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Leçon 3
Alberti
Leçon 3 : Alberti
Introduction
Rappels
Aujourd’hui
Contexte
Auteur : Alberti
Ouvrage : De re aedificatoria
Texte
Conclusion
Résumé
Envoi
Introduction : Rappels
Contexte Texte
Auteur Descriptions
• Exemples :
• Édification : villes : remparts, tours, rues (Livre I) ; temples et
ordres (Livre II, III, IV) ; places publiques, théâtres, portiques,
bains, palestres, ports (Livre V) ; maisons (Livre VI) ; aqueducs
(Livre VIII) ;
• Gnomonique : cadrans solaires et clepsydre (Livre IX) ;
• Mécanique : grues, moulins, élévateurs à vis, pompes (orgues
hydrauliques), hodomètres ; machines de guerre : catapultes,
balistes, béliers, tortues (Livre X).
Prescriptions
• Règles :
• Triade : solidité, utilité, beauté (firmitas, utilitas, venustas) ;
• Symétrie : commensurabilité des membres de l’édifice ; condition
de la beauté et d’un accord les règles de la nature.
• Modèles :
• Nature ;
• Architecture grecque (temples, palestres, théâtre, maison) ;
• Architecture romaine (théâtre, basilique [Fano], bains, ports).
Introduction : Aujourd’hui
Bibliographie provisoire
• Caye, Pierre, Empire et décor : L’architecture et la question de la technique à l’âge
humaniste et classique, Vrin, 1999.
• Choay, Françoise, La règle et le modèle : Sur la théorie de l’architecture et de
l’urbanisme, Paris, Seuil, 1996.
• Choay, Françoise, « L’architecture d’aujourd’hui au miroir du De re
aedificatoria », dans Albertiana, vol. 1, 1998.
• Donati, Gérard, Leo Battista Alberti : Vie et théorie, Bruxelles, Pierre
Mardaga, 1989, coll. ‘Architecture + Recherches’, no 32.
• Kruft, Hanno-Walter, History of Architectural Theory : From Vitruvius to the
Present, trad. Ronald Taylor, et al. , New York, Princeton Architectural
Press, 1994
• Lang, Stephen, ‘De lineamentis, L. B. Alberti’s use of a technical term’, dans
Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, no 28, 1965, pp. 331–335.
• Nativel, Colette et Jacques Chomarat, Centuriae Latinae : cent une figures
humanistes de la Renaissance aux Lumières offertes à Jacques Chomarat, Librairie
Droz, 1997, coll. « Travaux d’humanisme et Renaissance ».
• Panofsky, Erwin, Idea: Contribution à l’histoire du concept de l’ancienne théorie de
l’art, trad. traduit de l’allemand par Henri Joly, [Paris], Gallimard, 1993,
coll. « Tel ».
• Tavernor, Robert, On Alberti and the Art of Building, New Haven and
Londres, Yale University Press, 1998.
• Titeux, Catherine, « Structure et ornements dans la théorie de Leon
Battista Alberti », dans Les pages du laa, no 8, 2007.
• Wittkower, Rudolf et Claire Fargeot, Les principes de l’architecture à la
Renaissance, Paris, Les éditions de la Passion, 1996.
• Zubov, Vasilij Pavlovic, « La terminologie d’Alberti », dans Albertiana,
vol. IV, 2001.
• http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/index.asp
Spécialiste notable
Bibliographie sélective
Leçon 3
Alberti
Partie1 : Contexte
Contexte
Trône de la grâce, dans l’église Santa Maria Novella, 1425, Masaccio (1377-1446).
Contexte : Auteur : Biographie
Écrits techniques
Dialogues
• Theogenius,
• Della famiglia, (1440) ; traité sur la famille et la place des individus
dans la société.
• De iciarchia, c.1460.
Écrits ludiques
Écrits techniques
Dialogues
• Theogenius,
• Della famiglia, (1440) ; traité sur la famille et la place des individus
dans la société.
• De iciarchia, c.1460.
Écrits ludiques
Écrits techniques
Dialogues
• Theogenius,
• Della famiglia, (1440) ; traité sur la famille et la place des individus
dans la société.
• De iciarchia, c.1460.
Écrits ludiques
Traductions françaises
• L’architecture et art de bien bâtir, trad. du latin par Jean Martin, Paris,
Jacques Kerver, 1553.
• L’Art d’édifier, trad. du latin par Pierre Caye et Françoise Choay,
Paris, Seuil, 2004, coll. « Sources du savoir ».
Leçon 3
Alberti
Partie 2 : Texte
Texte : Définitions : Catégories : Architecture vs Édification
« De fait, j’ai remarqué qu’un édifice est une sorte de corps, qui comme
les autres corps, consiste en linéaments et en matière, les premiers
produits par l’intelligence, la seconde engendrée par la nature : l’esprit
et la réflexion s’appliquent aux premiers, la sélection et la préparation à
la seconde ; mais je m’aperçus que ni les premiers ni la seconde de
suffisaient à l’entreprise sans la main d’un ouvrier expérimenté qui
intervienne pour adapter la matière aux linéaments. » (Leon Battista
ALBERTI, L’Art d’édifier.)
Texte : Définitions : Catégories : Matière et construction
« Puisque nous nous proposons de traiter par écrit les linéaments des fût à l’origine l’instaurateur - Vesta la fille de Saturne, les deux frères
édifices, nous recueillerons et nous transcrirons dans notre propre Euryalus et Hyperbius, Gellius ou Thrason, ou encore Tiphinchius le
ouvrage ce que nous avons remarqué de meilleur et de plus élégant cyclope, je pense en définitive que l’instauration des édifices connut
dans la littérature comme dans les réalisations de nos prédécesseurs les ainsi ses premiers commencements et son ordre premier. J’estime
plus expérimentés. » (Leon Battista ALBERTI, L’Art d’édifier, p. 55.) qu’ensuite l’art d’édifier se développa du fait de l’usage et des
techniques en inventant divers genres d’édifices jusqu’à ne plus
« Si nous voulons chercher ce que sont l’édifice en soi et la connaître aucune limite ou presque. En effet, ces édifices sont publics
construction dans son ensemble, il sera sans doute pertinent ou privés, sacrés ou profanes, les uns destinés à l’utilité et à la nécessité,
d’examiner comment naquirent, à l’origine, les séjours de notre d’autres à l’embellissement de la cité, d’autres encore aux plaisirs
habitation [inhabitandi sedes] que l’on appelle édifices, et quelles furent saisonniers. Mais personne ne niera que tous dérivent des principes que
les étapes de leur développement. Si mes conjectures sont exactes, voici nous venons de recenser. » (Leon Battista ALBERTI, L’Art d’édifier,
ce que j’ai pu établir concernant l’ensemble de la question. » (Leon p. 57.)
Battista Alberti, L’Art d’édifier, p. 56.)
« (…) les séjours de notre habitation [inhabitandi sedes] que l’on appelle
édifices (…) » (Leon Battista Alberti, L’Art d’édifier, p. 56.)
Texte : Définitions : Catégories : Variété des édifices
« C’est pourquoi si, comme nous l’avons projeté, nous voulons mettre
en évidence les différentes catégories d’édifices et leurs subdivisions,
nous devons utiliser pour notre enquête une méthode qui examine avec
suffisamment de précision en quoi les hommes, qui sont la raison des
édifices et de la diversité de leurs usages, diffèrent entre eux, afin de
pouvoir traiter distinctement chacune de leurs catégories ainsi bien
identifiées. (…) Ces observations [sur les différences sociales], si elles
répondent bien à notre propos, nous convainquent que certains genres
d’édifices sont destinés à la communauté toute entière, d’autres aux
citoyens de premier rang, d’autres à la multitude. Parmi les édifices
réservé aux citoyens de premier rang, certains sont destinés à ceux qui
dirigent par leur conseil les affaires intérieures de la république, d’autres
à ceux qui par leur action en assurent l’exécution, et d’autres encore à
ceux qui amassent les richesses. »
Texte : Définitions : Exemples : Édifices
« Si, selon la maxime des philosophes, la cité est une très grande
maison, et si inversement la maison elle-même est une toute petite cité,
pourquoi ses membres ne seraient-ils pas à leur tour considérés comme
des petits logis ? » (Leon Battista ALBERTI, L’Art d’édifier, p. 79.)
« Nos ancêtres nous ont transmis les arts, nombreux et vairés, qui « En cherchant avec attention s’il existait quelque règle commune
contribuent à une vie bonne et heureuse, après les avoir conquis au concernant les parties précédemment mentionnées, j’en découvris trois
prix de beaucoup d’efforts et de soin. Même si tous ces arts rivalisent qu’il ne faut nullement minimiser, et qui, de fait, s’appliquent
entre eux par leur prétention à servir au mieux le genre humain, nous parfaitement au toit et au mur comme aux autres parties. Les voici :
nous apercevons cependant que chacun d’eux possède en soi quelque que chacune de ces parties serve avec commodité un usage déterminé
chose de propre, par quoi il semble promettre des fruits singuliers et et spécifique, et qu’elles garantissent avant tout une parfaite salubrité
différents de ceux des autres. Nous pratiquons certains arts par [ad certum destinatumque usum comoda et in primis salubertima] ; que pour la
nécessité [necessitate], nous en estimons d’autres pour leur utilité solidité et la durée [firmitatem perpetuitatemque] elle soit sans défaut,
[utilitate], les derniers enfin nous sont précieux pour le seul plaisir consistante et absolument indestructible ; que pour la beauté et
[gratissimas] que procure leur étude. (…) Si tu finissais par en découvrir l’agrément [gratiam et amaenitatem] elle soit élégante, ordonnée et, pour,
qui non seulement te soient absolument indispensables mais qui ainsi dire, parée dans les moindres détails. » (Leon Battista ALBERTI,
réussissent en outre à joindre l’utilité [utilitatem] au plaisir [voluptati] et à L’Art d’édifier, p. 58.)
la dignité [dignitati], tu ne devrais pas à mon avis exclure l’architecture
de leur nombre ; car à bien y réfléchir, l’architecture est d’une parfaite « Des trois parties qui se rapportent à l’édification en général (puisque
commodité [commodissima] pour les usages publics et privés, d’un très nos constructions sont supposées être à la fois adaptées à leur usage
grand agrément [gratissimas] pour le genre humain, et n’occupe pas le [usum apta], parfaitement solide et durables [perpetuitatem firmissima], et
dernier rang de dignité [dignitate] parmi les principaux arts. » (Leon aménagées en vu de la grâce et de l’agrément [gratiam et amenitatem],
Battista ALBERTI, L’Art d’édifier, p. 47.) nous en avons fini avec les deux premières ; nous reste alors la
troisième, la plus noble d’entre elles et la plus nécessaire. » [Leon
Battista ALBERTI, L’Art d’édifier, p. 277.]
Texte : Prescriptions : Règles : Beauté vs ornement
Principe du beau :
« Les plus imposants parmi les ornements des voûtes sont, sans aucun
doute, ceux en forme de caissons, que nous voyons en de nombreux
endroits, et notamment au Panthéon, mais les livres ne nous ont pas
rapporté comment on les faisait. » (Leon Battista ALBERTI, L’Art
d’édifier, p. 353)
Texte : Prescriptions : Modèle : Nature
Contexte Texte
Auteur Descriptions
Ouvrage • les édifices sont les « inhabitandi sedes », sachant que l’édifice est un
corps ; alliance (au travers de la construction) entre des linéaments
• De re aedificatoria (1485), premier traité d’architecture de la Renaissance et de la matière.
• Exemples :
• De la ville au vivier.
Prescriptions
• Règles :
• Triade (selon Choay : necessitas, commoditas, voluptas).
• voluptas dépend de l’harmonie [concinnitas], à savoir l’accord entre le
tout et les parties, ce qui exige d’une part, la commensurabilité des
parties et du tout (symétrie, au sens de Vitruve) et, d’autre part, la
complémentarité des parties (rien ne peut être ajouté ni
retranché).
• Principes de la concinnitas : nombre (numerus), délimitation
(finitio), disposition (collocatio).
• Modèles :
• Rome (en passant) ;
• Nature (incontournable).
Conclusion : Envoi
De l'Orme, Philibert, Le Premier tome de l'architecture de Philibert de l'Orme, Paris, Frédéric Morel, 1567.