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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
********** **********
Ministère de l’Enseignement Ministry of Higher
Supérieur Education
********** **********
Université de Maroua The University of Maroua
********** **********
Ecole nationale Supérieure National Advanced School of
Polytechnique de Maroua B.P/P.O. Box: 46 Maroua Engineering of Maroua
********** Tél : +237 22620376/22620809 **********
Département Des Sciences Fax : +237 22291541/22293112 Department of Environmental
Environnementales E-mail : polytech@univ-maroua.cm Science
Matricule : 17Y569P
A
MA MERE :
LELE JEANNETTE
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REMERCIEMENTS
Le présent mémoire a été réalisé à ECTA BTP Sarl, dans le cadre du contrôle des
travaux de construction des routes de désenclavement du bassin agricole de l’ouest : lot 1
Balevevg-Bangang-Batcham-Mbouda-Galim et Bretelles Mbouda-Bamesso-Galim,
Balessing-Batcham et Mbouda-Ngouaya-Bati (110 Km) dans la région de l’ouest. Ma
reconnaissance va à l’endroit de cette structure. Je remercie également :
Dr LOULEO Jean chef de département ainsi que tout le corps des enseignants du département
de sciences environnementales pour leur conseil et encadrement durant la formation ;
Monsieur MENDJI Ernest, Directeur Technique de ECTA BTP Sarl qui a donné son accord
pour le déroulement de ce stage ;
Pr KAMDJO Grégoire et son épouse Mme KAMDJO Sophie pour leurs conseils et apport
financier ;
A tous mes proches qui ont participé de près ou de loin au déroulement de cette formation :
M. KAMDJO David et son épouse ;
P a g e ii
SOMMAIRE
DEDICACE................................................................................................................................ i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii
ABSTRACT ............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
ANNEXES ................................................................................................................................. a
P a g e iv
LISTE DES ABREVIATIONS
PK : Point Kilométrique;
RN : Route Nationale;
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LISTES DES FIGURES ET PHOTOS
P a g e vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Conventions internationales ratifiées par le Cameroun pouvant affecter les activités
du projet...................................................................................................................................... 7
Tableau 3: Répartition des Arrondissements concernés par le projet suivant les Départements
.................................................................................................................................................. 15
Tableau 6 : clef des combinaisons des différents critères d’évaluation de l’ampleur des
impacts ..................................................................................................................................... 28
Tableau 12: Illustration photographique des impacts négatifs non prédits dans l’EIE BAO
ayant surgi durant la construction ...............................................................................................s
P a g e vii
RESUME
La présente étude s’intègre dans une problématique de développement durable dans les
projets d’infrastructures routières. Il a été constaté que dans les projets d’infrastructures
routières, malgré les prescriptions du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) de
l’Étude d’Impact Environnemental (EIE), l’environnement et la biodiversité subissent
toujours de nombreuses attaques dues à la mise en œuvre mitigée des mesures
environnementales et sociales. C’est dans ce contexte que la présente étude a été élaborée
dans le but de déterminer les problèmes liés à la mise en œuvre du PGES pendant les travaux
de construction des routes de désenclavement du bassin agricole de l’ouest lot 1(110km). Pour
y parvenir, nous avons procédé à une surveillance environnementale à travers des visites de
chantier afin d’observer les réalités qui prévalent sur le site d’implantation du projet et dans
son environnement immédiat. Un questionnaire a été aussi adressé aux différentes parties
prenantes du projet. Une analyse comparative a été alors faite entre les mesures prévues dans
le PGES de l’EIE et celles mises en œuvre au cours des différentes phases du projet. Les
résultats obtenus ont montré que plusieurs impacts négatifs non prédits dans l’ étude d’impact
environnemental et social ont fait surfaces durant la réalisation du projet ; également, les
mesures prévues dans le PGES n’ont pas été totalement prises en compte notamment le
dédommagement ou l’expropriation des sinistrés, la sensibilisation des ouvriers sur les IST et
VIH/SIDA, l’entretien régulier des voies de déviation par les sous-traitants, la gestion des
déchets sur le chantier, le reboisement, l’arrosage des voies durant les travaux, l’installation
des panneaux de signalisation et l’aménagement de l’accès aux riverains. Plusieurs facteurs
expliquent ces problèmes liés à l’exécution du PGES tel que le retard lié au décaissement des
fonds alloués au projet entre autres. Cette mauvaise prise en compte des directives
environnementales contenues dans le plan de gestion environnemental et social a pour
conséquence principale l’immobilisation prolongée des personnes et des biens. Outre cette
conséquence, on note la prolongation du délai d’exécution des travaux du projet, la révision
des prix qui renchérissent substantiellement le coût du projet et les réclamations diverses ainsi
que les revendications et sentiment d’un accompagnement insuffisant des populations
victimes d’expropriation.
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ABSTRACT
P a g e ix
INTRODUCTION
Les pays au sud du Sahara sont activement engagés dans la création, l’expansion et le
remplacement des infrastructures de base qui sont vitales dans le support des objectifs de
développement sociaux, économiques et d’environnement (IAIA, 2003). C’est ainsi que ces
pays dans leurs perspectives de lutter contre la pauvreté veulent développer leurs
infrastructures routières et assurer du coup même leur désenclavement interne et externe, ce
qui permet une bonne circulation des biens et des personnes et une bonne exploitation des
potentialités agro-sylvo-pastorales appréciables dont-ils disposent (Gaber et al, 1996;
Sperllerberg, 1998). C’est dans ce sillage que le projet de désenclavement des grands bassins
de production agricole notamment celui du marché N°000089/M/MINMAP/CPM-TR/2015
passé Gré à Gré n° 0001009/L/PRC/MINMAP/SG/DGMI/DMTR/CE2 du 26 février 2014
pour exécution des travaux de construction des routes de désenclavement du bassin agricole
de l’ouest : lot 1 Baleveng-Bagang-Batcham-Mbouda-Galim et Bretelles Mbouda-Bamesso-
Galim-Balessing-Batcham et Mbouda-Ngouaya-Bati(110km) dans la région de l’ouest,
Conformément à la Loi N° 96/012 du 05 août 1996 portant loi Ŕ cadre relative à la gestion de
l’environnement en son chapitre II nécessitant l’élaboration d’une Etude d’Impact
Environnemental et Social (EIES) assortie d’un Plan de Gestion Environnementale et sociale
(PGES) sur les tronçons des routes des lot 1, a été initié par le Gouvernement de la
République du Cameroun dans le souci de doter les populations des localités concernées, des
routes bitumées afin d’améliorer leurs conditions de vie et de favoriser le développement
desdites localités.
2. Problématique
Le développement de nouvelles infrastructures, aussi bien que la modernisation de
celles existantes, s’avèrent aujourd’hui plus difficile qu’il y a dix ou vingt ans, et ce pour
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plusieurs raisons : conflits d’intérêt, espaces de plus en plus rares, restrictions budgétaires,
résistances locales aux projets, multiplication des acteurs et complexité des questions et des
processus d’évaluation environnementale (Sonia BROEZ, 2013).
3. Question de recherche
3.1 Question principale
La mise en œuvre du PGES actuel contribue-t-elle de façon efficace au développement
durable de la zone du projet ? Autrement dit, le PGES proposé dans l’étude d’impact
environnemental et social est-il vraiment respecté ou bien exécuté ?
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Quel est le niveau de conformité de la mise en œuvre du PGES vis-à-vis aux exigences
environnementales prévues dans le marché ?
Quels sont les problèmes qui entravent l’exécution des recommandations contenues dans le
PGES du projet ?
Identifier et analyser les impacts environnementaux actuels non prédits dans l’EIE du
projet sur l’environnement et proposer des mesures de solution;
Identifier et comparer les mesures proposées dans le PGES de l’EIE et celles mises en
œuvre au cours de la phase de construction du projet ;
Analyser (Faire un diagnostic sur) les problèmes liés à l’application effective des
mesures du PGES ;
5. Hypothèses de l’étude
Dans le cadre de cette étude plusieurs hypothèses permettront d’anticiper sur les
interrogations préalables découlant du problème de la mise en œuvre mitigée du plan de
gestion environnemental durant la phase de construction dans les projets routiers, ce sont
notamment :
Pour mener à bien cette étude, il a été structuré en trois chapitres à savoir : au premier
chapitre sera présentée la littérature liée à la thématique ; le second chapitre présentera; le
matériel et la méthodologie utilisée et enfin le troisième chapitre met en évidence les
différents résultats commenté et discutés ayant jalonnés cette étude sur le terrain.
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CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
Route : est au sens littéral une voie terrestre (au niveau du sol) aménagée pour
permettre la circulation de véhicules à roues.
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Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale a pour but de :
Décrire les mesures requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts
environnementaux et sociaux négatifs ou pour accroître les impacts positifs ;
Faire respecter les engagements environnementaux et sociaux du projet ;
Contribuer à renforcer de façon effective l’apport du projet dans le développement socio-
économique durable des zones cibles.
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I.2 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
Le Projet des travaux de construction des routes de désenclavement du bassin agricole
de l’ouest respectera strictement les cadres politique, juridique et réglementaire de la gestion
environnementale et sociale camerounaise. En effet, au Cameroun, la protection de
l’environnement constitue un axe prioritaire de la politique de développement durable.
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Tableau 1. Conventions internationales ratifiées par le Cameroun pouvant affecter les activités
du projet
Conventions Objectifs Date de ratification
par
le Cameroun
Convention de Rio sur la Développer les stratégies nationales
biodiversité pour la conservation et l’utilisation 19 Octobre 1994
durable de la diversité biologique
Convention cadre des Stabiliser les concentrations de gaz à
nations unies sur les effet de serre (GES) afin d’éviter les 19 Octobre 1994
changements climatiques interférences anthropogéniques avec le
système climatique
Identifier, protéger, conserver,
Convention sur la préserver et transmettre aux
protection du patrimoine générations futures les sites du 1973
mondial, culturel et naturel. patrimoine naturel situés sur leur
territoire
Convention africaine sur la Conserver les sols, les eaux, la faune
conservation de la nature et et la flore en se basant sur les 1977
les ressources naturelles principes scientifiques
Convention de Stockholm Contrôler, réduire ou éliminer les
sur les polluants organiques rejets, les émissions ou les fuites de 05 Octobre 2001
persistants (2001) polluants organiques persistants
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Au niveau du MINTP, Le Ministre des Travaux Publics est responsable de la
supervision et du contrôle technique de la construction des infrastructures et des bâtiments
publics ainsi que de l’entretien et de la protection du patrimoine routier national. » A ce titre il
est chargé entre autres de : l’élaboration de la politique de construction, de maintenance et
d’entretien des infrastructures, bâtiments publics et des routes ; du contrôle de l’exécution des
travaux de construction des infrastructures et des bâtiments publics conformément aux normes
établies ; d’apporter son concours à la construction et à l’entretien des routes, y compris les
voiries urbaines, en liaison avec les Départements Ministériels et organismes compétents.
Tout ce volet d’activité requiert une prise en compte conséquente de leurs effets sur
l’environnement. A cet effet, la Division d’Appui aux Etudes Techniques (DAET) qui dépend
de la Direction Générale des Etudes Techniques (DGET) a la charge des études économiques
et environnementales, en liaison avec les administrations concernées. Spécifiquement, c’est la
Cellule de la Protection de l’Environnement des Infrastructures (CPEI) de ladite Division
d’Appui aux Etudes Techniques qui est chargée entre autres de :
La conduite et du suivi de la réalisation des études d’impacts environnementaux dans son
domaine de compétence ;
La prise en compte des aspects liés à l’environnement, en liaison avec les administrations
concernées ;
De l’élaboration et de la vulgarisation des directives en matière de protection de
l’environnement dans son domaine de compétence;
La préparation des dossiers d’expropriation, en liaison avec les directions et
administrations concernées.
Le MINTP dispose de la CPEI doté d’un personnel qualifié et disponible qui, dans son
rôle régalien est chargée du suivi de l’étude d’impact du projet et de la mise en œuvre du
PGES du projet.
Au niveau du MINADER, Ce ministère est responsable de l’élaboration et de la mise
en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de l’agriculture et du
développement rural. En matière agricole, il est entre autres chargé de l’élaboration et du suivi
de la réglementation dans le secteur agricole; et de la protection et du suivi des différentes
filières agricoles. L’agriculture constituant l’une des principales activités menées par les
populations, le MINADER devra également s’assurer que le projet cause moins de dégâts sur
les cultures, le cas échéant, il interviendrait dans les opérations de constat et d’évaluation des
cultures.
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Ce ministère intervient, à travers ses services déconcentrés dans les Commissions de Constat
et d’évaluation, particulièrement pour les aspects d’indemnisations des cultures.
Au niveau des Comités Départementaux de Suivi de mise en Œuvre des PGES
L’arrêté N° 0010/MINEPDED du 03 avril 2013 porte organisation et fonctionnement des
Comités Départementaux de suivi de la mise en œuvre des Plans de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES). Cet arrêté précise entre autres la composition et les
différentes missions de ces comités pour appliquer efficacement les PGES issues des EIES.
Le Décret n°2013/0171/PM du 13 février 2013 précise les modalités de réalisation des études
d’impact environnemental. En fonction de la nature et de l’importance des sous projets et
suivant ce décret, on distingue en particulier:
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de développement. Elle permet d’atténuer, d’éviter, d’éliminer ou de compenser les
effets néfastes sur l’environnement.
La Notice d’Impact Environnemental (NIE): rapport établi au sujet des projets ou
établissements / installations de faible envergure qui ne sont pas assujettis à une étude
d’impact environnemental et social ou à un audit environnemental et social, mais qui
pourraient avoir des effets non négligeables sur l’environnement.
L’Arrêté n° 00001/MINEPDED du 08 février 2016 fixant les différentes catégories
d’opérations dont la réalisation est soumis à une évaluation environnementale stratégique ou à
une étude d’impact environnemental.
La Loi N°2013/003 du 18 avril 2013 régissant le patrimoine culturel au Cameroun, a pour
objet de favoriser la connaissance, la conservation, la protection, la valorisation, la promotion
et la transmission du patrimoine culturel.
P a g e 10
artisanales ou commerciales exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale,
publique ou privée, et qui présentent ou peuvent présenter soient des dangers pour
l’agriculture, la nature et l’environnement en général, soient des inconvénients pour la
commodité du voisinage.
Le décret n° 99/818/PM du 09 novembre 1999, fixant les modalités d’implantation,
d’exploitation des établissements classes dangereux, insalubres ou incommodes est
complémentaire à la précédente loi. Il établit le cadre juridique général sur la sécurité et le
niveau de danger raisonnable des installations proposées.
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Tableau 2: Synoptique du Plan de Gestion Environnemental et Social (source: rapport PGES)
Mesures Activités sources Impacts concernés Différentes tâches Acteurs de Indicateurs de Acteurs de suivi
environnementales d’impact mise en œuvre suivi
Recruter un Responsable Mise en œuvre du Tous les impacts du Définir les critères de sélection présence
Environnement pour projet projet du Responsable environnement effective du
DAET/CPEI
l’entreprise (niveau BAC+5 minimum en responsable
Entreprise (MINTP) ;
environnement) environnement
MDC ;
sur le chantier
Rédiger le volet Mise en œuvre du Tous les impacts du -Rédiger le volet environnement Responsable Présence du volet
environnement et sécurité projet projet du règlement intérieur et environnement DAET/ CPEI
environnement
du règlement intérieur du sanctions afférentes ; de l’entreprise (MINTP) ;
dans le
chantier -Afficher le règlement intérieur ; en collaboration MDC;Comité
règlement
-Faire lire le règlement intérieur avec sa départemental de
intérieur de
au personnel et le faire respecter. hiérarchie suivi du PGES.
l’entreprise
Exploitation des Détérioration de la Mobiliser des camions citerne à Nombre de DAET/ CPEI
carrières et sites qualité de l’air eau ; camions citerne (MINTP) ;
Arroser les zones de
d’emprunt, Identifier les points de mobilisés ; MDC;Comité
propagation de
circulation des prélèvement des eaux ; Entreprise Fréquence des départemental de
poussières terrigènes
engins et Définir et mettre en œuvre le arrosages suivi du PGES.
véhicules calendrier d’arrosage
Remettre en état les zones Aménagement Enlaidissement et Elaborer le plan de remise en
d’emprunts et sites d’exploitation des mutilation du l’état des sites, Mettre la terre DAET/ CPEI
Entreprise Nombre de sites (MINTP);MDC ;
occupés lors des travaux carrières et sites paysage ; végétale en cordons lors de
d’emprunt Erosion des sols. l’ouverture des sites concernés ; remis en état MINEPDED ;
Scarifier, aplanir, régaler la terre MINIMDT.
végétale.
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Mesures Activités sources Impacts concernés Différentes tâches Acteurs de Indicateurs de Acteurs de suivi
environnementales d’impact mise en œuvre suivi
Choisir les sites Aménagement DAET/ CPEI
d’installation de centrales des bases vie etDétérioration de la Etudier la conformité des sites Distance entre les (MINTP);
Entreprise
de concassage, d’enrobés exploitation desqualité de l’air ; avec les normes en matière de dites installations MDC ;
hors des agglomérations carrières Nuisance sonore distance par rapport aux et les MINEPDED ;
habitations agglomérations MINIMDT.
Gérer durablement les Activités au Mutilation du Confectionner des demi-fûts Responsables Présence des DAET/ CPEI
déchets liquides et solides niveau de la base paysage ; labélisés pour la collecte des environnement demi-fûts (MINTP) ; MDC
de chantier vie et bases Risque de Pollution déchets solides à la base chantier; et responsables labélisés ; ;
techniques des eaux souterraines aménager des aires de stockage d’atelier de présence des DR/MINEPDED
et de surface; des hydrocarbures couverts; l’entreprise fosses de ; Mairies
Risque de pollution aménager une aire de lavage des réception des concernées
des sols. véhicules et engins équipée d’un déchets ;
séparateur d’hydrocarbures ;
P a g e 13
environnementales d’impact mise en œuvre suivi
Destruction des Informer les autorités Maître DAET/CPEI
Nombre de
mises en valeur administratives compétentes ; d’Ouvrage, (MINTP) ;
personnes
Indemniser les pertes des Mise en œuvre des préparer les dossiers techniques ; Entreprise ; MDC ;
dédommagées ;
mises en valeur activités du projet, sensibiliser les victimes ; CDCE MINATD ;
Montant des
payer les indemnisations ; MINDCAF
indemnisations ;
MINAS ; MDC.
Sensibiliser les Présence du Risque de : Recruter le consultant spécialisé Consultant
Nombre de
populations, les ouvriers et personnel de Accidents de travail ; en sensibilisation ; indépendant/ DAET/CPEI
campagne de
les riverains chantier, Augmentation de la Elaborer le programme de Hôpital de (MINTP) ;
sensibilisation ;
circulation des prévalence des sensibilisation en fonction des District MDC ; Comité
Nombre de
engins. IST/VIH-SIDA et thèmes et des cibles ; départemental de
personnes
des grossesses Tenir les réunions avec la suivi du PGES.
touchées par les
indésirées et des population et le personnel. MINSANTE.
sensibilisations
maladies hydriques ;
Destruction du Recruter un consultant ; Consultant Rapports
patrimoine Surveiller les travaux entrainant indépendant périodiques DAET/CPEI
Travaux de
Archéologique, des mouvements de terre ; d’exécution du (MINTP) ;
Assurer le sauvetage terrassement ou
risque de profanation Restituer la réalité archéologique contrat ; MDC ;
archéologique d’exploitation des
des tombes et de la zone du projet lors des Nombre de site -MINAC ;
carrières
atteinte aux sites travaux ; Sacrés MINRESI.
sacrés répertoriés.
Mise sur pied d’un cadre Mise en œuvre du Préjudices et
DAET/CPEI
d’appui et de renforcement projet manques à gagner
A définir par (MINTP) ;
des capacités des dus aux Procéder à l’analyse économique
Consultant l’analyse MDC; Comité
populations à l’agriculture et expropriations/ et sociologique nécessaire.
économique départemental de
à l’élevage et Personnes atteinte à la
suivi du PGES.
affectées par le projet biodiversité
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CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
Départements Arrondissements
Bamboutos Batcham
Galim
Mbouda
MENOUA Nkong-Ni
Penka Michel
Le climat des hautes terres de l’Ouest est un climat de type subéquatorial modifié par
l’altitude, ou climat pseudo-tropical. Ce climat comporte globalement deux saisons :
La température moyenne annuelle est d’environ 20°C, pouvant descendre jusqu’à moins de
10°C au sommet des massifs montagneux. La pluviométrie est de l’ordre de 1700 à 2000 mm
d’eau par an atteignant 2500 mm d’eau au sommet des massifs. En plus du relief, Il faut noter
l’influence des vents humides venant de l’océan qui modifient parfois considérablement la
longueur des saisons, de même que les volumes pluviométriques, selon qu’on se trouve face
au vent ou sous le vent (PCD Mbouda, 2011).
Avril
Sept.
Août
P (mm) Mois
Nov.
Juin
Juil.
Déc.
Jan.
Fév.
Oct.
Mai
1712,2
294, 3
146,5
251,2
214,4
10,7
19,5
64,6
47,5
154
251
252
6,5
Source : Mémoire de DEA, Laboratoire de Pédologie Tropicale, MAMDEM TAMTO Lionelle
Estelle, 2009.
P a g e 16
Le climat de Mbouda et ses environs est très influencé par:
II.2.2 Relief
La zone du projet est à l’image de l’ensemble des hautes terres de l’Ouest-Cameroun,
qui est une région très accidentée et caractérisée par une configuration topographique
variable. La topographie globale est traduite par une succession de collines et vallées
s’abaissant en pente douce (dont la plus haute altitude est de 2740 mètres dans les monts
Bamboutos). Il s’agit principalement : des plateaux tabulaires, des buttes à sommet tabulaire
ou sub-aplani et les croupes surbaissées. En grosso modo, on distingue trois unités de
paysages dans la zone :
les zones de collines qui sont des lieux par excellence de l’élevage du gros bétail
comme dans l’arrondissement de Galim.
les vallées abondantes et les basses terres utilisées pour les cultures saisonnières et
très convoitées par les éleveurs en saisons sèches pour la transhumance dans la
Commune de Foumbot ;
les plateaux utilisés comme zones de polycultures et d’habitations.
Ainsi, au terme des travaux du projet, la route épousera les différentes formes du relief
caractéristique de chaque localité traversée (SANYS GLOBAL CONSULTING et al, 2017).
P a g e 17
II.2.3 Hydrographie
Le réseau hydrographique de la zone du projet est moins dense et la plupart des ruisseaux
prennent leurs sources au pied des Monts Bamboutos. Ces ruisseaux deviennent en aval,
d’importants affluents de la Mifi et du Noun. La rareté des cours d’eau dans la zone limite les
potentialités de l’agriculture locale; on enregistre également des pénuries d’eau potable dans
la quasi-totalité des Communes d’Arrondissement traversées par le projet des travaux de
routes du bassin agricole. La plupart des cours d’eau drainés vers le bassin de Noun sont les
mêmes qui changent parfois de dénomination d’amont en aval. Les importants cours d’eau
répertoriés sur la route P15 en cours d’aménagement sont la Mi, la Mifi Nord, le Mevobo
affluent de la Mifi Nord situé avant la ville de Galim, la Mifi Nord sur la bretelle Mbouda-
Bati entre Lalom et Bati. Le Toumougang sur la bretelle Balessing-Batcham. En zone rurale
en particulier où les eaux potables sont rares, la plupart des rivières constituent les seules
ressources de la localité qu’ils traversent et servent même d’eau de boisson, au mépris des
règles d’hygiène. La ressource en eau ici constitue un élément sensible. Une attention
particulière devra être développée pendant les travaux pour ne pas dégrader davantage leur
qualité (SANYS GLOBAL CONSULTING et al., 2017).
P a g e 19
bretelles ; Bangangté-Foumbot-Kouoptamo-Galim), tout comme celui de la plupart des
villages des régions de l’Ouest est en grande partie constitué de Bantous et de semi-bantous
installés depuis la fin du 14ème siècle pour certains et depuis la fin du 17ème siècle pour
d’autres, suite aux multiples processus coloniaux qui ont caractérisé l’Afrique du 16ème au
18ème siècle.
II.3.2 Agriculture.
L’agriculture est l’un des domaines d’activité de prédilection des populations. Elle
intègre les cultures vivrières, les cultures maraîchères, les cultures de rente et les cultures
pérennes. En matière de culture maraîchère, c’est le domaine des grandes productions de
tomate, chou, piment, laitue, morelle noire, …). Elles se pratiquent toute l’année avec la
présence de grands bas-fonds fertiles. Les cultures vivrières portent sur la banane plantain, le
macabo, le taro, l’igname, l’arachide, la patate douce, le haricot, le manioc, le maïs, …). La
culture de la pomme de terre est essentiellement pratiquée dans les zones des montagnes que
dans les bas-fonds irrigués. Balatchi en est la zone de grande production. Les cultures
pérennes concernent la culture des arbres fruitiers (safout, mangue, orange, pamplemousse,
papaye, mandarine, kolatier …) et le raphia ; Les produits de rente portent sur le café. La
production du café est en baisse à cause de la mévente sur les marchés. Sur la base des
P a g e 20
données collectées, l’agriculture occupe près de 70% de la population active de la Commune
et nourrit plus de 95% de la population totale (PCD Mbouda, 2011).
II.3.3 Élevage
L’élevage intensif est presque inexistant. L’élevage extensif de porc, poulets et
chèvres est pratiqué dans les ménages. Les éleveurs sont encadrés par la délégation
d’arrondissement du MINEPIA dont le rôle est de promouvoir l’élevage à travers
l’amélioration de la santé des animaux et la vulgarisation des techniques de production
animale.
Cette faible pratique de l’élevage est due entre autres aux difficultés d’accès aux financements
et aux intrants (PCD Mbouda, 2011).
II.3.4 Artisanat.
Seul, l’artisanat de production destinée à la couverture des besoins locaux existe. Cet
artisanat produit des matelas en paille, des tabourets en bambous, des lits en bambous, des
cajous pour le conditionnement des produits, etc. (PCD Mbouda, 2011).
Photo 1 : Panier tissé pour le transport des produits vivriers et autres Cliché (SANYS, avril 2017)
II.3.5 Tourisme
Bien que présentant des potentialités dont la proximité de la Route Nationale N°6 et
l’attrait des revendeurs des produits primaires très variés, le tourisme est embryonnaire. On
note toutefois la présence de chûtes, grottes, lacs et montagnes dont l’aménagement
contribuerait significativement à une plus grande valorisation de ce secteur.
P a g e 21
II.3.6 Marchés et zones commerciales
L’intensification de la pratique agricole dans la zone du projet a fait naître au fil du
temps de nombreuses zones commerciales et infrastructures commerciales. En raison du
potentiel agricole de certains villages, des commerçants viennent des autres coins du pays,
voire de la sous-région y collecter les produits agricoles en fonction de la saison. En zone
rural, le jour du marché est déterminé automatiquement chaque huit jour, car la semaine dans
les cultures Bamiléké et Bamoun est constituée de 8 jours. En zone urbaine par contre, les
marchés structurés sont ouverts tous les jours à l’instar du marché de Mbouda (SANYS
GLOBAL CONSULTING et al., 2017).
Photo 3 : Marché Bamesso, P8+160 à droite Photo 2: Marché King place à Bamekoumbo
II.4 MATERIEL
Dans le cadre de la réalisation de cette étude plusieurs matériels ont été utilisés à
savoir :
Le matériel principal
Le PGES (Plan de Gestion Environnementale et Sociale) utilisé pour analyser le milieu
Le matériel secondaire
Le logiciel QGis 3.6 pour la configuration des cartes ;
Microsoft Office Word 2013 pour le traitement de texte ;
Un appareil photo-numérique de marque TOSHIBA pour l’archivage des faits et
observation sur le terrain ;
Un GPS (Global Positioning System) de marque GARMIN pour la prise des
coordonnées géographiques des points importants du site ;
Des fiches d’enquêtes pour la collecte des données après des personnes ressources ;
La matrice d’interaction de Léopold pour l’identification et caractérisation des impacts ;
P a g e 22
La grille de Martin Fecteau pour l’évaluation de l’importance des impacts ;
Les documents et rapports du marché disponible à ECTA-BTP ;
Les textes législatifs qui régissent le secteur routier en matière de gestion
environnementale au Cameroun.
II.5.1.2 Le questionnaire
En tant qu’outil de collecte de données, le questionnaire (cf. annexe 2) a été administré
à la population riveraine directement influencée par l’emprise des travaux et aux employés
opérant dans le projet. Il est structuré en trois sections à savoir :(1) l’identification de
l’enquêté, (2) la connaissance et analyse des insuffisances liées à l’exécution du PGES du
projet et en fin (3) le diagnostic des problèmes liés à la réalisation du projet. La méthode
utilisée dans le cadre de cette étude est l’échantillonnage par choix raisonné. Ce choix a
consisté à enquêter deux cent(200) personnes sur trois cent soixante-treize mille neuf cent
quatre-vingt-trois (373983) habitants dans cinq arrondissements traversés par le projet.
P a g e 23
II.5.1.4 Diagnostic environnemental
Le diagnostic Environnemental consiste en la réalisation d’un état des lieux global
d’évaluation des atteintes (et ouvrages) sur l’environnement, produit par une entité
industrielle, en vue de définir les objectifs à atteindre.
P a g e 25
L’intensité de l’effet représente l’ampleur ou la puissance d’un effet. La détermination
de l’intensité est souvent mesurée par rapport à une valeur de référence Ŕ une situation idéale
ou une norme établie, par exemple. Au-delà d’un certain seuil, l’intensité peut être considérée
comme inadmissible. Il s’agit aussi d’une valeur bien relative, dont le cheminement dans
l’atteinte des résultats est difficilement reproductible avec précision, car trop souvent
échafaudée sur des jugements subjectifs sous-jacents aux explications fournies. Cette
subjectivité demeure valable même dans le cas d’une norme environnementale reconnue,
notamment parce que cette dernière varie dans l’espace et le temps (Gaétan A Leduc,
Raymond, 2000). L’intensité est généralement représentée sous la forme d’une échelle
graduée d’intensité. Les valeurs possibles, sans trop d’explications quant aux limites
respectives, sont habituellement réparties selon qu’il s’agit:
o d’intensité faible;
o d’intensité moyenne;
o d’intensité forte.
o la réversibilité;
o la portée;
o l’ampleur.
Réversibilité/irréversibilité
P a g e 26
o réversibilité (réversibilité totale);
o réversibilité/irréversibilité partielle ou temporaire;
o irréversibilité (irréversibilité totale).
Portée de l’impact
La portée de l’impact représente le nombre d’individus ou d’éléments spécifiques
affectés par un effet environnemental donné. Il s’agit d’un critère d’évaluation de l’impact
semblable à celui de l’étendue en ce qui concerne l’effet (Gaétan A Leduc, Raymond, 2000).
Le critère d’estimation de la portée peut être subdivisé en:
o portée faible (nombre restreint);
o portée moyenne (nombre moyen);
o portée forte (nombre élevé).
Ampleur de l’impact
L’ampleur de l’impact constitue la puissance (grandeur) des modifications engendrées
à un élément de l’environnement. Le critère de l’ampleur de l’impact fait référence à la
relative fragilité ou sensibilité de l’élément environnemental considéré par rapport à l’effet
perturbateur responsable (Gaétan A Leduc, Raymond, 2000). Comme pour les autres critères,
le critère d’estimation de l’ampleur peut être subdivisé en trois ordres de grandeur, à savoir:
o ampleur faible;
o ampleur moyenne;
o ampleur forte.
Les différents critères d’évaluation de l’ampleur des impacts identifiés sont représentés dans
le tableau 6 ci-dessous.
P a g e 27
Tableau 6 : clef des combinaisons des différents critères d’évaluation de l’ampleur des
impacts
Intensité Etendue Durée Importance absolue
Régionale Longue Majeure
Moyenne Majeure
Courte Majeure
Locale Longue Majeure
Forte Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Ponctuelle Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Régionale Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Locale Longue Moyenne
Moyenne Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Ponctuelle Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Régionale Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Locale Longue Moyenne
Faible Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Ponctuelle Longue Mineure
Moyenne Mineure
Courte Mineure
P a g e 28
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
P a g e 29
MILIEU PHYSIQUE
composante
Légende:
cause à effet
Climat
Paysage
l'air
Qualité de
X: désigne la relation de
ACTIVITES SOURCES
D'IMPACTS
paysage de chantier
/ Bruits et nuisances
Dégradation / Mutilation du
Modification du Microclimat
Désignation de l'impact identifié
X
Détérioration de la qualité de l’air X
X
libération d’emprises
Recrutement de la main
d’œuvre
Tableau 7 : identification des impacts environnementaux du projet.
X
X
X
X
Débroussaillage / décapage /
abattages d’arbres
X
X
X
Terrassements, Reprise de la
plate-forme
X
X
Construction du pont
X
X
sécurité et signalisation
circulation de véhicules et
engins
x
emprunts et carrière de
X
X
X
roche,
Approvisionnement en eau
Présence physique de
l’ouvrage
P a g e 30
X
Fonctionnement et usage
X
Travaux d'entretien
Phase d'exploitation
sols
Légende:
cause à effet
Eau de
surface
et eaux
X: désigne la relation de
souterraines
ACTIVITES SOURCES
d'eau
D'IMPACTS
décapage, érosion)
surfaces et souterraines
Perturbation / Modification du
libération d’emprises
Recrutement de la main
d’œuvre
X
Débroussaillage / décapage /
abattages d’arbres
X
X
Terrassements, Reprise de la
plate-forme
X
X
Construction du pont
X
X
sécurité et signalisation
circulation de véhicules et
X
X
engins
emprunts et carrière de
X
roche,
X
Approvisionnement en eau
X
X
Présence physique de
l’ouvrage
P a g e 31
Fonctionnement et usage
Travaux d'entretien
Phase d'exploitation
Phase de réalisation des travaux Phase d'exploitation
Approvisionnement en eau
circulation de véhicules et
Fonctionnement et usage
Recrutement de la main
emprunts et carrière de
sécurité et signalisation
produits contaminants
des véhicules et engins
Construction du pont
Présence physique de
libération d’emprises
Travaux d'entretien
abattages d’arbres
D'IMPACTS
plate-forme
Légende:
l’ouvrage
d’œuvre
engins
roche,
X: désigne la relation de
cause à effet
végétal
Perturbation de l'habitat de la
Faune faune, intensification du X X X X X X X
braconnage
Risques de propagation des
MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE
Santé X X X X X X X
IST/SIDA, infections respiratoires, X
Perturbation du trafic, destruction
des accès riverains/ Dégradation
X X X X X X X X X X
ET HUMAIN
Approvisionnement en eau
circulation de véhicules et
Fonctionnement et usage
Recrutement de la main
emprunts et carrière de
sécurité et signalisation
produits contaminants
des véhicules et engins
Construction du pont
Présence physique de
libération d’emprises
Travaux d'entretien
abattages d’arbres
D'IMPACTS
plate-forme
Légende:
l’ouvrage
d’œuvre
engins
roche,
X: désigne la relation de
cause à effet
Réversibilité
Interaction
Période
Occurrence
Importance
Importance
Importance
de l’impact
Nature
Éléments valorisés
Intensité
résiduel
absolue
relative
Désignation de l'impact identifié
Portée
Durée
de l'environnement
P a g e 34
Trx Moyenne Mineure
BIOLOGIQUE
Trx
Perturbation de l'habitat de la faune, Mineure Non significative
Faune - D/I M R Ct C Re Mineure
intensification du braconnage
Santé Ex - I M R Ct C Re Majeure
infections respiratoires,
Perturbation du trafic, destruction des accès Trx Re/I Moyenne Mineure
- I M L/R Mt P Majeure
riverains/ Dégradation voies de circulation r
Risque d'accidents de circulation et de Trx/ Mineure Non significative
- D M R Ct L Re Moyenne
Sécurité travail Ex
routière et Réduction des coûts d'entretien des Exp Majeure
+ D M R Lt C Re Majeure
Transport véhicules, coûts de voyage /
Amélioration d’’infrastructure routière, des Expl
conditions de transport et réduction des + D M N Mt C Re Majeure Majeure
accidents de circulation
Expropriations et déplacements Trx
- D M L Ct P Re Moyenne Moyenne Non significative
involontaires des populations
Inondation des habitations et des champs Trx
Population et - D M L Ct P Ir Moyenne Moyenne
situés au voisinage de la route
vie en
Déplacement des réseaux et perturbation Trx
communauté - D H L Ct P Re Mineure Mineure Non significative
des services
perturbation des activités commerciales Trx
- D H L Ct C Re Majeure Moyenne Non significative
lors du passage dans les agglomérations
P a g e 35
III.1.3 Les mesures
Les impacts retenus ci-dessus sont ceux pour lesquels l’importance a été jugée au
moins moyenne et qui appellent la mise en œuvre des mesures réparties en trois catégories :
Les mesures d’atténuations sont préconisées dès lors qu’un impact négatif ne peut
être supprimé totalement lors de la conception du projet.
Les mesures compensatoires interviennent lorsque des impacts résiduels non
réductibles persistent. La mise en œuvre de ces mesures a pour objet d’offrir une contrepartie,
notamment le rétablissement des conditions écologiques et socio-économiques satisfaisantes
dans les domaines précis touchés par les impacts négatifs.
Les mesures d’optimisations sont celles qui visent à donner une plus-value aux
impacts positifs escomptés du projet. Les mesures préconisées aux différents impacts
identifiés sont représentées dans le tableau 9 ci-dessous.
Tableau 9 : mesures préconisées aux impacts identifiés
Risques de pollution des eaux - Eviter les déversements des hydrocarbures au sol
de surfaces et souterraines et dans les cours d’eau ;
- Imperméabiliser les sites de manipulation de ces
produits
Perturbation / Modification du - Eviter de jeter les déchets et produits de chantier
régime d'écoulement des cours dans les cours d’eau ;
d'eau - Curer les lits des cours d’eau en fin des travaux
en cas des travaux sur le site
destruction des arbres et du - Mettre sur pied un plan de reboisement de 3 000
couvert végétal arbres en remplacement de ceux abattus ;
- Valoriser les troncs d’arbres abattus par débitage
et mise à la disposition des populations riveraines
comme bois de chauffe
P a g e 36
Opportunités d'emplois - Recruter prioritairement les populations locales à
/dynamisation des activités compétence égale ;
lucratives et développement des - Développer les activités à haute intensité de main
localités d’œuvre ;
- Accorder prioritairement des sous-traitances aux
PME locales.
Perturbation de l’ambiance Eviter les travaux de nuit et au droit des offices
sonore / Bruits et nuisances religieux
Risques de pollution des eaux - Eviter les déversements des hydrocarbures au sol
de surfaces et souterraines et dans les cours d’eau ;
- Imperméabiliser les sites de manipulation de ces
produits
Perturbation / Modification du - Eviter de jeter les déchets et produits de chantier
régime d'écoulement des cours dans les cours d’eau ;
d'eau - Curer les lits des cours d’eau en fin des travaux
en cas des travaux sur le site
destruction des arbres et du - Mettre sur pied un plan de reboisement de 3 000
couvert végétal arbres en remplacement de ceux abattus ;
- Valoriser les troncs d’arbres abattus par débitage
et mise à la disposition des populations riveraines
comme bois de chauffe
Opportunités d'emplois - Recruter prioritairement les populations locales à
/dynamisation des activités compétence égale ;
lucratives et développement des - Développer les activités à haute intensité de main
localités d’œuvre ;
- Accorder prioritairement des sous-traitances aux
PME locales.
Perturbation de l’ambiance Eviter les travaux de nuit et au droit des offices
sonore / Bruits et nuisances religieux
- Risques de propagation des - Organiser les campagnes de sensibilisation pour
IST/SIDA, les personnels, les riverains et les usagers de la
infections respiratoires route aux risques de contamination des
IST/VIH/SIDA ;
- Distribuer une fois par semaine, les préservatifs
aux personnels de chantier ;
- Arroser systématiquement les voies de circulation
au niveau des agglomérations et les rampes de
distribution au niveau du concasseur (carrière)
Perturbation du trafic, - Réguler le trafic pendant les heures de travail
destruction des accès riverains/ surtout lorsque les travaux s’exécutent en demi-
Dégradation voies de chaussée ;
circulation. - Identifier et aménager les accès aux habitations
riveraines ;
P a g e 37
- Eviter d’exécuter les travaux sur la chaussée en
temps de pluie
Risque d'accidents de - Signaler les travaux de façon adéquate,
circulation et de travail - Réguler la circulation pendant les heures de
travail ;
- Organiser des campagnes de sensibilisation pour
les personnels de chantier, les usagers de la route
et les populations riveraines aux risques
d’accidents dus aux travaux ou aux explosifs de
carrières ;
- Obliger les personnels de chantier à mettre les
équipements de protection individuelle
Inondation des habitations et Orienter convenablement les exutoires de la route et
des champs situés au voisinage des ouvrages d’assainissement
de la route
Perturbations des activités - Sensibiliser les maires pour l’aménagement des
commerciales autour des espaces d’accueil à l’intérieur des marchés ;
localités - Aménagement par les maires des clôtures à la
limite des emprises du projet pour éviter les
accidents
Renforcement de l’intégration Renforcer les mesures de sécurité pour le
Exploitation
P a g e 38
Carte d’infrastructures notamment : établissements scolaires, point d’eaux potables impactées par les travaux en cours de réalisation
P a g e 39
III.3 ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA
PHASE CONSTRUCTION DES ROUTES
III.3.1 Impacts environnementaux positifs
III.3.1.1 Création d’emplois
S’agissant de travaux de construction des routes on ne peut espérer un nombre
d’emplois important surtout pour la main d’œuvre non spécialisée. Cependant, des travaux
tels que : curage des ouvrages de drainage et des ouvrages d’art, débroussaillage, etc…
donnent lieu à la création d’un certain nombre d’emplois. La priorité d’embauchage devrait
être accordée aux villageois de la zone concernée par des interventions spécifiques.
Les éléments sont analysés en considérant aussi bien les aspects biophysiques que
socio-économiques, parmi lesquels : la pollution dû aux hydrocarbures, lubrifiants et produits
bitumineux, le dépôt de la terre végétale, matériaux de rechargement et compactage, la
dégradation du sol et des eaux, l’exploitation du sous-sol et les défrichements dans les
réserves forestières sacrées et aires protégées, la destruction du milieu naturel, le bruit, les
poussières et pollution atmosphérique de la centrale d’enrobé et du terrassement, les risques
d’accident, l’augmentation des IST/SIDA, la violation des sites culturels, l’endommagement
des cultures et des biens des populations locales, les attentes aux usages et coutumes locales,
etc. SETRA et al., (1997) parlant des polluants, soutient que les projets routiers peuvent
également engendrer des effets négatifs sur l’environnement. C’est le cas des déversements
accidentels de matières polluantes ou dangereuses et d’utilisation d’herbicides.
P a g e 41
Tableau 10 : comparaison sur les principales mesures vérifiées sur le terrain
Principales mesures du marché à Indicateurs Mesures Observations Illustration photographique
vérifier lors de la visite sur le terrain de effectivement
vérification mise en
œuvre
Recruter un Responsable Constat visuel Moyenne Responsable environnement disponible !
Environnement pour l’entreprise à l’entreprise mais absent chez les
sous-traitants
Constat visuel Faible Le port des EPI n’est pas totalement
sécurité du personnel respecté. Il y a des ouvriers qui
ne portent pas de masque anti-poussière
et de gants.
Equipe médicale à la base principale Constat visuel Bonne Une infirmerie existe et est !
fonctionnelle pour les soins de base
Contact visuel Mauvaise Stockage de la terre en pleine cours
dépôt et stockage de terre : d’habitation, bloquant accès et
pas de dépôt en zone de culture, à l’écoulement des eaux.
moins de 100m des habitats ou à moins
de 200m d’une rivière
P a g e 42
Principales mesures vérifiées lors de Indicateurs de Mesures Observations Illustration photographique
la visite sur le terrain vérification effectivement
mise en œuvre
enquête Faible Indemnisation toujours en cours
Indemniser les pertes des mises en d’attente
valeur
P a g e 43
Mesures
Principales mesures vérifiées lors de Indicateurs de effectivement Observations Illustration photographique
la visite sur le terrain vérification mise en œuvre
Constat visuel Moyenne La base vie dispose de nombreuses
Récupération des déchets solides et poubelles et chaque bureau est
liquides au niveau des postes de travail doté d’une toilette sanitaire et sur le
et bases vies. chantier des toilettes pour cadre et
ouvrier,
on observe cependant dans divers
ateliers des déchets rependus au sol par
les ouvriers
Constat visuel Faible La centrale d’enrobé émet de la
poussière minérale à forte concentration
Dégradation de la qualité de l’aire dans l’atmosphère dû à un défaut
technique non réparé à nos jours.
P a g e 44
Principales mesures vérifiées lors de Indicateurs de Mesures Observations Illustration photographique
la visite sur le terrain vérification effectivement
mise en œuvre
Sensibiliser les populations, les ouvriers Constat visuel Faible Sensibilisation riveraine faite depuis le !
et les riverains et enquête début du projet(2016)
Aménagement des accès riverains Constat visuel Faible Les accès des tronçons déjà réalisés ne !
et enquête sont pas pour la plus part aménagés
Remettre en état les zones d’emprunts et Constat visuel Mauvaise Présence de plusieurs sites exploités !
sites occupés lors des travaux et enquête non restauré
Rédiger le volet environnement et Constat visuel Bonne Présence d’un règlement intérieur à la !
sécurité du règlement intérieur du base vie de l’entreprise
chantier
Assurer le sauvetage archéologique Constat visuel Bonne Le sauvetage assuré !
et enquête
déplacement des poteaux électriques ou Constat visuel Moyenne Travaux en cours !
téléphoniques et des canalisations
tombes.
Construction des forages d’eau potable Constat visuel Non Échéance à venir !
Exiger une assurance tout risque pour Constat visuel Inexistante Aucune assurance tout risque existante !
les travaux
Recruter la main d’œuvre locale pour Constat visuel Bon Présence sur le chantier d’une main !
exécuter les travaux non techniques d’œuvre locale
Mise sur pied d’un cadre d’appui et de Constat visuel Inexistante Aucun cadre d’appui et de renforcement !
renforcement des capacités des et enquête des capacités des populations à
populations à l’agriculture et à l’élevage l’agriculture et à l’élevage et Personnes
et Personnes affectées par le projet affectées par le projet
Choisir les sites d’installation de Constat visuel Bon Installation de la carrière et de la !
centrales de concassage, d’enrobés hors centrale d’enrobé et de béton hors
des agglomérations agglomération
P a g e 45
III.3.1.2 Analyse des insuffisances observées dans la mise en œuvre du PGES
De l’analyse du tableau 11, un certain nombre d’insuffisances ont été observées dans la
mise en œuvre des prescriptions du PGES. Il s’agit de :
A cet effet, compte tenu du temps imparti, des moyens nécessaires mis à notre
disposition, surtout de la réticence de la population, le travail a été porté sur un échantillon
total de deux cent (200) personnes dont cent vingt (120) riverains influencés directement le
long de l’emprise des travaux reparti comme suit : quarante-cinq(45) personnes à Mbouda,
vingt-sept (27) personnes à Batcham, vingt-cinq (25) personnes à Galim, dix (10) à Nkong-
Ni, treize (13) personnes à Penka Michelet 80 employés. Les données ont été collectées à
l’aide des fiches d’enquête. Les résultats de l’enquête ont permis de faire des observations
en vue d’évaluer le niveau de mise en application du PGES par l’entreprise.
P a g e 46
50
45
40
35
30
25
20
15
41,67%
40,00%
16,25%
15,83%
17,50%
16,67%
15,00%
13,33%
12,50%
11,25%
10
5
0
De 15 à 25 ans 26 à 35ans 36 à 45ans 46 à 55ans 56 ans et plus
P a g e 47
47,50%
60
38,33% 58,75%
50
40
30
22,50%
20 18,75%
8,33%
5,83%
10
0,00%
0
Aucun Primaire Secondaire Supérieure
moto taximan
12,50%
fonctionnaire
4,17% chauffeur
8,33% Agriculteur
41,67%
Artisan
8,33%
Commerçant
25,00%
P a g e 48
Figure 7 : Répartition de la population riveraine enquêtée selon leur profession
A la lecture de la figure qui précède, il est fort de constater une forte dominance de
l’activité agricole dans cette zone du projet soit 41,67% suivi de l’activité commerciale soit
25% ; on observe aussi une monté en puissance de moto taximan soit 12,5% ; le métier de
chauffeur et artisan occupent 8,33% chacun contre 4,17% de fonctionnaire enregistré tout
au long de l’enquête.
140
120 95,83%
100
80
60 68,75%
40
31,25%
20
4,17% 0 0
0
Très lent (déplorable) Rapide (bon) Très rapide (excellent)
population riveraine employés de l'entreprise
P a g e 49
III.3.2.2 diagnostics environnementaux des problèmes liés à la réalisation du
projet
III.3.2.2.1 Désagréments causés par les travaux à la population
Les travaux d’implantation et de préparation de l’assiette de la route (terrassement)
ont conduit au déguerpissement des installations le long de l’emprise des routes du projet
entrainant de nombreux préjudices auprès des populations. Notamment l’arrêt ou
perturbation des activités économiques, la perturbation du réseau d’adduction d’eau
potable, la poussière, le bruit, assainissement des eaux, pollution et des problèmes d’accès
aux riverains. Sur un échantillon de 120 personnes, 24 personnes soit 20% se plaignent des
problèmes d’assainissement des eaux,15,83% de la nuisance sonnore,19,17% de la
pollution, 12,5% de l’absence de servitude,18,33% de la propension de poussiere,7,5% des
perturbation des réseaux d’adduction d’eau potable et 6,67% de la perturbation des
activités économiques.
pertubation des
perturbation des activités
Nuisance sonore
réseaux économique
15,83%
d'adduction [POURCENTAGE]
d'eau potable
[POURCENTAGE]
Propension de
poussière Pollution
18,33% 19,17%
Absence de la
servitude Assainissement
12,50% des eaux
20,00%
Culture
50,00%
Terrain
2,00%
Sur l’ensemble des 120 personnes interrogées, 50 personnes soit 41,67% affirment avoir
perdu des biens contre 70 personnes soit 58,33%.
P a g e 51
III.3.2.2.3 Indemnisation des biens perdus
50
45
40
35
30
25
20 86%
15
10
5
14%
0
P a g e 52
III.3.2.2.4 Répartition des répondants en fonction de la présence de site
d’emprunt et ou de dépôt de terre végétale
91,67%
Non
80%
Oui Non
Série1; Aucun;
15,83%
dédomager les
sinistrés; 29,17%
contrôle plus
assidu des
travaux; 22,50%
Série1; resilier le
contrat de
l'entreprise;
20,00%
III.3.2.2.6 Fréquence des non conformités environnementales reçue par les employés
de l’entreprise
P a g e 54
[NOM DE Chantier
CATÉGOR non
IE] usée securisé
[POURCE 17,78%
Non NTAGE]
Travail
43,75 Oui
de nuit
% 56,25
26,67%
%
Non port
des EPI
46,67%
Au regard des figures qui précède, il en ressort que sur les 80 employés interrogés
45 ont affirmé qu’ils ont déjà une conformité environnementale soit un pourcentage de
56,25% contre 35 personnes soit 43,75%. Pour ceux ayant reçue une non-conformité, il est
fort de constater que le pourcentage dominant est celui du non port des EPI soit 46,67%,
suivi de la mauvaise sécurisation du chantier 26,67% ; la mauvaise gestion des huiles usées
à la base vie de l’entreprise et ou sur le chantier et le travail de nuit viennent en dernière
position avec chacun 17,78% et 8,89%. Ces non conformités sont dû relativement à la non
disponibilité du matériel, à insuffisance de formation sur les bonnes pratiques
environnementales aux ouvriers et l’absence de planning régulier de travail entre autres.
P a g e 55
Mise en œuvre
d’une
planification
hebdomadaire
Renforcement des activités
du personnel 13,75%
23,75%
Crée un espace
pour stocker les
déchets
12,50%
Paiement des
décomptes à Achat du
temps matériel
27,50% 22,50%
À la lecture de ce tableau, force est de constater que sur l’ensemble des employés
enquêtés, 27,5% des personnes souhaitent que le maitre d’ouvrage porteur du projet paye
les décomptes de l’entreprise à temps, 23,75% souhaite un renforcement en terme de
personnel qualifié au niveau de l’entreprise, parmi les employés ayant déjà reçue une non-
conformité environnementale 22,5% souhaite avoir une dotation en terme de matériels
notamment les EPI, le renforcement en panneaux de signalisations, le renforcement des
bacs de stockage pour déchet solide et liquide sur le chantier entre autre. Par ailleurs
13,75% des employés souhaite que l’entreprise mette sur pieds un planning hebdomadaire
des activités afin de renforcer le niveau de communication inter sectoriel et 12,5% quant à
eux voudrait que l’entreprise crée de l’espace de stockage pour déchet du chantier.
P a g e 56
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Dans cette étude, il était question de réaliser une évaluation de la mise en œuvre du
PGES des travaux de construction des routes de désenclavement du bassin agricole de
l’ouest afin de s’assurer que la dimension environnementale est effectivement prise en
compte durant la phase de réalisation du projet. Ainsi force a été de constater que plusieurs
impacts négatifs non prédits par l’EIES ont surgis et que les mesures prévues dans le PGES
de l’EIES n’ont pas été totalement respectées notamment le dédommagement des sinistrés,
la restauration des sites d’emprunts du projet par l’entreprise, la gestion des déchets sur le
chantier, l’entretien régulier des voies de déviation, la mise en place des panneaux de
signalisation aux endroits spécifiques entre autres. La réalisation d’une enquête auprès des
populations riveraines et après des employés de l’entreprise a permis de ressortir diverses
raisons expliquant ces insuffisances observées dans l’exécution du PGES à savoir : le
retard lié au décaissement des fonds alloués pour l’indemnisation des sinistrés, le retard lié
au payement des décomptes à l’entreprise, la tolérance de la mission de contrôle, la
légèreté dans la mise en œuvre du PGES au niveau de l’entreprise.
RECOMMANDATIONS
De renforcer les capacités des acteurs du suivi du PGES par des séminaires de
formations ;
Mettre en place un plan de compensation ou d’indemnisation des populations affectées
par les désagréments causé par le projet ;
De veiller à l’application effective des mesures d’indemnisation des personnes
sinistrées prévues dans le plan de compensation afin de faciliter l’avancement des
travaux ;
De s’assurer de l’entretien des infrastructures après le projet pour que les populations
puissent profiter des infrastructures sur le long terme.
P a g e 57
De sanctionner en cas de manquement observé par l’entreprise ;
D’accompagner l’entreprise dans l’exercice de ses taches afin de réduire la fréquence
des non-conformités observées ;
De faire de la participation du public un atout pour la bonne marche du projet.
P a g e 58
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANDRE P., DELISLE C. ET REVERET J-P., (2003). Evaluation des Impacts sur
l'environnement : processus, acteurs et pratiques pour un développement durable. Editions
de l'Ecole polytechnique de Montréal, Montréal, 519 pages.
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infrastructures de transport et leur évaluation environnementale. Thèse de doctorat.
Université Jean Monnet de Saint-Étienne, 450 p.
SETRA ET AL., (1997). Les études d’environnement dans les projets routiers - Guide
méthodologique. SETRA: Service d’Études Techniques des Routes et Autoroutes. Paris. 308
p.
SPERLLERBERG, IAN, F., (1998). Ecological effects of roads and trafic : a literature
review.Global Ecology and biogeography letters, Volume 7, 334p.
SONIA BROEZ., (2013). Maitriser l’évaluation des impacts environnementaux dans les
projets d’infrastructures de transport : quels enseignements tirer des pratiques européennes
?, TDIE, 114p.
ZINEB ALAOUI MDAGHRI., (2008). Intégration de la pensée cycle de vie aux études
d'impacts: Cas du site minier Raglan, Université de Montréal, 302p.
P a g e 60
ANNEXES
Annexe 1 : Description du projet et Présentation de l’entreprise d’accueil
Description du projet
Contexte et justification du projet
La zone du projet est fortement peuplée avec une densité de population variant de
50 à 200 habitants au km2. Les principales tribus rencontrées sont les Bamilékés, les
Bamoums et les Bororos. La population de la zone du projet est très dynamique et les
conditions climatiques ainsi que la qualité des sols sont très favorables à la pratique des
activités agro-pastorales. Ainsi, la population s’adonne à l’élevage, à l’agriculture, à la
pisciculture et au petit commerce. On y rencontre des plantations à perte de vue ainsi que
des grandes fermes d’élevage, ce qui en fait un grand bassin de production agro-pastorale.
Les routes ci-dessus mentionnées sont en piteux état et non circulables en toute
saison, eu égard à la grande pluviométrie de la zone, à son relief escarpé ainsi qu’à la
qualité du sol. Cette situation ne facilite pas l’écoulement de la forte production agricole
de la zone vers les grands centres urbains. Le Gouvernement de la République du
Cameroun se propose donc de construire lesdites routes afin de booster l’économie de
ladite zone et améliorer les conditions de vie des populations riveraines. L’autre objectif
du Gouvernement à travers ce projet routier est l'amélioration des infrastructures socio-
économiques dans la zone à travers la mise en œuvre de certains microprojets comme la
construction des forages et puits d’eau, la réhabilitation de certains centres de santé, la
réhabilitation des salles de classe, etc.
Page a
Le lot 1 concerne tous les tronçons de route du projet qui se trouvent dans les
départements des Bamboutos et de la Menoua. Il s’agit de :
Ce tronçon prend son origine à Mbouda, sur la Route Nationale N°6 à 1 300m à
proximité de l’axe Mbouda-Babadjou et prend fin à l’entrée de la ville de Galim. Le projet
passe à travers plusieurs villages de grande importance du point de vue infrastructures et
densité de population, notamment Bagam et Galim. La chaussée sur ce tronçon, d’une
largeur d’environ 6 m, est très dégradée. La couche de roulement y est totalement
inexistante et le terrain naturel est très argileux. Les maisons d’habitation et quelques
commerces côtoient la chaussée et plus particulièrement au niveau de Galim. L’on observe
aussi les champs de cultures vivrières et de rente de part et d’autre de la route. Si l’on note
la présence de la signalisation au niveau de Galim et Mbouda, elle est inexistante sur tout
le reste du tronçon ainsi que l’assainissement. Le trafic est constitué essentiellement de
motos, de pick-up et de camionnettes qui servent au transport des productions des cultures
et des personnes vers les centres urbains (SANYS GLOBAL CONSULTING et al., 2017).
Page b
Tronçon 3 : Mbouda-Bamesso-Galim (17,491 Km)
Ce tronçon prend son origine à Mbouda, sur la Route Nationale N°6 à 1 000 m à
peu près sur l’axe Mbouda-Babadjou et prend fin à l’entrée de la ville de Galim. Le projet
passe à travers plusieurs villages de grande importance du point de vue infrastructures et
densité de population, notamment Bamesso et Galim. Ce tronçon présente singulièrement
les mêmes caractéristiques que le précédent puisqu’ils se situent tous les deux dans la
même zone et sont parallèles (SANYS GLOBAL CONSULTING et al., 2017).
Page c
note des pentes supérieures à 11%. Le point culminant (1190 m) sur ce tronçon de route se
trouve au PK 1+380 et le plus bas (1122 m) au PK 0+180 (SANYS GLOBAL
CONSULTING et al., 2017).
Bien que le projet ait plusieurs tronçons dispersés dans plusieurs départements de la région
de l’Ouest, les caractéristiques de tous ces tronçons sont identiques. Des modifications de
tracé ne sont pas prévues mais l’emprise doit être élargie pour passer de 6 à 10 m de
chaussée. Les caractéristiques techniques retenues pour la route sont les suivantes:
Dimensionnement de chaussée :
Largeur de 7 m,
02 voies de circulation à double sens ;
02 accotements de 1,5m ;
Page d
une vitesse de référence 80 km/h, avec environ 8% linéaire à 60km/h (en dehors
des traversées des agglomérations où la vitesse ne devrait pas aller au-delà de
50km/h).
Prise en compte des amorces des voies secondaires de largeur 6,00m et longueur
20m
Structure de chaussée :
Fondation en grave latéritique ou en pouzzolane : épaisseur 20cm
Base en tout venant de concassage type 0/31.5 : épaisseur 15cm
Revêtement en béton bitumineux : épaisseur 5cm
Revêtement des accotements en enduit superficiel bicouche.
L’exécution des travaux est prévue pour une durée de quarante-deux (42) mois, soit
six (6) mois pour la phase des études et trente-six mois pour la phase de construction, sous
financement du budget d’investissement public du MINTP de l’exercice 2015 à hauteur de
quarante-quatre milliards quarante-sept millions quatre cent mille deux cent trente-six
francs CFA (44 047 400 236), (SANYS GLOBAL CONSULTING et al., 2017).
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
Définition
Page e
Le vent de la mondialisation et de la privatisation des divers secteurs d’activités ont
amené les gouvernements vers les années 1990 à se tourner vers le secteur prive à qui
plusieurs prérogatives ont été cédées. C’est ainsi que le jeune bureau d’étude ECTA BTP
Sarl fondé en 1989 (30ans de service aujourd’hui) s’est inséré dans cette mouvance et a
développé sa politique de conquête des marches. Il est devenu Sarl en 1998 dans le but de
se conformer à la norme OHADA. ECTA BTP Sarl intervient au Cameroun et dans la
sous-région pour le compte d’une clientèle très diversifié composé : d’administrations, de
collectivité locale, d’entreprises publiques et parapubliques, de bailleurs de fonds
nationaux et privés dans des domaines variés. Apres 21ans de sévices (c’est-à-dire en
2010), elle devient la seule entreprise, dans son secteur d’activités certifié à la norme ISO
9001:2008. Plus tard en 2015(plus précisément le 12 octobre 2015), ECTA BTP quitte de
son titre ISO 9001 : 2008 pour épouser la norme ISO 9001 : 2015 tout en restant toujours
la seule entreprise certifié à cette norme dans son secteur d’activité. Cette dernière
progresse jusqu’à nos jours avec cette dernière certification et en ayant pour slogan :
« Notre passion : la qualité ». ECTA-BTP Sarl est une entreprise à chiffre d’affaire
croissant. Cela se justifie par la confiance qu’elle a méritée des différents bailleurs des
fonds. Mais de 2013 à 2015 elle enregistre une baisse du chiffre d’affaire due à une
politique de ciblage des clients préférentiels. De 2012à2016, elle enregistre respectivement
2798889137, 177301449,1990020564 ,1703350910 et 2084995083 FCFA comme chiffre
d’affaire.
Domaines d’activités
ECTA BTP SARL offre une gamme complète de services touchant la plupart des domaines
d’ingénierie, et plus spécifiquement les domaines suivants :
Page f
Les études et le contrôle des travaux en voiries urbaines, les études
topographiques ;
Les études foncières, les études urbanistes, les études paysagistes ;
Les études architecturales, les enquêtes.
Les principaux critères de sélection des membres du personnel sont les suivants :
Ainsi, grâce à son vaste bassin de ressources humaines fait des ingénieurs, des
professionnels et des techniciens, l’entreprise peut mettre sur pieds des équipes d’expert
expérimentés et pluridisciplinaires aptes à répondre aux exigences spécifiques d’un projet
quel que soit son ampleur ou sa diversité.
Page g
Techniciens supérieurs en topographie ; Agent d’entretien ;
Technicien supérieurs de génie rural ;
Ce personnel permanent est complété par un vaste répertoire de consultants qui travaillent
dans les domaines de l’économie des transports, de l’urbanisme, de l’architecture, de la
géotechnique, de l’hydrologie, du génie civil et aussi dans les domaines relevant de
l’architecture, paysagiste etc... C’est ainsi que l’effectif du personnel se module avec
l’importance, la difficulté et la spécificité des taches à réaliser.
8. Contacts :…………………………………………………………………………… ……
Page h
1- Est-ce que vous êtes informé des travaux de construction des routes désenclavement du
bassin agricole de l’ouest ? a)Oui b) Non
4- Que pensez de l’état d’avancement des travaux sur terrain : a) Très lent (déplorable)
b) Rapide (bon) c)Très rapide (excellent)
7- Avez-vous perdu des biens lors des travaux d’implantation et d’aménagement du projet?
a)Oui b) Non
Page i
10- Il y a-t-il un site d’emprunt ou de dépôt de terre dans votre parcelle ? a) Oui b) Non
A-t-il déjà été remis en état après son exploitation ? a) Oui b) Non
11- Quels désagréments ou problèmes vous causent les travaux de construction des
routes désenclavement du bassin agricole de l’ouest depuis le démarrage des travaux?
a) Nuisance sonore b) Pollution c)Assainissement des eaux d) Absence de
servitude e) Propension de poussière f) Perturbation des réseaux d’adduction d’eau
potable
g) Perturbation des activités économiques
13- Que proposez-vous comme solutions au maître d’ouvrage (Ministère des Travaux
Publics) pour résoudre ces problèmes générés par le projet ?
a) dédommager les sinistrés b) contrôle plus assidu des travaux c) sanction en cas de
manquement d) veiller au respect du délai des travaux e) résilier le contrat de
l’entreprise f) aucun
I. IDENTIFICATION DE L’ENQUÊTÉ
1- Nom et prénoms : ………………………………………………………………………
2- Sexe :a) Masculin b) Féminin
3- Situation matrimoniale : a) Célibataire b) Marié(e) c)Veuf/Veuve d) Divorcé(e)
4- Niveau d’étude : a) Primaire b) Secondaire c) Supérieure d) Aucun
5- poste occupé : a) Cadre supérieur b) Employé c) Manœuvre
Page j
3- Que pensez de l’état d’avancement des travaux sur terrain :
a) Très lent (déplorable) b) Rapide (bon) c)Très rapide (excellent)
Pourquoi ? ……………………………………………………………………………………
Présentation de l’intervieweur
Page k
Bonjour, merci d’avoir accepté cet entretien. Je m’appelle : YOUMSI TAMOUODJOUN
David, élevé ingénieur de conception à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de
Maroua et stagiaire à ECTA BTP Sarl dans le cadre du contrôle des travaux de
construction des routes de désenclavement du bassin agricole de l’ouest lot1. Je réalise une
enquête sur la mise en œuvre du PGES du projet afin de connaitre les problèmes liés à
l’exécution du dit PGES pendant la phase de réalisation des travaux.
La durée de cet entretien n’excèdera pas trente minutes. Au cours de cet entretien,
j’aimerais que nous abordions les axes suivant : Connaissance du PGES, entrave liés à son
application, collaboration et perspectives.
Page l
Annexe 4 : Identification des impacts négatifs non prédits dans l’étude
d’impact environnemental et social des travaux de désenclavement du bassin
agricole de l’ouest lot 1.
FICHE NUMERO : 01
Page m
FICHE NUMERO : 02
Page n
FICHE NUMERO : 03
Page o
FICHE NUMERO : 04
Page p
FICHE NUMERO : 05
Page q
FICHE NUMERO : 06
Page r
Annexe 5 : Tableau 12: Illustration photographique des impacts négatifs non
prédits dans l’EIE BAO ayant surgi durant la construction
N° Impacts identifiés Illustration photographique
1 Talus de déblais
2 Destruction des
tombes
3 Etablissements
scolaires affectés
4 Maisons à risques
Page s
5 Point d’eaux
affectées
6 Dégradation de
routes secondaires
Page t
TABLE DE MATIERE
DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
ABSTRACT .............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
2. Problématique..................................................................................................................... 1
Page u
I.4.3 Dans le domaine de la gestion de l’eau ............................................................... 10
Page v
II.5.2.1 La matrice d’interaction de Léopold ............................................................. 24
III.3.1.2 Analyse des insuffisances observées dans la mise en œuvre du PGES ........ 46
III.3.2.1 Caractérisation et perception des enquêtés sur l’état d’avancement des travaux ....... 46
ANNEXES ................................................................................................................................. a
Annexe2: Fiche d’enquête sur les travaux de construction des routes de désenclavement du
bassin agricole de l’ouest lot 1(110 km) .................................................................................... h
Annexe 4 : Identification des impacts négatifs non prédits dans l’étude d’impact
environnemental et social des travaux de désenclavement du bassin agricole de l’ouest lot
1. ................................................................................................................................................ m
Annexe 5 : Tableau 12: Illustration photographique des impacts négatifs non prédits dans
l’EIE BAO ayant surgi durant la construction ............................................................................s
Page x