Vous êtes sur la page 1sur 16

Plan de travail

I. Introduction
II. Evolution historique d’ANNABA
a. 1830-1849
b. 1850-1868
c. 1869-1905
d. 1906-1925
e. 1926-1955
f. 1956-1965
III. La vielle ville d’Annaba dans la période coloniale française
IV. Conclusion
V. Bibliographie
Introduction
Evolution historique d’ANNABA

En 1832, la surface de Bône était d’environ 14 hectares, mais les transformations de la colonisation
française vont donner naissance à une ville européenne inspirée du modèle de la métropole.
Chronologiquement, on distinguee les faits suivants :
- « II n'y a pas eu création d'une nouvelle ville, mais implantation de population et d'activités
nouvelles à l'intérieur de l'ancienne, et extension progressive par larges auréoles demi-circulaires à
l'Ouest d'abord (nouvelle ville, faubourg, au Nord et au Sud ensuite ».
Les aménagements de 1833 à 1840, les principales rues furent ouvertes par l’armée dans un but
stratégique ; pour faciliter la circulation entre la casbah, les centres militaires et la porte de
Constantine ou du marché où aboutissaient les routes de la plaine, c’est à partir de ces
aménagements que la ville a pris sa physionomie actuelle. Entre 1835 et 1850 premières
constructions entourant le noyau de la vielle ville par des édifices essentiellement militaires.
A partir de 1850, la construction se fut sur un plan ordonné, avec des artères rayonnantes,
le cours Bertagna (actuel cours de la révolution) sépare la ville européenne de la vieille ville.
La nouvelle politique coloniale fait évoluer la ville d’une manière radioconcentrique, mais plus
poussée vers l’Ouest arrivant jusqu’au site d’étude qui était des terres agricoles.
En 1870, la ville s’étend au-delà des marais du Ruisseau d’or dans le faubourg Saint-Anne
(actuel Rond-point pont blanc) au nord-ouest et elle ne comprend que 20.000 habitants. La ville a
connu une vocation portuaire avec l’aménagement du port et la construction de la voie ferrée. Le
développement urbain de la ville a été organisé suivant un tracé en étoile à caractère
Haussmannien, ainsi fut la construction du centre-ville.
Vers 1910 : le percement de la falaise des Santons au Nord de la ville et apparition des
quartiers de Saint-Cloud et de la pépinière.
En 1914, Bône comptait 40.000 habitants répartis en cinq quartiers nettement distincts, la vieille
ville, la ville neuve, le faubourg Saint-Anne, la Pépinière-Saint-Cloud et la cité Auzas.
A partir de 1920, la cité Auzas et le Champ de manoeuvres vont se souder à la ville neuve tandis
que les quartiers Ouest connaîtront un développement considérable et que subsistera une forte
poussée vers le Nord. Joannonville apparaîtra à l’Est de la Seybouse.
A partir de 1925 la construction d’autres quartiers résidentiels : Beau Séjour, Patrice
Lumumba, Orangerie, Saint- Thérèse, etc., …
.
Vers 1955, la ville s’étendait sur presque la totalité de l’espace urbain actuel. Plusieurs constructions
ont été achevées :
- Le port, les entrepôts et hangars sur les quais tout autour du port avaient meublé l’espace vide.
- La cité des Lauriers Roses (actuellement Didouche Mourad).
- La cité du Ruisseau d’Or (actuellement Oued Eddheb).
1959, suite à une étude, la ville de Bône s’étendait du Nord au Sud sur près de cinq kilomètres alors
que sa largeur d’Est en Ouest ne dépasse pas deux kilomètres, soit moins de 10 km².
Analyse de la vielle ville d’Annaba

I. Système parcellaire actuel : une intégration au site contrastée

Le réseau viaire divise l’espace physique de la médina d’Annaba en quatre unités principales qui
se présentent tels quatre grands secteurs

L’Ilot :
Pour la lecture du dégroupage foncier actuel de la médina d’Annaba nous allons commencer par
l’ilot car il se présente comme une véritable réalité urbanistique, une des caractéristiques fortes des
villes européennes mais aussi des villes arabo-islamiques, il s’agit d’un élément essentiel de la
qualité des tissus urbains.

La comparaison entre la carte de la médina d’Annaba à l’époque turque et celle actuelle en prenant
en compte les trois aspects précédents nous laisse détecter trois typologies d’ilots et qui se
présentent comme suit :

 L’ilot Spontané ou implicite : Il s’agit des ilots authentiques ayant gardé leur forme
originelle, ces ilots se concentrent surtout dans la partie haute de la médina d’Annaba. A
l’origine l’ilot spontané présente une forme irrégulière résultant du processus d’urbanisation
spontanée au cours des siècles, cependant au fil du temps et avec les transformations
infligées au tissu urbain de la médina ces ilots présentent une forme plus régulière réticulée.
 L’ilot Explicite : C’est une typologie d’ilot résultant d’un découpage dit idéal du sol, ayant
des formes régulières tendant à être géométriques ce genre d’ilot est très rare dans la médina
d’Annaba ceux qu’on rencontre se trouvent sur le contour du tissu urbain. Les ilots dits
explicites sont une création ex-nihilo qui ont su densifié le tissu urbain de la médina d’Annaba,
la majorité de ces ilots contient de grands équipements telles que des casernes…etc., ceci
induit que les parcelles sont de très grandes tailles.
 L’ilot Hybride : C’est le résultat de la superposition des deux typologies précédentes cette
typologie est la plus répondue à la médina d’Annaba car c’est le résultat de superposition de
la trame traditionnelle et du nouveau maillage conçu pour faciliter la circulation entre les
quartiers pour des fins militaires.

La parcelle :
Bien souvent la forme de la parcelle s’éloigne de la forme géométrique bien définie il s’agit dans la
majorité des cas d’une forme composée proche d’un des cas que nous présenterons en bas, ainsi
examinons quelques cas courant dans la médina de Annaba

 La parcelle rectangulaire : Dans la médina, les parcelles rectangulaires tendent à se


rapprocher du carré où on parle de parcelle trapue, au contraire les parcelles allongées en
profondeur sont des parcelles « lanières »
 La parcelle trapézoïdale: Le trapèze est issu de la déformation d’une trame rectangulaire,
 La parcelle biseautée: Elle n’arrive pas perpendiculaire à la rue, ce cas de figure ce
produit lorsque la rue est ouverte dans un parcellaire déjà existant.
 La parcelle triangulaire: cette forme est amenée quelques fois par la rencontre de rues
qui ne se recoupent pas de manière orthogonale.
 La parcelle en « L » ou en « T »: Cela arrive par exemple lorsqu’on soustrait une façade
sur rue un ou deux portions de parcelles revendues à un nouveau
Les voiries
Malgré les transformations subies pendant la colonisation, le schéma de la médina conserve une
organisation arborescente hiérarchisée en rues, ruelles et impasses, formant ce que l'auteur qualifie
de "fausse résille". La hiérarchisation des rues est influencée par le nombre limité d'issues,
favorisant certaines voies au détriment d'autres. Cette organisation révèle une dissociation entre
habitat et activité au niveau du système viaire, structurant l'ensemble du tissu urbain. Les
intersections entre les voies montrent une rareté de rencontres orthogonales, soulignant une
hiérarchisation persistante malgré les changements imposés pendant la période coloniale.
L'analyse dimensionnelle confirme la nature arborescente du tracé avec un réseau de dimension
décroissante. En somme, malgré les interventions historiques, la médina d'Annaba conserve une
structure viaire similaire à l'originelle, mettant en évidence la persistance du système hiérarchisé.
Le système bâti :
Deux typologies de base émergent, la continuité planaire dans la partie haute et la prédominance
du bâti linéaire dans la partie basse et en périphérie. L'étude dévoile des variations, telles que le
bâti planaire ramifié ou linéaire ramifié, ajoutant une complexité à la configuration. Le
développement urbain actuel résulte de l'urbanisme colonial, introduisant une configuration linéaire
en remplacement de la planaire, avec une prolifération interne ramifiée dans les deux systèmes.
Les monuments suivent des relations topologiques d'accolement ou d'isolement, préservant la
distinction des bâtiments emblématiques. La cohérence géométrique entre les bâtiments d'un
même ilot contribue à une perception homogène. Pour les monuments singuliers, comme les
mosquées, une parfaite obéissance directionnelle à la trame bâtie est maintenue malgré l'obligation
de s'orienter vers la qibla. En termes dimensionnels, la médina d'Annaba présente une homogénéité
significative, avec une prédominance de bâtiments de taille moyenne, tandis que les éléments
exceptionnels, tels que les mosquées Abu Marouane et Salah Bey, se distinguent par leur grande
taille.
Système no bâtie :
Dans la médina les espaces libres sont divisés en : des espaces libres publiques se manifestant
dans les espaces publiques de différentes natures et les espaces libres privatifs à savoir les vides
à l’intérieur des parcelles. (Borie A. & Deneuil F. 1984).
Les vides privatifs mais aussi publique apparaissent d’une façon ponctuelle et discontinue, malgré
que le bâti se présente sous forme planaire,

Révolution courtyard

Révolution courtyard:
Il se distingue par ses bâtiments anciens,
comme l'Auberge de l'Orient, qui date
de 1888, et le Théâtre régional, inauguré
en 1836 et reconstruit en 1954. Le
bâtiment de l'Hôtel de l'Orient, encore
debout, augmente la Le décor de la Place
de la Révolution avec splendeur et
splendeur, et avec l'harmonie des arbres
vivaces et des allées ouvertes à travers
des couronnes de roses et des fleurs de
différentes couleurs, crée une image
belle et confortable. Il réside dans le
cœur de tous les Annabiens et fans de la
ville d'Annaba.

Vous aimerez peut-être aussi