Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
UE : ECONOMIE AGROALIMENTAIRE
LICENCE III
OPTION : Economie agricole et management des entreprises (EAME)
1
Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 4
1 –LES THEORIES............................................................................................................................... 6
2 - CHANGEMENT CLIMATIQUE................................................................................................... 9
b - La stabilité ...................................................................................................................................... 14
III - METHODOLOGIE..................................................................................................................... 20
1 - Objectifs .......................................................................................................................................... 20
2 - échantillonnage ............................................................................................................................... 20
VI - RESULTATS ET DISCUSSIONS.............................................................................................. 21
2
a - Impacts des sécheresses ................................................................................................................. 26
CONCLUSION .................................................................................................................................... 31
ANNEXE : ............................................................................................................................................ 34
3
INTRODUCTION
4
I - CADRE THEORIQUE
Dans les pays du Sahel, le climat, de par sa variabilité et ses manifestations extrêmes (chocs
climatiques), est l’une des principales entraves à la réalisation des conditions d’une sécurité
alimentaire durable. Dans cette région, il existe une corrélation entre les années de mauvaise
pluviométrie et les années de crises alimentaires. L’érosion des sols, la baisse des rendements,
les pertes des récoltes, la destruction des infrastructures agricoles, l’éclosion de ravageurs des
cultures (criquets, chenilles) sont certaines des répercutions de la variabilité et des extrêmes
climatiques qui sont à la base de l’insécurité alimentaire au Sahel (PANA du Niger, 2006 ;
PANA du Burkina Faso, 2007). L’Extrême-Nord est l’une des zones particulièrement concerné
par les incidences du climat sur la sécurité alimentaire. C’est donc dire que pour le L’Extrême-
Nord, si rien n’est fait, les changements climatiques, qui vont perturber le régime des
précipitations, augmenter les fréquences et l’intensité des chocs climatiques, auront des impacts
majeurs pour le développement humain et tout particulièrement pour la sécurité alimentaire.
Ces impacts attendus sur la sécurité alimentaire sont mis en évidence dans le quatrième rapport
du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, 2007) qui indique pour
l’Afrique une baisse de rendement de l’agriculture pluviale de l’ordre de 50% d’ici 2025.
Toujours selon ce rapport, la superficie des terres arides et semi-arides pourrait augmenter de 5
à 8% d’ici à 2080, selon plusieurs scénarii climatiques. Désormais, dans les pays du Sahel, la
réalisation des conditions d’une sécurité alimentaire ne peut plus être envisagée sans une
gestion des risques liés aux changements climatiques. Il s’agit d’élaborer et de mettre en œuvre
dès maintenant une réponse aux changements climatiques. Une telle réponse comportera trois
dimensions qui sont la recherche scientifique pour la prise de décision, le développement
technologique pour des processus de sécurité alimentaire résilients au climat et une
gouvernance de la sécurité alimentaire qui intègre les considérations liés aux changements
climatiques (BADOLO, 2011). Ce travail vise à identifier de manière participative avec les
acteurs concernés, les principaux risques climatiques, leurs impacts sur la sécurité alimentaire
et les stratégies de réponses à apporter pour une réduction de la vulnérabilité à court, moyen et
à long termes.
5
1 –LES THEORIES
La pollution agricole peut être définie comme la production de dommages sociaux résultant du
comportement maximisateur d'intérêts des exploitants économiques agricoles dans le cours
normal de leurs opérations de production. Ce comportement maximisateur d'intérêts se traduit
au niveau de l'exploitant agricole par des choix résultant d'un calcul rationnel des coûts et des
revenus rattachés à ses productions pour en maximiser les bénéfices ou encore, par une stratégie
économique de minimisation des coûts de production, ceci lui permettant le maintien de sa
compétitivité sur les marchés ou lui assurant la maximisation de sa productivité. À l'occasion,
s'il se sent moralement ou légalement légitime de le faire, l'exploitant agricole choisira de
transférer une partie de ses coûts à d'autres. En effet, outre les négociations sur les marchés
permettant de minimiser le coûts des facteurs de production, les plus évidentes stratégies pour
minimiser les coûts de production sont de minimiser les coûts de gestion des opérations non
rentables, de réutiliser les déchets comme substitut à certains facteurs de production et de se
débarrasser des surplus avec un minimum de frais. En l'absence de contrôles adéquats,
l'exploitant agricole sera incité à transférer ses coûts de gestion des opérations non rentables
(telle la manutention des fumiers) et à se débarrasser à moindres coûts de ses surplus. Ce faisant,
il contribue à créer des dommages importants à la ressource eau. L'exploitant agricole ainsi
avantagé dans sa production poursuit ce type de pratique jusqu'au moment où le revenu
marginal qu'il en retire devient inférieur au coût marginal qu'il doit y consentir (dans la mesure
où il lui est possible d'évaluer ce coût marginal), ou jusqu'à ce que la pression sociale l'amène
à juger qu'il est plus avantageux de cesser cette pratique, ou encore, jusqu'à ce qu'un interdit
formel vienne l'obliger à réajuster sa fonction d'utilité. De là, on déduit que le problème à
résoudre dans le contrôle de la pollution est, par l'intermédiaire d'un mode de régie, de donner
une valeur à l'eau en tant que ressource collective et de faire en sorte que les rapports entre
acteurs socio-économiques en tiennent compte.
b– Théorie PIGOUVIENNE
Trois conditions essentielles doivent être satisfaites : (1) identifier et mesurer les externalités à
prendre en compte, (2) évaluer si une action sur les prix est préférable en situation d'information
imparfaite et (3) se coordonner au niveau international.
6
La première condition nécessaire d'application d'une taxe « à la Pigou » est l'identification d'un
risque systémique, qui lui-même peut correspondre à l'existence de certaines formes
d'externalités. Celles-ci peuvent provenir de phénomènes de contagion au sein du système
financier, ou de l'existence d'institutions « too-big-to-fail » (TBTF, c'est-à-dire de situations de
prise de risque excessive en raison du filet de sécurité dont bénéficient ces établissements).
De plus, le risque systémique est variable dans le temps : particulièrement prononcé durant la
crise de 2007-2009, il baisse par la suite, avec plusieurs phases de tension, plus ou moins
durables, selon la plupart des indicateurs disponibles [3]. Cela rend difficile le maniement de
l'arme fiscale, d'autant que l'importance systémique d'une institution dépend aussi de facteurs
qui sont hors de contrôle de l'institution, ce qui rend la fiscalité inopérante.
Enfin, s'il n'est pas forcément évident de mesurer le risque systémique, les outils disponibles ne
présentent pas non plus de bonnes performances en prévision (Cont, 2010), ce qui rend peu
7
efficace l'imposition de taxes pour réduire le risque systémique, notamment en regard du délai
de leur mise en place.
Vérifier, en situation d'information imparfaite sur les institutions, si une taxation « à la Pigou »
est l'instrument optimal en termes de bien-être social.
Dans les cas où l'intervention publique apparaît nécessaire, plusieurs approches sont possibles,
soit le contrôle des quantités (en fixant des quotas, en contrôlant les entrées dans la branche ou
en interdisant certaines activités), soit en fixant les prix (y compris via la taxation). La
réglementation prudentielle et l'imposition de normes de gestion (ratios de solvabilité ou de
liquidité) sont dans une situation intermédiaire par rapport à ces deux approches (cf. troisième
partie). Pour Weitzman (1974), l'approche par les prix et celle par les quantités sont équivalentes
en l'absence d'incertitude sur les coûts privés de l'intervention et les coûts sociaux. Mais en
situation d'incertitude, ce qui est le cas le plus fréquent, l'approche par les prix doit être
privilégiée lorsque l'avantage social marginal de la réglementation augmente moins vite que
son coût privé marginal. C'est uniquement dans ce cas qu'une taxe « à la Pigou » se justifie.
Haldane (2010) explique, par exemple, que la déréglementation financière des années 1980,
conduisant à un rôle accru des variables de prix et de taux d'intérêt, avait été justifiée par la
perception de la faiblesse des pertes de bien-être liée à la libéralisation en termes de stabilité
financière, alors que la situation antérieure engendrait des obstacles importants sur l'offre de
produits financiers (avec des pertes d'efficacité au niveau privé).
S'assurer de la coopération internationale en matière fiscale, même si cela n'impose pas une
harmonisation parfaite
Dans la mesure où le risque systémique est pour une large part international, il est difficile de
taxer au niveau national sans accord au niveau mondial. Or, alors qu'au niveau prudentiel il
existe un niveau élevé de coopération au sein du Comité de Bâle pour les banques ayant une
activité internationale, un accord international en matière de fiscalité est quasiment hors
d'atteinte. Ainsi la plupart des initiatives de taxe « à la Pigou » portent sur les expositions
nationales, ce qui défavorise les firmes nationales et avantage les firmes étrangères. Comme
indiqué plus haut, c'est l'évolution que connut le bank levy au Royaume-Uni, conduisant à une
dilution du mécanisme
8
2 - CHANGEMENT CLIMATIQUE
a - Manifestations et causes
Les changements climatiques sont causés par les modifications de l’atmosphère qui résulte de sa
transformation chimique par les gaz à effet de serres. Cette perturbation de l’équilibre
atmosphérique s’exprime par une augmentation des températures moyennes sur la terre
modifiant ses caractéristiques physiques, chimiques et biologiques.
Les causes du changement climatique sont principalement les gaz à effet de serre et la
déforestation.
Selon le GIEC (2007), les changements climatiques actuellement en cours sont d’origine
anthropique. Les émissions mondiales de Gaz à effet de serre (GES) imputables aux activités
humaines ont augmenté depuis l’époque préindustrielle. Les rejets annuels des gaz à effet de
serre anthropiques et plus particulièrement de dioxyde de carbone (CO2) ont progressé.
L’homme a énormément contribué au phénomène par un certain nombre d'activités qui
provoquent l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Les activités
humaines, pour la plupart, nécessitent la combustion des combustibles fossiles, comme le
pétrole, le charbon et le gaz naturel. Ces activités provoquent une hausse du taux du dioxyde de
carbone (CO2) dans un environnement marqué par la disparition du couvert végétal
(AMOUKOU, 2003 cité par Rodrigue DIMON 2008).
Selon PNUD (2003), la déforestation est aussi l’une des causes des perturbations climatiques
dans les régions tropicales. Au Cameroun, le bilan énergétique reste dominé par la biomasse-
énergie prélevée sur les forêts naturelles. La biomasse (bois de feu et charbon de bois) reste la
principale source d’énergie par les ménages pour la cuisson des aliments. Parmi les causes
anthropiques du réchauffement global et du phénomène de la désertification, figure en très
bonne place la déforestation généralisée, imposée par les besoins croissants des populations en
terres agricoles et en divers produits ligneux (MEPN, 2008). Il ressort clairement que les
principales causes des changements climatiques sont les GES, et les grands producteurs de ces
gaz sont les pays industrialisés (OGOUWALE, 2006). L’atmosphère n’ayant pas de barrière,
9
tous les pays subissent les conséquences, aussi bien les pays pauvres que les pays riches
industrialisés
Conséquences écologiques
Conséquences sanitaires
Les impacts sanitaires seront probables, tout particulièrement dans les zones géographiques où
l’on sera en présence ou à proximité de présence d’eau (eau de mer ou eau douce). Concernant
les micro-organismes pathogènes, les bactéries Vibrio spp et Aeromonas spp, peuvent se
développer à la faveur d’une augmentation de 1 à 2°C de l’eau de mer, et ainsi augmenter le
potentiel de transmission à l’homme. Par ailleurs, la douceur du climat pourrait favoriser le
développement de vecteurs de maladies. Une variation de la température et des régimes de
précipitations entraîne la modification des aires de répartition des maladies transmises par des
insectes, des tiques, et des réservoirs.
10
c - Lutte et adaptation contre le changement climatique
L’agriculture contribue aux changements climatiques mais fait aussi partie de la solution
Selon la FAO, les émissions de gaz à effet de serre provenant de la forêt et des secteurs de
l’agriculture contribuent actuellement pour 30 pour cent des émissions totales annuelles
(déforestation et dégradation des forêts : 17,4 pour cent, agriculture : 13,5 pour cent).
Cependant, l’agriculture, par le biais d’une meilleure gestion des écosystèmes, une diminution
du changement d’utilisation des terres et du déboisement apparenté, l’emploi de variétés plus
rentables, un meilleur contrôle des incendies de forêt, des aliments plus nutritifs pour le bétail
ruminant, une meilleure gestion des déchets animaux, une gestion biologique des sols, une
agroforesterie et agriculture et de conservation, peut aussi contribuer à réduire les émissions de
gaz à effet de serre et leurs impacts. De plus, des systèmes de culture et de pâturages bien gérés
peuvent stocker des quantités importantes de carbone. Quarante pour cent de la biomasse dans
la terre, et donc de carbone biologique, sont gérés directement ou indirectement par les
agriculteurs, les forestiers ou les éleveurs. Il va de leurs intérêts d’adopter des systèmes de
gestion qui combinent l’atténuation et l’adaptation, améliorant ainsi la sécurité locale et
mondiale.
La gestion durable du bétail peut réduire les émissions de gaz à effet de serre
Selon la FAO (2017) les terres utilisées pour la production de bétail, y compris les pâturages et
les terres cultivables destinées à la production d’aliments pour bétail, représentent
approximativement 70 pour cent des terrains agricoles du monde. Le surpâturage est la plus
grande cause de dégradation des prairies. Les pratiques de gestion améliorée des terres
pourraient contribuer à créer une balance entre les demandes concurrentielles d’aliments pour
le bétail et le maintien de l’environnement. La gestion améliorée des pâturages et des systèmes
sylvo-pastoraux sont des moyens efficaces pour préserver l’environnement et atténuer les
changements climatiques. Récemment, la relation qui s’est établie entre les programmes et
politiques de régénération des parcours et les systèmes intégrés cultures/pâturages/ bétail sans
labour au Brésil paraît prometteuse tant pour les agriculteurs que pour l’environnement.
L’intensification durable et la gestion améliorée du fumier sont autant d’options
supplémentaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre par unité de produit animal,
et l’utilisation de biogaz généré par les déchets animaux peut réduire la dépendance locale
envers l’énergie fossile.
11
Adaptation aux changements climatiques
Les sols possèdent un potentiel d’atténuation des changements climatiques important. En effet,
le stockage de carbone est quatre à cinq fois plus important dans le sol que dans la biomasse,
sans tenir compte du fait que les récentes dégradations des sols ont conduit à une perte de 30 à
75 pour cent de leur teneur antérieure en carbone. Globalement, une augmentation du carbone
entreposé dans le sol offre par conséquent un grand potentiel d’atténuation. La remise en état
de terrains vagues, de sols détériorés et d’écosystèmes (ex. restauration de forêts, pâturages
améliorés) et l’adoption de pratiques de gestion améliorée des exploitations agricoles peut
rehausser et restaurer le stockage du carbone dans le sol, contrôler et réduire les émissions de
gaz à effet de serre et améliorer la qualité et l’état du sol. De telles pratiques de gestion peuvent
renforcer la sécurité alimentaire et par la même occasion la préservation de l’environnement au
niveau des sols.
Biodiversité
Selon FAO (2017) La biodiversité agricole sera un élément important dans le développement
de stratégies de production destinées à affronter les défis des changements climatiques en
augmentant la résilience au changement des conditions environnementales et au stress
(sécheresse, salinité, inondations). Le maintien de l’écosystème (tel que les ressources
génétiques, la formation du sol ou le cycle des éléments nutritifs) favorise des mesures
importantes de résistance et d’atténuation du risque dans le secteur agricole
Environ 13 millions d’hectares de forêts selon la FAO (2017) sont perdus annuellement à cause
du déboisement. La gestion durable des forêts, la réduction des émissions résultant de la
12
déforestation et de la dégradation des forêts (REDD), le boisement/reboisement et la remise en
état des forêts, de même que le développement de matériaux forestiers ligneux produits de
manière durable qui remplacent des matières et combustibles plus gourmands en carbone, sont
d’importantes options pour l’atténuation. Les changements climatiques affectent la santé des
forêts car ils augmentent les incendies et favorisent l’apparition d’animaux nuisibles et de
maladies. Les mesures d’adaptation, non seulement réduisent la vulnérabilité des forêts et des
personnes qui dépendent des forêts dans le monde, mais elles peuvent aider à protéger l’eau et
les ressources ainsi que la biodiversité du sol. Cependant, sans motivations, entre autres
économiques, et sans volonté politique, il sera difficile de freiner le déboisement et la
détérioration des forêts et de mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation
durables.
Le Cameroun en particulier, pour y faire face aux effets des changements climatiques, a ratifié
tous les traités internationaux y relatifs. L’opération de reboisement et la structuration du
secteur de l’élevage, a été mis en œuvre pour une meilleure gestion du foncier pastoral dans la
partie septentrionale du pays. Afin de combler le déficit notable de la production des céréales,
des politiques agricoles (opération sahel vert, avenir rose, subventions diverses aux populations,
etc.) ont été mis en œuvre. Le Cameroun envisage également la création d’un Observatoire
National sur les changements climatiques. Cette structure aura pour missions d’évaluer les
impacts socio-économiques et environnementaux des changements climatiques et de proposer
des mesures d’atténuation et/ou d’adaptation. C’est dans cette mouvance que l’Institut National
de la Statistique du Cameroun a créé en son sein la Cellule de la Cartographie et des Statistiques
de l’Environnement qui a entre autre pour mission de collecter et d’analyser les données
environnementales (FOMEKONG et al. 2014).
3 - Sécurité alimentaire
a- La disponibilité et l’accessibilité
b - La stabilité
La stabilité de la production d’une année à une autre est aussi une condition essentielle à la
sécurité alimentaire dans un pays. L’existence de stocks de sécurité permet d’absorber les effets
d’un choc brutal (péjoration climatique, perturbation du marché mondial, conflit …) Le survol
14
des dimensions de la sécurité alimentaire a permis de montrer que l’alimentation joue un rôle
fondamental dans le développement humain. La santé, la vigueur, la longévité en dépendent
tout comme la capacité à apprendre. En outre, le changement climatique, par ses effets
potentiels sur l’agriculture, peut durablement affecter la sécurité alimentaire. La dégradation
des terres, la survenue de sécheresses fréquentes menacent l’agriculture. La perte de production
agricole a des effets négatifs sur les disponibilités céréalières et sur les revenus des populations
qui dépendent des cultures de rentes. De même, la menace du changement climatique étant
globale, les effets des phénomènes extrêmes sur les zones de productions des céréales et des
produits d’importation risquent de créer des perturbations sur le marché mondial. Par ailleurs,
les pratiques agricoles héritées du système colonial ont eu des conséquences environnementales
qui amplifient, si elles n’en sont pas les causes, les dérèglements climatiques. Le déboisement
massif, l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides ont eu pour résultat la dégradation des
terres, l’érosion des sols, la réduction des capacités des terres à piéger le carbone, contribuant
ainsi à l’augmentation des émissions de gaz à effets de serres (FOMEKONG et al. 2014).
Les changements climatiques ont engendré d’énormes conséquences sur l’écosystème et sur les
conditions de vie des populations. L’Afrique, continent le plus pauvre est celui le plus affecté.
Selon divers travaux scientifiques notamment dans le cadre des travaux du Groupe Inter-
15
gouvernemental d'Experts sur l'Évolution du Climat, l'Afrique comme la plupart des régions en
développement serait particulièrement vulnérable aux impacts potentiels des changements
climatiques. Ceux-ci pourraient accentuer le phénomène de désertification et perturber le
système de production agricole qui accuse déjà un déficit chronique. Parmi les autres impacts
négatifs possibles figure l'inondation des zones du littoral qui présente déjà des signes d’érosion
avancée notamment en Afrique de l'Ouest et de l'Est (Enda-tiers monde, 1997) cité par (Daouda,
2007). Durant les quatre dernières décennies, les phénomènes climatiques extrêmes
(sécheresses, inondations, vents de sable, pics de température) sont devenus plus fréquents et
plus intenses et constituent, de ce fait, de vrais catalyseurs de la dégradation du milieu
biophysique. Au Cameroun (Extrême Nord), comme dans toute la bande sahélienne d'Afrique
de l'Ouest, les sécheresses des années 1970 et 1980 ont provoqué la destruction des récoltes et
des ressources fourragères et l’assèchement des points et plans d’eau ont entrainé une situation
de crise alimentaire persistante (SIDIBE et al cité par AHMADOU 2014, 1997 in
KIENDREBEOGO 2010).
Des travaux d’Aho et al. (2006) il ressort que les effets néfastes des risques climatiques et les
conséquences subies par les populations et les ressources se présentent comme suit :
17
depuis des années à une baisse importante des précipitations et au dessèchement des cours
d’eau. La conséquence la plus visible est l’instabilité du calendrier agricole avec pour
conséquence des fluctuations importante de la production agricole. Il faut noter que dans la
région de l’Extrême-Nord et du Nord, les ménages cultivent principalement le haricot/niébé et
le mil/sorgho et le riz qui subissent souvent une instabilité dans la production. Cette instabilité
de la production céréalière pourrait à terme aggraver l’insécurité alimentaire déjà perceptible
dans ces deux régions, surtout dans contexte de croissance démographique encore non maitrisée
et évoluant plus rapidement que la production agricole.
Les impacts directs et indirects vécus des sécheresses sur la sécurité alimentaire sont multiples.
Ils comprennent par exemple la baisse de la disponibilité des productions agricoles locales, la
baisse de l’accessibilité économique à l’alimentation, la détérioration de l’approvisionnement
des marchés en production locale et une augmentation de la malnutrition. Ces impacts
résulteraient essentiellement de la dégradation des conditions de production du fait de la
sécheresse et de la hausse des prix des produits alimentaires sur les marchés.
Les impacts directs et indirects perçus des inondations sur la sécurité alimentaire par les
acteurs sont une baisse de la disponibilité, une difficulté de l’accessibilité physique aux denrées
alimentaires et une détérioration de l’approvisionnement des marchés. La baisse de la
disponibilité est surtout due à la perte de stocks de productions (greniers ou infrastructures de
stockage inondées), la destruction des moyens de production (barrages, digues) et l’érosion des
sols. L’approvisionnement et l’accessibilité physique aux marchés sont souvent affectés par la
destruction des infrastructures routières (ponts, routes) et des crues de barrages.
Les vagues de chaleur entrainent une baisse de la disponibilité et de façon indirecte une baisse
de la qualité nutritionnelle des aliments. Ces impacts sont la résultante de la baisse des
productions de cultures maraîchères et de contre saison, et de la détérioration des produits
alimentaires liés aux conditions de stockage
18
b - Impacts positifs des changements climatiques
Le changement climatique n'aura pas que des désavantages. Au titre des bénéfices d'un
réchauffement de la planète, on peut citer :
Des papiers de 1992 (Tobey, Reilly et al. 1992) et 1994 (Reilly, Hohmann et al. 1994) ont
conclu que les impacts du changement climatique sur l'agriculture seraient, dans certains cas,
positifs et seraient gérables à l'échelle mondiale. Le réchauffement climatique ne devrait pas
sérieusement perturbé les marchés agricoles mondiaux. Les effets d'un revenu négatif dans les
régions céréalières tempérées compensés par des ajustements interrégionaux dans la production
et la consommation. Un premier postulat clé stipule qu'une partie des pertes de production due
aux températures et précipitations serait compensé par l'effet fertilisant du CO2. Un second
postulat clé mentionne qu'une libération des échanges commerciaux agricoles engendrerait un
système agricole plus résistant face aux incertitudes climatiques. Une publication de 2004,
largement citée, (Parry. Rosenzweig et al. 2004 : 66), basé sur une modélisation plus complexe
du climat et de l'agriculture utilisant les résultats du 3è rapport du GIEC (AR3) a été encore
relativement optimiste concernant la production mondiale de biens alimentaires mais avec
davantage d'avertissement que dans les précédentes publications. «... les expériences combinées
du modèle et du scénario démontrent que le monde semble en grande partie capable de subvenir
à ses besoins selon les scénarios SRES jusqu'à la fin de ce siècle. Ceci s'explique car la
production des pays développés profite généralement du changement climatique, compensant
les baisses prévisionnelles des pays en développement. Alors que la production mondiale parait
stable, des variations régionales dans les rendements des récoltes s'annoncent de plus en plus
marqué avec le temps, jusqu' en polarisant de manière significative les effets avec les hausses
substantielles du risque de famine dans les pays les plus pauvres. Et cela particulièrement dans
le cas de scénarios à forte inégalité (AIFI et A2) . Ces résultats sont fortement influencés par
les conséquences présumées de la fertilisation au CO2 de plus de 10% pour le blé, le riz, et le
germe de soja, et de 5% pour le maïs. Sans effet fertilisant du CO2, le pronostic est plus réservé.
19
Une étude de 2007(Reilly, Paltsev et al. 2007), qui simule la réponse agricole au changement
climatique et intègre des effets économiques d'équilibre général, trouve que les rendements
augmenteraient probablement dans toutes les régions, avec des profits moins importants dans
les régions tempérées que dans les modèles précédents, ces résultats sont fortement
conditionnés par l'effet fertilisant du CO2. De plus, les hypothèses concernant le comportement
biologique des récoltes face au changement climatique et autre modification sont assez
importantes.
III - METHODOLOGIE
1 - Objectifs
L’objectif général est d’analyser la relation entre changement climatique et sécurité alimentaire
dans l’Extrême-Nord Cameroun. Il s’agit spécifiquement de
2 - échantillonnage
Un échantillon est un sous élément de la population sur laquelle nous avons effectué les
enquêtes. Dans le cadre de notre travail, l’échantillon est constitué de 60 individus dans
l’arrondissement de Maroua 1er. Plus précisément dans les quartiers de MESKINE, HARDE,
BAOLIWOL, MISINGUILEO, PALAR, PITOARE…. Le principal critère ayant servi de guide
dans le choix des villages a été leur niveau d’accessibilité au moment de la mise en œuvre de
l’enquête.
La collecte des données s’est faite à base d’un questionnaire individuel le remplissage
de la fiche sur le terrain se faisait soit avec un crayon ou un stylo. Le choix de cet outil
s'explique par la diversité des informations qu'il donne et aussi la facilité d'interprétation des
informations qui en sort. Il a servi à la collecte des données auprès de chaque individu. Les
données collectées sont relatives d’une part, aux caractéristiques socioéconomiques et
démographiques des producteurs (sexe, niveau d’étude, situation matrimoniale, etc.) et d’autres
part, à leur avis sur le changement climatique et la sécurité alimentaire (perception, causes et
20
conséquences des changements climatiques ; les perceptions des impacts du climat et de ses
variations sur la sécurité alimentaire ; et les stratégies d’adaptation de la sécurité alimentaire
face au changement climatique ).
Le questionnaire a été saisi sur le logiciel Microsoft Word. Une fois les données collectées,
elles ont été saisies, codifiées et analysées sur le logiciel SPSS.
Date Activité
Du 10 au 15 Mars 2022 Revue de la littérature
Du 15 au 18 Mars 2022 Elaboration du questionnaire
Du 17 au 21 Avril 2022 Collecte des données
21 Avril 2022 Création de la base de données
22 Avril 2022 Traitement et analyse des données
22 Avril 2022 Rédaction du rapport
VI - RESULTATS ET DISCUSSIONS
21
Figure 1 : répartition selon le sexe Figure 2 : répartition selon le statut matrimonial
22
Figure 5 : répartition selon l’âge Figure 6 : répartition selon le niveau d’étude
A travers les figures ci-dessus nous constatons que nous avons enquêtés à 90% les hommes et
10% les filles. Ceci est dû au fait que lorsqu’on arrivait dans un ménage, ce sont les chefs de
famille qui se présentaient à nous. Cette population a une moyenne d’âge de 36 ans avec 39 ans
pour mode. Parmi eux 56,7 célibataires et 43,3 Mariées. On rencontre 53,3 de musulman contre
46,7 ayant un niveau d’étude variant de 28,3% niveau primaire, 30% secondaire et 41,7%
d’universitaire. Par ailleurs l’effet le changement climatique peut être observé de manière
différente selon les catégories socio-professionnelles. Dans notre cas, nous avons recensés
6,7% de travailleur formel, 61,7% d’agriculteur/éleveur, 11,7% de grand commerçant, 10% de
petits
Les figures ci-dessous nous montrent la relation entre causes principales du changement
climatique et leurs conséquences sur les conditions de vie des ménages, sur la production
végétale et animale. Nous constatons que les causes principales du changement climatique sont
la déforestation, les feux de brousses et les phénomènes naturels.
Ces principales causes agissent sur les ménages en baissant leur revenu, baissant la disponibilité
alimentaire et en augmentant la pauvreté. Au niveau de la production végétale, elles agissent en
baissant les rendements, dessèchement des semis et le retard de croissance des plantes et elle
affecte la production animale augmentant le taux de mortalité, en proliférant les maladies et en
raréfiant la pâture.
23
24
3 - Perception de la vulnérabilité actuelle
Dans cette section, les risques climatiques actuels les plus significatifs pour la sécurité
alimentaire sont caractérisés, leurs impacts évalués et des stratégies de réponse proposées.
La figure ci-dessous illustre la hiérarchisation des risques climatiques telle que perçue par les
enquêtés. Parmi les trois risques que nous considèreront, la sécheresse serait le risque
climatique le plus significatif pour la sécurité alimentaire dans la zone d’étude (45%), suivi des
vagues de chaleur (31,67) et enfin des inondations (16,67%). Quel que soit le risque climatique
qui se manifeste (sécheresse, inondation et vague de chaleur) la disponibilité (production
vivrière) est la composante la plus sensible. Tenant compte des risques considérés, la recherche
de solutions pour la gestion de ces risques devrait tenir compte des individus dans la population,
particulièrement des besoins et orientations qu’ils expriment. Des efforts de gestion des risques
climatiques devront ainsi porter de manière prioritaire sur la sécheresse, la production vivrière
et l’accessibilité économique des produits alimentaires.
25
Figure 7
Pour les acteurs, les impacts directs et indirects vécus des sécheresses sur la sécurité alimentaire
sont multiples. Ils comprennent par exemple la baisse de la disponibilité des productions
agricoles locales, la baisse de l’accessibilité économique à l’alimentation, la détérioration de
l’approvisionnement des marchés en production locale et une augmentation de la malnutrition.
Ces impacts résulteraient essentiellement de la dégradation des conditions de production du fait
de la sécheresse et de la hausse des prix des produits alimentaires sur les marchés.
Selon les enquêtés, les vagues de chaleur entrainent une baisse de la disponibilité et de façon
indirecte une baisse de la qualité nutritionnelle des aliments. Ces impacts sont la résultante de
la baisse des productions de cultures maraîchères et de contre saison, et de la détérioration des
produits alimentaires liés aux conditions de stockage.
26
c - Impacts des inondations
Les impacts directs et indirects perçus des inondations sur la sécurité alimentaire par les
enquêtés sont une baisse de la disponibilité, une difficulté de l’accessibilité physique aux
denrées alimentaires et une détérioration de l’approvisionnement des marchés. La baisse de la
disponibilité est surtout due à la perte de stocks de productions (greniers ou infrastructures de
stockage inondées), la destruction des moyens de production et l’érosion des sols.
L’approvisionnement et l’accessibilité physique aux marchés sont souvent affectés par la
destruction des infrastructures routières (ponts, routes) et des crues de barrages.
5 - Stratégies préventives
Selon les enquêtés, les mesures préventives pour réduire la vulnérabilité de la sécurité
alimentaire aux risques climatiques sont les changements de culture, la maitrise des eaux
souterraines, la diversification des cultures, le reboisement des forets, le changement
d’itinéraire technique…
Mais Selon un enquêté spécifique X, les mesures préventives pour réduire la vulnérabilité de la
sécurité alimentaire aux risques climatiques sont de trois (3) ordres à savoir la recherche
scientifique pour la prise de décision, le développement technologique pour des processus de
sécurité alimentaire résilients au climat et la gouvernance de la sécurité alimentaire. Au titre de
la recherche scientifique, il propose la promotion de la recherche scientifique et technologique.
Pour le développement technologique plusieurs propositions sont faites. Il s’agit de la maîtrise
de l’eau par des aménagements hydro agricoles et l’aménagement des bas-fonds ; de la pratique
d’une agriculture intensive (diversification des cultures), sécurisée, économe en eau (variétés
adaptées, semences, engrais, pesticides) et protectrice de l’environnement ; de l’amélioration
des prévisions météorologiques (équipement des stations) et l’aide aux fermiers à l’emploie des
données climatologiques et l’utilisation des prévisions météorologiques traditionnelles ; de la
facilitation de l’accès aux facteurs de production (terres, intrants, crédits agricoles, don d’outils
de travail) et du développement des infrastructures routières, de stockage et de transformation.
Pour améliorer la gouvernance de la sécurité alimentaire, la mise en œuvre de politique de
sécurité alimentaire intégrant les risques climatiques ; la mise en œuvre de programmes de
réhabilitation des terres dégradées ; le renforcement de capacités des acteurs de la sécurité
alimentaire par la formation, le renforcement du dispositif national de sécurité alimentaire.
27
Certaines des stratégies d’adaptations proposées par les acteurs de la sécurité
alimentaire sont mises en œuvre. Il s’agit par exemple de la mobilisation de l’eau pour soutenir
et améliorer la production agricole ; de l’adoption de la Gestion Intégrée des Ressources en
Eaux (GIRE) comme mode de gestion appropriée; de la recherche de variétés de semence à
cycles adaptés ; de la pratique de cultures de contre saison.
Pour saisir les perceptions des acteurs sur les défis et opportunités liés au climat futur pour la
sécurité alimentaire, trois (3) scénarii descriptifs ont été proposés pour l’évaluation des impacts
des changements climatiques. Ces scénarii sont :
scénario 1 : bouleversement général, radical et négatif du climat au niveau régional et
local (changement des moyennes pluviométriques et extrêmes) ;
scénario 2 : un climat caractérisé par une augmentation sensible de la température, de la
fréquence et de l'intensité des chocs climatiques ;
scénario 3: un climat qui se caractérise par un retour à des conditions climatiques
favorables en termes de cumul pluviométrique.
Les impacts des changements climatiques, sous les trois (3) scénarii, tels que perçus par les
enquêtés sont repris dans les figures ci-dessous. Il s’agit notamment de l’accentuation des
migrations, la forte baisse de disponibilité en eau, les crises alimentaires fréquentes…
Les enjeux associés aux changements climatiques par les acteurs dépendent fortement des
projections pour le climat futur considérées : des situations de famines graves et permanentes
pour le scénario 1; des situations de crises alimentaires plus fréquentes pour le scénario 2 et des
conditions durables de sécurité alimentaire pour le scénario 3.
Globalement, les acteurs concernés pensent que l’on passera d’une situation de sécurité
alimentaire précaire à un potentiel effondrement. On s’attend donc à une détérioration
potentielle des conditions de sécurité alimentaire.
28
29
30
CONCLUSION
Il était question pour nous d’analyser la relation entre changement climatique et sécurité
alimentaire dans l’Extrême-Nord Cameroun. Il en ressort alors que les risques les plus
significatifs sur la sécurité alimentaire dans la région sont la sècheresse, les vagues de chaleurs
et les inondations qui agissent beaucoup plus sur la disponibilité alimentaire que l’accessibilité
et la stabilité. Ces risques impactent sur la sécurité alimentaire en baissant la production
alimentaire, baissant le revenu des ménages… Ainsi, des stratégies de prévention nous ont été
présenté à savoir le changement de culture, la maitrises des eaux souterraines et le reboisement.
31
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
GIEC (2007) Résumé à l’intention des décideurs. In M.L. Parry, O.F. Canziani, J.P.
Palutikof, P.J. van der Linden and C.E. Hanson, (éds.), Bilan 2007 des changements
climatiques: Impacts, adaptation et vulnérabilité. Contribution du Groupe de travail II au
quatrième Rapport d’évaluation. Rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat. Cambridge University Press, Cambridge, Royaume-Uni
Karim Zaouaq 2020. L’adaptation aux changements climatiques et la lutte contre l’insécurité
alimentaire en Afrique de l’ouest
FAO. 24-27 septembre 2017. Actes du colloque international organisé par le gouvernement du
québec.
32
GIEC, 2007, Résumé à l’intention des décideurs, 12p.
BADOLO M., 2011, Communication publique sur les enjeux des changements climatiques sur
la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, Accra 2011, IAVS.
PANA, 2006, Plan d’action national pour l’adaptation aux changements climatiques (PANA de
la République du Niger), Conseil National de l’Environnement pour un Développement
Durable (CNEDD), 90 p.
PNUD (2007) Rapport mondial sur le développement humain 2007/2008 : Les objectifs du
millénaire pour le développement: un pacte entre les pays pour vaincre la pauvreté humaine.
Economica 49, rue Haricart, 75015 Paris. 367p
33
ANNEXE :
changement d’itinéraire
6 10,0 10,0 55,0
technique
Reboisement et entretiens
16 26,7 26,7 86,7
des forets
Valide
Distribution des denrées
alimentaires, distribution 2 3,3 3,3 90,0
d’eau potable
Développement de l’énergie
4 6,7 6,7 100,0
solaire
changement d’itinéraire
6 10,0 10,0 70,0
technique
Valide Diversification des cultures 2 3,3 3,3 73,3
Reboisement et entretiens
2 3,3 3,3 76,7
des forets
34
STRATEGIE PREVENTIVE POUR LE RISQUE 3
changement d’itinéraire
Valide 11 18,3 18,3 63,3
technique
Reboisement et entretiens
3 5,0 5,0 100,0
des forets
35
QUESTIONNAIRE
S0 : Identification de l’enquêteur
Noms de l’enquêteur
Tel : 6……………………………….
Nom du village
Coordonnées GPS
S1 : Identification de l’enquêté
S1Q4 Quelle est votre activité 1. Travailleur formel 2. Agriculteur/éleveur 3. Grand commerçant
professionnelle ? 4. Petit commerçant (détaillant) 5. Artisan (petit métier) 5. Artiste
(musicien, peintre,etc) 6. Sans emploi 7. Religieux
8 Autres……………………………………………………………
S1Q5 Age
S1Q6 Ethnie
36
S2 : perception, causes et conséquences des changements climatiques
S3 : LES PERCEPTIONS DES IMPACTS DU CLIMAT ET DE SES VARIATIONS SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE :
NB: La sécurité alimentaire est décomposée en quatre (4) composantes qui sont: la disponibilité, l’accessibilité et la stabilité des approvisionnements, et l’utilisation optimale.
Le climat ayant un impact direct sur les trois (3) premières composantes, celles-ci seront les plus utilisées au cours de cette étude. Disponibilité (productions alimentaires,
importations alimentaires, aides alimentaires, stocks alimentaires. Accessibilité (accès physique et accès économique). Stabilité des approvisionnements (performance des
infrastructures, stabilité climatique, stabilité politique et sociale)
S3Q0 Selon vous, quels sont les 03 risques 1. inondations ; 2. Vents violents ; 3. Sécheresses
climatiques les plus significatifs pour la 4. vague de chaleur;
5. Autres à spécifier …………………………………|__|__|__|
sécurité alimentaire ?
S3Q1 Selon vous, quelle est la sensibilité de la Composante de la sécurité Risque 1 Risque 2 Risque 3
alimentaire
sécurité alimentaire à chacun des trois Disponibilité
risques climatiques retenus ci-dessus ? Accessibilité
(Faible=1 Assez faible=2 Moyen=3 Assez fort=4 Fort=5)
Stabilité
37
S3Q2 Comment le risque climatique N°1 Impact- 1. Baisse de la production alimentaire, baisse des stocks
2. Dégradation des terres
il sur la disponibilité ? 3. Baisse de la disponibilité en eau
4. Perte des productions disponibles, perte des greniers et animaux
5. Déficit alimentaire
6. Malnutrition due à l’insuffisance des produits alimentaires
7. Situation de recours à l’aide alimentaire
8. Hausse des importations
9. Autres (à préciser)……………………………………………… |__|__|__|
S3Q3 Comment le risque climatique N°1 impact- 1. Hausse des prix des produits alimentaires
2. Baisse des revenus des producteurs
il sur l’accessibilité ? 3. Destruction des infrastructures routières, stockages ou greniers
4. Autres impacts (à préciser)……………………………………… |__|__|__|
S3Q4 Comment le risque climatique N°1 impact-il 1. Migration des populations vers d’autres zones propices
2. mortalité, perte en vie humaine
sur la stabilité ? 3. Maladies (rachitisme, cholera,…)
4. Autres impacts (à préciser)…………………………… |__|__|__|
S3Q5 Comment le risque climatique N°2 Impact- 1. Baisse de la production alimentaire, baisse des stocks
2. Dégradation des terres
il sur la disponibilité ? 3. Baisse de la disponibilité en eau
4. Perte des productions disponibles, perte des greniers et animaux
5. Déficit alimentaire
6. Malnutrition due à l’insuffisance des produits alimentaires
7. Situation de recours à l’aide alimentaire
8. Hausse des importations
9. Autres (à préciser)……………………………………………… |__|__|__|
S3Q6 Comment le risque climatique N°2 impact- 1. Hausse des prix des produits alimentaires
2. Baisse des revenus des producteurs
il sur l’accessibilité ? 3. Destruction des infrastructures routières, stockages ou greniers
4. Autres impacts (à préciser)……………………………………… |__|__|__|
S3Q7 Comment le risque climatique N°2 impact-il 1. Migration des populations vers d’autres zones propices
2. mortalité, perte en vie humaine
sur la stabilité ? 3. Maladies (rachitisme, cholera,…)
4. Autres impacts (à préciser)…………………………… |__|__|__|
S3Q8 Comment le risque climatique N°3 Impact- 1. Baisse de la production alimentaire, baisse des stocks
2. Dégradation des terres
il sur la disponibilité ? 3. Baisse de la disponibilité en eau
4. Perte des productions disponibles, perte des greniers et animaux
5. Déficit alimentaire
6. Malnutrition due à l’insuffisance des produits alimentaires
7. Situation de recours à l’aide alimentaire
8. Hausse des importations
9. Autres (à préciser)……………………………………………… |__|__|__|
S3Q9 Comment le risque climatique N°3 impact-il 1. Hausse des prix des produits alimentaires
2. Baisse des revenus des producteurs
sur l’accessibilité ? 3. Destruction des infrastructures routières, stockages ou greniers
4. Autres impacts (à préciser)……………………………………… |__|__|__|
S3Q10 Comment le risque climatique N°3 impact-il 1. Migration des populations vers d’autres zones propices
2. mortalité, perte en vie humaine
sur la stabilité ? 3. Maladies (rachitisme, cholera,…)
4. Autres impacts (à préciser)…………………………… |__|__|__|
38
8. Vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et technologiques existants
9. Développement de l’énergie solaire
10. Autres (à préciser) ……………………………………………..|__|__|__|
S4Q1 Quels sont les 03 principales 1. Changement de cultures
2. changement des parcelles
Stratégies préventives adoptées pour 3. Maitrise des eaux souterraines et de surfaces
le risque N°2 4. changement d’itinéraire technique
5. Diversification des cultures
6. Reboisement et entretiens des forets
7. Distribution des denrées alimentaires, distribution d’eau potable
8. Vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et technologiques existants
9. Développement de l’énergie solaire
10. Autres (à préciser) …………………………………………………..|__|__|__|
S4Q2 Quels sont les 03 principales 1. Changement de cultures
2. changement des parcelles
Stratégies préventives adoptées pour 3. Maitrise des eaux souterraines et de surfaces
le risque N°3 4. changement d’itinéraire technique
5. Diversification des cultures
6. Reboisement et entretiens des forets
7. Distribution des denrées alimentaires, distribution d’eau potable
8. Vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et technologiques existants
9. Développement de l’énergie solaire
10. Autres (à préciser) …………………………………………………..|__|__|__|
S5 : perception des défis lies aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire
Pour cerner le climat futur et ses incertitudes et les répercussions sur la sécurité alimentaire, trois (3) scénarii de changements climatiques ont été élaborés:
scénario S1 : (Un futur climatique marqué par un changement climatique radical et négatif) ;
scénario S2 : (Un futur climatique de crise) : un climat caractérisé par une augmentation sensible de la température et de la fréquence et de l’intensité des chocs climatiques.
scénario S3 : un climat caractérisé par un retour à des conditions climatiques favorables.
S5Q0 Quels pourraient être selon vous, les 03 1. Perte des terres cultivables, appauvrissement des terres
principaux impacts du climat futur sur la 2. Forte baisse de la disponibilité en eau de consommation
sécurité alimentaire si le climat futur 3. Forte baisse des productions agricoles et animales
4. Grande pénurie des denrées alimentaire
venait à être celui du scénario S1 ? 5. Prix élevé des produits
6. Marché très peu approvisionné
7. Autres impacts (à préciser) ……………………………………………|__|__|__|
S5Q1 Quels pourraient être selon vous, les 03 1. Accentuation des migrations
principaux impacts du climat futur sur la 2. Crises alimentaires plus fréquentes et plus sévères
3. Dégradation des conditions de production et pour l’accessibilité
sécurité alimentaire si le climat futur 4. Baisse de la disponibilité des ressources en eau
venait à être celui du scénario S2? 5. Insécurité alimentaire chronique
6. Autres impacts (à préciser) ……………………………………………|__|__|__|
S5Q2 Quels pourraient être selon vous, les 03 1 .Augmentation du cumul pluviométrique
principaux impacts du climat futur sur la 2. Bouleversement des saisons
3. Changement du mode de production
sécurité alimentaire si le climat futur 4. Diminution de la variabilité pluviométrique
venait à être celui du scénario S3? 5. Régénérescence des forêts
6. Autres impacts (à préciser) ……………………………………………|__|__|__|
39