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ARCHITECTURE ET
URBANISME AVANT GUERRE :
LES PREMISSES DU MOUVEMENT MODERNE

1. Le béton, matériaux de la modernité


2. Les débats sur la place de l’architecture et de la standardisation
3. La naissance de l’urbanisme

En deuxième partie, on va s’intéresser aux pays germanophobes. On va se poser la question


de l’accès au plus grand nombre de la beauté et de l’esthétique, que devient le rôle de
l’architecte dans cette nouvelle approche. Dernière partie sur la naissance de l’urbanisme,
comment adapter l’architecture aux nouveautés qui se développent à l’échelle de la ville.

1. Le béton, matériaux de la modernité

L’architecture métallique née à la fin du 18eme siècle et dès les années 1840, elle va gagner
ses marques de noblesses.
Le béton sera aussi inventé au 18eme mais pendant longtemps sera pas utilisé comme
matériaux de l’architecture. Il était utilisé par des amateurs, des commerçants et des vendeurs.
Cependant, dès l’Antiquité, on utilisait à Rome par exemple l’opus caementicium, un mélange
de chaux sable et liant. Parallèlement, on cherche à armer les édifices pour consolider la
structure, pratique que l’on retrouve aussi dans l’Antiquité avec des agrafes métalliques
utilisées pour tenir les pierres.
Le fait d’armer le béton avec des tenants métalliques est une idée qui nait au 18eme siècle,
matériaux malléable et très résistant.

Louis Vicat, ingénieur de l’école polytechnique va chercher une méthode pour produire de la
chaux de manière scientifique pour savoir très spécialement de quoi est fait son matériau.
"Recherche expérimentales sur les chaux de constructions, le béton et les mortiers
ordinaires" de Louis Vicat
1830, premières applications architecturales du béton, constructions de ponts et certaines
maisons.
François Coignet, entrepreneur industriel de Lyon. A Lyon, tradition de construction en pisée,
va voir naître les premières idées de constructions en béton. Il va faire construire une première
usine à Saint-Denis en 1853 en mâchefer.
Eglise Sainte Marguerite au Vésinet de Louis Auguste Boileau. Boileau s’est vu imposé le
béton "Coignet". Tout comme pour la réalisation d’un immeuble dans le 8eme arrondissement
de Paris en 1867.

Joseph Louis Lambot, agriculteur cherchait à faire des caisses assez résistantes pour ses fruits,
légumes, … et va en construire en ciment. Il va déposer un brevet sur cette technique et
construire une barque en fer et ciment pour démontrer les qualités de ce matériau.
En Allemagne, on commence à comprendre l’intérêt théorique de mettre ensemble du ciment
et une armature métallique mais c’est en France que le béton se développe le plus.

François Hennebique, aura le monopole du béton. Il va être embauché dans une entreprise de
maçonnerie où il sera appareilleur de pierre. Il va inventer le brevet Hennebique avec lequel il
va réussir à inonder le marché mondial. Il le dépose en 1892 et en 1905, il détient 1/5 du
marché du béton mondial. Il va créer ce système de la poutre à étriller, il liaisonne les
armatures verticales et horizontales dans un système qui rend similaire toute la structure.
Siège central de l’entreprise Hennebique rue Danton à Paris en 1900 pour démontrer les
potentialités du béton armé. Grâce au béton armé il gagne de la surface en diminuant
l’épaisseur des pièces. Il gagne donc des mètres carrés et des encorbellements.
Villa Hennebique, maison personnelle familiale à Bourg la Reine de 1902. Il expérimente le
béton dans sa maison en ajoutant des tourelles, des porte-à-faux, des grandes verrières, …
Démonstration de toutes les possibilités offertes par le béton.

Anatole de Baudot, il a donné le premier cours sur l’architecture du Moyen Age au musée de
Structure comparé. Il a été élève de Viollet le Duc, disciple en faveur d’une architecture
rationaliste structurelle.
Eglise Saint Jean Baptiste à Montmartre (1894-1904), il propose un système structurel très
peu cher qui permettait d’avoir des planchers et des parois d’une finesse incroyable. Sur les
hauteurs de Paris, le sol est en remblais, il faut creuser très profondément, à 12 m de
profondeur, pour trouver une terre stable. On va venir rendre solidaire toute la structure et les
sols en fondation en remplissant les puits de béton et d’armatures.
Système Cottencin : on vient enfiler des tiges de fer que l’on vient remplir de ciment, système
qui ne va pas perdurer et qui sera remplacer par le système Hennebique.
Système Cottencin utilisé dans cette Eglise qui vient se croiser et se fermer et ainsi offrir un
système de voûte qui offre un éclairage zénithal au lieu.

Les frères Perret se sont emparés de cette nouvelle idée du béton et vont travailler ce nouveau
matériau, l’exploiter au maximum. Auguste Perret a traversé tout le siècle et n’a pas arrêté sa
carrière à cause des guerres, il aura traversé toute cette période. Il est connu pour avoir formé
Le Corbusier.
Commande d’un immeuble d’habitation rue Franklin. Terrain compliqué à construire car très
étroit. A cette époque, on remet en question les cours au milieu des immeubles car trop
sombres, pas pratiques et porteuses de maladies. Prise de conscience du manque d’hygiène de
ces cours. Les Perret vont supprimer la cour arrière et en faire des espaces de circulation, salle
de bain, WC, vide ordure, à l’arrière avec un mur en pavé de verre. Ils vont placer la cour
devant : ce qui va augmenter la surface de vitrage de l’habitation. En venant creuser sur la
parcelle, ils peuvent ouvrir 5 pièces sur la rue et augmenter les possibilités de logement de ce
lieu ; salon salle à manger chambre, salle de dessin et boudoir.
On commence à exprimer la différence entre la structure de béton armé et le remplissage. Le
squelette de béton est recouvert avec de la pierre mais tout ce qui n’est pas porteur est laissé
visible. Les Perret ont supprimé les toitures en pentes traditionnelles et ont ajouté les toits
terrasses. « Jolies terrasses dont l’utilité manifeste la dimension agréable"
Garage de la rue Ponthieu de 1905 démolit en 1960. Structure intérieur reprise pour montrer
le rythme de la façade. Auguste Perret est à la recherche d’exprimer une façade très
ordonnancée et symétrique.
Théâtre des Champs Elysées avenue Montaigne de 1912. Théâtre en béton. Le parti de
l’architecte va être contesté par les frères et la structure va tellement influencer l’architecture
du bâtiment que c’est eux qui vont finir par en obtenir la réalisation. Une poutre ajourée est
placée ainsi que des pylônes. Cet ensemble va former toute la structure de théâtre. Ce théâtre
va connaître un succès immédiat,

Henri Sauvage et Charles Sarazin, Immeuble de rapport rue Vavin dans le 6° arrondissement
de 1912. Henri Sauvage, invention de l’immeuble à gradins. Idée que tous les appartements
soient ouverts, ils déposent leur brevet sur cette idée d’immeuble à gradin. Si les rues sont
entièrement constituées de gradins alors l’éclairement dans les appartements les plus bas sera
optimisé.
HBM rue des Amiraux dans le 18°

2. Les débats sur la place de l’architecte et de la standardisation

Le Deutscher Werkbund, association qui va avoir un succès considérable, retentissement


international. Behrens, Hoffmann, Ollbrich.
Werkbund : le lien par l’œuvre, réunir différents types de métiers pour l’œuvre unique.
Hermann Muthesius (1861-1927), va proposer un concept de trouver la forme standard
typique qui correspond le mieux à un objet standardisé. En 1907, il sera à l’origine de la
création du Deutscher Werkbund, pour arriver à la synthèse entre art industrie et artisanat, il
va réunir 12 artistes indépendants d’une part et 12 entreprises d’artisanat d’autre part.
L’objectif de cette synthèse entre art, industrie et artisanat était de réintégrer la dimension
artistique grâce à l’intervention de différents artistes pour offrir au plus grand nombre la
qualité.
Peter Behrens, acteur important du Deutscher Werkbund, il est peintre et possède un atelier
d’architecture qui accueillera et formera toute la jeune génération d’architectes. Dans le
Deutscher Werkbund, il va être nommé conseiller artistique de l’entreprise AEG qui est une
entreprise d’électricité, une des plus importantes. On va lui demander d’harmoniser toute la
production de cette entreprise entre le design des objets, des affiches et de l’architecture elle-
même. Parmi ces réalisations, il va être chargé de la Halle aux Turbines, dans un des quartiers
de Berlin.
Halle aux Turbines, architecture monumentale forte et classique qui vient assoir la force de
l’entreprise. On vient monumentaliser l’architecture avec cette manière dont on vient traiter
les angles. Le toit à plusieurs pents vient rappeler une architecture que l’on dit traditionnelle
qui rappelle les fermes allemandes. Inspiration des formes classiques anciennes pour cette
architecture. Toute une recherche architecturale quand même très moderne par exemple dans
le traitement des vitrages, qui se détachent de la façade. Jeux entre façade porteuse et portée
que l’on nomme « fruit de façade ». Grands vitrages et soin dans l’articulation qui vient bien
montrer la finesse de l’articulation porteuse. Structure métallique et vitrage qui vient se placer
à l’arrière de cette structure.
Walter Gropius (1883-1969), directeur du Bauhaus en 1919. Il va obtenir la réalisation de
l’usine Fagus, qui produit des ébauchoirs. L’usine est encore en fonctionnement. Gropius n’a
pas vraiment pu donner son avis sur l’architecture générale de l’usine pour la partie
industrielle. La partie la plus connue est celle des bureaux. On retrouve tout le vocabulaire de
l’architecture moderne dans cette architecture, angles, volumes et façades vitrées sont des
idées qui seront reprises dans les années à venir mais qui innovent. Dans l’AEG, les vitrages
étaient derrière la structure et pour l’usine Fagus, le vitrage est mis à l’avant, l’épaisseur du
mur est diminuée et montre le vitrage. Transparence permise par la suppression du poteau
d’angle. Questions des nouvelles conditions de vie et de travaille, on veut permettre une
production rentable et accueillir les employés dans des lieux agréables tout en permettant une
richesse architecturale. Volonté d’œuvre collective qui dépasse l’œuvre isolée.

Toutes ces questions vont trouver leur cristallisation dans l’exposition du Werkbund en 1914
à Cologne. Opposition entre les tenants d’une architecture standardisée ou l’architecte jouerait
un rôle moindre et les tenants de l’expressionnisme architectural qui revendique la liberté de
l’architecte. Ils ne cherchaient pas à représenter la réalité mais le sentiment que leur inspire la
réalité. L’architecture expressionnisme est difficile à définir et se qualifie plutôt par la
négation, les architectes revendiquent en revanche leur liberté en termes de conception.
Chaque architecte va réaliser un édifice durant cette exposition.
"Van de Velde a la chaise individuelle – Muthesius la chaise type- et le menuisier la vraie
chaise"

L’opposition se situe dans le rôle à venir de l’architecte, selon Muthesius, il est là pour
trouver une forme idéale et pour Van de Velde ou Gropius, il faut laisser cette liberté
constante de création aux architectes.
Pavillon de Verre de Cologne de 1914 de Bruno Taut, symbole de cette exposition et de
l’expressionnisme architectural. Œuvre à part, on se retrouve tout autour de verres colorés,
toute la production, jusqu’aux escaliers est en verre (sauf structure porteuse). On retrouve
pour ce pavillon de verre dans le discours de Taut, cette idée d’œuvre commune comme une
église "qui scintillerait comme un diamant."
Cette querelle entre les tenants du type en architecture et les tenants de la créativité
architecturale prend place durant cette exposition mais se répercute aussi dans le Bauhaus et
durant tout le siècle.

Adolf Loos (1870-1933), inventeur du Raum Plan. Il est contre les arts nouveaux, la sécession
de Vienne et du Werkbund. Il considère qu’il ne faut absolument pas s’occuper de la question
esthétique dans la dimension architecturale.
"Ornement et crime"

Rejet de l’architecture type bourgeoise et de dissimuler toute la modernité, on voulait trouver


de la beauté dans la modernité, dans ces nouveaux types d’architecture. Il fallait éviter de
créer un fossé dans l’architecture du quotidien et l’architecture dans laquelle on vit. Ces
questions vont être aussi traitées à l’échelle de la ville

3. La naissance de l’urbanisme

 La dimension artistique de la ville et l’invention de la cité-jardin


 Habitat hygiène : les îlots insalubres
 La ville comme objet d’étude
 La ville des transports
 La ville industrielle

Camillo Sittle (1843-1903), autrichien architecte de formation, il est directeur de l’école


impériale et royale des arts institutionnels de Vienne. Enormément de travaux ont été fait sur
les apports des travaux de Camillo Sittle et de son influence qu’il aura pu avoir. Il est à
l’origine des cités-jardins.
Il va publier un ouvrage en 1889 qui va connaître un succès considérable et qui sera traduit
dans toutes les langues.
"L’art de bâtir les villes" ou "l’urbanisme selon ses fondements artistiques"

Camillo Sittle a une démarche très précise, il s’intéresse à la dimension artistique et esthétique
de la ville, il ne s’intéresse pas des questions d’hygiène ou de réseau dans les villes. Il fait le
constat de la laideur des villes actuelles, il est conscient de la révolution industrielle et veut
prendre en compte la modernité. Il va chercher dans le passé non pas des modèles à copier
mais des principes à reproduire dans les villes actuelles et de rendre ces dernières plus belles
et esthétiques. On retrouve des gravures, des petits plans de villes qu’il a visités, en
interrogeant la fermeture des places et le dégagement des monuments. On veut dégager les
édifices pour les montrer dans leur splendeur : idées du 19°. Il va le dénoncer : à force de
dégager les édifices, on a perdu les idées d’une ville médiévale. Ne pas les dégager peut
permettre de surprendre, d’offrir différentes perspectives à ces monuments. Il va essayer de
dégager des principes : il faut des différences entre les contrastes d’une ville (habitations et
monuments), il préconise une articulation entre les édifices, qu’on sente le lien entre tout, il
rappelle enfin que le dimensionnement doit se faire à l’échelle de l’homme. Il souhaite que
les limites de la ville soient perceptibles et qu’elles soient dimensionnée aux dimensions de
l’homme.
Il va accumuler une fortune très importante, dans les années 1920, il va être très critiqué par le
mouvement moderne, qui la caractérise de passéiste. Il va par la suite avoir une grande
influence dans la naissance des cité-jardin. Le fait de démocratiser la présence des jardins à
commencé dès le milieu du 19° siècle. On arrivait dans des espaces non bâtit donc il était plus
simple de construire des jardins dans ces nouvelles villes. On trouve en France quelques
lotissements dans l’ouest parisien qui sont équipé de jardin dès les années 1850. On
démocratise la présence de jardins pour tous à partir des années 1870.
William Lever, Port Sunlight.
Cadbury, Bournville, 1895. Cadbury a fait réaliser à Bournville toute une série d’habitations
réservés à ses ouvriers, maisons avec arbres plantés, enfants qui jouent dans les jardins.
Toutes ses initiatives sont individuelles au bon vouloir du patron.
Les cité-jardin vont être théorisées par Ebenezer Howard. Il va publier un ouvrage :
"Garden-cities of To-morrow" 1902
Il questionne le passé, hier on travaillait dans la fumée des usines, aujourd’hui on habite en
banlieue mais on travaille toujours dans la fumé, demain on travaillera dans les jardins et on y
habitera aussi, dans la Welwyn Garden city. Aujourd’hui, les loyers sont chers, tout est trop
dense et pollué. Il veut réunir les qualités de la ville : travail animation et les qualités de la
campagne : jardin bon air, espace pour tous pour créer cette idée de cité-jardin.
Un système de cité-jardin. Chaque ville devra avoir une limite d’habitants de 30 000. Au
centre de la ville se trouve un jardin puis autour, les équipements publics, puis des habitations,
des jardins les entourent puis aux bordures de la ville, des plantations. Il va confier à un
architecte : Raymond Unwin, la construction de la première cité-jardin.
Unwin s’intéresse beaucoup aux idées de cité-jardin et d’habitat. Il va être chargé de la
première réalisation de la cité jardin de Letchworth. On voit l’influence de Sitte dans ces
réalisations avec les rues courbées, et l’esthétique générale naturelle de cette ville. La
proportion entre jardin et bâtit est régulée, interdiction de commercer dans une habitation,
interdiction de tout bruit : pas de cloches d’église ou d’école.
Cette cité ne va pas bien fonctionner, elle n’attrait pas vraiment d’habitants. Une des raisons
évoquées : les cité-jardin ne réussissent pas comme ville autonome car elles fonctionnent
mieux en tant que ville satellite d’une plus grande ville.
Des cité-jardin vont être construites partout en Europe ainsi qu’en France. Dans l’ancien
département de la Seine elles vont être lancées par Henri Sellier : maire de Suresnes. Les cités
jardins proposent moins de places d’habitation mais plus de petits immeubles collectifs. Les
qualités d’habitat et urbaines sont très reconnues. Exemple : Cité jardin de la Butte Rouge à
Chatenay-Malabry de 1931-1940.
On va se demander comment faire pour appliquer ces cités dans une ville déjà bâtit. Enquête
sur les 80 000 immeubles de Paris, Casier sanitaire des maisons de Paris sur les naissances,
décès de l’année, étude sommaire des ventilations. On note une mortalité beaucoup plus
importante à Paris qu’ailleurs. On note que 5 000 immeubles recueillent 40% des 150 000
décès durant l’année. Les enquêteurs vont notés sur une carte les îlots d’immeubles où la
mortalité est beaucoup plus importante. On va se demander pourquoi.
En 1920, 17 îlots considérés comme insalubre et considérer que le mal c’est le logement : pas
de circulation d’air et pas de soleil qui rentre. La tuberculose qui frappe Paris sera appelées la
maladie de l’habitat.
Il y aura eu une épidémie de peste qui aurai commencé dans l’îlot 9, ce qui a donc enclenché
les démolitions de ces immeubles insalubres. Très peu de ces immeubles seront démolit
durant la première partie du 20° siècle. On retrouve les sources qui ont identifié les quartiers à
démolit et reconstruire.
Quartier Saint-Merri, îlot Saint-Merri rasé dans les années 1930. Espace qui a servit à la
construction du Centre Pompidou sur la moitié de la parcelle.
Ces questions d’îlot insalubres vont amener une réflexion sur les logements collectifs :
renouveau dans la manière de l’appréhender. Les architectes vont chercher à proposer des
implantations d’immeubles qui permettent un maximum de circulation d’air et d’apport de
lumière. On a des cours très ouvertes pour faire circuler.

Au 19° siècle, l’invention des voies ferrées a transformer la manière de voyager, la ville s’en
est retrouvée transformée elle aussi. On construit des gares, des quais, …
Arturo Soria va proposer un concept de cité linéaire, une ville en fonction des transports.
Epine dorsale ou l’on viendrait placer les habitations de part et d’autre. Il va essayer de la
réaliser pour la ville de Madrid. Il va réussir à faire seulement 5 km de voie car il ne veut
travailler que de manière privée : il faut convaincre chaque porporiétaire un par un de vendre
sa parcelle.
Eugène Hénard 1849-1923, architecte urbaniste. Responsable de la perspective entre les
invalides et le grand et petit palais de l’Exposition universelle de 1900.
Etude sur l’architecture et les transformations de Paris
Inventeur du rond-point, il va théoriser le modèle. Il théorise le boulevard à redans qui
viennent ouvrir de grandes cours pour chaque immeuble. Réflexion sur les trois thèses des
cours : il veut faire circuler l’air et la lumière.
Tony Garnier (1869-1946), (Grand prix de Rome de 1899) ou la cité industrielle. Il est envoyé
à Rome est envoie ses relevés au Beaux-Arts de Paris. Il rentre et puis va obtenir des
commandes : Halle Tony Garnier à Lyon. Ces abattoirs faisaient partie de toutes une série de
commande du maire socialiste de l’époque. Il va imaginer cette idée originale de la cité
industrielle.
En 1917 seront publiées ses planches de cité industrielle. Elle n’est pas localisée, c’est un
modèle théorique. Ville construite non pas à partit des transports mais de l’industrie. La
séparation entre ville industrielle, ville d’habitation elle-même et la ville pour les malades
(vouloir séparer les établissements pour malades du reste de la ville rentre dans le concept
d’éloigner les malades de la pollution de la ville. On pense aussi à la hauteur des bâtiments
des sanatorium donc mis en hauteur et donc plus loin des zones d’habitations pour ne pas
boucher l’arrivée de soleil des autres.)
Chacune de ces parties et très éloignée l’une des autres pour permettre à la ville de s’accroitre
sans perdre les qualités initiales. Les habitations sont surtout individuelles, cité socialiste ou le
sol est à tout le monde, pas de propriété privée, pas de prison no de tribunal ni de police. En
offrant les meilleures conditions de vie aux gens il n’y a pas de raison qu’ils se comportent
mal. On installe des écoles, des établissements publics…

Filippo Tommaso Marinetti : ses écrits vont donner lieu au manifeste du futurisme. Immeuble
à gradin, escalator dans la citra nuova de 1914 de Antonio Sant’elia. Modèle théorique d’une
cité industrielle. L’esthétique ne va pas continuer dans le temps, on va juste découvrir une
nouvelle esthétique : mise en avant du laid. Les usines Mactruco sont considérées comme des
usines futuristes. On va retrouver les esthétiques futuristes dans le film Métropolis de Fritz-
Lang.

Patrick Geddes va développer la notion de survey (enquête). Il va inventer le fait que


lorsqu’on veut intervenir sur la ville il faut d’abord en comprendre toute sa spécificité. Il faut
comprendre la topographie, l’histoire, la géographie, la sociologie pour proposer un projet
parfaitement pertinent. Il existe à Londres une institution qui s’appelle le Survey of London
qui enquête sur tous les édifices de la ville et qui produit cette enquête exhaustive sur la ville.
Il propose quelque chose de complètement nouveau.
Marcel Poëte, archiviste qui sera le conservateur en titre de la bibliothèque historique de
Paris. Historien de la ville, il va proposer une évolution dans la manière d’étudier la ville : la
ville est un modèle vivant elle nait vit puis meurt. C’est un seul et même être en constante
évolution. Pour cela, il va multiplier la manière dont on documente la ville, il va partir à la
recherche de cartes postal, de vieilles affiches, de prospectus, … Il va jouer un rôle sur
l’enseignement d’un urbanisme en France.

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