Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Articulation des 1er et 2nd Moyen Âge. Ville du C12 – 13, donc dans la 2ème partie
du Moyen Âge, période qui correspond à un véritable essor urbain.
Tout un réseau de nouvelles agglomérations. A partir du C12, essor urbain
continu, jusqu’à nos jours.
Ø L’analyse morphologique
On peut aussi analyser la ville par une analyse morphologique. Formes qui
gardent la mémoire d’édifices plus anciens. Par exemple, amphi romains à Poitiers
ou Tours.
Ø L’archéologie du bâti
Pas celle du sol mais des édifices en hauteur, étude des élévations.
Ville marginale au MÂ, pop urbaine reste minoritaire, 10 – 13% à l’apogée démo
au C13, puis chute.
Donc économie urbaine est marginale. Il ne faut pas penser la ville médiévale
comme on pense la ville actuelle, notamment car elle présente une topographie
différente.
Ø Seuil de population
Pour l’INSEE aujourd’hui, une ville = 2000 habitants, en dessous plutôt un bourg,
un village.
Problème : pas de statistiques au Moyen Âge, souvent chiffres très fantaisistes.
On peut avoir accès à partir du C14 à des recensements, mais vocation fiscale,
comptent des feux -> donc q° de combien d’habitants derrière un feu, et ne compte
pas les pauvres et les exemptés (clercs par ex.), donc pas toute la pop urbaine.
è Donc au Moyen Âge, pas de seuil scientifique recevable pour caractériser
une ville.
Ø Caractères juridiques
Au Moyen Âge, la ville s’intègre pleinement dans système seigneurial, comme
dans le rural. Chaque parcelle a un seigneur.
De même, elle s’intègre pleinement dans un système de seigneuries banales.
Il y a des cas simples où 1 agglo = 1 seigneurs ; mais parfois plus complexe ;
comment définir une ville à partir des critères juridiques ? compliqué.
Ø Équipements et services
Pour définir la ville, on peut aussi le faire à partir de ses équipements et services.
Plusieurs services fournis par une ville :
- Service politique : embryon d’organisme municipal ;
- Service économique : marchés, foire, éventuellement marché construit,
activité banquière avec usuriers ;
- Service religieux : siège épiscopal (= cathédrale) ;
- Services d’assistance, d’éducation : léproseries (en dehors mais dépendent
de la ville), hôpitaux, écoles...
à Apparait comme plus complexe que le village, sur tous les plans, y compris
morpho, économique, social.
Premiers historiens à vraiment faire recherches sur la ville : Henri Pirenne MAIS
pour lui la ville est un phénomène antique, avec chute de l’empire romain,
décadence, puis plus rien, puis renaissance urbaine vers C11-12.
MAIS passe sous silence 1er Moyen Âge, où villes auraient périclité.
Le mot ville apparait au C13. Pourtant phénomène urbain existe depuis au moins
5000 ans.
Certes origine antique, aussi phénomène du 2nd Moyen Âge, mais entre les deux
ne disparait pas, juste mode d’organisation et de fonctionnement différent, ville
différente.
Réseau urbain d’aujourd’hui est hériter de là, hétérogène et protéiforme :
- Villes héritières des chefs-lieux de cités antiques ;
- Les rares villes héritières d’agglo secondaires antiques ;
- À compléter avec diapo.
Ø Le christianisme
Aussi la naissance de la ville chrétienne. Nouvelle religion : christianisme
autorisé par édit de Milan en 313 ; édit de Thessalonique (380) devient religion
d’État.
Cette nouvelle religion est une religion urbaine : entrée des morts dans la ville,
bâtiments religieux nouveaux ou hérités, églises nombreuses, cathédrales,
baptistères... et question du suburbium autour de basiliques funéraires (tombes de
martyrs).
Premier contact entre les morts et les vivants. Culte des martyrs attire des clercs
qui vont vivre autour des basiliques suburbaines, donc y meurent aussi donc on les
enterre = premiers vivants qui vivent auprès de leurs morts.
Petit à petit, tout cela est englobé dans la ville, donc morts entrent en ville.
La plupart des élites quittent la ville pour aller dans la campagne -> permet à
église d’asseoir son pouvoir. Avec évolution du fait urbain, Ecclésia désigne à la fois
communauté des fidèles, le clergé ET les bâtiments.
Aussi les palais des comtes, de l’évêque. Exemple : palais civil de Toulouse,
édifice daté du C5 quand ville état capitale du royaume wisigothique, édifice
apparait comme un lieu de pouvoir majeur.
à Hypothèse : palais du royaume wisigoth car seuls à pouvoir ériger un tel
monument.
C11, à première vue homogène, matériel très fragmenté, épars, avec quelques
restes de structures.
Découverte récente car avant, induits en erreur par idée que ça correspondait à
idée d’abandon des villes, de jachère, de jardin, donc on n’a pas cherché plus loin.
Avec dvlpt de l’archéo préventive, on s’est rendu compte qu’il y en avait bcp.
Avec nouvelles technologies, on a pu interroger ces terres noires. Prise en
compte à partir des 80s-90s, surtout 2000s -> horizons organi-minéraux qui
résultent de la présence de nombreux éléments organiques intégrés à un
encaissement minéral (naturel ou le plus souvent hérité = ville antique), dont ils
modifient la teinte.
Qu’est-ce que cette matière organique ? le noir vient notamment des micro-
charbons de bois, qui proviennent des activités cumulées sur un lieu restreint ≠ idée
d’abandon de la zone, en fait extrême inverse.
Le caractère homogène qui vient des vers de terre -> bioturbation, activités
biologique, couches archéologiques instables -> donc on ne peut pas fouiller par
strates car mélangé par les vers de terre. Importance de mettre en place un
processus d’analyse micro- stratigraphique :
- Par passes ;
- Prélèvement et enregistrement de tous les fragments de mobilier et
d’écofacts ;
- Analyses archéozoologiques, archéo-botaniques, micro-morphologiques et
physico-chimique
Thèse de Quentin Borderie : a mis en place (en prenant exemple sur les anglo-
saxons) un protocole très précis quant à l’analyse des terres noires. Il a pu montrer
stratification compacte et diversifiée, avec matériaux de construction.
Donc les terres noires sont les témoins d’activités diversifiées et de temporalités
multiples (fréquentation de longue durée).
Cela permet de faire graphique. Mise en évidence des terres noires -> 3 moyens
de les expliquer (schéma) :
- Abandon : végétation, bat abandonnés ;
- Amendement : ce qu’on fait pour amender les sols, fertilisation ;
- Présence humaine sur les lieux :
o Usage agricole : culture, élevages, soit les deux ;
o Occupation humaine régulière : domestique ou artisanale o Zones de
décharges : gestion des déchets
à Exemple : à Florence, au palais des offices, mise en évidence d’un espace
dédié à la production de fumier -> donc activités qui nécessitent fumier.
à Exemple : Bayeux, activités de boucherie.
Disparition des terres noires. Cette ville du 2nd MÂ caractérisée par caractère
polynucléaire de l’espace, ville polynucléaire -> 3 types d’espaces :
- Espace sacré ;
- Espace public (marché, foire, parvis, écoles, hôtel-Dieu) ;
- Espace civil.
à Cf. les 3 types d’espaces fonctionnels sur EPI.
Toute les activités dites polluantes sont mises à la sortie des villes, en aval des
cours d’eau pour ne pas salir eau de la ville.
pierre, bien plus présente, avec des moellons, des pierres de tailles -> pétrification
de la ville. La brique, essentiellement dans le sud de la ville (Caussade, Toulouse...).
Mise en place au C12, puis de manière efficiente à partir du C13, d’un réseau
urbain. Trio voie-parcelle-bâti est en place. N’existe qu’à partir du C12, pas pareil
avant.
Au C12 : apparition du purgatoire, limbe des enfants et limbe des patriarches
(on pense désormais que l’âme est jugée au moment de la mort).
En créant le purgatoire, problèmes : ceux qui n’ont pas de baptêmes ne peuvent
pas accéder au paradis, mais si pas de péchés on ne peut pas les mettre en enfer -
> limbes : pas de supplice physique, mais privés de la vision de dieu. Géographie
de l’au-delà => répercussion sur la géographie de l’ici-bas.
Main mise plus importante de l’Église sur les funérailles, parallèlement fixation
des paroisses dans l’ici-bas.
/!\ Modèle d’org parcellaire ≠ plan préétabli. La ville est encore un impensé.
Conclusion – résumé