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PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER
SUPERIEUR EDUCATION
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UNIVERSITE DE MAROUA THE UNIVERSITY OF MAROUA
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BP : 46 Maroua
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE NATIONAL ADVANCED SCHOOL
POLYTECHNIQUE DE MAROUA Tel : (237)22 29 32 00 OF ENGINEERING OF MAROUA
Fax (237)22 29 19 88
OUVRAGE D’ART
BINOMES
NOMS ET PRENOMS MATRICULE NIVEAU
ENSEIGNANT : Dr JUIMO
SOMMAIRE
I- PHASE DE RECONNAISSANCE..............................................................................................4
Réaliser une excavation souterraine signifie bousculer les équilibres qui existaient dans le milieu.
Projeter cette excavation en perturbant le moins possible le milieu où s'opère cette excavation et en
réduisant le plus possible la réponse en déformation suppose dès lors une connaissance préalable la
plus complète possible de l'état des équilibres naturels en présence dans le terrain avant
l'intervention. Il en résulte la nécessité de faire précéder la conception et la construction d'un tunnel
par une phase de reconnaissance, de diagnostic et de thérapie au cours de laquelle a lieu la
caractérisation du milieu à travers conduisant ainsi sur le choix de la méthode et le type de tunnel à
adopter
I- PHASE DE RECONNAISSANCE
Dans cette phase il est question d’effectuer des études permettant de caractériser le milieu
d’implantation du tunnel, nous avons :
L’étude Lithologiques,
L’étude Structurels,
L’étude Stratigraphiques,
L’étude Morphologiques,
L’étude Tectoniques,
L’étude Hydrogéologiques,
L’étude Géotechniques,
L’étude Géomécaniques
L’étude Topographique
Et des contraintes des terrains intéressés par l'ouvrage.
Ces données nous sont indispensables, du fait que devons procéder à l'analyse des équilibres
naturels préexistants et opérer correctement lors de la phase suivante de diagnostic.
Ces données seront sur une coupe longitudinale synthétique et des coupes en long et en travers
aussi détaillées que possible et dessinées sans distorsion des échelles ; chaque type de terrain fera
l’objet d’une description lithologique et minéralogique précise. De plus, dans le cas d’un massif
rocheux, on fera la synthèse des données structurales (obtenues par relevés en surface, en sondage
et en galerie) donnant :
Lors de la phase de diagnostic, sur la base des éléments collectés lors de la phase de
reconnaissance nous procèderons à une subdivision du tracé en tronçons ayant un comportement de
déformation homogène dans le cadre des trois catégories fondamentales A, B et C (front stable,
front stable à court terme et front instable). Pour aller de l'avant dans cet objectif, nous faisons des
prévisions théoriques sur la réponse en déformation du milieu sous l'action d'excavation. Nous
mettons tout particulièrement l'accent sur les phénomènes de déformation qui à défaut
d'interventions de stabilisation se manifesteraient au front de taille et par voie de conséquence dans
la partie de terrain qui entoure la cavité.
Parmi les méthodes expérimentales, dans certains types de terrain, les essais d'extrusion en
cellule triaxiale permettent de simuler en laboratoire, sur des échantillons intacts prélevés in situ,
l'avancement du tunnel sous les différentes couvertures et les modifications de contrainte
provoquées par l'action d'excaver dans le système front de taille-noyau d'avancement en soulignant
son type de comportement. À la fin, le diagnostic se traduit par l'établissement d'un profil
longitudinal du projet de tunnel qui souligne
Une classification intrinsèque des matériaux (par exemple la dureté pour l’excavation
mécanique au tunnelier) ;
Une classification des formations rocheuses tenant compte d’une part de la résistance de
la matrice (indice franklin par exemple) ; d’autre part de la maille de la fracturation (RQD
par exemple) ; cette classification servira de base à la détermination de la technique
d’excavation ;
Une classification hydrogéologique intégrant la perméabilité, la piézométrie et
éventuellement les pressions de gonflement.
Tout au long du tunnel les terrains seront ainsi classés vis-à-vis de ces critères ; puis sur chaque
tronçon du tunnel, les valeurs (chiffres ou lettres) de ces divers critères seront mises en parallèle et
superposées (si possible sommées), compte tenu de leur importance relative, de la hauteur de
recouvrement et du diamètre du tunnel. Cette méthode permettra d’aboutir à une classification
globale relative à la tenue des terrains. Une galerie de reconnaissance sera percée et étudie au fur
et à mesure de son avancement, en se réfère particulièrement à la classification de LAUFFER
(utilisant comme facteurs la durée de stabilité de l’excavation et sa dimension minimale). Ces
classes de terrain, en nombre limité (5 à 7 au maximum) seront mises en correspondance directe
avec les divers types de revêtement.
Les essais géotechniques, réalisés in situ ou en laboratoire, auront pour but essentiel de
déterminer les caractéristiques mécaniques précises des roches à l'intérieur des différentes
classes de terrain définies précédemment à partir d'essais rapides. Ainsi, pour chaque type de roche
prélevé en surface, en sondage et en galerie, on déterminera la courbe intrinsèque, sinon par des
essais triaxiaux ou de cisaillement, du moins par des essais de traction indirecte et de
compression simple. Dans le cas de massif rocheux discontinu, c'est surtout dans les joints qu'il
importe de mesurer la cohésion et l'angle de frottement.
Déformabilité
Dans le projet, nous prévoyons effectuer des calculs théoriques de contraintes et de
déformations, tout en déterminant les caractéristiques de déformabilité des matériaux par des
mesures sur échantillons ou in situ.
Etat de contrainte
La mesure des contraintes naturelles au voisinage des parois d’une galerie expérimentale fournira
des renseignements extrêmement précieux ; malheureusement c'est là une opération assez délicate,
et très coûteuse. Ces valeurs de contraintes (mesurées ou, à défaut, calculées) seront alors
confrontées avec les caractéristiques de résistance du terrain encaissant, afin de prévoir la pression
de confinement nécessaire que doit apporter le revêtement ; cette pression est l'un des paramètres
principaux servant à dimensionner le soutènement
On pourra se limiter à exercer des actions de simple confinement dans le cas où tunnel
présente un comportement de déformation à front stable (catégorie A) ;
On devra tendre à produire des actions énergiques de pré-confinement au-delà
naturellement de celles de confinement dans le cas où le tunnel présente un comportement
en déformation à front instable (catégorie C) ;
On pourra opter entre pré-confinement ou simple confinement de la cavité en fonction de
la vitesse et de la cadence d'avancement supposées être réalisées dans le cas où le tunnel
présente un comportement en déformation à front stable à court terme (catégorie B)
Non seulement la structure réelle du massif, qui est le plus souvent discontinu, hétérogène et
anisotrope, ne peut être intégrée dans le calcul, mais cette structure même, de par son
caractère aléatoire, est difficilement accessible à l'observation et à la mesure.
Le soutènement continu immédiat est le siège de phénomènes localisés (au contact béton-
rocher, au voisinage des boulons et de leur tête) qu'il est difficile de faire entrer dans le
calcul.
Le maillage du modèle portera sur l'ensemble de l'espace, la géométrie des éléments devant
permettre une décharge exacte (conforme au schéma d'abattage) dans le tunnel et un remplacement
du terrain naturel soit par du béton projeté, soit par un matériau partiellement affaibli. Une autre
approche consistera à considérer que le terrain est soumis sur le profil d'un tunnel à une pression de
confinement stabilisatrice induite par la rigidité du béton projeté et des ancrages.
La simulation du comportement du massif dans le temps est obtenue par le biais d'itérations sur les
critères de rupture. Le modèle sera peu à peu calé et perfectionné grâce aux résultats des mesures de
contrainte et de déformation faites au cours des travaux dans les profils de mesure.
IV-3- Représentation de M O H R
Dans tous les cas, il sera bon de se baser sur le critère de Mohr au contact béton-rocher en piédroit
pour prévoir la pression de confinement que doit apporter le revêtement immédiat et pour
déterminer les limites d'application de la méthode. Eventuellement, cette méthode permettra aussi
de fixer les caractéristiques mécaniques minimales à donner au terrain (par exemple en l'injectant)
si celles-ci s'avèrent insuffisantes à l'état naturel.
Les fondateurs de la nouvelle méthode considèrent que le revêtement immédiat doit être capable
seul de stopper les déformations provoquées par l'excavation ; indépendamment des questions
d'étanchéité et d'esthétique, le revêtement définitif de béton coffré ne serait donc pas sollicité, et
servirait seulement à accroître la sécurité en s'opposant aux déformations mal connues qui
interviennent à long terme du fait du fluage du massif au cours des années. En tout état de cause, il
y aura lieu de justifier les épaisseurs choisies pour cet anneau de béton coffré.
Ces éléments seront mis en évidence sur les documents graphiques suivants, établis pour chaque
type de soutènement :
Une coupe transversale du tunnel au 1/100 avec mention des phases d'excavation ;
Une coupe longitudinale au 1/100 de la zone d'attaque, avec le déphasage spatial réel à un
moment donné, et l'indication des opérations futures par des zones en pointillé numérotées ;
Une coupe-type du revêtement au 1/10 au niveau des cintres et des boulons.
Plusieurs variantes peuvent être proposées, en particulier à propos du revêtement définitif (en béton
projeté ou béton coffré) et de son délai de mise en œuvre. Tous les éléments signalés devront être
repris intégralement pour chaque variante proposée.
Il constitue souvent la meilleure solution technique et économique pour satisfaire à l’ensemble des
fonctions attendues, dans le domaine routier essentiellement. Pour les tunnels réalisés de manière
séquentielle : le revêtement est « exécuté indépendamment des opérations d’excavation et de
soutènement.
Utilisé que dans les cas où ne se pose aucun problème lié à la stabilité de l'ouvrage, à son étanchéité
et à son confort d'utilisation.
Il n'est pas économiquement envisageable pour les ouvrages dont le dimensionnement impose des
épaisseurs de béton supérieures à 15 ou 20 cm.
Il ne présente pas d'excellentes qualités esthétiques (des procédés de lissage du béton projeté sont
toutefois apparus ces dernières années).
Ils assurent à la fois une fonction de soutènement et de revêtement dans les ouvrages réalisés au
tunnelier. Il s'agit en général de voussoirs préfabriqués en béton armé de 30 à 40 cm d'épaisseur,
boulonnés entre eux, avec joints d'étanchéité entre voussoirs d'un même anneau et anneaux
successifs. Dans la solution des voussoirs universels, ces voussoirs sont légèrement pincés par
rapport à l'axe du tunnel, ce qui permet de suivre le tracé dans toutes les directions.
- Le vide subsistant entre voussoirs et terrain doit être rempli par un produit de bourrage :
coulis actif (faisant prise) ou coulis inerte.
- Il est possible de placer un second anneau de revêtement à l'intérieur du premier.
- L'utilisation de voussoirs métalliques est également possible
Pour des raisons de chantier, il est recommandé de ne pas faire varier sans cesse des paramètres tels
que le diamètre de l'excavation, le nombre de boulons d'une section transversale, l'inertie des
cintres, etc. Aussi s’efforcera-t-on de définir un profil-type correspondant au revêtement moyen que
nécessite l'ouvrage pour la passe d'excavation optimale ; ce profil-type commun pourra être mis en
œuvre dans différentes classes de terrains en jouant seulement sur la distance entre profils, c'est-à-
dire entre cintres ou nappes de boulons, etc. Ce système permet de plus de jouer sur l'épaisseur de
béton projeté sans modifier le diamètre de l'excavation, par le biais de la création de petites voûtes
toriques entre cintres.
A titre d'exemple, les figures suivantes montrent un profil en long avec classification géotechnique
des terrains traversés en vue, d'une part, de l'abattage et d'autre part, du soutènement.
L'étude des techniques optimales d'excavation doit être faite avec un soin particulier étant donné
l'importance des investissements en matériel lourd qu'elle implique et l'influence essentielle que
l'abattage a sur le comportement ultérieur du massif. Ces choix sont en général irréversibles, alors
que les caractéristiques du revêtement peuvent être, par nature, facilement modifiées. En règle
générale, l'abattage se fera au maximum par voie mécanique, le recours à l'explosif ne devant
intervenir qu'en cas de nécessité absolue (selon des critères techniques et économiques très stricts).
La latitude dans le choix du matériel est plus grande, étant donné la variété des engins (pelles,
chargeurs, fraises, brise-roche) ; le choix devra se faire à partir d'une classification géotechnique
des terrains qui combine résistance et fracturation. La machine retenue sera dimensionnée pour les
caractéristiques du terrain le plus dur non attaqué à l'explosif. Dans le cas où le terrain est
hétérogène, elle devra permettre une excavation aussi variée que possible, en surface et profondeur
excavées.
Afin de laisser le moins longtemps possible à nu le terrain excavé, il faudra explorer toutes les
possibilités de marinage rapide ou fractionné, par exemple ;
En déblayant seulement une aire de travail au pied du front de taille afin de commencer
immédiatement le revêtement ;
En laissant au centre du front de taille un noyau stabilisateur aussi volumineux que possible,
qui ne sera excavé qu'une fois le revêtement terminé ;
En divisant, tout simplement, la section.
BIBLIOGRAPHIE