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Université de Carthage

Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis


Département d’Architecture.

Cours : histoire de l’art et de


l’architecture
Niveau : première année

Enseignante : Hounaïda Dhouib

Année universitaire 2016/2017

Programme
Université de Carthage. Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis. Département d’Architecture. Année 2016/2017
M1-41 : Histoire de l’architecture. Enseignante : Hounaida Dhouib

Introduction à l’étude de l’histoire : l’art et l’architecture du paléolithique.

Première partie : L'architecture antique d'Orient et du monde


occidental.
Chapitre I : civilisation mésopotamienne.
Chapitre II : civilisation de l’Egypte antique.
Chapitre III : Grèce antique.
Chapitre IV : Rome antique.

Deuxième partie : L'architecture chrétienne du Moyen-âge.


Chapitre V : architecture paléochrétienne.
Chapitre VI : architecture romane.
Chapitre VII : architecture gothique.

Troisième partie : Les influences du langage classique sur


l'architecture du XVe au XIXe siècles.
Chapitre VIII : la Renaissance.
Chapitre IX : architecture baroque.
Chapitre X : le classicisme français.
Chapitre XI : architecture néoclassique.

Quatrième partie : Le Mouvement Moderne des années 20


Chapitre XII : architecture moderne, les précurseurs.
Chapitre XIII : le Mouvement moderne, les figures de proue.

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Introduction à l’étude de l’histoire : l’art et l’architecture du paléolithique.

Les dessins élaborés et réalistes de la grotte Chauvet (exploitation du relief).

Chevaux ponctués et empreintes de mains négatives de la grotte de Pech-Merle.

Plan de la grotte de Lascaux. Dessin de la grotte, scène de l’homme et du bison éventré.

Vénus de Lespugue. Vénus de Laussel dite « Dame à la corne ». Vénus de Willendorf. Lecture schématique des proportions des Vénus
proposée par André Leroi-Gourhan.

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Vénus de Brassempouy. Vénus de Dolni Vestonice.

Habitat de plein air : organisation des zones d’activité, reconstitution schématique.

Regroupement de maisons rondes en Palestine. Les grandes statues d’Aïn Ghazal, Jordanie.

Reconstitutions de maisons de Mureybet. Site de Jerf el Ahmar, Syrie.

Déesse de la fertilité et dieu taureau de Mureybet.

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Introduction à l’étude de l’histoire : La révolution du néolithique au Proche Orient

Maisons rondes agglutinées (premières installations du site). Maison rectangulaire à antes et auvent. Diversité des modèles
architecturaux.

Bâtiment communautaire enterré à divisions radiales conservé sur toute sa hauteur. Bâtiment communautaire dit
«Bâtiment au dalles». Vue du hameau construit autour d'un bâtiment communautaire enterré.

Bâtiment communautaire polyvalent, plan et coupe. Ses différentes étapes de construction. Bâtiment communautaire
spécialisé, différentes étapes de construction. Bâtiment dans son contexte, plan et photo.

Maisons de Ҫatal Hüyük (Anatolie centrale, plaine de Konya, Turquie). Intérieur à Ҫatal Hüyük.

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Introduction à l’étude de l’histoire : Néolithisation de l’Europe occidentale

Dolmen, cairn.

Dolmen, vue de dessus et élévations. Dolmen simple et son cairn.

Plans : dolmens à couloirs et dolmens simples à entrées. Dolmen à couloir, plan et coupe.

Exemples de dolmen à couloir, Plan du tumulus de Dissignac. Légende : A: dolmen à couloir A; B: dolmen à couloir B; 1: mur interne
en pierre sèche; 2: enceinte mégalithique ou façade primaire; 3: enceinte et façade secondaire; 4: cairn central; 5: masse de terre compacte
I; 6: masse de terre compacte II; 7: masse de terre compacte III. Dolmen à couloir, plan et deux élévations.

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Plans et élévations d’allées couvertes. Eléments constituant une allée couverte.

Menhir de Pergat (Bretagne, France), 10m30. Menhir de Kerloas en Bretagne, environ 11m. Menhir du Champ-Dolent (Dol-de-
Bretagne), environ 10 m. Les 10 Alignements de Kermario , Carnac dans le Morbihan (Bretagne), 982 menhirs.

Cromlech de Stonehenge, Angleterre au nord de Salisbury (comté du Wiltshire).

Plan du cromlech central de Stonehenge, avec la numérotation


officielle des pierres.

• Cercle extérieur de sarsen : pierres 1 à 30 et linteaux 101 à


130.
• Cercle extérieur des pierres bleues : 31 à 49.
• Trilithons de sarsen : pierres 51 à 60 et linteaux 152 à 160.•
Fer à cheval des pierres bleues : 61 à 72.
• « Pierre d'autel » : 80.

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Première partie, Chapitre I : civilisation mésopotamienne : chronologie.

Dates Mésopotamie Rois/Villes/Architecture


3700-3300 av J. C Période d’Uruk : premières villes, nombreux ./ Uruk, Ur/ Quartier de l’Eanna :
progrès techniques dans le pays de Sumer (écriture, urbanisme, temples archaïques de
roue, voile, tour à potier, cuivre moulé, chariot) grandes dimensions
3300-3000 av J. C Période de Jemdet-Nasr Développement des ./ Ur, Uruk, Jemdet-Nasr/ Planification
découvertes de la période précédente, ensembles urbaine, temples.
urbains.
3000-2350 av J. C Période des dynasties archaïques : les cités-États Mesannepadda, Enhegal, Lugal-shag-
rivales, les rois sont considérés comme des demi- engur/ Uruk, Kish, Ur, Lagash, Nippur/
dieux. Murs d’enceinte autour des villes,
premiers palais, Temple d’Ishtar à Mari
2350-2200 av J. C Empire d’Akkad : formation du premier grand Sargon, Rimush, Manishtusu, Narâm-
royaume mésopotamien. Antagonisme entre ces Sîn/ Nippur, Akkad fondé par Sargon/
Sémites d'Akkad et les citadins de Sumer. Les rois palais impériaux, temples.
d’Akkad donnent un caractère divin à leur pouvoir :
on les appelle « dieux » et on les représente avec la
tiare à cornes, symbole de puissance jusque-là
réservé à la divinité.
2133-2025 av J. C L’empire de la IIIe dynastie d’Ur : état puissant Ur-nammu, Shulgi/ Ur, Nippur/
ayant des structures cohérentes et fortement constructions sacrées monumentales,
centralisées (roi, grands chanceliers, messagers) ziggourat
2025-1800 av J. C Période d’Isin-Larsa : retour au morcellement Ishbi-Erra/ Isin en Sumer, Assour,
politique, les prétendus empires s’écroulaient avant Larsa/ Palais.
de réunifier le pays des deux fleuves.
1894-1595 av J. C Première dynastie de Babylone : Le roi est le Hammurabi, Samsu-iluna/ Babylone,
personnage central du royaume babylonien. Larsa, Mari, Isin, Uruk, Ur/ Murs
Exerçant une très grande autorité, il est secondé par d’enceinte pour la ville, palais royaux,
des ministres et un important corps de scribes. La nombreux temples (Esagil, temple du
société est constituée, selon le code de Hammurabi, grand dieu local Marduk)
d’hommes libres et d’esclaves.
1595-1000 av J. C Rivalité des grands royaumes : Kassites,
Hurrites, Hittites et premier empire Assyrien ;
puis invasion des peuples de la mer : Araméens,
Mèdes et Perses : affrontements pluriséculaires,
ravages et invasions.
911-714 av J. C Période néo-assyrienne : civilisation impériale Assour-Nasirpal II, Arad-nirari II,
avec de nouvelles structures administratives Assurnasirpal/ Nimroud, Kalakh,
favorables à l’expansion territoriale et aux Ninive/ Planification urbaine, Palais
conquêtes, réforme de l’armée, principe de royaux ornés de reliefs et de fresques,
déportation des populations. construction de temples et de
Ziggourats.
714-609 av J. C Sargonides en Assyrie : Apogée de l’empire Sargon II/ Assur, Dûr-Sharrunkîn/
assyrien. Mise en valeur du territoire et Construction de villes artificielles
aménagement de voies de communications. peuplées de déportés.
612-539 Période néo-babylonienne : embellissement des Nabuchodonosor II, Nabonide/
villes de Mésopotamie, notamment la capitale Babylone/ Tour de Babel, Jardins
Babylone, plus belle cité d’Orient dont le souvenir suspendus, le palais royal de
passe à la postérité. Nabuchodonosor, la porte d’Ishtar, etc.
VIe s av J. C- IIe Fin de la civilisation mésopotamienne : empire
après J.C perse Achéménide ; victoire d’Alexandre le
Macédonien sur Darius III ; période hellénistique ;
dynastie Séleucide puis Parthe en Mésopotamie ;
lutte contre les Grecs puis contre les Romains ;
Perses Sassanides.

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Première partie, Chapitre I : civilisation mésopotamienne : carte.

Mésopotamie, carte.

Tablette d'écriture picto-idéographique en calcaire. Basse-Mésopotamie, IVe millénaire. Ecriture cunéiforme.

Tablette (code juridique) 2100 av J. C. Bas-relief, Ninive.

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Première partie, Chapitre I : civilisation mésopotamienne : illustrations.

Reconstitution et plan du temple d’Ishtar à Ischali, période d’Isin-Larsa, 1950-1850 av J. C.

Temple à Khafage, début du IIIe millénaire, reconstruction par Hamilton. C. Mosaïque du temple de Shamash à Mari
(Dynastique archaïque) représentant probablement le sacrifice d’un bélier.

Plan de la ziggurat d’Ur dédiée au dieu Nanna/Sin, construite sous le règne d’Ur-Nammu. Reconstitution de la ziggurat
d’Ur.

Ziggurat d’Ur, photos. Les niveaux supérieurs ont disparu.

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Reconstitution de la ville de Mari à l’époque des Shakkanaku, d'après Jean-Claude Margueron. Plan du palais de Mari.

L’entrée principale du palais et le


secteur d'accueil, d'après Jean-
Claude Margueron.

La cour 160 et ses dépendances,


d'après Jean-Claude Margueron.

Plan du palais de Mari, d'après Jean-Claude Margueron.

Palais de Mari : la salle du bain 45, le couloir 68 : installation de ventilation, la cheminée de la salle du bain 7, d’après
André Parrot.

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Le côté méridional de la cour du palmier avec la frise


supérieure des peintures murales, d'après Jean-
Claude Margueron.

Les fourneaux de la salle 167, d’après André Parrot.

Palais de Mari : la cour 106, la salle du trône et les dépendances, d'après Jean-Claude Margueron.

Première hypothèse de la couverture du grand hall : couverture voûtée. Seconde hypothèse, trois possibilités de la
couverture, d’après Jean-Claude Margueron. Le panneau central de la peinture de l’investiture, d’après Jean-Claude
Margueron. La salle 116 : les énormes jarres du stockage, d’après André Parrot.

Essai de restitution de la salle du palais royal de Mari. La couverture partielle de la cour 31 qui protège les peintures
murales, d’après Jean-Claude Margueron. Le mur de la salle F, avec l’emplacement probable des peintures, d’après
Margueron, Pierre-Muller et Renision.

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Première partie, Chapitre I : civilisation mésopotamienne : étude de cas, Babylone.

Plan schématique de la ville de Babylone. Plan des parties fouillées : le palais au nord et le temple au sud.

Vu et plan du palais du roi babylonien Nabuchodonosor II, appelé « palais sud ».

Vue du palais de Nabuchodonosor (reconstruction).Une reconstruction expérimentale de la façade décorée de la salle du


trône montrant la composition de la partie supérieure, y compris les palmiers stylisés et les motifs des registres. Statue du
palais de Nabuchodonosor.

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Photos, maquette et reconstitutions de la porte d’Ishtar. Lions de la voie processionnelle, briques de terre cuite émaillées.

Temple du dieu Marduk, rive gauche de l’Euphrate : Etemenanki, temple haut, Esagil, temple bas ; vue et plan.

Reconstitutions du temple haut et bas du dieu Marduk à Babylone.

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Maquette et plan de l’Esagil.

Essai de reconstitution de la ziggurat du temple du dieu Marduk, Etemananki. Vue aérienne de l’état actuel du site.

Essais d’illustration des jardins suspendus de Babylone. Bas-relief tiré du palais du roi Sennachérib en Assyrie.

Œuvre du peintre Martin van Heemskerck, XVIème siècle. Essai de reconstitution ressemblant à une ziggurat. Vue des
jardins suspendus et de la tour de Babel.

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Première partie, Chapitre II : civilisation de l’Egypte antique : chronologie.

Dates Dynasties, pharaons et évènements. Architecture et monuments


Vers 3000 av. J. C- Epoque Thinite, 1ère (le roi Serpent) et 2ème Tombeaux réalisés en briques
2600 av. J. C dynastie. Unification de la haute et de la basse d’argile appelés Mastabas.
Égypte, fondation de l’État, découverte de
l’écriture, calendrier, etc.
2600 av. J. C-2140 Ancien Empire : de la 3ème à la 8ème dynastie Construction d’édifices
av. J. C (Djoser/Snéfrou/Chéops, Khephren, monumentaux en pierres. Période
Mykérinos/Sahourê, Ounas/Pépi I, Pépi II). des Pyramides : Djoser,
Memphis est la capitale, l’administration est Dahchour, Gizeh.
centralisée, le pouvoir royal est considéré d’ordre
divin.
2140 av. J. C-2040 Première période intermédiaire : de la 9ème à la
av. J. C 11ème dynastie. Anarchie, faiblesse du pouvoir
royal, pillage des tombeaux, etc.
2040 av. J. C-1650 Moyen empire : de la fin de la 11ème dynastie Complexe funéraire de
av. J. C (Montouhotep fait de Thèbes la capitale) à la 12ème Montouhotep II à Deir el Bahari
dynastie (Amenemhat, Sésostris/Sebekhotep).
Nationalisation des terres, grandes campagnes
militaires en Libye, en Palestine et en Nubie, Grandes
œuvres littéraires.
1650 av. J. C-1540 Deuxième période intermédiaire : de la 14ème à
av. J. C la 17ème dynastie. Domination de la Basse-Egypte
par les Hyksos venus d’Asie.
1540 av. J. C-1070 Nouvel empire : de la 18ème à la 20ème dynastie Tombeaux dans la Vallée des
av. J. C (Amosis, Amenhotep I, Thoutmosis I et II, Rois, Temples de Louxor et de
Hatchepsout, Thoutmosis III, Amenhotep II, Karnak, Temple de Deir el Bahari,
Thoutmosis IV, Amenhotep III, Amenhotep IV- Grands édifices de Karnak,
Akhenaton, Smenkhkarê, Toutankhamon, Aÿ, Ramesseum et Abou Simbel.
Horemheb/Ramsès I, Séthi I, Ramsès II, Merenptah,
Séthi II/Setnakht, Ramsès III jusqu’à Ramsès XI.
Expansion de l’empire jusqu’à la Syrie, richesse,
épanouissement culturel, pouvoir des fonctionnaires,
militaires et prêtres.
1070 av. J. C-700 Troisième période intermédiaire : de la 21ème à
av. J. C la 24ème dynastie. (./ Chéchonq I, Osorkon I et
II/.) Déclin de l’empire.
700 av. J. C-330 av. Basse époque : de la 25ème à la 30ème dynastie Souverains libyens, éthiopiens et
J. C (Piaânkhy, Chabaka, Taharqa/Psammétique, perses.
Apriès, Amasis/Première domination perse
Cambyse, Darius I/Amyrtée de Saïs/Nectanébo
de Sebennytos/Seconde domination perse,
ArtaxersèsIII, Darius III°
330 av. J. C-30 av. J. Epoque ptolémaïque : Alexandre le Grand, Temples de Dendérah.
C Ptolémée de I à XII, Cléopâtre VII. Fondation
d’Alexandrie.
30 av. J. C-400. Domination romaine : annexion de l’Égypte par La religion de l’Etat devient le
Auguste. christianisme, la plupart des
temples sont fermés.

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Première partie, Chapitre II : civilisation de l’Egypte antique : carte.

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Première partie, Chapitre II : civilisation de l’Egypte antique : illustrations.

Triade d'Osorkon II : Horus, Osiris, Isis. (Or et lapis-lazuli - H : 9 cm - vers 850 av JC. Musée du Louvre). Le « Livre des
morts », des papyrus destinés à guider efficacement le défunt dans l'autre monde, notamment lors du jugement par-devant
Osiris.
AMON, AMON- Une divinité locale de Thèbes d’abord inconnue, qui devient le plus grand des dieux en fusionnant avec
RÊ Rê le soleil
ANUBIS Le chacal noir, Patron des embaumeurs, protecteur des morts, gardien des tombes et des nécropoles.
APIS Le taureau sacré de Memphis momifié à sa mort
APOPHIS Le serpent géant maléfique qui tente chaque nuit d'anéantir le soleil dans sa course souterraine
ATON Le dieu solaire, que le pharaon Akhenaton a voulu rendre unique en supplantant Amon.
ATOUM Le dieu créateur selon la cosmogonie héliopolitainne
BAAL Un dieu phénicien qui s'est répandu partout
BASTET Une divinité au double visage, tantôt maléfique (la lionne), tantôt protectrice (la chatte)
BES Le dieu nain grotesque, protecteur et guérisseur
HAPY Le dieu du Nil qui apporte la vie
HATHOR La vache céleste, déesse de l'amour, de la joie...
HORUS Le dieu faucon, Fils d’Osiris, incarnation du ciel et du Soleil, protecteur du pharaon
HORAKHTY Le Soleil Rê, à midi, devient Horakhty, c'est-à-dire Horus solarisé
ISIS La déesse magicienne dont le culte va se répandre dans toutes les civilisations antiques. Symbole de la
femme et de la mère idéale.
KHÉPRI Le scarabée qui symbolise le soleil renaissant chaque matin (la vie universelle, toujours renouvelée).
KHNOUM Le dieu bélier, créateur du monde et maître de la crue du Nil
KHONSOU Le dieu lunaire
MAAT La déesse de la Justice, de la Vérité, celle qui permet l'équilibre du Monde
MIN Le dieu de la fertilité
MONTOU Le dieu de la guerre
MOUT La déesse guerrière, redoutable et protectrice
NEITH La déesse de la guerre et de la chasse, la protectrice du sommeil et des morts
NEKHBET Le vautour blanc femelle, symbole de la Haute-Egypte et protecteur du pharaon
NEPHTYS La sœur d'Isis, gardienne des morts
NOUN Le "Père des Dieux", l'océan primordial d'où sort toute vie
NOUT ET GEB Nout : la déesse du ciel, protectrice des morts. Geb : le dieu de la terre, son frère et son époux
OSIRIS C’est la divinité la plus célèbre du panthéon égyptien. Dieu de la fertilité, il est aussi le dieu de la mort
et de la résurrection, inventeur de l’agriculture et de la religion.
OUADJET Le cobra (uraeus), symbole de la Basse-Egypte et protecteur du pharaon
PTAH Le dieu créateur de toutes choses, démiurge de Memphis
RÊ Le dieu solaire créateur, source de vie.
RÉNÉNOUTET La déesse qui protège les récoltes
SHOU Le dieu de l'air et du souffle de vie qui soutient la voûte céleste Nout
SEKHMET La déesse lionne guerrière, tantôt destructrice, tantôt protectrice
SETH Le dieu du désert, du mal, l'assassin d'Osiris mais aussi le protecteur du Soleil Rê
SOBEK Le dieu crocodile qui, amadoué, apporte la fertilité et protège le pharaon
TEFNOUT La déesse de l'humidité qui s'apparente aussi à la lionne dévastatrice Sekhmet.
THOT Le dieu à la tête d'Ibis, patron des scribes, grand magicien, dieu lunaire.

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Coupe schématique du Mastaba d’Akhethetep (Ve dynastie, 2400 av J. C) découverte à Saqqarah en 1903. Panneaux de décoration de la
chapelle, face au Serdab : scènes d’agriculture, d’élevage, de récolte, de chasse, d’offrandes, de navigation.

Grande table d’offrande en granite (chapelle du Mastaba d’Akhethetep). Vaisselle retrouvée dans des niches aménagées
dans les murs. Jeux divers (Jeu du serpent, nombreux dès).

La pyramide à degrés du roi Djoser : représentation de la superstructure et de l’infrastructure contenant un plan complexe
de galeries et de passages. Coupe schématique longitudinale de la pyramide, reprenant les diverses phases d’agrandissement
du Mastaba d’origine.

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Plan reconstitution et vues du complexe funéraire du roi Djoser à Saqqarah conçu par Imhotep vers 2630 av J. C.

Vue et coupe schématique de la pyramide rouge (hauteur : 104,40 m, largeur : 220 m) et la pyramide rhomboïdale (hauteur
: 105 m, largeur : 189 m) du pharaon Snéfrou à Dahchour.

Vue des trois pyramides (Khéops, Khephren et Mykérinos) et du Sphinx dans le complexe funéraire de Gizeh.

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Plan du complexe funéraire de Gizeh (pyramides, cimetières, temples). Vue de la pyramide de Khéops.

Coupe longitudinale schématique de la pyramide de Khéops, 1 : entrée, 2 : grande galerie, chambre funéraire du roi, 4 :
chambre de décharge, 5 : fausse chambre qui n’a jamais été terminée, 6 : chambre de la reine, 7 : galeries d’aération.

Temple bas et temple du Sphinx. Légende : a : Sphinx gardant l’entrée, A : vestibule contenant la statue de Khephren dans
une fosse, B : grande salle avec deux galeries ou se tenaient les 23 statues du roi en référence aux 23 morceaux d’Osiris
quand il fut dépecé par Seth, c : chambre avec niches, b : couloir donnant accès à la chaussée qui mène à la pyramide.

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Les hypogées

Plan schématique du site situé sur la rive occidentale du Nil, à la hauteur de Thèbes, actuellement appelé Louxor : vallée
des Rois, des Reines, village des ouvriers, temples et funéraires et temples divins à l’Est. La forme de la montagne qui
contient les tombes est pyramidale.

Coupe schématique d’un hypogée, tombe creusée dans le roc. La vallée des Rois, implantation des différentes tombes.

La vallée des Rois. Intérieurs d’hypogées.

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La 3ème heure du Livre des Portes. Au


premier registre, Rê sur la barque solaire est
protégé par le bon serpent Mehen. Au
deuxième registre, le méchant serpent La salle du sarcophage et son plafond.
Apophis qui tente chaque nuit, sans succès,
de détruire Rê.

Détail du plafond astronomique. Parmi les


constellations, le taureau constitue la partie
centrale du ciel septentrional. On y trouve
La 2e heure de l’Amdouat et le plafond aussi Orion et Sirius.
astronomique.

Hypogée de Séthi I dans la vallée des Rois : plan, dessin axonométrique et scènes d’ornementation de différentes salles.

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L’hypogée de Toutankhamon (KV 62) dans la vallée des Rois. Plan de la tombe de Toutankhamon superposée à celle de
Ramsès VI.

Objets retrouvés dans l’antichambre de l’hypogée de Toutankhamon : coffre en en bois recouvert de feuilles d’or. Le trône
de Toutankhamon. Jeu de Senet. Le lit funéraire, tête du lit léopard. Char de parade en bois.

Peintures murales de la chambre funéraire : le roi apparaît dans son costume des vivants et se dirige vers la déesse du ciel
Nout qui le reçoit dans le royaume des morts. Ensuite (à gauche), le pharaon, coiffé de son némès et suivi de son ka, se
présente devant le dieu Osiris et le saisit de ses deux bras. La première chapelle-coffre, son intérieur est orné de nœuds
d’Isis. Schématisation de l’emboitement des chapelles et sarcophages.

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Les temples

Coupe schématique d’un temple divin, succession des pièces du pylône jusqu’au sanctuaire.

Représentations axonométriques d’un temple divin et ses différentes composantes (pylône, cour, salle hypostyle, sanctuaire).

Pylône à l’entrée du temple.

Cour pavée entourée de galeries à


colonnades.

Allée des sphinx à tête de bélier.

Temple divin, plan et photos.

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Les temples de Karnak et Louxor à Thèbes

Reconstitution de Karnak et Louxor (Thèbes), reliés par l’allée des sphinx. Etat actuel du temple de Louxor.

Photo aérienne du site de Karnak. Plan du temple d’Amon-Rê à Karnak : débarcadère, dromos, pylônes, grande cour, salle hypostyle,
temple reposoir de Ramsès III, lac sacré, temple de Khonsou, temple d’Opet, sanctuaire de Ptah.

Premier pylône et Dromos bordé de sphinx à tête de bélier, à cornes retournées. Grande cour située entre le premier et le second pylône,
colonnes et rangées de sphinx. Cour du temple reposoir de Ramsès III : piliers osiriaques du pharaon.

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Grande salle hypostyle et ses colonnes papyriformes. Allée centrale de la salle hypostyle, chapiteaux à forme de calice ouvert de tête de
papyrus. Claustras de la nef centrale, source de lumière dans la salle hypostyle.

Temple de Khonsou à Karnak. Porte sud de l’enceinte du temple d’Amon-Rê à Karnak ouvrant sur le temple de Khonsou.

Plan du temple de Ramsès II à Abou Simblel. 1 : entrée, 2 : quatre colosses représentant le pharaon, 3 : salle contenant 8 colonnes
osiriques, 4 : salle hypostyle, 5 : antichambre, 6 : saint-des-saints, 7 : magasins, 8 : chapelle d’Amon-Rê, 9 : stèle du mariage, 10 :
chapelle de Rê-Horakhty. Intérieur du temple.

Façade du temple de Ramsès II à Abou Simbel présentant quatre statues colossales du pharaon, représenté assis tourné vers le soleil levant, les mains
posées sur les jambes, un sourire dessiné sur son visage. Première salle hypostyle du temple, appelée aussi pronaos, contient 8 colonnes osiriaques taillées
dans le rocher, hautes d’une dizaine de mètres. Dernière pièce du temple : le sanctuaire, sur son mur de fond sont taillées dans la masse quatre statues
assises sur une banquette commune : Ptah à gauche, Amon-Rê surmonté de deux hautes plumes, Ramsès II et Rê-Horakhty (Horus) à tête de faucon.

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Première partie, Chapitre III : Grèce antique

Grande Grèce, cités et colonies au Ve siècle av. J C.

Chronologie de la Grèce antique.


Période Dates Événements
Grèce mycénienne 1700-1050 av. J. C Influence de la Crète minoenne. La Grèce est dominée par les Achéens.
Grèce archaïque 1050-508 av. J. C Invasion des Doriens et défaite des mycéniens. La Grèce est organisée en
cités indépendantes. Invention de l’alphabet grec.
Grèce classique 508-338 av. J. C Apogée d’Athènes. À la fin du IVe siècle, la Grèce est affaiblie par les luttes
entre cités. Elle tombe sous la domination de Philippe II, roi de Macédoine.
Grèce hellénistique 338-30 av. J. C Alexandre le Grand, fils de Philippe II conquiert l'Empire Perse. La Grèce
et l'Orient se mêlent, c’est la « Civilisation hellénistique ». Entre l’an 150
et 30 av J. C, toutes les régions passent sous la domination romaine donnant
ainsi naissance à la civilisation gréco-romaine.

Principales divinités de la Grèce antique.


Dieu Fonction Nom latin
Zeus Dieu du ciel, maître de l’univers Jupiter
Héra Déesse du mariage, de la famille Junon
Poséidon Dieu de la mer Neptune
Hadès Dieu des enfers Pluton
Hestia Déesse du foyer Vesta
Déméter Déesse de la terre, des moissons Cérès
Aphrodite Déesse de la beauté et de l’amour Vénus
Athéna Déesse d’Athènes, protectrice Minerve
Apollon Dieu du soleil, de la musique et de la poésie Phébus
Artémis Déesse de la chasse Diane
Ares Dieu de la guerre Mars
Hermès Dieu du commerce, messager des Dieux Mercure
Dionysos Dieu du vin, des arts Bacchus
Les cinq premiers Dieux sont les enfants de Cronos et Rhéa, les suivants sont les enfants de Zeus et vivent
également à l’Olympe.

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Images de chapiteaux : dorique et ionique.

Colonnes corinthiennes de l’Olympieion à Athènes.

Ordre corinthien.
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Plan du temple périptère. Plan du temple diptère, celui de l’Héraion IV (temple d’Héra) de Samos, 530 av J. C.

Temples grecs. A : temple in antis. B : temple prostyle. C : temple amphiprostyle. D : tholos.

Le trésor des Athéniens à Delphes. La tholos d’Athéna Pronaia à Delphes. Le temple d’Athéna Nikè à Athènes.

Mégaron mycénien, temple grec, plans.

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Plan, façade et axonométrie du


temple d'Artémis à Corfou.

Plan du temple d’Athéna Nikê à Athènes, détails de la façade : colonne, chapiteau, architrave et frise.

Plan et vue de l'Érechthéion à l’acropole d’Athènes, assemblage de trois sanctuaires.

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Portique des Caryatides, façade sud de l’Érechthéion. Les Caryatides originales exposées au musée de l'Acropole.

Agora d’Athènes, vue et plan. Légende : 1 : Bâtiment à péristyle, 2 : Monnaie, 3 : Fontaine sud-est, 4 : Stoa sud, 5 : Héliée, 6 : Stratègéion, 7 :
Colonos agoraios, 8 : Tholos, 9 : borne de l’agora, 10 : Monument des héros éponymes, 11 : Métrôon, ancien Bouleutérion, 12 : Bouleutérion, 13 :
Héphaïstéion (Théséion), 14 : temple d’Apollon, 15 : Stoa de Zeus, 16 : Autel des douze dieux, 17 : Stoa royale, 18 : Temple d’Aphrodite Ourania,
19 : Stoa d’Hermès, 20 : Stoa Poikilè.

Plan schématique du théâtre de la Grèce antique. Théâtre d’Épidaure, près du canal de Corinthe, IVe s av. J. C.

Odéon de Périclès, vers 444 av J. C, construction en bois à l’Est du théâtre de Dionysos. Reconstitution en maquette.

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Première partie, Chapitre IV : Rome antique

Carte de l’empire romain. À l’époque de la République commence une politique d’expansion territoriale qui atteint son apogée sous l’empereur Trajan
(septembre 53 Italica, Bétique-août 117 Selinus, Cilicie), où le territoire était estimé à 6 500 000 km2.

Rome Grèce Symbole, fonction, identité Attributs


Vénus Aphrodite Amour, beauté, désir. Née de la mer Colombe, rose, myrte
Phébus Apollon Beauté physique, beaux-arts. Jumeau d'Artémis Lyre, flèches, laurier, soleil
Mars Arès Guerre. Amant d'Aphrodite. Casque, armes, armures
Diane Artémis Chasse et chasteté, nature sauvage. Jumelle d'Apollon Arc, croissant de Lune
Esculape Asklepios Médecine. Fils d'Apollon Serpent, bâton
Minerve Athéna Sagesse, art et métiers, victoire guerrière. Bouclier, chouette, olivier
Saturne Cronos Roi des Titans et père de Zeus
Cérès Déméter Agriculture, amour maternel Epis de blé, sceptre
Bacchus Dionysos Vin, fête Vigne, panthère, thyrse
Cupidon Eros L'amour, le désir. Engendré du Chaos.
Tellus Gaïa La terre mère. Engendré du Chaos.
Pluton Hadès Royaume des morts Trône, barbe
Sol Hélios Soleil, un titan. Rayons, char
Vulcain Héphaïstos Feu, métal. Epoux d'Aphrodite. Enclume, marteau
Junon Héra Mariage. Epouse de Zeus. Paon, diadème
Mercure Hermès Commerce, éloquence. Messager des dieux et des âmes Sandales ailés, bélier
Vesta Hestia Famille Feu
Somnus Hypnos Dieu du sommeil. Engendré par Erèbe (ténèbres)
Uranus Ouranos Le ciel étoilé. Fils de Gaïa, Dieu père.
Proserpine Perséphone Mort, renouveau. Fille de Déméter. Mariée à Hadès. Coq, plantes
Neptune Poséidon Mer, vents et tempêtes. Trident
Jupiter Zeus Maître des dieux et de l'univers. Foudre, aigle, sceptre

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Plan typique d’un temple romain. 1 : podium ou base, 2 : colonne engagée, 3 : colonne, 4 : escaliers frontal, 5 : porche, 6 : cella.

Le temple de Portunus à Rome, plan, élévation, vue et détail.

Le Panthéon de Rome, plan et élévations.

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Plan, élévations, axonométrie et vues du panthéon de Rome (coupole de 140 caissons, de 43m de diamètre).

A gauche, le théâtre grec : 1. theatron, 2. thumelê, 3. orkhêstra, 4. parodos, 5. proskênion, 6. Skênê. A droire, le théâtre romain :
7. cavea, 8. vomitoria, 9. sièges d'honneur, 10. vomitorium principal, 11. proscenium (pulpitum), 12. frons scenae, 13. Scena.

Le Théâtre de Pompée à Rome, aujourd’hui disparu, plan et reconstitution : temple de Venus Victrix, théâtre et portique de Pompée.

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Plan et intérieur d’une basilique civile romaine.

Basilique commencée par l'empereur Maxence au début du IVe siècle et terminée par Constantin Ier, plan et

Plan et reconstitution des thermes de Caracalla, construits entre 212 et 217 à Rome. A : Rotonde voûtée, B : Apodyterium (vestiaires), C : Ephebeum,
où l’on se livrait à divers exercices physiques, D : Salle semblable à C où se trouvait le grand bassin de natation, E : Niches ou petites salles réservées
aux spectateurs, F : Vestibules ou bibliothèques, G : Chambres où se préparaient les lutteurs, H : péristyles avec bassins de natation, L : Salles d'exercices,
M, N, O, P : Laconicum, frigidarium, tepidarum, caldarium, Q : Salles destinées aux spectateurs et aux lutteurs, R : Salles de conversation, Y : Conisteria,
salle où l'on se roulait dans le sable, Z : Niches ou alcôves.

Les thermes d’Antonin à Carthage, niveau des bains. Page 35 sur 64


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Les thermes d’Antonin à Carthage, vue aérienne du site, reconstitution et vues des vestiges.

Plan, coupe, vue et reconstitutions d’un amphithéâtre dans la Rome antique.

Colisée de Rome, vues.

Plan et reconstitutions du cirque Maximus à Rome.

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Deuxième partie, Chapitre V : architecture paléochrétienne.

Basilique primitive de Mariana en Corse, érigée entre 380 et 400. Légende : 1, 2, 3 : nefs. 4 : narthex, 5 : abside. 6 : passages. 7 : pièce annexe. 8 :
podium. 9 : autel. 10 : banquettes. 11, 12, 13 : escaliers.

Plan, reconstitution et vue de l’église primitive Saint-Pierre du Vatican à Rome.

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Plan, axonométrie et vue intérieure de la basilique de la nativité à Bethléem, construite au IV siècle sous le règne de Constantin.

Plan, axonométrie et vue intérieure de l’église Saint-Vidal à Ravenne, édifiée au VIe siècle sous le règne de Justinien.

Plan et vues du baptistère du Latran à Rome, édifié durant la première moitié du Ve siècle.

Le martyrium du Saint-Sépulcre à Jérusalem, plan axonométrie et vue intérieure.

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Le mausolée de Sainte Constance à Rome construit au milieu du IVe siècle, plan, élévations et vues.

Architecture Byzantine.

Carte de l’évolution de l’empire byzantin de 565 à 1402 (expansion territoriale et chute).

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Coupole sur trompes et coupole sur pendentifs, représentations en plan et en perspective.

Sainte-Sophie de Constantinople, œuvre emblématique de l’architecture byzantine : plan, coupe, axonométrie et vues.

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Deuxième partie, Chapitre VI : architecture romane.

Plan et élévation d’une église romane et ses différentes composantes : nef, collatéraux, transept, croisée du transept, chœur, abside,
déambulatoire et chapelles absidiales.

Église du premier âge roman : organisation de l’espace intérieur, élévation et vue. Voûte sous charpente.

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Église Saint-Michel d'Hildesheim, édifiée entre 1010 et 1020, en Basse Saxe (Allemagne).

A : nef. B : bas-côté. C : transept. D : croisée de transept. F : chœur. F : déambulatoire. H : absidioles. J : pilier. K : voûte.
L : portail.

Église romane : voûte centrale, arcs doubleaux et demi-


berceaux. Détails : voûte d’arêtes, voûte en cul de four.

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Vues de l’église Saint-Etienne de Nevers en France, construite dans la deuxième moitié du 11è siècle.

Plan et axonométrie de l’église Saint-Etienne de Nevers. A : chevet avec déambulatoire et chapelles rayonnantes. B : chœur. C : voûtes.
D : croisillons. E et F : chapelles. G : croisée du transept. H : travée centrale. J : contreforts.

Église Saint-Etienne de Nevers : coupe et vue des tribunes qui surmontent les collatéraux et qui s’ouvrent sur la nef par des arcades
jumelles.

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Dortoir
Salle capitulaire Chauffoir

Eglise abbatiale

Forge

Cloître
Réfectoire
Lavabo

Hostellerie

Mur d’enceinte

Chapelle des
étrangers

Plan et composantes d’un monastère, établissement religieux dans lequel des moines vivent en communauté.

Monastère de Sant Pere de Rodes en Espagne, plan, maquette et vues.

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Deuxième partie, Chapitre VII : architecture gothique.

La voûte d’ogive est une voûte croisée (arcs brisés) dont les arêtes sont renforcées d'arceaux noyés dans la maçonnerie à la rencontre des quatre voûtains,
une sorte de squelette de pierre constitué en avant et en arrière, par des arcs doubleaux, sur les côtés, par des arcs formerets engagés dans le mur et enfin
par deux arcs ogivaux se croisant en leur milieu dans la clef de voûte.

Voûte d’ogive quadripartite, sexpartite et barlongue. Elle couvre en plan des formes quadrangulaires mais aussi trapézoïdales et circulaires.

Voûte en croisée d’ogives, schéma de distribution des poussées. Coupe schématique d’une église gothique et ses éléments caractéristiques. Église romane
et gothique, dessin comparatif. 1 : nef. 2 : bas-côtés. 3 : tribune. 4 : triforium. 5 : voûte en berceau. 6 : voûte en demi-berceau. 7 : voûte d’ogive. 8 :
contrefort. 9 : arc-boutant. 10 : culée d’arc-boutant. 11 : pinacle. 12 : fenêtre haute.

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Plan et volumétrie d’une église gothique.

Plan façade et intérieur de l'abbatiale royale de Saint-Denis (1135-1144) : le gothique primitif.

La cathédrale Saint-Étienne de Sens en France (début des travaux 1135), plan, vues extérieure et intérieure.

Notre-Dame de Chartres reconstruite en 1194 : élévations, détail du triforium, vue de la nef centrale.

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Eglise abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Vue, plan, détail de la tour centrale, le chœur et l’abside.

Eglise abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Vue de la façade principale. Intérieur de la nef centrale. Les trois niveaux d’élévation dans la nef (arcades
avec fenêtres basses, triforiums ajourés et fenêtres hautes à vitraux).

Eglise Notre dame de Louviers : le porche flamboyant. Rouen : saint Maclou, détail de la tour surplombant la croisée du transept.
Intérieur caractérisé par l’abondance de liernes et de tiercerons sur la voûte, propre au gothique flamboyant.

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Troisième partie, Chapitre VIII : la Renaissance.

Limites historiques : débutent au XV siècle autour de quelques événements (la découverte de l’Amériques par Christophe
Colomb en 1493) et se terminent vers la fin du XVI, début du XVII siècle (abjuration de Galilée en 1633).

Trois périodes. Le « Quattrocento » ou première Renaissance (1400-1500) est marquée par : Léon Battista Alberti, Filippo
Brunelleschi et Michelozzo. Le « Cinquecento », Renaissance classique ou haute Renaissance (1500-1520), les maîtres durant
cette période sont Léonardo de Vinci, Michel-Ange et Donato Bramante. Le Maniérisme (1520-1600), Andrea Palladio et
Michel-Ange sont les figures les plus importantes de cette période.

Les grandes transformations : invention de l’imprimerie, la perspective, l’éducation humaniste.

Nouveaux principes : plan régulier (tracés rigoureux calculés en fonction d’un module qu’on tente de faire de faire
combiner avec les proportions de la façade, égalité des travées (régularité dans le rythme des ouvertures, largeurs égales,
espacement régulier, proportions (le rapport entre les dimensions, qui pour être harmonieuses, devaient être des
multiples d’un module de base préalablement défini).

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Nouveau langage : les ordres classiques, les éléments de base, le tambour le dôme et la lanterne (dotée de tambour à
fenêtres, la coupole est ouverte à son faîte pour être par la suite recouverte d’une lanterne), la voûte sur pendentifs
(constituée par la juxtaposition de quatre pendentifs ayant la forme d’une calotte qui retombe en pointe dans les angles).

Nouveaux types. Les églises. Plan centré, Madona delle Carceri de Prato, Giulano da Sangallo. Plan composite :
sanctuaire à plan centré au bout d’une nef (Santa Maria delle Gracie, Milan (1472-1492), Donatello Bramante).

Nouveaux types. Le palais italien. Exemple du palais Farnèse à Rome, Antonio da Sangallo puis Michel-Ange.

Nouveaux types. Le palais urbain de Florence. Exemple du palais Médicis (1444-1459) Michelozzo.

Nouveaux types. La villa. Le premier exemple de villa florentine fut celui de Poggio da Caiano, œuvre de Michelozzo
datant de 1480. Son plan est massé et symétrique.

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La villa Almerico-Capra, ou villa Rotonda, a été achevée vers 1570 dans la campagne de Vicence, selon les plans de
l’architecte Andrea Palladio. Son plan centré se traduit en volume par un cube surmonté d’un dôme dans sa partie centrale.
Sur chacune des quatre façades identiques, un escalier frontal imposant permet d’accéder aux porches conçus sous forme
de fronton hexastyle.

La place publique. Le premier exemple de place publique ordonnée date du XV siècle à Vigevano, appelée « piazza Ducale »,
œuvre de Donato Bramante. Elle est caractérisée par une certaine rigueur géométrique en plan et en élévation.

Dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore, Florence, Brunelleschi (1420 et 1434). Ce dôme de 42,2m de diamètre, fait
107m de hauteur, posée à 53m au-dessus du sol. Il repose sur deux calottes insérées l’une dans l’autre.

Basilique San Lorenzo, Filippo Brunelleschi (1422-1470), Florence. La nef centrale couverte par une toiture plate à caissons
est bordées de deux nefs latérales qui se terminent par des petites chapelles disposées dans l’axe des colonnes.

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Troisième partie, Chapitre IX : architecture baroque.

L’architecture baroque fait largement appel à tous les éléments qui caractérisent l’architecture de la Renaissance :
colonnes, pilastres, entablements, moulures, tympans. A tous ces éléments, elle ajoute des nouveautés, telles que : fenêtres
ovales, colonnes torsadées, formes courbes, retables dorés avec colonnes (première image), fresques sur murs et plafonds.

Chapelle de la Transverbération de sainte Thérèse par Le Bernin. Des « spectateurs » sur les côtés, sont confortablement
installés dans leurs «loges». Architecture baroque, théâtralité et opulence. On y trouve plusieurs formes d’expressions
émotives (incurvation des frontons, effets trompe-l’œil, doublement des colonnes, etc).

Basilique Saint Pierre de Rome, plans de Bramante, Raphael et Michel Ange. La construction de la basilique s’est déroulée
sur plus d’un siècle. De ce fait, plusieurs architectes ont participé à sa conception : Raphael, Parruzzi, Michel-Ange (grande
coupole), Vignole, Giacomo della Porta, Carlo Maderno (plan en croix latine et façade) le Bernin (clochers dont un effondré,
place Saint pierre et colonnade). Œuvre de Carlo Maderno, la façade de la basilique se développe sur trois niveaux. Elle est
symétrique et rythmée par une succession de colonnes qui séparent les baies et qui se déploient sur deux niveaux. Un
fronton central tétrastyle accueille le balcon de la bénédiction papale. Un entablement sépare cet ensemble d’un troisième
niveau orné de statues du Christ et ses apôtres. Deux horloges sont placées à ses extrémités.

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La place Saint Pierre est de forme elliptique (198x148m). Elle a été dessinée par le Bernin sous forme de colonnade qui
s’écarte depuis la basilique sous forme de deux bras pour accueillir la foule. La colonnade a 4 rangs compte des colonnes
doriques (284), des pilastres et des statues de saints (140 mesurant plus de 2m)

Intérieur de la basilique Saint Pierre de Rome. Les formes se dilatent et se multiplient en courbes et contre-courbes
soulignées par des contours qui accentuent le mouvement.

A la croisée du transept se trouve un baldaquin monumental du Bernin, à colonnes torsadées

Le dôme de la basilique Saint Pierre de Rome est l’œuvre de Michel Ange, il fait un diamètre de 41,5m e
s’élève à une hauteur de 136m.

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Troisième partie, Chapitre X : le classicisme français.

L’architecture classique française s’inspire aussi bien de l’architecture de l’Antiquité que celle de la Renaissance.
Appelée aussi style Louis XIV; elle s’est par la suite propagée dans toute l’Europe. Cette architecture se démarque par
une recherche de compositions rationnelles et symétriques pour traduire un idéal d’ordre et de raison. Sa mesure, son
équilibre et sa sobriété passent aussi par le décor.

Andrea Palladio a eu une influence considérable. Il fait souvent appel à l’ordre colossal dans lequel colonnes ou pilastres
s’étendent sur deux niveaux ou plus. Influence du célèbre « motif palladien » : triple ouverture dont la centrale est
surmontée d’un arc reposant sur des colonnes.

L’architecture classique française fait usage de : Frontons triangulaires, Avant-corps encadré par des ailes symétriques,
Colonnes et pilastres à chapiteaux, Cordons et bandeaux séparant les niveaux, Clefs et agrafes aux arcs, Balustrades, etc.

Le château de Versailles a été la résidence des rois de France Louis XIV, XV et XVI entre 1682 et 1789. Le palais
répond à la fois aux impératifs de l’architecture classique et à une volonté de grandeur.

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Monument historiquement depuis 1862, le château est composé d’un corps central où on trouve les grands appartements
au premier étage du roi et de la reine, respectivement côté nord et côté sud. Un certain faste italianisant y est tempéré
par un sens classique de l’équilibre.

Sur le jardin, les deux ailes symétriques sont placées en retrait. La rigueur de la composition se retrouve également dans
l’aménagement des jardins. Conçus par André Le Nôtre, ils sont ordonnés selon un axe principal de perspective, les allées
sont quadrillées, les parterres sont réguliers agrémentés de fontaines et canaux.

Le rez-de-chaussée est à bossage, l’étage est rythmé par des pilastres, ses fenêtres sont particulièrement hautes, c’est
l’étage dit «noble». L’animation est obtenue par la légère saillie de l’avant-corps traité par des colonnes ioniques
détachées. Au-dessus de la corniche en saillie se trouve l’attique, modèle de l’architecture classique, couronné par une
balustrade qui cache les toits et sert de support à plusieurs sculptures et trophées d’armes. Ce sont les caractéristiques
de la façade sur jardin.

Dans la décoration intérieure se déploie le luxe de la vie de cour. Les murs sont couverts de panneaux de marbre aux
découpes rectilignes. Les sols sont pavés de marbre, les sièges sont recouverts de tapisserie, les girandoles sont en
bronze doré, les tables sont à incrustation. La voûte peinte par Le Brun contient trente compositions illustrant l’histoire
glorieuse de Louis XIV. La galerie possède trois cent cinquante-sept miroirs qui ornent les dix-sept arcades faisant face
aux fenêtres. Les pilastres de marbre s’ornent de chapiteaux de bronze doré d’un modèle nouveau dit de «l’ordre
français», créé par Le Brun, il présente des emblèmes nationaux : une fleur de lys surmontée du soleil royal entre deux
coqs français.

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Troisième partie, Chapitre XI : architecture néoclassique.

Le Néoclassicisme est un courant stylistique international qui s’est manifesté aussi bien en Amérique qu’en Russie
en passant par l’Europe entre la seconde moitié du XVIII et la fin du XIX siècle. Cette architecture grande et rigoureuse
fait essentiellement référence à l’Antiquité. Elle est dominée par les lignes droites et l’accentuation des horizontales.
Ce qui la différencie du classicisme est le dépassement de la simple inspiration pour arriver parfois jusqu’à la
reproduction pure et dure de monuments antiques. Panthéon de Paris, église Sainte-Geneviève, Soufflot et Rondelet,
1757-1790. Capitole des Etats-Unis, siège du Congrès à Washington, 1793.

Le Néoclassicisme puise dans l’architecture antique, en partie théorisée par Vitruve dans son ouvrage De Architectura
datant du Ier siècle av. J. C. La réflexion sur l’architecture antique s’est effectuée également durant la Renaissance
dont Palladio est un excellent médiateur. L’expression palladianisme indique un ensemble de réalisations où se
reconnait une série de références empruntées aux œuvres majeures de Palladio et notamment le thème de la « villa-
temple ».

Le néoclassicisme, qui succède au classicisme comme son nom l’indique, est une courant qui a séduit à l’échelle
internationale à partir de 1750 jusqu’à la fin, du XIX siècle. Des découvertes archéologiques importantes ont permis
une connaissance plus complète et plus précise de l’Antiquité : Pompéi, Herculanum et surtout Paestum.

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Salines Royales d’Arc-et-Senans, Claude Nicolas Ledoux, 1775. Monumentalité, solidité rustique. Lincoln Mémorial,
Henry Bacon, Washington, 1922. National Gallery of Art, John Russel Pope, Washington, 1937. Géométrie du plan,
Simplicité des volumes de l’édifice, Prédilection pour la colonne et le fronton, Décor sculpté limité, inspiré de
l’antique (frises, rinceaux, festons), Raffinement de la distribution des volumes intérieurs (escaliers), Intégration de
l’édifice dans son site (paysage, tissu urbain), Mise en valeur des surfaces sur les façades (mur nu ou traité en bossage)

Arc de triomphe de Constantin à Rome, 312. Arc de triomphe de l’Etoile, sa construction fut décidée par l’empereur
Napoléon Ier et achevé en 1836. Ce monument est haut de 50 m, large de 45 et profond de 22 m. Sa grande voûte
fait 29 m de haut et 15 de large. Inventée à l’époque romaine, l’arc de triomphe est une structure composée de 2
piédroits reliés par une voûte en plein cintre. Elle supporte un entablement qui passe au-dessus de la baie
comportant architrave, frise et corniche, le tout surmonté d’un attique décoré de statues. Inspiré par les
monuments de l’antiquité, l’Arc de Triomphe de l’Etoile est orné par quelques personnage de la mythologie gréco-
romaine. Ce monument est haut de 50 m, large de 45 et profond de 22 m. Sa grande voûte fait 29 m de haut et 15
de large.

La construction de cette église s’est étalée sur environ 85 ans (1764-1842). Son aspect actuel est dû au projet de
Napoléon Ier qui voulait construire un véritable temple dédié à la gloire de l’armée. Son aspect est en effet
atypique, sans croix ni clocher. Ce temple périptère (108x43m) est haut de 30 mètres et ceinturé de 52 colonnes
corinthiennes de 20 m de haut. L’église de la Madeleine est conçue sur un plan basilical traditionnel, sans bas-
côtés. La nef est faite de trois travées principales. Les trois coupoles sur pendentifs et la demi-coupole du chœur
sont découpées par des arcs en plein cintre entièrement dorés. Ce parfait exemple d’architecture néoclassique
possède une façade composé d’un fronton avec tympan orné de bas-reliefs représentant le jugement dernier et
inscription en latin. La corniche contient des denticules.

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Quatrième partie, Chapitre XII : architecture moderne, les précurseurs.

L’Architecture moderne ou le Mouvement moderne est un courant de la première moitié du XX siècle qui fait appel
à des techniques et des matériaux nouveaux et qui est caractérisé par sa pureté formelle et fonctionnelle ainsi que
la simplicité de son décor. Sa recherche esthétique rompt avec le néoclassicisme et l’éclectisme du siècle précédent.
Par ailleurs, elle établit un lien fort avec l’industrie qui lui fournit ses matériaux, des éléments préfabriqués et
standardisés.

L’acier est un matériau capable de supporter des charges importantes et de couvrir des portées conséquentes. Son
utilisation dans le domaine du bâtiment a permis de battre des records de hauteur. Son montage est simple et rapide.
Le béton armé, matériau phare du Mouvement moderne fut découvert par plusieurs inventeurs. Plus résistant que
la brique ou la pierre, le béton armé a permis la réalisation des premiers gratte-ciels dans les années 1880.
L’utilisation du verre à la place des murs extérieurs permettait de voir plus clairement les nouveaux principes
structuraux. Joseph Paxton construit à Londres le Crystal Palace pour l'Exposition universelle de 1851. C'est l'un des
bâtiments symboliques de l'architecture du XIXe siècle, par la nouveauté des matériaux utilisés, le verre et le fer et
l'originalité de sa forme

Architecte américain né le 03/09/1856 à Boston et décédé le 14/04/1924 à Chicago, Louis Sullivan est l’un des
maîtres de l’Ecole de Chicago. Son fonctionnalisme est connu grâce à sa célèbre formule « form follows function »
ou « la forme découle de la fonction ». Il est par ailleurs considéré parmi les premiers constructeurs de gratte-ciels
dont la réalisation était devenue possible grâce aux performances des matériaux et des nouvelles technologies.

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Sullivan était parmi les premiers à avoir compris que la nouvelle fonction des murs (absence de rôle porteur) pouvait
exprimer une verticalité qui monte en flèche sur toute la partie intermédiaire jusqu’à la corniche. Il donne à sa
construction une base de deux niveaux au-dessus desquels les éléments verticaux sont dressés alors que les
horizontales sont placées en retrait et réduites visuellement au minimum. Le rythme vertical est plafonné par une
frise décorative profonde et une corniche en saillie. Le « Guaranty building » est revêtu de décoration en terre cuite
alors que le « Wainwright building » est en briques. Les deux sont considérés comme les chefs d’œuvres de Sullivan.

Adolf Loos est un architecte et théoricien autrichien (1870-1933), précurseur de l’architecture moderne. Il explique
dans son écrit « Ornement et crime » qu’il faut chercher la beauté dans la forme même et non pas dans un rajout
superflu d’ornement. Ce qui est le plus important dans un objet ou une architecture ce sont les matériaux, la forme
et la fonction. «J'ai libéré l'humanité de l'ornement superflu. "Ornement", ce fut autrefois le qualificatif pour dire
"beau". C'est aujourd'hui, grâce au travail de toute ma vie, un qualificatif pour dire "d'une valeur inférieure". De toute
évidence l'écho renvoyé se prend pour la voix elle-même [...]. Je sais que l'humanité m'en sera reconnaissante un
jour, quand le temps épargné sera bénéfique. » (Adolf Loos)

La maison Steiner a été conçue en 1910 pour le peintre Lilly Steiner et son mari Hugo. Elle est située dans la banlieue
de Vienne, où le cahier de charge et l’obligation de gabarit étaient fortement contraignants pour avoir un impact
direct sur la conception finale. Originalité et coup de génie de Loos, côté rue: obligation d’un seul niveau. Réponse :
toit en ¼ de berceau, un véritable jeu dialectique. Les façades blanches sont relativement froides, lisses, avec des
fenêtres rectilignes, distribuée irrégulièrement. Absence totale d’ornement. Toutes les réalisations de l'architecte
visent en effet à donner une place primordiale à des espaces conçus en fonction des besoins humains. Loos définit
cette idée, extrêmement moderne pour l'époque, par sa théorie du Raumplan (« plan d'espace »). « Je ne conçois
pas de plan, de façades ou de vues en coupe, je conçois des espaces », écrit Adolf Loos.

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Né le 8 juin 1867 dans le Wisconsin et mort le 9 avril 1959 en Arizona, Frank Lloyd Wright est un architecte américain,
auteur de quelque 400 projets réalisés correspondant à des programmes diversifiés, notamment des maisons. Les
« Prairies Houses » : Ce terme désigne l’architecture d’habitation réalisée par Wright au début du XX siècle
principalement dans la banlieue de Chicago. Ces maisons sont caractérisées par une silhouette large et prolongée,
des proportions basses étroitement associées au sol, de larges saillies et des toits à pente douce. De plus, le plan est
constitué d’espaces ouverts délimités par de simples artifices architecturaux au lieu des murs et des portes habituels,
c’est ce qu’on appellera « le plan ouvert ». L’autre caractère distinctif des « Prairies Houses » est leur intégration
dans le site naturel. Elles étaient surélevées sur un socle sous-sol rehaussé au niveau du sol) afin d’avoir une meilleure
vue sur le paysage environnant. Les fenêtres sont alignées en rangées continues sous les avant-toits qui les protège.

La maison sur la cascade est le chef d’œuvre de Frank Lloyd Wright, célèbre dans le monde entier, c’est un hymne à
la gloire de l’environnement naturel. L’étage principal s’ouvre sur trois vues différentes, les terrasses sont orientées
vers deux directions: une donne sur le côté en amont et l’autre surplombe les rochers et la cascade. Tous les éléments
verticaux sont en pierre du pays mettant ainsi en accent leur rôle porteur. Tous les éléments horizontaux sont en
béton coulé de couleur claire, ils sont portés. Les sols sont partout recouverts de pierre ainsi que les murs. Wright
pousse la technique jusqu’à sa limite avec ces terrasses en porte-à-faux vertigineux.

Architecte et entrepreneur, Auguste Perret (1874 Belgique/1954 Paris) fait partie des premiers à avoir saisi l’intérêt
du béton armé dans l’architecture. Il enseigna à l’Ecole des Beaux-Arts et à l’Ecole Spéciale d’Architecture. Immeuble
de la rue Franklin, Paris. Premier immeuble d’habitation construit en béton, il est édifié sur un terrain d’à peine 200
mètres carrés. Le mur n’est plus porteur, cette fonction étant assurée par l’ossature du bâtiment. Le bâtiment repose
sur quelques poteaux en béton. Les éléments structurels sont soulignés par un carrelage blanc et lisse, tandis que les
panneaux posés sur les façades présentent des motifs colorés. Eglise Notre-Dame du Raincy. Elle a été surnommée
la « Sainte-Chapelle du béton armé ». Elle est conçue sur un plan rectangulaire divisé en trois vaisseaux
communiquant entre eux. Auguste Perret distingue clairement les éléments constitutifs de l’édifice. Les colonnes
porteuses s’élancent dans l’espace, détachées des parois latérales.

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Quatrième partie, Chapitre XII : le Mouvement moderne, les figures de proue.

Walter Gropius (1883 Berlin/1969 Boston) ne termine pas ses études d’architecture, il fut formé dans l'agence de
Peter Behrens où travailleront nombre de jeunes architectes devenus célèbres par la suite, dont Ludwig Mies van der
Rohe et Le Corbusier, acteurs clés de l'avant-garde européenne qui donnera naissance au fonctionnalisme et au Style
international. Au-delà de ses réalisations architecturales, ce sont les idées et les actions de Gropius qui auront
durablement marqué la révolution architecturale du XXe siècle.

Fondé en 1919 par Walter Gropius à Weimar, le Bauhaus (littéralement: "maison du bâtiment") étendit ses
recherches à tous les arts majeurs et appliqués, en vue de les intégrer à l'architecture. Transféré à Dessau en 1925,
puis à Berlin en 1932, il fut définitivement fermé sous l'oppression des nazis arrivés au pouvoir en 1933. Le bâtiment
datant de 1925 se développe en trois ailes principales reliées par pont, sa composition volumétrique brise la notion
de symétrie et met en évidence l’efficacité de sa cohérence fonctionnelle esthétique. Les toitures sont plates et
l’ensemble est marqué par l’orthogonalité mais aussi par l'absence de décoration sur les façades. L'intérieur est
lumineux et aéré. Sa conception est dominée par la relation entre l'intérieur et l'extérieur à travers la paroi de verre.

C’est un ensemble de maisons de maîtres du Bauhaus, réalisé en 1925 dans une zone très proche de l’immeuble de
la Bauhaus à Dessau. Une des maisons est celle de Gropius. Il y a trois maisons mitoyennes dont celle de Kandinsky
et Klee. Comme la plupart des bâtiments à Dessau, elles constituent un modèle rationaliste. Les maisons reflètent
une recherche sur la nature de la modernité, une proposition à sa manière, réfléchie et complexe, reflétant une
synthèse de l'art et de la technologie. La volumétrie est caractérisée par une asymétrie dans les éléments de façades,
correspondant à des volumes cubiques à des hauteurs différentes, un contraste entre éléments verticaux et
horizontaux. Chaque maison a, au rez-de-chaussée, salon, bureau, cuisine, salle de bain et escaliers. Sous le toit se
trouvent le studio ou un atelier, deux chambres à coucher, salle de bains et accès à la terrasse / balcon.

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Charles-Édouard Jeanneret-Gris (1887 Suisse/1965 France) plus connu sous le pseudonyme de « Le Corbusier »,
suisse de naissance et naturalisé français en 1930, c’est un architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et
homme de lettres qui largement influencé l’architecture et l’urbanisme modernes par ses théories et réalisations.

Une architecture en cinq points. Les pilotis : au lieu de s’enfoncer dans le sol et de risquer l’obscurité et l’humidité,
la maison s’en éloigne, portée par des pilotis dont la réalisation était désormais possible grâce au béton armé. Les
toits-jardins : plus de toits en pente, plus de comble, la toiture plate (dalle en béton armé) peuvent même être le
support de sable et de gazon. Le plan libre : traditionnellement, les murs porteurs se succèdent depuis le sous-sol
jusqu’aux combles. Avec le béton armé, le plan se libère de ces contraintes structurelles.

La fenêtre en longueur : le nombre important de baies sur les façades améliore la ventilation, l’aération et
l’ensoleillement des espaces intérieurs. Les nouveaux matériaux permettent ces dispositions, les fenêtres peuvent
courir les façades de bout en bout. La façade libre : selon les mêmes principes que le plan libre, la façade est libérée
des éléments porteurs, à savoir les poteaux qui peuvent être placés en retrait, à l’intérieur de l’espace alors que le
plancher se poursuit en porte-à-faux.

Il s’agit d’un système de structure-ossature complètement indépendant des fonctions du plan de la maison: cette
ossature porte simplement les planchers et l'escalier. Elle est fabriquée en éléments standards, combinables les uns
avec les autres. Il reste ensuite à installer une habitation à l'intérieur de ces ossatures. Le format de l'ossature
"Dom-Ino", la situation toute particulière des poteaux, permettent d'innombrables combinaisons de dispositions
intérieures et toutes prises de lumière imaginables en façade.

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Le Corbusier développe l’idée d’un modèle innovant et avant-gardiste : La cité-jardin verticale. L’idée de base de ce
nouveau modèle est simple. Il s’agit, sur des terrains artificiels supportés par des pilotis, de construire des ensembles
de logements individuels insérés dans la logique d’une structure collective, destinée à apporter par ses équipements
l’organisation nécessaire à l’épanouissement

Édifiée entre 1947 et 1951, la cité radieuse de Marseille est une construction imposante de 165 mètres de long par
24 de large et 56 de haut, dont l’implantation évoque le thème du paquebot urbain ancré dans un parc. Laboratoire
pour un nouveau “système d’habitat”, la Cité Radieuse comporte 337 appartements, de 23 types différents, qui
constituent autant de logements confortables et modernes pour l’époque.

La villa Savoye est la parfaite illustration de la théorie des cinq points d’une architecture moderne, formulée par Le
Corbusier en 1927 pour théoriser les principes fondamentaux du mouvement moderne. Qualifiée de « machine à
habiter » par son architecte, elle est constituée d'un parallélépipède blanc soutenu par de fins pilotis, couvert de
fenêtres en bandeau et surmonté de toits-terrasses.

La Villa Savoye est construite sur pilotis qui libèrent le sol de l'emprise du rez-de-chaussée, augmentant la surface du
jardin. Ils soutiennent le premier étage qui est le véritable espace de vie de la maison. Le rez-de-chaussée est destiné
aux domestiques et au garage. Il y a également un solarium sur le toit. On accède au premier étage par une rampe
en pente douce depuis l'entrée ou par un escalier en colimaçon. Une grande partie du premier étage est occupée
par la terrasse qui donne sur une autre rampe qui mène au solarium. Les pièces de l'étage sont disposées autour de
cette terrasse, à commencer par le grand séjour, séparé de la terrasse par une baie vitrée.

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Ludwig Mies van der Rohe (né le 27 mars 1886 à Aix-la-Chapelle, décédé le 17 août 1969 à Chicago) est un architecte
allemand. Il réalise en 1929, pour représenter l'Allemagne à l'Exposition internationale de Barcelone, un pavillon qui
a été démantelé l'année suivante, puis reconstruit en 1986.

Au nord se trouve un bloc de couleur vert foncé qui contient un petit bassin dans lequel se trouve la sculpture
emblématique de Georg Kolbe, ainsi qu'un salon. Au sud, un grand bassin peu profond où l'on peut contempler un
tapis de galets. Le local de service au sud-ouest est affecté aujourd'hui à la billetterie et à la librairie.

La villa Tugendhat à Brno (république Tchèque) a été réalisée entre 1928 et 1930, elle est inscrite sur la liste du
Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle se situe sur un terrain en pente raide. Elle semble fermée sur elle-même côté
rue, alors qu’elle bénéficie d’une magnifique vue sur la ville côté jardin. Mies van der Rohe développe certaines idées
adoptées pour le pavillon allemand, tels que le « plan libre » et « l’espace fluide ». D’autres caractéristiques font
également écho au pavillon comme les piliers en acier chromé et les pans de murs réalisés dans des matériaux
précieux (onyx, ébène, soie, etc.)

L’étage principal est constitué d’un vaste d’un vaste séjour dont les différentes parties, définies selon leurs fonctions,
restent ouverts les uns sur les autres : un espace de réception, un salon, une salle à manger, un bureau avec
bibliothèque, un espace de projection et un jardin d’hiver, seule la cuisine est nettement séparée du reste ainsi que
le logement pour le personnel de service. L’architecte développe ses recherches sur la relation visuelle entre
extérieur et intérieur. Par une immense baie vitrée qui cadre le panorama, le séjour s’ouvre sur le jardin en pente.
Une impression de continuité se dégage constamment ainsi qu’un caractère privé de l’espace en dépit de ses
dimensions importantes. La baie donnant sur le jardin est constituée d’une seule vitre de 9m de long et peut être
abaissée jusqu’à disparaitre totalement dans le sol.

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