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Peyre E. La population mérovingienne de la nécropole de Maule (France, Yvelines) : analyse anthropologique univariée
qualitative et quantitative des crania. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série. Tome 6
fascicule 1, 1979. pp. 47-84;
doi : https://doi.org/10.3406/bmsap.1979.1946
https://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1979_num_6_1_1946
Résumé
Résumé. — Les 295 Mérovingiens exhumés des 943 tombes de la nécropole de Maule constituent un
échantillon des populations ayant vécu dans le Vexin entre le Ve et le VIIIe siècle. L'auteur a étudié les
squelettes d'un point de vue qualitatif et quantitatif à partir de l'analyse de 143 mesures, 45 indices et
36 caractères qualitatifs dont les paramètres principaux sont indiqués et commentés dans cet article.
Concernant principalement les 204 crania d'adultes dont la conservation est relativement bonne, ce
travail permet d'établir une série de référence de laquelle se dégage le phénotype moyen de ces
sujets. Certains traits caractéristiques des Mérovingiens de Maule ont pu être dégagés. D'autres
observations complètent les données sur la variabilité de la morphologie crânienne.
Bull, et Mém. de la Soc ď Ant hro p. de Paris, t. 6, série XIII, 1979, pp. 47-84
Résumé. — Les 295 Mérovingiens exhumés des 943 tombes de la nécropole de Maule
constituent un échantillon des populations ayant vécu dans le Vexin entre le Ve et le vine
siècle. L'auteur a étudié les squelettes d'un point de vue qualitatif et quantitatif à partir de l'analyse
de 143 mesures, 45 indices et 36 caractères qualitatifs dont les paramètres principaux sont
indiqués et commentés dans cet article. Concernant principalement les 204 crania d'adultes
dont la conservation est relativement bonne, ce travail permet d'établir une série de référence
de laquelle se dégage le phénotype moyen de ces sujets. Certains traits caractéristiques des
Mérovingiens de Maule ont pu être dégagés. D'autres observations complètent les données
sur la variabilité de la morphologie crânienne.
Mots-clés : Mérovingiens, nécropole, craniologie, craniométrie, métopisme.
Summary. — The 295 Mérovingiens exhumed from the 943 tombs of the Maule
necropolis represent a sample of the populations living in the Vexin between the Vth and
VIHth centuries. The author has studied qualitative and quantitative aspects of the skeletons
from the analysis of 143 measures, 45 landmarks and 36 qualitative characters of which the
principal parameters are indicated and commented on in this article. Concerning principally
the 204 adult crania, the conservation of which was relatively good, this study enables the
determination of a série of references from which the average phenotype of the subjects can
be ascertained. Certain characteristic features of the Mérovingiens have been described. Other
observations add indications as to the variability of skull morphology.
Key-words : Merovingian, necropolis, craniology, craniometry, metopism.
Introduction
Le présent travail a pour support les 295 sujets exhumés des 816 tombes
mérovingiennes de la nécropole de Maule (Yvelines). Il concerne
principalement les crania, mais l'examen des ossements post-céphaliques a amélioré
la qualité de l'information sur certains points particuliers (sexe et âge).
Le premier objet de cette étude est un commentaire de la période
historique comprise entre le ve et le vine siècles. Après avoir estimé les paramètres
démographiques de cette population, j'ai dégagé ses traits morphologiques
originaux et mis en évidence les différences morphométriques existant entre
ces sujets et diverses populations : elles révélaient parfois de simples
changements de peuplement (migration), mais parfois des phénomènes
microévolutifs.
Le second projet est la construction, à partir de cette population
historique, d'une série de référence étayée par la récolte massive de données
qualitatives et quantitatives. La fouille exhaustive d'une nécropole et la
conservation totale du matériel sont donc imperatives car, associées à la
grande quantité d'informations recueillies, elles permettent une étude qui
précise, en un lieu et pour une époque donnés, les limites de variabilité des
phénotypes de VHomo sapiens sapiens et de décrire les facteurs gouvernant
la morphologie humaine.
L'énoncé de la situation géographique et des données archéologiques, le
résumé de l'inventaire des individus précèdent, dans cet article, la
présentation et le commentaire des tableaux de mesures.
A. Données géographiques.
B. Données archéologiques.
D. Structure de la population.
Les 295 sujets dont les restes crâniens et/ou post-crâniens ont été
affectés d'un âge comprennent 242 sujets adultes (de plus de 18 ans), 48 enfants
et adolescents, et 5 sujets d'âge imprécis.
(*) Les statistiques générales ont été réalisées par ordinateur, grâce au programme MLIF
xx de E. R. Iagolnitzer (1975, pp. 83-99).
E. PEYRE. POPULATION MÉROVINGIENNE DE LA NÉCROPOLE DE MAULE 51
Tableau la. — Statistiques générales sur les caractères qualitatifs du crâne et de la mandibule.
n : nombre.
% : pourcentage.
Pop. totale : Population totale.
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52 SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS
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2. Le métopisme.
p. 376), L. Manouvrier (in Comas, 1942, p. 36) et С Menin (1977, p. 65). Ces
pourcentages (13,4 %, 10,9 %, 16,7 %, 19,2 %), calculés respectivement à
partir de 172, 46, 30 et 50 sujets, ne sont pas statistiquement différents. La
similitude de ces valeurs est à souligner compte tenu de l'hétérogénéité des
résultats trouvés sur des populations d'époques et de localisations
géographiques distinctes. R. Line et J. Fleischmann (1969, p. 1196), sur 1009
radiographies de personnes du centre de la Bohème, concluent à 11 % de
métopisme alors que L. R. Sullivan (1922, p. 231) et F. Fraga (1964) citent
26 %, 0 % et 2,7 % de sujets métopiques dans, respectivement, 2
populations indiennes distinctes de Bolivie et une population de 110 Noirs
brésiliens. Les fréquences de métopisme sont donc très différentes lorsqu'estimées
sur des populations sans contacts génétiques entre elles. Par contre, elles
sont assez semblables lorsque mesurées sur des ensembles humains
susceptibles d'endogamie ou correspondant à des populations dont l'une peut être
le fond génétique de l'autre (comme c'est le cas probable entre les Gallo-
romains et Mérovingiens de Maule).
A Maule, les 18 Mérovingiens métopiques comprennent 8 femmes,
7 hommes, 2 indéterminables et un enfant de 5 à 6 ans. Un test Chi carré,
appliqué aux fréquences de métopisme observées chez les femmes (13,6 %)
et chez les hommes (11,9 %), montre que le hasard seul peut être tenu
responsable de ces valeurs. Une liaison du métopisme au sexe est
improbable. Cette conclusion confirme celle de R. Line et J. Fleischmann.
L'étude de la fréquence du métopisme en fonction de l'âge a été faite
en nous référant, soit à la population totale (sexes confondus), soit à
l'ensemble des femmes, soit à l'ensemble des hommes. Estimés par la méthode
de R. Martin - H. V. Vallois, les âges des 136 sujets adultes possédant un
frontal, forment un ensemble dont la structure peut être corrigée grâce
aux calculs de C. Masset (1971, p. 100). J'ai ainsi construit les structures
en âge de la population totale (sexes confondus puis séparés) et de
l'échantillon métopique (sexes confondus puis distingués). L'âge des
enfants est estimé par le stade de calcification et/ou d'éruption dentaire.
La fréquence du métopisme est stationnaire et maximale (13,5 %) jusqu'à
40 ans puis baisse dans les décennies suivantes (11,4 %, 10,6 %, 9,3 %,
8,7 %). R. Line et J. Fleischmann avaient fait la même observation.
L'existence du métopisme chez 8,7 % des sujets de la 8e décennie suggère que la
suture médiofrontale pourrait encore être décelable au delà de 80 ans si
certains grands vieillards n'étaient pas artificiellement rajeunis par les
méthodes de détermination de l'âge. Le principe d'économie des hypothèses
m'autorise à penser que la suture médiofrontale non oblitérée à 3 ans se
comporte alors comme n'importe quelle autre suture crânienne. Il n'y a en
effet aucune raison pour que cette suture se ferme spécialement entre 18 et
30 ans alors que toutes les autres sutures sont encore non synostosées.
Cette remarque est en parfait accord avec la constance du pourcentage de
métopisme jusqu'à la 4e décade. Comparés chez des groupes de sexes
distincts, les pourcentages de sujets métopiques pour une même classe d'âge
sont différents. Cette observation est particulièrement manifeste entťe
20 et 40 ans mais, compte tenu de la faiblesse des effectifs, il est prématuré
de tenter une explication.
56 société d'anthropologie de paris
3. La forme du crane.
4. Le ptérion.
5. L'astérion.
6. La région prélambdatique.
au lieu d'être convexe, est concave ; son insertion sur les lèvres de la
gouttière sagittale (sulcus sagittalis) explique l'extension latérale de la
dépression sur 1 ou 2 cm. Un Khi carré effectué sur 117 sujets pour tester
l'hypothèse nulle (Ho = indépendance du méplat ou de la dépression) montre
que Ho doit être rejetée car le Khi carré observé est supérieur au Khi carré
théorique. La dépression apparaît surtout en l'absence de méplat et vice
versa.
Les os wormiens sont rares, sauf sur la suture lambdoïde. Parmi les
sujets ayant un os wormien au ptérion, aucun n'a d'os au lambda.
Cependant la présence d'os épiptériques s'accompagne de la présence d'os
wormiens dans 5 cas sur 7 à la suture lambdoïde, et dans 4 cas sur 5 à
l'incisure pariétale. J'ai observé que sur 3 individus présentant des os
épiptériques, 2 étaient symétriques à la fois au ptérion, à l'incisure
pariétale et à la lambdoïde (présence d'os wormiens dans ces 3 régions). Le
seul individu présentant une dissymétrie au ptérion offre la même
dissymétrie sur la lambdoïde.
E. PEYRE. POPULATION MÉROVINGIENNE DE LA NÉCROPOLE DE MAULE 61
9. Les superstructures.
La région glabellaire peut être observée chez 104 individus. Alors que
'l'aspect de la glabelle est considéré comme un caractère sexuel, ce fait ne
semble pas pertinent à Maule. En effet, la glabelle « 1 » est la plus
fréquente à la fois chez les femmes (55 %) et chez les hommes (41 %). Si
aucun homme n'a de glabelle « 0 », une femme possède une glabelle « 4 » :
La région glabellaire fait donc une saillie peu marquée chez ces sujets
mérovingiens.
Les superstructures de la région iniaque sont en général de type « 1 »,
donc peu développées. Des « inions » très marqués (type « 3 ») n'existent
chez aucune femme et seulement chez 16 % d'hommes.
Les arcades sus-orbitaires (arcus supraciliares) sont faibles ou moyennes
chez 78 % des sujets, mais la différence sexuelle est bien marquée. En
effet, elles sont faibles ou nulles chez 81 % des femmes, et moyennes ou
fortes chez 76 % des hommes.
En conclusion, les superstructures sont donc peu marquées dans la
population mérovingienne de Maule, et c'est la saillie des arcades sus-
orbitaires qui est la plus discriminante du sexe.
10. Le chignon.
12. La mandibule.
gauche. La branche montante est donc très en arrière par rapport à l'arcade
dentaire. Cette dernière est particulièrement courte dans la population de
Maule, comme nous le verrons ultérieurement. Cette remarque explique
les observations concernant la partie visible de la M3.
La région goniaque (angulus mandibulae) est extroversée dans plus de
80 % des mandibules, et introversée chez moins de 4 % des individus. Or
à Maule, la valeur du sex ratio est proche de 1. La juxtaposition de ces
deux observations me fait rejeter l'extroversion ou l'introversion de la
région goniaque comme discriminant sexuel des sujets mérovingiens de
Maule.
Les trous mentonniers existent sur toutes les mandibules examinées.
L'observation de 106 côtés gauches et 109 côtés droits peut se résumer
ainsi :
— les trous mentonniers ne sont multiples que dans 3,8 à 5,5 % des
cas, ce qui confirme le pourcentage cité par M. F. Ashley-Montagii (1954,
p. 511) sur différents groupes ethniques. A Maule, jamais plus de deux
foramina d'un même côté de la mandibule n'ont pu être observés ;
— les trous mentonniers sont situés dans plus de 55 % des cas sous
la deuxième prémolaire, dans 33 à 35 % des cas, entre PI et P2. Ces
observations confirment celles de M. F. Ashley-Montagii (1954, p. 515). Cependant,
à Maule, la position du trou est plus rare sous PI qu'entre P2 et Ml, alors
que M. F. Ashley-Montagii observe l'inverse sur 100 mandibules du Caucase ;
— les trous mentonniers sont le plus fréquemment situés (49 à 52 %)
à la moitié de la hauteur du corps de la mandibule, ou sinon juste en dessous
(36 à 38 % des cas). Il est très rare que l'ouverture du foramen se situe
dans la moitié supérieure du corps mandibulaire. Ces résultats confirment
les affirmations de M. F. Ashley-Montagii (1955, p. 515.).
De une à 143 variables sont mesurées sur chacun des 204 crania
mérovingiens et 45 indices en ont été déduits. Cette série est décrite, dans
cet article, respectivement tableaux III et IV, par des paramètres :
— de position : la moyenne arithmétique (x),
— de dispersion : l'écart-type (S) et Terreur-standard de la moyenne
(S_X = S/n),
— de dissymétrie (ou d'obliquité). Cet indice, moment centré d'ordre
impair, est nul pour les distributions symétriques, négatif pour une
dissymétrie à droite, positif pour une dissymétrie à gauche, d'après P. Dagnelie
(1969, p. 47),
— d'aplatissement (curtosis = K), moment centré d'ordre pair, ramené
à О pour la loi normale réduite. La distribution est leptocurtique pour une
valeur positive de K, et platicurtique en cas contraire.
En outre sont indiqués : le nombre (n) de sujets sur lequel la variable
est mesurée, les valeurs minimale (mini.) et maximale (maxi.) de la variable.
E. PEVRE. POPULATION MÉROVINGIENNE DE LA NÉCROPOLE DE MAULE 63
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1
Etant donné les observations faites sur les superstructures des crânes
mérovingiens, et les résultats du paragraphe précédent, il serait intéressant
de chercher la liaison entre la capacité crânienne calculée et le degré de
développement des superstructures. Il est évident que des sujets à régions
glabellaire et iniaque développées ont une longueur maximale du crâne
importante et donc une forte valeur calculée de la capacité. Après
rectification des formules, les hommes de Maule, aux régions glabellaire et
Tableau HI a. — Statistiques générales sur les caractères quantitatifs du calvarium
et de la mandibule, pour la population totale.
variable ; n : nombre de sujets sur lesquels la variable est mesurée ; mini. : valeur minimale
de la variable ; maxi. : valeur maximale de la variable ; x : moyenne arithmétique ;
о
S— = — : erreur standard de la moyenne ; S : l'écart-type ; diss. paramètre de dissi-
x n
métrie ; К : paramètre d'aplatissement (curtosis).
Les paramètres linéaires sont exprimés en mm, les paramètres angulaires en degrés.
(Le code de désignation des variables, par 3 symboles, est repris dans les tableaux III с et d.)
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Al 1)G arc
аи* Ironlo-p.ii1et.1l ďioit 4] 94.0 122.0 101.2 -S ,7 0.96 3.06
l.iinbda-astúion-LMiKlio 103 83.0 116.0 99,1 0,6 6.4 0,12 1.09
AI 1) arc lanihda-asléi ion -droit УП 80.O 113.0 98.4 0.6 58 -0.11 1.78
( IU; torde hrcgina tronto-panél.il suiulio ftl) 85.0 106.5 93.8 1)6 4.6 0.16 5.69
СИ1) torde brehma Ironto-pjnctal-dioitc 54 84.0 106,5 94.4 0.7 49 0.08 2,94
Cl G corde Iroiito-paiict. usténon gauche 50 X5.0 106,5 95,7 0.7 4.8 41.15 3.8S
Cl IJ corde fionto-pariét. astéiiondmilc 41 85.7 114.3 96.8 0.8 5.1 0,83 3,34
( 1С. torde lambda-astéiion gauche 104 75.5 JO.3,5 88,1 0.5 5,3 0.08 11,87
9")
( LI) corde lambda-asténon droite УГ, 73.0 99.3 87,8 0,5 5.0 -0,21
lll< flèche du liontal У0 18,(1 33.5 25,3 0,3 3.1 •O.09 -OÍ53
1 l'A flèche du pariétal nr, 14.7 12 S 24,3 0t3 3.1 -0,39 0,27
1 0Г tlèchc occipitale totale 66 20,0 39,0 28.2 0.5 3.8 0,36 -0,16
J09 12,5 3,0 0,65 0.84
Ml! OS(J flèche
hauteuroccipitale
mastoidesus-mienne 6.5 23.5 0Л
gauche / 1 rancfort 3123 21.7 36.5 29,2 0,6 3,2 -0,01 -0,32
Ml 1) hauteur mastoide droite / Г raiulort 21.5 39.5 30,2 0.8 3,7 0,2 L 0,48
MZG hauteur mastoide gauche / zygoinaluiue 31 24,5 38,5 33,2 0,6 3.5 -0,40 -0,42
MZD hauteur mastoide droite / /4goin.iliu,uc 26 21,5 42.5 32.8 0,9 4,6 -0,29 -0,19
XI К angle du frontal 45 42,5 57,0 48,7 0,5 3,1 0,45 0,02
XSC jnglc 91 52,0 67,0 60.3 0.3 3,2 -0,21 1.76
angle deoccipital
Schwalbc
XO Г total • 65 110.0 136,5 122,3 0,8 6.2 0,15 0Í4I
XOS angle occipital sus-mien 91 72.0 97,0 84,9 0,5 4.6 0,03 4,08
XO! angle occipital souvinicn 55 25,5 49,5 37.8 0,8 5.7 •0,08 -0,46
1 OG épaisseur a l"obélion gaucho 127 3.3 10,0 6.4 0,1 1,3 0,26 -0,05
1 OD épaisseur à l'obélion droit 128 2,7 10,0 6,2 0,1 1.3 0,18 0,10
1l'PD
PG épaisseur 134 1.3
épaisseur de de bosse
bosse pariétale
pariétale gauche 9,5 5,7 0Д 1.3 0.32 -0,36
dioitc 128 3,0 8.7 5,5 0,1 1.3 0,28 -0,35
1TG épaisseur de bosse irontale gauche 133 3,0 9,0 5,3 0,1 1.1 0,45 0,76
J.FD épais4-ur de bosse frontale droite 126 2,5 8,0 5,0 0,1 1,1 0,29 -0,08
LI T longueur basion-prosthion 18 85.0 108.5 96,0 1,7 7.2 0,14 -1,32
WBO largeur bi-orbitairc 38 86,0 103.5 94,1 0,6 3,9 0,03 4,60
W10 largeur inter orbitjire 58 15.0 30,0 20,2 0,3 2,6 0,85 1,82
WOG largeur de l'orbite gauche 43 36,5 46,0 42,1 0,3 2,1 -0,25 1,17
WOD largeur de l'orbite droite 41 37,3 48,0 43,0 0,4 2,3 -0,26 0,47
WBZ largeur bi-zygomatique 43 112,0 140.5 127,6 1Л 7.4 -0.30 -0,01
WBJ largeur bi-jugale 41 100,0 123.5 110,8 0,9 5,9 0,29 0,19
WBX largeur bi-ma\illaire 42 80.0 103.0 92,7 0,7 4,8 -0.07 2,91
HIT hauteur laciale totale 20 101,0 130,0 114,1 1,7 7,7 0,21 -0,03
Hl'S hauteur faciale supérieure 43 60,5 79,5 70,0 0.7 4,4 -0,10 -0.76
E. PEYRE. POPULATION MÉROVINGIENNE DE LA NÉCROPOLE DE MAULE 67
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I
68 société d'anthropologie de paris
ÊîlZGMA
de cet os. L'angle occipital total « XOT » est de valeur moyenne, comparé
aux chiffres cités par R. Martin & K. Sailer (1958, p. 1306). Cependant
l'histogramme est très étalé. Il n'y a pas de liaison entre XOT et chignon.
Les longueurs, largeurs et indices du foramen magnum des
Mérovingiens de Maule sont moyens, comparés aux valeurs citées par R. Martin
& K. Sailer (1958, p. 1308), sauf peut-être la largeur de la série féminine
qui est un peu forte.
L'angle de Schwalbe « XSC » a une valeur très faible, si l'on se réfère
aux données de G. Olivier (1960, p. 127) pour les Blancs : 65 %. Cependant,
comparé aux données de R. Martin & K. Sailer (1958, p. 1322), XSC est
plutôt fort et correspond aux valeurs décrivant les Européens (58° à 61°).
De plus, l'histogramme montre que la courbe est « en cloche », assez
symétrique (diss = — 0,2) et leptocurtique (K = 1,8 -\- 3).
L'indice crânio-facial transverse « ICF » des femmes s'inscrit dans la
moyenne des Blancs. Si la valeur très forte de l'ICF des hommes les classe
parmi les Jaunes, c'est en raison de la distance chronologique. Les
Mérovingiens sont tout-à-fait comparables aux Européens protohistoriques et
moyenâgeux, comme le montrent les données de G. Olivier (1960, p. 131).
S'il y a plus de cryptozygie chez les femmes, il y a plus de phénozygie
chez les hommes.
Les sujets inhumés à Maule ont des faces courtes, comme en témoignent
la longueur totale de la face « LFT » et la longueur basion-prosthion
« LBP », variables dont les moyennes sont faibles comparées aux données
de R. Martin & K. Sailer (1958, p. 1360) et de E. Giles & О. Elliot (1963,
p. 56-59). Au regard des séries européennes et blanche des U.S.A. des
auteurs sus-indiqués, la hauteur faciale totale « HFT » et la hauteur
faciale supérieure « HFS » décrivent des faces particulièrement hautes.
La largeur bizygomatique « WBZ » moyenne ne différencie pas les
Mérovingiens du Vexin et ceux étudiés par Frizzi (in R. Martin & K. Sailer, 1958,
p. 1361). Il n'est donc pas étonnant que l'indice facial total « IFT » classe
leptoprosopes les hommes et mésoprosopes les femmes.
L'indice facial supérieur « IFS », de valeur « plus moyenne »,
détermine femmes et hommes comme mésènes. La largeur bigoniaque « WNG »,
forte chez les hommes, moyenne chez les femmes, implique un indice
jugo-mandibulaire « IJM » élevé chez les hommes et faible chez les femmes
si l'on se réfère aux chiffres cités par R. Martin & K. Sailer (1958, p. 1373).
L'angle facial de Weisbach « XFW » et l'angle du profil facial
supérieur « XPF » sont grands. Dans le Vexin, au vir siècle, les individus
étaient mésognathes ou orthognathes. L'histogramme de XPF ne révèle
qu'un seul sujet prognathe sur 29 cas, dont un hyperorthognathe.
Cette tendance à l'orthognathisme est confirmée par la distribution
de XFW (12 individus sur 15 sont orthognathes) et par celle de l'indice
gnathique « IGN » (14 sujets orthognathes sur 16). Par contre, le progna-
76 société d'anthropologie de paris
Tableau IV b. — Statistique générale sur les indices du calvarium et de la mandibule, pour les
sexes séparés. En face du code de 3 symboles est éventuellement placé le numéro donnant
la définition de la variable dans le Martin R. et Sailer K. (1956 et 1962).
1
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1 S diss к n mini m.i\ \ s diss. К
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i 1(11 32 70.7 84.2 75.5 0.5 3.0 ■1.16 -5.45 40 64.8 84.9 75.2 0.7 4.1 0.09 -2.01
i ILB 12 64.2 75.1 69.4 1.0 3.6 -0.14 -0.19 20 61.3 81.3 70.1 1.0 4.6 0.46 0.35
4 IIP 33 50.2 67,9 61.3 0.6 3.3 -0.87 1.78 45 54.4 70.2 61.1 0 6 3.7 0.45 -2.20
3 INK 13 84.9 101,1 92.9 1.4 4.9 0.02 -1.59 19 78 4 104.2 92.4 1.5 6.7 -0.18 -0.86
5 IttP 37 66.9 90.5 81.6 0.8 4.6 -d.89 1.02 41 71.0 90 2 80.9 0.7 4.2 0.15 -0.10
1MB 12 73.8 85.7 79.3 1.2 4.0 0.02 -0.77 18 68.8 89.3 79.8 1.3 5.3 -0.09 -1.05
IMP 31 57.4 77.6 70.1 0 6 16 -1 02 0.58 38 6' 3 7 7.0 69.4 0 6 3.5 0.35 -3.21
5(1) me 36 52.0 71.4 62.0 0.7 4.3 0.12 -1.09 47 51.3 70.5 61 4 0 6 4.3 0.01 -1.38
13 II P 34 63.6 74.9 69.7 0,5 2.8 0.00 -6.06 36 60.6 7 7.4 68.9 (1.8 4 6 0.03 л | j
13.1 III 45 72,6 91.9 81.2 0.5 3.4 -0.01 3.59 38 70.8 87.2 80.0 0.7 4,0 0,07 -2.16
33 II M 1 1 74.0 92.3 83.3 1.7 5.7 -0.26 -1.18 18 78.4 95.7 85.3 l.l 4.5 0.41 -1.32
•n II К 42 82.9 92.0 86.7 0.3 1.8 0.12 82.71 40 82.1 91.3 87.4 0.3 2.0 -0.02 18.32
24 IP\ 53 82,9 93,9 89.3 0.3 2."1 -0.97 49.82 53 86.3 94.7 89.5 0 2 1,6 -0,92 201,1
25 К) I 30 77,0 88,0 81.5 0.5 2.7 0.53 -9.54 28 76.6 84.7 80.7 0.5 2 6 0.21 -15.16
26 IOS 45 83.2 94.5 89,9 0.4 2.6 -0.26 11.57 52 81.1 94 6 89.4 0.3 2,1 -1.39 74.47
27 IOI 31 91.7 100.0 96.9 0.1 1.8 -0.46 24.69 28 9\1 99.6 96,1 0 3 1.8 0,10 17.91
use 28 81.0 86,7 83,8 0.3 1.7 0.35 -66.4 2 28 75.8 91.1 83.9 0.6 3.3 -0.62 -3.94
IB!) 24 79,8 86.7 82,6 0.4 1.8 1 .00 -76.36 25 78.9 86.5 83.4 0.4 ■> i -0.34 -5,56
II С 19 92,0 96,9 95,3 0.3 1.2 0.17 -170,69 27 92.1 96.9 94.6 0.3 1.3 0,37 58.22
II 1) 15 90.7 96,3 93.6 0.5 1.9 0.28 -40.90 n 89.4 97.6 94.1 0.4 1.7 -0.35 -40,37
не; 44 85.2 91.7 88.7 0.3 1.7 -0.43 74.89 45 82.9 92.7 89.0 0.3 1.9 -0.33 19,53
II 1) 40 86,1 91.7 88.9 0.2 1.5 0.14 27.57 44 85.0 91.2 89,4 0.3 1,9 -0.22 15.37
71 ICI 17 83,1 97,8 90.3 0,8 3.2 0.14 -1.70 21 84.4 102.7 92.9 I.I 4.9 0.04 -1,94
38 II 1 7 80.2 91,9 86,9 1.7 44 -0,13 -1,04 8 83.0 100,4 92.3 2 2 6,3 -0.07 -1.35
39 IIS 13 49.2 62.8 54.0 I.I 4.1 0.78 -0.40 18 50.4 60.3 54.8 0.7- 2,8 0,55 0.90
41 II 1 14 64.8 81.1 72.6 1.0 3,9 -0.15 1 .39 16 66.2 81.4 72,8 0,9 3.6 0,36 -1,01
42 kx; 21 68,5 91,8 79.4 1.2 5,6 0,02 -0.92 18 70.8 83.3 77.3 0.9 4.0 -0.02 -1.80
42 IOI) 19 64,8 92.5 76.3 1.5 6.4 0,42 0.12 19 66.7 82.9 75,1 1.1 4.7 0,16 -1,36
46.1 no 18 15.6 25.8 21,0 0.6 2.6 -0.14 -0.44 19 16.4 30.2 20.9 0.7 3.1 1.13 1,82
58 IPL 5 84.7 95.9 88.7 1,9 4.3 0.68 -0.59 8 82,2 107.5 92,6 3.4 9.6 0.56 -1.36
60 I(,N 6 89.6 104.5 96.0 2.1 5.2 0,37 -0.79 7 89.0 106.7 94.7 2.2 5.9 0.99 -0,17
им 6 69.6 80.8 74.6 1.7 4.2 0.24 -1.43 4 77.0 86,3 81.9 1.0 3,0 -0,14 3.02
62 ILVV 7 80.4 94.8 87,2 1.8 4.7 0.22 -0.78 9 77.2 99,2 86.5 2,6 7,7 0.42 -1.38
63 imc; И 46.2 62.5 53,8 1.7 5.8 0,26 -1.42 15 44.7 60.2 50.6 1.2 4.8 0,67 -0,66
63 1MI) 10 47,3 62.9 53.6 1.8 5.8 0.31 -1.64 12 43.7 57,6 50.1 1,1 3.9 ■0,07 -0,54
64 IWM 7 75,5 84.6 79.8 1.5 4.0 0.14 -1.39 8 75.6 88.5 82.0 1.6 4,6 0,10 -1.52
ne, 12 36.8 51.5 45.5 1 -> 4.0 -0.47 -0.40 11 34.7 49.5 39,8 1.4 4.9 0,48 -1,30
no 2 32.8 45.6 39,2 6.4 9.1 0,00 -2.75 3 40,6 50.0 43,8 3.1 5.4 0.39 -2,34
I2c; 11 46,9 58,3 52.7 1.0 3.4 -0,05 -0.87 9 39.1 54.5 45.9 1,8 5,4 -0.02 -1,57
120 1 48.3 3 39,9 59,6 48,7 5,8 10,0 0,20 -2,33
I3G 13 42.6 68.8 57,8 2.3 8.2 -0.15 -1.20 12 44.7 68.6 55,4 2,1 7,2 0,11 -1,03
J3Ď ~ 1 52.6 2 47,8 49,2 48.5 0.7 1,0 -0,06 -6,94
1HG 17 69.1 97.0 82,2 1,7 7,1 0,08 -0,68 19 65,7 92.7 79,0 1.8 7,8 0,16 -1,21
IHD 16 66,3 98,0 82,3 2,3 9.1 -0,12 -1,13 21 70,9 92,9 83,4 1.4 6,4 -0,22 -1.39
Fig. la. — Mandibule, en vue latérale, orientée de telle sorte que le plan alvéolaire AA' BB'
soit horizontal.
HSY hauteur de la symphyse.
THG hauteur de la branche montante gauche d'après F. Twiesselmann.
TLG hauteur du corps gauche entre M2 et M3.
TMG hauteur du corps gauche entre Ml et M2.
TPG hauteur du corps gauche entre PM2 et Ml.
LMA longueur de la partie antémolaire de l'arcade dentaire.
LMD longueur de l'arcade dentaire totale.
LMM longueur de la partie molaire de l'arcade dentaire.
PEG profondeur de l'échancrure sigmoïde gauche.
WBG largeur minimale de la branche montante gauche.
WMG largeur maximale de la branche montante gauche.
TSY angle de la symphyse selon F. Twiesselmann.
Fig. 2 b. — Mandibule, en vue latérale, orientée de telle sorte que le plan de sustentation
soit horizontal.
HBM hauteur de la branche montante (mandibulomètre).
HNG hauteur de la branche montante gauche (à partir du néogonion).
LMC longueur du corps mandibulaire.
LMT longueur mandibulaire totale.
XGG angle goniaque gauche.
XSY angle de la symphyse (Broca).
E. PEYRE. POPULATION MÉROVINGIENNE DE LA NÉCROPOLE DE MAULE 79
"du
les Blancs, I3G très faible. Ces indices de robustesse ne peuvent donc pas
caractériser des groupes humains sub-actuels, puisqu'ils sont si hétérogènes
dans une même population. Par contre, leurs histogrammes mettent en
évidence une différence sexuelle : les valeurs les plus fortes des indices
dérivent de mesures effectuées chez les femmes.
A Maule, l'épaisseur du corps mandibulaire est minimale au niveau
P2-M1, puis croît lorsque la mesure est pratiquée plus en arrière.
Inversement, les hauteurs du corps décroissent de la symphyse aux M3. Ces
dernières variables sont chacune discriminantes du sexe : les mandibules
féminines sont en moyenne plus basses que les pièces masculines. Ces
résultats confirment ceux de J. M. Bouvier (1971).
Conclusions
BIBLIOGRAPHIE
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