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UE205 EC2 Art & archéo antique et médiéval [COURS 1 du 03/03]

Archéologie médiévale

INTRODUCTION A LA DISCIPLINE

1. L’IMAGE DE L’ARCHEOLOGIE MEDIEVALE

UN INTERET VISIBLE

Intérêt du public pour l’archéologie qui se manifeste par la fréquentation des musées et le
succès des expositions archéologiques. Même les musées les plus modestes attirent des
touristes et les expositions permanentes. Expositions permanentes : collections des musées ;
expositions temporaires : expositions éphémères sur un thème. Musée de la cour d’or à Metz
→ à voir

LES OUVRAGES ET REVUES

En revanche, les ouvrages et les revues sur le Moyen Age rencontrent un peu moins de succès.
Parmi ce ouvrages, il y a les catalogues d’expositions (des ouvrages publiés à l’occasion d’une
exposition). Il existe une librairie spécialisée : la librairie archéologique. Il y a aussi des revues
grands publics (Archeologia, disponible à Studothèque). Fait par des chercheurs mais fait pour
un large public. Il existe des revues plus ou moins sérieuses avec une diffusion parfois assez
large. Revue Le Moyen-Age qui évoque le Moyen Age à travers différentes sources,
notamment les sources iconographiques. Il y a aussi des revues très scientifiques (revue
Archéologie médiévale). Livres et revues qui touchent peu de lecteurs en France mais il y aussi
des émissions tv.

IMAGE FAUSSEE DE L’ARCHEOLOGIE ET DU MOYEN AGE

Les médias ne retiennent qu’une petite partie de la recherche archéologie, travaux traduits
très longs pour obtenir des résultats. A l’écran, on montre surtout le moment privilégié de la
découverte et on ne montre pas le travail en terme d’heure et els exigences. Ce genre
d’émissions conduit à une sorte d’idéalisation du métier d’archéologue et on ne soupçonne
pas toujours le travail derrière.

L’image négative projetée sur le Moyen Age vient du fait que l’on ne considère que les aspects
négatifs d’une société non techniques. On recule sur l’Antiquité et tout cela est une vision
moderne fabriquée dès la Renaissance. Du milieu du 5ième jusqu’à la fin du 15ième : ça fait 1000
ans de Moyen Age, on parle de plusieurs Moyens âges. Image construite dès la fin de la
Renaissance. Cela a culminé avec le rejet de l’ancien régime par les révolutionnaires en 1789.

REDECOUVERTE DU MOYEN AGE

Alexandre Lenoir : Conserver les bâtiments, conservateur de musée, connu pour avoir créé et
administré le musée des Monuments français. Premier pas vers la redécouverte du Moyen
Age.

Viollet-le-Duc : a restauré plusieurs monuments médiévaux, dont Notre Dame de Paris.

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Cette redécouverte du Moyen Age se fait au 19ième siècle mais avec aussi un certains nombre
d’idées reçues sur le Moyen Age qu’on a tenté depuis de déconstruire. Idées reçues relayées
par la fantasy (littérature, bande dessiné, télévision) qui alimente cette ambiguïté sur le
Moyen Age.

2. QUELLE EST LA REALITE SCIENTIFIQUE ?

LE BUT DE L’ARCHEOLOGIE

Image éloignée de la réalité actuelle des chercheurs (historiens, historiens de l’art,


archéologues). Le but de l’archéologie est de comprendre comment s’est inventé une nouvelle
société après la chute de l’empire romain. Société des plus élaborées contrairement à ce qu’on
a longtemps pensé.

LE CLERGE DANS LES VILLES

Le clergé, dans les villes, représente plus d’un tier de la population. Groupes cathédraux,
groupes épiscopaux. Nouveaux bâtiments nécessaires avec la religion, donc développement
de villes. Clergé très important dans la population urbaine. Il administre aussi une grande
partie du monde rural. Il exerce de multiples fonctions : rôles religieux, fonctions
d’enseignement (universités), des fonctions d’entraides sociales (hôpitaux et prosries) et un
rôle de gestion économique (en tant que seigneurs ecclésiastiques) et d’innovations
techniques et culturelles. Monastères de l’ordre cisterciens (Cîteaux = abbaye mère en
Bourgogne) : pionniers pour certaines techniques. Fonctions politiques, judiciaires et
militaires.

LE MONDE RURAL

La population rurale a le poids d’une ombre. On estime à 95% la population qui vit dans le
monde rural et qui vit du monde rural (se nourrit grâce à la production dans les campagnes).
On reteint la date de 476 mais on s’aperçoit que les prémices du changement se sont fait
avant : c’est ce qu’on appelle l’Antiquité tardive où les prémices de changements se font sentir
entre le 3ième et le 7ième siècle, avec une rupture jusqu’au 9ième siècle à la période carolingienne.
Changements notamment dans les campagnes.

Monde rurale producteur connait de profondes mutations pendant ce millénaires. Proto-


industrie : les premières transformations de matières (transformation du métal, techniques
de mines et du minerai, transformation en produits semi-fini, objets).

L’EXPLOITATION DU MILIEU NATUREL

Le monde médiéval est l’héritier d’un milieu naturel largement exploité depuis la
protohistoire. Déjà, il y avait une exploitation de la forêt, des sol, des défrichements donc une
érosion des sols. Aujourd’hui, une accélération mais depuis la protohistoire l’homme exploite
le milieu naturel. Le milieu naturel va connaitre d’importantes transformations.

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LES INNOVATIONS

CHARRUE ET MOULIN
Innovations importantes comme la banalisation de la charrue. Augmentation très forte de la
productivité grâce à la charrue.

Moyen Age va systématisé l’usage du moulin. Force de l’eau qui va créer de l’énergie et servir
pleins de proto-industries, comme entrainer les meules pour la farine. Force hydraulique que
l’on va adapter à beaucoup d’industries. Aussi utilisée pour els haut-fourneaux métallurgiques
pour réduire (?) le minerais de fer. Pas une innovation mais ce qui est nouveau avec le moulin
c’est son utilisation systématique. Avant, on utilisait plutôt al force humaine ou animal.

Charrue et moulin ne sont pars des créations mais l’innovation vient du fait de les utiliser
systématiquement.

LES CANAUX
Routes très mal entretenues au Moyen Age. Moyen Age va donc multiplier les canaux,
notamment à l’intérieur des villes pour connecter les cours d’eaux et livrer les matériaux
pondéreux (grains et autres marchandises) en ville. Canaux un peu comme à Venise. Même
en ville on utilisait ces grandes roues qui permettait de créer de l’énergie hydraulique.
Activités très intense sur les cours d’eaux. Exemple de laine livrée à la périphérie des villes
pour être retravaillée et retransformée dans les zones péri-urbaines.

LES VILLES AU MOYEN AGE


La ville est donc une création médiévale. Plusieurs phases d’expansion et d’organisations à
partir du 10ième siècle. On note un « boum » urbain au 12ième siècle avec la mise en place d’un
réseau nouveau, ce qui va entrainer la création d’un nouveau réseau routier secondaire.

Au Moyen-Age, il y a deux types de villes :

→ Les villes d’origine antique qui vont se développer : ce sont en général fortifiées au
3ième siècle à cause des « grandes invasions ». Castrum = la fortification. Premiers
noyaux urbains où les premières communautés chrétiennes ce sont structurées.
Exemple de Metz : ville d’origine antique avec un castrum, cathédrale et
reconstruction. Par rapport à la ville antique, elle s’est étendue puis à était à nouveau
enserrée dans une enceinte au Moyen Age.

→ Les villes d’origine médiéval qui vont connaitre une expansion très forte. Nancy est au
contraire notamment une ville d’origine médiévale. Volonté politique des ducs de
Lorraine de fixer leur château à l’endroit du saint èvre. Première mode castrale. C’est
développé le premier bourg castral qui va développer autour du château et va donner
naissances à la ville médiévale qui va s’étendre. Nancy représentative de ces villes du

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Moyen Age qui viennent se fixer autour de ces points forts. En Europe, nous sommes
le héritiers de ces villes qui se développent au Moyen-Age.

CONCLUSION SUR LES INNOVATIONS


Evolution des prix, mouvements démographiques beaucoup étudiés mais donc on a un peu
laissé de côté ces recherches sur les innovations techniques. Mais, en partie grâce à
l’archéologie mais aussi aux sources écrites, on s’y intéresse plus.

3. QU’EST-CE QUE ÇA FAIT L’ARCHEOLOGIE ?

AVANTAGES ET INCONVENIENTS

Archéologie passe pour une science exacte alors qu’elle est tout sauf ça. Elle a des avantages
et des inconvénients.

UN AVANTAGE
Un avantage sur les autres sciences humaines est que le document archéologique n’est pas le
résultat de la construction de la société qui le produit comme document. Il y a bien sur des
exceptions à la règle comme les monuments, volontairement édifiés à la gloire de Dieu comme
les cathédrales. Pas piège car le message est clairement décrypté (volonté d’honorer un dieu).
Il constitue même l’essentiel du témoignage qu’enregistre l’historien ou archéologue. De nos
jours, l’archéologie s’intéresse plus à des vestiges plus modestes car ce sont des témoignages
que le hasard seul, et non la volonté des hommes, a conservé. Pas produits par une société
donnée, comme avec un texte par exemple, où il faut décrypter la volonté à l’origine.

UN INCONVENIENT
Inconvénient : la subjectivité. L’archéologie recèle de nombreuses faiblesses qui tient à sa
démarche même : caractère subjectif de l’interprétation et le caractère relatif de l’évidence
en archéologie. Un fait, avant d’être écrit et établit dans un rapport de fouilles, passe par deux
opérations intellectuelles : l’observation du fait lui-même sur le terrain par le chercheur, et
l’interprétation ensuite. Ces deux phases dépendent uniquement des compétences de
l’archéologue, de son raisonnement, de son expérience et des références qu’il a en mémoire.

PHOTOGRAPHIE ET INTERPRETATION SUBECTIVE

L’outil principal en archéologie c’est la photographie car il permet de capturer les données.
On photographie de façon systématique les vestiges qui seront retraitées informatiquement.
On enregistre les données en plan ou en coupe. On ne peut pas évaluer la subjectivité de la
démarche archéologique.

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L’observation est déjà chargée d’interprétation. Qu’est-ce qu’on choisit de retenir, de laisser,
que va-t-on mettre en évidence sur ces documents ? Au moment de l’enregistrement on fait
déjà un tri sur ce qu’on relève et ce qu’on laisse de côté.

DESTRUCTIONS ET PRESERVATIONS

On estime très souvent que l’archéologue construit son document et, paradoxalement, il le
construit en le détruisant. La fouille est un acte destructeur. Le principe de l’archéologie c’est
la stratigraphie, comprendre les différentes niveaux et couches de terrain. Mais pour
comprendre les couches de terrains antérieurs on doit détruire les couches supérieurs. On
détruit pour comprendre les niveaux les plus anciens. Peur de détruire sans en avoir
enregistrer tout ce qu’on pouvait en tirer. On peut choisir de laisser certaines choses. On parle
de réserves archéologique pour les générations futures.

ARCHEOLOGIE EN URGENCE ET ARCHEOLOGIE PROGRAMMEE


Archéologie en urgence : prendre toutes les données en urgence avant la destruction //
Archéologie programmée : pas d’urgence, et on peut choisir de préserver toute une partie du
site pour les générations futures. Mettre au jour = sortir de terre.

PROBLEME DE DATATION

Plusieurs incertitudes peuvent poser problèmes à l’archéologue, notamment l’identification


des objets et des structures et surtout la datation. Comment on date ? Est-ce qu’on date les
objets grâce au niveau ou inversement ? C’est un problème en céramologie (céramique). On
a ce qu’on appelle la chronologie absolue (exemple de la datation au carbone). Monnaies
peuvent aider à la datation mais elles peuvent aussi être mélangées dans des couches
médiévales (= mobiliers résiduels). Datation relative ou alors absolue par des techniques de
laboratoire comme le carbone 14. Exemple aussi de la période mérovingienne où on connait
bien le mobilier car la mode changeait vite donc on peut dater à la décennie près.

4. LES METHODES

UNE DOUBLE FORMATION

On compte 3000 archéologues professionnels en France dont une partie substantielle travaille
sur le Moyen Age.

La fouille est la principale activité de recherche qui demande une profonde maitrise de l’état
des connaissances du moment. Comprend des taches techniques comme beaucoup d’autres
sciences. Sciences qui nécessitent une double formation. Zoologie, anthropologie, épigraphie,
etc.

L’ADMINISTRATION

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PLUSIEURS ACTIVITES
Cette archéologie nécessite une administration spécifique pour le recensement des sites,
l’instruction des projets d’aménagement et le contrôle de la qualité des fouilles. On peut
distinguer 3 grande styles d’activités : celle de la protection de sites, celle qui est directement
liée à la recherche scientifique et celle qui est liée à la diffusion des résultats (expositions,
musées, nouvelles technologies).

EN FRANCE
Plus de la moitié des archéologues appartiennent à INRAP (Institut National de Recherche
Archéologique Préventive). D’autres instituts de moindre importance ce sont développés. En
plus de ces personnes qui interviennent en archéologie préventive, il y a ceux qui font de
l’archéologie programmées (à l’université ou au CNRS). Grandes villes avec des services
archéologiques et aussi tous les gens qui travaillent au ministère de la culture dans le domaine
de l’archéologie et qui inscrivent toutes les demandes de fouilles.

DES INSTITUTS A L’ETRANGER


Environ 150 fouilles archéologiques à l’étranger, faits très développés. Dépendent de grands
instituts de recherche à l’étranger. Archéologie nécessite une formation universitaire assez
longue ainsi qu’une formation théorique et pratique. Pratiquement plus d’autorisations de
fouilles pour des amateurs parce qu’on considère que l’archéologie est devenue une science
très complexe avec des contraintes techniques, de sécurité et de délai très poussées.

DIVERSIFICATION DES MOYENS

La fouille utilise une grande variété de moyens qui se sont diversifiés ces dernières décennies.
On motorise de plus en plus les fouilles archéologiques (mini pelles ou pelles mécaniques). Va
de la pelle mécanique au microscope. Pinceau pour quand on intervient un peu plus finement.

L’archéologue ne se contente pas de dégager avec soin les objets mais il doit faire des choix
en fonction du temps et des moyens qui lui sont donnés. Dessins traités sur ordinateurs,
classés et comparés.

NOUVEAUX MOYENS
→ Analyse chimique des ossements qui se développent pour reconstituer notamment
l’alimentation, les maladies. Etudes sur l’ADN aussi.
→ La géologie permet aussi de déterminer d’où proviennent les roches et cela permet de
caractériser, de savoir d’où viennent les pierres qui ont servis à la construction.
→ La botanique permet aussi de se renseigner sur le climat. Variation de la végétation,
érosion, impact de l’eau. Période de stresse hydrique sur les arbres. Histoire du climat
est une préoccupation très présente actuellement. L’anthropisation du milieu =
l’impact de l’homme sur son milieu.

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LA STRATIGRAPHIE

EMPRUNTE ET S’ELOIGNE DE LA GEOLOGIE


Préoccupations stratigraphiques empruntent leurs méthodes la géologie qui étudie l’origine
des couches de roches et leur datation. La stratigraphie est devenue la disposition des couches
et non plus seulement leur description.

LES TRACES DUES A L’ACTIVITE HUMAINE


La stratigraphie archéologique ne constitue qu’une petite pellicule de la couche terrestre.
L’archéologue ne s’intéresse qu’à la couche anthropisée, touchée par l’homme.
Anthropisation du milieu = l’action de l’homme sur son milieu.

La stratigraphie serait une lecture aisée si les couches se distinguaient par des couleurs et des
textures (?) très différentes mais ce n’est pas le cas. Pas des couches parfaitement
superposées sur les autres.

LES DIFFERENTES TRACES RETROUVEES


Toutes les actions humaines sur un sites laissent des traces, comme les excavations (trous),
les tranchées de cloison (structures laissées en creux par des constructions en bois, des fossés,
des sépultures, des fosses diverses (silos). D’autres accidents du terrains sont liés à des
construction, notamment les tranchés de fondations des murs, des foyers (comme des feux
de camps), des fours des empierrements (pour des niveaux de sol ou des chemins).

Exemple d’un diagramme stratigraphique. Le but de l’archéologue est d’établir des relation
entre ces différentes couches de terrain. Ces accidents sont mis en évidence pour pouvoir
établir ces diagrammes stratigraphiques.

ARCHEOLOGIE MEROVINGIENNE

CONTEXTE DE CETTE PERIODE

LES INVASIONS BARBARES

Haut Moyen-Age : du 5ième siècle jusqu’à milieu 8ième. Placée entre deux évènements
parfaitement datées : avènement de Clovis en 481 et selon du Pépin le Bref (père de
Charlemagne) en 751. Les « invasion » barbares ont été le fait initial du Moyen Age et depuis
aucun fait de cette importance n’a eu lieu. Résultat : fusion de deux éléments séparés, c’est-
à-dire la civilisation gallo-romaines et les peuples barbares non romanisés. Cela a produit une
civilisation tout à fait originale dont nous sommes les héritiers. Ces invasions n’ont pas
bouleversés la gaulle romaine au point d’en faire disparaitre toute trace : les populations
barbares se sont installés dans des cadres déjà existants. Fusion ethnique. Sur le plan
économique comme politique, le centre de gravité s’est déplacé vers le Nord de la Gaulle.
L’exemple de la nécropole que nous allons étudier se situe au nord.

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L’ART DES PEUPLES BARBARE

On a longtemps admis comme une évidence qu’à chaque peuple barbare appartenait un art
spécifique au sens ethnique du terme. On parlait d’un art Wisigoth par exemple, d’un art
Burgonde etc. Aujourd’hui, les progrès archéologiques ont permis de nuancer cette théorie et
de parvenir à une vision moins simpliste de ce qui a été les arts barbares entre le 5 ième et le
8ième siècle. Les réalités doivent être envisagées dans un centre géopolitique et non ethnique.

DIVISION DE LA GAULLE

A la suite de ces invasions, attirés par une Gaulle relativement riche (riche d‘un point de vue
agricole notamment), la Gaulle va être partagée entre 4 peuples d’origine germanique : les
Wisigoths en Aquitaine à partir de 416 qui étendent leur domination jusqu’à la Loire et aux
Pyrénées, les Burgondes installés entre Alpes et Juras en 443 qui vont aussi s‘étendent dans
la vallée du Rhône et de la Saune. La partie Nord était au mains des Francs et des Alamans.
Cela a été l’œuvre de Clovis et de ses fils après lui qui ont réussi à imposer leur hégémonie.

LA CONVERSION DE CLOVIS

Cette conquête a été facilitée par la conversion au catholicisme de Clovis. Acte accompli dans
une optique politique et qui lui attachait les populations gallo-romaines qui redoutaient
l’hétérodoxie. Opposé à l’orthodoxie, branche orthodoxe qui est la branche majoritaire qui
reconnait la double nature du Christ (à la fois divine et humaine), alors que les hétérodoxes
ne reconnaissent que la nature divine du Christ. Les Wisigoths et les Alamans ne reconnaissent
que cette nature divine. Théorie d’Arius = arianisme. Les populations qui vivent là redoutent
donc l’arianisme des Wisigoths et des Alamans, donc vont se rallier à Clovis qui est orthodoxe.
Les problèmes religieux étaient tels à cette époque qu’ils faisaient passer au premier plan
les problèmes ethniques au second plan.

PUISSANCE ET ARISTOCRATIE

Au 6ième siècle, les conquêtes du peuple franc font de la Gaulle la principale puissance
territoriale de l’occident.

La société à cette époque se situe dans le prolongement de celle du b as-empire. Le


christianisme et les lois germaniques essayent de limiter l’arbitraire du maitre sur ceux qu’on
appelle les dépendants, même si officiellement l’esclavage n’existe plus. L’aristocratie
appuyait sa puissance sur la fortune foncière et elle avait survécu à l’effondrement de l’empire
au 5ième. Cette aristocratie gallo-romaine va se mêler à l’aristocratie barbare et cela va créer
une nouvelle aristocratie de fonction qui remplace l’ancienne classe territoriale. Leur
puissance ne fait que s’accroitre, profitants de la faiblesse du pouvoir royal (discordes des
importantes).

LES CITES

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Les cités n’ont pas disparus car la plupart s’étaient protégées entre la fin du 3ième et le début
du 4ième. Réduit fortifié qu’on appelle castrum (= enceinte urbaine élevé au 3ième ou 4ième). Les
cités vont devenir des chefs-lieux de diocèse avec la christianisme de la Gaulle et on voit se
mettre en place une intense activité architecturale religieuse. Pour autant, l’essentiel de
l’activité humaine a pour cadre le monde rural (pour nourrir les populations rural et aussi les
villes).

L’ARCHEOLOGIE FUNERAIRE

NECROPOLES ET INHUMATION

Les nécropoles (=nécropoles, la ville des morts) car on n’enterrait pas les morts à l’intérieur
de la cité mais à sa périphérie. Les nécropoles constituent une des principales voies
d’approches des structure sociales pendant le haut Moyen-Age.

Durant cette période, c’est l’inhumation qui est la plus pratiquée et notamment
« l’inhumation habillée ». Les prescriptions chrétiennes peinent à imposer le dépôt de
mobilier dans les tombes. Ce dépôt va peu à peu disparaitre pour en plus exister au 8ième siècle.
A l’évidence, les tombes les plus riches désignent les membres les plus éminents de la société
locale, appartenant à la classe dirigeantes. On les désignait encore avant « les tombes de
chefs », mais maintenant on parle de sépulture privilégiée.

LES SEPULTURES PRIVILEGIEES

BIENS ET DEPOT FUNERAIRE


Dans les sépultures privilégies, on trouve ses biens. Dans les tombes masculines, plutôt de
l’armement, des éléments de parures (comme des éléments de ceinture). Et pour les femmes
plutôt des bijoux.

En plus de ces éléments de parures, il y a ce qui était avec le défunt quand il était enseveli, ce
que l’on appelle le dépôt funéraire. Des récipients qui ont servis aux offrandes et aux banquets
funéraires au moment de l’inhumation.

ANTHROPOLOGIE PHYSIQUE
Le mobilier n’est que l’un des marqueurs sociaux. La tombe elle-même et la manière dont elle
est construite est aussi un marqueur sociale. 3ième marqueur sociale : l’anthropologie physique
(étude des ossements), qui apporte des informations sur les populations inhumées mais aussi
sur l’alimentation, son état au décès etc. Ce qui est important pour les archéologues s’est de
comprendre le lien avec l’habitat et avec l’Église. Inhumation dans l’église interdit par les
Conciles mais malgré ces interdits la pratique se généralise et bien sur l’inhumation dans
l’Eglise donne des informations sur le statut privilégié du défunt, qu’il soit un clerc ou un laïc
aristocratique.

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AUTRES EXEMPLES
Exemple de l’église de Saint Denis qui montre l’implantation des tombes à l’intérieur de
l’église. Ici, ce sont des sarcophages. Aussi un indicateur social du défunt.

Exemple du mobilier d’une reine trouvée dans une tombe dans les années 50.

Textiles que l’on retrouve piégé dans les oxydations. On a pu restituer le costume de la reine
grâce aux études en laboratoire.

Dépôts funéraires soit de céramique, soit de verre.

SITE DE LA TUILERIE A SAINT DIZIER

CONTEXTE

Contexte de ces fouilles : conquête francs à la fin du règne de Clovis, fin du 6ième. Se caractérise
par une série de tombes de sépultures privilégiées de guerriers francs et de tombes féminines,
voir de tombes de chevaux.

On retrouve ce type de sépulture privilégié au nord de la Seine jusqu’au Rhin. Nécropoles qui
ont livrées des sépultures privilégiées. Attention : toutes les tombes mérovingiennes ne sont
pas de cette qualité d’un point de vue sociale. On a les inhumations périphériques
contemporaines qui n’ont pas cette qualité dans l’armement, qui n’ont pas la même richesse
dans les parures, notamment ce que l’on a appelé les plaques-boucles et contre-plaque.
Objets de luxe en métal et en verre.

L’interprétation historique et sociale de ces tombes est délicate car pas de textes. L’étude de
ces inhumations permet de s’interroger sur les rituels pratiqués et aussi de s’interroger sur les
différences de statut social. Modèle des funérailles païennes d’origine germanique et modèle
chrétien. Populations qui vont se convertir en masse avec Clovis mais diverses pratiques.

Les vestiges ont été découvertes lors de fouilles préventives réalisées par l’INRAP en raison de
l’extension d‘une zone commerciale. Tombes trouvées en 2002 bien que fouilles commencent
dans les années 90. 200 objets ont été découverts dont un certain nombre en métaux
précieux. Tombes caractérisées par un armement standardisé comprenant au minimum une
épée longue, un angon, une lance (dont il ne reste que le fer), une hache (dont il ne reste aussi
que le fer) et un bouclier (renfort qu’on appelle un umbo).

Tombes humaines regroupées sur une petite surface, qui marque une volonté de regrouper
els membres peut-être d’une même famille dans la mort. Tombe du cheval séparée à un peu
plus de 5m de distance. Le regard des défunts était tourné vers l’est. En revanche, cheval
inhumé à l’inverse.

FOCUS SUR 3 SEPULTURES

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→ La sépulture 12 était la sépulture d’une jeune femme de 17/18 ans. On date grâce aux
ossements. Progrès avec les segments dentaires (comme avec le bois). Elle mesurait
un peu plus d’1m60.

→ L’homme de la sépulture 11 avait la trentaine et faisait plus d’1m80.

→ Sépulture 13 : Homme d’une soixantaine d’année de plus d’1m70. On a déterminé qu’il


avait eu plusieurs fractures dans sa jeunesse, qui avait de l’arthrose. Diabète donc
témoigne d’une alimentation riche en graisse et en protéine.

DIFFERENCE DANS LA TAILLES DES FOSSES


Fosses plus larges pour les hommes que pour la jeune femme. Elle était dans une fosse simple
alors que les hommes étaient dans des fosses plus larges appelées des chambres funéraires
dans lesquelles on dépose le cercueil lui-même. Chambre funéraire elle-même recouverte de
bois. Sépultures plus privilégiées pour les 2 hommes que pour la femme. Planche de bois en
chêne pour la chambre funéraire comme pour le cercueil.

OBJETS RETROUVES
A partir de ces ossements, on a pu remarquer une pratique de l’équitation (hommes comme
femmes).

LES ARMEMENTS RETROUVES


L’armement du guerrier (sépulture 11) était composée de l’angon (arme typiquement
franque, ne se rencontre que dans les tombes de riches guerriers, javelots avec une pointe
métallique de plus d’1m, n°1 sur plan), la hache de jet (qu’on lance, n°2), fers de lance (arme
polyvalente, à pied comme à cheval), épée (un des marqueurs sociaux les plus importants,
symbole de richesse, de puissance). Les recherches ont montrés qu’elle a été faite avec la
technique du damas-soudé qui permet de superposer les couches de fer et d’acier ( ?).

En n°13, encore une arme de poing : le coutelas ou scramasaxe. Aussi des mors de chevaux
(éléments d’harnachements du cheval).

DEPOT FUNERAIRE
De nombreux éléments retrouvées en plus de ces armes : des chaudrons en bronze, des
bouteilles en verre etc. Récipients utilisés pour contenir les offrandes au moment de
l’inhumation.

ELEMENTS DE PARURES
En plus de ce dépôt funéraire auprès du défunt, on a retrouvé des éléments de parures (plus
spectaculaires dans la tombe féminine) dont une boucle de ceinture en Crystal de roche

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(musée de Cluny à Paris : expo à venir sur le Crystal de roche) et des éléments métalliques de
décoration de bourses (appelées des aumônières).

DES MARQUEURS SOCIAUX ISSUS DU PAGANISME


Les objets sont destinés à accompagner le défunt dans l’au-delà, tout comme c’est aussi un
des marqueurs social du défunt au moment de l’inhumation (funérailles public donc cette
débauche de luxe est aussi un marqueur social). Dépôt à la fois témoignage du paganisme
d’origine germanique et une tentative des hauts dignitaires du clergé d’interdire ce dépôt mais
c’est tellement ancré qu’on continue.

Un autre marqueur du paganisme c’est l’inhumation du cheval près des tombes, très présent
chez les germains. Pour des populations nouvellement converties, il est dur de se défaire de
ces pratiques même si ce sont des convertis au christianisme.

Une élite sociale avec toutes les caractéristiques : état de la tombe, état sanitaire ou le dépôt
funéraire et parures.

PERIODE CAROLINGIENNE
HABITAT ET ARCHEOLOGIE RURALE DU HAUT MOYEN-AGE.

CONTEXTE DE LA CAMPAGNE MEDIEVALE

L’essentielle des connaissances que nous avons sur cette période repose sur les données
archéologiques.

LES 3 ZONES EN GAULLE

En général, on distingue 3 zones différentes en Gaulle, caractérisées par la romanisation : les


parties méditerranéens de l’Europe (sud de la Gaulle, Italie, Espagne) qui ont été fortement
romanisées, influencés par une….. systématique et une urbanisation précoce.

Deuxième zone : les zones de la Germanie à…. Du Rhin.

Et entre ces deux zones, on a tout un ensemble de graduations ( ?) au centre de la Gaulle.

PEUPLEMENT

Les hommes étaient peu nombreux : on estime 2 à 5 habitants au km2 en Germanie et en


Angleterre et en Gaulle el double. On a souvent insisté sur les conditions épidémiques et
alimentaires : malnutrition qui rend ces population peut résistantes aux épidémies (grandes
pestes).

De plus en plus, la recherche tend à montrer qu’il y a eu à quelques endroits une poussée de
peuplement/démographiques entre le…(6ième ?) et le 8ième siècle. Indices toponymiques. En
fonction des noms de lieux, on arrive à déterminer leur date de création. Plus le nombre de

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lieux habités augmentent, plus la population augmente. Peut-être favorisé par meilleurs
rendements agricoles.

PERFECTIONNEMENTS DES EQUIPEMENTS

Au début du Moyen-Age, on note une chronique insuffisance d’équipements, de piètre qualité


de l’outil agraire (essentiellement la charrue qui permet de labourer) où les textes sont
relativement imprécis. Perfectionnements qui sont importants car va pouvoir nourrir plus de
monde. Faible équipements mais des perfectionnements durant le Moyen-Age. Usage du
cheval : meilleur rendement pour labourer les champs.

LE BETAIL

Le bétail est de médiocre qualité et mal sélectionné. On étudie les ossements humains mais
on va aussi étudiés ceux des animaux (archéozoologues). Nombreux ossements animaux mais
cette abondance est trompeuse. Elle ne joue aucun rôle sur une alimentation plus riche et els
progrès dans l’utilisation de la force animale sont tardifs dans la fin du Moyen-Age. Plus riche
car on élève les animaux pour e qu’elles produisent (œufs, lait) et on attend que les animaux
soient très vieux pour les manger donc viande de moins bonne qualité.

LES PREMIERS VILLAGES AU MOYEN-AGE

FACTEURS DE RASSEMBLEMENT

Habitat rural se caractérise essentiellement par des villages, des hameaux de quelques
maisons. Maisons qui vont se regrouper autour de points forts comme l’église, le site fortifié
ou un palais rural (d’un gouvernement romain exemple, cours itinérante donc plusieurs
palais).

La fonction défensive du village n’est pas toujours attestée. La crainte est un facteur de
rassemblement des populations et pendant les phases de troubles les paysans peuvent se
rassembler autour d’un point fort ou d’une hauteur mais il n’y reste pas de manière
permanente et revienne dans leur village une fois le danger passé.

Attachement aussi religieux au village : dans le sens d’un espace sacré qui appartient à un
groupe. Eglise mais aussi cimetière qui va se développer autour de l’église.

FOUILLES ARCHEOLOGIQUES PREVENTIVES

Mise en place des grands travaux. Pend de la recherche tout à fait nouveau, fouilles
archéologiques préventives. Il faut en effet s’appuyer sur la fouille de grande surface pour
comprendre ces vestiges, souvent extrêmement pauvres puisqu’on a à faire à une
construction en terre et en bois. Les apports de l’archéologie préventive on était décisives
pour comprendre cette période rurale.

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COMPRENDRE L’EVOLUTION DES STRUCTURES ET LES SITUER


Cela aussi permet de comprendre comment on est passé des structures de l’antiquité tardive
à celle du haut Moyen-Age.

On note l’abandon de certaines villas gallo-romaines (centres d’exploitation de domaines


ruraux) au cours du 3ièmes siècle mais ces structures subsistent quelques siècles de plus dans
le midi, le centre de la Gaulle.

On note une organisation spatiale totalement différente de l’habitat. On voit évoluer les
techniques de construction, modification de la structure des bâtiments et fonction différente
du site. Durant le haut moyen-âge, ces sites archéologiques évoquent d’avantage des
groupements de petites exploitations paysannes en opposition avec la villa à la fois résidence
privilégiée et cœur d’un grand domaine rural.

La fouille préventive a permis non seulement d’étudier les modes de constructions et


d’organisation internes des habitats mais aussi de les situer dans leur environnements
culturels et naturel.

LES DIFFERENTES UNITES D’HABITATION

L’habitant carolingien ou mérovingien est composé de plusieurs unités d’habitations


comprenant un bâtiment principal d’habitation entouré de ses annexes : des ateliers comme
la forge, textile avec métiers à tisser, tabletterie, des granges pour stocker du grain, des
écuries etc. Situés en général en périphérie. La plupart de ces bâtiments sont construits sur
poteaux plantés. Les murs sont en terre et en bois avec une couverture en chaume p(aille
coupée qui sert couvrir le toit). Les annexes adoptent les même techniques de construction.
Un type d’annexe spécifique : les fonds de cabanes, petit bâtiment enterré dans le sol aux
fonctions multiples. Associé à ces constructions, on trouve des silos enterrées, structure
destinées au stockage des denrées alimentaires (notamment les grains). Quand ces silos
étaient abandonnés, on les utilisait comme dépotoirs. Fonds de cabanes particulièrement
utilisés dans le nord et l’est de la Gaulle. Plus rare en Alpes et en Bretagne (?).

EXEMPLE DU VILLAGE CAROLINGIEN DE VILLERS -LE-SEC

SES UNITES D’HABITATIONS


Fouilles ont mis en évidences ses différentes unités d’exploitation d’habitation. Les bâtiments
contenants ces unités étaient presque toutes construites sur le même modèle : une maison
sur poteaux plantés, une cabane, des ateliers et des silos. …..constituaient l’élément principal
de chaque ensemble.

PLAN

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Leur plan était matérialisé par des alignements de trous qui correspondaient aux poteaux qui
constituaient l’infrastructure du bâtiment. Il s’agissait de grands bâtiments de plans
rectangulaires séparés en deux nefs avec souvent deux parties : une partie réservée à
l’habitation humaine et peut-être une partie avec les animaux, ou alors une partition qui
correspondait à plusieurs familles et ou plusieurs générations qui habitaient sous le même
toit. Une partie foyer et une partie peut-être réservé aux étables.

TECHNIQUES ET MATERIAUX DE CONSTRUCTION

CHANGEMENTS : PLUS DE PIERRE ET DE TERRE CUITE ARCHITECTURALE


L’utilisation de la pierre pour la construction de l’habitat rural qui était courante à l’époque
gallo-romaine disparait durant le haut Moyen-Age. Seuls les édifices religieux peuvent
bénéficier de cette technique de construction. On va se servir des sites antiques comme
carrière de pierre. C’est ce que l’on appelle le remploi.

De la même façon, on utilise plus de terre cuite architecturale (brique ou tuile). On couvre les
maisons avec du chaume.

ARCHITECTURE DE TERRE ET DE BOIS


Essentiellement une architecture de terre et de bois. L’infrastructure du bâtiment sont des
éléments de terre et de bois. Piquets où on va interposer des branches de bois souples
(noisetier) = le clayonnage. Clayonnage n’apparait pas nu donc on va le recouvrir de ce que
l’on appelle du torchis (mélange d’argile et de paille hachée que l’on va mélanger et projeter
sur les cloisons). Parois lissées. (On redécouvre les bénéfices de construire en terre crue car
très bon isolant thermique. Même technique de construction en milieu urbain et en milieu
rural). Une fois blanchis on obtient des maisons confortables, pas grossièrement construit.

On connait très bien la taille des poteaux, la technique de clayonnage car le bois a laissé des
traces dans le torchis qui a cuit pendant l’incendie.

CONFORT DANS CES MAISONS


D’un point de vue du confort dans ces maisons, les archéologues se sont aperçus que les
maisons avaient des volets, des portes en bois et que les…étaient fermés. On avait des gons
de portes et aussi des éléments de pentures qui permettent de dire qu’il y avait à la fois des
portes et des fenêtres. Des verrous et des cadenas ont aussi étaient découverts mais on ne
sait pas si c’était pour des coffres ou des portes.

LA CULTURE
Etudes en laboratoires qui concernent des végétaux qui étaient cultivés et de la faune qui était
domestiquée et consommée.

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CEREALES ET AUTRES
La culture est dominée par les céréales, et dans une moindres mesures orges, froment et
avoine. Tous les céréales ne sont pas transportables en pain. On consomme aussi beaucoup
sous forme de bouillis et de grumeaux. Céréales aussi transformées en bière. Il n’est pas
possible de connaitre la proportion de chaque culture. Avoine pour chevaux.

Aussi noisette ou châtaignes.

TEXTILE
Polycultures des céréales générales et aussi des plantes pour transformer les fibres en textiles
(exemple du lin).

LEGUMINEUSES
En plus des céréales et des plants de textiles on consommait beaucoup de légumineuses pour
pallier le manque de protéines animales, comme les fèves ou les poids.

On les étudie et on le sait grâce au pollen fossiles retrouvé dans les habitations (palynologues)

ELEVAGE
Etudes des ossements par les archéozoologues ont permis de déterminer que le bœuf était la
principe espèce élevé. Faisait partie de l’alimentation carné (70%). Viennent ensuite les porcs,
les équidés puis les chèvres avec leur lait transformé en fromage. Age d’abatage très élevé en
moyenne donc pas une viande de qualité. Lait et œufs difficile à quantifier mais qui devaient
être l’essentiel des apports en protéines. Très très peu d’espèces de la faune sauvage chassée
(moins de 1%). Apport négligeable des poissons (mais attention car arrêtes difficiles à trouver
sur les sites donc peut-être pêche un peu abondante).

L’HABITAT ARISTOCRATIQUE :
1) Royal et princier.
2) Seigneurial.

ESPACE ET LIEUX DE POUVOIR ROYAUX EN FRANC E :

La mise en place et le développement des principauté (vient de prince, territoire controlée


par des princes) entrain l’emergence d’un groupe sociale au 9eme siecle, celui des duc,
marquis et des comtes. Ils vont alors s’accaparer des pouvoirs qui dependaient du souverain,
ce sont les pouvoirs régalien. Cette élite va peu a peu perdre son autorité a partir du 12eme
siecle, avec le retour en force de la royauté (philippe auguste va commencer a restaurer
l’autorité royale)

Comment ce presente les residence et les centre d’autorité de cet haute aristocratie
princière et royale. Ils ont tout deux des points commun notamment sur les ressources
disponible. On peut se demander alors si ils adoptent une architecture specifique pour leur

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residence. Souvent les vestiges architecturaux semble renvoyer a des epoque plus recente.
D'abord on peut parler des palais, qui sont un ensemble de batiment, c’est une sorte de
microcosme (=vivre en otarcie, image reduite du monde, petite société) avant d’etre un
ensemble architectural prestigieux. Les prince et roi gouvernent en se déplacent, car cela
donne aux palais une double fonctions de base, ce sont des residences privilégiés des
souverains, mais aussi des centre majeur de gouvernement. Ni les princes ni les rois ne
peuvent avoir de capitale unique, au sein de leurs domaine ils possèdent tout un ensemble
de résidence, a la fois urbaine mais aussi rurale. Leur nombres, leur emplacement et leur
statut evolue au fil des règnes, et meme parfois au cour des decennies d’un meme regne
(par exemple, palais carolingien d’Aix la chappelle, une des residence les plus importante de
charlemagne).

Une organisation herité du haut moyen age. C'est complexes palatiaux, emploi a la base une
organisation totpgraphique heritée des premier temps carolingiens. Ils developpent des
poles differencies (du point de vue de la fonction) avec des attributions nobles et aussi
servile. Le pole noble a comme dans les grand palais imperiaux du 9eme siecle, une vocation
laique et une vocation ecclesiastique (il y a souvent une eglise qui joue un role tres
important au sein du palais). Au sein du noyaux officiel laique se trouve une grande salle
monumentale est prestigieuse que l’on appelle AULA, concu pour l’exercice de la justice,
l’apparat et les repas du maitre, c'est d’abord un centre de pouvoir (resolution de probleme
juridique etc....). les appartement privée du souverain et ces proches, mais aussi ce qui est
precieux comme le tresors, sont centré sur la camera (chambre en Français) . Le poles
ecclesiastiques a pour cadre la Capella (chapelle) lieux de dévotion, privée ou publique, du
prince et de sa suite ou sont eventuellement entreposée des reliques. Il y a ensuite un

ensemble de batiment, c’est le pôle servile, qui a vocation economique et domestique sans
lequel l’ensemble ne pourrait fonctionner. Dans ce pôle on y trouve tous les ateliers comme
les forges, les ecuries, cuisines, entrepot et logement pour les serviteurs (d’où le nom
servile), et les animaux. Ces annexes sont rarement évoquées dans la documentation ecrite,
mais leur impact au sol, leur superficie est tres tres importantes, comme le montre les rares
sites fouillés. Il y a aussi de grands epaces vert, qui sont une marque de prestiges et de
pouvoir, car le prince c’est celui qui peut maitriser un espace important. Donc la superficie
des residence palatiales est très très importantes, tout cela forme alors un espace clot. La
partition, separation entre pole noble et servile, et heritée des villas carolingiennes. La
superficie de ces palais, par exemple des ducs de normandie ou duc de flandre, par exemple
à Caen c’est une dizaine d’hectares, à bruges, un peu moins important, l’emprise est un
moyen de materialisé sont pouvoir, mais les plus étendue sont située dans les zones rurale
ou semi rurale, car dans la zone urbaine c’est limité par les constructions precedemment
faites. C’est donc jusqu’à 10 hectares pour les palais ruraux, mais pour les palais urbains,
c’est plutôt 1 ou 2 hectares. Tout cela depend de l’espace, du pouvoir disponible, et du role
de la residence, car certaines residences sont plus importante que d’autre, cela se remarque
à la taille de ces residences.

On trouve 2 types d’organisation dans ces residences. Le premier, est celui de la


concentration dans un meme batiment, comme à Caen, un batiment sur plusieurs etage. Ou

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à Andone, c’est plutôt un etalement au sol avec plusieurs batiment, meme si la distance
entre eux reste faible.

Dans le schema de la concentration, on trouve souvent au rez de chaussée, l’aula et la


camera, qui sont dans un meme batiment important. Cela va donner se schema de
concentration avec des grandes tour (donjon) contenant plusieurs choses dans un meme
ensemble, qui va etre par ailleurs, plus simple a defendre. Cette evolution ce fait petit à
petit, jusqu’à ce que l’on appele la periode féodale, ou les principes d’attaques et de
defenses vont evolué, et l’architecture, notamment residentielle, va se militariser de plus en
plus.

EXEMPLE : CAEN :

Dans la ville il y a une occupation sporadique, eparpillée, depuis l’antiquité, mais Caen
n’etait pas une veritable ville, elle nait de la volenté des ducs de normandie (comme nancy,
volonté des ducs de lorraine), vers 1025, 1030. C’est une agglomeration naissante, avec des
moulins, marché, port etc... dit revenu economique pour les habitantes et les souverains.
C'est le duc Richard II en 1026 qui donne le statut juridique de Bourg, qui va favorisé cette
croissance, qui attire des habitants sur un domaine qu’il detennait. A cette epoque, on ne
sait pas si il existait une fortification sur le point rocheux ou va s’elever bientôt le château.
Premier indice textuelle et materielle, ils ne sont pas antérieur a la seconde moitié du 11eme
siecle. C'est guillaume le batard (devenant guillaume le conquerant) qui va donner une
impulsions definitive et va en faire la seconde capitale apres rouen, de son ducher de
normandie. 1066, guillaume le conquerant va conquerir l’angleterre, et sera a la fois duc de
normandie et roi d’angleterre. C'est a cette epoque que l’on va fortifié le château. L'entrée
principale de l’enceinte se situait au nord et au sud, une simple porte pietonne (cote ville)

c’est l’entrée par la porte saint pierre qui permettait de faire communiquer la ville et le
château. Ce château occupe l’extremité d’un plateau calcaire, entre 2 depression naturelle (
fossés) l’enceinte surplombait la ville d’une trentaine de metre, et l’entendu de cette
enceinte est de 5 hectares et il n’y a pas d’occupation avant le 11eme siecle. L'enceinte plus
tardive a garde le trace de l’enceinte du 11eme siecle, sauf au nord au 13eme siecle ou on a
amenagé un donjon, une tour maitraisse, et la construction de la chemise du donjon a
modifié le tracé de l’enceinte primitive. L'esplanade, appelé la garenne, et plus tardive
(14/15eme siecle) a été faite durant la guerre de 100 ans pour l’artillerie militaire a l’usage
de l’artillerie a poudre. Les fouilles ont conduis a mettre en evidence une grande aula
(reconstruite au 12eme siecle, salle de l’echiquier) et il y a la chapelle, l’eglise saint george.
On peut penser que les appartement privée du duc était a l’interieur du donjon. Ce donhon
presente toute les caracteristique de la fortification militaire du 11eme siecle. Mur epais
4.30m très peu evidé, on joue alors sur une defense passive, il y a aussi des contre fort. A
l’origine il devait mesurer plus de 25m de haut, et constitué de moellon calcaire et du
mortier tres resistance. Les etage était plancheié. Ce qui pose un probleme niveau defensif
car tres vulenrable au feu, et sera plus tard voutée. Et un accès qui se fait au premier etage
par un escalier exterieur, amovible soit protege par une tourelle a part. On voit que la
chemise du donjon et collé au rempart. Il y a une basse cour avec un ensemble de batiments
servile.

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L’habitat aristocratique : espace et pouvoir seigneuriaux :


Les premiers château de pierre, de la motte castrale aux donjons :

Au 10eme siecle, les circonstances vont apparaitre en europe occidentale, un habitat


specifique. Ce phenomene s’explique par l’effondrement des structure carolingienne, et la
montée des pouvoir locaux. Il y a des insecurité. C'est facteurs ont joué differament selon les
regions, mais leurs influences et sensible durant tout le moyen age. Ce que l’on a appeler
longtemps le “château fort”, revet des aspects divert. Le choix des sites, des materiaux,
l’organisation de l’espace habité et surtout le rapport a l’habitat paysan. Encore une fois ce
sont des centre d’exploitation domeniale. Ce qui est important ces le nombres de paysan
que l’on contrôle pour cultiver les terre.

A travers l’europe, la veriete est de regles, mais 2 grands type semble ce degagé, c’abord
l’enceinte, et l’autre, le donjon.la tour fortifié residentielle, est une creation de la fin du
10eme siecle, surtout sous sa forme la plus originale, la motte (en terre) surmonté d’une
demeure en bois. Il en existe une autre version, mieux conservé, le grand donjon residentiel
en pierre.

Les dimensions de ces mottes sont, 100m de diametre maximum, et une vingtaine de mettre
de hauteur. C'est un tertre en terre, partiellement ou totalement artificielle, de forme ronde
aux profils convexe, ou tronc conique, toujours entouré d’un fosse. Il y a une basse cour.
L'ensemble motte et basse cour est cloturé d’une enceinte exterieur, formé d’une levé de
terre, sur laquelle on va mettre un palissade de bois (tres tres rarement en pierre) et
precede d’un fossé. On trouve un habitat radioconcentrique, construit autour d’un point
fort, la motte est aussi faite, sur un endroit qui est déjà en hauteur. C'est endroit était

repartie en deux partie, bipartition entre pole noble et servile. Et plus tard mode castrale.
Certaine motte ont aussi 2 basse cours. Ces fortification sont facile a construire avec une
main d’oeuvre paysanne et des materiaux locaux. A cette epoque pour la maconnerie, on
manque de main d’oeuvre qualifé, d’ou l’utilisation du bois. La multiplication de ces mottes
est a la naissance de la seigneurie, car elles sont l’instrument ded domination d’un seigneur
sur un territoire et les hommes qui la mette en valeurs. La motte est le symbole de cette
domination. Ceci est particulierement net dans les site ou le contexte topographique
n’exigeait pas la construction d’une telle butte de terre notamment dans les montagne. Ce
système existe dans tout l’occident jusqu’en europe centrale et orientale, aussi dans les pays
mediteraneen, parfois remplacé par une platforme rocheuse taillé, appelé rocca, aussi en
angleterre, introduit par les normands. Elle existe dans les endroit marecageux, dans les
plaines, mais aussi sur les eperons rocheux. Dans les textes ont trouves les termes de
domnio (dumnio) qui vient de Domnius, cela indique la résidence du maitre. Le terme de
motte (motta) apparait au 12eme siècle. C'est donc un type de résidence qui apparait dans
les sources. Souvent, il fallait une période de tassement pour que la terre se stabilise, pour
ériger une tour de bois, voire une tour en pierre. On y accède par une passerelle qui prend
appuie sur le bord externe du fossé qui protège la base de la tour. Cette passerelle peut être
escamotable (coupé l’accès au besoin). Les seule représentations des mottes figures sur la
broderie de Bayeux. Sur ce document, haut de 70cm pour 30/70m de long, mais il manque la
fin. Les représentations de motte, sur cette broderie on en retrouve 4. l’artiste représente 4
ville prisent par guillaume. Rennes, Dol (bretagne), Dinan, Bayeux. Il assimile dans ces 4

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représentations la ville a un château. On voit donc le tertre en terre, et on voit une palissade
en bois, et un avant corps pour protège l’accès. On trouve une représentations comme a
renne avec une motte, qui est protège au moment des pluie, ces mottes était engazonnée,
mais on pouvait plaque des élément sur les terres.

Le grand donjon résidentielle rassemble plusieurs élément de la vie seigneurial, on cherche a


regroupé les différentes construciton en une, pour offrir l’avantage de la résidence, et celui
de la sécurité. Il est impossible de parvenir a une intégration absolue et certains bâtiment
sont dans une zone annexe, dans la basse cour par exemples. Une enceinte résidentielle
peut rester sans donjon, mais un donjon résidentielle ne peut se concevoir sans basse cour.
La tour pouvait être une construction vaste et complexe. Au rez de chaussée, cellier et
ressert a grain (entreposé le grain) a premier étage il y a la chambre seigneurial et il recevait
souvent une cheminé. Au second une salle de garde pour faire le guet (accès via une échelle
en bois) tout pouvant être doublé par une avant corps qui servait de garde manger, de
cuisine et parfois un étage avec une chapelle intégré.

LE GRAND DONJON DE PIERRE :

Le principe de la motte demeure jusqu’au 12eme siècle, mais très vite les seigneurs les plus
fortuné érige de véritable château de pierre. Mais toutes les parties ne sont pas maçonner,
car la construction requiert des ouvrier qualifié. Seule la résidence seigneurial est construite
en dur, les enceinte et les bâtiment de service demeure en bois. Pendant longtemps coexiste
des bâtiment en bois et en pierre. Ce grand donjon de pierre est contemporain de la motte.
Il apparait dans la Loire au 10eme siècle, on a longtemps pensé qu’il dérivait de bâtiment
Civile transformés par surélévation (maison tour).

Attention on a peu d’exemple archéologique qui ont pu le confirmer. Il est très fréquent
dans l’ouest de la France, notamment en Normandie, puis en Angleterre et se diffuse par
imitation vers l’est. Au cour du 11eme siècle, on assiste a une militarisation et le donjon
devient alors l’élément principale de la défense jusqu’a parfois perdre sa fonction
résidentielle. Cette évolution aboutie au donjon roman quadrangulaire. Le donjon ou tour
maitresse est la tour la plus haute et la plus massive d’une fortification. Souvent isolé au
centre du château, il sert de résidence au seigneur et de réduit défensif (pour servir de
refuge en cas de prise de l’enceinte). Il peut parfois abrité la chapelle privée du seigneur,
comme la tour de Londres, construite a l’origine par guillaume le conquérant. Le plus haut
donjon atteigne 35 a 37m, c’est le cas a loches, les murs sont très épais, en général 1.50/2m
d’épaisseur. C'est donjon sont aveugle au rez de chaussée (sans fenêtre) et ne s’ouvre au
étage que par des jours rectangulaires. Les portes sont toujours placé en hauteur, accessible
par une échelle escamotable ou par un escalier maçonner protège par une annexe maçonner
accolé. En général ces donjons était planchéié mais cela amené l’un des problème principale,
la vulnérabilité au feu. Au 12emes siècle, les plans se diversifie, et les donjons prenne des
forme ronde, ovale, polygonale, voir même en éperon. Ces formes, circulaire permette
d’évite les angles morts, second avantage, l’économie de matériaux. Certains donjons
circulaires vont donc atteindre des proportions très importante avec le donjon de Coucy qui
mesure 55m de haut pour 31m de diamètre.

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Il y avait une rivalité́ territoriale est politique entre 2 famille seigneuriale entre 11 et 12ème
siècle.

A grimaud, la motte a 2 basse-cour, au sud pole servile, et au nord résidence seigneuriale.


Ou trouve un grand bâtiment a 2 étages étant l’Aula, avec des trou de potaux supportant un
etage. Une chapelle accolé, une cuisine, et puis un bâtiment construit plus solidement
protegeant l’accès direct à la motte. Cela a été fait comme ça par faute de place. Pour
pouvoir circuler sur la plateforme sommitale.

LE GROUPE CATHEDRAL
« Une cité dans la ville »

PREMIER THEME : LE QUARTIER CATHEDRAL

CONTEXTUALISATION :

Dans les 1ers siècles de l’ère chrétienne 1et 2e 3e siècle.

Avant le dogme chrétiens en gaule n’était pas reconnu, il va être reconnu par l’édit de milan
(texte de reconnaissance de la religion en 313) + conversion Constantin.

2nd moitié du 3e + du 4e siècles : en gaule vont se constituer ce que l’on appelle les évêchés.

Selon une répartition qui a peu varié au cours du temps jusqu’à la révolution (Metz Toul
Verdun pour la lorraine= siège des évêchés).

Baptistère : (étymologie : baptême) = avec la construction du premier à Rome (attention le


siège de la papoté chrétienne se trouvait au latron a Rome a l’origine. La religion va se diffuser
partout notamment en Gaule. Au 4e S, le nombre de sièges de l’évêché = 20 à 60.

4e siècles : christianisme = religion de l’état. L’expansion chrétienne et en parallèle l’org


ecclésiastique n’ont pénétrés la Gaule que de façon tardive et que très progressivement.

Notamment à pt du moment ou Clovis Roi des Francs à pt du 5e ou 6e siècles.

La diffusion du christianisme, passe par la conversion des hommes. Ils font leur entrée dans
l’E, par le rite du baptême.

A cette époque, seul l’évêque pouvait conférer le baptême, au moins jusqu’au 7e siècle, et
pour cette raison que la cité escopale possède un magistère. Ex : baptistère de Grenoble

La cathédrale : il vient du latin Cathedra qui veut dire siège de l’évêque. A pt du 4e siècles
que se multiplie les commu chrétienne en .. dont les sièges épiscopaux.

Le siege ecclésiastique= calqué sur la vie humaine ce qui explique leur petite dimension.
Alors que dans le nord et à l’ouest = le maillage est plus gros (s’explique par la densité de
pop et par le fait que les pop, sont plus approché.

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La carte des sièges épiscopaux, reste stable jusqu’à la fin du MA, voire vers la révolution (3
évêchés METZ TOUL VERDUN).

Les évêques, sont principalement des riches personnages, qui appartiennent à l’élite, sont
ceux qui vont pouvoir être évêque. On a pu voir les liens et le pouvoir = entre temporel et
spirituel.

➔ Ils vont cumuler les 2 pouvoirs dans les villes a la tête desquels ils sont.
Dès le 1er siècle : on a différent type de villes.

Dès l’origine, la cathédrale est implantée intra-muros, à l’intérieur des cités déjà fortifiés.
Durant l’antiquité tardive pour faire face aux grandes immigrations.

➔ Elles se sont enfermées dans des murs. Et à l’intérieur du Castrum que la cathédrale
va s’enfermer.
On parle de grp de cathédrale, car autour de ces cathédrales, vont s’implanter des bâtiments
annexes. En gaule comme ailleurs : les cathédrales = grp cathédraux.

Regroupant des églises et un magistère

Cité à part entière au début et en cours du MA. Cité dans la ville, portion a part entière à
l’intérieur de la ville.

POURQUOI DEUX EGLISES ET UN MAGISTERE.

A aujourd’hui ils font baptiser les enfants, mais plus dans des baptistères.

Au début, le baptême se faisant dans ce que l’on appelait une cuve baptismale= immersion
totale (certains évangélistes essaient de revenir à cette immersion totale). On baptisait des
adultes, et uniquement la veille de pâque. C’est l’évêque en personne qui le faisait. Pour ça
que c’était dans les cités épiscopales.

Les sanctuaires multiples (lieux sacrés), ça se maintient dans tt le haut MA. A Paris= notre
dame de paris, il faut imaginer que sous cette cathédrale gothique -> le premier grp
cathédrale, se situait à l’endroit même de la cathédrale de paris. Elle est sous la cathédrale.

➔ Elle était déjà dédiée à notre dame.


Il existait une autre église, dédiée à ST Étienne. Et dans cette église= un baptistère appelé saint
jean le rond

Ces édifices autour = ont souvent des plans circulaires ou octogonaux

On ne sait pas pourquoi on a peu de texte. Ils pensent les chercheurs que les cathédrales =
aux convertis et que les autres = au catéchumènes (période d’apprentissage de l’époque
chrétienne= en attente d’être baptisé).

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➔ Ils ne pouvaient accéder à la cathédrale principale.


Le basculement se fait (période de réforme dans l’église. Au XIIe siècle, ou les rites deviennent
ceux d’aujourd’hui= ils ne sont plus dans la piscine, mais par effusions.

A cette époque ils vont changer de fonction = elle est modifiée.

L’évêque ne gouv pas seul (pouvoir T et S), mais il est aidé par un certain nombre de religieux,
les Chamoines -> canonial

➔ Ils habitent aussi dans ce quartier cathédral.


Il faut donc pouvoir les loger, soit dans des maisons individuelles soit en communauté. Petit à
petit, ces changements, vont rappeler que les chamoines doivent vivre comme les moines= en
communauté (ils doivent citer les récits).

➢ Ça entraine un tas de modif, une église = chamoine, et laïques = deuxième église/.


A pt de l’époque gothique (12-13e), bcp de cathédrales sont reconstruites. Et les évêques vont
demandes aux architectes de ne faire plus qu’une seule église. Afin qu’elles soient accessibles
pour tous.

➔ Entraine un besoin de séparation, avec des barrières appelés les jubés. Dans la
plupart ajrd elles sont détruites.
On cherche à écarter le Cœur canoniale des chamoines de l’annexe.

A l’époque gothique, l’ensemble épiscopale se simplifie, de telle manière que la grande de la


cathédrale aussi. Ce qui fait qu’on est frappé par une dimension non commune (cathédrale de
beauvais).

Expansion de la ville : l’évêque = construction de tels monuments, qu’ils vont engloutir des
sommes astronomiques. Spécifie le paiement des ouvriers etc

La vie communautaire = certain nombre d’aménagement. Espace de vie commune comme


dans le monastère = d’abord les cloîtres, le réfectoire et le…

➔ Toutes les cathédrales n’ont pas de cloîtres. La cathédrale de Toul par exemple. Alors
qu’à Metz, n’en a pas accolé à la cathédrale
Question d’urbanisation : on a soit grignoté autour de la cathédrale, ne soit pas.

Assistance à l’évêque, le soin des pauvres. Ce qui explique l’implantation au niveau des
cathédrale, de ce que l’on appelle les hôpitaux (pour les pauvres et les nécessiteux).

➔ Crée dans le grp cathédrale.


Dans les 2 églises à une seule au 12-13e siècle : création de maison, pour la vie en commu,
palais épiscopaux = résidence de l’évêque (à Marseille par ex= les demeures pouvaient être
vastes et somptueuses=> fonction de représentation dans la nature même.

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Archéologie médiévale

Le palais, joucstait à la cathédrale, on en a tout de même de bonne conservation comme a


Albi ou encore le palais du Tau à Reims.

EX DE BAPTISTERE :

Juxtaposition au cours du temps= Genève le groupe cathédrale=> succession des bâtiments

➔ Grande pérennité des lieux au cours du temps, et un bon nombre de lieu en gaule.
EX DE AIX EN PROVENCE = on voit les traits foncés -> pérennité d’implantation

Palais de l’évêque et de l’chevêche.

Origine architecturale : a plan centré de l’antiquité tardive.

Plan centré même si la représentation est différente.

L’architecture de l’antiquité tardive, s’adapte a la liturgie chrétienne. On a des plans d’édifices


circulaires ou polygonales = renfermais des sépultures -> on appelle ça des mausolées.

On garde le même archi, mais on va en modifier la fonction.

La cuve baptismal (ex : Fréjus, Grenoble) => elle était placée au centre du bâtiment. Quelques
baptistères de l’époque romaine sont venus jusqu’à nous. Poitier, Fréjus, Grenoble, Aix en
Provence.

➔ Ils conservent une technique archi tardive, avec un mélange de petits appareils (blocs
de pierre de petites tailles : grand appareils, petit -> caractéristique du début=
mélange de petites avec des briques) = moyen : chapiteaux et de marbre, avec le
baptistère de Poitier
La couverture du bâtiment =

Baptistère : coupole bien conservé à Fréjus cette coupole est aménagé sur ce que l’on appelle
un tambour, ça permet de faire la transition entre le bâtiment et la coupole. Ce sont des
bâtiments clairement lumineux

Tout le reste des bâtiments qui correspondait à l’église et au baptistère ont disparu (à Poitiers)
ils étaient ici au 4e siècles.

➔ Comme ailleurs en gaule, dans l’antiquité tardive, ils ont été implantés dans les murs,
et on pense mem contre l’enceinte.
D’un pdv extérieur, ça correspond très bien, a une construction en petit appareil. Il est de taille
relativement modeste= il mesure un peu près 15m. le plan va peu a peu se complexifier

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Au XVI= basculement et suppression de la cuve. Certains baptistères vont être supprimé (rasé)
tandis que d’autres vont être conservés

Seules les capitales des évêchés ont une cathédrale

Grp= plusieurs édifices= 2 églises, palais de l’évêque, bâtiment communautaire ou individuel,


baptistère.

12e = changement du baptême, grande vogue du gothique -> création bâtiment polyvalent
plus vaste (évêque = commanditaire-> il va commander un palais qui jouxte la cathédrale. A
cette époque on va en construire plusieurs (d’abord en ile de France puis ce style gothique va
se rependre).

On distingue :

Les clercs : régulier (suivent la règle de saint benoit-> bénédictine, dans la R ils renoncent au
monde, ils s’enferment dans la clôture symbolique -> ça impose une certaine implantation ou
nature de vie en commun, ils inspirent à une certaine pureté) et séculiers (siècle = il vit dans
le siècle dans la vie quotidienne, ils peuvent consulter des laïques dans la vie quotidienne.

Mais au cours du MA, les chamoine se sont déviés -> il y a eu une dissolution de la commu.
A cette époque on a calqué la vie des chamoine (vive une vie aux cotés des laïques) sur les
moines (en commu).

➔ Dans la nature ils sont différents mais on a cherché progressivement a les


rapproché dans la vie monastique
Les chamoines eux vivent dans la ville aux cotés des laïques

LES MONASTERES :

Monastères au MA, et voir comment ils étaient implantés = fouilles de l’abaie de Clounie

Les premiers ont sans doute eu des formes qui aujourd’hui nous échappent, on n’a pas de
mentions dans les textes et on en a pas eu de précoce.

Ils ont été créés au 4e siècles, en orient (Palestine, Égypte). Ils apparaissent très tôt en europe
et dans le midi l’ile de Lérins

➔ Grp d’hab provisoire, nous avons ce genre de structure en Irlande ou le monachisme


c’est dvlp tot.
Pais ou le bois et rare, on a dû construire en pierre (vestige). Là ou le bois était abandon, on a
fait des maisons avec des structures/vestiges implantés.

En général les bâtiments sont disposés dans une enceinte. On a l’impression que les
monastères = petites maisons (chapelle ou oratoire). Le mouvement monastique a été lancé
en occident par saint benoit (XVe sur une enluminure et une autre du XII).

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ST Benoit, fondateur de plusieurs monastères en Italie, avec l’abaie du mont Cassin

➔ Rédacteur vers 500 d’une règle.


Elle régit toujours la vie des moines en Europe. Benoit a repris des règles orientales qu’on
utilisait dans des monastères orientaux. Il était souple et adaptable aux différentes manières
de vivre. Ce qui transparait dans ces règles : un idéal de vie qui peut être transcrit dans son
org spatial. Un idéal qui peut etre transcrit selon un plan existant conservé. Un plan ideal de
saint Gall, qui date de l’époque carolingienne.

Comme la broderie de Saint dieu, il a échappé au hasard lui aussi a la destruction. Il a été fait
à la plume, puis conservé à l’Ixe siècles a la bibli de saint Gall. Il argumente la vie bénédictine.

C’est souvent à lui qu’on fait ref pour l’archi monastique au moyen âge. L’un des éléments clé
de compréhension = souvent implanté dans des lieux plus ou moins isolés.

➔ Le but est de se couper du monde.


Important car les constructeurs avaient tout la place, pour établir un plan idéal selon des
normes. On s’implantait au cœur=> on avait toute la place nécessaire. Vu que l’on est à
l’extérieur des villes pour certains ordres.

➔ Plan extrêmement fonctionnel.


L’un des bâtiments principaux= l’Église

Monastère= campagne

Autour de l’église, on va installer un certain nombre de bâtiments. On va installer un cloitre,


qui va être accolé à l’église dont le dortoir, réfectoire pour les moines et aussi le chapitre (là
où ils lissaient la règle quotidiennement).

S’organisent autour : un certain nombre de bâtiments pour recevoir des laïques : les hôtes.

Placés souvent proche de l’entrée de l’abbaye. Auquel les moines n’avaient pas directement
accès. Noviciat. Bâtiment pour les jeunes qui s’apprêtait à dire leurs vœux monastiques. On
avait les jardin autours ainsi que les ateliers pour faire fonctionner l’abbaye (enclos
monastique). Un grand nombre d’établissement se sont implantés à la périphérie des villes.
C’est le cas avec l’abbaye de ST Rémy de Reims (bcp se sont fait sur les zones d’anciens
cimetières (baptisé Clovis)

Ces abbayes, se sont fait sur des zones de cimetières.

Durant l’antiquité = on avait des zones de cimetières => nécropole.

Vénérés puis transformés en Abbaye

➔ Ça a attitré une population, car à la périphérie-> on avait des foires.


Ce qui a créée des faubourgs= contribution des foires et des marchés.

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Archéologie médiévale

Tout un ensemble de bâtiments, pensés pour la vie en communauté (le cloitre ou encore pour
la prise de repas, dortoir en commun).

Une petite exception, pour un certain nombre de monastère : celui des chartreux -> implanté
dans le massif de la grande chartreux (inhospitalité).

Le fondateur= saint Bruno, et non pas la R bénédictine qui vient s’installer dans ces lieux

➔ Création des premiers ermites.


Dans un premier temps ces ermites, se reculaient dans les déserts. Concilier la vie en commu
et être reculé, il va créer des maisons individuelles avec un jardin ou chaque frère va vivre
reculé mais en communauté le jour des fêtes et le dimanche.

Énorme cours, plus les maisons autour avec une cour.

Ils vont s’instaurer près des villes, au cours du MA= création de nouveaux ordres :

Mendiants : franciscains et dominicains

➔ Ils vont avoir une mission auprès des laïques.


Ça devient une ouverture aux laïques et ça devient un refuge propre aux monastiques. Avant
une grande cour jouxtais sur l’église et elle donnait sur un faubourg accessible aux laïques. On
a un grand édifice de la même manière : séparation entre laïque et religieux

Ordre des six terriens : plus grands rayonnements au MA : bourgonne

Cluny qui a été fonde en 909-910, par Guillaume 3 et duc de macon, proprio de terre a
proximité pour y fonder un monastère. Guillaume va céder ses droits et va mettre ce
monastère sous la direction du pape.

- Il ne reste pratiquement rien de cette grande abbaye. Puisqu’elle a été détruite par
les révolutionnaires, on les connait par un certain nombre de doc et les recherches
archéo. Mais aussi par les recherches menées par l’université de lion.
Gravure ancienne, antérieur au 6e siècles, on a l’élévation de Cluny 3. On connait aussi
cette grande église après des vues/gravures qui ont précédés ces vues pittoresques de
cette grande église. Connan est un chercheur qui a fait plusieurs sondages archéologiques.
Il s’est basé sur le plan anonyme, réalisé autour de 1700 et qu’il montre l’implantation à
l’époque moderne, où sont encore conservés des plans du MA.

FOUILLES REALISEES DANS L’ENCEINTE DE L’AB BAYE :


- Les fouilles ont amené des connaissances sur Clauny III, elles ont commencé fin 11e
siècles par huge de saumur
- Clauny : apogée de sa gloire et rayonné en Europe = choix des matériaux,
orientations, architecturales+ stylistiques -> projet de grande envergure.

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Archéologie médiévale

- C’est l’une des plus grandes églises de la chrétienté de cette époque


Elle a le moyen financier et surtout l’appuie des meilleurs architectes spécialistes du temps

Clonant dans les années 1930 : avait mis en avance deux églises, quelques années plus tard
Clauny II, et aux onzièmes siècles on rase celle de clauny III

➔ Montre le succès recrutement de l’abbaye.


➔ On a un grand nombre qui vient en conséquence de la commu ecclésiastique.
Plusieurs vestiges ont été mit a jour a cette époque. Ce qu’il faut retenir c’est :

L’utilisation de la fondation des édifices antérieurs. A clauny on a rasé jusqu’au les fondations,
et on. Re utilisé les fondations pour les chainer aux nouveaux bâtiments.

Vestiges de premier cimetières des moines. On avait les zones des cimetières des moines. Il
fallait imaginer tout autour des zones de jardins. On a retrouvé dans des vestiges= premières
phases d’occupation de l’abbaye.

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