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TRAVAUX PRATIQUE
EU : GEN519 GESTION DES RISQUES ET CATASTROPHES
OPTION : GENIE DE L’ENVIRONNEMT
NIVEAU : IC5
Fait par :
0
TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 3
A. Caractérisation de la Vulnérabilité.................................................................................................... 6
D. Évaluation de la vulnérabilité............................................................................................................ 7
B. Tableau croisé niveau d'éducation * sur une échelle de 1 à 5, comment avez-vous vécu pendant les
inondations ................................................................................................................................................ 9
D. Tableau croisé type de construction dominant * hauteur d'eau d'inondation de votre domicile ..... 11
V.................................................................................................................................................... 14
CONCLUSION ............................................................................................................................. 15
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I. MATERIELS ET METHODES
A. La méthode de l’étude utilisée se repose sur les étapes
suivantes :
Revue bibliographique: concerne la collection d’une base de données s’appuyant sur les
travaux qui ont une relation avec le sujet d’étude (publications scientifiques, rapports,
etc.) ;
Réalisation du rapport : les logiciels SPSS et QGIS ont été utilisés pour le traitement
des données notamment le dépouillement, l'analyse et l’interprétation des données
collectées.
B. Objectifs Spécifiques
Les objectifs du travail sont les suivants :
C. Zone d'étude
La région de l’Extrême-Nord Cameroun est située entre le 10ème et le 13ème degré de
latitude Nord, et entre le 14ème et le 16ème degré de longitude Est. Sa population, estimée à
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environ 3 500 000 d’habitants en 2010, représente 18% de la population camerounaise (INS,
2012). Le climat est de type tropical à tendance sahélienne, avec une seule saison de pluies d’une
durée d’environ 3 mois, et une seule saison sèche longue d’environ 9 mois. La pluviométrie
annuelle décroît avec la latitude de 900 mm à la frontière avec les pays soudaniens, à environ
300 mm aux abords du lac Tchad (SEIGNOBOS & IYEBI-MANDJECK, 2000). L’hydrographie
est, dans sa majeure partie, tributaire du bassin du lac Tchad. Elle est constituée, pour l’essentiel,
du Logone et des cours d’eau qui descendent des monts Mandara à l’ouest, dont les plus
importants sont le Mayo Tsanaga et le Mayo Boula. A l’exception du Logone,
D. Localisation géographique
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II. NOTION DE RISQUE
A. Caractérisation de la Vulnérabilité
La caractérisation de la vulnérabilité est un exercice délicat. L’élément vulnérable
correspond aux populations, aux propriétés, aux activités économiques qui sont susceptibles de
subir un risque dans la zone de Baoliwol. Selon Veyret (2004), « il n’y a risque que parce que le
groupe social ou l’individu se perçoit comme fragile, vulnérable face à un processus qui peut être
un processus naturel. La vulnérabilité est indépendante de l’aléa au sens où elle préexiste à ce
dernier. Elle pourrait intégrer la valeur des enjeux et correspond ainsi aux dommages potentiels
liés à l’occurrence du phénomène. La vulnérabilité est un phénomène complexe avec des
dimensions sociales, économiques, sanitaires, environnementales et culturelles.
Pour notre étude, nous avons adopté une typologie associant les trois principales
catégories d’enjeux (humains, environnementaux et matériels) et leurs facteurs de vulnérabilité.
Pour les enjeux matériels, les caractéristiques des constructions modulent la vulnérabilité de
l’habitat. La précarité des infrastructures amplifie le dégrée de vulnérabilité des populations.
Pour les enjeux environnementaux, les facteurs de sensibilité peuvent prendre en compte le
niveau d’eau du cour d’eau et de la nappe phréatique. Pour les enjeux humains l’analyse des
caractéristiques de la population résidente est affinée par des facteurs de sensibilité.
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C. La méthodologie de l’enquête
La méthode d’enquête par questionnaire auprès des habitants a permis de mieux
comprendre la perception du risque dans ce quartier traditionnellement exposé aux inondations.
D. Évaluation de la vulnérabilité
La méthode utilisée pour l’évaluation de la vulnérabilité dans le cadre de cette étude est
une analyse multicritères, inspirée des travaux de Meur-Ferec et al. (2003) sur l’évaluation de la
vulnérabilité des territoires proches des cours d’eaux. Cette méthode nécessite l’utilisation d’une
« grille d’évaluation ». La démarche se présente sous la forme de 4 grilles d’évaluation qui
traitent de la vulnérabilité dans ses différentes dimensions. Il s’agit de la vulnérabilité liée à
l’aléa (1), la vulnérabilité de la population (2), la vulnérabilité du bâti (3) et la vulnérabilité liée à
la gestion de crise (4).
L’évaluation des critères de vulnérabilités se fait par la méthode du score. Le score varie de 0 à 4
c’est-à-dire du critère « pas vulnérable » au critère « Très vulnérable ».
Population ++ +++
Bâti + +++
L’alea ++ ++
Gestion de crise + ++
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III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
Les tableaux ci-dessous représentent les différents résultats obtenus après analyse des
différents facteurs de vulnérabilité ainsi que la perception de la population de Baolewol à l’aide du
logiciel SPSS.
Effectif 0 0 2 0 2
Enseignant
% du total 0,0% 0,0% 6,7% 0,0% 6,7%
Effectif 0 1 2 0 3
Homme en tenue
% du total 0,0% 3,3% 6,7% 0,0% 10,0%
Effectif 2 0 0 0 2
Profession Corps médical
% du total 6,7% 0,0% 0,0% 0,0% 6,7%
Effectif 1 3 0 0 4
Comercants
% du total 3,3% 10,0% 0,0% 0,0% 13,3%
Effectif 2 9 5 3 19
Autres
% du total 6,7% 30,0% 16,7% 10,0% 63,3%
Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%
Interprétation
De ce tableau, force est de constaté que le niveau de vulnérabilité est fortement lié à la
profession. Il s’avère que la partie de la population la moins vulnérable est constitué des
enseignants et du corps médical (respectivement 0% et 2%) car ces personnes sont mieux
informées pour faire face à ce type de catastrophe du faite de leur background et de leur niveau
financier. Le contraire est perçu chez les commerçants et autres corps du métier qui n’ont pas de
revenue fixe et qui ne sont pas très informés à faire face à ce type de catastrophe.
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B. Tableau croisé niveau d'éducation * sur une échelle de 1 à 5, comment avez-vous vécu
pendant les inondations
sur une échelle de 1 à 5, comment avez-vous vécu pendant les inondations Total
Effectif 7 6 6 2 1 22
Sans niveau
% du total 23,3% 20,0% 20,0% 6,7% 3,3% 73,3%
Effectif 1 4 2 0 0 7
niveau d'éducation Secondaire
% du total 3,3% 13,3% 6,7% 0,0% 0,0% 23,3%
Effectif 1 0 0 0 0 1
Supérieur
% du total 3,3% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 3,3%
Effectif 9 10 8 2 1 30
Total
% du total 30,0% 33,3% 26,7% 6,7% 3,3% 100,0%
Interprétation
7 personnes sur 30 de la population enquêtée sont sans aucun niveau d’éducation et ont
été les plus impactées par les inondations tandis que aucune personne ayant un niveau supérieur
n’est impactée par l’aléa. Ceci pourrait s’expliquer par la connaissance de l’aléa. Il s’agirait alors
peut-être des activités ou comportements déviants tels que les rejets des déchets solides dans la
nature et l’obstruction des caniveaux par les ordures de toute nature qui pourrait favoriser les
inondations dans cette zone.
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C. Tableau croisé plage de revenue mensuel * échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre
résidence face au risque
échelle de 1 à 5 niveau de vulnérabilité de votre résidence Total
face au risque
Effectif 1 6 6 1 14
0 - 50000 fcfa
% du total 3,3% 20,0% 20,0% 3,3% 46,7%
Effectif 1 2 2 0 5
Plus de 200000 fcfa
% du total 3,3% 6,7% 6,7% 0,0% 16,7%
Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%
Interprétation
L’aspect bâti définit le niveau de vulnérabilité des populations induit par la qualité des
logements. La pauvreté des ménages est un critère essentiel qui influence la vulnérabilité du bâti
dans les zones inondables. En effet, l’analyse des données des enquêtes révèle que les ménages
les plus pauvres sont ceux dont leur seule source de revenu est l’agriculture (revenu mensuel
souvent inférieur à 50 000 F CFA). La majorité des personnes qui occupent ce secteur a un
revenu mensuel qui n’excède pas 100 000 FCFA. Cette situation ne leur permet pas de se
procurer un logement décent ou assez résistant aux inondations.
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D. Tableau croisé type de construction dominant * hauteur d'eau d'inondation de votre
domicile
hauteur d'eau d'inondation de votre domicile Total
Effectif 0 3 0 3
Dur
% du total 0,0% 10,0% 0,0% 10,0%
type de construction dominant
Effectif 6 20 1 27
Semi-dur
% du total 20,0% 66,7% 3,3% 90,0%
Effectif 6 23 1 30
Total
% du total 20,0% 76,7% 3,3% 100,0%
Interprétation
Le niveau d’eau de submersion est fonction de l’ampleur des dégâts générés. En effet,
plus le niveau d’eau est important, plus le niveau d’exposition à l’inondation est élevé. Le type
de construction en dur est nécessaire pour éviter une montée d’eau élevé dans le ménage.
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E. Tableau croisé êtes-vous propriétaire de cette résidrence * échelle de 1 à 5 niveau de
vulnérabilité de votre résidence face au risque
échelle de 1 à 5 niveaux de vulnérabilité de votre résidence face au Total
risque
Effectif 3 13 6 3 24
oui
% du total 10,0% 43,3% 20,0% 10,0% 80,0%
êtes-vous propriétaire de cette
résidence Effectif 2 0 3 0 0
non
% du total 6,7% 0,0% 10,0% 0,0% 20,0%
Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%
Interprétation
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F. Tableau croisé Souhaiteriez-vous déménagé de cette résidence * échelle de 1 à 5 niveau de
vulnérabilité de votre résidence face au risque
échelle de 1 à 5 niveaux de vulnérabilité de votre résidence face au Total
risque
Effectif 3 13 6 3 24
oui
% du total 10,0% 43,3% 20,0% 10,0% 80,0%
Souhaiteriez-vous déménagé de cette
résidence Effectif 2 0 3 0 0
non
% du total 6,7% 0,0% 10,0% 0,0% 20,0%
Effectif 5 13 9 3 30
Total
% du total 16,7% 43,3% 30,0% 10,0% 100,0%
Interprétation
La population est un élément primordial qui fait intervenir les notions de perception des
risques et sa vulnérabilité face aux inondations. La population riveraine en location a tendance à
vouloir déménager de la zone à risque. Par contre les propriétaires des ménages bien qu’étant
vulnérables développent un intérêt particulier leurs maisons. Raison pour laquelle ils développent
les stratégies pour résister à l’aléa au travers des remblais de terre devant leurs concessions.
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IV. Recommandations
Après traitement des données de l’étude et génération des résultats, quelques
recommandations suivantes ont été prises :
Sensibilisation de la population riveraine sur les risques d’inondations ainsi que leurs
conséquences ;
Priorisation des « bâtis » en dure pour une bonne résistance au phénomène d’inondation ;
Implication générale des acteurs de gestion des risques et catastrophes dans le but de
réduire et d’endiguer les risques liés à ces inondations ainsi que la vulnérabilité de la
population riveraine ;
Sécurisation des zones inondables qui sont des zones interdites à la population et dont
l’exploitation devrait être réglementée ;
V.
14
CONCLUSION
15
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ARDOIN-BARDIN S., 2004. Variabilité hydro-climatique et impacts sur les ressources
en eau de grands bassins hydrographiques en zone soudano-sahélienne. Thèse doctorat,
Université de Montpellier II. 440p.
GEMENNE F., BLOCHER J., DE LONGUEVILLE F., VIGIL DIAZ TELENTI S.,
ZICKGRAF C., GHARBAOUI D. & OZER P., 2017. Catastrophes naturelles,
changement climatique et déplacements de populations en Afrique de l’Ouest. Geo-Eco-
Trop, 41: 317-337.
GIEC (2007). Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de
travail I, II et III au quatrième, rapport d’évaluation du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat [Équipe de rédaction principale, Pachauri,
R.K. et Reisinger, A. (publié sous la direction de)], Genève, 103 p.
IPCC, 2001. Technical Summary on Climate Change 2001: The Scientific Basis.
Contribution of Working Group I to the Third Assessment Report of the IPCC, Geneva,
Switzerland, 98 p
Veyret, Y. & Laganier, R. (2013). Atlas des risques en France. Prévenir les catastrophes
naturelles et technologiques, Autrement, 96 pp.
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