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UNIVERSITE DES SCIENCES ECOLE POLYTECHNIQUE

ET TECHNIQUES DE MASUKU DE MASUKU

ÉCOLE
POLYTECHNIQUE
DE MASUKU

DEPARTEMENT GENIE CIVIL

PROJET TUTORE DE FIN DE CYCLE

Thème :

Etude géotechnique complète d’une fondation :


Cas de la passerelle piétonne prévue sur la route
NTOUM-COCOBEACH

Présenté par : sous la direction de :

OVONO OVONO Séverin Georges Dr. Amara DIAKITE


Elève en 5eme année, option Génie Civil Docteur en Géotechnique

Année Académique 2016-2017


Etude géotechnique complète d’une fondation : Cas de la passerelle piétonne
prévue sur la route NTOUM-COCOBEACH

Table des matières


INTRODUCTION ............................................................................................................................1
I. GENERALITE SUR LES FONDATIONS ...............................................................................2
I.1 Les différents types de fondations ..............................................................................................2
I.1.1 Fondation superficielles.......................................................................................................3
I.1.2 Fondations profondes ..........................................................................................................3
I.2 Choix du type d’essai .................................................................................................................4
II. ESSAI PRESSIOMETRIQUE ..............................................................................................5
II.1) Définition ................................................................................................................................5
II.2) Mode opératoire ......................................................................................................................6
II.3) Présentation des résultats ........................................................................................................8
III CALCUL DE LA CAPACITE PORTANTE ............................................................................ 11
III.1 Hypothèses de calculs liées aux charges et aux dimensions des fondations ............................. 11
III.2 Méthode du Fascicule 62 titre V ............................................................................................ 12
III.3 Méthode du DTU 13.12 ......................................................................................................... 13
IV- CALCUL DES TASSEMENTS ............................................................................................... 15
V- JUSTIFICATION DU DIMENSIONNEMENT DE LA SEMELLE ....................................... 16
V.1) Par rapport au critère de rupture du sol .................................................................................. 16
V.2) Par rapport au critère de déformabilité du sol ......................................................................... 17
CONCLUSION ............................................................................................................................... 18
Bibliographie .................................................................................................................................... 19

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prévue sur la route NTOUM-COCOBEACH

Table de des figures


Figure 1 limite entre fondations superficielles et fondations profondes (DTU, 1988) ...........................2
Figure 2 : différents types de fondations superficielles.........................................................................3
Figure 3 : Dimension d’un pieu ...........................................................................................................4
Figure 4 : Courbe d’essai pressiométrique (YOSSA, 2015) ................................................................5
Figure 5 : Contrôleur pression volume.................................................................................................6
Figure 6 : Dispositif de l’appareillage en place...................................................................................7
Figure 7 : Insertion de la sonde dans le sol à l’aide d’une tige ............................................................8
Figure 8 : Schéma d'une coupe longitudinale des passerelles réelles .................................................. 11
Figure 9 : Géométrie d'une pile réelle ................................................................................................ 12
Figure 10 : abaque de détermination du facteur de portance ............................................................. 14

Table des tableaux

Tableau 1 : Correspondance entre le RQD et l'état de la roche .............................................................8


Tableau 2 : Résultats des essais pressiométriques des sondages de la passerelle ................................. 10
Tableau 3 : charges maximales sur la pile centrale ............................................................................. 11
Tableau 4 : coefficient de forme (DTU, 1988) ................................................................................... 15
Tableau 5 : coefficient rhéologique (DTU, 1988) .............................................................................. 15

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prévue sur la route NTOUM-COCOBEACH

INTRODUCTION

Le trafic routier au niveau de Libreville et de ses environs est devenu très intense au
point de préoccuper au plus haut niveau les autorités de ce pays le Gabon. Ces autorités ont
donc pris l’initiative de construire une passerelle piétonne sur la route NTOUM-
COCOBEACH afin de faciliter la traversée des personnes.

Cette passerelle piétonne est constituée de trois piles dont la pile centrale reçoit plus de
charge que les autres piles et a des dimensions plus grandes que les autres. Ces charges assez
importantes peuvent entrainer le poinçonnement libre de l’ouvrage lorsque le sol en place
n’est pas assez résistant. C’est pourquoi il nous a semblé nécessaire de faire une étude
complète de cette fondation, notamment celle de la pile centrale.

Notre travail va donc consister ici à faire une étude complète de la fondation de cette pile,
c’est-à-dire, à analyser les résultats des essais réaliser sur le sol en place pour en déterminer la
nature et les caractéristiques mécaniques, puis à déterminer la capacité portante et enfin à faire
une justification de cette fondation selon le critère de déformabilité et de rupture.

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I. GENERALITE SUR LES FONDATIONS

On appelle fondation d’un ouvrage, la composante qui permet de transmettre au sol


d’assise les efforts provenant de cet ouvrage.
Si on désigne par D la profondeur d’encastrement de la fondation, par B sa largeur et par L sa
longueur, on distingue alors 3 types de fondations :
 Lorsque le rapport D/B < 4 on parlera de fondations superficielles (semelles, radiers) ;
 Pour 4 ≤ D/B ≤ 10 on parlera de fondations semi-profondes (puits) ;
 Pour D/B ≥ 10 on parlera de fondations profondes (pieux, micropieux etc.).

Il est cependant à noter qu’au sens strict, les fondations semi profondes ne sont pas un type de
fondation. Selon leur mode d'exécution, leurs dimensions et la nature du sol, leur
comportement sera intermédiaire entre celui des fondations superficielles et celui des
fondations profondes.
Ainsi, comme l’illustre la I.1, le DTU 13.12 (Document Technique Unifié) défini que lorsque
le rapport de la largeur à la hauteur d’une fondation est inférieur à un sixième et que la
hauteur est supérieure à 3 m, il s’agit de fondations profondes.

Figure 1 limite entre fondations superficielles et fondations profondes (DTU, 1988)

I.1 Les différents types de fondations


Comme nous l’avons dit plus haut, le type de fondation que nous allons choisir pour un
ouvrage quelconque dépend des caractéristiques du sol rencontrées. On peut donc dire qu’il
existe autant de types de sol qu’autant de types de fondation. Ces fondations-là peuvent être
regroupées en deux grands groupes que sont : les fondations profondes et les fondations
superficielles.

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I.1.1 Fondation superficielles.


Les fondations superficielles ont cette caractéristique de se situer toujours dans le sol
meuble. Elles sont utilisées lorsque le sol en surface a une bonne résistance mécanique, et
aussi lorsque les charges de l’ouvrage ne sont pas assez importantes.

Les fondations superficielles peuvent être sous forme de semelle isolée ou de semelle filante.
Ainsi, suivant les valeurs de L/B on distingue les semelles isolées des semelles filantes :

 L/B> 5 on parle de semelle filante


 L/B< 5 on parle de semelle isolée.

Il faut cependant noter qu’il existe aussi un type de fondation superficielle que l’on appelle «
radier ». Celui-ci, qui couvre pratiquement toute l’emprise de l’ouvrage, est en général utilisé
lorsque le sol présente de mauvaises caractéristiques mécaniques ou si les charges sont plus
ou moins importantes.

Semelle Filante Semelle isolée Radier

Figure 2 : différents types de fondations superficielles

I.1.2 Fondations profondes

Lorsque les caractéristiques mécaniques du sol support des fondations superficielles sont
insuffisantes pour supporter les charges transmises, il faut recourir à des couches de terrains
plus résistantes qui se trouvent parfois à des profondeurs plus élevées. On parlera ainsi de
fondations profondes (communément appelées pieux).

Un pieu est une fondation élancée qui reporte les charges de la structure sur des couches de
terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol et limiter les
déplacements à des valeurs très faibles. Le mot pieu désigne aussi bien les pieux, les puits et
les barrettes. Traditionnellement, on classe les pieux soit suivant la nature du matériau
constitutif (Bois, Béton, Acier), soit suivant le mode d’introduction dans le sol. Ainsi nous
avons :
 Pieux battus, façonnés à l’avance et mis en place, le plus souvent par battage ;

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 Pieux forés exécutés en place par bétonnage dans un forage, à l’abri ou non d’un
tubage métallique. (Roger, 1982)
Les 3 parties principales d’un pieu sont la tête, la pointe, et le fût compris entre la tête et la
pointe. Ses dimensions sont définies par :
- D : longueur de fondation enterrée dans le sol ;
- B : largeur de la fondation ou diamètre ;
- h : longueur d’ancrage du pieu dans les couches résistantes.
Au-delà de D/B > 6, et D > 3 m, nous sommes dans le domaine des fondations profondes.
D’un point de vue mécanique on distingue la longueur D du pieu de la hauteur d’encastrement
mécanique De. Cette valeur de De tient compte du fait que les caractéristiques mécaniques de
la couche d’ancrage sont nettement supérieures à celles des sols de couverture traversés par le
pieu.

Couches de sol meubles

Couche de sol d’ancrage


D
De

Figure 3 : Dimension d’un pieu

I.2 Choix du type d’essai


Le choix du type de fondation dépend essentiellement de la taille de l’ouvrage, et de la qualité
(caractéristique géotechnique) du sol sur lequel va reposer cet ouvrage.

Pour déterminer les caractéristiques de ce sol, nous pouvons avoir recours à plusieurs essais
tels que l’essai de cisaillement, l’essai pénétrométrique, l’essai préssiométrique…

Pour l’étude géotechnique des fondations de la passerelle qui concerne notre projet, nous
avons opté pour l’essai préssiométrique. En effet, cet essai nous donne des informations assez
précises sur la résistance et la déformabilité du sol en place.

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II. ESSAI PRESSIOMETRIQUE


II.1) Définition

L’essai pressiometrique est un essai de chargement du sol en place, effectué grâce à une sonde
cylindrique dilatable radialement introduite dans un forage.

L’essai permet d’obtenir une courbe de variation volumétrique du sol en fonction de la


contrainte appliquée, et de définir une relation contrainte-déformation du sol en place dans
l’hypothèse d’une déformation plane.

Figure 4 : Courbe d’essai pressiométrique (YOSSA, 2015)

Cet essai nous permet aussi de déterminer le module pressiometrique EM, la pression limite
PL et la pression de fluage Pf.

Le module pressiométrique EM est un module de déformation du terrain mesuré dans un


champ de contraintes déviatoire ; il caractérise la phase pseudo-élastique de l’essai. Il ne faut
évidemment pas le confondre ni avec le module d’Young, ni avec le module œdométrique. Le
module pressiométrique joue un rôle essentiel dans les calculs des tassements des fondations
et est généralement plus important que le module œdométrique. (NF-P_94_110, 1991)

La pression limite PL correspond par définition à l’état limite de rupture du terrain lorsque
celui-ci est soumis à une pression uniforme croissante sur la paroi d’une cavité cylindrique.
Cette caractéristique mécanique intervient dans tous les calculs de stabilité de fondation
effectués selon la méthode Ménard.

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La pression de fluage 𝑝𝑓 est obtenue par exploitation graphique du diagramme (𝑝, Δ𝑉60/30).

II.2) Mode opératoire


 Appareillage

La réalisation de l’essai nécessite un certain nombre d’appareille que sont :

Le contrôleur pression volume (CPV) : il permet de régler avec précision la pression dans la
sonde en vue de réaliser le chargement statique du sol en place, et de suivre l’évolution des
paliers de chargement. Alimenté par une bouteille de gaz et logé dans un coffret aluminium
muni d’un trépied, il comprend un volumètre de capacité de 800cm3 avec un détendeur
principal, des manomètres 0-25 et 0-60 bars mesurant la pression d’alimentation des cellules
de mesure et de garde de la sonde.

Figure 5 : Contrôleur pression volume

Les tubulures : elles assurent les connections entre le contrôleur pression volume et la sonde.
L’une sert au passage du liquide jusqu’à la cellule de mesure et L’autre sert à conduire le gaz
jusqu’aux cellules de garde. Lorsque les tubulures sont coaxiales, la tubulure centrale permet

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le passage du liquide alors que la tubulure de plus gros diamètre transmet le gaz aux cellules
de garde.
La sonde tri cellulaire : elle possède en son centre une cellule dilatable radialement par
injection d’eau dont la variation de volume est mesurée au volumètre. Elle est entièrement
recouverte d’une gaine en caoutchouc qui, gonflée au gaz, forme deux cellules de garde de
part et d’autre de la cellule centrale. Les pressions étant à l’équilibre dans ces trois cellules, le
champ de déformation reste ainsi radial aux extrémités de cellule de mesure.

Figure 6 : Dispositif de l’appareillage en place

 Insertion de la sonde

Avant d’introduire la sonde au sein du sol, il doit être procédé aux étalonnages et au contrôle
de bon fonctionnement.
Le mode de mise en place de la sonde est lié à la nature du sol. Sur le site où nous étions, le
sol est meuble. Il s’agit donc ici de faire descendre la sonde de diamètre ds = 7cm munie d’un
tube de diamètre dt = 11cm. Sachant que :

𝟏 < 𝒅𝒕/𝒅𝒔 < 𝟏, 𝟓

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Figure 7 : Insertion de la sonde dans le sol à l’aide d’une tige

II.3) Présentation des résultats


La définition du niveau de la nappe phréatique proprement dite passe par la réalisation
d’un sondage piézométrique et par le suivi des fluctuations sur plusieurs mois. Dans le cas
présent la pose de piézomètre n’a pas été réalisée. Le niveau d’eau est donc relevé à titre
indicatif entre -2,00 m pour PR32 et -2,60 m pour PR34. (voir annexe B et C)

Sondages carottés

Il existe une correspondance entre l’indice RQD mesuré sur un échantillon de roche
récupéré à l’aide du carottier (carotte) et l’état de cette dernière, comme le montre le tableau
suivant :

Tableau 1 : Correspondance entre le RQD et l'état de la roche

Indice de reconnaissance RQD Etat de la Roche


0 à 25% Très Fracturé
25 à 50% Fracturé
50 à 75% Moyennement Fracturé
75 à 90% Peu Fracturé
90 à 100% Pas Fracturé
Les résultats font apparaître les configurations lithologiques suivantes, pour l’ensemble des
trois sondages :

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Horizon meuble :

Il est majoritairement constitué d’un sol meuble, constitué d’un empilement composé de
graveleux latéritique (Grave de classe B, moyennement compact dans la classification
conventionnelle des sols avec en moyenne 𝒑𝑙 = 1,19 𝑀𝑃𝑎 sur une profondeur d’environ 1 𝑚)
et d’argile (Argile de classe A, molle, avec en moyenne 𝒑𝑙 = 0,69 𝑀𝑃𝑎 sur une profondeur
de 4,00 𝑚 à 4,50 𝑚) voir annexe. Les caractéristiques pressiométriques moyennes sont telles
que:

2,6 𝑏𝑎𝑟𝑠 (0,26 𝑀𝑃𝑎) 𝑷𝒇  6,9 𝑏𝑎𝑟𝑠 (0,70 𝑀𝑃𝑎)

4,7 𝑏𝑎𝑟𝑠 (0,47 𝑀𝑃𝑎) 𝑷𝒍  11,7 𝑏𝑎𝑟𝑠 (1,17 𝑀𝑃𝑎)

50,1 𝑏𝑎𝑟𝑠 (5,0 𝑀𝑃𝑎) 𝑬𝑴  131,8 𝑏𝑎𝑟𝑠 (13,2 𝑀𝑃𝑎)

Horizon rocheux :

Sondé sur une épaisseur de 5,00 𝑚, l’horizon rocheux est principalement constitué de
constitué de marnes calcaires (Marno-calcaire de classe A, tendre, avec en moyenne 𝑝𝑙 =
3,03 𝑀𝑃𝑎) de catégorie 4. Les caractéristiques pressiométriques moyennes sont telles que:

14,0 𝑏𝑎𝑟𝑠 (1,4 𝑀𝑃𝑎) 𝑷𝒇  35,0 𝑏𝑎𝑟𝑠 (3,5 𝑀𝑃𝑎)

22,4 𝑏𝑎𝑟𝑠 (2,2 𝑀𝑃𝑎) 𝑷𝒍  47,0 𝑏𝑎𝑟𝑠 (4,7 𝑀𝑃𝑎)

257 𝑏𝑎𝑟𝑠 (25,7 𝑀𝑃𝑎) 𝑬𝑴  525 𝑏𝑎𝑟𝑠 (52,5 𝑀𝑃𝑎)

Le pourcentage de récupération varie de 55 à 80 %.

Le RQD est très faible et demeure inférieur à 25 % ce qui traduit un état très fracturé de la
roche.

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Tableau
Les valeurs 2 : Résultats des
pressiométriques essais pressiométriques
obtenues sont synthétiséesdes sondages
dans ci-après :
de la passerelle
les tableaux

PR31 / Passerelle 3 "LDD" PR32 / Passerelle 3 "LDD"


Essai pressiométrique Menard selon norme NF P 94 110 Essai pressiométrique Menard selon norme NF P 94 110
Pf Pf
Profondeur E (Bars) Pl (Bars) E/PL Pf/Pl Profondeur E (Bars) Pl (Bars) E/PL Pf/Pl
(Bars) (Bars)
1,0m 109,6 9,8 5,2 11,2 0,54 1,0m 123,0 11,9 6,8 10,4 0,57
2,0m 56,2 5,7 3,4 9,8 0,60 2,0m 83,2 7,4 4,0 11,2 0,55
3,0m 50,1 4,7 2,6 10,6 0,55 3,0m 56,2 6,0 3,5 9,4 0,58
4,0m 346,7 28,1 19,1 12,3 0,68 4,0m 70,8 7,4 4,0 9,6 0,54
5,0m 426,6 31,3 22,6 13,6 0,72 5,0m 346,7 30,6 19,9 11,3 0,65
6,0m 269,2 26,9 17,9 10,0 0,66 6,0m 380,2 31,3 19,5 12,2 0,62
7,0m 288,4 29,3 19,9 9,8 0,68 7,0m 257,0 27,5 16,4 9,4 0,60
8,0m 398,1 32,7 22,2 12,2 0,68 8,0m 323,6 32,0 20,9 10,1 0,65

meuble : ( 0,00m - 3,70m) meuble : (0,00m - 4,00m)


max 109,6 9,8 5,2 11,2 0,6 max 123,0 11,9 6,8 11,2 0,6
min 50,1 4,7 2,6 9,8 0,5 min 56,2 6,0 3,5 9,4 0,5
moy 72,0 6,7 3,7 10,6 0,6 moy 83,3 8,2 4,6 10,1 0,6
roche : ( 3,70m - 8,70m) roche : ( 4,00m - 9,00m)
max 426,6 32,7 22,6 13,6 0,7 max 380,2 32,0 20,9 12,2 0,7
min 269,2 26,9 17,9 9,8 0,7 min 257,0 27,5 16,4 9,4 0,6
moy 345,8 29,7 20,3 11,6 0,7 moy 326,9 30,3 19,2 10,7 0,6

PR34 / Passerelle 3 "LDD"


Essai pressiométrique Menard selon norme NF P 94 110
Pf
Profondeur E (Bars) Pl (Bars) E/PL Pf/Pl
(Bars)
1,0m 131,8 11,7 6,9 11,2 0,59
2,0m 70,8 7,4 4,3 9,5 0,58
3,0m 66,1 6,8 3,8 9,8 0,56
4,0m 50,1 5,2 3,0 9,5 0,57
5,0m 524,8 42,7 30,0 12,3 0,70
6,0m 288,4 25,1 17,5 11,5 0,70
7,0m 257,0 22,4 14,1 11,5 0,63
8,0m 446,7 46,8 34,8 9,5 0,74
9,0m 398,1 37,9 26,9 10,5 0,71

meuble : (0,00m - 4,50m)


max 131,8 11,7 6,9 11,2 0,6
min 50,1 5,2 3,0 9,5 0,6
moy 79,7 7,8 4,5 10,0 0,6
roche : ( 4,50m - 9,50m)
max 524,8 46,8 34,8 12,3 0,7
min 257,0 22,4 14,1 9,5 0,6
moy 383,0 35,0 24,7 11,1 0,7

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III CALCUL DE LA CAPACITE PORTANTE

III.1 Hypothèses de calculs liées aux charges et aux dimensions des fondations
La coupe longitudinale de la passerelle et celle de la pile sont les suivantes :

Figure 8 : Schéma d'une coupe longitudinale des passerelles réelles

Les valeurs maximales des résultats de la descente de charges sont récapitulées dans le
tableau 3, concernant notamment la charge verticale maximale rencontrée au niveau de la pile
centrale. Pour notre dimensionnement, ces valeurs sont majorées et prises entières.

Tableau 3 : charges maximales sur la pile centrale

Valeurs réelles Valeurs majorées


ELS ELU ELS ELU
Nmax (KN) 1094,84 1513,94 1200 1600

La charge est verticale et supposée centrée, donc 𝑒 = 𝑒′ = 0.

Les hypothèses de calculs et des dimensions des semelles supposées identiques :

hauteur d’encastrement 𝐷 = 2 𝑚 ;

Section 𝑆 ∶ 𝐵 = 175 𝑐𝑚 ; 𝐿 = 340 𝑐𝑚 (soit 5,95 𝑚²);

𝑞′0 = 𝜎′𝑣0 = 𝜎ℎ𝑠 = 𝜎𝑣𝑠 = 0, car d’ordres de grandeur relativement négligeables en général ;

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Pour le calcul de la capacité portante, nous prendrons les caractéristiques du point de sondage
les plus défavorables, c’est-à-dire le point PR31.

Figure 9 : Géométrie d'une pile réelle


III.2 Méthode du Fascicule 62 titre V
Calcul de la contrainte de référence qref

3.q'max q' min Qv e Q e


On a : q ref  avec q' max  (1  6 ) et q' min  v (1  6 )
4 BL B BL B

Qv
On sait que e = 0 car la charge verticale est supposée centrée, donc : q' max   q' min
BL

Qv
D’où : q ref  avec B = 1,75 m ; L = 3,4 m et Qv = 1200 KN (ELS) 1600 KN (ELU). Ce
BL
qui nous donne : q ref  2,02 Bars (ELS) et q ref  2,69 Bars (ELU)

Détermination de la pression limite équivalente Ple

Pour la détermination de ce paramètre, On considère qu’au vu du sondage carotté, le sol est


homogène sur l’intervalle D; D  1,5B  soit 2 m; 4,63 m

On a donc : Ple  4 5,7  4,7  28,1  30 Ce qui nous donne : Ple  12,26 Bars

Détermination du facteur de portance K p

La valeur du facteur de portance est telle que :

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 B D 
K P  1  0,25(0,6  0,4 ) e 
 L B

De est la hauteur d’encastrement. Cette hauteur tient compte du fait que les caractéristiques
mécaniques de la couche d’ancrage sont nettement supérieures à celles des sols de couverture.
Or pour notre cas de figure, la couche d’ancrage et le sol de couverture ont presque les mêmes
caractéristiques, donc nous prendrons De = D.

 1,75 2 
K P  1  0,25(0,6  0,4  )
 3,4 1,75 

K P  1,23

Calcul de la contrainte de rupture qu

q u  K P .Ple  q 0 Avec q0 = 0 on obtient donc que :

qu  15,08 Bars

Calcul de la capacité portante σu

qu  q 0
u  iB  q 0 Avec iδB = 1 car notre sol est horizontal. ɣq = 2 à l’ELS et 3 à l’ELU.
q

Nous avons donc : σ u (ELU)  7,54 Bars et σ u (ELS)  5,03 Bars

III.3 Méthode du DTU 13.12


Détermination de la pression limite équivalente P*le

La pression limite équivalente est calculée comme la valeur moyenne des pressions limites
nettes existantes sur une profondeur 1,5.B située sous la semelle. Elle est définie comme suite
D1,5.B
1
P  P
* *
le l (z)dz Avec B = 1,75 m et D = 3,4 m, nous avons :
1,5.B D

Ple* 
1
4,9  20,1  29,8  Ple*  20,88 Bars
2,625

Facteur de portance K P

Le facteur de portance est défini par la formule suivante :

B B
Pour une semelle, K P  K P1   K P0 (1  ) où KP1 et KP0 sont déterminés à partir de
L L
l’abaque suivant :

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Figure 10 : abaque de détermination du facteur de portance

Puisque la couche de sol considérée ici est constituée d’argile, alors nous trouvons K P0 = 0,98
et KP1 = 1,09. Ce qui nous donne KP = 1,04

Détermination de la contrainte de rupture qu

La contrainte de rupture est donnée par : q u  K P .Ple* .i δB  q 0

Notre sol n’étant pas incliné, iB  1 on sait aussi que q0 = 0 alors : q u  1,04  20,88

D’où : q u  21,72 Bars

Calcul de la capacité portante σu

qu  q 0
u  iB  q 0
q

σ u (ELU)  10,86 Bars et σ u (ELS)  7,24 Bars

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Etude géotechnique complète d’une fondation : Cas de la passerelle piétonne
prévue sur la route NTOUM-COCOBEACH

IV- CALCUL DES TASSEMENTS


Le tassement final d’une fondation est défini par la somme du tassement de consolidation S c
et le tassement déviatorique Sd, définis par :

α 2 B
Sc  (q'σ v0 ).λ c .B et Sd  (q'σ v0 ).B 0 .(λ d . ) α
9Ec 9Ed B0

B0 = cste = 0,6m

q’ = qref

λc et λd : coefficients de forme, fonction du rapport L/B donné ci-dessous

Tableau 4 : coefficient de forme (DTU, 1988)

L/B 1 2 3 5 20
cercle carré
λc 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,50
λd 1 1,12 1,53 1,78 2,14 2,65

On a : L/B = 1,94 ce qui nous donne λc = 1,2 et λd = 1,53

α : coefficient rhéologique dépendant de la nature du sol, défini dans le tableau suivant :

Tableau 5 : coefficient rhéologique (DTU, 1988)

Type Tourbe Argile Limon Sable Sable et


gravier
α EM/Pl α EM/Pl α EM/Pl α EM/Pl α
Surconsolidé - > 16 1 > 14 2/3 > 12 1/2 > 10 1/3
très serré
Normalement
consolidé et 1 9-16 2/3 8-14 1/2 7-12 1/3 6-10 1/4
normalement
serré
Surconsolidé
altéré remanié - 7-9 1/2 5-8 1/2 5-7 1/3 - -
ou lâche

D’après les résultats de l’essai pressiométrique consignés dans le tableau 2, nous voyons que
pour le PR31, le rapport EM/Pl dans la zone D ; D  1,5B c’est-à-dire 2m ; 4,63m varie
de 9,8 à 13 Bars, ce qui veut dire que notre sol est normalement consolidé, de plus, il est
argileux. Ce qui correspond à une valeur de α = 2/3

Avec les modules pressiométriques équivalents 𝐸𝑐 et 𝐸𝑑 correspondant respectivement aux


zones d’influence sphérique et déviatorique.

Le découpage du sol en plusieurs couches successives d’épaisseur B/2 suivant la zone


d’influence du module pressiométrique [D ; D+1,5B] (soit de 2 à 4,63 m) nous permet

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2m
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d’obtenir 3 tranches dont les modules (obtenus en faisant la moyenne harmonique des valeurs
mesurées dans la tranche) sont : E1 = 2,58 Bars; E2 = 3,80 bars; E3 = 12,24 Bars. (Voir annexe
A)

E1
2,875m
E2

3,75m
E3
4,63m

Le module pressiométrique de consolidation Ec est celui de la première couche, donc E c = E1

2,8 1 1
Le module pressiométrique déviatorique est donné par :  
E d E1 0,85E 2

Ce qui nous donne : Ed = 3,71 Bars

Alors : Sc = 0,1601m et Sd = 0,16m. Le tassement final est alors : S  32,01cm

V- JUSTIFICATION DU DIMENSIONNEMENT DE LA SEMELLE

La justification du dimensionnement d’une fondation superficielle est menée en faisant un


certain nombre de vérifications. Pour notre projet, nous allons nous limiter à vérifier cette
fondation par rapport au critère de rupture du sol et par rapport au critère de déformabilité du
sol.

V.1) Par rapport au critère de rupture du sol


Selon le fascicule 62-V, la contrainte de référence appliquée par la fondation q ref doit rester
inférieure à la contrainte de rupture qu divisée par un coefficient de sécurité (partiel) ɣq

1
q ref  k p Ple* i δβ  q 0 (On a ɣq = 2 à l’ELU et ɣq = 3 à l’ELS)
γq

Avec la méthode du fascicule 62-V, nous avons trouvé une contrainte de rupture :
q q
qu  15,08 Bars . On a : u  5,03 Bars et u  7,54 Bars
3 2

Nous voyons bien que q u (ELU)  7,54Bars  2,69Bars  q ref (ELU) et


q u (ELS)  5,03 Bars  2,02 Bars  q ref (ELS) Ce qui signifie que notre sol résiste bien à la
charge transmise par la pile (suivant la méthode du fascicule 62)

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Nous avons obtenu la même chose avec la méthode du DTU 13.12 bien que
q u (ELU)  10,86Bars  2,69Bars  q ref (ELU) et
q u (ELS)  7,24 Bars  2,02 Bars  q ref (ELS) Ce qui signifie que notre sol résiste bien à la
charge transmise par la pile (suivant la méthode du DTU 13.12)

V.2) Par rapport au critère de déformabilité du sol

Il convient de s’assurer que le tassement s est compatible avec le bon comportement de


l’ouvrage. La valeur du tassement admissible dépend directement de la déformabilité plus ou
moins grande de l’ouvrage supporté par la fondation. (Philliponnat & Hubert, 2005)

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CONCLUSION

Au terme de cette étude, nous dirons simplement que le sol en place comporte des
caractéristiques mécaniques et physiques capables de résister à la charge verticale de la pile
centrale. La capacité portante de ce sol le témoigne, car elle est supérieure à la contrainte de
référence.

En définitive, nous dirons que ce travail nous a été très bénéfique car il nous a permis de voir
précisément comment se fait l’étude complète d’une fondation. Sachant que la fondation est
l’une des parties les plus importantes d’un ouvrage d’art, il était donc nécessaire pour nous,
qu’au sortir de ce cycle d’ingénieur Génie Civil, que nous sachions tout le processus d’étude
ou de dimensionnement d’une fondation.

Certes, nous avons vu que cette fondation est bel et bien justifiée, mais les nouvelles
recommandations du Génie Civil exigent aussi de voir l’aspect économique. Cet aspect est
aussi important que l’aspect sécurité. C’est pourquoi, comme perspective, nous
recommandons de voir si cette fondation n’est pas surdimensionnée.

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Bibliographie
DTU, 1. (1988). Règles pour le calcul des fondations superficielles. Dans G. d. techniques, DTU 13.12.
Paris.

NF-P_94_110. (1991). Essai Pressiometrique.

Philliponnat, G., & Hubert, B. (2005). Fondation et Ouvrages en Terre. Paris, France: Eyrolles.

Roger, F. (1982). Calcul des fondations superficielles et profondes. Paris, France: Presse de l'Ecole
nationale des ponts et chaussées.

YOSSA. (2015). Etude Géotechnique pour le dimensionnement des fondations du stade d'Oyem.
Mémoire de fin de cycle, Université des Sciences et Techniques de Masuku, Génie Civil,
Libreville.

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