertébrales (lombalgie sciatique L5 S1 ni de névralgie crurale).
8
Partie pratique Cas clinique
Examen lympho-ganglionnaire:
Examen complémentaire:
Bilan complet :
-HB : 11.8g/dl -CCMH: 31.6 g/dl -TCMH: 25.2 pg l -PLQ:312 -MVG : 79.5
GLY: 1.36
9
Partie pratique Cas clinique
Na+: 135.2 mmol/l K+ : 4,42 mmol /l
10
Partie pratique Cas clinique
-Aspect: clair
-Examen microscopique:
oEléments: 85/mm3
oHématies: rare
Bilans radiologique:
-R(x) thoracique de face: objectif une opacité de tonalité hydrique se projetant sur la
partie inf de 1/3 du thorax droit , étendue sur 2 ou 3cm de hauteur, de plage homogène, limite
supérieure nette horizontale en haut, la limite inf effaçant l’hémi coupole diaphragmatique
droit, le parenchyme pulmonaire controlatéral et homolatéral d’aspect radiologique normal, cul
de sac droit libre et ICT respecté. Absence de signes de refoulements visibles, trachée non
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Partie pratique Cas clinique
déviée et bord du médiastin non déplacé.
CAT
- Réhydratation 1L/24h.
-Solupred cp 20 mg 01cp*3/j (avec adjuvants et régime sans sel) pdt 15jrs avec
degression progressive.
02/01/2024: à la sortie:
12
Partie pratique Cas clinique
13
Partie pratique Cas clinique
Commentaire:
Madame K.S, âgée de 44 ans, présentant des antécédents personnels de lupus
érythémateux systémique (LES) depuis avril 2021, a été admise dans notre service en raison
d'une poussée de LES caractérisée par une polysérite. La patiente a bénéficié d'une prise en
charge spécifique pour la polysérite, résultant en la résorption des épanchements dans
différents organes et une nette amélioration de son état général.
Malgré cette évolution favorable, il est impératif que la patiente adopte une alimentation
équilibrée en accord avec son traitement, ainsi qu'un mode de vie sain
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Conclusion
Lupus érythémateux disséminé est une maladie inflammatoire auto-immune de cause
inconnue qui peut toucher plusieurs organes. On sait que des facteurs génétiques, problèmes
hormones, infectieuses et environnementaux peuvent avoir rôle important dans la
pathogenèse, aux manifestations cliniques protéiformes, dont le pronostic est dominé par les
atteintes rénales, neurologiques et thrombotiques.
Le diagnostic initial d’un lupus érythémateux systémique peut être difficile et confondu à
une infection bactérienne ou virale, mais il doit être fait précocement car certaines
manifestations viscérales peuvent mettre en jeu le pronostic vital.
Ainsi, il faut évoquer le diagnostic de lupus érythémateux systémique chez toute jeune
femme ayant des antécédents de fausses couches, de photosensibilité ou de polyarthrite,
même en cas d’infection associée.