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COURS DE TECHNIQUES

CONSTRUCTIVES I
A L’USAGE DES ETUDIANTS DE LA PREMIÈRE ANNÉE ARCHITECTURE
par :
Emeritte KALEKA N’KOLE
Architecte et
Docteur en Art de Bâtir et Urbanisme ULiège/ULB.

Année académique 2021-2022

Emeritte.Kaleka.NKole@ulb.ac.be ; Kalekabintu@gmail.com ; Emeritte.KalekaNkole@alumni.ulg.ac.be


Introduction : définition et objectif du cours
• « L’architecture, C’EST POUR REMOUVOIR […] La construction,
C’EST POUR FAIRE TENIR » (Le Corbusier, « Vers une
architecture » in A+ Architecture N°131).
• L’architecture est un concept donc un but (objectif) tandis que la
construction est le moyen.
• La construction se définie comme étant une action ou un art de
construire. A ce titre, la construction est le support de tout
l’enseignement en architecture car elle est le moyen par lequel
l’architecture est matérialisée.

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Introduction : définition et objectif du cours
Le cours de construction vise avant tout l’apprentissage de l’art de construire.
Son objectif est d’aider les étudiants :
• (1) à maîtriser les techniques constructives et/ou les manières (méthodes) de
mise en œuvres de différents ouvrages de partition des gros-œuvres
englobent l’ensemble des travaux qui permettent la mise en forme des
bâtiments.
• (2) à comprendre les éléments qui interviennent dans la construction du
bâtiment.
• (3) à maîtriser tous les termes techniques couramment employés dans ce
domaine de la construction.
• En d’autres termes, ce cours a pour but de faire acquérir aux étudiants la
connaissance de base relative à l’emploi rationnel et la mise en œuvre des
matériaux de construction constituant les ouvrages bâtis.
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Introduction : méthodologie
• Construire c’est bâtir, élever, avec de la pierre, du bois, du métal, etc.,
d’après un plan déterminé.
• L’enseignement du cours est basé d’une part sur l’exposé théorique qui
comprend : les informations sur les matériaux concernés ; la mise en
œuvre de ces matériaux ; les moyens techniques de l’exécution
(matériel de chantier) ; les mesures de sécurité (normes, essais,
protection) et d’autre part sur les travaux graphiques où sont traités les
éléments et parties particulières de la structure sous forme de dessins
nécessaires à une bonne compréhension et l’exécution de l’ouvrage.
• Ce cours est indispensable pour la bonne compréhension du projet
architectural dans chaque stade de son exécution sur le chantier.
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Introduction : contenu du cours

• Cette partie du cours de Techniques constructives porte


essentiellement sur les éléments du gros-œuvre de construction des
bâtiments, à savoir : les fondations, les élévations et les toitures.
• Le cours réunit tous les termes techniques couramment employés dans
ce domaine de la construction.
• L'ensemble est divisé en 3 chapitres. Chaque chapitre, découpé lui-
même en plusieurs paragraphes, comprend tous les mots associés, soit
à un type d'ouvrage. Chaque mot fait l'objet d'une définition claire et
précise. les illustrations facilitent la compréhension des sujets traités.

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Introduction : contenu
En construction, on distingue :
a) Les gros-œuvres englobent l’ensemble des travaux qui permettent la mise en
forme du bâtiment
b) Le second œuvre concerne les aménagements extérieurs et intérieurs y compris
les finitions b) Les travaux du second œuvre concernent :
a) Les travaux du gros-œuvre comprennent : • Les menuiseries extérieures
• Le nivellement (voir le cours de topographie) • Les enduits extérieurs
• L’implantation • Les fermetures extérieures
• Les terrassements • Les menuiseries intérieures
• Les fondations • L’Electricité (voir le cours d’équipement 2)
• Les canalisations, Egouts et le drainage (voir le • Plâtrerie
cours d’équipement 2) • Les installations sanitaires (voir le cours d’éq. 2)
• Les murs et les dalles • Les installations thermiques (voir le cours d’éq. 2)
• Les escaliers (voir le cours de construction 2) • La métallerie-serrurerie
• Les cheminées • Revêtement sols-murs
• Les charpentes et la couverture • Peintures-vitrerie
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0 : LES TRAVAUX PREPARATOIRES
• 1. Les exigences administratives (voir cours de pratique professionnelle)
• 2. Installation du chantier : Le premier travail à effectuer sur le site :
l’observation de la situation existante du terrain. Le constat du lieu est
subséquent à l’observation de la situation du terrain.
• Si le terrain est vide aucun problème ne se posera pour l’implantation.
• Par contre, si on constate la présence d’arbres, des maisons, des cours
d’eau... Les handicaps constatés sur le terrain font l’objet des directives
par écrit de l’architecte auprès de l’entrepreneur.
• Ces directives ont rapport : au défrichement du terrain, à l’abattage des
arbres et à la démolition des bâtiments existants. On enlève la terre
végétative et on n’abat que les arbres autorisés sous peine de pénalisation.
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0 : LES TRAVAUX PREPARATOIRES
• 3. Plan d’installation du chantier : L’élaboration du plan d’installation du
chantier est consécutive à la compétence et à l’expérience de l’entrepreneur mais
l’approbation de celui-ci est la mission dévolue à l’architecte.
• Ce plan doit prévoir tous les emplacements nécessaires et tous les baraquements
nécessaires pour l’utilisation du chantier : les emplacements nécessaires pour le
stockage des matériaux (en plein air, sous abris ou en dépôt) ; les baraques
nécessaires pour servir des bureaux (les bureaux pour le maître de l’ouvrage,
l’architecte, le conducteur des Travaux, les contremaîtres, le pointeur, les salles
pour le réfectoire, le dispensaire de premier secours, les vestiaires et les
sanitaires.), dépôts, cantines etc.
• Pour un chantier très important, on doit prévoir l’emplacement de la bétonnière
ou la centrale à béton en dehors du chantier dont les approvisionnements se
feront au moyen des camions citernes.
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0 : LES TRAVAUX PREPARATOIRES
• 4. Nécessité du plan d’installation : Il permet une organisation efficiente
pouvant éviter des pertes de temps, d’argent et même de sol, d’où un rendement
optimal. Il facilite une bonne implantation.
• On protège premièrement le chantier en érigeant une clôture provisoire
(palissade). La clôture doit respecter certains normes : h =2,10 m, elle est faite
avec des pieds de bois dont la hauteur est fonction de l’importance du bâtiment
distance entre poteaux <2,50 rn.
• Deuxièmement ; le chantier doit être signalé par un panneau. Lorsqu’il y a
empiétement sur la voie publique, il faudrait une autorisation légale pour
occuper le trottoir. Il faudrait ensuite prendre soin de ne pas perturber ses
voisins. La clôture est peinte en couleur de circulation, rouge et blanche au
mieux une couleur fluorescente qui permet une visualisation afin d’éviter des
éventuels incidents qui résulteraient de la chute de matériaux sur les passants.
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0 : LES TRAVAUX PREPARATOIRES
• 5. Besoins en énergie et en eau : Il faut des branchements en eau, en
électricité et en téléphone. L’organisation du chantier dépend en définitive
de sa complexité, de son importance, de son ampleur.
• 6. Reconnaissance de sol
• 7. Phase d’exécution : Cette fois tous les moyens prévus sont engagés.

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I : NIVELLEMENT
• Définition : Le nivellement est la mesure des différences de hauteur
entre deux ou plusieurs points.
• Le nivellement sert à définir le relief d’un terrain, en fixant l’altitude
d’un certain nombre de points. Toutes les cotes de hauteur en sont
données par rapport à un niveau de base appelé horizon, ou plan de
comparaison.
• Les altitudes des cartes géographiques et topographiques sont
mesurées par rapport à un niveau de base ± 0,00, correspondant plus
au moins niveau moyen de la mer Méditerranée.
• Deux points sont de niveau, lorsqu’ils sont situés dans un même plan
horizontal.
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• La ligne qui, sur les cartes topographiques, relie tous les points de même niveau, se
nomme courbe de niveau ou courbe horizontale. C’est donc une ligne continue, qui
représente l’intersection d’un plan horizontal avec le terrain.
• Les rives d’un étang, d’un lac, représentent la définition même de la courbe de niveau.
• Afin d’augmenter le nombre de renseignements fournis par une carte topographique et
de mieux représenter le relief d’un terrain, celui-ci est coupé par une série de plans
horizontaux équidistants qui déterminent, en plan, une succession de courbes de niveau.

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• On nomme courbes maîtresses ou courbes principales celles qui
représentent des altitudes caractéristiques : 100m, 200m, 300m, etc.
• Les courbes intermédiaires ou de demi-équidistance sont celles qui sont
intercalées entre les courbes ordinaires. Elles apparaissent en terrain peu
accidentés, de manière à augmenter l’aspect du relief du sol.
• Les isobathes sont les courbes de niveau marquant le relief du fond des lacs.
• Lorsque le terrain est escarpé, que par voie de conséquence les courbes de
niveau seraient très rapprochées, celles-ci sont remplacées par des hachures
pour augmenter la clarté des plans. Les hachures suivent toujours la ligne de
la plus grande pente des terrains.

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Différents repères de nivellement sont
choisis lors de la réalisation d’une
construction : préparation, gros-œuvre
et repère général, installations.

Ce niveau + 100 doit être tracé pour


tous les travaux intérieurs, une
première fois sur murs et cloisons
bruts, une deuxième fois sur murs et
cloisons enduits.

Sur les chantiers de bâtiment, et pour


l’exécution de la première étape des
travaux, le repère ou plan de
comparaison est choisi par exemple
sur un socle en béton.

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MÉTHODE 1 (de nivellement) : REGLES A NIVELER et la mire
La méthode la plus simple pour mesurer les différences de
hauteur consiste à utiliser la règle à niveau et la mire ; la
règle représentant un plan de comparaison horizontal, la
mire servant à mesurer la distance verticale entre la règle et
le terrain (fig.38).
Cette méthode est principalement employée pour le relevé
de profils en travers. Lorsque la longueur du relevé excède
celle de la règle horizontale, cette dernière est alors reportée
selon l’image d’un escalier, et le nivellement s’effectue par
l’échelonnement (fig.39).
Il est ainsi possible de déterminer la différence d’altitude,
par le calcul, de n’importe quel point du profil relevé et
d’en connaître la hauteur.
Cependant, si le profil à relever a une grande longueur, la
multiplicité des reports de la règle peut engendrer des
erreurs notables. Dans ce cas on peut recourir au
NIVEAU A LUNETTE 15
MÉTHODE 2 (de nivellement) : NIVEAU A LUNETTE et la mire
L’emploi du niveau à lunette et de la mire permet de
remplacer la règle à niveler par un plan horizontal
optique.
D’une façon générale, la mise en station d’un niveau
s’opère de la façon suivante :
a) On enfonce ou on cale le trépied dans le sol, en
s’efforçant de donner à chacun des pieds une
inclinaison à peu près semblable ;
b) On amène l’axe du pivot de la lunette en parfaite
verticalité en agissant sur les vis de calage, réglant
l’horizontalité du bâti de l’appareil ; sur la plupart des
niveaux cette opération est facilitée par la lecture d’un
niveau sphérique, fixé sur le bâti
c) On corrige avant chaque lecture, après chaque
pivotement de l’appareil, la position de la nivelle
tubulaire solidaire de la lunette.

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II : IMPLANTATION
1. Généralités
• L’implantation est la matérialisation sur le terrain des lignes
principales ou coordonnées de la construction, de manière à réaliser, à
l’emplacement voulu les premiers ouvrages.
• Le plan d’implantation est dressé par l’architecte (le Maître de
l’œuvre) et réalisé à une petite échelle 1/100 —1/200 ou 1/300 selon
l’importance du bâtiment à construire.
• Cette matérialisation se fait au moyen de la corde, d’un assemblage
appelé communément soit chaise de traçage ou soit broche, des clous,
niveau de maçon (niveau à bulle d’air), niveau en caoutchouc,
l’équerre d’arpenteur, l’équerre à prisme, la lunette ou le niveau à
bouteille, la mire parlante, le théodolite, jeu des fiches, jalons. 17
II : IMPLANTATION
1. Généralités
• L’implantation est la première phase de l’exécution d’une construction selon
le plan de masse par rapport aux bornes : Distance fixée ; Point de repère ;
Le rapport des côtés 3, 4 et 5 permet de tracer un triangle rectangle ; Le
réseau de fils maintenus par les chaises matérialise les alignements.
• Le tracé en grandeur naturelle, représentent la construction au niveau de son
rez-de-chaussée, doit être réalisé avec précision.
• Cette tâche peut être celle de l’entrepreneur en maçonnerie, de ses
techniciens, conducteurs de travaux ou contremaîtres, lorsqu’il s’agit
d’implanter sur un terrain une construction dont la distance aux limites ne
demande qu’une précision relative.
• En zone urbaine, par exemple, il est prudent – voir indispensable – de
confier ce travail à un géomètre qui, mieux instruit de ce genre d’opération
et mieux outillé, réalisera l’implantation sans risque de contestations
ultérieures.
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• 2. INSTRUMENTS UTILISES
• Les instruments nécessaires la
réalisation de l’implantation et du
piquetage sont : les jalons, la roulette
appelée aussi chevillière, la règle à
niveler, les fiches, les équerres
d’arpenteur, (miroir et prismes), le
niveau ( cercle horizontal, le théodolite
et la mire), les piquets, le fil à plomb,
etc. (fig.9 et 11)

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• Les jalons servent à tracer les alignements, à déterminer des bases, à marquer des points
particuliers sur le terrain.
• La roulette, qui a remplacé la chaîne d’arpenteur, doit être en acier pour offrir une
garantie de précision des mesures.(les chevillières de toile sont souvent sujettes aux
variations de longueur, écarts produits par les fluctuations de températures, par les
tractions exercées, etc.). On utilise des roulettes de 20 m (double décamètre) de
préférence à celles de 10 m (décamètre), afin de réduire le nombre des reports et des
imprécisions.
• Les fiches servent à marquer les positions caractéristiques lors des mensurations. Elles
sont plantées dans le sol, de manière à permettre le cumul précis des longueurs de la
roulette.
• Les équerres d’arpenteur, les équerres à miroir et à prismes sont conçues pour permettre
le tracé des angles droits sur le terrain. Ce sont donc des instruments indispensables pour
réaliser des implantations et des piquetages précis. L’avantage de l’équerre à prismes
réside dans sa facilité d’emploi et dans sa précision indéréglable.
• Les niveaux à cercle horizontal et les théodolites permettent le report des angles et des
distances sur le terrain. Ils offrent ainsi la possibilité de reconstruire le plan à grande
échelle. Sans être compliqué, l’emploi de ces instruments pour les travaux courants est
assez rare.

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• 3. TECHNIQUES D’IMPLANTATION : MENSURATIONS
• C’est sur les lignes, concrétisées sur le terrain par les jalons, que vont se
porter les cotes données par le plan de situation.
• Toutes les distances mentionnées sur les plans, sauf indications
particulières, sont des distances horizontales. Il importe donc, sur le terrain,
de les reporter horizontalement. Le report des cotes cumulées (distance de
chaque point par rapport à une même origine) présente moins de risques
d’erreur que celui des cotes partielles, l’erreur de l’une d’entre elles
modifiant la situation des autres points (fig.15).

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Techniques d’implantation : précision des mensurations

Pour obtenir une exactitude intéressante, il fait donc tendre fortement le ruban étalon ;
D’autre part, pour que la distance mesurée soit horizontale, il importe que les deux
extrémités de la roulette soient au même niveau.

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• 3.a. Techniques d’implantation : tracé des angles droits et de
parallèles

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• 3.b. Techniques d’implantation : tracé des angles quelconques

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Les points importants donnés par les plans,
généralement les angles de construction, tracés et
répertoriés sur le terrain par des jalons ou des
piquets, fixent définitivement la situation de la
construction future.
Les alignements passant par ces points permettent
de tracer le nu, ou face extérieure des murs de
façade.

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3.c. Techniques d’implantation : la chaise ou banquette
Afin que ce tracé demeure durant l’exécution des
travaux, il importe de remplacer les piquets par
des points situés dans le même alignement, mais
en dehors de l’emprise de la construction.
Ce repérage s’effectue au moyen de chaises ou
banquettes (sortes de chevalets en bois).

Formée d’une traverse en planches maintenue


par des piquets fichés en terre d’au moins 50cm,
la chaise ou banquette fait une saillie d’environ
2m au dessus du sol. Cette hauteur doit
permettre une libre circulation à la surface du
chantier. Cette construction provisoire doit être
contreventée et suffisamment solide pour
supporter sans déformation la charge des
contrepoids destinés à tendre les fils de fer
(fig.31).
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3.d. Techniques d’implantation : Fondations des murs du sous-sol.

Le réseau de fils de fer maintenu par les chaises ou les


banquettes matérialise les alignements des murs durant
l’exécution des fouilles, des fondations et des murs du sous-sol.

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3.d. Techniques d’implantation : précautions

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III : LES EXCAVATIONS DES TERRES :
LES TERRASSEMENTS ET LES FOUILLES

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1. LES TERRASSEMENTS
On nomme terrassements, les travaux qui se
rapportent à la modification du relief d’un
terrain. Cette modification des niveaux du sol
est réalisée par l’exécution de déblais et de
remblais.

Le déblai consiste à abaisser le niveau du


terrain par enlèvement des terres, le remblai à
rapporter des terres, afin de relever ce niveau.
Déblai et remblai représentent également, en
termes de métier, les terres extraites ou
accumulées d’un terrassement.

Les mouvements de terre sont les terrassements Le talus est la pente, ou inclinaison, donnée aux parois des
de grande surface, opérés en terrain découvert. terres pour éviter leur éboulement. Il dépend de la nature du
terrain.
30
Comment réaliser un terrassement ?

31
32
2. LES FOUILLES
1. On appelle fouille en pleine masse le
terrassement général de la surface
construite, dont la profondeur est
limitée, par exemple, au niveau du sol
des caves de la construction
2. La fouille en rigole ou en fendue est
une tranchée dont la largeur minimum
est de 0,40 m, destinée à recevoir les
maçonneries, les fondations, les
canalisations, etc.
3. La fouille en puits est un terrassement
de petite surface et de grande profondeur.
Ce genre de fouille est exécuté pour
l’établissement des fondations de piliers
isolés, par exemple.

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ETAYAGE (OU BLINDAGE) DES FOUILLES
Lorsque la profondeur d’une fouille est
importante, pour prévenir les éboulements et les
risques d’accidents d’une part et, d’autre part,
pour diminuer l’emprise de l’excavation, il est
utile, voire nécessaire, d’étayer les terres.

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Blindage à boisage horizontal
Blindage à boisage vertical

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COURS DE TECHNIQUES
CONSTRUCTIVES
A L’USAGE DES ETUDIANTS DE L1 DE LA FACULTÉ D’ARCHITECTURE

CAHIER 1 : LES FONDATIONS


par :
Emeritte KALEKA N’KOLE
Architecte et
PhD en Art de bâtir et Urbanisme ULiège/ULB

Emeritte.Kaleka.NKole@ulb.ac.be ; Kalekabintu@gmail.com ; Emeritte.KalekaNkole@almni.ulg.ac.be


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LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Définition: la fondation d’un ouvrage est la base en contact avec le
terrain qui supporte cette construction.
• Rôle : Les fondations sont destinées à répartir le poids (les charges)
d’un ouvrage sur le sol (bon sol) ou un terrain qui puisse le supporter
sans qu’il puisse se produire, ni tassement, ni glissement, ni
affouillement par les nappes phréatiques traversées.
• Les problèmes de fondation sont, pour l’ingénieur, les plus difficiles
à résoudre car ils font appel à la mécanique des sols, à la
géotechnique et à l’interaction de diverses constructions entre elles.

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LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Choix du type de fondation : le type de fondation peut varier avec
divers facteurs et notamment: - la structure du sol et sa nature - la
conception de l’ouvrage à réaliser (dans sa superstructure) - le type
d’implantation (corollaire des contraintes urbanistiques et financières)
• Selon les caractéristiques des éléments qui précèdent, on adopte donc
une fondation superficielle (rigoles ou maçonneries filantes, semelles
de béton armé, radier général) ou une fondation profonde (puits,
pieux, parois moulées).

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LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Choix du type de fondation peut varier avec divers facteurs et notamment:
(1)la structure du sol et sa nature (faire le sondage)
• Il est indispensable de connaître le site sur lequel on va ériger la
construction, cette connaissance du site implique ses dimensions, surtout
sa nature et de surcroît les différentes couches du terrain, qui déterminera le
bon sol.
• La reconnaissance du sol permet également de situer la profondeur de la
nappe phréatique. Elle renseigne sur le taux de résistance des couches
successives rencontrées.
• Les sondages nous permettent de savoir le type de fondation que nous
utiliserons. Les essais au laboratoire nous permettent d’avoir des résultats
précis. 39
LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Les sables et graviers contiennent souvent de l’eau et leur résistance varie
en fonction de cette teneur en eau, ils sont perméables peu compressibles et
grenues. Ce sont de bon terrain de fondation lorsqu’ils ne posent pas de
problème.
• Les argiles (Les sols à grains fins) sont de terrains à granulométrie très fine
et particulièrement sensible à l’action de l’eau, peu perméable et se tassent
facilement lorsqu’on les charge, pour y construire, il faudrait descendre
jusqu’à 1,50m du sol pour que l’argile soit soustraite de ce tassement.
• Les limons (terrain non perméable) , ce sont des dépôts de fines particules
en bordure des cours d’eau, ces dépôts sont constitués lorsque la rivière ne
coule presque pas. Terrains de fondation de qualité moyenne lorsqu’ils sont
secs, lorsqu’ils sont chargés, ils sont sujets à des tassements lents.
40
LES FONDATIONS : (1) Généralités
• La vase et la tourbe : ce sont de mauvais terrains de construction, terrain
plastique et gorgé d’eau, ils sont particulièrement compressibles et
pratiquement inutilisables pour les fondations et les remblais.
• Les terrains divers (terre végétale ou terre arable, vase): ce sont parfois
des terres végétales et des remblais ; ne contenant pas de l’eau, il contient
beaucoup d’éléments organiques : mauvais terrain de construction.
• Terrains souillés : Ce sont des terrains agressifs dû au phénomène de
corrosion sols sulfates ; sol acide. Terrain infecté (terrain plein de termite).
Les courants vagabonds circulent dans les terrains agressifs.

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LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Choix du type de fondation peut
varier avec divers facteurs et
notamment :
(1)la structure du sol et sa nature
(faire le sondage)

42
LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Classification des terrains :
Nous avons trois grandes familles de terrain: (1) Les terrains incompressibles et
inaffouillables, (2) Les terrains compressibles et affouillables et (3) Les terrains
peu compressibles.
• (1) Les terrains incompressibles et inaffouillables qui comprennent :
• (a) Les roches dures (granit, porphyre, calcaire, quartz, grès)
• (b) Les roches tendres (argiles compactes, les tufs, craies),
• (c) Les terrains graveleux (débris des roches, graviers purs, graviers argileux
secs) et
• (d) Les terrains sablonneux secs : ce sont des terrains qu’il faut chercher à
atteindre et sur lesquels on peut y établir directement les fondations.
• La charge admise sur ces types de terrain varie entre 10 et 12 bars
(1 bar = 1kg/cm2) 43
LES FONDATIONS : (1) Généralités
• (2) Les terrains compressibles et affouillables (érosion) qui sont compressibles
à des degrés divers: (a) compressibilité relative et qui peuvent être rendus
incompressible moyennant certaines précautions (les sables imbibés, l’argile pure
et sèche, le gravier argileux imbibés) et (b) Eminemment compressible (très
compressibles) et incapables de supporter le poids d’une construction sans
précautions spéciales. [les argiles détrempées, les limons, les vases, les tourbes et
les graviers et les terres rapportées (remblais)]
• (3) Les terrains peu compressibles : Les sables bouillants ou mouvants, ce sont
des sables très imbibés n’étant pas encaissés deviennent fluides. Ce sont
généralement des bancs des sables reposant sur une couche d’argile imperméable.
Ce sont des terrains excessivement dangereux et généralement impraticable.
• Ou point de vue résistance du terrain pratiquement un terrain peut être: (1) bon
(roc, granit, argile) (2) moyen (terrains graveleux) ou (3) mauvais (boues,
sable).
44
LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Classification des terrains : nous avons trois grandes familles de terrain:

45
LES FONDATIONS : (1) Généralités

• Pratiquement, on peut admettre


comme bons sols de fondations,
les sols durs, solides, sans
infiltration d’eau, formés de
couches proches de l’horizontale.
• La résistance qu’ils présentent à
la pioche et à la pelle, à
l’enfoncement d’un pieu de bois
ou en fer, le son qu’ils rendent
sous les coups sont des indices qui
permettent d’en apprécier les
qualités.

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LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Choix du type de fondation peut varier avec divers facteurs et
notamment : (2) la conception de l’ouvrage à réaliser (dans sa
superstructure)

Fondation superficielle

Fondation profonde

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LES FONDATIONS : (1) Généralités
• Choix du type de fondation peut varier avec divers facteurs et
notamment : (3) le type d’implantation (corollaire des contraintes
urbanistiques et financières)

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LES FONDATIONS : (2) Calcul des charges
• Les fondations sont destinées à répartir le poids d’un ouvrage sur le sol.
• Il importe donc, pour en déterminer les dimensions, de connaître, d’une part le
poids total de l’ouvrage (entièrement achevé, surcharges accidentelles comprises),
d’autre part, la force portante du sol sur lequel repose la construction.
• Cette relation peut s’écrire :

• Rel.

• La force portante d’un sol de construction est définie par la charge unitaire
(exprimée en kg/cm2) sous laquelle, pratiquement, le tassement cesse de croître.
Cette caractéristique peut être modifiée par l’apparition de certains phénomènes
extérieurs tels le gel, les venues d’eau superficielles et souterraines, etc.
• Aussi, pour les risques et aléas énoncés, certaines règles doivent être respectées. 49
ETABLISSEMENT DU POIDS DE LA CONSTRUCTION

• Le poids total d’une construction


est déterminé sur la base des
plans précis du projet.
• Le calcul du volume des
matériaux mis en œuvre et la
connaissance de leur poids par
mètre cube permettent de
déterminer le poids propre des
murs, des planches, de la
charpente, de la couverture, etc.
• Le poids des surcharges Les poids par mètre cube peuvent être admis à :
permanentes, carrelages et Béton non armé 2,4 t/m3
mortier de pose, plafonds, etc., Béton armé 2,5 t/m3
doit entrer dans ces calculs. Carrelage, y compris mortier de pose 1,7 t/m3
Briques 1,25 t/m3
50
ETABLISSEMENT DU POIDS DE LA CONSTRUCTION
• Le poids des planches et de
leur surcharge doit être réparti
« en réaction d’appui » sur les
murs et les porteurs.

Troisième principe de Newton : Cette loi énonce le


principe de l'opposition des actions réciproques qui dit
que la réaction est toujours opposée à l'action. Les
actions que deux corps exercent l'un sur l'autre sont
toujours égales, parallèles et dirigées en sens contraire.
Ce principe établit que les forces se présentent toujours
en paire. Référentiel Galiléen (lorsqu'il ne subit aucune
51
accélération).
Les surcharges à admettre, dans le calcul des planchers, sont
fixées par les règlements aux valeurs suivantes :

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• Exigences : charges utiles dans les bâtiments

53
• Exigences : Charges d’exploitation des planchers

54
La largeur des semelles

• Pour les constructions plus importantes, immeubles d’habitation à plusieurs


étages, constructions industrielles, constructions de grandes portées, ou recevant
des charges très fortes, la dimension ou largeur des semelles se déduit du calcul
des charges.

55
• La répartition des pressions en profondeur : la répartition des
pressions d’une construction sur terrain sous-jacent se fait
théoriquement sous l’angle de 45°, mais en réalité, elle décroît suivant
les courbes d’égale pression (isobares) dites aussi bulles de pression.

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LES FONDATIONS : (2) Calcul de la largeur de la semelle
• On calcule facilement la largeur de la semelle par la formule
suivante:

• La hauteur de la semelle est généralement prise à


1 fois et demie ou 2 fois le débordement.

• Exemples : la contrainte de sol est donnée par le laboratoire.


La contrainte du bon sol commence à partir de 1 kg/cm2.
Plus cette valeur augmente, plus le sol devient bon.
57
LES FONDATIONS : (2) Calcul de la largeur de la semelle
Application
• G est le poids propre du bâtiment et Q la charge d’exploitation
• Poids total : charges propres + charges d’exploitation : 1,35 G +1,5Q
• P = V*densité du matériau (masse volumique) = 20620,75kg
• (BA-2500kg, BB-2200kg, revêtement sol -1990kg, maçonnerie en blocs-
1400kg, etc.)
• Détermination la section de la semelle : pour dimensionner la semelle, la
charge doit être à l’état limite de service (ELS) car les données des
laboratoires intègrent déjà le coefficient de sécurité :
Tsol = 0,12N/mm2=1,2kg/Cm2
• S=NELS/Tsol où NELS représente le poids total du bâtiment et Tsol la contrainte de sol.
• L’épaisseur est trouvée par la formule d’homothétie
h supérieure ou égale au max de (B-b)/4

58
LES FONDATIONS : (3)types des fondations
• Fondations superficielles en présence
d’un sol de portance homogène : les
semelles de fondation isolées, les semelles
de fondation continues sous un mur, les
semelles de fondation continue sous des
poteaux, les radiers simples ou généraux,
etc.
• Fondations semi-profondes : le puits Fondation superficielle
F
• Fondations profondes en présence d’un
sol de portance inégale. : les pieux Fondation profonde

• Fondations spéciales : les parois moulées,


les cuvelages etc.

59
LES FONDATIONS : Comment savoir le type de fondation ?

Fondations superficielles et profondes.


Selon la valeur du rapport B / D, la fondation
sera considérée comme superficielle ou
profonde :

60
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
• Fondations superficielles :
• (1) Les Rigoles (les fondations sur rigoles ou les semelles filantes ) : Lorsque le
bon sol est situé à peu de profondeur et peut être atteint par une simple tranchée
en rigole, on donne généralement à la maçonnerie de la fondation une largeur sur
chaque parement. La largeur minimum 0,40 m.

• La tranchée en rigole a une section carrée ou rectangulaire en fonction de la


largeur et de sa profondeur prévues par le plan. Le fond de la tranchée doit être
parfaitement horizontale et recouvert par une couche de béton B (ordinaire) d’une
épaisseur minimum de 15 cm et maximum de 20 cm. Même quand le sol a une
résistance égale ou supérieure au poids de la construction, on donne à la
maçonnerie de fondation des empattements de part et d’autre.
61
Modes d’exécutions (principes)
• Bien que les matériaux employés
possèdent des caractéristiques
technologiques différentes, les principes
généraux d’empilage restent identiques.
• Ces principes peuvent être résumés
comme suit :
• a) Les matériaux doivent être posés de
manière à recevoir les forces qu’ils
supportent perpendiculairement au lit de
leur structure.
• b1) Les joints disposés dans le plan des
forces doivent être décalés d’assise en
assise, afin d’assurer une parfaite
cohésion du mur et de permettre la
répartition et la transmission des charges.
62
Modes d’exécutions (principes)
• Ces principes peuvent être résumés
comme suit :
• b2) Le décalage des joints affecte non
seulement les parements vus du mur, mais
aussi la structure interne de celui-ci. La
section transversale d’un mur comporter
des éléments assurant son homogénéité et
sa liaison interne.
• c) Entre deux blocs contigus, l’espace
rempli de mortier ou d’un liant approprié
doit constituer un joint continu dont
l’épaisseur soit si possible constante. La résistance à la compression : La pierre
Ces précautions sont destinées à rendre naturelle, le béton coffré ou branché constituent des
éléments solides et résistants.
les tassements réguliers.
63
Modes d’exécutions
(maçonnerie de pierre naturelle)
1.1. Maçonnerie de moellons
• L’aspect de la maçonnerie dépend
donc d’une part de la pierre choisie
et d’autre part de l’habileté et du «
coup d’œil » du maçon.
• L’effet esthétique du parement des
maçonneries offre d’intéressantes
possibilités, que l’architecture
actuelle emploie davantage comme
élément décoratif que porteur.

64
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
• Fondations superficielles :
• (2) Les fondations par plots :

65
LES FONDATIONS : (2)types des fondations

• Fondations superficielles :
• (3) Radier général (porteur) : Le radier
peut être simple ou nervuré, voire en
caisson pour réduire sa masse volumique
globale.
• Le radier fait fonction également de
système de liaisons parasismiques en
éliminant les déplacements différentiels
horizontaux au niveau des fondations

66
LES FONDATIONS : (2)types des fondations.
Fondations superficielles : (4) les Semelles isolées en maçonnerie

La quantité d’armature entrant dans les semelles peut s’estimer entre 25 et 40 kg par mètre cube de béton
mis en place.
La hauteur entre les armatures inférieures et le dessus de la semelle H peut se déterminer arbitrairement par
l’expression suivante : H= empattement semelle. 0,5 67
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations superficielles : (4) les Semelles isolées en béton
armé

68
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations superficielles : (4) les Semelles isolées en béton
armé
• Les efforts de traction existant sur le bas de la semelle se manifestent
selon les 2 directions des axes principaux. L’absorption de ces efforts
implique la pose d’une armature selon ces 2 axes. Les fondations
comportent donc 2 nappes d’armatures superposées ; chaque nappe
servant simultanément d’armature principale pour un sens et de
répartition pour l’autre.
• Le poids unitaire d’armature par mètre cube de béton varie selon les
contraintes admises sur le sol et la hauteur admise. On peut estimer
l’armature entre 50 et 100 kg/m3.
• La hauteur de la semelle peut se définir, en première approximation,
par l’expression accompagnant la figure précédente.
69
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Les fondations profondes :
Lorsque le sol résistant, nécessaire aux assises d’une
construction, se trouve à des profondeurs inaccessibles
les solutions précédentes ne peuvent plus être
appliquées. Il convient dans ce cas, d’employer des
pieux qui transmettront les charges du bâtiment sur le sol
résistant.

Dispositions générales : des longrines de


solidarisation formant un réseau bi-directionnel et
conformes aux normes doivent être disposées dans le
cas d’appui reposant sur des pieux isolés, des groupes de
deux pieux, et plus généralement dans le cas de groupes
de pieux délimitant en plan un contour dont l’une des
dimensions est faible par rapport à l’autre.
N.B. : L’emploi de fondations profondes inclinées est
interdit. 70
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
• Fondations profondes : (1) les
Puits (fondations semi-profondes)
• On désigne dans ce texte par puits,
une colonne de béton reportant les
charges verticales à sa base, dont
l’élancement (hauteur/diamètre) est
supérieur ou égal à 6, et dont le
diamètre est au moins égal à 120
cm.

71
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux
• PIEUX BATTUS
• Les pieux peuvent être moulés d’avance et
enfoncés, ou réalisés directement dans le
sol. Les pieux battus sont moulés d’avance
et enfoncés.
• Les pieux en bois ne peuvent être envisagés
que s’ils sont noyés sur toute leur hauteur
(risques de pourriture par l’alternance d’air
et d’eau). Longueur maximum : environ
5m.
• Les pieux en béton armé préfabriqués
peuvent atteindre 30 m de longueur et 30 à
40 cm de diamètre. Ils peuvent être battus
ou confectionnés dans le sol.

72
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux
• (a)PIEUX MOULES DANS LE SOL: ces pieux moulés
peuvent se réaliser dans le sol selon différents systèmes
(Franki, Compressol, les pieux explosés, Simplex, etc.) qui
font l’objet de brevets, et offrent d’excellents moyens
pour la réalisation de telles fondations.
• PIEUX FRANKI (PIEUX MOULES DANS LE SOL )
• Le système Franki présente un éventail de possibilités qui
permet d’adapter l’appareillage en fonction du sol
rencontré.
• En terrain dur, l’enfoncement du tube est provoqué par
percussion, au moyen d’un mouton, sur un bouchon de
béton mou.
• En terrain aquifère, lorsque l’eau risque de détériorer le
tampon de béton mou, le système Franki comporte une
pointe en béton durci, que le mouton frappe, avec
l’interposition des pièces de bois destinées à amortir le
choc.

73
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux
• Pieux en béton moulé dans le
sol (pieux exécutés à la tarière
creuse) : Il s’agit de pieux forés
dans le sol par des moyens
mécaniques (tarière) sous
protection ou non d’une boue de
forage.
• Le diamètre maximum est limité
par les engins de forage
généralement à 1,20m. Ces
pieux sont obligatoirement armés
sur toute leur longueur. Forage de pieux à la tarière creuse

74
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux
• PIEUX COMPRESSOLS
• Le système Compressol peut être
employé dans les terrains de
remblais ou de faible
consistance, lorsque les eaux ne
sont pas abondantes.
• Il permet d’établir des fondations
sur puits flottants. Grâce à la
cohésion du pieu au terrain, il
n’est pas toujours nécessaire
d’atteindre le bon sol.

75
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux
FONDATIONS SUR PIEUX FLOTTANTS

L’association de pieux flottants à un


radier général permet de répartir la
charge de la construction non seulement
sur la surface bâtie mais encore, par le
frottement des pieux engagés, dans la
couche de mauvais terrain.

Cette disposition cependant entraîne


parfois des tassements ultérieurs,
consécutifs à des vibrations, par exemple.

76
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux
PIEUX SIMPLEX
• Ce procédé consiste à perforer le sol
par la chute d’un pilon et remplir le
puits ainsi réalisé par un béton dosé à
400 kg de C.P. par mètre cube,
fortement comprimé par pilonnage.
• Particulièrement utilisé sur les terrains
vaseux.( qui contient les limon ou de
la boue qui se décompose dans l’eau)
• N.B. : ce système ne convient pas dans
les terrains très argileux. Il ressemble
au système Franki.

77
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux
• PIEUX EXPRESSE
• Le système Expresse permet la réalisation de pieux atteignant 20 mètres de longueur
et un diamètre de 47,5 cm. Au moyen d’un mouton...

78
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) Fondations sur pieux coniques
La forme conique des pieux permet à ces derniers de supporter de fortes charges. En effet,
ces dernières peuvent être trois fois plus fortes avec des pieux coniques qu’avec des éléments
cylindriques, dont le diamètre serait égal à celui de la base du cône.

79
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
Fondations profondes : (2) les fondations sur pieux

• Pieux battus métalliques :


• Pieux battus métalliques tubulaires,
pieux H, caissons de palplanches ou
palplanches : ce type de fondations doit
se conformer pour les dispositions
constructives, la mise en œuvre et le
calcul, aux réglementations en vigueur.
• La liaison à la structure doit réaliser
un encastrement effectif du pieu dans
cette structure. Cette dernière doit être
conçue pour résister à tout éclatement
dans cette zone d’encastrement.

80
LES FONDATIONS : (2)types des fondations
• Fondations spéciales : les parois moulées, les
cuvelages etc.
• (a) FONDATIONS PAR CAISSONS FLOTTANTS
• Ce procédé consiste à décharger les couches de terrain
sous-jacent d’un poids égal ou supérieur à celui de la
construction future.
• Pour cela, on construit dans le sol un caisson étanche en
béton armé, aussi léger que possible, dont le volume
correspond à celui des terres enlevées.
• Lorsque la construction est édifiée, en charge, la réaction
transmise sur la mauvais sol est égale à celle que les
couches sous-jacentes supportaient auparavant.
• L’ouvrage repose sur la face supérieure du caisson qui
«flotte» ainsi dans le terrain sous l’effet d’une poussée à
allure hydrostatique.
81
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions

Frottement des pieux en situation normale (rappel)

Il est préférable d’encastrer la superstructure dans le sol,


les déformations des pieux suivant alors celles du sol. Si ce
n’est pas possible, préférer les barrettes pour leur rigidité
propre à leur système.
Dans la cavité ainsi créée dans le sol incohérent, Il est également important d’identifier le tassement
mise en place de matériau d'apport sable ou gravier, potentiel du sol, surtout s’il n’est pas traité, afin d’en tenir
sans retrait de sol. Intervention d’engins lourds compte dans les hypothèses d’encastrement avant et après
(incompatible avec la plupart des zones urbaines). séisme afin d’éviter le cisaillement des têtes de pieux.
82
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions
• Les tassements différentiels
• Problème du frottement négatif en
cas de tassement de sol.
• Le pieu se trouve plus chargé qu’à
l’état initial. Si le sol n’est pas
traité il faut en tenir compte au
dimensionnement.
Frottement des pieux en situation normale (rappel)

Frottement négatif en cas de tassement de sol

83
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions

Précaution pour le forage

Foreuse pour injections (grand modèle)

84
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions
• Les tassements différentiels
• Premier cas : Le terrain sous-jacent à une construction étant hétérogène, si la
fondation est la même partout les réactions produisent des fissures par discontinuité
des contraintes. Pour éviter ces inconvénients, on cherche à réaliser une répartition des
charges égale sur toute la semelle de la construction. Si toutefois, on ne peut réaliser
un système de répartition équilibré, on crée un joint de rupture à I ’endroit adéquat
de façon à éviter le joint spontané et les fissures qu’il entraîne.
• Deuxième cas : Le système de fondation est réalisé de façon à liaisonner les éléments
devant travailler simultanément (des ceintures en béton armé forment chaînage, si
besoin des joints s’imposent donc en cas de terrains hétérogènes, un autre cas nécessite
également un joint continu, c’est celui de deux bâtiments adjacents, de hauteur
différente, sur un même terrain homogène. Les charges au sol étant notablement
différentes, sollicitent le sol différemment. Le joint entre les fondations de ces
constructions s’impose.
• Troisième cas : De même lors de l’agrandissement d’un bâtiment existant, il faut
toujours disjoindre l’ancienne construction de la nouvelle qui sollicitera le sol
différemment vu la charge existant déjà sous la partie construite.
• Quatrième cas : Précautions vis à vis des constructions avoisinantes : attention, le
système de fondations projeté ne doit pas apporter des contraintes supplémentaires aux
ouvrages avoisinants existants (murs d'infrastructure, fondations).

85
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions
• Construction sur terrain en pente

86
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions
Fondations et murs du sous-sol

87
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions
Phénomène de liquéfaction
• Têtes de pieux sans massif • Cisaillement d’une tête de pieu
dénudées sous l’effet d’un découverte suite à un phénomène
phénomène de liquéfaction. A de liquéfaction
hauteur du niveau d’eau on voit
les aciers longitudinaux flambés
sous un effort en compression

88
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions
Efforts non verticaux sur les pieux
• Sous une action horizontale, les Zone d’influence d’un groupe de pieux flottants
pieux doivent pouvoir avoir un
comportement flexible

89
FONDATIONS SUR PIEUX : quelques précautions
Fondations dans les mauvais terrains
• Un mauvais terrain est caractérisé par
sa faible cohésion et par se très faible
force portante.
• les couches de sols meilleurs sont à
des profondeurs pratiquement
inaccessibles.
• La solution au problème de la
construction sur ces sols doit être
recherchée déjà au stade de la
conception du projet.
• les fondations devront assurer une
répartition des charges dans le sol Sur le sol ainsi on établit un radier général en béton armé.
aussi large et uniforme que possible.
90
Autre précaution : Assèchement de la fouille
• Afin d’éliminer les eaux de pluie
ou d’infiltrer, on installe un
puisard en un point bas de la
fouille. Le puisard est un trou de
1 m de profondeur environ (ou
demi-tonneau enterré), vers lequel
convergent toutes les eaux
drainées par les fouilles en
fendues et par de petites rigoles
creusées à cet effet. Du puisard,
l’eau est évacuée par pompage ou
autre moyen d’épuisement à
l’extérieur de la fouille.
• Sur les chantiers importants, on
installe une station d’épuisement
automatique (fig.68).
91
COURS DE TECHNIQUES
CONSTRUCTIVES
A L’USAGE DES ETUDIANTS DE L1 DE LA FACULTÉ D’ARCHITECTURE,
URBANISME ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE DE L’UK

CAHIER 2 : LES ELEVATIONS


par :
Emeritte KALEKA N’KOLE
Architecte et
PhD en Art de bâtir et Urbanisme ULiège/ULB.

Emeritte.Kaleka.NKole@ulb.ac.be ; Kalekabintu@gmail.com ; Emeritte.KalekaNkole@student.ulg.ac.be


92
LES ELEVATIONS
• On appelle élévation, toute partie d’un édifice qui surplombe sa
fondation (d’une manière générale, la partie située au-dessus du sol ).
C’est aussi une action d’élever ou résultat de cette action.
• On utilise parfois l’expression « murs en élévation » pour désigner
l’ensemble des parties visibles des murs d’une construction.
• En plus des colonnes et des planchés, les élévations sont constituées
des murs et des cloisons.

93
A. LES MURS

94
A. LES MURS
• On appelle murs les éléments • D’une façon générale, on
porteurs verticaux, de section distingue :
droite, très oblongue/oblong • a) Les murs situés dans le sol,
(plus long que large).
• b) Les murs en élévation, au-
• Les caractéristiques des murs dessus du sol.
dépendent de leur destination et
de leur fonction.

95
La terminologie adoptée pour les murs des
bâtiments traditionnels
• Les murs gouttereaux et pignons • Les murs de refend servent
constituent l’ensemble des murs souvent d’appui intermédiaire
de façade. aux planchers et assurent un
• Les murs gouttereaux sont des contreventement de la
murs qui portent les gouttières. construction.
• Les murs pignons sont des murs • Les murs d’échiffre sont destinés
qui se terminent en pointes et à supporter les escaliers.
dont les sommets portent les • Les murs de soutènement sont
bouts des faîtages. destinés à s’opposer à la poussée
des terres.
96
Les types de murs : terminologie adoptée

97
La terminologie adoptée pour les murs des
bâtiments traditionnels
• La mitoyenneté ou le murs mitoyen
est une ligne (fictive) qui sépare
deux parcelles. C’est une frontière.
• Il est construit à cheval sur une
limite de propriété, appartiennent
donc à deux ou plusieurs
propriétaires.
• Contraintes de mitoyenneté : (1)
interdiction d’ouvrir une porte ou
une fenêtre dans le mur mitoyen ;
(2) obligation d’observer un recule
si on ne construit pas sur le mur
mitoyen ; (3) le mur mitoyen
continue en profondeur dans le sol.
98
La terminologie adoptée pour les murs des
bâtiments traditionnels
• La mitoyenneté ou le murs mitoyen
• Cas ‘’ A ’’ : Mur commun construit à
cheval de deux parcelles. gain
d’espace.
• Cas ‘’ B ’’ : construction du mur juste
à la limite intérieure de la parcelle. Ce
mur appartient à son propriétaire et le
voisin doit construire son mur. Pour
éviter les conflits.
• Cas ‘’ C ’’ : bande de terrain laissée
entre la limite de al parcelle et le
bâtiment. Il préférable que d soit au
moins égale à la demie hauteur de la
construction ; pour la ventilation et
l’éclairage.
99
Rôles des murs
• (1) Les murs des bâtiments traditionnels sont des éléments porteurs
verticaux des poutres, des planchers, des toitures, etc.
• (2) Les murs des bâtiments traditionnels assurent le contreventement de la
construction.
• Dans les immeubles de conception moderne, les murs sont en quelque sorte
des cloisons aux caractéristiques bien définies, s’incorporant dans une
ossature porteuse.
• Les murs assurent l’isolation thermique de la construction (le coefficient de
conductivité λ est une propriété physique des matériaux, la résistance
thermique Rth ou (b) le coefficient de transmission thermique K).
• Les murs assurent acoustique de la construction.

100
MATERIAUX UTILISES
Les principes matériaux dont on A ces matériaux viennent s’ajouter
dispose pour la construction des ceux qui sont dérivés de ces bases :
murs sont : • les agglomérés légers dont
• La pierre naturelle ; l’agrégat provient de produits
• La brique ; issus d’entreprises diverses
(mâchefer, copeaux et sciure de
• Les agglomérés de béton ; bois, écorce de végétaux divers) ;
• Le béton ; • les bétons aérés
• Etc. • les éléments en terre cuite

101
MATERIAUX UTILISES
1. La pierre naturelle :
• Le moellon : bloc de pierre, taillé
ou non, utilisé pour la
construction des murs en pierre.

102
MATERIAUX UTILISES
2. La brique : élément de
construction en terre cuite, plein ou
creux, de forme généralement
parallélépipédique. Il existe de
nombreuses variétés de briques.
2.1. La brique pleine sans alvéoles

103
MATERIAUX UTILISES
2. La brique d’argile cuite 2. La brique d’argile cuite
2.2. la brique perforée dont la 2.3. La brique creuse à
somme des sections des trous est perforations horizontales.
inférieure à la moitié de la section
totale de la brique.

Complément conf., la maison de A à Z, p.25.


104
2.MAÇONNERIE EN BRIQUE D’ARGILE CUITE

• L’argile avec de l’eau forme une


pâte qui peut être moulée.
• Sous l’action de l’air sec, une partie
de l’eau contenue est éliminée,
provoquant un premier retrait.
• Après dessiccation (rendre sec),
l’argile ainsi préparée est cuite au
four à une température d’environ
900° à 1000° C. l’élimination
complète de l’eau par ce traitement
cause un nouveau retrait de 10 à
15%.

105
2.MAÇONNERIE EN BRIQUE D’ARGILE CUITE

• L’argile ainsi cuite, après séchage, • Ce même matériau sert à la


constitue un matériau très employé confection des tuiles.
en construction, et apprécié pour • Une brique de bonne qualité doit
ses qualités de résistance et produire un son clair lorsqu’on la
d’isolation. frappe. D’autre part, des arêtes
• La cuisson à une température de vives et des faces dressés sont
1200° C environ provoque un début également des facteurs de qualité.
de vitrification qui rend l’argile • L’isolation thermique des murs en
cuite non poreuse. maçonnerie de brique est
• La brique pleine ordinaire a le excellente.
format 6 – 12 – 25 en Suisse et 5,5
– 10,5 – 22 en France.

106
107
MATERIAUX UTILISES
3. Les agglomérés de béton / parpaing
3.1. Le parpaing : il s’agit, à
l’origine, d’un bloc de pierre ou
une brique disposée de manière à
présenter une face visible de
chaque côté du mur. Aujourd’hui ce
terme désigne le bloc en béton de
granulats.
Le bloc en béton de granulats :
couramment appelé parpaing ou
"agglo ", ce bloc peut être plein ou
creux (avec alvéoles verticales
borgnes).

108
3. Les agglomérés de béton / parpaing
• Les agglomérés sont constitués par un agrégat (lourd ou léger) dont
la cohésion est assurée par un liant hydraulique.
• Les agglomérés, appelés communément agglos, parpaings, ou plots
de béton, sont moulés selon des formes permettant un assemblage
facile. Un agglo constitue à la fois les parements d’un mur, ce qui
facilite l’exécution des maçonneries.
• Pour des sables et graviers ordinaires, le dosage doit être compris
entre 150 et 225 kg de ciment portland (C.P.) par mètre cube.
• Lorsque l’humidité ambiante est importante, il est bon d’incorporer
un produit hydrofuge dans l’enduit.
109
3. Les agglomérés de béton / parpaing
Domaine d’utilisation

110
3. Les agglomérés de béton / parpaing
Domaine d’utilisation

111
3. Les agglomérés de béton / parpaing
Dosage et composition granulométrique

112
MATERIAUX UTILISES
4. Maçonnerie en béton
• Le béton, résultant du mélange, dans • Ainsi l’emploi de la maçonnerie de
des proportions bien définies, de sable, béton se limite aux ouvrages fortement
de gravier, de ciment, d’eau et parfois sollicités, ainsi qu’à ceux soumis aux
d’adjuvants, constitue un matériau influences d’une forte humidité.
offrant d’excellentes caractéristiques • Le béton convient à l’exécution des
de compression. murs de bâtiments situés dans le sol,
• Sa densité de 2,4 t/m3 lui confère contre terre, et à celle des murs au-
également une bonne isolation dessus du sol, il implique la pose
phonique. d’une isolation ou d’un doublage.
• En revanche, étant donné sa densité, le
béton n’offre qu’une piètre isolation
thermique. L’adjonction de certains
adjuvants, hydrofuges, apporte au
béton des qualités d’imperméabilité.

113
ROLES ET FONCTIONS
Les matériaux doivent être choisis en rapport avec leurs fonctions. Les principales
caractéristiques des matériaux :

• La résistance à la compression : • L’isolation phonique: la protection


La pierre naturelle, le béton coffré contre les bruits aériens. Cette
ou branché constituent des éléments isolation est obtenue en partie par
solides et résistants. l’emploi de matériaux lourds qui
• L’isolation thermique optimale : offrant une forte inertie aux
est obtenue par des matériaux vibrations sonores. Ex : un panneau
légers et poreux. Les matelas d’air en bois contre-plaqué par exemple,
emprisonnés entre les parois le matériau poreux par des laines de
constituent, lorsqu’ils ne sont pas verres, laine de pierres, etc.
ventilés, d’excellents isolants • Le béton cellulaire, obtenu par
thermiques. La brique creuse, les incorporation de bulles d’air dans
agglomérés de ciment creux ou une masse de ciment, lors de la
légers constituent les matériaux prise, constitue un excellent isolant
convenant à cette isolation. phonique et un matériau léger.

114
MODES D’EXECUTIONS (principes)
• Bien que les matériaux employés possèdent d) Entre deux blocs contigus, l’espace rempli de
des caractéristiques technologiques
différentes, les principes généraux mortier ou d’un liant approprié doit constituer un
d’empilage restent identiques. Ces principes joint continu dont l’épaisseur soit si possible
peuvent être résumés comme suit : constante. Ces précautions sont destinées à rendre
• a) Les matériaux doivent être posés de les tassements réguliers.
manière à recevoir les forces qu’ils
supportent perpendiculairement au lit de leur
structure.
• b) Les joints disposés dans le plan des forces
doivent être décalés d’assise en assise, afin
d’assurer une parfaite cohésion du mur et de
permettre la répartition et la transmission des
charges.
• c) Le décalage des joints affecte non
seulement les parements vus du mur, mais
aussi la structure interne de celui-ci. La
section transversale d’un mur comporter des
éléments assurant son homogénéité et sa
liaison interne.
115
MODES D’EXECUTIONS
1. MAÇONNERIE DE PIERRE NATURELLE
1.1. MAÇONNERIE DE
MOELLONS
• L’aspect de la maçonnerie dépend
donc d’une part de la pierre choisie
et d’autre part de l’habileté et du «
coup d’œil » du maçon.
• L’effet esthétique du parement des
maçonneries offre d’intéressantes
possibilités, que l’architecture
actuelle emploie davantage comme
élément décoratif que porteur.

116
117
MODES D’EXECUTIONS
1. MAÇONNERIE DE PIERRE NATURELLE
1.2. MAÇONNERIE DE PIERRE
DE TAILLE
• contrairement aux maçonneries de
moellons dont l’appareil est
fonction de l’habileté de
l’exécutant, la pierre est tracée,
dessinée et posée selon des
indications précises.
• Ce genre de maçonnerie susceptible
de supporter d’importantes
contraintes de compression
constitue de nos jours un ouvrage
de luxe.

118
MODES D’EXECUTIONS
2. MAÇONNERIE DE BETONS

La réalisation de la maçonnerie de béton comprend deux phases


principales : le coffrage et le bétonnage.
• le coffrage • le bétonnage

119
1. Le coffrage

120
2. Le bétonnage

121
BETONNAGE
Le béton utilisé doit être de bonne qualité, et réalisé de manière à offrir le maximum de garanties de solidité et
de longévité. A cet effet, certaines règles essentielles peuvent être rappelées :
1. La résistance d’un béton est inversement proportionnelle à la quantité d’eau de gâchage employée à sa
fabrication. Une réduction de la quantité d’eau de gâchage entraine une augmentation de la résistance.
2. Un bon béton ne doit pas contenir plus de 25 litres d’eau par sac de ciment (50kg) employé. Dans cette
quantité est comprise l’humidité naturelle de l’agrégat.
3. La granulométrie doit comporter peu de sable. Les proportions à admettre sont indiquées par des courbes
idéales.
4. Le ciment, aussi frais que possible et conservé dans un endroit sec, doit être incorporé au mélange dans le
dosage prescrit. Pour les murs, on admet généralement 250 kg de C.P. par mètre cube mis en œuvre.
5. Les adjuvants employés doivent être de bonne qualité, et présenter des effets compatibles avec ceux du liant
utilisé. Dans le cas du béton armé, ils doivent, en outre, offrir toutes les garanties contre une corrosion des
armatures.
6. Le malaxage doit durer au moins 60 secondes dans les bétonnières à axe horizontal.
7. Les déchets de bois et autres doivent être chassés des coffrages, et ces derniers doivent être abondamment
arrosés avant la mise en place du béton. Cette précaution évite le dessèchement trop rapide de la surface, qui
entrainerait un retrait très important.
8. Toutes précautions doivent être prises, afin d’éviter la ségrégation des composants. La hauteur de chute doit
être réduite à un maximum de 2,50m.
122
B. MURS « OSSATURES »
Cloisons légères

123
MURS « OSSATURES » / cloisons légères
• Dans la construction traditionnelle le mur est un élément porteur.
• La tendance actuelle de l’architecture est de construire les bâtiments
au moyen des piliers et des dalles. Les murs ne trouvent une fonction
que dans les étages situés sous le niveau du sol. Parfois encore, ils sont
employés à la réalisation des contreventements.
• Les ossatures sont réalisées soit en béton armé, soit en acier, mais très
rarement en bois.
• Les cloisons n’ont aucune fonction portante.

124
MURS « OSSATURES » / cloisons légères
• Ce genre de construction
implique également la réalisation
de parois légères abondamment
vitrées destinées à créer
l’isolation extérieure des locaux.
• La construction de ces cloisons,
à base de matériaux traditionnels
légers, doit garantir l’isolation
thermique et phonique, ainsi que
l’obtention d’un volant
thermique favorable.

125
MURS « OSSATURES » / cloisons légères
• Les murs de façade sont souvent
remplacés par des panneaux de
façade ou des murs – rideaux.
Ceux-ci, entièrement
préfabriqués, pleins ou vitrés,
sont accrochés à l’ossature dans
le but d’offrir une protection
thermique et phonique suffisante.

126
MURS « OSSATURES » / cloisons légères
• Les avantages principaux de cette conception sont :
- La rapidité d’exécution et de pose ;
- Le gain de la surface habitable ;
- La légèreté ;
- La faible quantité d’eau dans la construction.
Exemples : Les parois multiples, avec remplissage de matériaux
isolants, des éléments en tôles d’acier ou d’aluminium s’emploient
parfois comme revêtement extérieur, etc.

127
Ca. LES BAIES OU LES OUVERTURES

128
LES BAIES OU LES OUVERTURES
• La baie : terme de maçonnerie désignant toute ouverture dans un mur
ou une cloison.
• Elle se nomme baie libre quand elle ne possède aucun élément de
fermeture et baie vitrée lorsqu’elle est fermée par une menuiserie
(fenêtre, imposte, porte-fenêtre, etc.).
• L’ouverture : synonyme de baie.

129
Les éléments de la baie
• Le tableau : désigne la surface verticale qui délimite la
baie de chaque côté.
• La hauteur de baie ou hauteur nominale de baie :
distance verticale mesurée entre la sous-face du linteau
et le dessus du rejingot. Largeur et hauteur de baie sont
les deux dimensions indispensables pour choisir une
menuiserie.
• L’allège : élément de remplissage situé entre l’appui de
baie et le plancher. L’allège est souvent de même nature
que le reste du mur de façade et parfois moins épais que
ce dernier. On parle alors de mur d’allège. Mais
l’allège peut aussi être un élément de menuiserie
(panneau plein ou châssis fixe vitré).

130
Les éléments de la baie
• Le linteau : partie supérieure de la
baie. En maison individuelle, le
linteau est le plus souvent une
poutre en béton armé reposant de
chaque côté sur les jambages et
supportant les éléments de
construction situés au-dessus.
• Le seuil : élément de maçonnerie
situé à la partie basse d’une baie
pour porte ou porte-fenêtre. Désigne
également le profilé métallique ou la
pièce en bois situé à cet endroit.
131
Les éléments de la baie
• La feuillure : emplacement en creux
réservé dans les tableaux et le linteau de
la baie pour la mise en place d’une
menuiserie.
• La distance horizontale mesurée entre les
deux tableaux est appelée largeur de baie,
largeur nominale de baie ou largeur entre
tableaux.
• L’appui de baie ou le bassoir : élément
horizontal en béton ou en terre cuite situé
à la partie supérieure du mur d’allège.
L’appui de baie est destiné à recevoir la
menuiserie et à favoriser l’écoulement des
eaux vers l’extérieur.
132
• Les éléments constitutifs de l’appui
sont :
• Le rejingot : partie supérieure relevée
de l’appui, destinée à recevoir la pièce
d’appui de la menuiserie.
• Le nez : bord extérieur aminci de
l’appui. Le nez peut être en saillie par
rapport à la façade ou arasé.
• L’oreille : prolongement d’un nez en
saillie au delà de la baie.
• Le larmier : désignait autrefois un
élément en saillie sur un mur et dont
la sous-face creusée obligeait l’eau de
pluie à tomber goutte à goutte,
comme des larmes. De nos jours, le
larmier désigne la gorge, appelée
également goutte d’eau, ménagée
sous le nez de l’appui.
133
Les éléments de la baie

• Le soupirail : petite ouverture


pratiquée dans le soubassement
des murs et destinée à ventiler et
éclairer des pièces situées en
sous-sol.

134
Les éléments de la baie

• Le meneau : poteau en béton


armé situé entre deux ouvertures.
• Le trumeau : portion de mur
située entre deux ouvertures.

135
Les éléments de la baie
• Le jambage : élément vertical en
maçonnerie situé de part et d’autre d’une
baie. Appelé aussi piédroit ou pied-droit.
• Le précadre : cadre rigide préfabriqué
mis en place lors de la construction du
mur et destiné à recevoir une menuiserie
extérieure (porte, fenêtre, porte-fenêtre).
• On distingue deux principaux types de
précadres :
- le précadre métallique en tôle pliée et
- le précadre en béton armé appelé
aussi bloc-baie ou encadrement de baie.
136
Cb. LES ÉLÉMENTS DE PROTECTION
DES BAIES

137
Les quantités de lumières nécessaires
• Idéalement dans les pièces de vie, a occupation prolongée (chambre, salon, cuisine,
bureau, etc.), le facteur lumière du jour recherché sera supérieur a 2%.
Une zone éclairée naturellement :
• FLJ < 0.5 % Insuffisant
• 0,5 % < FLJ < 1 % Faible
• 1 % < FLJ < 2 % Satisfaisant
• 2 % < FLJ < 3 % Bon
• 3 % < FLJ < 5 % Très bon
• 5 % < FLJ Excellent
En cas d'éclairage naturel excessif :
• Choisir des vitrages clairs, pour diminuer la quantité de lumière naturelle, ou
• Equiper de protections solaires types auvents, brise-soleil, etc.
Dimensionner l'éclairage naturel
• Dimensionner une protection
solaire fixe (une avancée
architecturale, un brise-soleil,
…) afin de limiter les apports
solaires dans un local.
1.Les trajectoires apparentes du soleil (le diagramme solaire ).
Le diagramme solaire
L’expression "le soleil se lève à l’est et
se couche à l’ouest" n’est donc pas
exacte. En effet, en décembre, il se
lève au sud-est pour se coucher au
sud-ouest, tandis qu’en juin, il se lève
pratiquement au nord-est pour se
coucher au nord-ouest. Ceci donne 7
heures d’ensoleillement maximum en
décembre et plus de 16 heures en juin:
ce sont les deux époques des solstices
de l'année. Ce n’est qu’aux équinoxes
de printemps et d’automne que la durée
du jour est égale à celle de la nuit (le
rayon du soleil se trouve dans le plan
de l’écliptique).
2. L'indicateur d'occultation
• Cette figure représente l'indicateur
d'occultation d'une fenêtre
rectangulaire.
• Les courbes en arche (appelées lignes
d'ombres) prenant appui aux deux
extrémités de la base de l'indicateur
servent à étudier les avancées au-
dessus d'une fenêtre et les lignes
verticales portées sur l'indicateur de
15° en 15° servent à étudier les
avancées verticales.
• L'indicateur d'occultation est valable
quelles que soient les dimensions et
l'orientation de la fenêtre.
3. Profil d'ombre d'un écran horizontal
• Pour dessiner le profil d'ombre
d'une fenêtre équipée d'un écran
horizontal, il faut (1) commencer
par déterminer les angles a, b et c.
• L'angle "a" représente un ombrage
de la fenêtre de 100 %, l'angle "b"
un ombrage de 50 % et l'angle "c"
un ombrage nul.
• Ensuite, il convient de (2) repérer
les trois lignes d'ombre relatives
aux angles "a ", "b " et "c" sur
l'indicateur d'occultation.
4. Superposer le diagramme solaire et le profil d'ombre
Profil d'ombre d'un écran vertical
• Premièrement, on détermine les
angles "a" et "b". Ceux-ci
correspondent à l'occultation
complète de la baie.
• Ensuite, il faut déterminer les
angles "c" et "d" qui représentent
une occultation à 50 % et
• enfin les angles "e" et "f" pour
une occultation nulle.
Profil d'ombre d'un écran vertical

• On trace alors les lignes


verticales relatives aux angles
"a", "b ", "c", "d", "e", "f" à partir
de la base de l'indicateur
d'ombre.
Profil d'ombre d'un écran vertical
Pour une compréhension plus aisée, examinons l’exemple suivant : Une
fenêtre orientée au sud-ouest est protégée par un écran vertical.
Une fenêtre orientée au sud-ouest est protégée par un écran vertical.

Une protection totale de 5h à 11h15, une protection de 50 % à 12h, une protection nulle dès 13h30.
Combinaison d'avancées horizontales et verticales
D. LES PLANCHERS – LES DALLES

150
Les planchers – les dalles
• Définition 1 :
• Le plancher : ouvrage horizontal
constituant une séparation entre deux
niveaux d’une habitation.
• Selon les matériaux employés et les
techniques mises en œuvre, il existe deux
principaux types de planchers :
• 1. Le plancher en béton dont on distingue
deux variétés : (a) la dalle en béton coulée
en place sur un coffrage (c’est la
technique dite de la dalle pleine) ou sur
une prédalle,(b) le plancher préfabriqué
constitué de plusieurs éléments assemblés.
• 2. Les planchers en bois.
(3). Les planchers métalliques.
151
Les planchers – les dalles
• Définition 2 :
• Le plancher est l’élément de structure
supportant le sol d’un étage. Parce
qu’on réalise toujours plus de
planchers en béton arme, on les
appelle aussi dalles.
• Les planchers sont donc des structures
horizontales qui divisent les
différentes étages du bâtiment, avec
une face inferieure appelée plafond,
qu’elle fasse partie du plancher ou
qu’elle soit structurellement séparée,
et avec une partie supérieure qui sert
de soutien au revêtement de l’étage
supérieur.
Le plancher doit assumer les fonctions suivantes :
• (1) Supporter les charges (poids des structures et actions permanentes) et les
surcharges (actions variables et accidentelles) et, les transmettre aux éléments
porteurs que sont les murs et les poteaux ;
• (2) Transmettre des efforts horizontaux aux éléments de contreventement ;
• (3) Fermer le local vers le bas et vers le haut tout en assurant une bonne isolation
phonique ;
• (4) Assurer une bonne isolation thermique au-dessus d’espaces extérieurs ;
• (5) Résister au feu ;
• (6) Permettre la distribution de fluides et de l’électricité,
• (7) Conserver une certaine élasticité dans des limites acceptables, afin que la
flèche soit minime, sans atteindre une rigidité excessive qui nécessiterait des
poutres hautes et encombrantes ;
• (8) Avoir un poids modeste pour réduire le plus possible la charge permanente.
Les charges des planchers comprennent :
• Le poids propre des éléments porteurs ;
• Le poids propre des éléments non porteurs, tels que les couvertures,
les revêtements, les chapes, les cloisons, les balustrades, les éléments
de façade, les plafonds suspendus, les isolations ;
• Les poids des équipements tels que les ascenseurs et escaliers roulants,
les installations de ventilations, de climatisation, électriques et
sanitaires ;
• Les charges utiles qui proviennent de l’utilisation normale par des
personnes, du mobilier, des marchandises, des machines ainsi que du
contenu des réservoirs et des conduites.
Les planchers – les dalles (types de sollicitations)
• Les planchers sont généralement
sollicités en flexion, parfois
accompagnée de cisaillement. Les
armatures de traction sont
généralement placées en bas.
• Les planchers peuvent défaillir
de différents façons : ils peuvent
fléchir ou se cisailler.
• Pour y remédier, on incorpore
généralement des raidisseurs.
Précaution : raidissement des planchers
Précaution : sommiers
• Lorsque les portées sont trop importantes pour pouvoir mettre en œuvre ce
système, on recourt à des sommiers, c’est-à-dire à des poutres filant de
poteau à poteau, sur lesquelles reposent les dalles.
• Les sommiers peuvent être disposes de diverses manières. Selon les portées
à franchir, on prévoira des sommiers orientes dans une ou deux directions,
ou un système composé de poutres principales et secondaires.
Les planchers – les dalles (terminologie)
• La portée : distance qui sépare les deux points
d’appui d’une poutrelle ou d’une poutre.
• La trémie : ouverture ménagée dans un plancher
pour permettre le passage d’un escalier, d’un
ascenseur, d’une gaine technique, d’un conduit
de fumée ou de ventilation.
• La réalisation d’une trémie dans un plancher
préfabriqué nécessite souvent la mise en place de
chevêtres.
• Le chevêtre : petite poutre noyée, en béton armé,
disposée perpendiculairement aux poutrelles
d’un plancher et située au droit d’une trémie. Le
chevêtre supporte l’extrémité des poutrelles
interrompues par la présence de la trémie. 158
Les planchers – les dalles (terminologie)

• La mezzanine :
• à l’origine, une mezzanine est un
étage intermédiaire ménagé entre
deux étages principaux.
• Par extension, de nos jours, ce mot
désigne la portion de plancher,
ouvert sur le niveau inférieur et
dont le bord libre est équipé d’un
garde-corps.

159
Les planchers – les dalles (terminologie)
• La toiture-terrasse : dernier plancher haut d’une habitation faisant
office de toiture.
• La toiture-terrasse est un type particulier de couverture dont l’emploi
est peu répandu dans le domaine de la maison individuelle mais, en
revanche, fréquent en habitat collectif.
• La toiture-terrasse subit des agressions climatiques de toute nature
(vent, pluie, gel, chaleur excessive). Elle doit être étanche et assurer
une isolation thermique efficace.
• On distingue deux catégories de toitures terrasses : (1) la toiture-
terrasse inaccessible et (2) la toiture-terrasse accessible.
160
Les planchers – les dalles (terminologie)
• L’acrotère : muret en béton armé situé
en bordure d’une toiture-terrasse.
• L’acrotère est dit bas lorsque sa
hauteur, mesurée par rapport à la
couche de protection, est inférieure à
30 cm et haut dans le cas contraire.
• Un acrotère haut peut faire office de
garde-corps dans le cas d’une toiture-
terrasse accessible.
• La partie saillante de l’acrotère
empêchant l’eau de pluie de s’infiltrer
derrière le relevé d’étanchéité est
parfois appelée (le) becquet.
161
Les planchers – les dalles (composition)
Les planchers ou les dalles se composent de trois parties distinctes :
a) La partie portante : solive en bois, poutrelle métallique préfabriquée
en béton armé ou précontraint, ainsi que les hourdis de remplissage ; les
dalles en béton armé, pleines ou à nervures, etc.
b) Le revêtement, constituant le sol fini, reposant sur l’ossature portante:
carrelage, parquet en bois, dallages divers exécutés sur place,
revêtements synthétiques, etc.
c) Le plafond réalisé sous l’élément porteur : enduit de plâtre, plaques
préfabriquées en matériaux de tous genres, etc.

162
Les planchers – les dalles (composition)
• La partie portante doit résister aux charges transmises par le poids propre et aux
surcharges prévues par les règlements en vigueur.
• Le poids propre comprend, outre le poids de l’élément porteur lui-même, le poids
du revêtement et celui du plafond.
• Les surcharges à admettre, dans le calcul des planchers, sont fixées par les
règlements aux valeurs suivantes :

163
Les planchers – les dalles (système de construction)

• Monolithisme : caractère monolithique, rigide et


inébranlable. Qui fait un seul bloc.

164
Les planchers – les dalles (matériaux)
Les planchers en béton A :
On distingue trois types caractéristiques de dalles en béton armé :
a) Les dalles réalisées entièrement sur place : le hourdis (dalle pleine), la
dalle à corps creux, etc., nécessitant la construction d’un coffrage ;
b) Les dalles semi-préfabriquées, dans lesquelles les éléments
préfabriqués constituent en quelque sorte le coffrage, qui entrainent la
réalisation sur place de la majeure partie de la section comprimée du
béton ;
c) Les dalles entièrement préfabriquées qui, livrées d’usine, constituent
l’élément porteur complet.

165
Les planchers – les dalles (matériaux : béton A)
• 1. La poutre : pièce horizontale en béton armé de
section généralement rectangulaire supportant une
partie du plancher (dans le cas d’un plancher
préfabriqué, ce sont les poutrelles qui prennent appui
sur la poutre).
• La poutre repose à ses extrémités sur des poteaux ou
des murs. La poutre principale d’une structure
porteuse est parfois appelée poutre maîtresse.
• La partie de poutre en saillie par rapport à la sous-face
du plancher s’appelle la retombée de poutre. La
poutre est dite noyée lorsqu’elle est totalement
incorporée dans l’épaisseur du plancher.
• Les fabricants qui commercialisent les poutrelles et les
hourdis distribuent également des poutres
préfabriquées en béton précontraint. Leur utilisation
supprime, sur le chantier, les opérations de coffrage,
de coulage du béton et de décoffrage.
166
Les planchers – les dalles (matériaux : béton A)

• 2. La dalle pleine : plancher en


béton armé de 12 à 20 cm
d’épaisseur coulé sur un coffrage
plat.
• Le diamètre des armatures
incorporées et leur nombre
varient suivant les dimensions de
la dalle et l’importance des
charges qu’elle supporte.
• Ce type de plancher est très utilisé
dans l’habitat collectif.

167
Les planchers – les dalles (matériaux : béton A)
La distance libre entre l’armature et le coffrage doit être de 1 cm au minimum pour
les ouvrages situés à l’abri des intempéries et 2 cm au minimum dans les autres cas.

168
Cas particulier :
1. LES PLANCHERS CHAMPIGNONS

169
Cas particulier :
2. LES DALLES NERVUREES
Nervure : sorte de structure qui renforce ou rigidifie la dalle

170
Cas particulier :
3. LES DALLES à CAISSONS

Caisson : un réseau des nervures croisées

171
Cas particulier :
4. LES DALLES EN HOURDIS

Le hourdis appelé aussi entrevous ou corps creux : élément


préfabriqué en béton de gravillons, en terre cuite ou en polystyrène,
mis en place entre les poutrelles d’un plancher.

Les hourdis servent généralement de coffrage à la dalle de


compression qui les recouvre. Les entrevous en polystyrène qui
assurent au plancher une bonne isolation thermique sont
essentiellement utilisés pour les planchers recouvrant un vide
sanitaire ou un local non chauffé (cave, garage ... ).

A l’origine, l’entrevous est l’intervalle ou l’espace situé entre deux


solives d’un plancher en bois. Par extension, de nos jours, le mot
désigne également le bloc manufacturé servant à remplir cet espace.

• Le hourdis négatif appelé aussi entrevous bas ou plaque négative :


hourdis spécial de faible hauteur mis en place lorsque l’on souhaite
augmenter localement l'épaisseur de la dalle de compression.
172
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)
• Le plancher en bois : plancher dont les
éléments porteurs sont constitués par des
poutres et des solives en bois.
• 1. La poutre : longue pièce de bois,
horizontale, de forte section (au moins 15 cm
x 20 cm) sur laquelle reposent les solives.
• La poutre principale d’un plancher en bois est
appelée poutre maîtresse.
• On appelle poutraison l’ensemble des poutres
qui constituent l’ossature d’un plancher.
• Il existe également des poutres composites
analogues aux solives composites.
173
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)
• 2. La solive : longue pièce de bois,
horizontale, de section carrée ou
rectangulaire, supportant les
différents éléments qui constituent
le platelage du plancher.
• La solive repose à ses extrémités
sur un mur ou une poutre selon
l’importance et la configuration du
plancher.
• On appelle solivage l’ensemble de
solives d’un plancher.

174
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)
• La solive courante : solive sans affectation
particulière dont le seul rôle est de supporter le
platelage.
• La solive d’enchevêtrure : solive située en
bordure d’une trémie et supportant le chevêtre
ou le linçoir.
• La solive boiteuse ou solive de remplissage :
solive dont une extrémité est assemblée dans
un chevêtre ou un linçoir .
• La solive de rive : solive disposée en bordure
de plancher, le long du mur.
• Il existe également des solives dites Le chevêtre : pièce de bois disposée parallèlement à un mur et à distance de
composites, constituées de plusieurs éléments : celui-ci pour ménager un espace libre dans le plancher (trémie). Le chevêtre
prend appui sur les solives d'enchevêtrure et supporte l’extrémité de solives
- La solive à âme métallique boiteuses.
Le linçoir : sorte de chevêtre mis en place devant un conduit de fumée, un
- La solive à âme en fibres de bois. ébrasement de baie ou une portion de mur inapte à supporter les solives. La
principale différence entre le linçoir et le chevêtre est que ce dernier est
beaucoup plus éloigné du mur. 175
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)

176
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)

Les planchers en bois sont constitués par des


solives porteuses, en sapin, généralement
distantes de 30 à 60 cm. L’écartement
n’excède que rarement 60 cm, afin d’éviter la
flèche du plancher recouvrant les solives.

177
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)
Les avantages du bois résident dans :
• la simplicité de sa mise en place,
• la facilité du façonnage et son faible poids propre.
• D’autre part, le bois offre d’excellentes qualités naturelles d’isolations thermique et phonique.
• Il constitue un plancher économique.

178
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)
• Les désavantages
• Son emploi n’offre qu’une faible
protection contre l’humidité qui
entraine sa destruction par
pourriture.
• L’appui des poutres, nécessitant une
retranche, ou entrainant
l’affaiblissement de la section du
mur, constitue un inconvénient
notable pour les constructions à
plusieurs niveaux.
• La portée des planchers en bois
n’excède que rarement 5 m.

179
Les planchers – les dalles (matériaux : bois)
• Précaution
• Par clouage, il est possible de disposer
la plupart des types de plafonds
existants, sous les planchers en bois.
• Il est nécessaire, lors de la conception
d’un plancher en bois, de considérer
que le bois est un matériau vivant,
susceptible de retrait et de gonflement
sous les influences de l’humidité et de
l’humidité ambiante. A cet effet, il ne
faut jamais serrer du bois entre fers ou
dans la maçonnerie, mais au contraire,
lui laisser la place de jouer dans
l’élément qui l’entoure.

180
Les planchers – les dalles (matériaux : acier)
• Les planchers métalliques sont
envisagés généralement dans les
constructions à ossature métallique.
• Les planchers métalliques sont
constitués par des solives en profilés
IPN, IPE, UPN, etc. La préférence va
aux profils hauts et légers.
• Ces planchers, bien adaptés aux
grandes portées et aux fortes charges,
présentent sous un faible
encombrement d’excellentes solutions
pour les constructions industrielles et
les immeubles de bureau.
• Avantage : exécution rapide.

181
Les planchers – les dalles (matériaux : acier)

182
COURS DE TECHNIQUES
CONSTRUCTIVES
A L’USAGE DES ETUDIANTS DE L1 DE LA FACULTÉ
D’ARCHITECTURE
CAHIER 3 : LA TOITURE
par :
Emeritte KALEKA N’KOLE
Architecte et
PhD en Art de bâtir et Urbanisme ULiège/ULB.

Emeritte.Kaleka.NKole@ulb.ac.be ; Kalekabintu@gmail.com ; Emeritte.KalekaNkole@student.ulg.ac.be


183
La toiture ou le toit
• Définition :
• La toiture est la partie supérieure d’un bâtiment, destiné à protéger
celui-ci contre les eaux pluviales et les chutes de neige.
• C’est l’ensemble des parois inclinées ou horizontales (dans le cas
d’une toiture-terrasse) qui couvrent une construction.
• Du point de vue esthétique, la toiture est le couronnement de l’édifice.
• Elle est constituée généralement d’une charpente et d’une couverture.
En d’autres termes, le toit comprend les éléments qui composent la
couverture ainsi que les ouvrages qui la supportent.

184
Les formes (types) des toits ou des toitures

Il existe plusieurs types de toit :


• Le toit plat ou toiture-terrasse.
• Le toit à un seul versant appelé
aussi toit à une pente, toiture en
appentis, toiture en un versant.
• Le toit à deux versants ou la toiture
à pignon.
• Le toit à quatre versants ou toiture
en pavillon.
• L’avant-toit : partie débordante
d’un toit au-delà du mur de façade.

185
Les formes (types) des toits ou des toitures

Les toitures spéciales (le comble, le grenier, …)


• Le comble : est une toiture spéciale aménagée de telle sorte qu’on
puisse l’habiter.
• Par extension, le comble désigne également le volume intérieur
délimité par les versants de toiture et le dernier plancher.
• Selon la configuration de cet espace, on distingue :
- Le comble perdu ou comble non habitable ;
- Le comble accessible appelé aussi comble habitable ou comble
aménageable.
186
Les toitures spéciales (le comble, le grenier, …)
• Le comble perdu : comble non
habitable, soit parce que les bois
de la charpente occupent une
grande partie de l’espace, soit
parce que la hauteur disponible
est insuffisante.
• Le comble perdu n’est visité que
pour des travaux d’entretien ou
de réparation.

187
Les toitures spéciales (le comble, le grenier, …)
• Le comble accessible appelé
aussi comble habitable ou
comble aménageable : comble
qui peut être habité car la
charpente occupe un volume
réduit (fermes ou pannes
reposant sur des murs) et la
hauteur libre moyenne est
suffisante.
• Ce type de comble est souvent
éclairé par des fenêtres de toit ou
des lucarnes.
188
Les toitures spéciales (le comble, le grenier, …)
• Le comble à la Mansart appelé aussi
comble mansardé ou comble brisé :
comble du nom de l’architecte François
Mansart, dont chaque côté est composé
de deux pans d’inclinaison différente.
• Le terrasson : versant supérieur du
comble, peu incliné,
• Le brisis : versant inférieur fortement
incliné.
• L’arête formée par la rencontre des deux
versants est appelée la ligne de bris ou
ligne de brisis.
• On appelle mansarde ou pièce
mansardée tout local situé dans un
comble brisé.
189
Les toitures spéciales (le comble, le grenier, …)
• Le comble retroussé : comble dont
les pans de toiture sont composés de
deux parties. La partie inférieure, peu
importante, est moins inclinée que la
partie supérieure.
• Le galetas : désignait autrefois l’étage
situé dans un comble et éclairé par des
lucarnes ou des châssis à tabatière.
• Le grenier : comble accessible non
habité.
• La soupente : petit local situé sous la
pente d'un comble.

190
La nomenclature (mots de la toiture)
• La croupe : petit versant de forme
généralement triangulaire situé à
l’extrémité d’un comble, entre deux
arêtiers.
• On distingue plusieurs types de croupes :
• La croupe droite dont l’égout est
perpendiculaire aux égouts des longs-
pans. Dans le cas contraire, la croupe est
dite biaise.
• La croupe débordante qui forme un
avant toit. Elle peut être alsacienne ou
normande.
• La demi-croupe : nom donné à toute
croupe partielle dont l’égout est placé
plus haut que les égouts des longs pans.

L’égout : ligne basse d’un versant bordée par une gouttière ou


191
un chéneau.
La nomenclature (mots de la toiture)
• L’appentis : toit à un versant dont le
faîtage prend appui sur un mur. Par
extension, on nomme appentis une
petite construction adossée à un
bâtiment plus haut.
• L’auvent : petit appentis servant à
protéger de la pluie une porte ou une
fenêtre. L’auvent est appelé marquise
lorsqu’il est constitué de vitrages
supportés par une ossature métallique.

192
La nomenclature (mots de la toiture)
• Le versant : pan incliné d’une
toiture.
• Le faîtage ou le faîte : arête
longitudinale supérieure formée par
la rencontre de deux versants de
toiture. Par extension, le faîtage ou
le faîte désigne l’ensemble de la
partie supérieure d’un comble.
• La rive : extrémité latérale d’un
versant. La rive est droite si elle est
perpendiculaire à l’égout et biaise
dans le cas contraire. L’égout : ligne basse d’un versant bordée par une gouttière ou
un chéneau.
193
La nomenclature (mots de la toiture)
• L’égout : ligne basse d’un versant
bordée par une gouttière ou un
chéneau.
• Le long-pan : versant le plus long
d’une toiture délimité à son sommet
par le faîtage et à sa base par
l’égout.
• Souche de cheminée : partie
apparente du conduit de fumée
dépassant de la toiture.
• L’arêtier : arête saillante inclinée
formée par la rencontre de deux
versants de toiture. C’est la ligne de
partage des eaux de ruissellement.

194
La nomenclature (mots de la toiture)
• La noue : arête rentrante inclinée
formée par la rencontre de deux
versants de toiture. C’est la ligne de
rencontre des eaux de ruissellement.
• La lucarne : ouvrage édifié sur un toit
et comprenant une ou plusieurs
ouvertures destinées à éclairer et à
aérer le comble.
• La chatière : petite ouverture disposée
sur une toiture pour assurer l’aération
du comble. Le plus souvent, cette
ouverture est intégrée à un élément de
couverture appelé tuile chatière.

195
La nomenclature (mots de la toiture)
Une lucarne comporte généralement :
• une façade dans laquelle est placée
la fenêtre.
• deux côtés appelés jouées. La
jouée: face latérale d’une lucarne de
forme généralement triangulaire,
réalisée en maçonnerie ou en
panneaux de bois. Elle est souvent
saillante, mais, parfois, peut être
rentrante.
• un toit composé d’une petite
charpente supportant les éléments
de couverture.

196
La nomenclature (mots de la toiture)
Différents types de lucarnes :
• La lucarne jacobine appelée aussi lucarne
à chevalet.
• La lucarne capucine qui diffère de la
précédente par la présence d’une croupe
frontale.
• La lucarne meunière ou lucarne pendante,
semblable à la lucarne jacobine mais
établie à l’aplomb de la façade.
• La lucarne rentrante qui est disposée en
retrait par rapport au toit.
• La lucarne bombée ou lucarne cintrée.
• La lucarne en œil-de-bœuf ou œil-de-
bœuf dont la fenêtre est circulaire ou
ovale.

197
La nomenclature (mots de la toiture)
Différents types de lucarnes :
• La lucarne rampante dont la toiture est
à une seule pente.
• La lucarne en forme de trapèze ou
lucarne hollandaise : lucarne rampante
dont les jouées sont inclinées.
• La lucarne retroussée ou chien assis
dont la pente du toit est contraire à
celle de la toiture principale.
• La lucarne en chapeau de gendarme
édifiée surtout sur les couvertures en
chaume ou en ardoise.
• L’outeau : petite lucarne dont la façade
est rectangulaire ou triangulaire.

198
LA CHARPENTE

199
LA CHARPENTE
• Définition : la charpente est
l’ensemble de pièces
généralement en bois qui portent
la couverture.
• Les charpentes présentent diverses
formes et différentes pentes
d’inclinaison suivant les régions
et les types de couverture.
• Une charpente est composée des
fermes, des pannes, des chevrons,
des noues et des arêtiers, etc.

200
Les principales pièces des charpentes traditionnelles
• La ferme : ouvrage, le plus souvent de forme
triangulaire, constitué de pièces assemblées. La ferme
porte les pannes, les chevrons et les matériaux de
couverture. Les éléments constitutifs d’une ferme
courante sont :
• L’entrait : pièce horizontale qui repose à ses deux
extrémités sur le sommet des murs gouttereaux.
• L’arbalétrier : pièce inclinée recevant les pannes
intermédiaires. Une ferme possède généralement deux
arbalétriers.
• Le poinçon : pièce verticale, souvent de section
carrée, qui sert de lien entre l’entrait et les arbalétriers.
• La contre-fiche : pièce inclinée reliant l’arbalétrier
au poinçon.
L’échantignolle ou chantignole : cale prismatique en
bois clouée sur l'arbalétrier et dont le rôle est de
soutenir les pannes intermédiaires.
La ferme

201
Les principales pièces des charpentes traditionnelles
• Les pannes : pièces de bois horizontales
prenant appui sur les fermes ou sur des murs
porteurs en maçonnerie. Les pannes portent les
chevrons. On distingue trois types de pannes :
• La panne faîtière appelée aussi faîtière : elle
est placée au sommet de la charpente, au faîte
(ou faîtage) de la toiture.
• Les pannes sablières appelées aussi sablières
: elles sont situées en partie basse de la
charpente, au-dessus du mur gouttereau.
• Les pannes intermédiaires appelées aussi
pannes courantes : elles prennent appui sur les
arbalétriers. Le nombre de pannes
intermédiaires dépend du type de ferme et de
la grandeur de l'ouvrage.

202
La charpente des combles
La ferme à entrait retroussé : ferme particulière
permettant l’habitabilité des combles. Les
éléments constitutifs d’une ferme à entrait
retroussé sont :
• L’entrait retroussé : entrait placé en partie
haute de la ferme de manière à libérer le plus de
place possible entre l’entrait et le plancher.
La ferme à entrait retroussé
• Le blochet : pièce horizontale reliant le pied de
l’arbalétrier à une jambe de force. Le blochet est
souvent moisé, c’est-à-dire constitué de deux
pièces boulonnées entre elles et enserrant la
jambe de force.
• La jambe de force : pièce inclinée reliée à
l’arbalétrier et prenant appui sur une semelle.
• La semelle : pièce disposée à plat sur le
plancher. Elle reçoit l’extrémité de la jambe de
force.

203
La charpente des combles
La ferme à la Mansart : ferme à entrait retroussé
dont la forme particulière permet de dégager un La ferme à la Mansart
grand volume habitable.
Une ferme à la Mansart comprend deux parties
principales:
• Le terrasson : partie supérieure de la ferme. La
pente définie par l’arbalétrier est faible.
• Le brisis : partie inférieure dont la pente donnée
par l’inclinaison de la jambe de force est proche
de la verticale.
• L’aisselier : pièce oblique assurant la rigidité de
l'angle formé par la panne faîtière et le poinçon.
De manière générale, on appelle aisselier toute
pièce destinée à renforcer un assemblage de
charpente.
204
Les noues et les arêtiers
• La noue : arête d’intersection de empannon
deux versants de toiture se coupant à
angle rentrant.
• En charpente traditionnelle, les
pièces de bois qui constituent la noue
sont le chevron de noue et l’un des
deux arbalétriers de la ferme d’angle.
• Le chevron de noue : chevron situé
sur la noue et dont la face supérieure
est souvent recreusée c’est-à-dire
creusée en forme de V. Ce chevron
reçoit les empannons.
• L’empannon : chevron de longueur
variable qui s’arrête sur un chevron
de noue ou sur un chevron d'arêtier. Intersection de deux charpentes observée côté noue
205
Les noues et les arêtiers
• L’arêtier : arête d’intersection de
deux versants de toiture se coupant
à angle saillant.
• En charpente traditionnelle, les
pièces constituant l’arêtier sont le
chevron d’arêtier et l’un des deux
arbalétriers de la ferme d’angle.
• Le chevron d’arêtier : chevron
placé sur l’arêtier dont la face
supérieure est souvent délardée
c’est à dire chanfreinée sur deux
faces. Intersection de deux charpentes observée côté arêtier

206
Les noues et les arêtiers
• La ferme d’angle : ferme disposée
de façon oblique par rapport aux
fermes courantes. Elle est placée
sous les arêtes d’intersection des
différents versants de toiture.
• Cette ferme fait parfois l’objet
d’une double appellation : on
désigne par demi-ferme d'arêtier la
partie de la ferme située du côté de
l’arêtier et par demi-ferme de noue
la partie placée du côté de la noue.

207
La charpente de la croupe
• La croupe : versant de toiture de
forme triangulaire compris entre
deux arêtiers.
• La croupe désigne également
l’ensemble des pièces de charpente
situées sous ce pan de toiture.
• Le coyer : pièce de l’enrayure
disposée en diagonale et supportant
le pied de l’arbalétrier.
• Le gousset : petite pièce placée
dans un angle et recevant
l’extrémité du coyer.
208
Les fermettes
• La fermette : ferme légère, fabriquée
industriellement à partir de planches de
faible épaisseur (3 à 4 cm) reliées entre
elles par des connecteurs.
• Le connecteur : plaque d’assemblage en
acier galvanisé, hérissée de dents et
destinée à solidariser entre elles les
différentes pièces de bois des fermettes.
• Les espacements entre fermettes sont de
l’ordre de 50 à 80 cm tandis qu’en
charpente traditionnelle, les fermes sont
disposées tous les 2 à 3 mètres.
• L’utilisation des fermettes supprime les
pannes et les chevrons.

209
Types de fermettes :
• Les fermettes pour combles
perdus : ces fermettes sont
souvent désignées par des lettres
majuscules car les contrefiches
prennent approximativement la
forme de ces lettres. Il existe
ainsi les fermettes en E, W et
M.

210
Types de fermettes :

• Les fermettes pour combles


habitables : c’est le cas des
fermettes à faux-entrait et des
fermettes à entrait retroussé.
• Ces dernières prennent appui sur
un plancher porteur,
généralement en béton.
Fermettes à entrait retroussé

211
Types de fermettes :

• La fermette mono pente :


fermette employée pour les
toitures à un seul pan,
notamment pour les appentis.

212
Les trémies pour lucarnes et les fenêtres de toit

• La lucarne : surélévation locale de la


toiture destinée à la mise en place
d’une fenêtre.
• Le noulet : petite noue située à
l’arrière de certaines lucarnes.
Appelée aussi fourchette de noue.
• Le chevêtre : désigne la pièce de
bois dans laquelle s’assemblent les
arbalétriers des fermes ou des
fermettes lorsque ceux-ci sont
interrompus sur leur longueur pour
permettre la réalisation d’une trémie.

213
Les trémies pour lucarnes et les fenêtres de toit

• La fenêtre de toit : fenêtre située


dans le plan de la toiture et dont
la mise en place nécessite des
dispositifs de renforcement de la
charpente.

214
Précaution (1) contre les efforts de compression
• L’anti flambage ou l’anti flambement : dispositif assurant l’indéformabilité
des pièces des fermettes.
• Soumis à un effort de compression, un arbalétrier ou une contrefiche peut se
cintrer. On dit alors que la pièce flambe.
• Des planches judicieusement placées évitent ces déformations préjudiciables
à la bonne tenue de la charpente.

215
Précaution (2) les effets du vent
• Le contreventement : ensemble des pièces qui relient les fermettes
entre elles et les empêchent de se renverser sous l’action d’efforts
horizontaux, notamment ceux dus au vent.
• Les pièces qui assurent ce rôle sont parfois appelées contrevents.

216
Précaution (3) contre la chaleur
• Le lanterneau : désigne une
petite construction, établie sur
une toiture et dont les ouvertures
permettent d’éclairer et de
ventiler les combles.
• Aujourd’hui, on appelle souvent
lanterneau le dispositif mis en
place sur une toiture-terrasse,
composé d’un cadre et d’un
vitrage minéral ou synthétique
assurant un éclairage zénithal.

217
Les autres ouvrages de charpente (Les pergolas)
• La pergola: petit ouvrage de charpente indépendant ou adossé à une
habitation constitué de poteaux supportant des traverses disposées à claire-
voie.
• Les pergolas servent souvent de supports à des plantes grimpantes.

218
• Patricia BALANDIER, TRAITEMENT DES SOLS ET FONDATIONS, pour
DDE de la Martinique SECQUIP,
file:///D:/BROUILLON%205/cours%20de%20technique%201/TRAITEM
ENT_DES_SOLS_ET_FONDATIONS_1.pdf

219
220
221
Les étudiants de L1 de la Faculté d’Architecture, Urbanisme et Aménagement
du territoire de l’UK. Année académique 2020-2021.

Photo souvenir : un travail de terrain dans le cadre de cours de techniques constructives 222
223

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