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MEMOIRE
présenté en vue d’obtenir
le DIPLOME d’INGENIEUR CNAM
SPECIALITE : Bâtiment et Travaux Publics
Code diplôme : CYC8301A
Par
Bruno DOLCEMASCOLO
JURY
PRESIDENT:
Jean-Sébastien VILLEFORT, Responsable national de la chaire BTP, Conservatoire
national des arts et métiers.
MEMBRES :
Siamak TAFAZZOLI, Responsable filière BTP, CNAM PACA.
Laurent PANETTA, Tuteur CNAM PACA.
PROFESSIONNEL :
REMERCIEMENTS
En premier lieu, la première personne que je souhaite remercier est Mr Laurent PANETTA,
professeur au CNAM, pour sa disponibilité, sa pédagogie et ses conseils précieux. Je remercie
également l’ensemble des enseignants du CNAM qui m’ont accompagné tout au long de ma
formation.
Je remercie également Mr Yann GAY, qui a été mon tuteur d’entreprise, et qui a vivement
contribué à la faisabilité de ce mémoire, pour sa disponibilité, ses conseils et son savoir-faire
sur ce projet.
Dans un second temps, je souhaite remercier toute les personnes au sein de SOCOTEC qui
m’ont accompagné de manière directe ou indirecte à la réalisation de ce mémoire. En ce sens,
je remercie Mr Guy MESLET, directeur de l’activité Assistance Patrimoine & BIM à l’agence
de Sophia Antipolis, Mr Jean Luc REYMANN, directeur du pôle PACA/Corse et également
Mr Grégoire CAUDRON, ingénieur chargé d’affaire en contrôle technique.
Enfin, je remercie ma famille et ma compagne, Naomi, pour leurs soutiens permanents tout au
long du cycle d’ingénieur CNAM.
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La deuxième partie de ce mémoire concernera une étude de cas réelle rencontrée lors de mon
activité professionnelle. Elle traitera de l’application de la technique du double calcul pour
vérifier la conformité du ferraillage donné par le bureau d’étude structure.
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Repairing and strengthening structures after an earthquake is essential in order to avoid total
demolition of the structures. This pathology is all the more difficult to diagnose because each
building behaves differently depending on the nature of the soil, the nature of foundations, its
architecture, its construction method, the number of floors that compose it as well as its
operation during the entire period of its lifespan.
This thesis offers solutions for repairing or reinforcing reinforced concrete structures. We will
start by looking at the different pathologies of buildings before and after an earthquake. We
will then study the tools to allow a reliable and realistic diagnosis with a view to repair or
reinforcement. We will continue this thesis by presenting the different calculation methods
according to the standards and regulations in force (modal calculation). Finally, we will list
the different repair and reinforcement solutions possible for structures but also for foundation
repairs.
The second part of this thesis will concern two real case studies encountered during my
professional activity. One, on the repair of an isolated element (concrete column) and the
other on the general reinforcement of a building following a design error.
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1.2. L’architecture.............................................................................................................14
4.1. Renforcement par moisage des poutres et/ou des poteaux :.......................................84
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6. Etude de cas.....................................................................................................................120
Conclusion..............................................................................................................................149
Bibliographie...........................................................................................................................155
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L’histoire du béton armé commence en 1852 avec la première construction en béton coulé
avec des fers profilés enrobés, selon la méthode brevetée par François Hennebique. Le 1 er
règlement officiel de calcul de béton arriva en France en 1906.
Aujourd’hui, l’utilisation du béton est d’environ 96% pour les maisons individuelles et de
98,5% pour la construction de logements collectifs. La production totale de m3 de béton dans
le monde est d’environ 6 milliards, ce qui en fait le matériau manufacturé le plus utilisé au
monde et également le produit manufacturé le plus consommé après l’eau.
La sécurité parasismique des bâtiments n’est pas uniquement une question de calculs et de
dimensionnement de la structure porteuse. Elle dépend en grande partie de la conception et de
l’exécution de la structure porteuse et des éléments non porteurs
Les tremblements de terre peuvent soumettre les bâtiments à des efforts énormes et provoquer
leur ruine, ainsi que la mise en danger des habitants. Or, la sécurité des exploitants est
primordiale. Le but de la réglementation est d’assurer la protection des vies humaines en cas
de séisme, de limiter les dommages aux bâtiments et de garder opérationnelles les structures
importantes pour la protection civile.
Toutefois, la nature aléatoire des tremblements de terre et les hypothèses techniques
nécessairement simplifiées font que, si on se limite strictement à l’application des normes, la
réalisation de ces objectifs n’est possible que partiellement. Les normes sont appliquées sur
un projet dont l’architecture a déjà été déterminée et peut être défavorable à la résistance aux
séismes, alors que cette résistance n’est pas uniquement une affaire de calcul ou d’études
d’ingénierie.
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Un séisme ou tremblement de terre est un mouvement brutal de l’écorce terrestre, qui résulte
de la libération d’énergie accumulée par les contraintes exercées sur les roches. Cette
libération d’énergie se fait par la rupture le long d’une faille, généralement préexistante. Il se
produit également de fort dégagement de chaleur par frottement, au point parfois de faire
fondre les roches le long de la faille. La majorité d’entre eux se produisent à la limite des
plaques tectoniques de la terre.
Le dernier séisme meurtrier survenu sur le territoire métropolitain remonte à un siècle. En
déduire que le risque sismique est négligeable serait pourtant une erreur, tant dans nos régions
métropolitaines que d’Outre-Mer. La prise en compte de ce risque fait évoluer la
réglementation parasismique. Les communes soumises à l’obligation de respecter des normes
parasismiques sont désormais quatre fois plus nombreuses.
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- Les failles inverses : dans ce cas, le bloc au-dessus de la faille bouge vers le haut par
rapport au bloc en dessous. Ce mouvement est créé par des forces en compressions et
provoque un raccourcissement.
- Les failles décrochantes : dans ce cas, le mouvement entre les blocs est horizontal. Ce
mouvement est créé par des forces de cisaillement.
- Les failles obliques : Dans ce dernier cas, le mouvement combien une ouverture et un
décrochement. Ce mouvement est créé par une combinaison de forces cisaillantes et de
forces extensives.
Ce phénomène naturel qu'on appelle séisme arrive sans prévenir et frappe où il veut, quand il
veut et à l'intensité qu'il désire. L'Homme doit donc aujourd'hui apprendre à vivre avec un
séisme en atténuant toutes ses conséquences.
On peut caractériser les séismes par deux points:
- Une magnitude: elle indique l'énergie libérée au foyer du séisme. Elle est calculée
dans des stations, soit à partir de l'amplitude du signal enregistrée, soit à partir de la
durée du ce signal.
- L'intensité: elle correspond à l'évolution des dégâts observés sur le terrain en un site
donné. Cette évaluation se fait à l'échelle macroscopique et elle est graduée de 1 à 12
en chiffres romains.
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Ensuite, nous étudierons l’eurocode 8 afin de définir les exigences de la réglementation mais
également les différents modes de calcul possible vis à vis du séisme.
Puis, nous nous intéresserons aux réparations et renforcements effectives selon le type de
dommage causé. Nous étudierons également les divers traitements adaptés aux sols et aux
fondations afin de renforcer ces derniers.
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SOCOTEC est une entreprise regroupant 9000 employés, présente dans 24 pays et 5
continents. Son chiffre d’affaires atteint environ 900 millions d’euros chaque année.
SOCOTEC est spécialisée en matière de Testing, Inspection et Certification (TIC).
Leader sur le marché de la construction, le groupe SOCOTEC a développé ses compétences et
ses activités auprès des entreprises de tout secteur (construction et immobilier, industrie et
énergie, infrastructures, services, santé, distribution) et des collectivités dans les domaines de
la Qualité, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.
Actuellement en poste à SOCOTEC depuis le 02 octobre 2017, j’ai été embauché en tant que
gestionnaire de patrimoine immobilier et coordonnateur sécurité et protection de la santé de
niveau 3.
A la suite de ces deux ans en tant que CSPS et grâce aux compétences acquises lors du
passage de mes épreuves du CNAM, j’ai évolué vers le poste de chargé d’affaire en
patrimoine immobilier. Depuis cela, je réalise des missions sur des bâtiments existants qui
comportent des désordres tels que des infiltrations d’eaux, des fissures structurelles, des
dommages ouvrages, des expertises pour des assurances et des diagnostics avant-ventes.
Je réalise aussi de nombreux avis technique chantier sur la solidité structurelle des bâtiments
(calcul de charge maximale, vérification de résistance sur des charpentes métalliques ou
béton) afin par exemple de déterminer la capacité portante maximale d’une dalle ou de sa
résistance avant la mise en charge de surcharge d’exploitation.
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Les tremblements de terre sont présents sur l’ensemble de la surface du globe. Leurs
intensités variant d’une région à une autre. Il s’agit de l’un des risques majeurs pour lequel on
ne peut ni déterminer sa puissance, ni l’empêcher de se produire. Or, la destruction des
bâtiments lors d’un séisme n’est pas inévitable, alors que 90% des pertes en vies humaines
sont causées par l’effondrement des bâtiments. Préserver la sécurité des biens et des
personnes passe donc par la réalisation de construction parasismique et la réhabilitation d’un
bâtiment existant particulièrement vulnérable au risque sismique.
Afin de bien comprendre les efforts produits lors d’un tremblement de terre, il est primordial
de rappeler les oscillations que subissent les bâtiments, provoquées par le mouvement du sol
d’assise.
Oscillations horizontales
Ces oscillations sont relativement mal supportées par les constructions, surtout lorsqu’elles
rentrent en résonances avec celles du sol (lors de fréquences proches ou identiques entre
elles).
Lors de phénomène de résonance, l’amplitude d’oscillation s’accroît de manière importante.
Les dommages sont alors très lourds jusqu’à causer l’effondrement partiel ou total de
l’ouvrage.
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Oscillations de torsions
Les oscillations de torsions sont provoquées par une mauvaise conception des constructions.
Elles surviennent lorsque les éléments rigides sont répartis d’une manière asymétrique par
rapport à leurs centres de gravité. Lors d’un séisme, les parties les plus déformables vrillent
autour des parties les plus rigides. Ce phénomène peut créer des désordres très importants sur
les constructions pouvant entraîner l’effondrement d’une partie de l’ouvrage.
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L’architecture joue un rôle primordial contre le risque sismique. Avec une architecture
adaptée, de nombreux phénomènes peuvent être évités. Le retour d’expérience de séisme a
montré que les dommages sont souvent imputables à des choix incorrects ou à des erreurs
architecturales
La recherche d’une architecture prenant en compte le risque sismique s’inscrit également
dans une politique de développement durable. En effet, elle permet de prévenir les réparations
lourdes ou la démolition des bâtiments économiquement irréparables. Nous allons
comprendre ci-dessous la nature des défauts architecturaux et leurs conséquences sur les
bâtiments.
L’oscillation asynchrone :
Lorsque le bâtiment est en forme de L ou T, ou lorsqu’il possède des étages en retrait, ces
différentes parties peuvent osciller de façon asynchrone. En l’absence de joint de dilatation ou
de tassement, les ouvrages entrent en oscillation par rapport au sol. Des dommages importants
apparaîtront alors à la jonction des ailes ou de toutes autres parties présentant une rigidité
différente.
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- Compenser l’asymétrie en raidissant par exemple les zones plus flexibles à l’aide de
contreventement.
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Torsion du bâtiment
Lorsque les éléments rigides d’un ou plusieurs niveaux sont répartis d’une manière
asymétrique par rapport à leur centre de gravité, le séisme soumet ces niveaux à une forte
torsion très destructrice.
Figure 10 : Torsion du bâtiment dû à une rigidité plus faible par rapport à l’ensemble
(Mexico 1985)
Ici, la solution sera de disposer les éléments lourds de manière à assurer, dans chaque
direction, une répartition symétrique de la rigidité par rapport au centre de gravité.
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Un niveau moins rigide que le niveau du dessus sera considéré comme un niveau souple.
C’est le cas, par exemple, d’un rez-de-chaussée qui ne comporte aucune cloison afin de créer
de grand espace. Une hauteur plus grande que celle des autres niveaux contribuera également
à réduire sa rigidité. Les efforts sismiques se concentrent dans ces niveaux souples avec pour
conséquence leurs écrasements.
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Il est possible, principalement dans des structures en portiques, que des poteaux soit plus
courts ou moins déformables par la présence d’allèges en maçonnerie par exemple. Ils
deviennent beaucoup plus rigides que les autres. Ces poteaux seront nettement plus sollicités.
Le risque est leurs destructions par cisaillement.
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Contreventement
Lors d'une secousse sismique, les bâtiments peuvent se tordre à cause des forces de
cisaillements. Pour empêcher ce type de dommage, on utilise le contreventement. Cette
technique consiste à construire un certain nombre d'éléments qui vont assurer la stabilité et la
rigidité de la structure. Cela permet de répartir les forces de compression et de traction sur
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- Les « diaphragmes rigides ». Ils maintiennent les angles à 90° et rigidifient la structure
permettant de transférer les forces aux autres éléments de contreventements. Un
diaphragme rigide impose le même déplacement à chaque élément vertical, ce qui
permet de solliciter équitablement toutes les palées (contreventement de façade) de
stabilité. Par exemple, les planchers et les pans de toitures peuvent remplir cette
fonction. En cas de rupture d’une palée de stabilité, la répartition des charges se
fait automatiquement sur les autres.
- Le contreventement par voiles. Il permet de renforcer les masses et les raideurs afin
d'empêcher le bâtiment de se contorsionner. La superposition des ouvertures est alors
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Figure 19 : Absence de structure rigide dans l’angle pour répartir les masses.
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- Le contreventement par portique consiste à rigidifier les poteaux et poutres des cadres.
Cette solution permet de créer de grandes ouvertures (par exemple dans des magasins)
que les contreventements par croix de saint André ne permettent pas. Les portiques
doivent être fabriqués pour résister aux forces horizontales, mais également aux forces
de pesanteur afin de supporter la structure. Cela signifie que les sections de béton et
les armatures requises sont plus imposantes.
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Sous l’effet des secousses, le béton perd (plus ou moins brutalement) sa cohésion autour et à
l’intérieur des armatures, ce qui affaiblit le bâtiment. Au-delà des déformations possibles sans
dommage il y a d’abord dégradation puis rupture. Il est souhaitable d’obtenir des
dégradations, même importantes plutôt que des ruptures pour éviter l’effondrement.
Pour les ossatures en béton armée (système poteaux-poutres) : Les nœuds des portiques et les
pieds de poteaux subissent des efforts alternés élevés qui peuvent détruire rapidement
l’adhérence du béton sur l’acier. Les règles de construction en béton armé nous indiquent
comment armer ces zones pour éviter la rupture « fragile »
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Les dimensions et les armatures des poteaux et des poutres respectent des règles de mise en
œuvre de ces éléments qui sont beaucoup plus exigeantes que celles des chaînages (système à
murs porteurs, voir plus loin) car le béton est coulé dans les coffrages. Après décoffrage on
met en place les blocs à maçonner. Il est extrêmement difficile de donner la cohésion
nécessaire entre la maçonnerie et l’ossature en raison des difficultés de mise en place correcte
du mortier sur les côtés et en haut du panneau, et de sa prise après celle du béton de l’ossature.
Avant qu’un séisme se produise, les descentes de charges statiques sont acheminées par
l’ossature porteuse jusqu’aux fondations.
Lors d’un séisme, les panneaux de remplissage en maçonnerie empêchent l’ossature de se
déformer librement, ce qui pourrait lui permettre de résister si elle est conçue et mise en
œuvre correctement vis-à-vis de l’action sismique. Mais, si la conception est incorrecte, les
panneaux de remplissages bloquent l’ossature en la percutant et peuvent la détruire. Ces types
de constructions en zone sismiques sont autorisées avec des règles de mise en œuvre précises,
mais restent déconseillées en raison de la difficulté de respecter effectivement ces règles sur le
chantier.
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La figure ci-dessous résume les règles de conception des armatures des ossatures. On voit
(représentation complète sur le nœud en haut et à gauche) que les cadres sont plus rapprochés
dans les zones critiques et que la priorité est donnée à la résistance du poteau sur celle de la
poutre. En effet, nous avons besoin de la tenue optimale des poteaux pour empêcher
l’effondrement du bâtiment.
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Pour les voiles (murs porteurs de béton armé) : Les bases des voiles subissent les contraintes
les plus élevées de la structure. Elles sont donc considérées comme « critiques ».
Les zones situées à la base des voiles, ainsi que celles situées à chaque niveau de changement
notable de la section de coffrage, font l’objet de dispositions spéciales des règles de
construction parasismique qui nous demandent de renforcer les chaînages à ces endroits précis
par un système nommé raidisseur.
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Figure 27 : Absence de joint de dilatation causant l’effondrement partiel des deux bâtiments.
La règle parasismique implique un vide de minimum 4cm sans aucuns matériaux, appelé joint
de dilatation ou joint parasismique, entre les deux murs mitoyens afin de garantir une liberté
de déformations de chaque construction en cas de résonnance asynchrone. Ce vide permettra
également d’empêcher l’entrechoquent des bâtiments lors de phase de secousses importantes.
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Lorsqu'une onde est incidente dans une roche dure (comme le granit)
et qu'elle pénètre dans une couche meuble (comme le sable par exemple) située en-dessous,
son amplitude va augmenter et l'énergie va rester piégée dans la couche argileuse.
La liquéfaction est un phénomène dans lequel la résistance au cisaillement d'un sol est réduite
par les secousses d'un séisme ou d’un autre chargement rapide. La liquéfaction se produit
dans les sols pulvérulents saturés d’eau ; la présence d’eau provoque une pression interstitielle
sur les particules de sol, ce qui fait la diminution des contraintes effectives régnant dans le sol
et donc une diminution de sa résistance au cisaillement qui, à l'état ultime, peut devenir nulle.
Avant un séisme, la pression de l'eau est relativement basse. Cependant, les secousses d'un
séisme peuvent causer une augmentation considérable de la pression d’eau interstitielle
jusqu'au point où les particules de sol peuvent facilement se déplacer l'une par rapport à
l'autre.
Le phénomène se produit lors d’un passage d’une onde sismique. Ce passage provoque la
perte de résistance d’un matériau sableux (ici le sol) saturé en eau, lié à une augmentation de
la pression engendrée par les déformations cycliques. La désolidarisation brutale du matériau
engendrera la destruction du sol, rendant les constructions avoisinantes très instables.
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A l’état initial, les grains sont au repos. Ils sont dans un environnement saturé et dans un état
relativement lâche. Ils sont en contact les uns avec les autres, ce qui permet une transmission
des efforts par la notion de contraintes effectives. Lors d’un chargement dynamique, une
réorganisation des grains se produit. Avec un sol saturé d’eau, cette réorganisation se traduit
par une montée en pression de l’eau interstitielle puisque les grains n’occupent plus un
volume suffisant pour garantir une transmission des contraintes effectives normales. Celles-ci
s’annulent donc, ce qui a pour conséquence la montée en pression de l’eau interstitielle
jusqu’à égaler les contraintes totales. Les contacts entre les grains sont alors très faibles et
l’ensemble se comporte comme un liquide ; il y a liquéfaction du matériau.
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Celles-ci seront choisies en fonction du sol : Dans le cas d'un sol meuble, on utilisera du béton
armé, donc une matière rigide. Si le sol est rigide, alors il suffira d'une matière élastique : Le
but est de conserver une fondation qui évitera des déplacements trop brutaux.
Au bout de 6 à 8 mètres de profondeur, la résistance de la fondation n'augmentera pas : c'est la
profondeur palier.
Il faut rappeler que les fondations doivent être liées, afin d'éviter au maximum le risque de
séparation des fondations, ce qui engendrerait un effondrement total de la structure. Les
fondations seront donc liées entre elles par des longrines parasismiques.
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La résolution de la vulnérabilité des bâtiments existant est l’un des principaux risques à
prendre en considération pour favoriser la réduction du risque sismique. Cependant, de fortes
contraintes doivent être prises en compte :
- Dimension socio-économique du projet,
L’arrêté du 22 octobre 2010 modifié vient faciliter les démarches de renforcement volontaire
de la part d’un maître d’ouvrage, en permettant de choisir le niveau de confortement.
En matière de protection parasismique, la réglementation française s’appuie sur :
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Le contrôle technique est rendu obligatoire pour les bâtiments présentant un enjeu important
vis-à-vis du risque sismique. Cette mission appelée « mission PS » est obligatoire pour toutes
les constructions neuves suivantes :
- Les Etablissement Recevant du Public (ERP) classés dans la 1ere, 2 e, 3e et 4e
catégories
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- Des immeubles dont le plancher bas est situé à plus de 8 mètres par rapport au sol,
dans les zones de sismicité 4 ou 5
- Les éoliennes dont la hauteur du mât et de la nacelle au-dessus sol est supérieure ou
égale à 12 mètres.
- En cas d’extension, séparé par un joint de dilatation, seule la partie neuve doit
respecter les règles de parasismiques. En cas d’absence de joint, l’ensemble devra
faire l’objet d’une étude et par la suite être renforcé si nécessaire.
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Il faut également utiliser les points suivants d’un bâtiment pour les ajouter aux informations
collectées :
- Sismicité : Définir la zone de sismicité
- Condition du sol : connaitre avec précision la nature du sol pour connaitre sa réaction
en cas de séisme.
- Danger liées aux éléments non structuraux : Prise en compte du risque d’effondrement
sur les personnes ou les biens des éléments non porteurs.
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Une évaluation sismique d'un bâtiment est composée de deux phases. La première donne lieu
à un rapport préliminaire destiné au maître d'ouvrage. Cette phase doit fournir une estimation
du niveau sismique pour lequel le bâtiment existant aurait encore une forte probabilité d'être
conforme à l'objectif visé, et de la capacité cible après renforcement. En d'autres termes, ce
rapport préliminaire aide le maître d'ouvrage à prendre la décision correspondante autour de
son bâtiment (renforcer, changer sa fonction ou bien détruire le bâtiment).
Dans le cas où le maître d'ouvrage décide de renforcer son bâtiment, nous pouvons parler de
la deuxième phase, la collecte d'informations. Le rapport préliminaire peut être d'autant plus
précis, dans l'évaluation des capacités parasismiques du bâtiment, que la collecte
d'informations aura été pertinente et que l'étendue des stratégies de renforcement aura été
ouverte. On entend par capacité parasismique l'aptitude à supporter un séisme, qui est
caractérisé par un spectre d'accélération du sol, donné avec un endommagement conforme à
un objectif de comportement défini.
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Le diagnostic préalable, pour être exploitable, doit comporter les quatre chapitres suivants :
Ce chapitre est relativement simple, rapide et économique. En effet, aucun matériel n’est
utilisé mis à part des petits outillages à main pour faire de rapide sondage ou constatation
(petit marteau, mètre, mètre laser). L’intervenant va réaliser un constat visuel sur la base des
informations recueillies sur place et des désordres visuellement observables (fissures,
éclatement du béton, corrosion apparente des fers…).
De rapides calculs de résistance des matériaux peuvent également être effectués si des zones à
fortes sollicitations sont repérées ou si un défaut de conception est visuellement contestable.
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Ce chapitre sert à déterminer les caractéristiques des matériaux structurant utilisés tels que : la
composition physico-chimique du béton, la position des armatures, le degré de corrosion,
l'oxydation des armatures, etc. Le résultat de ces analyses servira à renseigner les points
essentiels de cette partie du diagnostic, tels que:
Ces mesures se feront à l’aide d’un percement sur un élément en béton, appelé carottage,
réaliser par une foreuse. Ce carottage a pour objectif de prélever des échantillons de matériaux
et de les analyser en laboratoire spécialisé. Plusieurs données seront donc recueillies grâce à
ces sondages tel que :
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Si un sondage de type carottage n’est pas possible, par exemple dans des bâtiments sensibles
tel que des banques, hôpitaux ou commissariats par exemple, d’autres méthodes peuvent être
envisagées pour obtenir des résultats cohérents et exploitables tel que :
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Les résultats obtenus dans les analyses seront analysés et interprétés pour formuler des
conclusions, puis on modélisera les phénomènes observés et les constats effectués pour
faciliter le travail.
- Le calcul, qui permet de déterminer la capacité portante des structures ainsi que les
zones critiques au niveau des éléments structuraux.
- Le recoupement, c'est la recherche de la cohérence entre les données ou les
informations portant sur un même aspect provenant des sources différentes. Cela
permet de consolider la validité de certaines hypothèses et d'en écarter d'autres.
- La comparaison : elle sert à réparer les ressemblances et les écarts et à hiérarchiser
les différentes constatations.
- L'évaluation : c'est une estimation quantitative ou qualitative, elle comporte une part
d'approximation par rapport à un calcul scientifique. Cette opération est conduite par:
Un examen du dossier d'ouvrage (les plans d'exécution et les notes de calcul). Un état
actuel de l'ouvrage (exploitation des données et des informations).
- La vérification, qui a un but de détecter les éventuels écarts par rapport aux exigences
des référentiels techniques et réglementaires prise en compte.
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Le sol joue un rôle primordial dans la résistance du bâtiment vis-à-vis du séisme. L’un des
éléments les plus importants est le mouvement des bâtiments lorsque le sol subi également un
mouvement. En effet, la taille des bâtiments influencera grandement le comportement de ces
derniers. Les périodes de mouvement de sol sont également très importants. Si la période de
vibration du sol et du même ordre que la période de mouvement du bâtiment, un phénomène
de résonnance pourrait se produire et décupler considérablement l’amplitude des oscillations
et dès les contraintes dans les bâtiments.
- Plus le sol est mou, plus son comportement sera mauvais en cas de séisme.
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Ce mode de forage rapide consiste à déstructurer le sol à l’aide d’un outil adapté, enregistrer
les paramètres de forage et à remonter les débris (cuttings) à l’aide d’un fluide (eau, boue ou
air). Il existe 3 principales techniques de forage à savoir :
- Le forage en rotation pure (tricône ou trilame)
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3) Sondage carotte :
Ce mode d’investigation permet d’obtenir un échantillon continu de sol peu ou pas remanié,
prélevé à l’aide d’un « carottier ». L’enfoncement du carottier est réalisé de diverses façons :
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Cet essai consiste à enfoncer dans le sol une pointe de façon statique (poussée en continue) ou
dynamique (par frappe à l’aide d’une masse). Cet essai permet de mesurer la résistance
qu’offre le sol à l’enfoncement de cette pointe et d’en estimer ses caractéristiques. Les
différentes techniques possibles sont :
- Essai de pénétration dynamique manuelle avec ou sans enregistrement
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2) L’essai pressiomètrique :
L’essai pressiométrique est un essai de chargement in situ effectué au sein même du terrain.
L’analyse des résultats permet d’obtenir, à une profondeur donnée, les caractéristiques
mécaniques du sol et d’effectuer les calculs de fondation. Trois caractéristiques du sol sont
notamment déduites :
- Le module pressiométrique EM qui définit le comportement pseudo-élastique du sol
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L’interaction sol-nappe est une donnée souvent impactante dans la réalisation d’une étude
géotechnique. Pour cela, certaines études complémentaires peuvent être engagées telles que :
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1) Essai eodométrique
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2) Essai de cisaillement
Cet essai permet de mesurer les valeurs de l’angle de frottement effectif et la cohésion
effective. Ces paramètres seront utilisés pour le dimensionnement des fondations, le calcul de
stabilité des talus ou la détermination des actions de poussée et de butée sur les ouvrages de
soutènement.
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3) L’essai triaxial
L’essai triaxial consiste à appliquer à une éprouvette cylindrique, une contrainte hydrostatique
constante et une contrainte axiale croissante (NF P 94-070 et NF P 90-074).
La résistance au cisaillement correspond souvent au maximum des contraintes obtenues lors
de la rupture de l’éprouvette.
Les caractéristiques mécaniques obtenues sont la cohésion (c ou c’) et l’angle de frottement (f
ou f’).
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Le bruit sismique est un ensemble de vibrations permanentes du sol, dues à une multitude de
causes. Le bruit sismique a des causes naturelles (vents et autres phénomènes atmosphériques,
vagues océaniques, etc.) et des causes humaines (circulation automobile, machinerie
lourde, etc.).
Le bruit sismique est principalement constitué d'ondes de surface. Les ondes de basse
fréquence (inférieure à un hertz) sont généralement qualifiées de microséismes, et celles
de haute fréquence (> 1 Hz) de microtremors.
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L'objectif des mesures du bruit de fond est de comprendre le comportement dynamique des
structures des bâtiments afin d'évaluer la vulnérabilité des constructions et, donc, d'expliquer
le niveau d'endommagement observé en cas de séismes.
Pour évaluer le comportement dynamique et les dommages potentiels des structures sous des
actions sismiques, il est indispensable de mesurer et de comprendre les mouvements de la
structure même sous sollicitation de très faible amplitude telle que le bruit de fond sismique.
Le principe de ces mesures est d'enregistrer les bruits de fond dans différents endroits bien
établis de la construction, et d'estimer les caractéristiques dynamiques propres à la structure
mesurée.
Cette instrumentation a pour avantage d’être facile, rapide et à faible cout d’utilisation. Elle
apporte beaucoup d’informations notamment sur les paramètres dynamiques élastiques des
bâtiments mais également la mise en évidence des modifications structurelles à apporter.
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Dans cette technique, le capteur envoie des micro-ondes qui se propagent dans l'atmosphère,
interagissent avec des cibles naturellement présentes sur la façade et reviennent au même
capteur. Ce dernier mesure des vibrations de phases qui sont interprétées comme des
déplacements de la cible selon une direction spécifique à une fréquence de 100
mesures/seconde.
L'appareil d'acquisition utilisé est un capteur de vitesse triaxiale couplé à une station
d'acquisition. Les mesures seront effectuées par fenêtres de 20 secondes sur une période
d'environ 10 minutes à l'étage supérieur des bâtiments. Le traitement des données s'effectue
avec un logiciel spécifique. Le principal résultat est la moyenne des spectres de Fourier
calculés pour chaque fenêtre de 20 secondes. Les pics de moyennes correspondent aux
fréquences propres des bâtiments. Les résultats se présentent selon deux axes; X
(longitudinal) et Y (transversal).
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Ce n’est qu’en 1989 que la Commission et les états membres de l’Union Européenne ainsi
que de l’AELE (Association Européenne de Libre Echange), commençaient la publication des
Eurocodes.
L’eurocode 8 permet le « calcul des structures pour leurs résistances aux séismes ». Il
s’applique au dimensionnement des bâtiments et des ouvrages de génie civil en zone
sismique. L’Eurocode 8 s’applique pour l’ensemble des matériaux et éléments structuraux
suivants :
- Bâtiments en béton
- Bâtiment en acier
- Bâtiment en bois
- Bâtiment en maçonnerie
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- Exigence de limitation des dommages : La structure doit être conçue et construite pour
résister à des actions sismiques présentant une probabilité de se produire plus
importante que les actions sismique de calcul, sans qu’apparaissent des dommages et
des limitations d’exploitation, dont le coût serait disproportionné par rapport à celui de
la structure.
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La zone de sismicité :
Les territoires nationaux doivent être divisés par les autorités nationales en zones
Sismiques, en fonction de l'aléa local qui est supposé constant à l'intérieur de chaque zone.
D'après l'EC8 § 3.2.1, l'aléa est pris en compte par un seul paramètre nommé AGR, et les
communes sont réparties en 5 zones de sismicité, de la zone 1 classée en « très faible »jusqu’à
la zone 5 classée en « forte », comme l'indique la figure suivante.
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L’accélération vertical de calcul au niveau d’un sol de type rocheux AVG est donné par Ag
multiplié par un coefficient donné par le tableau ci-dessous
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Catégorie d’importance :
En parasismique, chaque type de bâtiment est défini par une catégorie d’importance en
fonction de son usage, selon le tableau ci-après :
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Tout d’abord, en matière de séisme, nous devons distinguer la structure dite principale et la
structure secondaire. La structure principale assure l'intégrité de l'ouvrage face aux actions
sismiques et une certaine durée de résistance; tandis que la structure secondaire forme les
éléments qui doivent tolérer les déformations de la structure principale tout en continuant de
remplir leur fonction.
Dans les bâtiments à planchers en béton armé, les charges sismiques se répartissent sur les
éléments de structure verticale proportionnellement à leur rigidité latérale (c'est-à-dire un
voile peut être mille fois plus rigide qu'un poteau et donc recevoir mille fois plus de charge),
alors la part des charges sismiques horizontales qu'ils reçoivent est en général négligeable.
Dans les projets des bâtiments, l'EC 8 catégorise les différents types de structure comme suit:
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- Système à ossature : dans lequel la résistance aux charges verticales et aux charges
latérales est assurée principalement par des ossatures en portique dont la résistance
à l'effort tranchant à la base du bâtiment dépasse 65% de la résistance totale à
l'effort tranchant du système.
- Système à noyau: il s'agit d'un système de murs dont la rigidité à la torsion n'atteint
pas une valeur minimale prescrite. C'est le cas des ossatures flexibles combinés
avec des murs concentrés en plan à proximité du centre du bâtiment.
- Système en pendule inversé: dans lequel 50% ou plus de sa masse est située dans
le tiers supérieur de la hauteur, ou bien l'essentiel de la dissipation de l'énergie a
lieu à la base d'un élément unique du bâtiment.
Coefficient de comportement :
Le coefficient de comportement « q » est global pour chaque direction principale du bâtiment.
Il est fixé en fonction de plusieurs caractéristiques :
- La nature du matériau
- Le type de construction
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L'EC8 considère trois classes de ductilité, et à chaque classe est associé un coefficient de
comportement « q » d'autant plus fort que la ductilité est élevée. Dans ce mémoire, on
s’intéresse au coefficient de comportement pour le béton armé.
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Facteur de conformité :
Le facteur de conformité détermine le niveau de résistance d’un bâtiment. Il est noté α. Il
exprime les exigences de calcul des structures porteuses existantes vis-à-vis des calculs
imposés aux nouveaux bâtiments, selon les normes en vigueur.
Ce facteur correspond à un rapport de résistances (1), ou bien de déformations (2).
résistance ultime capacité en déplacement
α= (1) ; α= (2)
résistance requise de référence déplacement imposé de référence
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Si les séismes qui contribuent le plus à l'aléa sismique défini pour le site dans le cadre de
l'évaluation probabiliste de l'aléa ont une magnitude déduite des ondes de surface, Ms,
inférieure ou égale à 5,5, il est recommandé d'adopter le type de spectre 2 (zone de sismicité
5). Pour les autres zones de sismicité, il est recommandé d’utiliser le spectre 1
Les valeurs sont définies dans le tableau ci-dessous en fonction du type de spectre.
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D’autres variantes aux méthodes citées ci-dessus peuvent être utilisées. Elles seront qualifiées
de méthodes non linéaires :
- Analyse statique non linéaire dite analyse en poussé progressive « PUSH-OVER »
Pour être classé comme régulier en plan, un bâtiment doit respecter l’ensemble des conditions
suivantes :
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- La configuration en plan doit être compacte, elle doit être délimitée pour chaque
plancher par un contour polygonal curviligne. Lorsqu’il existe des retraits par rapport
à ce contour, la régularité en plan peut être considérée comme satisfaite si ces retraits
n’affectent pas la raideur en plan et si, la surface comprise entre le contour du plancher
et le contour polygonal enveloppant le plancher ne dépasse pas 5 % de la surface du
plancher.
- L’exentricité structurale doit être vérifiée selon les deux conditions suivantes et ceux
dans chaque direction X et Y : eox ≤ 0,30 * rx ; rx ≥ ls
Ou :
Eox : est la distance entre le centre de rigidité et le centre de gravité, mesurée suivant la
direction x perpendiculaire à la direction de calcul considérée
Rx : est la racine carrée du rapport de la rigidité de torsion à la rigidité latérale dans la
direction y («rayon de torsion»)
Ls : est le rayon de giration massique du plancher en plan (racine carrée du rapport entre le
moment d’inertie polaire du plancher en plan par rapport au centre de gravité du plancher et
la masse du plancher).
Le centre de giration est défini comme suit :
- Dans les bâtiments à un seul étage, le centre de rigidité est défini comme le centre de
rigidité latérale de tous les éléments sismiques primaires. Le rayon de torsion r est
défini comme la racine carrée du rapport de la rigidité de torsion globale par rapport
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- Dans les bâtiments comportant plusieurs étages, il est possible d’utiliser une définition
simplifiée, pour classer la structure comme régulière en plan, si les deux conditions
suivantes sont satisfaites :
a) tous les éléments du contreventement, comme les noyaux centraux, les murs ou les
portiques, sont continus depuis les fondations jusqu’au sommet du bâtiment ;
b) les déformations des éléments individuels de contreventement soumis à des charges
horizontales ne sont pas très différentes. Cette condition peut être considérée comme satisfaite
dans le cas de systèmes de portiques et de systèmes de murs. En générale, elle n’est pas
satisfaite avec des systèmes à contreventement mixte.
- Dans les portiques et dans les systèmes de murs élancés dominés par les déformations
de flexion, les positions des centres de raideur et les rayons de torsion peuvent être
calculés à tous les niveaux comme ceux associés aux moments d’inertie des sections
des éléments verticaux. Si, outre les déformations de flexion, les déformations de
cisaillement sont également significatives, elles peuvent être prises en compte en
utilisant un moment d’inertie équivalent de la section
Pour être classé comme régulier en élévation, un bâtiment doit respecter l’ensemble des
conditions suivantes :
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- Dans les bâtiments à ossature, le rapport entre la résistance effective de chaque niveau
et la résistance exigée par le calcul ne doit pas varier de manière disproportionnée
d’un niveau à l’autre.
a) dans le cas de retraits successifs maintenant une symétrie axiale, le retrait à un niveau
quelconque ne doit pas être supérieur à 20 % de la dimension en plan du niveau inférieur dans
la direction du retrait (voir Figure a et Figure b) ;
b) dans le cas d’un seul retrait situé dans les 15 % inférieurs de la hauteur totale du système
structural principal, le retrait ne doit pas être supérieur à 50 % de la dimension en plan du
niveau inférieur (voir Figure c). Dans ce cas, il convient de concevoir la structure de la partie
inférieure, située à l’intérieur de la projection verticale des étages supérieurs, de manière à
résister à au moins 75 % de l’effort tranchant horizontal qui agirait à ce niveau dans un
bâtiment semblable n’ayant que la largeur réduite ;
c) dans le cas de retraits non symétriques, de chaque côté, la somme des retraits de tous les
niveaux ne doit pas être supérieure à 30 % de la dimension en plan au premier niveau au-
dessus des fondations ou au-dessus du sommet d’un soubassement rigide et chaque retrait ne
doit pas excéder 10 % de la dimension en plan du niveau inférieur (voir Figure d)
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- Les bâtiments répondant au seul critère de régularité en élévation, mais sous réserve
que leurs hauteurs n'excèdent pas 10 m, et les éléments de façade et des cloisons soient
bien répartis et rigides.
Cette méthode simplifiée ne pourrait pas être utilisée si la période du mode fondamentale T1
dans chaque direction principale était supérieure au minimum de : 4*Tc ; 2,0s.
Dans ce cas, la condition pour utiliser la méthode des forces latérales doit être justifié telle
que :
T1 ≤ min (4* Tc ; 2.0s)
Avec :
T1 : Mode fondamental défini dans l’Eurocode 8 paragraphe 4.3.3.2.2
Tc : Valeur du spectre défini dans l’Eurocode 8 paragraphe 3.2.2.2
Pour les bâtiments inférieurs à 40 mètres de hauteur, une valeur approchée de T1 peut être
obtenue avec la formule suivante :
T1 = Ct ⋅ H3/4
Où :
Ct : est égal à 0,085 dans le cas des portiques spatiaux en acier, à 0,075 dans le cas des
portiques spatiaux en béton et pour les triangulations excentrées en acier et à 0,050 pour
toutes les autres structures.
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Ct = 0,075 ⁄ Ac
Ou :
Ac est l’aire effective totale des sections des murs de contreventement au premier niveau du
bâtiment, en m2 ;
Ai est l’aire effective de la section transversale du mur de contreventement dans la direction
considérée i au premier niveau du bâtiment, en m2 ;
H est comme indiqué ci-dessus ;
lwi est la longueur du mur de contreventement i au premier niveau dans la direction parallèle
aux forces appliquées, en m, sous la condition que lwi/H ne dépasse pas 0,9.
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Figure 67 : relation de Fi
Où :
Effet de la torsion :
Les effets de torsion accidentels peuvent être pris en compte en multipliant les effets des
actions dans chaque élément de contreventement, donné par le coefficient suivant :
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La méthode d’analyse modale utilise les spectres de réponses. Cette méthode doit être
appliquée à l’ensemble des bâtiments ne répondant pas aux critères de régularités définis ci-
dessus.
Ce type d'analyse doit être appliqué aux bâtiments qui ne satisfont pas aux conditions de la
méthode d'analyse par force latérale. D'après la partie 4.3.3.3 de l'EC8, si une des deux
conditions suivantes est satisfaite, on peut utiliser cette méthode d'analyse:
- La somme des masses modale est inférieure ou égale à 90% de la masse totale
Dans le cas d'un calcul en 3D, si aucune des deux conditions déjà citées ne peut être vérifiée,
on considère que :
k ≥ 3*n
et
Tk ≤ 0,20 s
Où :
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Où :
EE est l’effet de l’action sismique considérée (force, déplacement, etc.) ;
EEi est la valeur de cet effet de l’action sismique due au mode de vibration i.
Effet de la torsion :
Lorsqu’un modele 3D est utilisé pour l’analyse, les effets de la torsion accidentels seront
déterminés comme suit :
Mai = eai ⋅ Fi
Où :
Mai est le moment de torsion d’axe vertical appliqué au niveau i en KN.m ;
eai est l’excentricité accidentelle de la masse du niveau i en mètre ;
Fi est la force horizontale agissant au niveau i en KN
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La première étape est d’appliquer la force gravitaire et latérale qui découle d’une loi de
comportement du type bilinéaire ou tri-linéaire, la charge latérale est augmentée d’une
manière itérative jusqu'à atteindre une première plastification d’un élément.
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La méthode du double calcul a été créé afin d’éviter certaines situations de blocages lors de la
phase exécution mais également pour contourner la rigidité architecturale imposée par
l’EUROCODE 8. Face à cette problématique, la commission de la CN/PS propose une
méthode dite du double calcul. Cette vérification s’appuie sur des résultats issus de la
méthode de calcul aux éléments finis.
Une des exigences fondamentales de la classe DCM est le caractère continu, ininterrompu,
des voiles de contreventement sur toute la hauteur du bâtiment, depuis son sommet jusqu’aux
fondations. Une marge de 15% de voiles « non conformes » est tolérée.
Lorsque ce critère fondamental n’est pas respecté, la seule méthode possible pour son respect
est le recours à l’analyse parasismique par le double calcul.
Un mur de contreventement est dit primaire si la déformation de l’élément qui le porte est
régie par le tranchant et non par la flexion, tant en fonctionnement statique qu’en
fonctionnement sismique.
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Pour les rapports H/L compris entre 1 et 1/3, il est nécessaire d’évaluer plus finement le
contexte.
Plusieurs éléments structuraux (par exemple, poutres et/ou poteaux) peuvent être choisis
comme éléments sismiques “ secondaires ”, c'est-à-dire qu'ils ne font pas partie du système
résistant aux actions sismiques du bâtiment. La résistance et la rigidité de ces éléments vis-à-
vis des actions sismiques doivent être négligées
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Le principe de la méthode exacte est de récupérer les efforts captés par les voiles secondaires
dans un modèle, que l’on peut qualifier de « complet », puis de les réinjecter dans un autre
modèle où la rigidité des murs secondaires à l’effort tranchant a été neutralisée, modèle
qualifiable de « strict », afin d’évaluer la redistribution de l’effort sismique en cas de perte du
mur secondaire.
1. Analyse du modèle complet, avec l’ensemble des murs, que l’on nommera « modèle
complet »
2. Pour chaque mode, recherche des efforts tranchants selon les directions sismiques en
tête de chaque mur secondaires.
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8. Mur par mur, mode par mode et direction par direction, on somme les résultats obtenu
aux étapes ci-dessus. A la fin de cette étape, on possède de nouvelles sollicitations de
calcul pour chaque mur combinant les réponses modales du modèle global et la
redistribution des efforts existant dans les murs secondaires.
9. On reprend le processus classique, l’analyse modale réalisant une CQC des résultats
de l’étape ci-dessus afin d’aboutir au calcul de ferraillage des murs
10. On détermine également le ferraillage d’ensemble des murs du modèle global avec les
résultats de l’étape 1.
11. Pour chaque mur, on a donc deux résultats de ferraillage, celui du modèle global et
celui du dimensionnement avec les efforts de l’étape 8. On prendra donc le plus grand
des deux.
Cette méthode reste très lourde et complexe à effectuer, afin de simplifier la méthode du
double calcul, une méthode moins précise mais moins difficile a été étudiée.
- Le comportement modal de la structure doit rester inchangé entre les deux modèles
- Le modèle « strict » doit être recalé en rigidité globale afin d’obtenir des périodes
propres identiques pour les modes principaux
- Dans tous les cas l’interaction sol structure peut être introduite dans les calculs, et elle
est obligatoire dans le cas des fondations profondes
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Un cheminement des efforts gravitaire doit être modélisé avec remplacement des murs
secondaires par des séries de poteaux en éléments filaires bi-articulés, d’épaisseur de celle du
mur à remplacer et de longueur d’environ 1m. Les poteaux devront être reliés entre eux par
des éléments filaires horizontaux en tête est en pieds, de hauteur de 50cm.
Dans cette étape, il faut étudier les deux analyses modales qui doivent être composées du
tableau de l’analyse modale et des déformées des modes prépondérants.
Si le comportement modal n’est pas modifié, alors le modèle est conforme, le reste des calculs
se fera sur l’enveloppe des efforts des deux modèles. Si non, il faudra revoir la géométrie du
bâtiment, éventuellement passer certains voiles secondaires en primaire (au cas par cas) ou
passer par une analyse de double calcul traditionnel.
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Dans l’hypothèse où le comportement modal est inchangé, il est nécessaire de jouer sur le
module d’élasticité du béton, en augmentant sa valeur jusqu’à ce que les périodes des modes
prépondérants soient les mêmes entre les deux modèles.
85/162
Le confortement d'un bâtiment face aux actions dynamiques des tremblements de terre
présente certaines particularités par rapport aux méthodes appliquées lors des travaux usuels
de renforcement pour des charges statiques.
Il faut prendre en compte trois propriétés importantes dans une intervention parasismique : la
rigidité, la résistance ultime et la capacité de déformation. On ne doit pas trop axer les
mesures de confortement sur une seule propriété sans tenir compte des répercussions
négatives sur les autres.
En outre, il ne faut pas oublier l'affectation future du bâtiment telle que, dans certains cas, les
nouveaux éléments structuraux nécessaires peuvent améliorer l'utilisation de celui-ci.
De plus, la liaison entre les nouveaux et les anciens éléments de construction ainsi que la
transmission des efforts dans le sous-sol via les fondations sont également des aspects
importants à considérer.
La stratégie consiste à trouver, parmi une gamme de solutions possibles, le renforcement
optimal qui tient compte du coût, de la durée des travaux, de la gêne apportée aux occupants.
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Le moisage des poutres est un procédé technique permettant la reprise des charges par
d’autres éléments physiques, en général en acier. Moiser une poutre revient à la renforcer par
des « moises » fixées de part et d’autre de l’ouvrage. Ces moises vont permettre plusieurs cas
de figure :
- Compenser le sous-dimensionnement de la poutre
- Réduire le risque de fissuration
- Réduire le risque d’écartement, de flèche voir d’effondrement
Le principe du moisage est différent selon les critères de l’ouvrage à reprendre et notamment
son état de dégradation. Le principe le plus courant est l’adjonction de chaque côté de profilé
métallique, en générale de type UPN ou UPE, ancrée dans les murs porteurs ou repris par des
poteaux de reprise avec fondation superficielle.
D’autres principes peuvent être aussi envisagés comme le renforcement par tôle mince collé à
la résine époxydique ou encore le renforcement par encaissement de profilé en I ou H sous la
poutre. Attention à la résine époxydique qui ne résiste que très peu à la chaleur.
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Le principe de moisage peut également être utilisé pour réduire les portées des dalles. La
solution consistera à mettre en place des profilés métalliques de type IPE ou HPE à mi- travée
des dalles, afin d’apporter une résistance complémentaire. Les profilés peuvent soit être
ancrés dans les murs porteurs, quand cela est possible, soit par l’intermédiaire de poteaux de
reprise
Avantages et inconvénients :
Les inconvénients du moisage sont relativement nombreux. Cela entraîne un
surdimensionnement des ouvrages ainsi qu’un calcul par un BET structure afin de déterminer
des dimensions optimales de reprise.
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D’après l’Eurocode 4 « calcul des structures mixtes », on peut déterminer la résistance d’une
section mixte par la formule suivante :
N pl ,rd = Aa∗Fyd +0 , 85∗Ac∗Fcd + As∗Fsd
Avec :
N pl ,rd : Résistance maximale d’une section mixte, en MN
Aa: Aire de la section de l’acier, en m²
Fyd : Contrainte de résistance de l’acier, en MPa
Ac : Aire de la section de béton, en m²
Fcd : Contrainte de résistance du béton, en MPa
As : Aire de la section métallique ajoutée, en m²
Fsd : Valeur de calcul de la limite de l’élasticité de l’acier, en MPa
Dans le cas des plats collés, les contraintes dans les aciers sont limitées aux valeurs suivantes:
Fy : 0,47 pour les tôles au contact du béton
Fy : 0,24 pour les tôles additionnelles en cas de tôles superposées
L'addition d'un profilée métallique à une poutre, rend une section mixte acier-béton, dont il
faut s'assurer du travail homogène par des liaisons entre les deux matériaux. Ces liaisons se
font soit par des liants soit par des fixations mécaniques.
Les profilés métalliques ajoutés peuvent être considérés comme des poutres métalliques
isolées, c'est-à-dire qu'il faut les dimensionner selon l'EC3.
Mais si la nouvelle section de poutre est considérée comme une section mixte, alors le
dimensionnement sera effectué selon l'EC4, d’où l'effort de flexion additionnel est donné :
M R = As∗Fy∗z
Avec :
z : Bras de levier correspondant, en mètre
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La technique du collage de plat carbone est de plus en plus utilisée afin de corriger ou
d’augmenter la résistance à la traction des poutres et des dalles en béton.
En effet, les fibres de carbone offrent une résistance à la charge supérieure que l’acier, avec
un poids bien moindre. Elles ne souffrent pas de la corrosion et peuvent donc être utilisées en
extérieur comme en intérieur.
Le plat carbone est une bande composée de multitude de fibre de carbones collés ensemble.
Sa largeur dépendra de son utilisation. Elle sera de 5 à 15cm de larguer et son épaisseur sera
de 1,2mm.
Cette bande sera posée à l’aide d’une résine époxydique directement sur le béton sain et
propre sans préparation.
A noter que cette résine ne résiste pas à de fortes chaleurs. Le plat carbone devra être protégé
par encoffrement afin de retrouver une stabilité au feu adéquate
90/162
D’autres types de renforcement en carbone tel que le MAPEWRAP sont également possibles.
Ici, il s’agit d’enrouler ou de coller directement une bande de tissus de fibre de carbone sur
l’ouvrage à renforcer. Le MAPEWRAP utilise des fibres unidirectionnelles (module E =
230 000MPA) qui présentent des largeurs différentes selon son utilisation.
Ce type de procédé sera privilégié pour les angles ou les liaisons inter-éléments.
En résumé, le plat carbone est une technique comportant de très nombreux avantages tel que :
- Pas de nécessité d’étaiement
- Pas de risque de corrosions
- Résistant aux environnements agressifs
- Pas de masse ou de surdimensionnement
Les quelques désavantages sont :
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(
∆ Mu plat = h−
0.8∗Y u
2 )
∗AUplat∗σelu plat [daN.m]
92/162
( ) Mpa
❑
Mser 3∗x
Calcul de la contrainte du béton : σbo=
Io
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(
∆ Mser plat = h−
Y1
3 )
∗Aser plat∗σser plat [daN.m]
la valeur de x.
( )
3
b∗x 2 '
Calcul de l’inertie : I 1= +n∗As∗( d−x ) + n ∗Aplat∗(h−x )² . Avec n’ = 11 à 14
3
suivant le profilé, en m4
( ) Mpa
❑
Mser 4∗x
Calcul de la contrainte du béton : σb 1=
I1
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Dans le cas où la section d’acier existante participe à la reprise des efforts alors l’effort
tranchant total devra être égale à la somme à Vb + Va + Vf avec :
- Vb = étant l’effort tranchant repris par le béton (en fissuration très préjudiciable V b=0)
- Vb = étant l’effort tranchant repris par l’acier et Vf étant l’effort tranchant repris par le plats ou équerre
carbone pouvant correspondre aux quatre cas ci-après mentionnée :
95/162
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Les murs en bétons sont des éléments verticaux avec une élongation. Les normes définissent
qu'un élément vertical est classifié comme voile si le rapport bw/lw > 4 , avec :
bw : épaisseur de l'élément
lw : longueur en plan.
Les voiles ou murs de contreventement peuvent être généralement définis comme des
éléments verticaux à deux dimensions dont la raideur hors plan est négligeable. Dans leur
plan, ils présentent une grande résistance et une grande rigidité vis-à-vis des forces
horizontales. Par contre, dans la direction perpendiculaire à leur plan, ils n'offrent que peu de
résistance. Pour améliorer cela, ils doivent être contreventés par d'autres murs ou par des
portiques.
Ils existent plusieurs types de contreventements, parmi elles on doit présenter les murs de
refends en béton armé, les contreventements métalliques (système d'entretoise) et les murs de
contrefort à l'extérieur.
97/162
Le principal inconvénient est que l'effet de renversement et de cisaillement est concentré aux
endroits de remplissage rigide, et nécessite donc un renforcement.
De plus, il faut toujours respecter les règles de régularités des bâtiments; c'est-à-dire qu'il n'est
pas pratique d'arrêter les nouveaux voiles à un étage intermédiaire.
98/162
Dans la mise en œuvre, les entretoises peuvent être placées dans les compartiments tout en
conservant la fonctionnalité et l'utilisation du bâtiment.
La connexion entre les entretoises et cadres existants est très important, donc les entretoises
sont reliées principalement aux niveaux des joints poutre-poteau. Par conséquent, les forces
sont transférées aux joints sous la forme des forces axiales, à la fois en compression et en
traction. Ce système de contreventement fourni une augmentation e de la capacité de la
structure horizontale.
Contreventement en V :
Les contreventements en V permettent une réduction de la longueur ajoutée et une capacité
rapide de dissipation de l’énergie.
Contreventement en K :
Ils ne sont pas préférés à cause de la force incontrôlable qui apparait après le flambement qui
peut induire à l'effondrement (car les aciers sont connectés au milieu du poteau).
99/162
100/162
Cette méthode est utilisée pour augmenter la résistance latérale de la structure dans son
ensemble. Ce type de renforcement est en besoin de nouveaux systèmes de fondations qui
permettent de relier les murs de contrefort avec la structure existante.
Mais cette technique de renforcement possède deux problèmes complexes qui sont:
- La stabilité des contreforts est critique; le mur ajouté n'est pas réellement chargé
verticalement vers le bas de la même manière que la structure; c'est-à-dire l'action
verticale sur le contrefort est seulement due à son poids propre, d’où le fait que la
possibilité de soulèvement des fondations sera augmentée.
- Les liens sont loin d'être simples entre les contreforts et les existantes; le contrefort
doit être connecté aux étages et aux colonnes dans tous les niveaux, pour assurer une
interaction totale. De plus, la zone de raccordement sera soumise à des niveaux
inhabituels de contraintes qui nécessitent une attention particulière.
101/162
Résistance au cisaillement :
m∗aV ∗Fub∗Ab
F ed < F V , RD =
γM 2
F ed: effort tranchant , en MN
m : Nombre de plan de cisaillement
102/162
Fub :
Calcul de la résistance à la pression diamétrale :
k 1∗∝d∗d∗t∗fu
Fv , ed < F b , RD=
γM 2
Fv , ed : Valeur de l’effort tranchant, en MN
Fu : résistance ultime à la traction, en MPa
d : diamètre du trou, en mètre
t : Epaisseur de la plaque, en mètre
103/162
Pour les poteaux circulaires, les chemises prennent la forme de deux demi-couches
légèrement surdimensionnées pour faciliter leur installation. Un poteau circulaire déficient est
enveloppé de couches d'acier préfabriquées soudées ou jointes mécaniquement. Le mince
espace entre la chemise et le poteau (généralement inferieur à 10mm) est rempli de ciment
afin d'assurer la continuité entre la chemise et le poteau. Cette nouvelle section de poteau sera
plus solide et plus rigide que le poteau original, ce qui n'est pas souhaitable car elle attire des
charges plus élevées.
Pour les poteaux rectangulaires, la chemise est habituellement roulée en forme elliptique. La
forme elliptique est nécessaire pour appliquer une pression de confinement par retenue
passive dans les régions de rotules plastiques.
Les poutres sont chemisées selon le principe de moisage (cf 4.1 renforcement par moisage)
104/162
Le procédé classique dont l'efficacité a été largement vérifiée par l'expérience, consiste à
chemiser l'élément en augmentant sa section par mise en œuvre d'une épaisseur de béton sur
tout le périmètre de l'élément primitif. Il s'agit d'un renforcement avec des armatures, il faudra
mettre cette armature en place et réaliser le bétonnage par coulage ou pompage. Le béton à
couler doit avoir du granulat de dimensions inférieures à 20 mm pour passer dans les espaces
de la chemise
105/162
Les avantages des méthodes de renforcement par chemisage sont économiques. Ce système de
renforcement est peu coûteux et une main d’œuvre peu qualifiée peut mettre en application ce
type de renforcement.
106/162
Dans ce type de renforcement, l'adhérence est une notion importante car elle représente la
résistance au cisaillement, en l'absence de compression normale sur cette interface et d'une
armature de couture qui la traverserait. La valeur maximale de cette adhérence, qui est due à
une liaison chimique entre le béton existant et le nouveau béton, est atteinte pour des valeurs
de glissement d'environ 0.01 à 0.02 mm et est maintenue pratiquement constante jusqu'à des
valeurs de glissement de l'ordre de 0.05mm
Principe de calcul des renforcements des poteaux par chemisage en béton :
L'estimation de l'effort normal que peut supporter un poteau existant est donnée par:
N RD ,th =0 , 85∗Ac∗Fcd + As∗σs
Avec :
N RD ,th , résistance à l’effort normal, en MN
Ac : aire de la section de béton, en m²
As : aire totale des armature longitudinal , en m²
Fcd : contrainte de compression du béton , en MPa
σs : Contrainte dans un armature métallique , en MPa
Mais il faut prendre en compte la dégradation des matériaux et des défauts d'exécution. Pour
cela, il est nécessaire de diminuer les forces résistantes de la section. Cette réduction se fait
par la multiplication des résistances par un facteur selon les normes utilisées et l'estimation de
l'ingénieur.
La différence de charge doit être prise par la chemise en béton formée d'une section de béton
et d'une section d'armature ayant une résistance:
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Dans les poutres, il peut exister des armatures de compressions mais surtout des armatures de
traction. On note σs la contrainte des armatures tendues et σsc la contrainte des armatures
comprimées.
D’après l’équilibre des forces, où la somme des forces est égale à zéro, on obtient :
'
0 , 8∗bb∗y∗Fcd + A ∗σsc=0
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Cette technique consiste à isoler le bâtiment du sol sur lequel il repose en ajoutant des
éléments amortisseurs, souples horizontalement, agissants comme des filtres d'accélération.
Dans la plupart des cas, il n'est pas possible de contrôler l'accélération transmise par le sol au
bâtiment. Elle a l'avantage d'assurer la fonctionnalité de l'ouvrage. Vu son coût et les
performances techniques pointues qu'elle requiert, cette technique est réservée à des cas très
exceptionnels (par exemple des bâtiments situés dans des zones de forte sismicité).
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- le vérinage du bâtiment,
Le but de cette méthode de renforcement est de protéger la vie humaine et le bâtiment avec
tous ces éléments. Alors, la structure reste opérationnelle directement après un séisme.
Ce type de confortement possède quelques avantages :
- Le niveau de performance est énorme, les ouvrages restent intacts et aucun dégât n'est
observé.
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Une des inconvénients est que tous les éléments traversant le niveau des appuis doivent être
conçus de façon à suivre les déplacements relatifs de la structure. En outre, les joints doivent
être de dimensions importantes pour permettre un déplacement sans écrasement.
Lorsqu'une onde est incidente dans une roche dure et qu'elle pénètre dans une couche très
meuble située en-dessous, son amplitude va augmenter et de surcroît l'énergie va rester piégée
dans la couche argileuse. Il s'agit d'un phénomène de résonnance, et le bâtiment lui-même
développe une fréquence particulière qui va pouvoir être excité.
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Pour la reprise en sous-œuvre d'une semelle existant, on peut appliquer l'un des cas cités après
selon l'objectif prévus:
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Tandis que le « renforcement » consiste à créer par l'injection des éléments porteurs ou de
soutien, faisant fonction de puits ou soutènements. Ces éléments sont obtenus par une
destruction des terrains, avec une intrusion hydrodynamique ou un malaxage mécanique après
introduction d'un liant. Seules les caractéristiques initiales du sol sont introduites en tant que
besoin pour ceux-ci.
5.2.1. Injection sans déplacement de terrain :
Le coulis doit cheminer dans le massif, et sa capacité à pénétrer dépend de ses caractéristiques
intrinsèques : la taille des particules, sa stabilité, sa viscosité et la diminution du rapport C/E
par filtration. Le matériau d'injection adéquat est déterminé par la nature du sol et par sa
porosité. Or, il existe deux catégories principales de coulis : les suspensions granulaires (coût
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- L’absence de vibrations,
Le compactage statique horizontal (ou injection solide) consiste à introduire sous pression
dans le sol un mortier de consistance raide. Réalisée à partir d’un forage, l’injection de
mortier n’imprègne, ni ne claque le terrain.
Elle refoule le sol environnant et peut ainsi en améliorer les caractéristiques géotechniques.
C’est donc une méthode d’amélioration, pour laquelle les inclusions de mortier ainsi formées
sont réparties suivant un maillage qui apporte une amélioration supplémentaire, voire un
renforcement.
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- Elle ne produit pas de vibration et, de ce fait, les risques de tassement en cours de
travaux dans les sols sableux lâches sont inexistants.
- La densification, alliée à la présence des éléments rigides que constituent les colonnes
de mortier, diminue le risque de liquéfaction.
- Il est préférable de se limiter à la densification des sols limoneux ou sableux car pour
les sols cohérents fins et saturés, les pressions interstitielles développées peuvent
entraîner de légers tassements.
Le traitement par jet grouting conduit à réaliser des éléments rigides d’un mélange de sol
ciment, dont la mise en œuvre fait appel à trois phénomènes distincts intervenant
indépendamment ou en combinaison :
- Une déstructuration des terrains en place sous un jet à très grande vitesse,
- Une extraction d’une partie des éléments constitutifs du sol en place, additionnée de
coulis (rejets de découpage ou spoil),
Le jet grouting conduit à un renforcement du sol. Le sol hors colonne ne subit pas ou peu
d’amélioration. Cette méthode d’injection se distingue donc des injections classiques ou de
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- Le contact entre les fondations existantes à renforcer et les colonnes de jet, qui peut
être d’excellente qualité,
- L’absence de vibrations,
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- Dans les sols argileux, la mise en œuvre des fluides à haute énergie cinétique peut
générer une augmentation momentanée des pressions interstitielles et créer des
désordres au voisinage de la colonne,
- Dans les matériaux graveleux ou les sables grossiers, il peut se produire une
décantation rapide du mortier frais avant prise du coulis et un essorage à travers la
surface de contact sol-colonne, notamment en terrain non saturé. La baisse de niveau
du coulis risque alors d’occasionner une interruption de la colonne ou une perte de
contact avec la structure reprise en sous-œuvre.
Les fondations des structures existantes, quelle que soit leur nature, bâtiment ou ouvrage de
génie civil, peuvent s’avérer insuffisantes, soit par suite d’une modification prévisible ou non
des caractéristiques du sol d’assise, soit par suite d’une modification des conditions
d’exploitation entraînant une augmentation des charges à porter.
En cas de difficultés majeures telles que la présence d’une nappe très abondante, ou celle de
terrains de mauvaise tenue, il faudra envisager d’utiliser la technique des micropieux, selon
les cas suivants :
- L’ouvrage existant est porté par des fondations superficielles, semelles ou radier, qui
se révèlent insuffisantes,
- Il comporte déjà des pieux assurant le transfert des charges à un terrain porteur ; il
s’agit de renforcer ou remplacer ces pieux par d’autres descendus au même horizon,
- Le terrain porteur des pieux s’est dégradé ou s’est avéré impropre à porter les charges ;
les nouveaux pieux ou micropieux doivent être prolongés jusqu’à une formation plus
profonde en mesure de supporter les charges de l’ouvrage.
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Mais les pieux de différents types sont difficiles à réaliser dans les projets de renforcement
des structures existantes, vu les matériels de grandes dimensions et les dimensions
importantes des pieux qui seront difficiles à manipuler.
De plus, il existe un problème souvent rencontré qui est le centrage des actions sur les
nouveaux pieux pour ne pas créer un moment de flexion dans les pieux.
L’avantage de cette technique est son utilisation dans tous types de terrains (y compris le
rocher) et l’atteinte d’une profondeur possible jusqu’à 30 mètres.
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En fait, construire un ouvrage sur des colonnes ballastées permet de le fonder comme sur du
"bon sol" et donc de respecter les règles usuelles de fondations superficielles.
Cette méthode possède plusieurs avantages sont:
- Cette technologie permet un délai de production rapide.
- L'absence de liant dans le matériau constituant la colonne permet de garder une grande
souplesse dans la mise en œuvre des fondations.
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Les tirants sont en général de capacité unitaire et de longueurs nettement supérieures à celle
des boulons d’ancrage. Leur armature, en acier à haute résistance, peut être constituée par une
barre unique, quelquefois un faisceau de barres, le plus souvent un ensemble de fils ou torons
parallèles. Les tirants sont en général mis en précontrainte.
Les tirants d’ancrage peuvent être aussi bien mis en œuvre dans les terrains meubles que dans
le rocher.
Les boulons d’ancrage sont en général de capacité unitaire faible à moyenne et de longueur
courte. Ils sont toujours constitués par une barre ou par un tube le plus souvent en acier. Ils
sont le plus souvent passifs, c'est-à-dire que leur mise en tension ne se produit qu’à la mise en
charge même de l’ouvrage.
Les boulons d’ancrage, comme les clous, sont mis en œuvre dans le rocher, la maçonnerie ou
les structures en béton.
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6. Etude de cas
Le projet est une étude sismique d’un bâtiment de type R+1 avec un niveau de sous-sol. Le
projet est situé à Antibes, dans le département des Alpes maritimes (06).
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Lors de la recherche des différents critères de régularité, un problème de rigides des murs
primaires par rapports aux murs secondaires est apparu.
En effet, l’eurocode considère un pourcentage des murs secondaires de 15% maximum. Dans
notre projet, cette valeur est supérieure. Nous allons donc devoir vérifier le bâtiment sous la
technique du double calcul.
Justification du pourcentage des murs secondaires par rapport aux murs primaires :
Nous rappelons que le pourcentage des murs primaires et des murs secondaire doit être pris
selon la rigidité de ces derniers. Pour simplifier, la plupart des bureaux d’études calcule le
pourcentage selon le métré des voiles (en mètre linéaire). C’est cette technique simplifié qui a
été retenue ci-dessous.
Plancher haut du Sous-sol :
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D’où :
Voile primaire en mètre linéaire : 199,57 m
Voile secondaire en mètre linéaire : 48,82 m
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Sur cet étage, l’ensemble des voiles secondaires sont identiques et plombent sur l’étage du
dessous. A l’exception des voiles suspendues (en vert sur le plan).
A la suite de ce repérage, nous allons pouvoir créer les deux modèles, essentiels à la
réalisation du double calcul.
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A la suite de cela, nous étudierons le ferraillage des voiles par rapport à ce mode et nous
effectuerons une vérification du ferraillage donné par le logiciel Avance Design comparé au
ferraillage donné par le bureau d’étude mais également par un calcul manuel.
La méthode de modélisation sur Advance Design s’inscrit sur le principe de calcul des
éléments finis. Cela consiste à découper la structure continue en un nombre fini d’éléments
liés les uns aux autres par des points appelé « nœuds ».
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Le logiciel nomme les différents éléments filaires et surfaciques selon les tableaux suivants :
Elément filaire :
Elément surfacique :
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Les planchers ont été modélisés en coque. En effet, en parasismique, les planchers agissent
comme des diaphragmes qui retransmettent les efforts sur les éléments structurels du dessous.
Les poutres et poteaux sont modélisés comme des éléments filaires de type « poutre ».
Prise en compte des charges de vents, neiges, exploitation et poids propre
Les combinaisons des cas de charges utilisées sont issues des combinaisons de Newmark pour
l’action du séisme, soit :
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Nous avons pris en compte également les efforts du vent et de la neige, par rapport à la
localisation du bâtiment
Nous prenons en compte le mode de calcul résiduel afin d’avoir une excitation du bâtiment à
100% de sa masse.
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9 8
10
11 2 3 4
1
12
6
5
13
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N° de voile Nz Mx My Tx Ty
1 -11.5 -0.77 0.36 -2.4 0.0
2 19.7 -1.58 6.36 8.5 0.0
3 3.1 -0.52 -1.95 6.5 0.0
4 26.8 -0.55 -76.11 24.5 0.0
5 13.4 -0.42 -13.28 4.9 0.0
6 1.2 -0.15 6.42 -15.1 0.0
7 1.2 -0.15 6.42 -15.1 0.0
8 5.8 -0.11 -13.74 10.0 0.0
9 87.3 0.63 201.38 -15.4 0.0
10 75.0 -0.58 154.92 -38.8 0.0
11 7.1 0.41 2.8 2.6 0.0
12 18.9 -2.04 -54.63 48.8 0.0
13 0.9 0.00 3.08 -6.6 0.0
Figure 119 : Tableau des torseurs des voiles
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- Intégration des torseurs (Tx et MX) de chaque voile par des appuis linéaire à l’axe des
voiles concernés.
Nous lançons le calcul afin de définir le ferraillage nécessaire en utilisant l’exportation des
données sur arche mur de contreventement.
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Ces valeurs sont à comparer aux ferraillages proposés par le BET structure, afin de vérifier la
bonne conformité du dimensionnement.
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Figure 123 : plan de ferraillage donné par la modélisation pour le voile V3 (sous-sol)
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Figure 124 : plan de ferraillage donné par le BET pour le voile V3 (sous-sol)
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Figure 125 : plan de ferraillage donné par la modélisation pour le voile V2 (RDC)
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Figure 126 : plan de ferraillage donné par le BET pour le voile V2 (sous-sol)
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Nous utilisons la méthode simplifiée selon l’Eurocode 2 paragraphe 1.2.6.2 ainsi que les
dispositions constructives à respecter selon l’Eurocode 8.
La compression du voile s’exprime selon :
N rd =b∗H w∗f cd∗Φ
Avec :
N rd : Effort normal résistant (MN)
B : longeur du voile (m)
H w : Profondeur de la section (m)
f cd : Résistance à la compression du béton (MPa)
Φ : facteur prenant en compte l’excentricité
(
Φ=(1 , 14∗ 1−2
etot
Hw )−0 ,
02∗l 0
Hw (
≤ 1−2
etot
Hw ))
Avec
etot = e0 + e1
e0 = Dans le cas de bâtiment courants contreventés par des murs, alors seul subsiste e1. Etot
sera égale à e1
e1 = max [lO/400 ; 0,02 m]
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Ned,max en KN
μcu=
( Meda
2
H w∗d ∗fcd )
μbu=0 ,8∗ ( 0 ,9∗d
lw
)−(1−0 , 4∗( 0 , 9∗d
❑
lw
)) ❑
As= ( Zcu∗Fyd
Meda
)
D’où :
Zcu=d (1−0 , 4∗αu)
Et αu=1 , 25(1−√ 1−2∗μcu)
(
As , min ¿ max 0 , 26∗ ( fctm
fyk )
; 0,0013 ¿¿ bw∗d
)
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( (
Φ= 1, 14∗ 1−2
0.02
0.18 )
−0 ,
02∗0.02
0.18
≤ 1−2(0.02
0.18 ))
=0.519 ≤ 0.777
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μcu=
( 6 , 70
0 , 18∗(10 , 91∗0 , 9)²∗16 , 67)= 0,023
Le chainage vertical d’about sera pris en fonction des dispositions constructives imposées par
l’Eurocode 8 soit 4 HA12.
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'
d ∗q+1 2∗1 , 92+1
Ved=Ve =0 , =0,292 MN
2 2
VRd , c=¿
K = 1+
√200 =1, 01 ≤ 2
d
ρ=¿ 0,02 (sans unité)
Ned 0 , 21
σcp= ∗0 , 2∗fcd= 0 , 2∗fcd=0 , 32 MPa
Ac 0 ,2∗10 , 91
Puisque Ved est inférieur à Vrd,c , le voile ne nécessite pas de mise en place d’armature
d’effort tranchant
Malgrès cela, les dispositions constructives concernant les armatures horizontales doivent etre
prise en compte
Le voile étant considéré comme non armé, l’espacement des aciers d’effort tranchant sont
limité à 400mm. Le nombre d’acier par face sera de 8 par face
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Vérification du cisaillement :
Vedi ≤Vrdi
β∗Ved 1∗0 ,65
Vedi= = =0 , 36 MN
z∗bw 0 , 9∗10 , 91∗0 , 18
Vrdi=¿ 𝑐. 𝑓𝑐𝑡𝑑 + 𝜇 𝜎𝑛 + 𝜌 . 𝜎𝑛 . 𝑓𝑦𝑑 (𝜇 sin 𝛼 + cos ) ≤ 0.5 . 𝜈. 𝑓𝑐𝑑
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50 HA 8 2HA14 4HA12
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Nous effectuons une vérification du voile en statique à l’ELU afin de prouver la nécessiter
d’effectuer un calcul sismique et de comparer les différents ferraillages trouvés.
Valeur NED issue de la descente de charge (donnée par arche) : 148 tonnes sur l’ensemble du
voile. La combinaison déterminante étant 1.35G + 1.5Q.
Le calcul consiste à vérifier que N rd ≥ Ned . Si ce critère est respecté, les armatures dans le
voile ne seront pas nécessaires.
Longueur de flambement :
lo=β∗lw =0.93∗2.9=2.697 m
1 1
β= = =0.93
lw 2.9
1+( )² 1+( )²
b 10.91
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As=
Ned
Kh∗Ks∗α
− Ac∗fcd
=
1.48
0.42 (
−1.92∗16.67
=−0.065
)
fyd 435
Kh et Ks=1
0.86 0.86
α= = =0.42
( ) ( )
2 2
λ 51
1+ 1+
62 62
Ac=b∗hw=10.91∗0.18=1.96 m²
D’après l’Eurocode 2 :
Si Ned ≤ Nrd , mur non armé ; alors les armatures verticales et horizontales parallèles au faces
du mur ne sont pas nécessaires.
Malgré cela, l’Eurocode 2 impose un ferraillage de 1.2cm² minimum pour les chainages
verticaux et horizontaux.
En conclusion :
Nous avons donc démontré que le critère déterminant pour ferrailler les voiles et celui du
séisme. En effet, la prise en compte de la flexion composé impose la disposition d’armatures
longitudinale pour reprendre les efforts sismiques.
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Les recherches actuelles montrent que certaines pathologies peuvent être évitées par des
moyens pourtant évidents. En apportant, par exemple, un entretien périodique ou en
s’assurant tout simplement de la rapidité des réparations lorsqu’elles sont nécessaires. Des
gestes élémentaires, certes, mais permettant d’allonger, de manière significative, la durée de
vie des bâtiments sans craindre l’apparition de pathologies coûteuses et souvent graves.
Pour ce faire, les maîtres d’ouvrages doivent réaliser des contrats avec des entreprises
spécialisées afin d’assurer un bon entretien de l’ouvrage durant toute sa vie
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157/162
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Béton armé, théorie et application selon l’Eurocode 2. Jean–louis GRANJU. France : edition
Eyrolles, 2011, 480p , ISB : 978-2-212-12782-9
SOCOTEC, Les désordres dans le bâtiment, 270 solutions pour les éviter. Paris, France : Le
moniteur, 2005, 322p. ISB 2281112659
Ahmed Chehimi. Renforcement d’un bâti existant vis -à-vis du séisme : Ministère de Justice à
Beyrouth.Structures. 2016. dumas-01868136
Arnaud Baguet. Étude comparative d’un bâtiment suivant les règles BAEL/PS92 et
Eurocodes.
Risques. 2016. dumas-01729214
159/162
CIM béton , conception parasismique des immeubles d’habitation collective en béton armé.
Disponible sur :
http://www.fedepassif.fr/wp-content/uploads/2016/09/Conception-PS-des-b
%C3%A2timents_ZACEK_CIMb%C3%A9ton.pdf
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Le temps des sciences, auscultation non destructive des ouvrages d’art. Disponible
sur :http://letempsdessciences.fr/wp-content/uploads/2019/10/12_panneau_AND.pdf
Sol mesures, mécanique des sols : l’essai de cisaillement. Disponible sur : http://www.sols-
mesures.com/wp-content/uploads/2015/11/memo-essais-cisaillement.pdf
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Commune de Nice, plan de prévention des risques naturels prévisibles de séisme. Disponible
sur :https://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/26924/222642/file/Reglement
%20PPR%20Sismique%20Nice%20VERSION%20FINALE%20JUILLET%202018.pdf
AFPS, Mise en application d'un double calcul lors d'une analyse modale pour négliger
la résistance d'éléments secondaires sans négliger leurs raideurs. Disponible sur :
https://docplayer.fr/43778586-Mise-en-application-d-un-double-calcul-lors-d-une-analyse-
modale-pour-negliger-la-resistance-d-elements-secondaires-sans-negliger-leurs-raideurs.html
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