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LES EXPERIENCES DE L’URBANISME D’AVANT-GARDE

La révolution industrielle a eu des conséquences diverses sur la cité


médiévale. La cité industrielle qui a pris naissance connaissait d’innombrables
problèmes que l’architecture ou l’art de bâtir et l’art urbain ne pouvaient résoudre.
Le problème de l’habitat et du logement particulièrement ont suscité l’instauration
de nouvelles lois tels que :
En Angleterre, l’état doit prendre en charge une partie du financement des

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logements pour les couches défavorisées, Les lois sur l’expropriation,...
En France, les mêmes lois sont votées en 1890 et est fondée la société des

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habitations bon marché H.B.M l’ancêtre des HLM chargé de construire des
habitations pour les catégories de bas revenu.
Malgré tout cela la production de logement restait relativement faible jusqu’à 1914
15000 en Angleterre 5000 en Allemagne.

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L’existence de plan régulateur des villes en Europe ne se fait ressentir qu’a la
fin du 19eme siècle. C’est en hollande en 1900-1901 que furent mis en pratique les
nouvelles lois qui prédétermineront ce que sera l’urbanisme moderne. Ainsi les
plans régulateurs sont obligatoires pour les villes de plus de 10.000 habitants. On

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commence à faire la distinction entre les plans de détails et les plans généraux

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réexaminés tous les dix ans.
Comme les avant-gardes artistiques ont essayé de résoudre les problèmes de
l’esthétique liée à l’architecture les avant-gardes de l’urbanisme essayèrent de
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résoudre par des propositions peu formels les problèmes des villes industrielles.

Camillo sitte 1843-1903 : Architecte, directeur de l’école impériale des arts


industriels à vienne sa connaissance de l’archéologie médiévale et renaissante lui
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inspira une théorie et un modèle de la cité idéale qu’il développa dans son livre «Der
Stadtebau nach seien kunstle ischen grundsatzen. » Cet ouvrage tendait à
polémiquer sur l’aménagement du Ring de vienne selon les principes
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haussmanniens. Il s’érige contre la tradition classique et se fait le défenseur d’un


urbanisme se ressourçant des cités médiévales où l’organicité favorisait la beauté et
la joie de vivre. En effet il remarque les inconvénients des nouvelles villes qui
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émergent : Monotonie, régularité excessive, symétrie à tout prix, espaces non-


articulés et disproportion des espaces publics par rapport aux architectures en les
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comparant avec le cadre pittoresque des cités du moyen âge : articulé, composition
asymétrique, hiérarchie d’espaces en juste rapport avec les édifices.
Il va suggérer des remèdes pratiques pour la ville moderne. Il contribua à attirer
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l’attention sur la conservation d’ensemble urbain entier et à un percement sélectif


du tissu urbain (contre le percement tous azimut de Haussmann).

Ebnezer howard 1850-1928 : Les cités jardin (Garden cities)


Militant dans le mouvement socialiste anglais, autodidacte, il s’inspire des travaux
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de Owen et écrit le livre en 1898 «To morrow » puis modifiant le titre en 1902
«Garden-cities of to morrow ». Il fonde ainsi le concept de cité-jardin qui selon lui
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doit être conçu pour assurer a ses habitants des conditions saines de vie et de travail
dont les dimensions doivent être juste suffisantes pour permettre le plein
développement de la vie social, entourée d’une ceinture verte (rurale) et d’une
économie autosuffisante autonome..
En 1902 il fonde une première cité appelée Letchworth à 50 km de Londres où les
habitants devrait être 35000, elle devrait être aussi autosuffisante avec un équilibre
entre l’agriculture et l’industrie. Les industries polluantes sont interdites
Cette expérience malgré sa forte promotion et sa publicité ne fut pas un retentissant
succès sa population ne dépassa pas les 13000 habitants.
Sa suivante la «Welwyn » à mi-chemin entre Londres et Letchworth, plus petite
fut un succès total mais pas comme l’aurait souhaité Howard. En effet sa réussite
était surtout due à sa proximité de Londres (~20km)et la recherche d’un cadre de
vie agréable pour les travailleurs métropolitains. La ceinture agricole n’était plus
qu’une limite sans intérêt économique.
Avec le temps elle commence à ressembler aux faubourgs des grandes villes et les
habitants sélectionnés deviennent à leurs majorités des ouvriers d’usine. Le concept

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de villes satellites sans le vouloir est né. Cette expérience va être la base de travail
des urbanistes anglais après la deuxième guerre mondiale dans la politique des

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villes nouvelles.
A lui doit la création d’échelles intermédiaires entre la ville et l’habitant entre l’état

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et le citoyen. Aussi la planification à l’échelle humaine des services et des activités et
d’autre à l’échelle de la ville.

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Soria y Mata 1844- 1920 et la cité linéaire : Ingénieur espagnol qui propose
une cité linéaire Ferrocarril il la décrit comme suit :
- Une voie centrale de 40m traversée par une voie ferrée et des
voies transversales de 200m de long et 20m de large.
- Formé de petites habitations individuelles avec jardin et potager.
Il projette une cité linéaire en fer à cheval autour de Madrid d’une longueur de 58
km caractérisée par :
- L’initiative est indépendante se heurte aux difficultés de l’achat des terrains.
- Les contraintes foncières n’ont permit la réalisation que d’un

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quart de cercle d’une façon irrégulière contrairement à la théorie.
- Le développement de la périphérie madrilène l’a complètement

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transformée.
La théorie et la pratique de Soria y Mata aura permit de :

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- Reconnaître le rapport dialectique entre moyen de transport et les tissus
urbains ainsi que le développement de la ville.
- Axant son travail sur la résidence et les services il omet les
activités productives, or la prise en Compte de cette donnée qui
aurait abouti au rapport résidence-lieu de travail.

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Se basant effectivement sur ce même rapport les théoriciens allemands et les
praticiens russes avec Le Corbusier dans sa ville linéaire industrielle vont tomber
dans ce modèle de Soria y Mata. 2A
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Hendrik.P.Berlage 1856-1934 l’expérience en Hollande :


Les maîtres de l’architecture d’avant garde en Europe n’aborde souvent pas
l’urbanisme pour diverses causes quelles soit d’ordre culturel, soit par impossibilité
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de trouvé des débouchés pratiques aux tentatives. Berlage et peut être le Français
Tony Garnier (la cité industrielle et sa pratique sur Lyon et Medecis ) sont les seules
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exceptions en Europe. S’inspirant de l’expérience de l’école de Chicago et


profondément influencé par les théories de F.L.Wright, Berlage se fonde sur
l’application de la loi hollandaise de 1901. Il pris conscience des différents paliers de
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la planification : Plan général- Plan de détail- Projet d’architecture.


De même il fonde une organisation administrative qui aura un rapide écho dans les
villes germaniques puis européennes. Son plan le plus connu est celui du
développement de la ville d’Amsterdam sud. Dans ce projet en 1917 il prévoit des
îlots ou unités d’habitations architecturales de 200x500m.
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Il a prévu d’abord un quartier mixte des constructions denses avec des tracés
géométriques les constructions sont isolées avec des rues courbées et irrégulières.
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Mais pour une plus grande rentabilité (car le terrain valait très cher), il projette un
quartier de densité uniforme desservi par un réseau routier formé par la combinaison
de quelques motifs symétriques, assez complexe toutefois pour ne pas tomber dans la
banalité du quadrillage habituel. L’emploi de l’îlot posé un problème de continuité
qui selon lui ne pouvait être résout que par un style unitaire de façades.
Le rapport de continuité de ce nouveau quartier avec la ville est assuré par des
perspectives et des motifs symétriques différents.
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