LE PARIS HAUSSMANNIEN

Pour mieux comprendre l’admiration universelle témoignée à la ville modèle dans le second
empire en France «Paris », il faut imaginer le contraste entre la cité que trouva Haussmann en 1853
et dont hérita la troisième république vers 1880.

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Ainsi avant la nomination de Haussmann comme préfet de Paris par Napoléon III, quelles étaient les
caractéristiques de cette cité de un million et demi d’habitants:

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- Croissance de la ville par fragments et substitution.
- Densification de la ville par saturation de l’intérieur de l’îlot.
- Mélange des fonctions au sein de l’îlot.
- Pollution et circulation dangereuse pour les piétons.

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En 1853 Eugène Haussmann préfet de la gironde est nommé préfet de paris et ce jusqu’à 1869.
Dans la crainte de nouvelles révoltes comme en 1830 et 1848 Napoléon III voulait contenir les
quartiers populaires de paris. Fortement influencé par les squares et jardins anglais pendant son

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enfance, et influencée aussi par la pensée Saint-Simonienne, il voulait une ville géométrique fidèle
aux idées de R.Owen et E.Cabet (voir cour3).

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Trois facteurs conjugués vont permettre une intervention de grande envergure sur la
capitale :
Expropriation : - L’existence d’un savoir-faire technique et hommes aptes à intervenir (Ecole des
obliger un ponts et chaussée, ingénieur hydraulique,…).
- Une loi permettant l’expropriation (loi du 13 avril 1850) permettant l’expropriation
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particulier à
vendre pour non seulement des terrains mais aussi des immeubles nécessaires pour la chaussée.
une utilité - Une politique de grande spéculation foncière profitable à la classe Bourgeoise qui
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publique assurera un soutien à Napoléon III.

Cette intervention se repartie en, cinq catégories :

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1- Le tracé d’un nouveau réseau routier en périphérie (la grande ceinture), la percée de nouvelles
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voies et boulevards tout en évitant la destruction des monuments et les utilisés comme point de fuite
aux nouvelles perspectives urbaines (Art urbain classique). Rapport entre la hauteur des bâtiments
et largeur des voies (angle 45°). Cette intervention est de loin la plus ardu car nécessitant le plus de
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fonds publics et de savoir faire ainsi que son application qui avait transformé Paris en véritable
chantier à ciel ouvert.
2- Construction d’édifices techniques dans les quartiers nouveaux et anciens par la préfecture et la
construction des édifices militaires (casernes), des ponts ainsi que l’ensemble des maisons des
ouvriers par l’Etat.
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3- La création de parcs publics comme le bois de Boulogne et les bois de Vincennes pour la classe
populaire et bourgeoise, selon le modèle organique des jardins anglais.
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4- Le renouvellement des équipements hydrauliques de paris (Aqueducs, réseaux d’égouts, éclairage

public, transport publics avec les voitures de louage,…) confié à l’ingénieur Belgrand.
5- Haussmann modifie l’organisation administrative de la ville en portant à 20 le nombre des
arrondissements et en décentralisant les fonctions administratives au niveau des 20 mairies.
Malgré ces travaux très coûteux, la préfecture est sortie bénéficiaire grâce à la vente des terrains
expropriés mais surtout grâce à l’augmentation des revenus dus à l’impôt.
 Le principe essentiel de l’intervention du baron Haussmann réside en «la Percée »
La percée : une des caractéristiques de la percée est le mépris du tissu existant et sa transformation
brutale. Cela pour le traçage de nouveaux boulevards. Cette nouvelle conception de la ville comme
une totalité et une image unifié, conduit à considérer la façade comme celle de la rue avant d’être
celle du bâtiment qui la borde. Ce contrôle de façade va se faire essentiellement par une nouvelle
typologie de bâtiments, l’immeuble Haussmannien.
l’immeuble Haussmanien : Façade obéissant à une stratification claire et une cohérence

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volumétrique due à l’imposition d’une réglementation gérant les hauteurs s en fonction des largeurs
des voies et rues : Gabarit.

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Ilot Haussmanien : Base de la nouvelle structure urbaine, le parcellaire qui se dessine à partir des
percées obéit à des règles simples :

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- Parcelle perpendiculaire à la rue.
- Ligne de partage à l’intérieur de l’îlot est la bissectrice de l’angle formé par les rues.
- Parcelles moyennes, pas de parcelles profondes ni étirer en façade.

Les parcelles ainsi définit vont s’organiser autour de cours en plus des soucis d’ensoleillement et

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d’aération, est d’éviter les concentrations ouvrières où sont nées les révolutions. Et on impose le
jumelage et le contrôle. D’autres part la non utilisation effective des cours pour des activités
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artisanales et autres rend nécessaire une nouvelle distribution commerciale, elle va induire des îlots
qui ne répondent qu’à une seule fonction : Ilot-théâtres, Ilots-administrations, îlots-grands
magasins, îlots-tribunaux, îlots-casernes,…

Bissectrice : un îlot est un ensemble Parcelle : Morceau de terrain.

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droite qui divise restreint de bâtiments et Elle est donc sur le plan foncier une pièce de terre
l’angle en deux. de parcelles non bâties entière appartenant à un seul exploitant. Ce terme
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entourées par est également employé dans le cadastre et

ou ruesdes en urbanisme pour désigner les différentes unités
en réseau avenuesdes de terrain, définies selon leurs limites et leur
public. propriétaire, en milieu rural comme urbain. Leur
regroupement forme le parcellaire.
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Dans l’architecture du second empire, rares sont les projets qui se mettent en évidence. Les
boulevards et avenues donnent une image forte. Haussmann n’a pas de préférence entre les styles, il
les considère tous comme autant d’habillages possibles, à utiliser au cas par cas selon les
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circonstances ; Le style classique (néoclassique)lui semble le mieux approprié pour les édifices
représentatifs, cependant il ne dédaigne pas quelque fois le style gothique (néogothique). D’ailleurs
cette période est dominée par l’éclectisme.
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Eclectisme
ARTS. Terme utilisé par les historiens d'art (Historismus) pour désigner la pratique qui consiste à imiter les
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styles d'époques antérieures avec une liberté totale; on utilise également, notamment en architecture, le mot
historicisme. Courante depuis l'Antiquité, cette tendance fut très vive à partir de la seconde moitié du XVIIIe s.
L'apparition successive de styles tels que le néoclassicisme, le néogothique, le néogrec, le néo-Renaissance
témoigne de cette attitude qui se prolonge à la fin du XXe s. avec le postmodernisme .
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Exemple d’îlot triangulaire (source P Panerai)

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L'Île de la Cité remodelée par les travaux d'Haussmann :

L'Île de la Cité et son tissu urbain médiéval avant les nouvelles rues transversales (rouge), espaces publics
travaux haussmanniens (plan Vaugondy de 1771) (bleu clair) et bâtiments (bleu foncé)
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