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REPUBLIQUE DU CAMERON REPUBLIC OF CAMEROON

Paix- Travail- Patrie Peace- Work- Fatherland


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MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU MINISTRY OF AGRICULTURE AND RURAL
DEVELOPPEMENT RURAL DEVELOPMENT
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SECRETARIAT GÉNÉRAL GÉNÉRAL SECRETARIAT
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ELEMENT DE COMPLEMENTARITE DES M3SO1/M4SO1

Parcours : TSA-EAP et TA

BON A SAVOIR SUR LE DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE AFIN


D’‹‹EVACUER TOUTE DISSONANCE COGNITIVE›› QUI GRAVITE
AUTOUR DE CETTE NOTION

L’intention des apprenants, des entreprenants et des entrepreneurs


agropastoraux
Par :

ATEBA François Yannick


Ingénieur du Génie Hydraulique – ENSPM/UMa
Ingénieur en Ingénierie de la Formation en Développement Rural – FSE/UN
Formateur

Mai 2023
ELEMENT DE COMPLEMENTARITE DES M3SO1/M4SO1

SOMMAIRE

SOMMAIRE ................................................................................................................................................................. 1

D’ENTREE DE JEU ................................................................................................................................................... 2

I. COMPREHENSION TERMINOLOGIQUE .............................................................................................. 2

II. DOMAINES D’APPLICATION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O) ................. 3

III. CONDITION DE REALISATION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O) ............. 4

IV. DESCRIPTION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O)................................................ 4

1. Verticalement............................................................................................................................................... 4

2. Horizontalement......................................................................................................................................... 4

V. INTERPRETATION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O) ........................................ 4

1. Analyse des précipitations ...................................................................................................................... 5

2. Analyse des températures ...................................................................................................................... 5

VI. CAS PRATIQUE ............................................................................................................................................ 5

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................................ 7

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D’ENTREE DE JEU
Les indices climatiques ont été développés par certains chercheurs afin de mieux
caractériser le climat. Ainsi, plusieurs contributions ont vu le jour dès 1926. Relevons entre autre :
- L’indice d’aridité de E. de Martonne : développé en 1926 par le géographe-climatologue
français Emmanuel De Martonne, il permet de déterminer le degré d’aridité d’une région.
- L’indice climatique d'Emberger1 : développé par le botaniste Louis Emberger en 1930, puis
modifié en 1955 pour définir les cinq différents types de climats méditerranéens et simplifié
en 1969 par le phytogéographe français Stewart. L'indice d’Emberger définit le degré
d’humidité du climat. Il prend en compte les précipitations annuelles P, la moyenne des
maxima de température du mois le plus chaud (M) et la moyenne des minima de
température du mois le plus froid (m). L’interprétation faite au diagramme qui en résulte se
fait aujourd’hui à l’aide du diagramme de Sauvage (1963).
- L’indice de Paterson : développé par Paterson en 1956, il se décline en indice CVP (climat,
végétations, production) relatif au calcul de la production.
- L’indice de continentalité hydrique de Gams : encore appelé indice de Gams, il fut
développé en 1932 et n’est significatif que dans les tranches altitudinales supérieures à
800m.
- L’indice de Gaussen (ou Indice Bagnouls-Gaussen) : développé par les botanistes et
biogéographes français Marcel-Henri Gaussen et F. Bagnouls, c’est une méthode de calcul
et de comparaison de l’aridité.
Toutes ces contributions ont concouru à une meilleure caractérisation du climat d’une région
donnée à partir de l’exploitation des données climatiques.

I. COMPREHENSION TERMINOLOGIQUE
1. Diagramme ombrothermique (D.O)
(a) Encore appelé diagramme climatique, le D.O est un double graphique évolutif (temps)
utilisé pour représenter et déterminer le climat en un lieu d’une localité donnée. Elle est
construite à partir des moyennes des précipitations (cas d’une série de données
hydrologiques) et des températures collectées à partir d’une station météorologique ou
hydrométéorologique, analysées, traitées puis consignées dans un tableau à deux (02)
variables (P et T). Ces 02 variables ont respectivement pour unité le millimètre de pluie (mm)
et le degré Celsius (°C).

1 Une expression du "quotient pluviométrique".

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(b) Est une présentation conjointe des données relatives aux précipitations et aux températures
pour une station donnée. Il permet de déterminer le type de climat qui règne dans cette
station. https:///doczz.fr/doc/4594906/diagramme-ombrothermique-et-climat. Consulté le
18 mai 2023 à 20:34 GMT+1.

2. Température :
Est une grandeur physique de chaleur, chaude ou froide, mesurée en degré par rapport à
une échelle connue (Celsius °C, Fahrenheit °F, Kelvin K). Elle indique la chaleur d’un corps ou d’un
milieu, telle que la température ambiante par exemple.
https://www.aquaportail.com/definition-2414-temperature.html. Consulté le 21 mai 2023 à 20:58
GMT+1.
Selon le Glossaire International de l’Hydrologie de l’OMM, édition 2012

3. Précipitation :
‹‹Produits, sous forme liquide ou solide, de la condensation ou de la sublimation de la
vapeur d'eau, tombant des nuages ou déposés par l'air humide sur le sol.›› En contextualisant
géographiquement cette définition, l’on obtient : ‹‹ Produits, sous forme liquide, de la condensation
de la vapeur d'eau, tombant des nuages sur le sol.››

4. Pluie :
‹‹Précipitation sous forme liquide.›› Voilà pourquoi cette dernière s’exprime en mm de pluie.
L’association de l’unité à la pluie traduit ce que l’on appelle hauteur de pluie.

5. Hauteur de pluie :
‹‹Apport de pluie exprimé en hauteur d’eau sur une surface horizontale.››
La conversion de cet apport en volume d’eau reçu par une parcelle agricole fait appel à l’unité de
surface cultivée voir emblavée. Cette valeur s’exprime soit en l/m2 soit en m3/ha.

6. Climat :
‹‹Synthèse des conditions météorologiques dans une région donnée, caractérisée par des
statistiques à long terme des éléments météorologiques dans cette région (VMI).››

II. DOMAINES D’APPLICATION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O)


Le D.O regorge un vaste champ d’application. Relevons entre autre :
 Le Génie Civil ;
 Le Génie Rural ;
 L’Hydraulique et l’aménagement des bassins ;
 La Météorologie ;

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 L’Agriculture ;
 La Foresterie ;
 L’Halieutique, etc.
Au niveau opérationnel, c’est un outil de prévisions hydrologiques appliqué aux domaines suscités.

III. CONDITION DE REALISATION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O)


Au niveau opérationnel, le D.O n’a de logique scientifique que si et seulement si il est de
BAGNOULS et GAUSSEN (1953) c’est-à-dire que sa réalisation repose sur la Relation P = 2T. Cette
relation se matérialise sur la construction du D.O et stipule qu’une graduation à l’échelle des
précipitations correspond à deux graduations à l’échelle des températures. Ainsi, selon
BAGNOULS et GAUSSEN (1953), un mois sec est un mois où les précipitations sont inférieures à 2
fois la température (P < 2T). Plus loin, l’on peut également définir les mois à tendance
sèches comme étant ceux dont les précipitations sont comprises entre 2 fois et 3 fois la température
moyenne mensuelle (WALTER, 1955). Par ailleurs, pour affiner la caractérisation du climat, on fait
recours à un graphique comportant les 03 courbes : la courbe des précipitations P, la courbe P =
2T et la courbe P = 3T. Ce type de représentation permet de mettre en évidence les périodes sèches
et les périodes à tendances sèches.

IV. DESCRIPTION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O)


Le D.O est composé de :
1. Verticalement
 À votre gauche : de l’échelle des hauteurs de précipitations (en mm) où : P = 2T. Son axe
est de couleur bleue ainsi que sa représentation graphique qui est faite soit en bande
soit en courbe selon les résultats attendus par le constructeur.
 À votre droite : de l’échelle des températures moyennes (en °C) sur un axe de couleur
rouge ou marronne.
NB : Il n’est pas exclu que l’on les permute (les axes) lors de la construction mais il faudra tout
simplement garder à l’esprit la relation P = 2T.
2. Horizontalement
 Les mois de l’année ;
 Eventuellement le nom de la station d’observation.

V. INTERPRETATION DU DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE (D.O)


A retenir :
Mois sec : mois dont la courbe/bande des précipitations est sous la courbe des
Températures. Attention !!! Il est lié à la hauteur mensuelle des précipitations et non à la
température moyenne mensuelle car nous pouvons observer au cours d’un même

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mois d’énormes averses pendant 10 jours par exemple (voir un peu plus ou un peu
mois) et pendant le reste de temps, l’on observe aucun événement pluvieux. Ledit mois
risquera d’enregistrer une moyenne de température élevée avec un taux d’humidité
également élevé comparativement aux autres mois. On peut également enregistrer au
cours d’un mois un événement pluvieux exceptionnel (temps de retour).
Mois humide : mois dont la courbe/bande des précipitations dépasse la courbe des
températures.
Mois froid : mois dont la température moyenne reste sous 0°C.
Amplitude thermique : Différence entre la température maximale et celle minimale du
graphique.
1. Analyse des précipitations
Calculer la hauteur annuelle des précipitations.
Pleut-il chaque mois et durant quelle saison se situe le maximum des précipitations ?
Vérifier si l’échelle de réalisation est bel et bien P = 2T puis calculez le nombre de mois «
secs ».
2. Analyse des températures
Trouver le maximum de température et préciser le mois en question.
Trouver le minimum de température et préciser le mois en question.
Calculer l’amplitude thermique annuelle (A.T.N) en appliquant la formule :
A.T.N = Tmax – Tmin.
Calculer la moyenne des températures.

VI. CAS PRATIQUE


Tableau 1 : Données climatiques de la station AFY du village Ka’an (2012 – 2021)
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total/Moy.
P (mm) 42,15 71,85 151,64 219,58 156,06 129,1 65,67 61,62 138,76 310,66 216,6 31,34 1595,03
T (°C) 25,27 25,245 24,71 24,83 24,34 24, 135 23,5 23,14 23,445 23,502 24,165 25,16 24,29
Source : Anonyme, 2022.

Rappelons que : 1mm de pluie correspond à 1l/m2 soit 10m3/ha [eau].

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Diagramme ombrothermique (P = 2T)


350,00 175,00
Mois secs Mois le plus
300,00 Mois les humide 150,00
plus
Amplitude humides
Précipitations (mm)

250,00 125,00

Température (C)
thermique : 2,13°C
200,00 100,00

150,00 75,00

100,00 50,00
Mois le
50,00 plus sec 25,00

0,00 0,00
Janv. Févr. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Période (mois)

P (mm) T (°C)

Figure 1 : Diagramme ombrothermique du village Ka’an (Station AFY, 2021)


Le diagramme ombrothermique ci-dessous montre que la pluviométrie décennale
moyenne interannuelle de la localité de Ka’an est estimée à 1595,03mm de pluie tandis que la
température moyenne oscille autour de 24,29°C. Les mois les plus pluvieux sont ceux d’avril
(219,58mm) et d’octobre (310,66mm) pendant que janvier (42,15mm) et de décembre
(31,34mm) représentent les mois les plus secs. L’amplitude thermique oscille autour de 2,13°C.
Toutes ces différentes informations ont permis d’établir la répartition climatique ci-après :
 Une grande saison sèche : début décembre à mi-mars ;
 Une petite saison de pluie : de mi-mars à mi-juin ;
 Une petite saison sèche : de mi-juin à mi-août ;
 Une grande saison de pluie : de mi-août à fin novembre.

De façon pratique, chaque apprenant, chaque entreprenant ou chaque entrepreneur


agropastoral devra raisonner son environnement d’étude en faisant une corrélation directe entre
ce dernier et les activités agropastorales qui y sont menées. In fine, il sera appelé à se prononcer/se
positionner (à travers un regard critique) sur les résultats du diagnostic agroenvironnemental
obtenus.

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BIBLIOGRAPHIE

Lucien RICHARD, 1985 - Contribution à l'étude bioclimatique de l'arc alpin. Documents de


Cartographie écologique, Vol. XXVIII, 33-64, GRENOBLE, 32p.
EMBERGER (L.), 1933 - Nouvelle contribution à l'étude de la classification des groupements
Végétaux. Revue gén. Bot., 45 :473-486.
Richard MICHALET, 1991 - Nouvelle synthèse bioclimatique des milieux méditerranéens.
Application au Maroc septentrional 60- Rev. Ecol. Alp., Grenoble, tome I, p. 60-
80
DE MARTONNE (E.), 1950 – Traitéé de Géographie physique – Tome 1/3 : Notions
Générales : climat – hydrogéographie – 8ème édition. – Paris, Edition Armand
Colin – 496p.
Glossaire International de l’Hydrologie de l’OMM, édition 2012.
https://www.aquaportail.com/definition-2414-temperature.html. Consulté le 21 mai 2023 à
20:58 GMT+1.
https:///doczz.fr/doc/4594906/diagramme-ombrothermique-et-climat. Consulté le 18 mai
2023 à 20:34 GMT+1.

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