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Ville

Une ville — le milieu urbain — est un milieu à la fois physique et humain où se concentre une population qui organise
son espace en fonction du site et de son environnement, en fonction de ses besoins et de ses activités propres et aussi de
contingences, notamment socio-politiques. La ville est un milieu complexe qui ne peut cependant pas se résumer à une
approche physique, car l'espace urbain est aussi la traduction spatiale de l'organisation dans l'espace et dans le temps des
hommes et de leurs activités dans un contexte donné. Ce contexte est autant physique, économique, politique, social ou
culturel. L'approche de la ville ne peut être que diachronique et l'histoire des villes, de chaque ville ou agglomération
reste un élément d'analyse essentiel. La ville peut être comparée avec un écosystème qui interagit en permanence comme
un milieu avec ses hôtes. Les principes qui régissent la structure et l'organisation de la ville sont étudiés par la sociologie
urbaine, l'urbanisme ou encore l'économie urbaine.
Ville de New York (États-Unis).

Étymologie
Ville provient du latin villa (« maison de campagne, propriété rurale ») qui prit dès les ve – vie siècles le sens de « groupe
de maisons adossées à la villa », c'est-à-dire à peu près « village », puis regroupement plus important de population.

Histoire
Ville de Francfort-sur-le-Main
(Allemagne).
Apparition des villes

Les premières villes importantes connues apparaissent à la fin du Néolithique, avec la culture de Cucuteni-Trypillia à
partir de la fin du Ve millénaire av. J.-C., en Ukraine, Roumanie et Moldavie  ; ces villes pouvaient atteindre plus de
15 000 habitants et s'étendre sur plusieurs kilomètres carrés, elles étaient très planifiées et organisées en plans elliptiques
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et concentriques .

De grandes villes apparaissent ensuite entre 3500 et 1500 av. J.-C. dans les régions fertiles et limoneuses de Mésopotamie
comprises entre le Tigre et l'Euphrate, aujourd'hui l'Irak, notamment avec la ville d'Uruk, le premier grand centre urbain
du Proche-Orient ancien, puis en Syrie, en Égypte, dans les vallées du Nil et du Jourdain, et les vallées de l'Indus et du
Yangzi Jiang.

La symbolique de la création de la ville


Ville de Saint-Pétersbourg (Russie).
Les civilisations occidentale et moyenne-orientale disposent d'un certain nombre de mythes et de récits légendaires ayant
trait à la création des villes. Par delà la réalité historique, ces récits nous
renseignent sur le sens même donné par les hommes à ces établissements
construits par eux, de toutes pièces.

Selon la tradition biblique, Caïn construit la première ville dans le pays de Nod,
le pays de l'errance, et la baptise du nom de Hénoc qui veut dire le
commencement (Genèse 4, 17-24). C'est là que naissent symboliquement
l'artisanat avec Tubalcaïn, le premier ouvrier à travailler les métaux, et les arts
Reconstitution de la ville néolithique avec le joueur de flûte (de chalumeau), Youbal. C'est aussi, avec Lamek, la ville
de Talianky en Ukraine vers 4000 du crime et c'est pour cela que Dieu la détruit par un déluge.
av. J.-C., culture de Cucuteni-
Trypillia.
La Bible, dans le canon chrétien, commence avec l'histoire d'une ville, celle
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d'Hénoc , et se clôt dans l'Apocalypse (Apocalypse, chapitre 21) par celle d'une
autre ville, la Jérusalem céleste, comme pour signifier que «  par amour, Dieu
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révise ses propres desseins, pour tenir compte de l'histoire des hommes, y compris de leurs plus folles révoltes  » , à
moins que l'avenir de l'homme ne passe par la ville et que la ville elle-même soit le symbole de la perfection du monde à
venir. L'homme n'est donc point destiné à revenir un jour dans un paradis perdu, mais à vivre pour l'éternité, dans une
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ville , la Jérusalem céleste où il n'y a plus de temple en son centre, car cette ville est Dieu. Le Jardin d'Éden est interdit
de retour aux hommes et c'est pour cela que, symboliquement, Dieu y a placé à l'entrée un ange avec une épée Ville de Tampere (Finlande).
flamboyante.

La Bible est aussi une longue succession d'histoire de villes qui toutes seront détruites y compris Jérusalem et son temple
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par trois fois, comme si la perfection voulue par les hommes ne pouvait être atteinte en ce monde . La grande ville
(Babel-Babylone et Jérusalem) est le symbole de la perdition de l'homme comme le rapporte Jacques Ellul au travers une
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analyse fine du texte biblique , car elle est le milieu créé par l'homme pour échapper au projet de Dieu. La ville, dès les
origines, apparaît donc dans sa symbolique du moins, comme la seule voie qui permette à l'homme d'accéder à sa propre
humanité en apprenant à « vivre ensemble, égaux et différents » pour reprendre la problématique posée par le sociologue
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Alain Touraine . La ville au travers le mythe de Babel pose aussi directement, avec la diversité des langues, la question
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des conditions de l'altérité et c'est au travers cette altérité que l'homme devient civilisé par opposition aux barbares . C'est
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en cela alors que la ville devient « creuset d'humanité » . Construire une ville est un acte à haut risque où l'homme se
confronte avec les dieux créateurs, tel un démiurge. Aussi est-il indispensable de s'accorder les bonnes grâces desdits Ville de Londres (Royaume-Uni).
dieux au travers les rites de fondation avec des sacrifices et des offrandes et les rites de dédicace. La dédicace consiste à
placer la ville sous la protection d'un dieu tutélaire particulier.
Les plus anciennes villes importantes connues sont celles de la culture de Cucuteni-Trypillia, de la fin du Néolithique en
Europe de l'Est, atteignant déjà plusieurs centaines d'hectares avec une planification évidente. Puis de grandes villes
apparaissent entre la fin du Néolithique et le début de la Haute-Antiquité au Proche-Orient dans la plaine alluviale fertile
de la Mésopotamie dans un premier temps, puis du Nil, du Fleuve Jaune et de l'Indus, qui facilitent grandement
l’approvisionnement en ressources agricoles. L'apparition de villes coïncide avec l'émergence de l'agriculture durant la
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période du Néolithique. Voir les travaux de Jean-Louis Huot sur la naissance des villes en Mésopotamie notamment .

À cette époque, la ville se caractérise par plusieurs éléments :


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par une délimitation précise autant que symbolique de la ville par un fossé, un palissage ou un mur
Ville de Lyon (France).
d'enceinte parfois monumental ; il convient de renvoyer, par exemple, aux nombreux mythes de la
création de Rome avec Rémus qui trace le périmètre de l'enceinte avec une charrue. Symboliquement,
cette limite qui est aussi une protection distingue deux mondes : celui de la cité (la civis en latin), le
monde des civilisés, de ce qui n'est pas la cité, le monde des barbares. Ceux qui ne respectent pas les
règles de la cité sont alors bannis, rejetés, mis au ban, c'est-à-dire hors de la cité. De là le mot
banlieue : la banlieue n'est pas la cité, ce qui explique parfois ce sentiment de rejet qu'ont les
habitants de la banlieue de ne pas être des citoyens à part entière. Citoyen, habitant de la cité ;
par des rites de fondation dont on retrouve parfois les traces lors des fouilles archéologiques et qui
manifestent bien là une intention particulière, un projet qui risque de contrarier les dieux. Il s'agit de
rassembler dans une même enceinte des hommes et des femmes de clans et de familles différentes,
voire antagoniques, de métiers et de mœurs divers… Il convient alors de faire corps, les sociologues
parlent aujourd'hui de « corps social » qui est plus que la somme des individus qui le composent ; Ville de Rome (Italie).
par l'apparition d'un espace public qui va être bordé très rapidement par un bâtiment plus grand que
les autres (maison du chef, des prêtres, maison commune ?) comme le montrent les fouilles de Jean-
Louis Huot en Mésopotamie (op. cit.). L'espace public est sans doute l'élément le plus discriminant pour marquer le passage du village au
sens entendu à l'époque — le mot n'existe pas — de la ville. Le village, à cette époque de la fondation des premières villes, est avant tout
un habitat précaire fait de huttes et de tentes autour d'un puits. Le village regroupe un clan, une famille au sens large du terme. La ville est
un tout autre projet : elle va regrouper plusieurs clans, plusieurs familles, plusieurs métiers… ;
par l'apparition de greniers qui montre que l'on change de système économique et que l'on peut engranger les récoltes, en préserver une
part pour les semailles de l'année suivante et aussi échapper aux famines. C'est encore la traduction d'une accumulation de surplus qui
vont permettre les échanges et la naissance d'une économie avant même l'apparition de la monnaie ;
par une superficie importante (la ville mésopotamienne d'Uruk s'étend par exemple sur 400 ha) ; la taille n'est toutefois pas discriminante.
Il existe de petites villes qui peuvent être de la taille d'un village comme de grandes villes ;
par une population conséquente et surtout sédentaire (la population de Xi'an est estimée à un million d'habitants 1000 ans avant l'ère
chrétienne) pour la ville d'Uruk.

Les raisons de l'apparition des villes sont probablement liées, si l'on en croit l'analyse des économistes, à l'accumulation des richesses des civilisations rurales
capables de dégager des surplus de production et surtout liées au développement d'une division du travail. Les cultures relativement intensives du fait des progrès
dans la sélection des semences et du bétail comme dans les outils favorisent la richesse et incitent à la spécialisation des personnes dans d'autres domaines que
l'agriculture, et tout particulièrement dans les fonctions artisanales et commerciales puis administratives, religieuses ou militaires.

Néanmoins, survivront jusqu'à nos jours, en parallèle, des civilisations nomades qui n'en furent pas moins brillantes et les Hébreux, eux-mêmes Sémites
nomades, émigrèrent avec Abram (Abraham) de ces régions où naquirent les toutes premières villes. La lecture de la ville ne peut pas faire l'impasse d'un
parallèle avec le nomadisme et ce qu'il en reste encore de nos jours, y compris dans nos imaginaires. Il convient alors de se rapprocher des travaux du sociologue
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Michel Maffesoli . C'est Caïn — l'agriculteur sédentaire — qui tue son frère Abel — le nomade gardien de troupeaux — que Dieu semblait privilégier.

La ville naît aussi et surtout de la volonté des hommes qui se regroupent autour d'un projet commun, celui de vivre en société. C'est pour cela que l'espace public
apparaît comme l'élément symbolique primordial de la fondation de la ville. La ville apparaît alors comme un projet politique au sens étymologique du terme, de
polis qui en grec veut dire la cité. La ville n'est donc pas qu'un rassemblement d'hommes et de femmes guidés par des soucis essentiellement fonctionnels (se
protéger et se défendre, échanger et marchander…). La ville regroupe sur un territoire donné, des hommes et des femmes et leurs activités avec le projet commun
de vivre ensemble, projet plus ou moins explicité d'ailleurs et parfois même sous la contrainte relative d'un leader qu'il soit laïc ou religieux voire les deux à
l'époque. C'est avec étonnement qu'Étienne de la Boétie dans son « discours sur la servitude volontaire » au xvie siècle, s'interroge sur ce qui pousse les hommes
nés libres et égaux à abandonner ainsi une part de leur liberté pour vivre ensemble. Sans doute parce que cette vie ensemble est la seule façon pour l'homme
d'advenir à sa propre humanité si l'on en croit le philosophe Emmanuel Lévinas qui évoque l'altérité et les conditions de cette même altérité.

Des décisions « politiques » furent à l'origine de la création de villes nouvelles de l'Antiquité à nos jours, mais la finalité reste toujours la même, avec souvent le
souci de créer sur terre, ici et maintenant, un impossible paradis, une cité idéale. Celui qui nous est promis dans la perspective chrétienne, du moins symbolique,
est une ville : la Jérusalem céleste.

L'urbanisation, un phénomène mondial en croissance exponentielle

Le xxe siècle a connu une forte croissance de l'exode rural et des villes. L'Organisation des Nations unies estime en 1950
la population urbaine à 30  % de la population mondiale soit 746 millions d'habitants. 2008 est l'année où —  pour la
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première fois de l'histoire connue  — plus de la moitié des humains résident en ville . En 2014, environ 54  % de la
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population mondiale vit en milieu urbain avec 3,9 milliards de citadins . 60 % de la population vivra probablement en
ville en 2030 (surtout dans les pays en développement qui selon les prospectivistes devaient accueillir quatre milliards
d’urbains en 2030, soit 80 % des citadins de la planète).

Le Nigeria et la Chine encore très ruraux dans les années 1980 dépasseront 50 % d’urbains, et Bombay et Delhi devaient
Ville de Chicago (États-Unis).
atteindre respectivement 22 et 19 millions, quand Shanghai ou Lagos (Nigeria) auront 17 millions d'habitants chacune.
36 mégapoles devraient abriter plus de 10 millions d’habitants en 2015 (contre 23 en 1998).

Les agglomérations de plus d’un million d'habitants étaient rares au début du xxe siècle. En 2011, on en compte 21 de plus de 10 millions de personnes, presque
toutes situées dans les régions en développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Des zones métropolitaines se chevauchent pour former d'énormes
réseaux urbains. En Afrique de l'Ouest, en Chine et dans le nord de l'Inde, ceux-ci peuvent abriter plus de 50 millions d'habitants.
Selon les projections des Nations unies, les villes des pays en développement absorberont la plus grande part de la
croissance démographique d'ici 2050 — plus de deux milliards d'individus. 72 % des pays en développement ont adopté
des mesures pour endiguer les vagues migratoires vers leurs villes, relève une enquête des Nations unies. Mais considérer
l'urbanisation comme un mal en soi plutôt que comme une voie inévitable du développement est une erreur, affirme
David Satterhwalte, de l'International Institute for Environment and Development (en) de Londres.

Il n'existe pas de modèle unique pour gérer une urbanisation rapide. Mais certains exemples sont encourageants. L'un
d'entre eux est Séoul. Entre 1960 et 2000, sa population est passée de moins de trois millions d'habitants à dix millions.
Ville de São Paulo (Brésil). Pendant cinq siècles, l'essentiel de la ville resta contenu dans l'enceinte d'une muraille de 16 km, bâtie en six mois par les
hommes de Taejo. C'était une cité de lettrés qui comptait quelques centaines de milliers d'âmes, jusqu'à ce que le
e
xx  siècle lui donne un nouvel essor.

Dans les pays pauvres, les bidonvilles croissent souvent au même rythme que l'urbanisation, souligne l'ONU, qui craint avec 1,4 milliard d’habitants vivant dans
des bidonvilles en 2020 (souvent sans eau ni électricité et sans accès aux services médicaux et sociaux de base) une augmentation de la pauvreté, des maladies et
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de la violence urbaine. En 2008, environ un milliard d'humains urbains vivent dans une grande pauvreté, souvent dans des bidonvilles .

La ville, en ce qu'elle se dilue, est peu à peu remplacée dans les études par les concepts de fait urbain, d'urbanité, de métropole, à travers les processus de
mondialisation et de métropolisation. Ceux-ci, s'ils encouragent et incarnent la dynamisation économique et fonctionnelle des espaces urbains, sont aussi vecteurs
d'inégalités et de fractures sociales, démographiques et culturelles entre les différents acteurs et différentes populations, et d'altérations des milieux. Les
promoteurs de la durabilité en ville cherchent des remèdes à ces constats. Le géographe Guy Burgel pointe de nombreux enjeux pour la ville de l'avenir. Il s'agit
de trouver les solutions à la discordance croissante entre territoires vécus et territoires de gestion politique, à la disparition progressive de la ville dans les débats
publics et les politiques prônées, à la déterritorialisation de la gestion de la ville, à la désolidarisation croissante entre économie et société, à l'effacement du
citoyen face à l'usager, etc.

Définitions
La difficulté de la définition de la ville tient à ses propres caractéristiques : une taille, mais également des fonctions diverses et surtout une autonomie politique.
Pour les géographes contemporains comme Pierre George, une ville se définit comme « un groupement de populations agglomérées, caractérisé par un effectif de
population et par une forme d'organisation économique et sociale  ». Une ville fantôme est une ville morte administrativement, à l'inverse les villes nouvelles
apparaissent. On caractérise parfois une ville par le type d'activités et surtout d'équipements culturels, administratifs, éducatifs ou économiques qu'elle possède.
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Avec cette définition, une ville pourrait être plus petite qu'une agglomération fortement peuplée à partir d'un réseau de communication .

Par le statut ou des critères d'urbanisation

Belgique

En Belgique, est une ville toute commune ayant obtenu des droits de ville, soit avant l'existence de la Belgique, soit depuis lors par arrêté royal, ou par décret
depuis le transfert aux régions des compétences en matière communale. Ce statut n'est nouvellement accordé qu'aux communes d'une importance suffisante et ne
confère à la nouvelle ville aucun avantage administratif ou légal par rapport aux simples « communes », si ce n'est le droit de faire figurer les mots « Ville de … »
plutôt que « Commune de … » dans l'en-tête de son papier à lettres et de ses actes officiels, et d'appeler sa maison communale (en France on dirait sa mairie) un
« hôtel de ville » ; la seule différence est donc une question de prestige.

Maroc

Au Maroc, les villes, telles que définies par le haut-commissariat au Plan notamment chargé du recensement décennal, sont les communes urbaines ou
municipalités (ayant le statut administratif de ville) et les centres urbains (unités statistiques) dont disposent certaines communes rurales.

Portugal
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Au Portugal, les conditions nécessaires pour qu'une localité ait le statut de ville (« cité » ou « Cidade ») sont définies par la loi no 11/82 du 2 juin 1982 qui,
sauf lorsqu'il y a « des raisons importantes de nature historique, culturelles et architecturales », établit qu'une localité ne peut être élevée au statut de ville que si
elle a plus de huit mille électeurs, dans un continuum urbanisé. Celui-ci doit disposer au moins de la moitié des infrastructures suivantes  : des installations
hospitalières avec un service d'accueil permanent, des pharmacies, une ou des casernes de pompiers, des salles de spectacle et un centre culturel, des musées et
bibliothèques, des structures hôtelières, des établissements d'enseignement secondaire et primaire, des écoles maternelles et des établissements préscolaires, des
transports publics (urbains et interurbains), et des parcs publics ou jardins.

Par la population et densité de population

Le seuil à partir duquel on parle de ville varie selon les époques et les pays. Il pose la question des représentations de la ville selon les pays.

Les Nations unies se réfèrent quant à elles au seuil de 20 000 habitants. Une définition statistique internationale de la population urbaine a été déterminée lors de
la Conférence de Prague en 1966.

Les statistiques des Nations unies montrent les différences de seuil entre les instituts nationaux de statistiques (il en existe presque 200 à travers le monde). Si en
France ou en Allemagne, le seuil est de 5 000 habitants agglomérés, il est au Danemark de 200, en Islande de 300, au Canada de 1 000, aux États-Unis de 2500,
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au Japon de 50  000. En Algérie, le terme est utilisé pour une agglomération de plus de 20  000  habitants . En Espagne, le terme est utilisé pour une
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agglomération de plus de 10 000 habitants. Il y a, selon les derniers recensements, 303 villes en Espagne (taux d'urbanisation : 69 % ). Si l'on applique les
critères de définition français de la ville, l'Espagne compte au total 760 villes et urbanisée à 79  %. En Suisse, une ville est soit une commune de plus de
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10 000 habitants , soit une commune possédant ce statut depuis le Moyen Âge.

La densité de population est un des critères possibles, qui est notamment influé par la hauteur des bâtiments. En Europe, les urbains occupent un pourcentage de
la superficie totale du continent, mais leur empreinte écologique s'étend bien au-delà de la surface des villes.

La ville consomme plutôt moins de ressources (renouvelables ou non) par habitant que dans les zones de périurbanisation (grâce notamment aux transports en
commun, plus efficients, et à de moindres besoins de mobilité) mais, dans les années 1990, une ville européenne d'un million d'habitants consommait environ
11  500  t/jour de combustibles fossiles, 320  000  t d'eau et 2  000  t de denrées alimentaires, en produisant 25  000  t de CO2, 1  600  t de déchets solides et en
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21, 22
évacuant 300 000 t d'eaux usées .

Pour le géographe français Jacques Lévy, la ville est « un géotype de substance sociétale fondé sur la coprésence ».

France

En France, les villes et agglomérations urbaines (par opposition aux agglomérations rurales), sont désignées sous le terme
unique d'unité urbaine, leur délimitation est fondée sur l'unique critère de continuité de l'habitat. Les agglomérations
peuvent donc être constituées d'une ou plusieurs communes sur le territoire. Les limites sont redéfinies en fonction des
divers recensements. La première définition de l'unité urbaine date de 1954, à l'occasion d'un recensement de la
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population . Actuellement, les limites statistiques proposées par l'INSEE sont les suivantes  : lorsque l'agglomération
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rassemble moins de 2 000 habitants , dont les constructions doivent être à moins de 200 m l'une de l'autre , il s'agit
d'un village ; entre 2 000 et 5 000 habitants, il s'agit d'un bourg ; entre 5 000 et 20 000 habitants, il s'agit d'une petite
ville ; entre 20 000 et 50 000 habitants une ville moyenne, entre 50 000 et 200 000 habitants une grande ville ; au-delà,
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les géographes parlent de métropole . Le bourg, premier échelon dans la hiérarchie urbaine, marque ainsi le seuil Ville de Rennes (France).
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arbitraire —  seuil fixé en 1856 sous le Second Empire par la Statistique générale de la France  — entre les
agglomérations habitées par des ruraux, des villageois, et, à partir de 2 000 âmes, des agglomérations habitées par des
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citadins qui relèvent de l'urbanité .

Depuis 1988, il existe un Conseil national des villes, qui a pour mission de conseiller le gouvernement sur les réformes à promouvoir en faveur du
développement des quartiers en difficulté. Le CNV se concentre essentiellement sur deux domaines: la politique d'aide aux victimes et la prévention de la
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délinquance .

Par tradition

Pays-Bas Aux Pays-Bas, une agglomération est considérée ville si elle a obtenu des droits de ville (en) au Moyen Âge, ou si une coutume s'est développée, par
exemple à cause de la taille de la population ou le rayonnement de la ville. Depuis la réforme de la constitution néerlandaise de 1848, il n'y a pas de distinction
légale entre les villes et les villages aux Pays-Bas ; en particulier, dans ce pays il arrive que plusieurs villes fassent partie de la même commune. Par exemple, la
commune de Terneuse (Flandre zélandaise) comprend, outre divers villages, hameaux et lieux-dits, les villes d'Axel, Biervliet, Philippine et Terneuse.

Canada Au Canada, en fonction des Provinces, ville est un statut officiel pour certaines municipalités ;

Par gradients d'urbanité

Au-delà des seuils permettant selon les critères précités de définir ce qui est une ville ou ne l'est pas, il est possible de définir ce qui fait l'urbanité. Cette dernière
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associe deux facteurs : la densité et la diversité des objets de société dans l’espace . On peut qualifier chaque entité urbaine en fonction de l’intensité de son
urbanité, on parle alors de gradients d'urbanité. On ne peut préjuger d’un caractère régulier d’une forte urbanité au centre et qui diminuerait vers la périphérie. À
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cette fin, on peut établir des géotypes qui permettent de qualifier des sous-espaces, de l'urbanité la plus importante à l’urbanité la plus faible .

Typologie
Malgré la diversité des situations, il est possible de dresser une typologie des villes :

Par l'origine

Différents facteurs ont présidé à la fondation ou au développement des villes à travers l'Histoire. Le site et la situation de la ville sont des facteurs primordiaux
lors de son établissement. Voici quelques exemples :

villes fondées au bord d'un cours d'eau (voie de communication fluviale et point de franchissement) : Bâle, Angers, Bagdad, Budapest,
Buenos Aires, Belgrade, Genève, Londres, Lyon, Paris, Séville ;
villes fondées au bord d'un cours d'eau ou d'une mer, spécifiquement au début ou en fin de bief navigable : Assouan, Brazzaville,
Kinshasa, Kisangani, Livingstone, Matadi, Suez ;
villes fondées au bord d'un cours d'eau, spécifiquement pour le franchissement par un pont ou un gué : Bruges (« pont »), Maastricht
(« franchissement de la Meuse »), Oxford (« gué du bœuf ») ;
villes fondées sur un emplacement propice au développement d'un port : Alger, Amsterdam, Anvers, Barcelone, Beyrouth, Copenhague
(« port commercial »), Gdańsk, Gênes, Istanbul, Liverpool, La Havane, Hambourg, Karachi, Los Angeles, Marseille, Valparaíso ;
villes fondées ou développées pour des motifs militaires : Brest, Toulon, N'Djaména, Volgograd ;
villes développées par les activités commerciales : Bergen, Bordeaux, Bruges, Hong Kong, Lübeck, Venise ;
villes développées par les activités industrielles : Chicago, Détroit, Dortmund, Eindhoven, Manchester, Mulhouse, Pittsburgh, Seraing
Shenzhen ;
villes créées pour devenir une nouvelle capitale : Abuja, Brasilia, Canberra, Chandigarh, Freetown, Gbadolite, Islamabad, Louxor,
Naypyidaw, Ottawa, Saint-Pétersbourg, Washington ;
villes fondées par des conquérants ou des colons : Abidjan, Alexandrie, Arles, Bombay, Cologne, Kairouan, Le Caire, Le Cap, Marseille,
Madras, Narbonne, New York, Québec, Rio de Janeiro, Pretoria, Vladivostok ;
villes développées du fait de la proximité d'une ressource naturelle : Alice Springs, Johannesbourg, Kimberley, Kiruna, Kitwe,
Lubumbashi, Manaus, Potosí ;
villes développées du fait religieux : Jérusalem, Liège, Lourdes, Médine

Par la fonction principale


ville industrielle : le secteur secondaire occupe une part importante de la population ; exemples : villes de la Ruhr, Wolfsbourg, Shenzhen,
Anshan, Ciudad Juárez, Calcutta, Détroit, Katowice, etc.
ville administrative, les capitales nationales ou des États fédérés : Berne, Yamoussoukro, Abuja, Bruxelles, Berlin, Washington DC,
Brasilia, La Haye, Ottawa, etc.
ville touristique :
culturel : Paris, New York, Venise, Barcelone, Rome, Vienne, Moscou, Bâle, etc. ;
balnéaire : Nice, La Baule, Arcachon, Biarritz, La Grande-Motte, Miami, Cancún, etc. ;
thermal : Aix-les-Bains, Évaux-les-Bains, Évian-les-Bains, Spa, Karlovy Vary, Baden-Baden, etc. ;
hivernal : Davos, Chamonix, Villard-de-Lans, Crans-Montana, Morzine, Samoëns, etc.
ville portuaire : qui s'est développée grâce à son port Anvers, Marseille, Singapour, Hambourg, Rotterdam, Szczecin, Hong Kong, Durban,
Cotonou, Abidjan, Dunkerque, Le Havre, Dakar, Saint-Nazaire, Douala, etc.
ville universitaire : Bâle, Boston, Chicago, Montréal, Oxford, Heidelberg, Rouen, Grenoble, Louvain-la-Neuve, Marbourg, Poitiers,
Cambridge, Florence, Montpellier, Abomey-Calavi, Lund, Orsay, Toruń, etc.
cité militaire (ville forteresse) : Metz, Belfort, Besançon, Grenoble, Briançon, etc.
ville "internationale" : Genève, La Haye, etc.

Par la taille

Les grandes villes sont le produit de l'étalement urbain ainsi que de la concentration des pouvoirs stratégiques de commandement dans de multiples domaines
(politique, administratif, économique, culturel, militaire,  etc.). On utilise généralement le terme de métropole pour désigner les grandes villes issues d'un
processus de métropolisation. Toutefois, de nouvelles expressions permettent de les distinguer, notamment selon leur rayonnement au niveau mondial :

les mégapoles, villes de plus de dix millions d'habitants ;


les mégalopoles et le réseau de l'archipel mégalopolitain mondial ;
les villes globales (Global Cities) ou villes mondiales, selon l'expression de Saskia Sassen (1996), centres de commandement de la
mondialisation ;
les métapoles, selon l'expression de François Ascher (1995), désignant les très grandes villes dans lesquelles on observe une
hyperconcentration des pouvoirs de commandement et sa primauté dans la hiérarchie des réseaux.

Dans le monde sont observées certaines régularités statistiques dans les distributions hiérarchiques des villes, d'où l'application de lois de probabilité qui
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cherchent à rendre compte des relations rang-taille des villes  :

la loi de Zipf (1949) qui établit la relation entre la population de chaque ville et son rang hiérarchique dans un classement par nombre
d'habitants. Selon cette loi, la relation serait une constante : une ville de rang 2 a la moitié de population que la ville de rang 1 dite
« primatiale ». Dans un espace donné, la taille de la ville la plus importante détermine celle des autres villes. Cette loi souffre de
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nombreuses exceptions, comme en Chine où la relation est décroissante .
la loi de Davis (1972) selon laquelle la population totale d'une classe de villes est constante quand la taille des villes varie d'un facteur 2
(par exemple, s'il y a 80 villes de 10 000 à 19 000 habitants, il y en a 160 de 5 000 à 9 000 habitants).

Iconographie panoramique

Panorama de New York en janvier 2006.

Panorama de Paris en février 2008.


Panorama de Chicago en août 2010.

Panorama de Londres en février 2008.

Panorama de Montréal en 2006.

Panorama de Rio de Janeiro en 2007.

Notes et références
1. Site entièrement consacré à l'archéologie de la culture Cucuteni- 12. Michel Maffesoli, Du nomadisme. Vagabondages initiatiques, Paris,
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Voir aussi
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Bibliographie sujet : Ville.
Voir aussi les dictionnaires de géographies donnés dans la bibliographie de l'article Géographie.

Histoire de la France urbaine (sous la direction de Georges Duby) :


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Tome 2 sous la direction de Jacques Le Goff : La ville en France au Moyen Âge, des Carolingiens à la Renaissance, Édition du
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Tome 3 sous la direction d'Emmanuel Le Roy Ladurie : La ville des temps modernes, de la Renaissance aux Révolutions, Édition du
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Tome 4 sous la direction de Maurice Agulhon : La ville de l'âge industriel, le cycle Hausmannien, Édition du Seuil, Paris, 1980 ;
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Histoire de l'Europe urbaine (sous la direction de Jean-Luc Pinol) :
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Revues/articles/émissions en ligne
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&ID_NUMPUBLIE=EG_302&ID_ARTICLE=EG_302_0165), L'Espace géographique, t. 30, 2001/2, p. 165-178.
Dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es. Épisode 2 : Le choix de la grande ville (https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-lec
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Sophie Chevalier (Anthropologue), dans Entendez-vous l'éco ? sur France Culture (13 janvier 2021, 58 minutes)

Articles connexes
Villes mondiales Îlot de chaleur urbain Sémiologie de l'espace
Capitale Ville renouvelée sur elle-même Histoire urbaine
Listes des villes du monde, Liste des Écoquartier Cité idéale
agglomérations les plus peuplées du Ville durable Villes nouvelles
monde
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Liste des villes par PIB
Droit de l'urbanisme Aire urbaine
Ville au Moyen Âge
Droit de l'urbanisme en France Ville ferroviaire
Urbanisation, Périurbanisation Urbaniste Nomenclature urbaine alphanumérique

Liens externes

Ressources relatives à la santé : (en) Medical Subject Headings (https://meshb.nlm.nih.gov/record/ui?ui=D002947) ·


(en) NCI Thesaurus (https://ncit.nci.nih.gov/ncitbrowser/ConceptReport.jsp?dictionary=NCI%20Thesaurus&code=C25160)
Ressource relative à la littérature : (en) The Encyclopedia of Science Fiction (https://www.sf-encyclopedia.com/entry/cities)
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Dictionnaire historique de la Suisse (http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F007875.php) ·
Dizionario di Storia (http://www.treccani.it/enciclopedia/citta_(Dizionario-di-Storia)/) ·
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Encyclopædia Universalis (https://www.universalis.fr/encyclopedie/ville-mythe-et-representation/) ·
Encyclopédie Treccani (http://www.treccani.it/enciclopedia/citta) ·
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Notices d'autorité :
Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11933792m) (données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb11933792m)) ·
Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/4056723-0) · Bibliothèque nationale de la Diète (http://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00573347) ·
Bibliothèque nationale d’Espagne (http://catalogo.bne.es/uhtbin/authoritybrowse.cgi?action=display&authority_id=XX525968) ·
Bibliothèque nationale d’Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_code=UID&request=987007286448205171) ·
Bibliothèque nationale tchèque (http://aut.nkp.cz/ph115399) ·
Bibliothèque nationale de Lettonie (https://kopkatalogs.lv/F/?func=direct&local_base=lnc10&doc_number=000055131)
Classement et population des grandes agglomérations du monde (1975-2005) (http://www.un.org/esa/population/publications/WUP2005/2
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(en) Pourcentage de la population mondiale urbaine (https://data.worldbank.org/indicator/SP.URB.TOTL.IN.ZS), Banque mondiale

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