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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix- Travail- Patrie Peace- work- Fatherland

************* ***********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER EDUCATION


SUPERIEUR
***********
*************
THE UNIVERSITY OF MAROUA
UNIVERSITE DE MAROUA
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************
BP/PO box : 46 Maroua NATIONAL ADVANCED
ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE SCHOOL OF ENGINEERING OF
POLYTECHNIQUE DE MAROUA MAROUA
E-mail : polytech@univmaroua.com
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Site web http://www.enspm_uni.maroua.com
DEPARTEMENT DES SCIENCES ENVIRONMENTAL SCIENCES
ENVIRIONNRMENTALES DEPARTMENT

TRAVAUX PRATIQUE
EU : GEN519 GESTION DES RISQUES ET CATASTROPHES
OPTION : GENIE DE L’ENVIRONNEMT
NIVEAU : IC5

ETUDE DE PERCEPTION ET VUNERABILITE DE LA


POPULATION DU QUARTIER BAOLEWOL DANS LA VILLE
DE MAROUA AUX RISQUES D’INONDATIONS

Fait par :

NOMS ET PRENOMS MATRICULES


FENDOUN NGOUCHEME RAPHAEL 21D0360EP
DOUZOUNET CHARLES 21D0358EP
KAMGA KENGNE KEVINE LUCRESSE 19A0452P
KOKEA TIELA NATIVE EMERICK 19A0457P
TAKAM MAJEU GRACE JOYNA 19A0492P

Enseignant : Pr. ARABI Année académique : 2023/2024

0
TABLE DE MATIERE

INTRODUCTION .......................................................................................................................... 3

I. MATERIELS ET METHODES .............................................................................................. 4

A. La méthode de l’étude utilisée se repose sur les étapes suivantes : ................................................ 4

B. Objectifs Spécifiques ......................................................................................................................... 4

C. Zone d'étude ..................................................................................................................................... 4

D. Localisation géographique ................................................................................................................ 5

II. NOTION DE RISQUE ........................................................................................................ 6

A. Caractérisation de la Vulnérabilité.................................................................................................... 6

B. Perception aux risques inondations.................................................................................................. 6

C. La méthodologie de l’enquête .......................................................................................................... 7

D. Évaluation de la vulnérabilité............................................................................................................ 7

III. RESULTATS ET DISCUSSIONS ...................................................................................... 8

A. Tableau croisé profession * échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre résidence face au


risque ......................................................................................................................................................... 8

B. Tableau croisé niveau d'éducation * sur une échelle de 1 à 5, comment avez-vous vécu pendant les
inondations ................................................................................................................................................ 9

C. Tableau croisé plage de revenue mensuel * échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre


résidence face au risque .......................................................................................................................... 10

D. Tableau croisé type de construction dominant * hauteur d'eau d'inondation de votre domicile ..... 11

E. Tableau croisé êtes-vous propriétaire de cette résidrence * échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité


de votre résidence face au risque ............................................................................................................ 12

F. Tableau croisé Souhaiteriez-vous déménagé de cette résidence * échelle de 1 à 5 niveau de


vulnérabilité de votre résidence face au risque ....................................................................................... 13

IV. Recommandations .............................................................................................................. 14

V.................................................................................................................................................... 14

CONCLUSION ............................................................................................................................. 15

RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE .......................................................................................... 16


1
2
INTRODUCTION

Les aléas d’origine hydro-climatique (inondations, tempêtes ou sécheresses) constituent


une menace globale à laquelle chaque pays du monde est en partie exposé. Selon l’Office des
Nations Unies pour la réduction des Risques de Catastrophes (UNISDR, 2015), les aléas
d’origine hydro-climatique sont les phénomènes naturels les plus fréquents et les plus
dévastateurs dont l’amplitude spatiale a permis d’affecter, au moins à une reprise, n’importe quel
pays du monde au cours de la période 1995-2015. La situation d’inondations dans la région de
l’Extrême-Nord Cameroun est restée tendue depuis ces dernières années (2005, 2010 ou 2012
jusqu’à nos jours) avec l’occurrence d’événements pluviométriques générateurs de catastrophes
aux conséquences néfastes sur le quotidien des populations dont : 14 morts à Maroua en 2005
(BOUBA, 2009) ; 13 morts à Pouss en 2010 et 12 morts dans les localités du Mayo-Danay et du
Logone-Chari en 2012 (OFFICIEL, 2012). C’est ainsi dans le cadre de l’enseignement du cours
Gestion des risques et catastrophes, il a été organisé une séance de Travaux Pratiques sur le
terrain au travers d’une enquête via un questionnaire y compris la compilation des données qui
en résultent.

L’objectif de cette étude est donc d’étudier la perception et le niveau de vulnérabilité de la


population de Maroua, en particulier le quartier de Baolewol par rapport aux risques
d'inondations.

3
I. MATERIELS ET METHODES
A. La méthode de l’étude utilisée se repose sur les étapes
suivantes :
 Revue bibliographique: concerne la collection d’une base de données s’appuyant sur les
travaux qui ont une relation avec le sujet d’étude (publications scientifiques, rapports,
etc.) ;

 Travail de terrain: il a concerné principalement l’observation, la définition et la


délimitation de la zone d'étude exposées au risque, l'enquête menée auprès de la
population locale et responsables locaux à l'aide d'un questionnaire ;

 Travail cartographique: il a concerné principalement la délimitation et cartographie des


espaces ; ainsi que ceux qui seront probablement menacés par des inondations dans le
futur ;

 Réalisation du rapport : les logiciels SPSS et QGIS ont été utilisés pour le traitement
des données notamment le dépouillement, l'analyse et l’interprétation des données
collectées.

B. Objectifs Spécifiques
Les objectifs du travail sont les suivants :

1. Etude de la perception de la population face aux inondations ;

2. Connaitre le niveau de vulnérabilité de la population face aux inondations ;

3. Enumération des solutions pratiques pour réduire le risque de vulnérabilité.

C. Zone d'étude
La région de l’Extrême-Nord Cameroun est située entre le 10ème et le 13ème degré de
latitude Nord, et entre le 14ème et le 16ème degré de longitude Est. Sa population, estimée à

4
environ 3 500 000 d’habitants en 2010, représente 18% de la population camerounaise (INS,
2012). Le climat est de type tropical à tendance sahélienne, avec une seule saison de pluies d’une
durée d’environ 3 mois, et une seule saison sèche longue d’environ 9 mois. La pluviométrie
annuelle décroît avec la latitude de 900 mm à la frontière avec les pays soudaniens, à environ
300 mm aux abords du lac Tchad (SEIGNOBOS & IYEBI-MANDJECK, 2000). L’hydrographie
est, dans sa majeure partie, tributaire du bassin du lac Tchad. Elle est constituée, pour l’essentiel,
du Logone et des cours d’eau qui descendent des monts Mandara à l’ouest, dont les plus
importants sont le Mayo Tsanaga et le Mayo Boula. A l’exception du Logone,

D. Localisation géographique

Figure 1: situation géographique de la zone d'étude (Baolewol)

5
II. NOTION DE RISQUE

A. Caractérisation de la Vulnérabilité
La caractérisation de la vulnérabilité est un exercice délicat. L’élément vulnérable
correspond aux populations, aux propriétés, aux activités économiques qui sont susceptibles de
subir un risque dans la zone de Baoliwol. Selon Veyret (2004), « il n’y a risque que parce que le
groupe social ou l’individu se perçoit comme fragile, vulnérable face à un processus qui peut être
un processus naturel. La vulnérabilité est indépendante de l’aléa au sens où elle préexiste à ce
dernier. Elle pourrait intégrer la valeur des enjeux et correspond ainsi aux dommages potentiels
liés à l’occurrence du phénomène. La vulnérabilité est un phénomène complexe avec des
dimensions sociales, économiques, sanitaires, environnementales et culturelles.

Pour notre étude, nous avons adopté une typologie associant les trois principales
catégories d’enjeux (humains, environnementaux et matériels) et leurs facteurs de vulnérabilité.
Pour les enjeux matériels, les caractéristiques des constructions modulent la vulnérabilité de
l’habitat. La précarité des infrastructures amplifie le dégrée de vulnérabilité des populations.
Pour les enjeux environnementaux, les facteurs de sensibilité peuvent prendre en compte le
niveau d’eau du cour d’eau et de la nappe phréatique. Pour les enjeux humains l’analyse des
caractéristiques de la population résidente est affinée par des facteurs de sensibilité.

B. Perception aux risques inondations


L’hypothèse couramment admise aujourd’hui est qu’une bonne connaissance des risques
favorise une bonne adaptation des populations et donc une diminution de leur vulnérabilité (Giec,
2007). Percevoir un risque revient à estimer sa probabilité de survenue, l’ampleur et l’étendue
des dommages qu’il pourrait entraîner (Hellequin et al., 2013). Cette perception diffère
notamment d’un habitant à l’autre, d’un groupe social à l’autre, puisque chacun possède une
vision différente du risque. La perception s’établit en fonction de plusieurs variables comme
l’expérience directe ou indirecte du risque, mais aussi du niveau d’acceptation du risque par les
individus, qui détient un savoir typiquement local, peut quelque fois apprécier mieux que
l’expert, certains aspects particuliers du risque.

6
C. La méthodologie de l’enquête
La méthode d’enquête par questionnaire auprès des habitants a permis de mieux
comprendre la perception du risque dans ce quartier traditionnellement exposé aux inondations.

D. Évaluation de la vulnérabilité
La méthode utilisée pour l’évaluation de la vulnérabilité dans le cadre de cette étude est
une analyse multicritères, inspirée des travaux de Meur-Ferec et al. (2003) sur l’évaluation de la
vulnérabilité des territoires proches des cours d’eaux. Cette méthode nécessite l’utilisation d’une
« grille d’évaluation ». La démarche se présente sous la forme de 4 grilles d’évaluation qui
traitent de la vulnérabilité dans ses différentes dimensions. Il s’agit de la vulnérabilité liée à
l’aléa (1), la vulnérabilité de la population (2), la vulnérabilité du bâti (3) et la vulnérabilité liée à
la gestion de crise (4).

Grille d’évaluation des vulnérabilités

L’évaluation des critères de vulnérabilités se fait par la méthode du score. Le score varie de 0 à 4
c’est-à-dire du critère « pas vulnérable » au critère « Très vulnérable ».

Rive du mayo Kaliao Rive du mayo Tapadam

Population ++ +++
Bâti + +++
L’alea ++ ++
Gestion de crise + ++

7
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
Les tableaux ci-dessous représentent les différents résultats obtenus après analyse des
différents facteurs de vulnérabilité ainsi que la perception de la population de Baolewol à l’aide du
logiciel SPSS.

A. Tableau croisé profession * échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre résidence face


au risque
échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre résidence face au risque Total

pas vulnérable assez vulnérable vulnérable très vulnerable

Effectif 0 0 2 0 2
Enseignant
% du total 0,0% 0,0% 6,7% 0,0% 6,7%

Effectif 0 1 2 0 3
Homme en tenue
% du total 0,0% 3,3% 6,7% 0,0% 10,0%

Effectif 2 0 0 0 2
Profession Corps médical
% du total 6,7% 0,0% 0,0% 0,0% 6,7%

Effectif 1 3 0 0 4
Comercants
% du total 3,3% 10,0% 0,0% 0,0% 13,3%

Effectif 2 9 5 3 19
Autres
% du total 6,7% 30,0% 16,7% 10,0% 63,3%
Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%

Interprétation

De ce tableau, force est de constaté que le niveau de vulnérabilité est fortement lié à la
profession. Il s’avère que la partie de la population la moins vulnérable est constitué des
enseignants et du corps médical (respectivement 0% et 2%) car ces personnes sont mieux
informées pour faire face à ce type de catastrophe du faite de leur background et de leur niveau
financier. Le contraire est perçu chez les commerçants et autres corps du métier qui n’ont pas de
revenue fixe et qui ne sont pas très informés à faire face à ce type de catastrophe.

8
B. Tableau croisé niveau d'éducation * sur une échelle de 1 à 5, comment avez-vous vécu
pendant les inondations
sur une échelle de 1 à 5, comment avez-vous vécu pendant les inondations Total

très mal mal passable bien très bien

Effectif 7 6 6 2 1 22
Sans niveau
% du total 23,3% 20,0% 20,0% 6,7% 3,3% 73,3%

Effectif 1 4 2 0 0 7
niveau d'éducation Secondaire
% du total 3,3% 13,3% 6,7% 0,0% 0,0% 23,3%

Effectif 1 0 0 0 0 1
Supérieur
% du total 3,3% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 3,3%
Effectif 9 10 8 2 1 30
Total
% du total 30,0% 33,3% 26,7% 6,7% 3,3% 100,0%

Interprétation

7 personnes sur 30 de la population enquêtée sont sans aucun niveau d’éducation et ont
été les plus impactées par les inondations tandis que aucune personne ayant un niveau supérieur
n’est impactée par l’aléa. Ceci pourrait s’expliquer par la connaissance de l’aléa. Il s’agirait alors
peut-être des activités ou comportements déviants tels que les rejets des déchets solides dans la
nature et l’obstruction des caniveaux par les ordures de toute nature qui pourrait favoriser les
inondations dans cette zone.

9
C. Tableau croisé plage de revenue mensuel * échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre
résidence face au risque
échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre résidence Total
face au risque

pas assez vulnérable très


vulnérable vulnérables vulnerable

Effectif 1 6 6 1 14
0 - 50000 fcfa
% du total 3,3% 20,0% 20,0% 3,3% 46,7%

50000 fcfa - 100000 Effectif 3 4 1 1 9


fcfa % du total 10,0% 13,3% 3,3% 3,3% 30,0%
plage de revenue mensuel
100000 fcfa - 200000 Effectif 0 1 0 1 2
fcfa % du total 0,0% 3,3% 0,0% 3,3% 6,7%

Effectif 1 2 2 0 5
Plus de 200000 fcfa
% du total 3,3% 6,7% 6,7% 0,0% 16,7%
Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%

Interprétation

L’aspect bâti définit le niveau de vulnérabilité des populations induit par la qualité des
logements. La pauvreté des ménages est un critère essentiel qui influence la vulnérabilité du bâti
dans les zones inondables. En effet, l’analyse des données des enquêtes révèle que les ménages
les plus pauvres sont ceux dont leur seule source de revenu est l’agriculture (revenu mensuel
souvent inférieur à 50 000 F CFA). La majorité des personnes qui occupent ce secteur a un
revenu mensuel qui n’excède pas 100 000 FCFA. Cette situation ne leur permet pas de se
procurer un logement décent ou assez résistant aux inondations.

10
D. Tableau croisé type de construction dominant * hauteur d'eau d'inondation de votre
domicile
hauteur d'eau d'inondation de votre domicile Total

inférieure a deux plus de deux


mètres mètres

Effectif 0 3 0 3
Dur
% du total 0,0% 10,0% 0,0% 10,0%
type de construction dominant
Effectif 6 20 1 27
Semi-dur
% du total 20,0% 66,7% 3,3% 90,0%
Effectif 6 23 1 30
Total
% du total 20,0% 76,7% 3,3% 100,0%

Interprétation

Le niveau d’eau de submersion est fonction de l’ampleur des dégâts générés. En effet,
plus le niveau d’eau est important, plus le niveau d’exposition à l’inondation est élevé. Le type
de construction en dur est nécessaire pour éviter une montée d’eau élevé dans le ménage.

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E. Tableau croisé êtes-vous propriétaire de cette résidrence * échelle de 1 à 5 niveau de
vulnérabilité de votre résidence face au risque
échelle de 1 à 5 niveaux de vulnérabilité de votre résidence face au Total
risque

pas vulnerable assez vulnérable très vulnerable


vulnérables

Effectif 3 13 6 3 24
oui
% du total 10,0% 43,3% 20,0% 10,0% 80,0%
êtes-vous propriétaire de cette
résidence Effectif 2 0 3 0 0
non
% du total 6,7% 0,0% 10,0% 0,0% 20,0%

Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%

Interprétation

La vulnérabilité des populations face aux inondations est fonction de l’importance


qu’elles accordent au risque d’inondation. La perception des risques est évaluée sur la base de
l’installation à proximité de cours d’eau, la prise en compte des risques pendant l’installation et
les pratiques d’aggravation des risques. En effet, une grande partie (80%) des ménages
propriétaires de la maison qui s’installent dans cette zone inondable, ne prennent pas en compte
les aléas qui peuvent survenir. Il ressort des enquêtes effectuées qu’environ 10% des occupants
de ces zones inondables n’avaient pas d’information sur d’éventuels risques d’inondation avant
leur installation. La dimension inondation n’ayant pas été intégrée dans la recherche de leurs
parcelles d’habitations ; par conséquence, les constructions réalisées par ces populations ne sont
pas adaptées pour être résistantes aux inondations. Il en est aussi de ceux qui occupent les lits du
cours d’eau TAPADAM.

12
F. Tableau croisé Souhaiteriez-vous déménagé de cette résidence * échelle de 1 à 5 niveau de
vulnérabilité de votre résidence face au risque
échelle de 1 à 5 niveaux de vulnérabilité de votre résidence face au Total
risque

pas vulnérable assez vulnérables vulnérable très vulnerable

Effectif 3 13 6 3 24
oui
% du total 10,0% 43,3% 20,0% 10,0% 80,0%
Souhaiteriez-vous déménagé de cette
résidence Effectif 2 0 3 0 0
non
% du total 6,7% 0,0% 10,0% 0,0% 20,0%

Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%

Interprétation

La population est un élément primordial qui fait intervenir les notions de perception des
risques et sa vulnérabilité face aux inondations. La population riveraine en location a tendance à
vouloir déménager de la zone à risque. Par contre les propriétaires des ménages bien qu’étant
vulnérables développent un intérêt particulier leurs maisons. Raison pour laquelle ils développent
les stratégies pour résister à l’aléa au travers des remblais de terre devant leurs concessions.

13
IV. Recommandations
Après traitement des données de l’étude et génération des résultats, quelques
recommandations suivantes ont été prises :

 Sensibilisation de la population riveraine sur les risques d’inondations ainsi que leurs
conséquences ;

 Priorisation des « bâtis » en dure pour une bonne résistance au phénomène d’inondation ;

 Implication générale des acteurs de gestion des risques et catastrophes dans le but de
réduire et d’endiguer les risques liés à ces inondations ainsi que la vulnérabilité de la
population riveraine ;

 Sécurisation des zones inondables qui sont des zones interdites à la population et dont
l’exploitation devrait être réglementée ;

 Analyse efficace des facteurs de vulnération de cette zone d’étude ;

 Implémentation d’un système d’assainissement effectif dans la zone d’étude ;

 Étude effective de la pluviométrie de notre zone d’étude ;

V.

14
CONCLUSION

Parvenus au terme de notre étude, il était question d’étudier la perception du risque


d’inondation et la vulnérabilité de la population de Baolewol face à cet aléa. L’enquête réalisée
sur un échantillon de 30 personnes nous a permis de recueillir des données que nous avons
traitées. Cette évaluation s’est faite par une approche multicritères basée sur une grille
d’évaluation ainsi que sur l’analyse SPSS. Après traitement de ces informations, force est de
dire que cette zone est à risque en raison de la vulnérabilité de la population, du fait de leur
proximité au mayo et pour certains le manque de moyen financier pour faire face à l’aléa. Il
revient alors aux autorités territoriales de mettre sur pied des moyens de mitigation pour que
cette population puisse se résilier.

15
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
 ARDOIN-BARDIN S., 2004. Variabilité hydro-climatique et impacts sur les ressources
en eau de grands bassins hydrographiques en zone soudano-sahélienne. Thèse doctorat,
Université de Montpellier II. 440p.

 CRED, 2012. Disaster data: a balanced perspective. CRED CRUNH, 28, 2 p.

 GEMENNE F., BLOCHER J., DE LONGUEVILLE F., VIGIL DIAZ TELENTI S.,
ZICKGRAF C., GHARBAOUI D. & OZER P., 2017. Catastrophes naturelles,
changement climatique et déplacements de populations en Afrique de l’Ouest. Geo-Eco-
Trop, 41: 317-337.

 GIEC (2007). Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de
travail I, II et III au quatrième, rapport d’évaluation du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat [Équipe de rédaction principale, Pachauri,
R.K. et Reisinger, A. (publié sous la direction de)], Genève, 103 p.

 Hellequin, A.-P., Flanquart, H., Meur-Férec, C. & Rulleau, B. (2013). Perception du


risque de submersion marine par la population du littoral languedocien : contribution à
l’analyse de la vulnérabilité côtière. Natures Sciences Sociétés, 4(21), 385-399.

 IPCC, 2001. Technical Summary on Climate Change 2001: The Scientific Basis.
Contribution of Working Group I to the Third Assessment Report of the IPCC, Geneva,
Switzerland, 98 p

 Veyret, Y. & Laganier, R. (2013). Atlas des risques en France. Prévenir les catastrophes
naturelles et technologiques, Autrement, 96 pp.

 Veyret, Y. & Reghezza, M. (2006). Vulnérabilité et risques. L’approche récente de la


vulnérabilité. Ann. Mines, 7, 9-14.

 Veyret, Y. (2004). Géographie des risques naturels en France. De l’aléa à la gestion.


Hatier, Paris, 251 p.

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