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LGCT511 Cours : Techniques et règles de construction

Chapitre I : Technique d’élaboration d’un projet de Bâtiment


I : Introduction : Pour la réalisation d’un projet de bâtiment il y’a 3 intervenants Principaux :
1-Maitre de l’ouvrage : C’est le propriétaire du projet qui peut être privé ou public le secteur public peut être
présenté par la DUC ; DLEP ; OPGI ou d’autres : son rôle c’est le financement et l’exploitation du projet
2-Maitre de l’œuvre : c’est le bureau d’étude (BET) son rôle c’est la conception et le suivi du projet, l’étude
d’un projet de bâtiment est composée par les étapes suivantes :
- Avant projet : dessiné en petit échelle qui peut présenter plusieurs variantes du projet
- Projet d’exécution : composé par le dossier d’architecture, de génie civil et des corps d’états secondaires
et enfin le cahier de charge du projet.
Dossier d’architecture :
Plan de masse, Plan de situation, Plan de rez de chaussée, Plan d’étage courant, Plan de terrasse, Coupes
longitudinale et transversale, Façades principale et latérale, Plan de détail s’il y’a lieu
Dossier de génie civil :
plans de coffrage et ferraillage de fondations, plateforme, poteaux, poutres, planchers, escaliers.
Dossier des corps d’état secondaire (CES) suivant l’importance du projet :
Plan d’électricité, Plan de plomberie, Plan d’incendie
Dossier du service marché :
Le service marché établie le cahier de charge destiné à l’appel d’offre international, national, ou restreint
suivant l’importance du projet. Ce cahier de charges est composé principalement des clauses des prescriptions
générales, Clauses des préinscriptions techniques, Devis quantitatif et estimatif qui présente l’inventaire des
matériaux et produits à mettre en œuvre pour la réalisation du projet ainsi que le prix proposé de chaque article
3-L’entreprise de réalisation : c’est l’organe chargé de la réalisation du projet elle doit être dotée de moyen
humain et matériel pour la réalisation du projet, c’est l’entreprise pilote elle peut sous-traiter certains travaux à
des entreprises spécialisées après l’accord du maitre de l’ouvrage. Elle doit dresser un planning de réalisation
des travaux, suivant ces moyens humains et matériels et suivant le délai de réalisation preablement fixé par le
maitre de l’ouvrage et de l’œuvre
4. Organisme de contrôle de construction :Pour le bon suivi d’un projet de construction il y’a l’organisme de
contrôle technique de construction (CTC) qui veille à la bonne réalisation des travaux suivant les règles de l’art,
on peut citer certains taches de cet organisme : Réception des fouilles, Contrôle de qualité du béton formulation,
contrainte de compression) Réception du ferraillage de tous les ouvrages, contrôle de l’étanchéité etc…
Chapitre II : Dispositions préparatoires pour l’exécution des travaux
1 Plan d’installation de chantier :
Un plan d’installation de chantier (communément nommé P.I.C.) est généralement établi à partir d’un plan
de masse et définit les matériels « fixes » nécessaires à la réalisation des ouvrages et les cantonnements pour
accueillir le personnel du chantier. Il sert aussi à obtenir:
Tableau : Types des couleurs normalisées
- Les autorisations d’installations de grues, de survol des
Désignation couleurs
grues sur les terrains ou les bâtiments voisins, de travaux
Bleu eau
sur la voie publique, de déviation de voie, etc.
Jaune gaz
- Les autorisations d’installer le chantier suivant les règles
Rouge électricité
d’hygiène et de sécurité des services de l’inspection du
Vert Courants faibles et téléphone
travail.
Ocre jaune Assainissement
Le but d’un planning du chantier c’est :
Blanc Eclairage public
- Ordonner le chantier : Gain de temps, Évite les pertes
(matériaux), et double emplois (matériels), Améliore la Marron Télédistribution

sécurité :humaine + matériel et Améliore la qualité.


- Positionner les éléments : Organiser les déplacements des engins et des véhicules dans le chantier et bien
positionner les livraisons et Positionner les réseaux en utilisant des grillages avertisseurs et des bandes de
couleurs normalisées.
1-Terrassement : Le terrassement est le travail consistant à déplacer des quantités importantes de matériaux
(sols, roches, sous-produits...) dans divers buts. Les travaux de terrassement sont basés sur trois actions
principales : l'extraction, le transport, la mise en œuvre.
Il peut exister des travaux de grandes ampleurs (travaux routiers, aménagements de plateformes, travaux
ferroviaires ou fluviaux ...) ou légers (tranchées de réseaux enterrés, aménagements de maisons, drains, etc.).
Le terrassement c’est l’aménagement du sol en vue de réaliser les bases d'un ouvrage (bâtiment,
infrastructure de transport...).
Les travaux de terrassement consiste à l’enlèvement des terres, fouilles de puits, pilonnage, reprise de terre
végétale, tranchées et blindage, talutage... Lors d'un travail de terrassement, on peut se confronté à des
difficultés :
-Liées au matériau et à la géologie. Ainsi, le travail de terrassement est rendu plus ou moins difficile suivant
la consistance des terres en place selon que l'on rencontre du sable, des terrains argileux (marnes compactes,
argiles plastiques et glaise franche, limons...), des terrains pierreux, rocheux ou caillouteux .
- Liées à la conception du projet (sous sol, murs de soutennement,etc…)
2 : Domaine de Génie civil
2.1 :Terrassement et géotechnique
Le remblai c’est l’ajout de terres pour niveler ou élever le sol, le déblai c’est l’enlèvement de terres pour
niveler ou baisser le sol.
Pour calculer la cubature de matériaux à remblayer et déblayer, c'est-à-dire pour effectuer une réduction
géométrique d’un solide de matériaux à un cube équivalent en volume, les terrassiers utilisent des approches
spécifiques (par exemple, méthode des profils en travers...) et des logiciels dédiés au calcul de volumétrie de
terrassement, dans la mesure où il s'agit généralement de travailler sur des volumes important de matériaux,
les opérations de terrassement sont fréquemment réalisées à l'aide d'engins de chantier tels que la pelle
mécanique ou l'excavatrice.
2.2 Choix du site
Pour le choix du site, une attention particulière doit être portée aux conditions défavorables ou pénalisantes
suivantes :
 présence de failles reconnues actives
 zones suspectes de liquéfaction
 terrains instables : tel que
Pentes instables, abords de falaises, terrains tassant, gorgés d’eau, mal drainés ou inondables,, terrains
susceptibles de s’effondrer sous l’effet des secousses, présence de cavités souterraines, présence de remblais
non compactés
 topographie superficielle accidentée :
Crêtes, pitons rocheux, bords de vallées encaissées, abords de changements de pente importants
 présence d’alluvions d’épaisseur variable en pied de pente ou d’épaisseur importante en milieu de
vallées ( susceptible d’amplification ).
 présence de formations géologiques différentes
Le choix définitif du site sera arrêté sur la base des résultats d’investigations dont l’importance sera en
rapport avec celle de l’ouvrage projeté.
2.3. Reconnaissance et étude du sol
Les reconnaissances et études de sol sont obligatoires pour les ouvrages d’importance moyenne ou plus,
implantés en zones de sismicité moyenne à élevée. Ces études sont en principe les mêmes que dans le cas
des situations non sismiques mais doivent en outre, permettre de classer le site et de détecter les zones
liquéfiables et / ou instables. Des reconnaissances et études complémentaires peuvent s’avérer nécessaires
en présence notamment de zones liquéfiables ou instables ainsi que pour la prise en compte éventuelle des
propriétés dynamiques des sols dans les calculs
2.4. Implantation des ouvrages :
Lors de l’implantation des ouvrages, il faudrait :
- Eviter absolument la proximité immédiate d’une faille reconnue active pour les ouvrages importants et
ceux d’importance vitale. Si le tracé de la faille a été localisé à l’issue d’une étude de site préalable, les
ouvrages d’importance moyenne doivent faire l’objet d’un niveau de protection plus élevé et être implantés
en dehors d’une bande de 100 m de large minimum de part et d’autre de la trace de la faille .Pour les
ouvrages d’importance faible, la largeur de la bande à neutraliser est ramenée à 50 m, de part et d’autre de la
faille- éviter autant que possible, les terrains instables et les terrains à topographie accidentée.
-Eviter les sols liquéfiables, les sols fortement fracturés, les sols faiblement cimentés et les zones de
remblais. Il est par ailleurs recommandé de :
- Préférer les sols rocheux et les sols fermes aux sols meubles, de faible portance et donnant lieu à des
tassements excessifs et irréguliers.
- Veiller à ce que la couche d’appui des fondations soit suffisamment épaisse et qu’elle ne repose pas elle-
même sur une couche instable.
- Implanter autant que possible, les bâtiments élevés sur des sites rocheux ou sites de sols fermes de faible
épaisseur et les bâtiments bas sur des sites de sols fermes ou meubles relativement épais et ce pour éviter
les phénomènes de résonance.
-Opter de préférence pour plusieurs blocs de bâtiments sur plates-formes horizontales lors de
l’implantation d’un programme important de constructions sur un terrain en pente. La pente des talus dont
la stabilité reste à vérifier ne doit pas dépasser 2/3.
- Implanter un ouvrage d’un même côté d’une discontinuité telle que fracture, contact de formations
géologiques différentes, changement brusque de pente, sinon le scinder par des joints en blocs distincts,
implantés de part et d’autre de la discontinuité.
2.5. Infrastructure et fondations
L’infrastructure, constituée des éléments structuraux des sous-sols éventuels et le système de fondations
doivent former un ensemble résistant et rigide, prenant, si possible, appui à un minimum de profondeur
sur des formations en place compactes et homogènes, hors d’eau de préférence.
En outre, cet ensemble devra être capable de transmettre les charges sismiques horizontales en plus des
charges verticales, de limiter les tassements différentiels et d’empêcher les déplacements horizontaux
relatifs des points d’appui par solidarisation au moyen de longrines ou autre dispositif équivalent.
Les fondations sur remblais ou sols reconstitués ne sont pas admises, sauf justifications spéciales.
Le système de fondation doit être homogène (semelles superficielles, radier, pieux ) avec un seul mode
de fondation par bloc de construction, délimité par des joints. Il doit autant que possible constituer une
assise horizontale unique sur toute l’emprise du bloc.
2.6. Superstructure
- Régularité : Pour offrir une meilleure résistance aux séismes, les ouvrages doivent de préférence
avoir, d’une part des formes simples, d’autre part, une distribution aussi régulière que possible des masses
et des rigidités tant en plan qu’en élévation. Le but recherché est d’assurer la meilleure répartition
possible des sollicitations à travers la structure de façon à faire participer tous les éléments à l’absorption
et à la dissipation de l’énergie développée par l’action sismique.
- Joints : La disposition des joints sismiques peut coïncider avec les joints de dilatation ou de rupture. Ils
doivent assurer l’indépendance complète des blocs qu’ils délimitent et empêcher leur entrechoquement.
En cas de sol de fondation homogène, il n’est pas nécessaire de les poursuivre en fondation. Les joints
doivent être plans, sans décrochement et débarrassés de tout matériau ou corps étranger.
Ils sont disposés de façon :
- limiter des longueurs de bâtiments trop importantes, séparer les blocs de bâtiments ou ouvrages
accolés de géométrie et /ou de rigidités et de masses inégales, simplifier les formes en plan de bâtiments
présentant des configurations complexes (forme en T, U, L,H)
LES FONDATIONS
Une fondation est destinée à assurer la stabilité d`un ouvrage sur le terrain et à transmettre à un sol sein
toutes les sollicitations de manière permanente et uniforme.
On doit donc tenir compte de la nature du sol pour dimensionner les fondations. D´où l´analyse approfondie
des sous-sols (portance et contrainte hydraulique) et du voisinage (ouvrage continu ou mitoyen). Une
fondation n´empêche pas le tassement mais les rend uniforme.
Remarque: pour un bâtiment d´une grande importance ou d´une extension on prévoit des joints de dilatation
ou de tassement qui vont permettre un tassement différentiel.
Choix des fondations :
Avant on utilisait le moellon et les briques mais c´est plus onéreux et moins rapide que le béton armé de
manière générale on utilisera la méthode la moins coûteuse sur base de l´étude du sol.
Mise hors gel : Sous l´action du gel, le sol augmente de volume car ses constituants contiennent pour la
plupart de l´eau. Et avec l´alternance du gel et du dégel, la cohésion du sol est modifiée sur une certaine
épaisseur -> l´assise du bâtiment est compromise.
On a donc déterminé une distance de mise-hors-gel qui est égale au produit du nombre de degré sous zéro
par 5 á 8 cm. Avant la réalisation des fondations, le raccordement d´équipement et les évacuations doit être
totalement déterminés.
- diamètre et type de tuyaux ; - le tracé ; - profondeur d´enfouissement
Il faut donc rencontrer et se mettre en accord avec toutes les personnes concernées (entrepreneur,
chauffagiste, électricien…) pour coordonner le travail.
Une fois le radier ou la dalle de sol coulée, plus aucun raccord ne peut être fait.
Boucle de terre
Pour assurer une mise à la tenue de l´installation électrique. Cette mise à la terre sera réalisée à l´aide d´une
boucle de terre faite en cuivre électrolytique de section de 35mm².
Cette boucle est poussée en périphérie du bâtiment ou dans une tranchée fait à la bêche et bien recouverte
pour éviter tout contact avec le béton de la dalle ou du radier.
Lorsque les couches de terrain capables de supporter l’ouvrage se situent à faible profondeur, on réalise des
« fondations superficielles »
En pratique, le critère est que la profondeur du bas de la fondation par rapport au niveau du sol soit
inférieure à 5 fois la largeur du massif de fondation. Les semelles indépendantes . Ce sont des fondations
directes, elles transmettent directement les efforts sur les couches proches de la
surface.
Ce sont les fondations les plus simples, utilisables sous les colonnes des
constructions légères et sur des sols de bonne qualité.

Caractéristiques :

D’une manière générale, si les charges à supporter sont faibles, et/ou si


la pression admissible du sol est élevée, il est possible d’utiliser des semelles
en béton non armé, dans le cas contraire, on utilisera le plus souvent des semelle
en béton armé. Une caractéristique de dimensionnement des semelles en béton non-armé est qu’il faut
pouvoir tracer une ligne à 45° (à partir du bas de la colonne) qui aille rencontrer la face verticale de la
fondation. Si les charges sont plus fortes, les semelles seront
en béton armé et la largeur de la fondation sera plus
importante que dans le cas d’une distribution des charges à 45°.
Les normes imposent un enrobage minimal de béton entre les armatures et le dessous de la dalle :
- si directement contre la terre : 75mm ; b- si le sol est préparé : 40mm
Le sol est alors enduit d’une fine couche de béton de propreté (de 5 à 10cm d’épaisseur), c’est un c béton à
faible teneur en ciment, donc non structurel.
Remarque : ce type de fondation existe aussi en version préfabriquée, ce qui est très intéressant d’un point
de vue mise en œuvre et délais.
Disposition des armatures dans les semelles indépendantes :
Les armatures sont normalement réparties identiquement à travers la section.
Cependant, les grandeurs suivantes sont à prendre en considération :
- Les dimensions transversales de la colonne
- Les dimensions transversales de la fondation
- La profondeur efficace de la fondation, c.a.d la distance entre le sommet de la fondation et le bas de
l’armature, d’une manière générale, si les largeurs de la semelle sont élevées, au moins deux-tiers de l’aire
totale des armatures devra être concentrée dans un secteur proche de la base de la colonne, et les barres
longitudinales dans le sens de la longueur élevée seront pliées à 45° et remonteront vers le haut.
Certaines semelles isolées exigent aussi une armature supérieure, habituellement la même que l’inférieure, et
dans certains cas, très rares, un dispositif de résistance au cisaillement, si on suspecte le sol d’être de nature
différente d’une fondation à l’autre.
Comme la plupart des fondations isolées sont destinées à soutenir des colonnes, elles comportent donc
obligatoirement des barres verticales d’attente pour le démarrage des colonnes, (de diamètre >= à 12 mm).
Ces barres sont liées avec des renforts transversaux, dont la taille et l'espacement sont déterminés par les
critères de dimensionnement des colonnes.
La longueur minimum des pieds des barres verticales est d’au moins 30cm.
Les critères de choix d’une semelle indépendante :
Au niveau des couches géologiques : elles doivent, d’une part, être capables de supporter la construction.
Une bonne « couche géologique » est une couche dont la capacité de portance est adéquate pour soutenir la
fondation sans risque. Et, d’autre part, elles doivent se trouver à faible profondeur. Au niveau des colonnes,
elles doivent être suffisamment espacées pour ne pas que les semelles isolées se recouvrent. (Sinon on a
recours aux semelles filantes.)
2. Les semelles continues (ou filantes)
On utilisera des semelles continues comme alternatives aux semelles isolées pour reprendre des charges
concentrées, assez proches les unes des autres comme plusieurs colonnes par exemple.
Elles peuvent aussi soutenir des charges continues, telles que des murs en briques, en parpaings ou en béton
armé. On les utilise principalement pour soutenir des murs porteurs. La longueur est très supérieure à la
largeur et habituellement, elles sont plus larges que l'organe à supporter.
Les semelles continues peuvent être employées si les conditions de réalisation imposent que les colonnes
soient trop rapprochées, et si la capacité de portance du sol est variable. Ce type de semelle aura comme
avantage d’éviter le phénomène de tassement différentiel.(cad l’enfoncement d’une fondation plus qu’une
autre), ce qui est souvent le cas !
Caractéristiques géométriques:
A la base on retrouve une couche de béton de propreté, la section est légèrement pyramidale. Cette
caractéristique de la répartition des contraintes s’appliquant à la fondation. Une section rectangulaire
jusqu’au sommet engendrerait un surcoût inutile.
Au niveau du pied du mur, on laisse souvent un espace supplémentaire d’environ 5 cm pour faciliter le
coffrage du mur.
3. Fondations en pieux
Lorsque le prix pour une fondation superficielle est trop élevé on peut utiliser une autre technique qui est
celle des pieux.
-Soit les pieux seront maintenus grâce à la friction avec le sol
-Soit les pieux vont jusqu'à une couche plus dure dans le sol
5.Les radiers
Il en existe différentes formes mais ils ont tous le même but, répartir la charge sur une grande surface. Il y a
beaucoup de formes de radeaux. Le radeau avec des pieux est utilisé pour des sols très meubles ou la
capacité de portance est encore trop faible si on ne met que des constructions superficielles.
Il y a donc les radiers : avec pieux ; raide ; souple ; cellulaire ;léger
Utilisation des radiers:
Il faut savoir qu’il n’y a pas de règles bien précises pour l’utilisation d’un radier mais on peut quand même
faire ressortir 3 « conditions » :
- Le sol n’est pas porteur (une partie de la construction se situe sur une zone de sable instable.
- Le sol se situe à trop grande profondeur (si le sol stable se situe à 10m de profondeur, on ne va pas creuser
jusque là, on utilisera plutôt le radier)
- Lorsque l’aire des semelles est supérieure à la moitié de la surface totale du bâtiment.
Répartition des charges :
Le radier va permettre une meilleure répartition des charges. En effet, la zone qui reprendra ces charges
est beaucoup plus grande, elle descend plus bas.
Mise en œuvre :
Il n’y pas de règles bien précises pour l’utilisation. On procéde à une analyse géologique du sol pour obtenir
des informations qui permettront de décider si il y a besoin ou non de radier. Si le radier est nécessaire, on
procèdera a la mise hors gel. Pour ce faire, il faut atteindre une profondeur de 80 cm. Vu que tout ce qui est
canalisations doit passer sous la maison, il est important de à placer, les évacuations, égouttages,… avant de
couler le radier. En cas de sol humide, on utilisera une natte géotextile anti-contaminant qui s’apparente à n
feutre. Ce dernier évitera que la terre ne se mélange avec le béton frais.
Par la suite, on damera un remblai de 15-20cm d’épaisseur. Le remblai est principalement constitué de
ballast. Pour éviter les pertes de laitance du béton et pour ne pas salir les armatures, on coule un béton
de propreté de 5cm au moment est venu de placer les armatures et le coffrage pour ensuite couler le béton.
On terminera par le dressage du béton à l’aide d’une latte vibrante et la finition grâce à un talochage
Les différents types de radiers :
- Le radier – dalle : Ce radier est posé sur une zone de glissement en sable pour l’isoler des zones de tensions
et de compressions.
- Le radier « coûte » : le plus courant, son épaisseur varie suivant la charge à supporter (plus épais en
dessous des colonnes)
- Le radier « Blanket » : Même principe que le radier « croûte » sauf qu’il est déposé sur une couche
d’empierrement. Il est utilisé lorsqu’il est nécessaire de reprendre de très grosses charges.
- Le radier cellulaire : utilisé lorsque le sol est très pauvre et qu’il faut reprendre de grands moments de
flexion. C’est le plus résistant mais il a pour inconvénient d’être très onéreux.
- Le radier poutre : dans ce cas on utilise des poutres armées qui seront reliées entre elles par une dalle. Il est
plus économique que le cellulaire
- Le radier sur « coussins » : ce radier est constitué de plots sur lesquels des coussins d’huile sont placés pour
soutenir la dalle. Ce radier permet de parer aux déplacements éventuels du sol. Ce type est évidemment très
rares et extrêmement coûteux.
Chapitre III : Introductions aux différents règlements
Définition : Le règlement est un ensemble de règles concernant un domaine particulier exemple les règles
de commerce, règles du bâtiment, etc…
Principaux réglementation de la construction :
1. Règles de construction : Les règlements qui gèrent le domaine de construction sont classés en 2
catégories : - Règles spécifiques au pays destinées tel que les règles parasismiques (RPA 99), règles neige et
vent NVA , ce type de règlement indique les paramètres de chaque ville du pays considéré
- Règles générales de calculs de structures tel que le code Algerien de la charpente métallique (CCM97),
Eurocode, règles BAEL calcul du béton armé DTR Documents techniques réglementaires.
2.Les textes législatifs : Les textes sont promulgués sous forme de loi, d’ordonnance, de décret ou encore
d’arrêté, ils ont un caractère obligatoire. Tous ces documents sont publiés aux Journaux Officiels. Ils
peuvent être regroupés dans des codes.
3.Les textes normatifs et techniques : les normes et DTU, codifient l’ensemble des règles techniques
validées par l’expérience et admises par la profession. Appliquer une norme est la plupart du temps une
démarche volontaire de la part d’un professionnel. Une norme permet : D’établir un langage commun, de
clarifier et d’harmoniser les pratiques (ex. tous les robinets d’eau chaude sont placés à gauche), de
déterminer le niveau de qualité et de sécurité à respecter. L’évaluation des besoins en normes nouvelles, leur
coordination et leur diffusion sont confiées à l’IANOR (Institut Algérien de Normalisation) pour le cas de
L’Algerie.
La majorité des normes utilisées dans le bâtiment sont :
- Les normes DTU (Document Technique Unifié), par exemple NF DTU 25.41, sont des documents qui
traitent la mise en oeuvre traditionnelle des matériaux traditionnels.
- Les normes de spécifications de produits et normes d’essai : NF P : Homologués; XP : Expérimentales ; NF
EN : Européennes ; Les normes DTU pour le bâtiment sont élaborées par tous les acteurs concernés;
artisans, entrepreneurs, fabricants, maîtres d’ouvrage, contrôleurs techniques coordonnées par un bureau de
normalisation. Appliquer une norme est la plupart de temps une démarche volontaire de la part d’un
professionnel, cependant, une norme peut être rendue obligatoire par un décret ou arrêté ministériel, le plus
souvent pour des raisons sanitaires ou de sécurité (par exemple la norme NF C 15-100, installations
électriques à basse tension). Il existe environ 400 normes obligatoires sur les 30 000 normes françaises
homologuées. Toutes les normes sont édités par l’AFNOR.
4.Cahier de Prescriptions Techniques (CPT) : Le Cahier de Prescriptions Techniques ou notice technique
est un document qui réunit une famille de produits sous A tec (Avis Techniques) ayant des dispositions
communes de mises en œuvre, rédigé par des experts, il précise pour chaque corps d’état les conditions
techniques de bonne exécution des travaux de son domaine.
Avis Techniques (ATec) : Les Avis Techniques fournissent à tous les participants à l’acte de construire une
opinion autorisée sur des procédés, matériaux, éléments ou équipements utilisés dans la construction lorsque
leur nouveauté ou celle de l’emploi qui en est fait ne leur permet pas d’être considérés comme traditionnels.
Lorsqu’un procédé, matériau ou équipement de construction ne fait pas encore l’objet d’un DTU, il peut
néanmoins être reconnu, comme ne présentant pas de risques particuliers, via l’obtention d’un Avis
technique délivré par le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment). Un Avis technique est délivré
suite à une procédure d’essais et d’évaluation, qui a pour but de savoir si le produit permet de satisfaire les
exigences de la réglementation et donne des informations sur son aptitude à l’emploi, sur les caractéristiques
dont l’utilisateur peut avoir besoin pour exercer son choix ou concevoir son ouvrage, sur sa durabilité.
5.Règles professionnelles : Certaines règles ou recommandations professionnelles établies par des
organismes professionnels du bâtiment peuvent définir des règles et des recommandations pour la mise en
œuvre. Les contrats d’assurance de responsabilité obligatoire des constructeurs d’ouvrages prennent en
compte, pour la définition du champ des ouvrages admis en garantie, ces règles ou recommandations
professionnelles dans la mesure où elles ont été acceptées par les assureurs.
6. Eurocode : En 1975, la Commission des Communautés européennes arrêta un programme d'action dans
le domaine de la construction, la commission prit l'initiative d'établir un ensemble de règles techniques
harmonisées pour le dimensionnement des ouvrages ,
6.1. Les différentes composantes de l’eurocode : Le programme des Eurocodes structuraux comprend
les normes suivantes, chacune étant en général constituée par un certain nombre de parties :
EN 1990 Eurocode : Bases de calcul des structures, EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures
EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton, EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton, EN 1995 Eurocode 5 : Calcul des structures
en bois, EN 1996 Eurocode 6 :Calcul des ouvrages en maçonnerie, EN 1997 Eurocode 7: Calcul
géotechnique
EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes, EN 1999 Eurocode 9 : Calcul
des structures en aluminium
Résumé sur les différents règlements de l’eurocode :
Eurocode 1: Actions sur les structures
poids et charges d'exploitation EN 1991-1-1
Il définit les actions sur les structures des
incendie EN 1991-1-2
bâtiments, génie civil, pont, construction,
neige EN 1991-1-3
contrainte admissible, action des intempéries,
vent EN 1991-1-4
géotechnique, charge, classification, limite,
thermique EN 1991-1-5
modélisation, règle de construction, charge
actions en cours d'exécution EN 1991-1-6
dynamique, charge statique, élément de
choc et explosion EN 1991-2-7
construction, ils sont classées dans
charges sur les ponts dues au trafic EN 1991-2
le tableau suivant :
silo et réservoir ENV 1991-4
Eurocode2: Calcul des structures en béton charges sur les ponts roulants EN 1991-3 ENV 1991-5
La Partie 1 de l'Eurocode 2 énonce les
principes de base du calcul des structures en béton non armé, armé ou précontraint, constitué de granulats de
masse volumique normale ou de granulats légers, ainsi que des règles spécifiques pour les bâtiments. La
Partie 2 traite des sujets suivants :
- Section 1 : Généralités , - Section 2 : Bases de calcul , -Section 3 : Matériaux , - Section 4 : Durabilité et
enrobage des armatures , - Section 5 : Analyse structurale , - Section 6 : États-limites ultimes (ELU)
- Section 7 : États-limites de service (ELS), - Section 8 : Dispositions constructives relatives aux armatures
de béton armé et de précontrainte-généralités , - Section 9 : Dispositions constructives relatives aux éléments
et règles particulières , - Section 10 : Règles additionnelles pour les éléments et les structures préfabriqués en
béton, - Section 11 : Structures en béton de granulats légers , - Section 12 : Structures en béton non armé ou
faiblement armé. La Partie 3 dans les Sections 1 et 2 sont données des clauses qui viennent compléter celles
de l'EN 1990 «Base de calcul des structures». La Partie 4 traite l'utilisation d'armatures lisses ; la résistance
au feu ; les aspects particuliers de certains types de bâtiments (tels que les immeubles élevés) ;les aspects
particuliers de certains types d'ouvrages de génie civil (tels que les viaducs, les ponts, les barrages, les
enceintes sous pression, les plates-formes en mer ou les réservoirs) ; les composants en béton caverneux ou
en béton cellulaire et ceux réalisés avec des granulats lourds ou incluant des éléments de construction
métallique
Eurocode 3 : calcul des structures en acier : Il définit les principes de calcul des structures en acier
règles générales EN 1993-1-1
treillis tubulaire (K) et aciers S420-460 (D) ENV 1993-1-1/A1 - annexes D K
torsion (G), modélisation de bâtiments (H), assemblages ossatures (J), ENV 1993-1-1/A2 - annexes G,
ouverture âme (N), essais (Z) H, J, N, Z
comportement au feu EN 1993-1-2
profilés et plaques à parois minces formés à froid ENV 1993-1-3
aciers inoxydables ENV 1993-1-4
plaques planes, raidies ou non, chargées dans leur plan ENV 1993-1-5
résistance et la stabilité des structures en coques ENV 1993-1-6
résistance et la stabilité des plaques raidies chargées hors de leur plan ENV 1993-1-7
calcul des assemblages EN 1993-1-8
fatigue EN 1993-1-9
choix de qualité des aciers Partie 1-10
ponts métalliques ENV 1993-2
pylônes et mâts haubanés ENV 1993-3-1
cheminées ENV 1993-3-2
Silos ENV 1993-4-1
Réservoirs ENV 1993-4-2
Canalisations ENV 1993-4-3
pieux et palplanches ENV 1993-5
chemins de roulement ENV 1993-6

Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes Acier-béton


Il s'applique dans le calcul des éléments et structures mixtes destinées aux bâtiments et aux ouvrages de
génie civil. II est conforme aux principes et exigences concernant la sécurité et l'aptitude au service des
structures, les bases de leur calcul et leur vérification qui sont donnés dans l'EN 1990. Il concerne
uniquement les exigences de résistance, d'aptitude au service, de durabilité et de résistance au feu des
structures mixtes. Eurocode 5 : Calcul des structures en bois
IL s'applique au calcul des bâtiments et ouvrages de génie civil en bois (bois massif, scié, raboté ou sous
forme de poteau, bois lamellé collé ou produits structuraux à base de bois, par exemple LVL) ou panneaux à
base de bois assemblés avec des adhésifs ou des organes mécaniques. il est destiné à être utilisé
conjointement avec Eurocode2 « Bases de calcul des structures» Descripteurs : bois, structure en bois,
bâtiment, genie civil,
Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie : Il est composé par les parties suivantes :
- Partie 1-1 : règles générales - Règles pour maçonnerie armée et non armée.
- Partie 1-2 : règles générales - Calcul du comportement au feu. (P10-612)
- Partie 1-3 : règles générales - Règles particulières pour les charges latérales (P10-613PR)
-Partie 2 : conception, choix des matériaux et mise en oeuvre des maçonneries (P10-620PR)
- Partie 3 : méthodes de calcul simplifiées et règles de base pour les ouvrages en maçonnerie.
Eurocode 7 : Calcul Geotechnique
Partie 1 : Règles générales et Indice de classement : P94-251-1
Partie 2 : Calcul sur la base d'essais de laboratoire P94-250-2PR
Partie 3 : Calcul sur la base d'essais en place :l’eurocode7 doit être utilisée conjointement avec la norme EN
1990 :2002, qui définit les principes et les exigences en matière de sécurité et d'aptitude au service, décrit les
principes de base du calcul et de la vérification des structures et donne des directives sur les aspects liés à
leur fiabilité, il doit être appliquée aux aspects géotechniques du calcul des bâtiments et ouvrages de génie
civil.
IL est divisé en plusieurs parties il traite des exigences de résistance, de stabilité, d'aptitude au service et de
durabilité des ouvrages. Les autres exigences, par exemple celles qui concernent l'isolation thermique ou
sonore, ne sont pas abordées .Les valeurs numériques des actions sur les bâtiments et les ouvrages de génie
civil à prendre en compte dans le calcul sont fournies par la norme Eurocode1, en fonction des types de
constructions.
Eurocode 8 : Conception et dimensionnement des structures contre le seisme.
Son but est d'assurer qu'en cas de séisme : - les vies humaines sont protégées, - les dommages sont limités
- les structures importantes pour la protection civile restent opérationnelles.
Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments EN 1998-1
Evaluation et renforcement des bâtiments EN 1998-3
Silos, réservoirs et canalisations ENV 1998-4
Fondations, ouvrages de soutènement et aspects géotechniques EN 1998-5
Tours, mâts et cheminées EN 1998-6
Ponts EN 2000

Partie 1-1 : règles générales - Actions sismiques et prescriptions générales pour les structures.
Partie 1-2 : règles générales - Règles générales pour les bâtiments.
Partie 1-3 : règles générales, règles particulières pour divers matériaux et éléments.
Partie 1-4 : règles générales - Renforcement et réparation des bâtiments.
Eurocode9 : Conception et dimensionnement des structures en alliages d'aluminium
- Partie 1 : règles générales et règles pour les bâtiments.
- Partie 1-2 : calcul du comportement au feu.
- Partie 2 : structures sensibles à la fatigue.
Présentation des règles générales du BAEL :
On appelle état limite, un état particulier au –delà duquel une structure cesse de remplir les fonctions
pour les quelles elle a été conçu, et on distingue :
Les états-limites ultimes : correspondent à la valeur maximale de la capacité portante de la construction et
dont le dépassement entraînerait la ruine de l’ouvrage. ces états limites sont relatifs à la limites :
Soit de l’équilibre statique de l’ouvrage ; Soit de la résistance de l’un des matériaux utilisés ;
Soit de la stabilité de forme de l’un ou de plusieurs des éléments de la construction.
Les états-limites de services : constituent les limites au-delà des quelles les conditions normales
d’exploitation de la construction ne sont plus satisfaites. Il doit ainsi être considérer :
La limite pour la valeur de la compression du béton ; La limite pour l’ouverture des fissures ; La limite pour
les déformations des éléments d’une construction.
Etats limites ultimes :
- Equilibre statique : une construction ne doit pas se renverser sous l’effet des charges qui lui sont
appliquées. Le mode de vérification de l’équilibre statique dépend de la construction étudiée. Pour un
plancher par exemple, dans la plupart des cas, l’équilibre statique est évident et n’a pas besoin d’être vérifié.
Par contre, il n’en est pas de même pour un mur de soutènement.
Résistance de chacun des matériaux : La distribution des contraintes dans une section étant connue, il est
alors possible de calculer la valeur de la sollicitation résistante de cette section, Su. On doit vérifier que Su
demeure supérieure ou au moins égale à la sollicitation S produite par les charges appliquées. S≤ SU
Stabilité de forme : chaque élément de la structure soumis à un effort de compression doit être vérifier au
flambement.
Etats limites de service : Il n’est pas suffisant qu’une construction ne se renverse pas ou ne se rompe
pas, il faut encore que, durant toute sa vie, elle ne présente pas des fissures qui seraient désagréables à l’œil
et qui, si elles devenaient trop importantes, risqueraient d’entraîner la corrosion des armatures. En outre, on
ne peut admettre qu’un plancher, par exemple, présente des flèches trop élevées, car ces flèches, mêmes si
elles ne mettaient pas en cause la sécurité de l’ouvrage, pourraient entraîner des désordres dans les cloisons
supportées et dans les revêtements de ces cloisons.
Pour ces raisons, on est conduit, dans le cas des états limites de service, à effectuer des vérifications portant
sur - La limitation de la compression du béton : Cette limitation a pour but d’empêcher la formation de
fissures parallèles à la direction des contraintes de compression.
- La limite d’ouverture des fissures : cette vérification consiste à s’assurer que la contrainte dans les
armatures ne dépasse pas une certaine valeur qui sera précisée par la suite.
- La limite des déformations : on doit s’assurer que la flèche maximale dans les éléments de l’ouvrage est
inférieure ou égale à la flèche admissible. fmax ≤ fadm
Actions : Les actions sont les forces et couples (M, N et T) dus aux charges appliquées (charges
permanente, charge d’exploitation, charges climatiques, etc…).
On distingue les actions permanentes, les actions variables et les actions accidentelles.
Actions permanentes : Les actions permanente notées G ont une intensité constante ou très peu variable
dans le temps. Les actions permanentes comprennent :
Le poids propre de la structure ; Le poids des équipements fixes, tels que les cloisons dans les bâtiments et les
machines dans les constructions industrielles ; Le poids, les poussées et les pressions dus à des terres ou des
liquides lorsque les niveaux de ces derniers varient peu ; Les déformations imposées à la construction ;
retrait, tassements différentiels des appuis.
Actions variables : Les actions variables notées Qi ont une intensité qui varie fréquemment et de façon
importante dans le temps. Ces actions comprennent en particulier :
Les charges d’exploitation : ces charges sont fixées par les règlements ou les normes en vigueur (pont,
bâtiments à usage d’habitation ou à usage de bureaux) ou, déterminer par les conditions d’exploitation (pont,
canal, réservoirs).
Les charges climatiques (vent et neige) : ces charges sont fixées par les textes réglementaires en vigueur ;
Les charges appliquées en cours d’exécution et qui proviennent, en général, des équipements de chantier ;
Les effets dus à la température.
Actions accidentelles : Les actions accidentelles notées FA proviennent de phénomènes se produisant
rarement et avec une faible durée d’application, comme par exemple :
Les séismes ; Les chocs de véhicules ou de bateaux ; Les explosions ; Les cyclones ; Les incendies.
Les actions accidentelles ne sont à considérer que pour les états limites ultimes.
III.5 – Combinaisons d’actions.
Pour déterminer les sollicitations (moment de flexion, moment de torsion, effort normal et effort tranchant)
auxquels une construction est soumise, on utilise les combinaisons d’actions définies ci-après, avec les
notations suivantes.
Gmax : L’ensemble des actions permanentes dont
l’effet est défavorable pour la justification d’un élément donné ;
Gmin : L’ensemble des actions permanentes dont l’effet est favorable ;
Q1 : Action variable dite de base ;
Qi :Autres actions variables, dites d’accompagnement (avec i > 1) Q

Par exemple, dans l’étude d’un mur de soutènement ; la poussée


des terres (Qp) est introduite sous forme de Gmax et le poids des terres comme Gmin.
III.5.1 – Combinaisons d’actions à considérer pour les états-limites ultimes :
a) Situations durables ou transitoires (Normales) :
La combinaison d’actions à considérer est représentée symboliquement

Par : 1.35  Gmax  Gmin   Q1  Q1    Qi  Qi Le coefficient Q1 à pour valeur :


Q1 = 1.5 sauf dans les cas spécifiés ci-dessous.
Q1 = 1.35 pour les charges de caractère particulier (convois militaires et convois exceptionnels).
Q1 = 1.6 pour les charges routières sans caractère particulier (camions types, etc…).
le coefficient Q1, qui dépend de la nature des actions considérées a pour valeurs :
Q1 = 0.8 pour les effets dus à la température, s’il y a lieu de les prendre en compte et ceci quelle que soit la
nature de l’action de base ; et les autres valeurs les plus courantes sont données dans le tableau

Nature de l’action
Nature de l’action de base Q1 Qi 0,i
d’accompagnement Qi
Charges appliquées en cours
d’exécution, charges d’exploitation Vent 1.3 1.0
sur ponts ferroviaires
Charge d’exploitation sur
Vent et (ou) neige. 1.2 0.9
planchers de bâtiments
Charges d’exploitation pour
locaux, salle de classe, bureau 1.04 0.8
Vent et (ou) neige agissant sur les boutique, salles de lecture,
bâtiments. Charges d’exploitation pour
installations de stockage, 1.3 1.0
archives, …

a)Situations accidentelles :
En désignant par FA la valeur représentative de l’action accidentelle, la combinaison d’action à considérer

est représentée symboliquement par : Gmax  Gmin  FA    Ai  Qi Le coefficient Ai a pour valeurs : Ai =
0.5 pour les autres actions ; la valeur est spécifiée par les textes réglementaires (par exemple les
règlesRPA99).
III.5.2 – Combinaisons d’actions à considérer pour les états-limites de service :
Dans le cas général, la combinaison d’action à considérer est représenter symboliquement par :
Gmax  Gmin  Q1   0i  Qi le coefficient 0,i a pour valeurs :
0,i = 0.6 pour les effets dus à la température, s’il y a lieu de les prendre en compte.
Et les valeurs pour les cas les plus courant sont données dans le tableau II.1.
III.5.3 – Combinaisons d’actions dans le cas des bâtiments :
Dans le cas des bâtiments, les diverses actions sont notées : G : pour les charges permanentes ;
QB : pour les charges d’exploitation ; W : pour le vent (égal au vent normal des règles NV65 majoré de 20%)
; Sn : pour la neige ; E : pour le séisme.
Pour une vérification à l’état limite ultime, les sollicitations sont obtenues à partir des combinaisons
d’actions données par le tableau II.2.Pour les vérifications à l’état limite de service, on doit prendre en
compte les effets de la température et du retrait à moins que soient respectées des dispositions constructives
particulières (distance entre les joints). Tableau III.2 :
Actions prise en compte dans les combinaisons Combinaisons d’actions
1.35G  1.5QB
Combinaison de base G, B
G  1.5QB
1.35G  1.5QB  1.2W
G  1.5QB  1.2W
Vent G, QB, W
1.35G  QB  1.5W
G  QB  1.5W
1.35G  1.5QB  1.2 Sn
G  1.5QB  1.2 Sn
Neige G, QB, Sn
1.35G  1.5Sn  QB
G  1.5Sn  QB
Séisme G, QB, E ** G  E   QB  QB

Pour la détermination du coefficient QB il y a lieu de se référer aux règles parasismiques.


Remarques : En Algérie, les combinaisons les plus usuelles dans le calcul des bâtiments courants sont :
Sollicitions du premier genre : (Combinaisons fondamentales ou de base).
. Etat limite ultime : 1.35G + 1.5 QB.
. Etat limite de service : G + QB
Sollicitation du second genre (séisme) selon le RPA 99.
G+QB ±E pour le ferraillage des poteaux ; G+QB ±1,2E pour le ferraillage des poutres
Conditions de non-fragilité : (Armature minimale).
B  f tj
Amin 
-Traction : fe B : la section du béton. ftj : résistance caractéristique à la traction à j jours.
0.23  f tj
Amin  bd
fe ft28 : résistance caractéristique à la traction à 28 jours.
f t 28  0.6  0.06  f c 28 f c28 : résistance caractéristique à la compression à 28 jours.
Dalle fléchie :
Il faut avoir dans chacune des deux directions un pourcentage minimum d’armatures.

Wmin = A/bh = 0,0012 Pour les ronds lisses FeE215 et FeE235.


Wmin = A/bh = 0,0012 Pour haute adhérence FeE400 ou TS diametre < 6 mm
Wmin = A/bh = 0,0006 Pour haute adhérence FeE500 ou TS diametre ≥ 6 mm
Chapitre IV: Construction métallique
I : Généralités sur les constructions métalliques
1 : Introduction
Le fer est utilisé par les premières civilisations, qui ont appris à forger, fonder et à souder. Il est utilisé dans
tous les domaines comme outils d’utilisation quotidienne, outils de guerre, en agriculture et dans tous les
industries (mécanique, aéronautique, marine, etc…) et enfin dans le domaine de genie civil.
2 : Aperçu Historique :
Le métal (Fer) comme matériau de construction à été utilisé pour la première fois en Angleterre en1777 pour
la réalisation d’un arc de 30m de portée en fonte pour la réalisation du premier pont métallique de l’histoire .
Suivi par l’utilisation de la fonte coulée entre (1780-1820) qui à permis de réaliser un grand nombre de ponts
en arc à multiples travées (multi-arches).
L’année 1850 à marqué la réalisation d’une première ossature métallique l’hôtel Crystal palace à Londres.
En 1855 Henry Bessemer inventa le convertisseur qui à permis l’évolution (l’affinage) de la fonte en acier.
En 1889 à marqué la réalisation de la tour Eiffel de 320m de hauteur (utilisation des rivets).
En 1930 un nouveau procédé d’assemblage outre l’assemblage riveté et boulonné commence à se généraliser
c’était l’assemblage soudé (utilisation de la soudure ).
En 1973 Construction des 2 tours du World Trade Center à New-York de 110 étages (410m de hauteur)
détruits en 11-09-2011
En 1981 Réalisation d’un pont suspendu de 1410m de portée centrale en GB.
En 1998 Réalisation d’un pont suspendu de 1990m de portée centrale au Japon.
En 2003 Réalisation la plus haute tour à usage de bureau 508 m de hauteur à Taipei (Taiwan)
3 : Ouvrages en construction métalliques :
On peut réaliser différents types de construction métallique tel que :
- Construction à usage d’habitation : Telles que les maisons individuelles ou collectives et les construction à
grande hauteur qui peuvent servir à des fins administratives.
1. Maison Individuelle : Ce sont des constructions à ossature métallique très répandu en Europe et en
Amérique, la squelette et en acier l’habillage des parements se fait par différents matériaux
2. Bâtiment à usage d’habitation ou administratif : Ce sont des constructions de plus de vingt étages, ils
constituent le domaine privilégié des constructions métalliques, les dalles sont béton avec des tôles.
3. Bâtiments scolaires : A travers le monde on a souvent recours à la construction des écoles et lycées et
autres en acier dans le but d’une livraison rapide (utilisation des éléments préfabriqués)
4. Hangars industriels : Ce sont de grandes halles la portée peut varier de 10 à 30m, la toiture est
constituée souvent par deux versants inclinés. Leurs ossatures est composée d’un ensemble de portique à
fermes (treillis), ils sont utilisés comme hangar de stockage, atelier de montage et de réparation, atelier
industriel.
5. Bâtiment à grande portée en treillis : Utilisé comme complexe sportif, aérogare, marché couvert et
pour toute construction nécessitant une grande surface dégagé de poteaux.
6. Parking métallique à treillis : Ce sont des bâtiments à plusieurs étages Park d’autos.
7. Ouvrages d’art : Ce sont des ponts de grande portée qui ont marqué l’histoire
8. Chefs-d’œuvre : comme exemple la tour Eiffel de Paris.
9. Les silos : Réalisés en tôles d’acier destinés au stockage (blé, orge, sucre, etc…)
10. Les réservoirs : A gaz ou à liquide sont aussi réalisés par des toles d’acier, les mesures de sécurités
sont fondamentales
11. Plate-forme pétrolière : Utilisé pour le forage et l’extraction du pétrole en mer, elles sont placées
jusqu'à 300 m de profondeur et leurs poids peut aller 30000 tonnes.
12. Les pylônes : Ce sont des grands poteaux utilisés pour supportés des câbles de haute tension et pour
la transmission (Emetteur radio et TV)
13. Les coupoles : Constructions de forme circulaire réalisée soient par d’ensembles d’arcs ou en coque
4. Avantages et inconvénients de la construction métallique :
II :Le Matériau Acier et produits sidérurgiques :
L’acier est un matériau constitué essentiellement de fer et de carbone, il est obtenu à partir de matière
première naturelle extraite des mines de fer et de charbon.
1. Obtention de l’acier :
Première phase : Consiste à l’introduction du minerai de fer qui se trouve sous forme de coke et d’oxyde
dans les mines dans un haut fourneau jusqu’à la fusion ceci permet l’obtention de la fonte qui est composé :
- 93 à 95% de Fer ; - 1,7 à 4% de carbone ; - Le reste des impuretés (phosphore,souffre etc…
Minerai du fer , coke Haut fourneau Fonte
Fe2 O3 + 3 CO 2 Fe + 3 CO2
Le principe du haut fourneau réduire les oxydes de fer par le monoxyde de carbone
La teneur du carbone classe la dureté de l’acier (tableau annexe)
Materiux Teneur en carbone (%) Domaine d’utilisation
Aciers Aciers doux 0,05 < C <0,3 Charpente,boulons
Aciers mi-durs 0,3 < C < 0,6 Rails, pièces forgées
Aciers durs 0,6 < C <0,75 Outils
Aciers extra-durs 0,75 < C < 1,2 Outils , poinçons
Aciers sauvages 1,2 < C <1,7 Pièces spéciales
Fontes Fonte hypo-eutectique 1,7 < C < 4,5 Pièces coulées, culasses des moteurs
Fonte hyper-eutectique 4,5 < C < 6 ,3 Batis (socle) des machines
 Deuxième phase : Consiste à la conversion de la fonte liquide en acier à une température de
1500°C, cette opération consiste à réduire le taux du carbone dans la fonte
A la fin de l’élaboration de l’acier liquide celui-ci est coulé dans des lingotières (moule en cuivre) sous
divers formes (tubes, tôles, profilés)
Remarque : Si on veut améliorer la qualité de l’acier pour garantir d’autres propriétés tel que la
soudabilité, la protection contre la corrosion, la limite d’élasticité, la résistante à la rupture et la ductilité
on ajoute d’autres métaux dans le convertisseur on obtient des aciers alliés. Parmi les métaux ajoutés on
peut citer : - Le cuivre pour améliorer la soudabilité
- Le nickel et le chrome pour diminuer la corrosion
- Le Manganèse, le silicium et d’autres produits pour augmenter la limite d’élasticité, la
résistance à la rupture et la ductilité
Exemple : L’acier Inox (acier inoxydable) est composé de : 73% Fer + 18% chrome + 8% de nickel +1%
du carbone cependant ce type d’acier revient très cher donc il n’est pas utilisé dans la construction

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