Vous êtes sur la page 1sur 24

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

**************** ****************
PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
************** **************
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER
SUPERIEUR EDUCATION
************************** **************************
UNIVERSITE DE MAROUA THE UNIVERSITY OF MAROUA
************* *************
BP : 46 Maroua
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE NATIONAL ADVANCED SCHOOL
POLYTECHNIQUE DE MAROUA Tel : (237)22 29 32 00 OF ENGINEERING OF MAROUA
Fax (237)22 29 19 88

OUVRAGE D’ART

THEME : ETUDES EN VUE DE LA CONSTRUCTION


D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

BINOMES
NOMS ET PRENOMS MATRICULE NIVEAU

NJAMPOU NGNOUTCHEU Elisabeth Cynthia 20C0451EP IC5 GC

NOUGANG FALEU Collince 20C0452EP IC5 GC

ENSEIGNANT : Dr JUIMO

ANNEE ACADEMIQUE 2022/2023


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

SOMMAIRE

LISTES DES FIGURES..................................................................................................................3

CHAPITRE VI- VOLET TECHNIQUE.............................................................................................4

I- PHASE DE RECONNAISSANCE..............................................................................................4

I-1- synthèse géologiques.........................................................................................................................5


I-2- étude hydrogéologiques....................................................................................................................8
I-3- étude topographique.........................................................................................................................9
II- PHASE DE DIAGNOSTIC......................................................................................................10

II-1- Classification géotechnique du terrain............................................................................................10


II-2- Caractéristiques mécaniques..........................................................................................................11
III- PHASE DE THERAPIE..........................................................................................................12

IV- CALCUL DU COMPORTMENT MECANIQUE DU REVETEMENT ET DU MASSIF...13

IV-1- avertissement sur le calcul............................................................................................................13


IV-2- Approche théorique par la méthode des éléments finis................................................................14
IV-3- Représentation de M O H R...........................................................................................................14
IV-4- justification du revêtement définitif..............................................................................................15
V- DEFINITION ET REPARTITION DES TYPES DE REVETEMENT...................................15

V-1- Types de soutènement...................................................................................................................15


V-2- étude de le tète de l’ouvrage..........................................................................................................19
VI- TECHNIQUES D'EXCAVATION.........................................................................................19

VI-1- Excavation à l'explosif....................................................................................................................19


VI-2- Excavation mécaniques.................................................................................................................21

REDIGEE PAR LE GROUPE 2


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Esquisse géologiques de Ngaoundéré et ses environs........................................................6


Figure 2 : Exemple ou esquisse de la stratigraphie de falaise.............................................................7
Figure 3 : courbe précipitation............................................................................................................8
Figure 4 : courbe humidité..................................................................................................................8
Figure 5 : courbe de niveau.................................................................................................................9
Figure 6 : coupe longitudinale du terrain............................................................................................9
Figure 7 : Profil en long du projet (ligne rouge)...............................................................................12
Figure 8 : coupe transversale du tunnel à construire.........................................................................13
Figure 9 : exemple d’un profil- type de soutènement.......................................................................16
Figure 10 : les différents types de soutènement................................................................................17
Figure 11 : Exemple de profil en longitudinale du Tunnel centre-ville à Marseille.........................18
Figure 12 : Exemple de profil type...................................................................................................19
Figure 13 : Méthode d’excavation à l’explosif Foration de la volée................................................20
Figure 14 : Méthode d’excavation à l’explosif Chargement de la volée..........................................20
Figure 15 : Méthode d’excavation à l’explosif Marinage.................................................................21
Figure 16 : Méthode d’excavation en mécanique ponctuel..............................................................22
Figure 17 : Méthode d’excavation en mécanique Abattage au brise roche ou à la fraise.................22

REDIGEE PAR LE GROUPE 3


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

CHAPITRE VI- VOLET TECHNIQUE

Réaliser une excavation souterraine signifie bousculer les équilibres qui existaient dans le milieu.
Projeter cette excavation en perturbant le moins possible le milieu où s'opère cette excavation et en
réduisant le plus possible la réponse en déformation suppose dès lors une connaissance préalable la
plus complète possible de l'état des équilibres naturels en présence dans le terrain avant
l'intervention. Il en résulte la nécessité de faire précéder la conception et la construction d'un tunnel
par une phase de reconnaissance, de diagnostic et de thérapie au cours de laquelle a lieu la
caractérisation du milieu à travers conduisant ainsi sur le choix de la méthode et le type de tunnel à
adopter

I- PHASE DE RECONNAISSANCE
Dans cette phase il est question d’effectuer des études permettant de caractériser le milieu
d’implantation du tunnel, nous avons :

 L’étude Lithologiques,
 L’étude Structurels,
 L’étude Stratigraphiques,
 L’étude Morphologiques,
 L’étude Tectoniques,
 L’étude Hydrogéologiques,
 L’étude Géotechniques,
 L’étude Géomécaniques
 L’étude Topographique
 Et des contraintes des terrains intéressés par l'ouvrage.

Ces données nous sont indispensables, du fait que devons procéder à l'analyse des équilibres
naturels préexistants et opérer correctement lors de la phase suivante de diagnostic.

I-1- synthèse géologiques


Elle doit grouper les renseignements tirés :

 Des observations de surface,


 Des reconnaissances par sondage,
 Des campagne géophysique de surface,
 Des observations dans les galeries de reconnaissances.

REDIGEE PAR LE GROUPE 4


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Ces données seront sur une coupe longitudinale synthétique et des coupes en long et en travers
aussi détaillées que possible et dessinées sans distorsion des échelles ; chaque type de terrain fera
l’objet d’une description lithologique et minéralogique précise. De plus, dans le cas d’un massif
rocheux, on fera la synthèse des données structurales (obtenues par relevés en surface, en sondage
et en galerie) donnant :

 La description de la fracturation (nature des fissures, ouverture, continuité, rugosité,


remplissage),
 L’orientation par rapport au tunnel des différents familles de discontinuités, en soulignant
celles qui sont les plus défavorables pour la stabilité (au front ; en piédroit et en calotte),
 La dimension du bloc moyen (maille)

Figure 1 : Esquisse géologiques de Ngaoundéré et ses environs

REDIGEE PAR LE GROUPE 5


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Figure 2  : Exemple ou esquisse de la stratigraphie de falaise

REDIGEE PAR LE GROUPE 6


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

I-2- étude hydrogéologiques


Cette étude doit préciser

 La piézométrie de la nappe éventuelle et ses variations,


 La perméabilité des terrains,
 Les zones où les venues d’eau sont à craindre, avec estimation précise de leur débit tout au
long du tracé,
 Les zones où des poussées dues au gradient hydraulique vers la cavité sont à craindre

Figure 3  : courbe précipitation

Figure 4  : courbe humidité

REDIGEE PAR LE GROUPE 7


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

I-3- étude topographique


La ville de Ngaoundéré se trouve entre 7°19.389' et 7°21.254' de latitude Nord et 13°33'40» et
13°35'51» de longitude Est. Elle est située à environ 900 à 1500 m d'altitude en moyenne .

Figure 5  : courbe de niveau

 La ligne rouge est la materialisation de la route existante sur la falaise ;


 La ligne qui coupe le circuit en rouge est la solution de passage du tunnel (tracé en plan)

Figure 6  : coupe longitudinale du terrain

II- PHASE DE DIAGNOSTIC

REDIGEE PAR LE GROUPE 8


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Lors de la phase de diagnostic, sur la base des éléments collectés lors de la phase de
reconnaissance nous procèderons à une subdivision du tracé en tronçons ayant un comportement de
déformation homogène dans le cadre des trois catégories fondamentales A, B et C (front stable,
front stable à court terme et front instable). Pour aller de l'avant dans cet objectif, nous faisons des
prévisions théoriques sur la réponse en déformation du milieu sous l'action d'excavation. Nous
mettons tout particulièrement l'accent sur les phénomènes de déformation qui à défaut
d'interventions de stabilisation se manifesteraient au front de taille et par voie de conséquence dans
la partie de terrain qui entoure la cavité.

L'analyse de la réponse en déformation du front de taille-noyau d'avancement et de la cavité


est faite, en ce qui concerne la genèse, la localisation, l'évolution et l'importance, en recourant à des
méthodes expérimentales et à des instruments mathématiques tels que les lignes caractéristiques ,
les éléments finis bi- ou tridimensionnels, etc., capables de nous orienter dans la définition de
l'appartenance de différents tronçons de tunnel aux trois catégories de comportement A, B et C déjà
citées. Parmi ces méthodes, celle des lignes caractéristiques utilisable dans la plupart des situations
courantes se présente comme étant particulièrement utile et simple, pour atteindre ces objectifs.

Parmi les méthodes expérimentales, dans certains types de terrain, les essais d'extrusion en
cellule triaxiale permettent de simuler en laboratoire, sur des échantillons intacts prélevés in situ,
l'avancement du tunnel sous les différentes couvertures et les modifications de contrainte
provoquées par l'action d'excaver dans le système front de taille-noyau d'avancement en soulignant
son type de comportement. À la fin, le diagnostic se traduit par l'établissement d'un profil
longitudinal du projet de tunnel qui souligne

II-1- Classification géotechnique du terrain


Trois types de classification analytiques pourront être étudiées

 Une classification intrinsèque des matériaux (par exemple la dureté pour l’excavation
mécanique au tunnelier) ;
 Une classification des formations rocheuses tenant compte d’une part de la résistance de
la matrice (indice franklin par exemple) ; d’autre part de la maille de la fracturation (RQD
par exemple) ; cette classification servira de base à la détermination de la technique
d’excavation ;
 Une classification hydrogéologique intégrant la perméabilité, la piézométrie et
éventuellement les pressions de gonflement.

REDIGEE PAR LE GROUPE 9


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Tout au long du tunnel les terrains seront ainsi classés vis-à-vis de ces critères ; puis sur chaque
tronçon du tunnel, les valeurs (chiffres ou lettres) de ces divers critères seront mises en parallèle et
superposées (si possible sommées), compte tenu de leur importance relative, de la hauteur de
recouvrement et du diamètre du tunnel. Cette méthode permettra d’aboutir à une classification
globale relative à la tenue des terrains. Une galerie de reconnaissance sera percée et étudie au fur
et à mesure de son avancement, en se réfère particulièrement à la classification de LAUFFER
(utilisant comme facteurs la durée de stabilité de l’excavation et sa dimension minimale). Ces
classes de terrain, en nombre limité (5 à 7 au maximum) seront mises en correspondance directe
avec les divers types de revêtement.

II-2- Caractéristiques mécaniques


 Résistance mécanique

Les essais géotechniques, réalisés in situ ou en laboratoire, auront pour but essentiel de
déterminer les caractéristiques mécaniques précises des roches à l'intérieur des différentes
classes de terrain définies précédemment à partir d'essais rapides. Ainsi, pour chaque type de roche
prélevé en surface, en sondage et en galerie, on déterminera la courbe intrinsèque, sinon par des
essais triaxiaux ou de cisaillement, du moins par des essais de traction indirecte et de
compression simple. Dans le cas de massif rocheux discontinu, c'est surtout dans les joints qu'il
importe de mesurer la cohésion et l'angle de frottement.

 Déformabilité
Dans le projet, nous prévoyons effectuer des calculs théoriques de contraintes et de
déformations, tout en déterminant les caractéristiques de déformabilité des matériaux par des
mesures sur échantillons ou in situ.

 Etat de contrainte
La mesure des contraintes naturelles au voisinage des parois d’une galerie expérimentale fournira
des renseignements extrêmement précieux ; malheureusement c'est là une opération assez délicate,
et très coûteuse. Ces valeurs de contraintes (mesurées ou, à défaut, calculées) seront alors
confrontées avec les caractéristiques de résistance du terrain encaissant, afin de prévoir la pression
de confinement nécessaire que doit apporter le revêtement ; cette pression est l'un des paramètres
principaux servant à dimensionner le soutènement

REDIGEE PAR LE GROUPE 10


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Figure 7  : Profil en long du projet (ligne rouge)

III- PHASE DE THERAPIE


Lors de la phase de thérapie, sur la base des catégories de comportement définies lors de la phase
du diagnostic, nous choisirons le type d'action à adopter (pré-confinement, confinement ou pré-
soutènement) pour obtenir la stabilisation complète du tunnel (contrôle des phénomènes de
déformation). Concernant l'importance de la rigidité du noyau d'avancement vis à-vis du
comportement en déformation du front de taille et de la cavité et, par voie de conséquence, de la
stabilité du tunnel tout entier, en principe :

 On pourra se limiter à exercer des actions de simple confinement dans le cas où tunnel
présente un comportement de déformation à front stable (catégorie A) ;
 On devra tendre à produire des actions énergiques de pré-confinement au-delà
naturellement de celles de confinement dans le cas où le tunnel présente un comportement
en déformation à front instable (catégorie C) ;
 On pourra opter entre pré-confinement ou simple confinement de la cavité en fonction de
la vitesse et de la cadence d'avancement supposées être réalisées dans le cas où le tunnel
présente un comportement en déformation à front stable à court terme (catégorie B)

REDIGEE PAR LE GROUPE 11


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Figure 8  : coupe transversale du tunnel à construire

IV- CALCUL DU COMPORTMENT MECANIQUE DU


REVETEMENT ET DU MASSIF

IV-1- avertissement sur le calcul


Dans l'état actuel des connaissances, l'analyse par voie théorique du comportement du massif autour
d'une excavation souterraine n'est pas très satisfaisante. Les méthodes classiques de calculs des
revêtements bétonnés ou appareillés, considérés comme des arcs articulés ou des anneaux soumis à
des surcharges hypothétiques, sont le plus souvent irréalistes ; elles sont à fortiori inapplicables à
une coque mince de béton projeté soutenant un anneau de roche armée. D 'une manière générale,
quatre facteurs s'opposent à un dimensionnement rigoureux du revêtement par voie théorique :

Les phénomènes les plus importants (concentration de contraintes, déformations rapides) se


produisent au voisinage immédiat du front de taille. Le problème est donc essentiellement
tridimensionnel, alors que la théorie ne permet pour le moment une analyse satisfaisante
qu’à deux dimensions.
Le facteur temps a un rôle prépondérant mais encore mal connu : tout se "joue" pendant
l'excavation et dans les instants qui la suivent. Or aucune analyse théorique ou
expérimentale correcte n'a pu être faite sur le processus de décompression de la roche
(desserrage et "foisonnement") et sur ses conséquences : chute plus ou moins rapide de la
résistance mécanique du massif. C'est l'histoire de la cavité, plus que ses caractéristiques
géométriques et mécaniques, qui déterminera son comportement ultérieur.

REDIGEE PAR LE GROUPE 12


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Non seulement la structure réelle du massif, qui est le plus souvent discontinu, hétérogène et
anisotrope, ne peut être intégrée dans le calcul, mais cette structure même, de par son
caractère aléatoire, est difficilement accessible à l'observation et à la mesure.
Le soutènement continu immédiat est le siège de phénomènes localisés (au contact béton-
rocher, au voisinage des boulons et de leur tête) qu'il est difficile de faire entrer dans le
calcul.

IV-2- Approche théorique par la méthode des éléments finis


Une approche théorique élémentaire est possible en restant dans le domaine de l'élasticité linéaire
ou de l'élastoplasticité à deux dimensions et moyennant quelques hypothèses simplificatrices :

 Le terrain a subi une décompression donnée ;


 L’anneau porteur en roche armée est doté de caractéristiques virtuelles globales
améliorées (pour tenir compte des boulons).

Le calcul par éléments finis doit intégrer :

 Des conditions aux limites (contraintes initiales et déformations imposées) ;


 Des lois de comportement (paramètres de déformabilité E et V des divers matériaux) ;
 Des critères de rupture (courbes intrinsèques et déformations maximales admissibles).

Le maillage du modèle portera sur l'ensemble de l'espace, la géométrie des éléments devant
permettre une décharge exacte (conforme au schéma d'abattage) dans le tunnel et un remplacement
du terrain naturel soit par du béton projeté, soit par un matériau partiellement affaibli. Une autre
approche consistera à considérer que le terrain est soumis sur le profil d'un tunnel à une pression de
confinement stabilisatrice induite par la rigidité du béton projeté et des ancrages.

La simulation du comportement du massif dans le temps est obtenue par le biais d'itérations sur les
critères de rupture. Le modèle sera peu à peu calé et perfectionné grâce aux résultats des mesures de
contrainte et de déformation faites au cours des travaux dans les profils de mesure.

IV-3- Représentation de M O H R

Dans tous les cas, il sera bon de se baser sur le critère de Mohr au contact béton-rocher en piédroit
pour prévoir la pression de confinement que doit apporter le revêtement immédiat et pour
déterminer les limites d'application de la méthode. Eventuellement, cette méthode permettra aussi
de fixer les caractéristiques mécaniques minimales à donner au terrain (par exemple en l'injectant)
si celles-ci s'avèrent insuffisantes à l'état naturel.

REDIGEE PAR LE GROUPE 13


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

IV-4- justification du revêtement définitif

Les fondateurs de la nouvelle méthode considèrent que le revêtement immédiat doit être capable
seul de stopper les déformations provoquées par l'excavation ; indépendamment des questions
d'étanchéité et d'esthétique, le revêtement définitif de béton coffré ne serait donc pas sollicité, et
servirait seulement à accroître la sécurité en s'opposant aux déformations mal connues qui
interviennent à long terme du fait du fluage du massif au cours des années. En tout état de cause, il
y aura lieu de justifier les épaisseurs choisies pour cet anneau de béton coffré.

V- DEFINITION ET REPARTITION DES TYPES DE


REVETEMENT
V-1- Types de soutènement
A chaque classe géotechnique de terrain définie en II-1 sera associe un type de revêtement
approprié, schématisé par son profil type ; pour l'organisation du chantier, ces profils ne seront pas
trop nombreux et sans aucune variation tout au long du tracé. D'autre part l’on ne perdra pas de vue
qu'un type de revêtement n'a pas de valeur en soi, mais est indissociable de son délai de mise en
œuvre. On indiquera donc, pour chaque profil-type:

 Les phases d'excavation et la longueur de la passe d'avancement par section partielle


excavée ;
 Les caractéristiques du revêtement immédiat (nombre et épaisseur des couches de béton
projeté, nombre et type d'ancrages, de cintres, de treillis) ;
 Les caractéristiques du revêtement définitif ;
 Les phases d'exécution du revêtement et les délais à respecter, en insistant particulièrement
sur les opérations à faire impérativement au cours du poste suivant l'excavation.

Ces éléments seront mis en évidence sur les documents graphiques suivants, établis pour chaque
type de soutènement :

 Une coupe transversale du tunnel au 1/100 avec mention des phases d'excavation ;
 Une coupe longitudinale au 1/100 de la zone d'attaque, avec le déphasage spatial réel à un
moment donné, et l'indication des opérations futures par des zones en pointillé numérotées ;
 Une coupe-type du revêtement au 1/10 au niveau des cintres et des boulons.

REDIGEE PAR LE GROUPE 14


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Figure 9  : exemple d’un profil- type de soutènement


Ces documents seront évidemment complétés par un profil en long de l'ouvrage, indiquant la
répartition des techniques d'abattage et des profils-types.

Plusieurs variantes peuvent être proposées, en particulier à propos du revêtement définitif (en béton
projeté ou béton coffré) et de son délai de mise en œuvre. Tous les éléments signalés devront être
repris intégralement pour chaque variante proposée.

 Revêtement en béton coffré non-armé

Il constitue souvent la meilleure solution technique et économique pour satisfaire à l’ensemble des
fonctions attendues, dans le domaine routier essentiellement. Pour les tunnels réalisés de manière
séquentielle : le revêtement est « exécuté indépendamment des opérations d’excavation et de
soutènement.

 Revêtement en béton coffré armé

Plutôt exceptionnel : on se contente parfois d'armer localement certaines zones du revêtement


lorsque les calculs laissent prévoir des contraintes de traction ou de cisaillement notables. En
général, seuls les ouvrages possédant un radier comportent des armatures : les zones les plus
sollicitées se situent généralement en clé de voûte, en radier et à la liaison radier-piédroits.
Revêtement en voûte actives (réaliser une voûte constituée d’éléments d’arc juxtaposés, formés de
voussoirs préfabriqué).

 Revêtement en béton projeté

REDIGEE PAR LE GROUPE 15


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Utilisé que dans les cas où ne se pose aucun problème lié à la stabilité de l'ouvrage, à son étanchéité
et à son confort d'utilisation.

Il n'est pas économiquement envisageable pour les ouvrages dont le dimensionnement impose des
épaisseurs de béton supérieures à 15 ou 20 cm.

Il ne présente pas d'excellentes qualités esthétiques (des procédés de lissage du béton projeté sont
toutefois apparus ces dernières années).

 Revêtement en voussoirs préfabriqués

Ils assurent à la fois une fonction de soutènement et de revêtement dans les ouvrages réalisés au
tunnelier. Il s'agit en général de voussoirs préfabriqués en béton armé de 30 à 40 cm d'épaisseur,
boulonnés entre eux, avec joints d'étanchéité entre voussoirs d'un même anneau et anneaux
successifs. Dans la solution des voussoirs universels, ces voussoirs sont légèrement pincés par
rapport à l'axe du tunnel, ce qui permet de suivre le tracé dans toutes les directions.

- Le vide subsistant entre voussoirs et terrain doit être rempli par un produit de bourrage :
coulis actif (faisant prise) ou coulis inerte.
- Il est possible de placer un second anneau de revêtement à l'intérieur du premier.
- L'utilisation de voussoirs métalliques est également possible

La figure suivante montre quelques types de soutènement et de revêtement des tunnels.

Figure 10  : les différents types de soutènement

REDIGEE PAR LE GROUPE 16


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Pour des raisons de chantier, il est recommandé de ne pas faire varier sans cesse des paramètres tels
que le diamètre de l'excavation, le nombre de boulons d'une section transversale, l'inertie des
cintres, etc. Aussi s’efforcera-t-on de définir un profil-type correspondant au revêtement moyen que
nécessite l'ouvrage pour la passe d'excavation optimale ; ce profil-type commun pourra être mis en
œuvre dans différentes classes de terrains en jouant seulement sur la distance entre profils, c'est-à-
dire entre cintres ou nappes de boulons, etc. Ce système permet de plus de jouer sur l'épaisseur de
béton projeté sans modifier le diamètre de l'excavation, par le biais de la création de petites voûtes
toriques entre cintres.

A titre d'exemple, les figures suivantes montrent un profil en long avec classification géotechnique
des terrains traversés en vue, d'une part, de l'abattage et d'autre part, du soutènement.

Figure 11 : Exemple de profil en longitudinale du Tunnel centre-ville à Marseille

REDIGEE PAR LE GROUPE 17


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

V-2- étude de le tète de l’ouvrage


La stabilité des têtes de l'ouvrage est un problème délicat et souvent négligé qui devra faire l'objet
d'études spécifiques, en particulier du point de vue de la stabilité du talus où est taillée l'entrée du
tunnel. Des techniques d'excavation et de revêtement particulières seront en général proposées pour
les zones d'entrée. La figure ci-dessous donne à titre d'exemple les coupes transversale et
longitudinale de l'attaque d'un tunnel en terrain de classe D.

Figure 12 : Exemple de profil type

VI- TECHNIQUES D'EXCAVATION

L'étude des techniques optimales d'excavation doit être faite avec un soin particulier étant donné
l'importance des investissements en matériel lourd qu'elle implique et l'influence essentielle que
l'abattage a sur le comportement ultérieur du massif. Ces choix sont en général irréversibles, alors
que les caractéristiques du revêtement peuvent être, par nature, facilement modifiées. En règle
générale, l'abattage se fera au maximum par voie mécanique, le recours à l'explosif ne devant
intervenir qu'en cas de nécessité absolue (selon des critères techniques et économiques très stricts).

VI-1- Excavation à l'explosif


La mise en œuvre du revêtement immédiat continu sous-entend de façon impérative que
l'excavation ne donne pas de hors-profils et ménage au maximum le terrain. Cela impose le recours
soit au prédécoupage, soit au découpage fin. Le projet devra donc comporter une étude détaillée:

 Du matériel de perforation nécessaire (jumbo), de sa puissance et du degré de précision qu'il


doit atteindre pour le positionnement et le parallélisme des bras ; ces caractéristiques

REDIGEE PAR LE GROUPE 18


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

dépendent essentiellement des dimensions de l'excavation et de la résistance de la matrice


rocheuse
 Des plans de tir (charges, types d'explosifs et des retards), généralement différents pour
chaque classe de terrain ;
 De la longueur optimale des volées, compte tenu des facteurs géotechniques et de la
puissance du matériel de marinage ; il faudra se garder des volées trop longues, car le
déblaiement du front fait perdre un temps précieux aux opérations de revêtement, qui sont
essentielles. En fait, ce sont les possibilités de marinage qui constituent le plus souvent le
goulot d'étranglement d'un cycle de travail.

Figure 13  : Méthode d’excavation à l’explosif Foration de la volée

Figure 14 : Méthode d’excavation à l’explosif Chargement de la volée

REDIGEE PAR LE GROUPE 19


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Figure 15  : Méthode d’excavation à l’explosif Marinage

VI-2- Excavation mécaniques

La latitude dans le choix du matériel est plus grande, étant donné la variété des engins (pelles,
chargeurs, fraises, brise-roche) ; le choix devra se faire à partir d'une classification géotechnique
des terrains qui combine résistance et fracturation. La machine retenue sera dimensionnée pour les
caractéristiques du terrain le plus dur non attaqué à l'explosif. Dans le cas où le terrain est
hétérogène, elle devra permettre une excavation aussi variée que possible, en surface et profondeur
excavées.

Afin de laisser le moins longtemps possible à nu le terrain excavé, il faudra explorer toutes les
possibilités de marinage rapide ou fractionné, par exemple ;

 En déblayant seulement une aire de travail au pied du front de taille afin de commencer
immédiatement le revêtement ;
 En laissant au centre du front de taille un noyau stabilisateur aussi volumineux que possible,
qui ne sera excavé qu'une fois le revêtement terminé ;
 En divisant, tout simplement, la section.

REDIGEE PAR LE GROUPE 20


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Figure 16  : Méthode d’excavation en mécanique ponctuel

REDIGEE PAR LE GROUPE 21


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

Figure 17  : Méthode d’excavation en mécanique Abattage au brise roche ou à la fraise

BIBLIOGRAPHIE

 Lunardi P. - cc Conception et exécution des tunnels d'après l'analyse des déformations


contrôlées dans les roches et dans les sols. Présoutènement et préconfinement )). Revue
Française de Géotechnique, n° 80,1997.
 Lunardi P. - cc Conception et exécution des tunnels d'après l'analyse des déformations
contrôlées dans les roches et dans les sols. Rôle et résultats de la recherche expérimentale )).
Revue Française de Géotechnique, n° 84, 1998.
 Bieniawski Z.T. - cc Rock mass classification as a design aid in tunnelling )). Tunnels &
Tunnelling, juillet 1968.
 Lunardi P. - cc Lo scavo delle gallerie mediante cunicolo pilota )). Politecnico di Torino,
Primo ciclo di conferenze di meccanica e ingegneria delle rocce, Torino, 25-26 novembre
1986.
 Campana M., Lunardi P., Papini M. - cc Dealing with unexpected geological conditions in
underground construction: the pilot tunnel technique )). Acts of 6th European Forum on
Cost Engineering, Università Bocconi, Milano, vol. 1, 13-14 mai 1993.
 Kastner H. - Statik des Tunnel und Stollenbauses,1971.
 Rabcewicz L.V. - cc The New Austrian Tunnelling Method )). Water Power, 1969.
 Kovari K. - cc On the existence of the NATM : erroneus concepts behind the New Austrian
Tunnelling Method )). Tunnel, 1/1994.
 Lunardi P. - cc Progetto e costruzione di gallerie : presentazione deI metodo ADECO-RS )).
ISMES. Programma di istruzione permanente, Bergamo 14- 16 novembre 1988.
 Lunardi P., Bindi R., Focaracci A. - cc Technical and financial planning of underground
works : the ADECO-RS method )). Acts of 6th European Forum on Cost Engineering,
Università Bocconi, Milano, vol. 1, 13-14 mai 1993.
 Lunardi P. - cc Nuovi criteri di progetto e costruzione per una corretta pianificazione delle
opere in sotterraneo)), SAMOTER : Convegno su La realizzazione delle grandi opere in
sotterraneo, Verona, 27-28 mai 1993. e déformation autour d'une cavité souterraine )).
International Congress ISRM, Denver, 1974.
 Lunardi P. - cc La stabilité du front de taille dans les ouvrages souterrains en terrain meuble:
études et expériences sur la consolidation du noyau d'avancement )). Symposium
international Consolidation des sols: expérimentations grandeur réelle des années 80, ParisJ
18 novembre 1993.

REDIGEE PAR LE GROUPE 22


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

 Lunardi P. - cc Evolution des technologies dJ excavation souterraine dans des terrains


meubles )). Comité marocain des Grands Barrages J Rabat, 30 septembre 1993
 Lombardi G. - cc Une méthode de calcul élastoplastique de l'état de te
 Lunardi P., Bindi R., Focaracci A. - cc Nouvelles orientations pour la conception et la
construction des tunnels dans des terrains meubles. Études et expériences sur le
préconfinement de la cavité et la préconsolidation du noyau
 Lunardi P. et al. - cc Soft ground tunnelling in the Milan Metro and Milan Railway Link.
Case histories )). Soft Ground Tunnelling Course, Institution of Civil Engineers, Londres,
10-12 juillet 1990.
 C O R D E L R. - Prédécoupage et béton projeté dans les ouvrages souterrains de l'Arc-
Moyen. Revue de l'Industrie minérale, mars 1972.
 D U F F A U T P . , MARIN G . - Techniques nouvelles dans l'exécution des galeries au
rocher. Annales ITBTP, supp. au n°304, avril 1973.
 D U F F A U T P. - Conception et calcul des grandes excavations souterraines à partir des
résultats d'essais de laboratoire. Mémoires CERES (Univ. de Liège), nouv.série, n°36, août
1971.
 EDELING H . , S C H U L Z W . - Construction du métro de Francfort par la Nouvelle
méthode autrichienne (en allemand). Der Bauingenieur, Ig 47, Heft 10, 1972.
 EGGER - Influence du comportement des roches après la rupture sur le soutènement des
tunnels, en particulier par boulonnage. Thèse, Univ. de Karlsruhe, 1973. (trad.BRGM)
 FRANKLIN J.A. - Classification of rock according to its mechanical properties. P h D .
thesis, Univ. of London, 1970.
 LAUFFER H . - Classification des roches pour la construction des tunnels (en allemand).
Geologie und Bauwesen, Vienne, Ig 24, Heft 1, 1958.
 LOUIS C . - Reconnaissance des massifs rocheux par sondages et classifications
géotechniques des roches. Annales ITBTP, 1974 (à paraftre), Rapport B R G M 73 S G N
445 A M E .
 LOUIS C . - Construction des tunnels par la Nouvelle méthode autrichienne. Rev. de l'ind.
minérale, n° spécial, avril 1972, Rapport B R G M 71 S G N 323 G T C .
 LOUIS C . et les membres de l'AFTES - Recommandations sur la technologie et la mise en
oeuvre du béton projeté dans les travaux souterrains. Tunnels et travaux souterrains, n°l,
janvier 1974, Rapport B R G M 73 S G N 424 A M E .
 L O N D E P. - La Mécanique des roches et les fondations des grands barrages. Congrès des
grands barrages, Madrid, 1973.

REDIGEE PAR LE GROUPE 23


ETUDE EN VUE DE LA CONTRUCTION D’UN TUNNEL SOUS LA FALAISE DE NGAOUNDERE

REDIGEE PAR LE GROUPE 24

Vous aimerez peut-être aussi