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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME
ISAU

KINSHASA/GOMBE

COURS D’HISTOIRE DE L’ART

Destiné aux étudiants de 1er graduat

MBUYA KABANGU

Philosophe

Année Académique 2017-2018


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PLAN DU COURS

A. INTRODUCTION GENERALE
B. NOTIONS
CHAPITRE I. L’ARCHITECTURE PREHISTORIQUE
CHAPITRE II. L’ARCHITECTURE EGYPTIENNE
CHAPITRE III. L’ACHITECTURE GRECQUE
CHAPITRE IV/. L’ARCHITECTURE PHENICIENNE
CHAPITRE V. L’ARCHITECTURE CHINOISE ET JA PONAISE
CHAPITRE VI. L’ARCHITECTURE ROMAINE
CHAPITRE VII. L’ARCHITECTURE CHRETIENNE
CHAPITRE VIII. L’ARCHITECTURE MUSULMANE
CHAPITRE IX. L’ARCHITECTURE ROMANE
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A. INTRODUCTION GENERALE

Ces notes sont élaborées par un chercheur en histoire


de l’architecture. Elles n’ont rien d’apocalyptique. Il s’agit à la fois
d’une synthèse et d’une analyse. Ce que les civilisations passées
n’ont cessé de créer de plus révélateur ou de plus admirable en
architecture. Elles tentent, pas à pas, de perler les mystères de
la création architecturale de la préhistoire à nos jours.

Etant donné que le cours d’histoire de l’art est


dispensé en préparatoire, nous insistons plus sur les solutions
que les différents peuples ont apporté sur l’ensemble des
œuvres exécutées en architecture selon le temps et l’espace.

B. NOTIONS

1. Histoire

L’histoire est une science qui étudie les faits et les


évènements passés pour éclaircir le présent et préparer l’avenir
dans plusieurs domaines tels que l’économie, la politique, la
diplomatie, la philosophie, l’art, etc. Elle s’appuie sur les
documents : fossiles, monuments, monnaie, œuvres d’art,
chroniques, mémoires, etc.
Il s’agit ici de l’histoire de l’art plus précisément de
l’histoire de l’architecture. Connaitre ce qui a été en architecture
et ce qui est, peut nous permettre de créer ce qui est meilleur et
nous permettre d’être au même titre de connaissance, afin
d’améliorer le monde et de s’améliorer soi-même.
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2. Art
L’art est une activité humaine qui aboutit à la création
d’œuvres. C’est également un moyen de communication entre
les peuples. L’art fait appel au savoir-faire, au talent, à l’habilité
selon les règles et techniques d’une activité donnée ; c’est aussi
une expression humaine d’un idéal esthétique. Autrement dit
l’homme doit choisir ce qui est beau et refuser ce qui est laid.
Par l’art, l’homme apprend ce qui a été au long des siècles. L’art
reflète la réalité de chaque époque.
En effet, il n’y a pas de pays sans arts. L’art libère, égaie, exprime
l’état d’âme d’un peuple. Par lui, le monde devient plus intelligible
et accessible.

3. Architecture

L’art de construire précède l’histoire. Les vestiges d’une


architecture éphémère suffisent à mettre sur la piste d’une
culture rendue muette par l’absence d’écriture. Il répond aux
attentes élémentaires de l’homme : se mettre à l’abri des
intempéries, s’entourer de murs contre les prédateurs, se fixer
un lieu pour semer, élever, commercer, lever les pierres
jusqu’aux monuments. Voilà donc le propre de l’homme et sa
grandeur
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CHAPITRE I. ARCHITEURE PREHISTORIQUE

L’architecture a connu de réelles évolutions à travers


le temps, une évolution qui persiste de la période préhistorique
jusqu’aujourd’hui. Cette période est comprise entre l’apparition
de l’homme sur la terre et celle de l’écriture.
Cette époque comprend trois différentes parties : le
paléolithique, le mésolithique et néolithique.

1. Le paléolithique

C’est la plus longue période de la préhistoire


commençant avec l’apparition de l’homme, il y a environ trois
millions d’années et s’achevant vers 12000 ans avant l’époque
actuelle, caractérisée par l’usage de la période taillée. Le travail
du métal était inconnu au paléolithique.
L’homme primitif ne savait mettre en usage que des
os, des cailloux, des débris, de silex éclaté et non émanché, et
c’est avec ces matériaux qu’il fabriquait ses armes grossiers et
ses rares ustensiles.
Il n’existe pas de réelle évolution de l’habitat à cette
époque puisque l’homme paléolithique est un nomade. Il
s’installe dans un lieu qui répondent à ses besoins du point de
vue météorologique et nourriture. Il privilégiait les lieux proches
de l’eau, mais après avoir épuisé les ressources sur place, il se
déployait vers un autre lieu.
Les formes de construction les plus répandues
étaient souvent des bris rocheux, des tentes de branchages, des
os et des défenses d’animaux ainsi que les feuilles et peaux de
bêtes.
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2. Le mésolithique

La période chronologiquement et culturellement


intermédiaire entre le paléolithique et le néolithique entre environ
10.000 et 5000 av. J.C.

A l’ancien âge de pierre (paléolithique), époque où


s’est développe la technique de la période taillée, devrait
logiquement succéder le nouvel âge de pierre dont le non savant
est « néolithique ».
Mais la transition ne s’est pas opérée
instantanément, comme une soudaine révolution. Une période
intermédiaire à géométrie variable, a reçu le nom de
Mésolithique (du grec : mesos=qui est au milieu). C’est l’âge
moyen de la pierre.
La mésolithique marque donc la transition
chronologique entre la très longue ère paléolithique (un million
d’années), qui la précède, et e Néolithique qui va lui succéder.
Cette période s’étale sur quatre à cinq mille ans environ. Malgré
sa courte durée relative, et en dépit de son qualificatif
d’intermédiaire, à connotation plutôt réductible, elle possède une
importance considérable. Elle est en effet, le cadre temporel
d’une modification profonde de l’environnement climatique, dont
les répercussions seront décisives pour l’avenir de l’humanité,
ainsi obligea l’homme à charge des abris. Il utilise les grottes et
les anfractuosités naturelles dont il décora avec précision au
moyen des couleurs ocre et noir.
Pendant cette période l’homme mésolithique a
appris à manipuler de petits outils en silex de forme régulière
d’AZILIEN.
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3. La néolithique

C’est la dernière période de l’âge de pierre marquée


par de profondes mutations techniques, économiques et
sociales.
A côté du silex poli et émanché, les instruments de
bronze apparurent. L’homme creusait des grottes dans les
falaises de calcaire tendre, éleva des palafittes ou huttes sur
pilotis qu’il couvra la toiture de paille ou de roseaux, qui marqua
les premières éléments de la charpenterie. Il construisa un
mégalithique aux seuls morts. Un monument constitué d’une ou
plusieurs pierres de grandes dimensions érigées (ou levées) par
les hommes, sans l’aide de mortier ou de ciment pour fixer la
structure. Parmi les mégalithes préhistoriques, on distingue
principalement ; les menhirs, qui sont des pierres dressées
plantées verticalement en terre. Les dolmens, étaient des
tombeaux constitués de dalles souvent monumentales ou des
allées souvent couvertes, formées de plusieurs pierres dressées
recouvertes par un ou plus de dalles
(ou table). Il existe également des monuments
mégalithiques plus rares, comme Stonehenge au Royaume Uni
ou carnal en France.
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CHAPITRE II. ARCHITECTURE EGYPTIENNE

Il est rare de trouver un pays d’une structure


géographique aussi simple et aussi régulière comme l’Egypte. La
vallée du Nil, longue et étroite, est bordée, de chaque côté par
des déserts qui définissent clairement la pauvreté en bois de
l’Egypte. On pourrait ainsi d’écrire l’Egypte comme un pays dont
le sol est riche en argile et en calcaire. Son épanouissement
précoce dans la vallée du Nil ne nous étonne guère. Hérodote
considérait l’Egypte comme un don du fleuve : si le Nil
compliquait quelque peu l’existence des Egyptiens, il la simplifiait
aussi et agissait en véritable catalyseur. Des méthodes primitives
d’agriculture suffisaient pour cultiver un sol qui devait sa fertilité
au limon déposé par les crues annuelles du fleuve. Le Nil servait
non seulement à irriguer et fertiliser le sol, mais il formait aussi
une voie de communication entre les bateaux transportaient en
amont ou en aval. L’argile disponible servait à la construction ou
les sépultures des classes inférieures. Le bois de bonne qualité
était rare, le palmier est loin d’être un matériau de construction
idéal. Si les Egyptiens se contentèrent au début de faisceaux de
tiges de lotus et de papyrus maintenus ensemble avec de l’agile,
ils employèrent la pierre dès qu’ils envisagèrent la construction
des monuments de grande envergure.
Son art était essentiellement d’inspiration religieuse.
Un des aspects de la religion égyptienne qui fut le plus souvent
exprimé par les arts fut la croyance en une vie future. Le tombeau
devenait la maison du mort et devait lui permettre de vivre
agréablement. Le pharaon était le chef politique et religieux de
l’Etat. Prête et prince, représentant du dieu sur terre, il fut bientôt
divinisé lui-même, d’abord après sa mort, puis pendant sa vie
même. « Pharaon » signifiait « grande
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maison » et indiquait ainsi indirectement la nature sacré de sa


personne. Pour comprendre et apprécier cet art, il fallait
connaitre les idées métaphysiques que les égyptiens ont utilisés.
Chaque être humain se composait de quatre éléments : le kâ ou
« double », réplique immatérielle du corps ; le ba ou bai,
comparable à l’âme des religions chrétiennes, le khû, étincelles
de la flamme divine ; et le corps. Ces quatre éléments devaient
être conservés après la mort. C’est ainsi qu’ils utilisent les
matériaux les plus précieux et les durables pour les constructions
des dieux. Ils étaient attachés à l’ordre divin appelé MAAT.
Le tombeau devint alors un véritable livre d’images de la vie en
Egypte. Les quelques exemples des tombeaux sont : Nécropole
de Memphis, les mastabas, tombeaux caractéristiques des
nobles de l’ancien Empire, se groupaient autour des pyramides.
Leur longueur varie de 4 à 50 mètres, et leur hauteur de 3 à 9
mètres environ.

I. Architecture

Les bâtiments de l’Egypte ancienne comptent


encore aujourd’hui parmi les constructions les plus
impressionnantes de l’histoire de l’architecture. Les masses
mégalithiques et la précision des formes leur donnent une force
et une puissance singulière.
La pyramide considère généralement comme la
manifestation la plus typique de l’architecture égyptienne, illustre
ces intentions de la manière la plus convaincante. Sa forme
équilibrée apparait comme une synthèse de forces verticales et
horizontales et sa construction incomparablement massive
semble la concrétisation d’un ordre stable et éternel.
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La Continuité et ordre indiquent bien le projet


fondamental de l’architecture égyptienne. La pierre fut choisie
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pour sa dureté et sa résistance ; le caractère naturel du matériau


fut rehaussé par le travail des surfaces lisses et des arêtes
nettes. le vertical et l’horizontal se coupent en un espace
orthogonal qui est fondamentalement le même partout.
En observant plus attentivement les monuments, on
s’aperçoit que ceux-ci sont généralement disposés par rapport à
un axe. Cette fonction axiale est un autre phénomène
caractéristique de l’architecture égyptienne.
L’organisation orthogonale et axiale remplissent
ainsi la même fonction : la création d’un environnement constant
et éternellement valable.
La décoration égyptienne ne menace jamais
l’intégralité de la forme générale ; elle y rehausse plutôt la qualité
cristalline des éléments plastiques donnant à chaque
construction particulière un certain caractère individuel.

II. Les Edifices

L’aspiration à concrétiser un ordre éternel sous


forme symbolique nécessite la démonstration de la continuation
de la vie après le mot. Des tombeaux et des temples mortuaires
c’est-à-dire des maisons pour l’éternité furent donc les
principales entreprises de la construction de l’Egypte ancienne.
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Les temples étaient orientés vers l’Est, le soleil


levant s’apercevait, de l’intérieur. Fondamentalement, le plan du
temple est divisé en trois parties : une cour à colonnades, une
salle hypostyle et un sanctuaire disposés le long d’un axe. Des
temples de plus grandes dimensions peuvent comporter deux ou
plusieurs salles. Alors que la cour est à ciel ouvert, les salles sont
couvertes et des étoiles sont peintes sur les plafonds.
En général, les édifices égyptiens représentent une synthèse de
quatre vecteurs principaux l’oasis clos, la masse mégalithique
durable, l’ordre orthogonal et le sentier.
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CHAPITRE III. ARCHITECTURE GRECQUE


3.1. INTRODUCTION

Les réalisations des grecs ont pendant 2500 ans


détermine le cours de l’architecture occidentale ; ce fait nous
invite à approcher l’architecture grecque avec une attention
particulière.
On associe le plus souvent l’architecture grecque
ancienne à ses temples. Dans divers sites, nous pouvons
admirer, encore aujourd’hui, la construction régulière et
clairement articulée. Ils représentent de par leur statut une
source plus riche de significations fondamentales.
L’art de la Grèce a exercé une influence
considérable sur la culture de nombreux pays des temps anciens
à nos jours, en particulier dans les domaines de la sculpture et
de l’architecture. A l’ouest l’art de l’Empire romain s’est
largement inspiré des modèles grecs. A l’Est les conquêtes
d’Alexandre le Grand ont permis plusieurs échanges entre les
Grecs, l’Asie centrale et les cultures indiennes, ce qui a donné
naissance à l’art gréco-bouddhique, avec ses ramifications
jusqu’au Japon lui-même. Après la renaissance en Europe,
l’Esthétique humaniste et les techniques sophistes de l’art grec
ont inspiré plusieurs générations d’artistes européens jusqu’au
XIe siècle, le classicisme de l’art grec a fortement influencé l’art
du monde occidental.
Les historiens d’art s’accordent généralement pour
dire que l’art grec ancien se termine avec l’établissement de la
culture romaine dans le monde parlant le grec.
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Après cette date, ils estiment que l’art gréco-romain


malgré ses réalisations monumentales, s’est inspiré des
modèles grecs plus anciens.
L’art de la Grèce ancienne est traditionnellement
divisé en trois périodes stylistiques : la période archaïque, la
période classique et l période hellénistique.
La période archaïque débute généralement au Xe
siècle av. J.C. bien que, en réalité on sache peu de chose su l’art
grec durant les 200 ans précédents : ce sont les siècles obscurs.
Les guerres modiques (-480-448) sont souvent retenues comme
intermédiaire entre la période archaïque et la période classique.
De même, le règne d’Alexandre le grand (-336-323) sépare la
période classique de la période hellénistique nette d’une période
à l’autre. Les différentes formes d’art se développèrent à des
vitesses différentes dans le monde grec et comme dans toute
l’histoire certains artistes travaillent dans des styles plus
innovants et avant-gardistes que d’autres.
3.2. ART
L’art grec est un art surgeneris c’est-à-dire, un art de
genre particulier, propre sur lequel l’art européen s’était inspiré.
La matière préférée du sculpteur grec était le bronze. La peinture
faisait avec la matière périssable.
L’art grec antique traitait de tous les sujets et parmi
ses sujets on trouve des sculptures de bas-relief, de grandes
peintures murales, de petits tableaux décorant des récipients.
Cet art géométrique est surtout connu par des nombreuses
découvertes céramiques.
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Le dessin géométrique était composé des lignes


droites, des zigzags, des triangles, des cercles et des motifs en
forme de méandres.
Les Grecs ont gardé leur indépendance, ils sont
refusé d’être influencés par les étrangers. La personnalité de
l’artiste transparait dans les œuvres et le style était personnel.
Toutefois, les connaissances pures de l’art grec sont
fragmentaires suite aux intempéries, aux guerres, aux naufrages
des bateaux qui transportaient les chefs d’œuvres d’art, aux
convoitises, etc.

3.3. L’ARCHITECTURE

L’architecture en Grace du XIIe s jusqu’au VIIe S av


J.C. privilégie les constructions en bois ou en briques, ce qui
explique qu’il n’en reste rien à part quelques bases. C’est à
l’époque (au début du VIIe siècle av. J.C.) que les matières
légères sont remplacés par de la pierre ou du marbre. La plus
grande partie des connaissances sur l’architecture grecque
provient des quelques restes de construction d’époques
classiques, hellénistique ou romaine puisque l’architecture
romaine a beaucoup copié celle de la Grèce et qu’il a presque
pas de sources écrites sur l’architecture plus ancienne ou sur la
description de bâtiments.
Les temples sont les seules constructions qui ont
survécu en nombre.
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L’architecture, comme la peinture et la sculpture,


n’est pas considérée comme un art par les Grecs anciens.
L’architecte est un artisan, employé par l’Etat ou un riche privé.
Il n’y a pas de distinction entre l’architecte et entrepreneur,
l’architecte fait les plans du bâtiment, engage les travailleurs et
les artisans pour le construire et il est responsable aussi bien du
budget que des délais de livraison. Il n’a pas le statut élevé qu’ont
les architectes de nos jours. Les noms des architectes ne sont
même pas connus avant le Ve siècle av. J.C. un architecte
comme ICTINOS, qui a dessiné le Parthésion, qui serait
considéré aujourd’hui comme un génie, fut considéré toute sa vie
comme un très bon artisan.

Le bâtiment grec est souvent soit un cube, soit un


parallélépipède, fait en pierre à chaud, abondante en Grèce,
coupée en larges blocs avant d’être utilisé. Les marbres est un
matériau assez cher en Grèce. Les marbres de bonne qualité
viennent principalement du mont Pentélique en Altique ou de
quelques iles comme Paras et leur transport en gros blocs est
difficile. Il est utilisé pour les sculptures décoratives, mais pas
pour les structures, sauf pour la plupart des grands bâtiments de
l’ère classique.
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La forme de base est souvent flanquée d’une


colonnade sur deux, ou sur quatre cotés parfois, les bâtiments
ont à l’entrée un portique, les bâtiments connaissent le principe
de l’arche de maçonnerie mais l’utilisent peu, de même, ils
posent pu de dômes sur leurs édifices.
Les grecs couvrent leurs bâtiments avec des poutres
en bois couvertes de tuiles de terre cuite (ou parfois de marbre).
La faible hauteur des toits grecs produit une forme triangulaire à
chaque extrémité des bâtiments.
Le temple est la forme la plus commune et la plus
connue des formes d’architecture grecque. D’autres formes
communes d’architectures sont le Tholos, un bâtiment circulaire
qui était réservé à des cérémonies religieuses.
Chaque cité grecque que soit sa taille, a une palestre
ou un gymnax. Il s’agit d’espaces fermés, mais à ciel ouvert,
entourés de colonnes, utilisés pour l’entrainement et les
compétitions athlétiques ; ils sont le lieu de réunion des citoyens
hommes.
Il faut noter que l’architecture grecque privilégiait
l’harmonie et les proportions. Avec cette harmonie et ses
proportions, ils ont dû élaborer ce qu’ils ont appelé les ORDRES.
Les dimensions de l’édifice sont en fonction d’unité
de mesure adoptée appelé MODULE.
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CHAPITRE IV. L’ARCHITECTURE PHENICIENNE

1. Art phénicien

Son originalité est loin d’être unique et novateur,


celle d’un art varié, populaire et « propagandiste ». il est surtout
la résultante d’un complexus d’influences dans une contrée
placée au carrefour du monde antique, soumise à de multiples
présences étrangères et fréquentée par des civilisations
diverses.
Il a souvent été reproché aux phéniciens leur
tendance à l’imitation et la contrefaçon. Ils ont été accusés, à tort
ou à raison, de copier sur leurs voisins et de manquer de
créativité personnelle.
L’art phénicien es divisé en deux époques : lune qui
va des origines au début du 1er millénaire av. J.C pendant
laquelle l’art phénicien parait l’imitation et l’adaptation de celui de
l’Egypte, de l’Egée et des pays étrangers à la Phénicie en
général ; l’autre que comprend le 1er millénaire avant notre ère
jusqu’à la fin de l’époque gréco-romaine où l’art se contente plus
d’imiter, mais où il coordonne, où il assume ses emprunts pour
faire un tout homogène.
L’originalité de l’art phénicien est d’avoir adapté les
diverses tendances au gout des commanditaires. La grande
innovation est d’avoir rendu l’art plus proche du quotidien, à la
portée de tout un chacun.
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CHAPITRE V. L’ARCHITECTURE CHINOISE T JAPONAISE

Introduction
La chine ne fut jamais un monde absolument ferme,
elle a son dérivé le japon dont les méthodes ne sont autres que
celle de l’art chinois, le génie des deux peuples ne se distingue
que par des détails des applications.
5.1. Architecture chinoise
L’architecture chinoise traditionnelle se caractérise
par ses structures en bois t ses matériaux naturels. Les raisons
d’utilisations du bois sont dues à son emploi facile et à son vol
volcanique.
Les chinois utilisent aussi la pierre et la brique pour
les parties des édifices sujettes atteintes de l’humidité.
La brique se fabrique avec un rare perfectionnement,
la chine se servait déjà de la brique cuite avec de l’argile comme
mortier au moment où les européens employaient la brique crue.
Les murs de leurs maisons étaient rarement en
briques pleines pour éviter l’utilisation de beaucoup de matériaux
et de se protéger mieux contre les températures extrêmes.
La charpente et toiture étaient à combles inclinés qui
font couler les eaux facilement. Il y avait l’emploi systématique
de toit à pente raide.
Les matériaux de charpente étaient les troncs
d’arbre à texture ligneuse qui se prêtent à la charpente
d’assemblage. Les végétaux à tiges creuses, beaucoup qui se
prêtent eux à l’assemblage par ligature.
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Le toit était l’ornement principal de l’édifice et


possédait plusieurs toitures les unes au-dessus des autres. Ceci
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offre la meilleure protection contre la chaleur. Dans des édifices


luxueux, on doublait ou triplait les chevrons par des fourrures,
pour leur donner une forme générale d’égale résistance.
C’est du toit que toutes les dimensions se rapportent.
Il est l’élément qui donne aux édifices leur physionomie.
La couleur est organisée comme le complément de
l’architecture. Elle est traitée en émail et en porcelaine pour
donner des éclats scintillants.
Aucun caractère de style ne parait distinguer
l’architecture des maisons de celles des temples. Les chinois
semblent ignore cette séparation qui chez d’autres peuples est
si profonde entre l’architecture et l’art religieux.
L’architecture chinoise avait plusieurs fonctions. Elle
est profondément inscrite dans la culture et la tradition locale,
cherche avant tout à servir la gloire de l’empereur dans le cadre
de palais royaux et permettre de définir le statut social des
maisons de manière générale. Sa seconde fonction est de
transmettre une beauté permettant à l’homme de s’élever dans
une certaine spiritualité.
L’architecture doit être la preuve que l’homme arrive
à entrer dans une certaine harmonie avec la nature.
Outre cette beauté, ce doit aussi être l’expression
d’un sens d’un gout d’une beauté philosophique et rationnelle de
la part de l’architecte.
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L’art architectural chinois doit enfin permettre de


mettre avant certaines caractéristiques des différentes ethnies
du pays et leurs valeurs.
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En Chine l’architecture civile et militaire ancienne repose


largement sur deux traditions de pensées dominantes : le
confucianisme et le taïsme, tandis que l’architecture des jardins
chinois se réfère en partie sur certains aspects du bouddhisme
chinois.
Il faut noter que les religions ont beaucoup influencé
et organisé la naissance et le développement de l’architecture
chinoise. La naissance de l’architecture chinoise.
La naissance de l’architecture chinoise s’est faite en
trois étapes principales :
- Au cours de la période allant de la dynastie SHANG à la
dynastie HAN,
- Des dynasties TANG et SONG ;
- Des dynasties MING et QING.
Cependant, la majorité des constructions
traditionnelles furent conçues par des chinois HAN. Ils sont à
l’origine des grandes constructions comme les palais, les
mausolées, les tours, le jardin, les pavillons, les ponts…
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L’architecture chinoise à par la suite influencé le


style japonais, coréen, vietnamien et mongole.
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CHAPITRE VI. HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE ROMAINE

I. Architecture romaine

L’architecture romaine est l’art de concevoir des


espaces e de bâtir des édifices qui se développe durant la Rome
antique du Ve siècle av. JC au IVe siècle après JC.
Elle adopte certains aspects de l’architecture de la
Grèce antique de façons directe et indirecte à travers les
contacts avec la Grande-Grèce et par l’utilisation des techniques
de l’architecture étrusque qui trouve elle-même son origine dans
l’architecture grecque. On retrouve ainsi dans les ordres
architecturaux (dont l’ordre corinthien qui est le plus rependu) et
du marbre qui se mélange aux techniques héritées des
étrusques, comme leur savoir-faire en matière d’ingénierie
hydraulique (système d’égouts, fontaines, tunnels, ponts).
La forte densité de la population des cités romaines
et les problèmes de santé publique ont poussé les romains à
explorer de nouvelles méthodes de construction et à créer une
architecture originale qui se détache des influences
hellénistiques.
L’utilisation de la voûte et de l’arche combinée avec
l’émergence de nouveaux matériaux de construction, ont permis
aux Romains de réaliser des édifices imposants et inédits pour
un usage public : les aqueducs, les grands complexes termaux,
les basiliques ou encore les amphithéâtres et les cirques.
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Selon les architectes romains, les édifices publics


devaient être pratiques mais ils devaient aussi être pratiques et
adaptés à leurs fonctions. Ces nouveaux types de bâtiments sont
construits dans des dimensions impressionnantes à Rome et
reproduits à plus petite échelle dans les cités de l’Europe.
Comme nous l’avons signalé l’architecture romaine et influencée
principalement par deux civilisations l’ayant précédée : les Grecs
et les Etrangers.
L’influence grecque classique se limite plutôt à
l’esthétisme, par exemple par les colonnes (3 types : corinthien,
ionique et dorique), les matériaux et par les types de monuments,
comme l’agora (foraine romain) et les théâtres. L’influence
étrusque quant à elle se voit plus dans le type de planification
urbaine, par exemple les systèmes d’égouts et les
connaissances techniques sur les ponts, chaussées, tunnels,
voûtes. En plus, il est possible de voir cette influence dans la
tendance vers l’axialité et le gigantisme de l’architecture romaine.
II. Matériaux
1. Pierre de taille
2. Callaire
Très populaire comme pierre à bâtir, elle sert aussi
comme matériau de sculpture, comme matériau d’empierrement
pour la voirie et finalement pour la fabrication du béton.
3. Marbre
Sa rareté, sa lourdeur, ainsi que sa fragilité le rendait
très précieux et c’est pour cela qu’il était généralement utilisé que
pour la construction de grands bâtiments.
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4. Travertin
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(pierre de TIVOLI) : sa dureté permet de construire de très


grands édifices et c’est pour cette raison qu’une grande majorité,
des plus beaux édifices en est composée.
5. Moellon
C’est une pierre de construction taillée partiellement au
totalement avec des dimensions lui permettant d’être manipulée
par un homme. En général, un moellon est fait de calcaire, mais
il peut aussi être fait de granité, des grès ou même de silex dur.
6. Terre cuite
Elle est obtenue par la cuisson de l’argile. C’est l’un des plus
anciens matériaux utilisés par l’homme. Elle sert à concevoir des
briques, des tailles, du carrelage et des conduits d’eau. Sa
couleur varie du gri au rouge selon sa teneur en oxyde de fer
petue avec l’eau, l’argile donne une pâte plastique malléable, ce
qui la rend facile à mouler. Une fois passée au four, elle devient
imperméable et très dure.
7. Ciment
Matière pulvérulente, à base de silicate et d’aluminate de chaud,
obtenue par cuisson et qui, mélangée avec un Liquide, forme une
pate liante, durcissant à l’air ou dans l’eau.
8. Béton
C’est un matériau de construction fait de mortier et de granulats
naturels (pierre concassée, sable). A la différence du ciment, le
béton peut être utilisé seul, car mis en coffrage, il peut devenir
aussi dur que la pierre, selon sa qualité.
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9. Plomb
C’est l’un des premiers métaux connus et travaillés par l’homme.
Les Romains utilisés le plomb dans la fabrication de conduits
pour l’acheminement de l’eau dans les villes à partir des citernes
des aqueducs.
Le problème avec le plomb, c’est qu’il est cancérigène et qu’il
cause le saturnisme, une maladie qui est dû à une intoxication
aigué au plomb.
10. Fer
Outre le fait qu’il était utilisé dans la fabrication de nombreux
outils, il servait à faire des agrafes pour lier des pierres ensemble
afin de consolider le mur.
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III. Construction des villes


La construction des villes, la main-d’œuvre était
constituée en majorité d’esclaves, mais il pouvait aussi y avoir
des paysans pauvres, voire des soldats. En ce qui concerne les
travailleurs spécialisés, il y avait des arpenteurs, des géomètres,
des ingénieurs, des urbanistes. Etc.
IV Techniques
Les techniques de construction étaient très diverses. A titre
d’exemples nous citons :
- Le chèvre : c’était la machine de levage la plus courante et
elle pouvait soulever entre 300 et 500 kilos. Les ouvriers
tiraient sur le cabestan pour faire monter la charge.
- La cage à écureuil : à la différence du chèvre, les ouvriers
ne vont pas tirer mais plutôt monter des échelons à
l’intérieur d’une grande roue pour faire monter la charge.
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CHAPITRE VII. ARCHITECTURE CHRETIENNE

7.1. INTRODUCTION

L’Architecture chrétienne désigne l’architecture des


lieux de culte dans la religion chrétienne.
Ce domaine comprend l’ensemble des édifices des
diverses branches de la foi chrétienne comme le catholicisme, le
protestantisme, l’orthodoxie, etc.
Historiquement, l’architecture chrétienne se
développe en même temps que les autres constructions
monumentales comme les thermes, amphithéâtres,
hippodromes, etc.
Malgré l’existence de vestiges de bâtiments publics,
les édifices religieux restent les bâtiments les plus représentatifs
et les plus connus de l’époque.
Après les catacombes et ces maisons privées, dans
lesquelles se tenaient en secret des réunions religieuses, une
architecture chrétienne officielle apparait quand GALERE, tout à
la fin de sa vie eut toléré l’église en 311 et l’accession au trône
de CONSTATIN LE GRAND en 306, suivie en 313 des édits de
Milan, qui accordent la liberté de culte aux chrétiens, marque le
début de la période la plus riche de l’architecture chrétienne. Elle
révèle en orient comme en occident la même utilisation du plan
BASILICAL pour les églises et de la structure en drame, en
particulier pour les BAPTISTERES.
Certains éléments de ces édifices furent
probablement empruntés aux maisons romaines, où les
chrétiens s’étaient longtemps réunis pour célébrer leur culte,
d’autres proviennent peut être des basiliques païennes.
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On peut diviser cette période en trois phases :


 L’époque constantinisme (Ive siècle)
 L’époque théodosienne (IV et V e siècle)
 L’époque justinienne (Vie siècle)
Si l’art qui précède ces dates peut-être qualifié de
paléochrétien, la grande époque classique correspond au règne
de Constantin, période de développement officiel d’une première
architecture chrétienne.
7.2. L’architecture
1. Les catacombes
Ce sont cavités souterraines qui servaient dans
l’antiquité, les Romains enterrent leurs morts.
C’est un réseau de salles et de galeries souterraines
qui permet d’accueillir les défunts, installés dans des niches
creusées dans les parois.
A l’origine, les romains enterraient leurs morts dans
des catacombes familiales creusés hors des murs de la cité et
protégées par la loi. Plus tard, ils les incinèrent, les chrétiens,
eux, maintinrent la tradition des catacombes qu’ils appelèrent
« koimêtéron » ou « lieu du sommeil » suggérant que la mort
n’est qu’un temps de sommeil avant la résurrection. L’Eglise prit
les catacombes en charge du IIIe siècle. Certaines tombes
étaient décorées de peinture murale représentant les symboles
chrétiens comme le poisson, l’agneau, l’ancre, ou de scènes
bibliques.
Durant les persécutions, les catacombes dévirent les
lieux des cultes, d’asile et de refuge contre la violence
puisqu’elles étaient des lieux protégés par la loi. Lorsque les
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églises de surface furent détruites sur ordre impérial, les fidèles


se retrouvaient dans les chapelles des catacombes.
2. Baptistère
C’est l’édifice particulier situé dans les églises
chrétiennes, au sein duquel s’accomplit la cérémonie du
baptême. De forme généralement circulaire ou polygonale, ces
baptistères étaient dédiés à Saint Jean Baptiste.
3. Dôme
En architecture, c’est la partie de la toiture. L’hémisphérique,
ovale, bulbeuse ou à pans coupés et de plan centré.
Le dôme est une structure architecturale utilisée en Orient
comme en occident aux époques les plus diverses. On peut voir
dans les toitures des huttes rondes de l’ancienne Mésopotamie
la première manifestation du dôme.
Les romains poussèrent la technique du dôme malonne jusqu’à
la perfection leur plus belle réussite est sans doute le
PANTHEON DE ROME (118-128 apr. J C).
Au début de la période chrétienne, le dôme fut utilisé pour coiffer
des bâtiments circulaires assez petits, tels que des mausolées et
des baptistères.
Lorsque Constantinople passa aux mains des turcs en 1453,
sainte-Sophie fut convertie ne masquée et devient une référence
pour l’architecture religieuse musulmane sous l’Empire
ottoman ; le drome était toutefois déjà un élément architectural
important, constitutif des palais, des mosquées, des tombeaux et
des thermes.
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4. Eglises
Les premières églises chrétiennes ne fait que refléter la simplicité
des contractions civiles de l’époque.
Vers le Ve siècle, les églises élèvent de eux types d’architecture :
la tradition basiliques antiques et celle des sanctuaires creusés
sous terre, appelés cryptes, qui renfermaient les restés des
martyrs.
Le plan des églises dès les premiers temps chrétiens aux IVe et
Ve siècles est un plan dit basilical, hérite des basiliques romaines
utilisées à l’origine comme tribunal ou marche. L’entrée regarde
à l’Ouest tandis le chœur est dirigé vers l’Est.
A côté de ces églises de plan basical inspirées des modes les
occidentaux, il existe des édifices construits sur un plan centré.
Primitivement, le mot basilique dérive du grec « basilikê » servait
à qualifier une œuvre ou un site royal, puis, à Rome, il finit par
designer une salle de réunion, aussi bien dans l’architecture
privée que dans l’architecture publique, notamment pour les
marchés et pour les édifices judiciaires.
Les basiliques judiciaires étaient de plan rectangulaire, il n’existe
pas partie réellement fixé. La nef, couverte d’une charpente, état
généralement divisée en plusieurs vaisseaux par des
colonnades. Une abside souvent voutée en cul de four, destinée
au tribunal pouvait se greffer sur l’un des côtes.
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CHAPITRE VIII. ARCHITECTURE ISLAMIQUE

I. Présentation

On nomme architecture l’art de construire


développé dans des régions de confession musulmane situées
au Moyen-Orient, en Afrique, essentiellement du Nord, en Inde
septentrionale et en Espagne entre 623 et le XIXe siècle.
II. Techniques d’Architecture
2.1. Matériaux
Le choix d’un matériau dépend de beaucoup de
facteurs : la région où l’édifice est construit, l’accessibilité du
matériau, son coût, sa destination.
Il existe cinq types de matériaux utilisés dans la
construction en islam sans compter le bois que l’on retrouve
partout, et notamment dans les charpentes.
1. Le pisé : il s’agit d’un mélange de terre, e chaud et de
chamotte (argile cuite pilée) ou de petits cailloux.
Ce matériau est utilisé principalement pour les habitations.
2. Le bancon : mélange de terre crue et de paille
3. La brique crue : elle a l’avantage d’être facile à trouver et à
utiliser, et peu couteuse. Son grand défaut réside dans sa
très mauvaise conservation, l’eau lui est fatale.
4. La brique cuite : très utilisée depuis l’Irak jusqu’à l’Inde.
Elle fut également le matériau de prédiction en Egypte
jusqu’aux XIIe et XIII siècles. Elle est usitée pour tous types
de monuments, des plus simples aux plus importants
(mosquée, madrassas, tombeaux, etc).
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5. Le moellon : il s constitue de pierres mal aguerris qui


tiennent grâce à un mortier de chaux et de salle, auquel ont
parfois été ajoutés du charbon et de la chamotte.

 La pierre : elle est en usage depuis l’Espagne jusqu’à l’Irak.


L nature des pierres utilisées varie selon les régions. En
général, les marbres sont utilisés pour leurs propriétés
décoratives.
2.2. Eléments architecturaux
1. Arcs : sont un élément majeur dans l’architecture islamique :
arc en plein cintre, arc brisé, mais d’autres sont spécifiques au
monde islamique, comme l’arc persan, l’arc polylobe et l’arc
lambrequins ou encore l’arc outrepassé.
2. supports : les piliers et les colonnes.
 La colonne est un support cylindrique. Les colonnes
utilisées proviennent souvent de remplois de bâtiments
antiques.
 Un pilier est un élément maçonné, le plus souvent carré,
rectangulaire ou cruciforme.
3. coupoles
Une coupole est un mode de couvrement hémisphérique, qui
repose sur une zone de traitement octogonale, elle-même posée
sur quatre piliers.
4. Iwans
Il s’agit d’un hall voûte (ou d’un vas porche voûte) avec une
façade rectangulaire ouverte par un grand arc.
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5. Pishtak
Le Pishtak : il s’agit d’un portail en forme d’arc qui fait saillie sur
la façade où il se trouve.
Les Iwans et les Pishtak sont nés dans le monde iranien avant
l’arrivée de l’islam.
2.3. Typologie des bâtiments
1. Architecture religieuse
L’architecture de l’islam apparait en 622 l’an 1 de l’hégire, dans
le calendrier musulman, lorsque le prophète Mahomet s’expatrie
à Yatrib aujourd’hui Médine en Arabie Saoudite où dans
l’enceinte de sa modeste maison ses compagnons se
rassemblent pour prier. La forme simple de ce lieu est à l’origine
de celle de la mosquée.
 Mosquée
La mosquée est le lieu de pierre (solat en arabe). Selon le
coran, la pierre doit se faire n’importe où, car tout endroit est
saint puisqu’il a été créé par Allah.
Il existe différents types de Mosquées. La plus simple est la
mosquée de quartier, qui permet aux croyants de venir prier
quand bon leur semble. La plus grande dite mosquée
congrégationnelle sert principalement pour la grande prière du
vendredi, le jour saint des musulmans.
2. Eléments constitutifs d’une mosquée
1) L’enceinte : la mosquée est toujours séparée du monde
extérieur par une enceinte qui sert pour la purification du
croyant.
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2) La salle de prière ou Harman : c’est le lieu où les


musulmans prient. Le sol est toujours recouvert de tapis afin
de conserver le lieu purifie.
3) La fontaine : elle permet au croyant de pratiquer ses
ablutions rituelles avant la prière.
4) Le minaret : haute tour où le muezzin lance l’appel à la
prière cinq fois par jour.
5) Le mihrab : élément le plus important du bâtiment, car il
indique la Qibla, la direction de la Mecque vers laquelle
prient les musulmans.

 La Madrasa
Une madrasa est généralement considérée comme une école
coranique, cependant, c’est principalement un lieu où l’on étudie
le droit.
Certes, celui-ci est basé sur la charia, la loi islamique telle
qu’expliquée dans le coran. Mais dans le monde islamique, il faut
se rendre compte que le coran régit la plupart des aspects de la
vie quotidienne.
La madrasa sert de mosquée de quartier, et vice versa. La
madrasa est caractérisée par le plan cruciforme, à quatre Iwans.
2. Architecture funéraire
Dans le monde islamique, les musulmans sont normalement
enterrés à même le sol, dans un linceul, sans cercueil ni tombe.
Cependant, rapidement se sont développés plusieurs types
d’architectures funéraires pour les hauts personnages et surtout
pour les saints.
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Cette architecture est née dans l’Est de l’aire islamise, c’est-à-


dire en Iran où est apparu les mausolées, qui servent de lieu de
pierre et d’invocation de saints.
Deux formes émergent : le mausolée sous coupole et la tour
funéraire, mais la typologie varie d’un lieu et d’une période à
l’autre.
a. Mausolées sous coupole
Un mausolée sous coupole est un bâtiment de base
polygonale surmonte d’un dôme. Ce type existe depuis au
moins le Xe siècle. Les formes les plus diverses existent :
carré, octogonal, circulaire, sur arcades, etc. et les tailles
varient beaucoup.

b. Tours funéraires
Comme les mausolées sous coupoles, les tours peuvent
prendre différentes formes : polygonales, étoiles, circulaires,
etc. souvent le plan intérieur est simplifié par rapport à
l’extérieur. Ainsi, le visiteur voit une tour étoilée, mais entre
dans une pièce circulaire.
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CHAPITRE IX. ARCHITECTURE ROMANE


I. PRESENTATION
L’architecture romane est un style architectural
essentiellement religieux, caractéristique du Moyen âge
européen. Il commence en 950 et se voit remplacer
progressivement par l’art gothique ou ogival au cours du XIIe
siècle.
L’élément caractéristique de l’architecture romane
est l’emploi de la pierre pour les voutes en berceau de plein
centre (parfois en berceau brisé) ou pour la voûte d’arête.
Les murs sont recouverts de fresques représentant
des histoires de la religion chrétienne, les chapiteaux des piliers
et colonnes sont sculpter. Le tympan qui surmonte le proche
d’entrée est lui aussi très historique.
II. FORMES DE LA VOUTE ROMANE
L’architecture romane utilise trois formes de voutes :
1. La voute en plein centre ou en berceau
La voûte en plein centre, qui correspond à un demi-
cylindre ; elle est surtout utilisée pour couvrir les nefs.
2. La voûte e berceau brisé
La voute en berceau brisé, formée de deux demi-
voûtes en arcs de cercle se rejoignant au sommet : également
utilisée pour couvrir les nefs.
3. La voûte d’arête
La voûte d’arête, constitué de deux voûtes en plein
centre qui se croisent perpendiculairement ; l’ensemble forme
une travée qui a un plan en quadrilatère, le plus souvent carré,
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elle est peu utilisée pour couvrir les nefs, mais surtout employée
pour couvrir les bas-côtés.

III. Les problèmes de la voûte romane


Les bâtisseurs des Eglises romanes surtout des
moines, souhaitaient recouvrir de pierre la salle de culte (la nef)
des chapelles et églises. Les constructions religieuses
précédentes étaient couvertes de toit soutenu par une charpente
en bois. Celle-ci risquait l’incendie (surtout pendant
les périodes troublées des invasions normandes et
des guerres féodales). De plus ils souhaitaient construire pour la
durée.
Les bâtisseurs du Moyen âge connaissent les
constructions des Romains, grands utilisations de la voûte de
pierre. Mais ils ne disposent pas des mêmes moyens techniques,
ni des mêmes facilités de financement. Comme l’esclavage n’est
plus autorisé, il faut trouver des techniques qui réduisent l’emploi
de la main-d’œuvre. Comme le financement n’est plus celui des
autorités d’une ville ou l’empereur, mais est celui de petites
communautés villageoises ou monastiques, il faut réduire les
coûts de construction.
La taille saigneuse des pierres que l’on va poser et
ajuster les unes à côté des autres est exclue, car trop couteuse.
Les constructeurs vont donc utiliser des moellons, pierres non
travaillées, déposées serrées en lits successifs sur un coffrage
en bois. Chaque couche de moellons est enrobée par un mortier.
L’épaisseur peut atteindre 0,5m. Une fois le mortier sec, on
décoffre et cela doit tenir.
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IV. Les murs dans l’architecture romaine

Le poids des pierres de la voûte exerce une norme


pression sur le haut des murs latéraux. Il a tendance à les écarter
et ainsi à fragiliser l stabilité de la coûte. Aussi, pour éliminer le
danger d’écroulement, on a recours à diverses solutions.
La première est de construire des murs très peu
élevée et très épais (on peut atteindre des épaisseurs comprises
entre 1 m et 1,5m=. pour ne pas fragiliser le mur, on pratique des
ouvertures étroites et peu nombreuses. On peut renforcer le mur
en lui accolant à l’extérieur des piliers énormes qui empêchent le
basculement du mur ; ce sont les contreforts.
Une solution contre le basculement est d’ajouter de part et
d’autre nef centrale de petites salles couvertes, les bas-côtés,
dont la voûte en demi-berceau ou en arête vient s’appuyer sur le
haut du mur, par son poids, cette voûte supplémentaire
contrebatte la poussée vers l’extérieur de la voûte principal. Ces
bas-côtés permettent de plus d’éclaircir indirectement la nef.
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BIBLIOGRAPHIE

1. Le Grand Atlas de l’Architecture mondiale, Encyclopedia


Universales, France, 1982.
2. MOREUX Jean Charles, Histoire de l’Architecture, PUF,
Paris, 1964.
3. CHOISY Auguste, Histoire de l’Architecture T1 et T2, éd.
Vincent, S.D.
4. RUDOFSKY, Architecture Without Architects (Introduction
To non pedigreed architecture), NewYork, 1965
5. BOUDON, P, sur l’espace architectural, coll: aspect de
l’urbanime, 1971.
6. LAGRADE, Cours de l’Architecture, éd. Eyrolles, 1954
7. GUILIBERT, P, Le classicisme de l’Architecture égyptienne,
éd. Fondation égyptologue, Reine Elisabeth, Bruxelles,
1934.
8. KUNSTM, J, L’africain dans l’art Européen, BAD
Godesberg, 1967
9. RICHARS, J.M, L’architecture moderne, livre de poche,
L.G.F, 1968.
10. VITRUVE, les dix livres d’architecture, trad. Bervault
11. VIOLLET LE DUC, Dictionnaire raisonnable de
l’architecture.
12. BOFFL, Architecture d’un homme, Arthand, Paris, 1978.
13. TORROJA, structures architecturales.
14. FERRONAA, A., Introduction à l’Esthétique, Kinshasa,
1971.
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TABLE DES MATIERES

PLAN DU COURS ........................................................................................................................... ii


A. INTRODUCTION GENERALE ....................................................................................................... 2
B. NOTIONS .................................................................................................................................. 2
1. Histoire .................................................................................................................................... 2
2. Art ........................................................................................................................................... 4
3. Architecture ............................................................................................................................. 4
CHAPITRE I. ARCHITEURE PREHISTORIQUE .................................................................................... 6
1. Le paléolithique ........................................................................................................................ 6
2. Le mésolithique ........................................................................................................................ 8
3. La néolithique......................................................................................................................... 10
CHAPITRE II. ARCHITECTURE EGYPTIENNE ................................................................................... 12
I. Architecture ............................................................................................................................ 14
II. Les Edifices ............................................................................................................................. 16
CHAPITRE III. ARCHITECTURE GRECQUE ...................................................................................... 20
3.1. INTRODUCTION ................................................................................................................... 20
3.2. ART ..................................................................................................................................... 22
3.3. L’ARCHITECTURE .................................................................................................................. 24
CHAPITRE IV. L’ARCHITECTURE PHENICIENNE .............................................................................. 30
1. Art phénicien .......................................................................................................................... 30
Introduction ............................................................................................................................... 32
5.1. Architecture chinoise ........................................................................................................... 32
CHAPITRE VI. HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE ROMAINE................................................................ 40
I. Architecture romaine............................................................................................................... 40
II. Matériaux .............................................................................................................................. 42
III. Construction des villes ........................................................................................................... 48
IV Techniques ............................................................................................................................. 48
CHAPITRE VII. ARCHITECTURE CHRETIENNE ................................................................................. 50
7.1. INTRODUCTION ................................................................................................................... 50
7.2. L’architecture ...................................................................................................................... 52
CHAPITRE VIII. ARCHITECTURE ISLAMIQUE .................................................................................. 58
I. Présentation............................................................................................................................ 58
II. Techniques d’Architecture ...................................................................................................... 58
CHAPITRE IX. ARCHITECTURE ROMANE ....................................................................................... 68
I. PRESENTATION ........................................................................................................................ 68
II. FORMES DE LA VOUTE ROMANE ............................................................................................. 68
III. Les problèmes de la voûte romane ......................................................................................... 70
IV. Les murs dans l’architecture romaine ..................................................................................... 72
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 74
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 76

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