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Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger

Première année des classes préparatoires

Module histoire de l’architecture.


Cours 1 :

L’architecture préhistorique
La naissance des premières expressions architecturales.

Contenu du cours : (synthèse du cours)

- Repères chronologiques.
- Aperçu générale sur l’architecture mégalithique.
- Le patrimoine préhistorique en Algérie : histoire, forme et structures.
- L’art rupestre : les techniques de l’art pariétal.
- Conclusion générale.

Définition : La préhistoire est la période allant de l’apparition des ancêtres des hommes,
jusqu'à ’ celle de l’écriture.

La période préhistorique peut être divisée en 3 périodes, dont l’ordre de classement est
géologique. Ce sont :
1. 1ere période : Période pré-glacière. L’homme n’éprouvait pas le besoin de se
protéger du froid, ni partant celui de construire. Il avait comme outil, seul le Silex.
e
2. 2 période : Période glacière. Par la rigueur de son climat, il était obligé de
chercher des abris ; ainsi il utilisait les grottes et les anfractuosités naturelles, dont
il décorait les parois d’animaux « Totems ».
e
3. 3 période : Période méta-glacière. Croit-on est marquée par l’invasion de
peuplades venues d’Asie qui apportèrent une 1ere civilisation agricole et pastorale.

Pourvu de cet outillage en pierre qu’est le silex, l’homme préhistorique parvint à creuser des
grottes dans les falaises de calcaire tendre, élevait des palafittes (sortes de huttes élevées sur
pilotis aux bords des lacs et des rivières ». Nous remarquons durant cette période les
premières manifestations au culte des morts, et c’est aux morts qu’on consacrait les
constructions pérennes.

On remarque dès cette période les premières manifestations de culte des morts et c’est aux
morts seuls qu’on consacrait les constructions.

La simple sépulture était le TUMULUS ; ou colline artificielle dressée en blocs de pierres


liées par des argiles imperméables, qui abritaient une chambre sépulcrale.
Le DOLMEN présente plusieurs variétés. Il comportait deux pierres dites MEHNIR levées et
recouvertes d’une dalle. On la considère comme une table des sacrifices.
Une série de dolmens construits d’affilée est dénommée « Allée couverte ». L’alignement
d’une série de Menhirs peut être d’origine sépulcrale ou astronomique. Ils s’appelleraient
« CROMLECH », s’ils sont disposés en rond.

1 Prof. Dr CHENNAOUI Youcef. Professeur, Directeur de recherches à l’EPAU d’Alger.


L’art rupestre dit «art pariétal » : est caractérisé par plusieurs techniques picturales.
Des fresques peintes en couleurs brunes, ocres, noires ou sulfureuses, aux dessins figuratifs,
où l’on discerne des images d’animaux (rennes, bisons, chevaux, antilopes, …) en troupeaux
ou en solitude, des chasseurs, guerriers, ...etc.

Cette chronologie propose quatre périodes distinctes :


 La période des chasseurs : au Tassili, l’art paléolithique se poursuivit jusqu’au
néolithique, de 5000 à 2500 ans avant J.C. Cette période nous restitue des scènes de
chasse, des caravanes, des animaux, des signes symboliques.
 La période des pasteurs :( de 3500 à 2000 ans avant J.C). Cette période correspond à la
phase du développement des sociétés préhistoriques. Les thèmes que l’on retrouve de
cette période sont divers : des motifs humains et animaliers stylisés. Les troupeaux
sont parfois désordonnés et superposés.
 La période des chevaux : (de 2000 à 300 ans avant J.C). C’est la phase de maturité des
sociétés préhistoriques qui se termine avec l’âge du bronze. On retrouve des
évocations innombrables : scènes de chasse, de danse et de prière.
 La période des chameaux : (de 300 avant J.C à 400 après J.C). C’est la protohistoire :
Période intermédiaire entre la préhistoire et l’histoire. Ici les thèmes demeurent
identiques à ceux des époques ultérieures : scènes de chasse, scène funèbres,
quotidiennes et décors géométriques stylisés.
Les techniques de « L’art pariétal ».

1. Des bas-reliefs, c’est-à-dire une sculpture de failles saillies. Ce sont des dessins
souples aux lignes curvilignes, décrivant le mouvement des êtres dessinés : humains
ou animaux (peintures corporelles).
2. Des stucs en relief peints obtenus à partir d’un enduit de plâtre rougeâtre, jaune ou
blanc. Les thèmes peints restituent des scènes de chasse ou des rituels funèbres.

Conclusion générale : L’effet architectural n’est qu’ébauché, mais l’implantation sur une
croupe d’une colline, fait que l’œuvre s’associe déjà à la nature.
C’est le 1er balbutiement architectural.

2 Prof. Dr CHENNAOUI Youcef. Professeur, Directeur de recherches à l’EPAU d’Alger.


Sources :

Sources : Christian Dupuy. Les apports archéologiques des gravures rupestres de


l’Aïr (Niger) et de l’Adrar des Iforas (Mali). Pp. 29-37.

3 Prof. Dr CHENNAOUI Youcef. Professeur, Directeur de recherches à l’EPAU d’Alger.


Bibliographie indicative relative à l’histoire de l’architecture HA 1 du semestre 1
et 2

• Nuttgens. Patrick (2002). Histoire de l’architecture. Edit Phaidon. Paris.


• Schulz Christian Norberg (2007). La signification dans l'architecture occidentale.
Edit Mardaga ; Belgique.
• Boudon Philippe (2003). Langages singuliers et partagés de l'architecture. Edit
L’Harmatan, Paris.
• Benevolo Leonardo (1999). Histoire de l’architecture moderne. 3 tomes. Edit
Dunod, Paris.
• Sir Fletcher Banister (1996). A History of Architecture. Edit. Dan Cruickshank
e
Architectural Press. 20 édition. London.

4 Prof. Dr CHENNAOUI Youcef. Professeur, Directeur de recherches à l’EPAU d’Alger.

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