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Présenté par :
GOGOLA LALA
Matricule : 18A0257P
A
ma très chère
famille
2
REMERCIEMENTS
Avant d’apporter ma pierre au travers de ce travail, je tiens du fond de mon être à dire
mes sincères remerciements à tous ceux qui de près ou de loin, en pensées comme en actions
m’ont apporté leur soutien. Mes remerciements s’adressent premièrement à celui en qui je
puise mon réconfort et ma force, le Seigneur, qui est au prologue et à l’épilogue de toute chose.
J’exprime ma gratitude
3
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. 3
AVANT PROPOS ..................................................................................................................... 7
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES .................................................. 8
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... 10
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ 12
RESUME ................................................................................................................................. 14
ABSTRACT ............................................................................................................................ 15
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................. 16
1. Contexte et justification .................................................................................................... 16
2. Problématique .................................................................................................................... 16
4
I.2.2.8. Notion de débit ..................................................................................................... 32
I.2.2.9. Notion du débit de projet ................................................................................... 33
I.2.2.10. Les problèmes hydrologiques............................................................................. 35
I.2.3. Rappels d’hydraulique et d’écoulement à surface libre .......................................... 35
I.2.3.1. L’écoulement uniformes ...................................................................................... 36
I.2.3.2. L’écoulement graduellement varié ....................................................................... 36
I.2.4. Notes sur le dimensionnement hydraulique d’un ouvrage de franchissement ........ 38
I.2.4.1. Choix du type de l’ouvrage .................................................................................. 38
I.2.4.2. Conditions de fonctionnement ............................................................................. 39
I.2.4.3. Note sur la méthodologie du dimensionnement d’ouvrages neufs ...................... 40
I.2.4.4. Critères normatifs de dimensionnement ............................................................... 40
I.2.5. Quelques notes sur la modélisation et la simulation hydraulique ........................... 41
I.2.5.1. Choix du type de logiciel ..................................................................................... 41
I.2.5.2. Choix du type de régime d’écoulement ................................................................ 42
I.2.5.3. Présentation du logiciel HEC-RAS ...................................................................... 43
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES ...................................................................... 45
II.1. Présentation de la zone d’etude ...................................................................................... 45
5
III.1. Résultats issus des investigations de terrain d’étude .................................................... 79
6
AVANT PROPOS
Dans le cadre de la formation du cycle de Master II, les étudiants de l’école doivent rédiger
un mémoire de fin d’étude à la fin d’un stage d’une durée de cinq (5) mois qui sera soutenu
devant un jury en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur de Conception. C’est dans cette
perspective que nous avons eu l’opportunité d’effectuer notre stage.
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LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES
SETRA : Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements
BV : Bassin Versant
OH : Ouvrage Hydraulique
TA : Tirant d’Air
Tr : Taux de Remplissage
US: Upstream
DS: Downstream
8
E.G. US: Energy Elevation Upstream
Culv WS Intlet: Water Surface elevation inside the culvert at the intlet
Culv WS Outlet: Water Surface elevation inside the culvert at the outlet
Delta E.G: Change in energy grade line throught culverts and bridge
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 9 : Coefficient de ruissellement Cr pour T=10 ans (adapté de Lagacé, 2012) ....... 63
Tableau 14 : Les différents paramètres influençant les écoulements dans le bassin versant de
Tableau 16 : Les quantiles des Pjmax et les leurs intervalles de confiance ........................... 85
Tableau 18 : Quantiles des pluies maximales journalières de 24h corrigées par le coefficient
d’abattement ............................................................................................................................. 86
10
Tableau 20 : Débit calculé par la méthode rationnelle ........................................................... 88
(Qexc=1,5Qproj) ...................................................................................................................... 93
11
LISTE DES FIGURES
défini.
Figure 3 : Dalot cadre (a) et dalot ordinaire (b) (Ouézdou, 2006) .......................................... 23
12
Figure 19 : Histogramme des pluies maximales journalières (1976-2021) ............................ 84
Figure 24 : Courbes montrant les variation de vitesse dans la rive gauche, le chenal principal
Figure 27 : Une vue en 3D montrant les niveaux d’eau pour le débit du projet et le débit
exceptionnel ............................................................................................................................. 96
13
RESUME
L’ouvrage existant (dalot : 2x2x2), ne vérifie pas les contraintes liées à libre circulation
de l’eau et constitue un obstacle pour l’écoulement et inonde la route, ce qui provoque
l’interruption des trafics routiers en chaque saison de pluie, quel que soit le déplacement à pied,
par engin, par traction animale ou par tout autre moyen de déplacement. L’accent étant mis sur
le désenclavement des zones rurales afin de palier au problème cité, nous avons mené une étude
hydrologique et hydraulique en vue de l’optimisation et la reconstruction de l’ouvrage, avec
les objectifs qui étaient d’une part de déterminer la pluie et le débit du projet pour une période
de retour (𝑻 = 𝟓𝟎 𝒂𝒏𝒔), les dimensions hydrauliquement favorables de l’ouvrage et d’autre
part de faire une simulation en une dimension (1D) de l’ouvrage optimisé. Pour ce faire, nous
avons utilisé la méthode d’ajustement de Gumbel pour la détermination de la pluie du projet,
après avoir effectué le test de Khi-deux avec une confiance à (𝜸 = 𝟗𝟓%) , et donc une erreur
de (𝟏 − 𝜸 = 𝟓%) sur la série des données de la pluviométrie maximale journalière (1976-
2021) de la station Maroua-Djarengol, obtenue auprès de l’IRAD, où nous avons obtenu une
valeur (𝑷𝒑𝒓𝒐𝒋 = 𝟒𝟏𝟗, 𝟑𝒎𝒎), avec une intervalle de confiance [𝟐𝟖𝟔, 𝟑𝟎; 𝟒𝟏𝟗, 𝟑𝟎] après avoir
appliqué un coefficient de Weis (𝑪𝒘 = 𝟏, 𝟏𝟒) pour corriger l’écart entre l’intensité de
l’évènement réel et la valeur enregistrée, et un coefficient d’abattement (𝑲 = 𝟎, 𝟗𝟑). De ce qui
est du débit du projet, trois méthodes ont étés utilisées, convenablement à leurs domaines de
validité : la méthode CIEH, la méthode RATIONNELLE et la méthode d’hydrométéorologique
de NRCS. Le débit retenu du projet est 𝑸𝒑𝒓𝒐𝒋 = 𝟏𝟖, 𝟖𝟓 𝒎𝟑 /𝒔, après avoir appliqué un facteur
de pondération de 5% afin de prendre en compte les évènements climatiques exceptionnels.
Les dimensions hydrauliquement favorables de l’ouvrage sont déterminées suivant les normes
d’assainissement routier (SETRA, 2006) et d’hydraulique routière (BECOM, 1984), qui ont
permis d’obtenir les valeurs suivantes: le nombre de cellules : 4 ; la largeur d’une cellule : 3 𝑚 ;
la hauteur de l’ouvrage : 2 𝑚 ; hauteur d’eau amont : 1,09 𝑚 ; hauteur normale : 0,315 𝑚 ;
hauteur critique : 0,63 𝑚 ; vitesse : 2,45 𝑚/𝑠 ; tirant d’air : 1,14 𝑚 ; épaisseur des piédroits :
0,3 𝑚 ; taux de remplissage : 43%. La vérification de l’ouvrage est faite pour un débit
exceptionnel : 𝑸𝒆𝒙𝒄𝒑 = 𝟏, 𝟓𝑸𝒑𝒓𝒐𝒋 . Nous avons utilisé le logiciel HEC-RAS pour simuler
l’écoulement en une dimension dans l’ouvrage.
Mots clés : hydraulique routière, pluie de projet, débit du projet, débit exceptionnel, simulation
hydraulique, optimisation, hauteur normale, hauteur critique, tirant d’air, taux de remplissage.
14
ABSTRACT
The existing work (culvert: 2x2x2), does not meet the constraints related to the free
flow of water and constitutes an obstacle for the flow and floods the road, which causes the
interruption of road traffic in each rainy season, regardless of travel on foot, by machine, by
animal traction or by any other means of travel. The emphasis being placed on the opening up
of rural areas in order to overcome the aforementioned problem, we conducted a hydrological
and hydraulic study with a view to optimizing and reconstructing the structure, with the
objectives which were on the one hand to determine the rain and the flow of the project for a
return period (T = 50 years), the hydraulically favorable dimensions of the structure and on the
other hand to make a simulation in one dimension (1D) of the optimized structure. To do this,
we used the Gumbel adjustment method for the determination of the project rainfall, after
performing the Chi-square test with a confidence at (γ = 95%), and therefore an error of (1 –
γ=5%) on the series of daily maximum rainfall data (1976-2021) from the Maroua-Djarengol
station, obtained from IRAD, where we obtained a value (Pproj= 419.3mm), with a confidence
interval [286.30; 419.30] after applying a Weis coefficient (Cw=1.14) to correct the difference
between the intensity of the real event and the recorded value, and an abatement coefficient
(K= 0.97). With regard to the flow of the project, three methods were used, suitably to their
fields of validity: the CIEH method, the RATIONAL method and the hydrometeorological
method of NRCS. The selected flow rate for the project is Qproj = 18.85 m³/s, after having
applied a weighting factor of 5% in order to take into account exceptional climatic events. The
hydraulically favorable dimensions of the structure are determined according to the standards
for road sanitation (SETRA, 2006) and road hydraulics (BECOM, 1984), which made it
possible to obtain the values for the number of cells: 4; the width of a cell: 3 m; the height of
the work: 2m; upstream water height: 1,09 m normal height: 0.315 m; critical height: 0.63 m
speed: 2.45 m/s; air draft 1.14 m;wall thickness: 0.3 m; filling rate: 43%. The verification of
the work is made for an exceptional flow: Qexep = 1.50proj. We used the HEC-RAS software
to simulate the one-dimensional flow in the structure.
Keywords: road hydraulics, project pline, project flow, exceptional flow, hydraulic simulation,
optimization, normal height, critical height, clearance, filling rate.
15
INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte et justification
La piste est une voie carrossable, destinée à la liaison entre les localités et les zones
rurales, elle assure la circulation hors agglomération (Ansou, 2007). Facteur économique de
premier plan, la piste permet le passage d’un véhicule et le franchissement d’un cours d’eau
assuré par les ouvrages de franchissement. Elle assure l’évacuation des produits agricoles d’une
région (Amani, 2008). Les pistes rurales permettent de désenclaver les zones de production en
améliorant l’écoulement des marchandises vers les villes, réduisant ainsi les coûts de transport.
Elle améliore l’accessibilité au services de base (santé, école) et l’accès aux marchés, des
produits agricoles (Hountondji et al., 2019). Un réseau routier bien construit et bien entretenu
est essentiel à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté dans les pays en
développement.
2. Problématique
Le réseau routier est très peu développé dans la commune de Dargala, ce qui rend les
déplacements très difficiles ; surtout en saison pluvieuse où les pistes, engorgées d’eau
deviennent de véritable calvaire à arpenter. Toutefois, ces déplacements, s’il en existe se fait
soit à pied ou par traction animale. Il s’agit soit du déplacement des villages vers les grands
centres urbains, soit vers les chefs lieu des arrondissements situés tout autour de Dargala pour
écouler leurs produits agricoles et/ou d’élevages et s’approvisionner en denrée de première
nécessité.
Le tronçon reliant Maroua à Dargala passant par Yoldéo est le chemin le plus court par
rapport à celui passant par Ngassa. Il assure l’évacuation des produits agricoles et pastoraux
des villages vers les centres urbains du Diamaré (Maroua) et réciproquement le ravitaillement
16
de ces villages en d’autres produits des centres urbains. Malheureusement ce trafic routier
devient un véritable calvaire en saison de pluie à cause de l’inaccessibilité de la route due au
manque des ouvrages d’assainissement routier. La piste s’engorge d’eau à chaque crue
importante et même moins intense, étant donné de plus que c’est une route non bitumée et la
zone est une plaine dominée par le matériau local « le karal », difficile pour l’infiltration des
eaux et donc facilement inondable ; ce qui complique le déplacement, que ce soit par engin et
ou par autres moyens de déplacement. Le tronçon possède pourtant quelques ouvrages de
franchissement, mais certains ne réalisent plus normalement leur fonction à cause du fait qu’ils
sont mal dimensionnés comme le cas du dalot au point kilométrique PK22+000, lieudit Yoldéo.
L’ouvrage ne supporte plus les conditions d’écoulement critiques et se noie en cas de crue
importante, interrompant les déplacements routiers.
C’est cette dernière raison, qui justifie la présente étude portante sur : « Etude
hydrologique et hydraulique pour l’optimisation et la reconstruction d’un ouvrage de
franchissement : cas d’un dalot sur une plaine inondable de tronçon de route Maroua-
Dargala, lieudit Yoldeo (pk 22+000) »
3. Objectifs de l’étude
L’objectif principal de cette étude est de déterminer les crues (pluie et débit du projet)
pour la détermination des dimensions hydrauliquement favorables de l’ouvrage à envisagé ou
de l’ouvrage existant à remplacer en l’optimisant et d’évaluer la répartition de ces crues sous
ce dernier en vue de lui garantir une meilleure sécurité.
17
De façon spécifique, il est question de :
4. Hypothèses de l’étude
Ce travail est donc bâti autour de trois chapitres ayant une introduction générale et une
conclusion dont:
18
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET LA REVUE DE
LA LITTERATURE
DIRECTEUR GENERAL
DT N°1 DT N°2
Ingénieur chargé de
du génie civil
19
I.2. Revue de la littérature
I.2.1. Généralités sur l’hydraulique routière
Lors de la conception des ouvrages routiers, un des problèmes techniques les plus
importants auquel doit faire attention un ingénieur est celui d’assainissement du futur ouvrage.
Il s’agit essentiellement de la collecte et de l’évacuation des eaux superficielles sur l’emprise
de la route, de la collecte et de l’évacuation des eaux internes (drainage) et en fin du
rétablissement des petits écoulements naturels (petits ouvrages de franchissement). Le choix
des différents ouvrages doit répondre à un certain nombre de contraintes toutes dépendant de
la taille du projet routier (route en terre, petites routes bitumées, autoroutes…), mais aussi des
conditions naturelles (pluviométrie, géologie, relief…). Par ailleurs, si la plupart des calculs se
font dans les conditions d’écoulement uniformes, il faut faire attention aux points singuliers et
aux extrémités où les écoulements se produisent dans les conditions d’un régime graduellement
variés ou les eaux internes risquent s’accumuler (zone de transition remblai-déblai, passages
inférieurs, tranchées sous chaussées, etc.). Les problèmes posés par l’assainissement routier
sont relativement différents de ceux posés par l’assainissement urbaine en ce sens que le bassin
versant routier est plus homogène, le réseau routier souvent linéaire (Engelbert, 2009).
20
ouvrages hydrauliques de rétablissement des écoulements naturels devront donc être
correctement dimensionnés pour limiter les risques :
• D’inondation et de submersion ou de dégradation de la route dans des seuils admissibles ;
• D’inondation en amont de la voie ;
• De rupture de l’ouvrage routier.
Lorsqu’un ouvrage d’art franchit un cours d’eau tel qu’un oued, il porte aussi le nom
d’ouvrage hydraulique (Ouézdou, 2006).
Les routes jouent un rôle important dans le transport des personnes et des marchandises.
Elles sont amenées à traverser les voies d’eau diverses (fleuves, canaux, thalwegs et
dépressions) qui constituent des obstacles à franchir. Toutes submersion d’une route peut avoir
des conséquences négatives telles que la gêne ou même la suspension de la circulation, la
dégradation de la route elle-même (diminution de la portance).
Les ouvrages de franchissement sont des ouvrages qui permettent de traverser un cours
d’eau, un thalweg, un canal ou une dépression (Ouézdou, 2006).
Figure 1 : Quelques ouvrages d’art de franchissement (a) : buse, (b) : dalot et (c): ponts
21
Selon SETRA (2006), le rétablissement hydraulique des écoulements naturels constitue
l’une des contraintes fortes des projets routiers notamment sur le profil en long. En
conséquence, il importe de s’en préoccuper dès le stade des études d’Avant-Projet Sommaire
(APS). Outre l’aspect réglementaire qui est à vérifier, les différentes étapes pour déterminer
l’ouvrage hydraulique à mettre en place sont :
• L’estimation du débit de projet en fonction d’une période de retour et d’un débit exceptionnel;
• Le choix et le calage suivi du dimensionnement de l’ouvrage hydraulique (contrôles de la
hauteur d’eau amont, des vitesses d’écoulement, du tirant d’air, de l’impact hydraulique et de
la prise en compte s’il y a lieu de la libre circulation de la faune piscicole).
22
Figure 2 : Vue de dessus d’un dalot (Founémé, 2009)
Les dalots ordinaires constitués des piédroits verticaux, fondés sur une semelle ou un
radier général, sur lequel repose une dalle ou des dallettes en béton armé ;
Les dalots cadres dans lesquels la dalle, les piédroits, et le radier constituent une
structure rigide en béton armé ;
Les dalots portiques, semblables aux dalots cadres mais sans radier de fond (les
piédroits sont fondés sur des semelles)
Figure 3 : Types des dalots : (a) : Dalot cadre, (b) : dalot ordinaire et (c) : dalot portique
(Ouézdou, 2006)
23
I.2.1.4. Entretien des dalots
Le control de l’ouvrage est organisé après chaque saison pluvieuse et après chaque crue
importante afin de détecter les anomalies ou dégradations éventuelles. L’entretien consiste en
la répartition des dégradations diverses qui peuvent se produire sur le radier. Ses protections
(amont et aval) et le remblais d’accès. Il faut surtout enlever régulièrement tous les détritus
(terres, branchages, …) qui se disposent à l’entrée d’un dalot et qui peuvent peu à peu diminuer
la section d’écoulement et rendre l’ouvrage inefficace (Millogo, 2009).
Selon le glossaire international d’hydrologie (OMS, 2012), l’hydrologie est une science qui
traite des eaux continentales situées au-dessus et au-dessous de la surface terrestre, de leur
occurrence, de leur circulation et de leur distribution dans le temps et dans l’espace, de leurs
propriétés biologiques, physiques et chimiques et de leur interaction avec leur environnement,
y compris avec les êtres vivants.
Succession des phases par lesquelles l’eau passe de l’atmosphère à la Terre et retourne à
l’atmosphère: évaporation à partir des terres ou des mers, condensation en nuages,
précipitations, interception, infiltration, percolation, ruissellement, accumulation dans le sol ou
les masses d’eau, et reévaporation (OMS, 2012). C’est un concept qui englobe les phénomènes
de mouvement et de renouvellement des eaux sur terre. Cette définition implique que les
mécanismes régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas seulement les uns à la suite des
autres, mais sont aussi concomitants. Le cycle hydrologique n’a donc ni commencement ni fin.
24
I.2.2.2. Notions de bassin versant
Les limites naturelles superficielles du bassin versant peuvent être aussi modifiées par des
activités anthropiques telles que la construction de barrières artificielles (route, chemins de fer,
etc.).
25
et son intensité sont fonction du type et de l’intensité de la précipitation qui le sollicite mais
aussi du temps de concentration des eaux sur le bassin.
Le temps de concentration (Tc) des eaux sur un bassin versant se définit comme le
maximum de durée nécessaire à une goutte d’eau pour parcourir le chemin hydrologique entre
un point du bassin et l’exutoire (Musy, 1998). Il dépend des caractéristiques du bassin versant.
-Temps d’humectation (𝑻𝒉 ) . Temps nécessaire à l’imbibition du sol par l’eau qui tombe avant
qu’elle ne ruissèle ;
-Temps de ruissellement ou d’écoulement (𝑻𝒓 ). Ou temps d’écoulement, temps qui correspond
à la durée d’écoulement de l’eau à la surface de la terre ou dans les premiers horizons du sol
jusqu’à un système de collecte ;
-Temps d’acheminement (𝑻𝒂 ). Temps mis par l’eau pour se déplacer dans le système de
collecte jusqu’à l’exutoire.
Théoriquement, on estime que 𝑇𝑐 est la durée comprise entre la fin de la pluie nette est la fin
de ruissellement.
Pratiquement, le temps de concentration peut être déduit des mesures sur le terrain ou
s’estimer à l’aide des formules les plus souvent empiriques (Musy, 19987).
Le temps de concentration est le temps du plus long trajet hydraulique au sein du bassin versant
étudié. Ce temps correspond également à la durée de pluie conduisant à la génération du débit
26
de pointe du bassin versant étudié. Ainsi, il s’avère très utile de le déterminer pour l’anticipation
des crues.
Les formules utilisées pour cette estimation ainsi que les notations des grandeurs
physiques de bassin versant nécessaires pour le calcul sont données dans le tableau suivant :
27
purement géométrique ou physique, s’estiment aisément à partir de cartes topographiques ou
en recourant à un modèle numérique d’altitude (MNA). La difficulté réside dans l'identification
de paramètres qui expriment l'influence de ces caractéristiques (André, 2006).
Caractéristiques géométriques/
- Altitudes caractéristiques
- Pente moyenne
- Courbe aire - distance
•Degré développement du réseau
- Densité de drainage
- Densité hydrographique
- Rapport de confluence
• Endoréisme
28
Caractéristiques agro-pédo-géologique
Dans une étude sur la détermination des pluies de projets, l’utilisation d’un modèle de
ruissellement pour le calcul rationnel des réseaux d’assainissement nécessite la connaissance
d’événements pluviométriques critiques pour le bassin versant étudié et conduisant à des
écoulements importants contre lesquels il convient de se protéger. A ces événements critiques
devrait être associé une ‘‘période de retour’’ autorisant le calcul économique des réseaux en
terme de risques de défaillance. Ces événements pluviométriques critiques sont englobés
aujourd’hui la dénomination de ‘‘pluie de projet’’ (Desbordes, 1974).
La crue de projet est la crue de plus faible fréquence. Elle est prise en compte pour
déterminer les Plus Hautes Eaux (PHE) et dimensionner les ouvrages hydrauliques, en intégrant
les possibilités de laminage. Souvent la crue de projet considérée est la crue de débit de pointe
maximale. Il n’est pas toujours certain que cette crue soit la plus défavorable pour les calculs
hydrologiques et hydrauliques.
29
Paramètres de Montana pour la zone sahélo-soudanien
Pour la zone sahélo-soudanien, une étude a été effectuée par le Département Hydraulique
de l’école Inter Etat des ingénieurs de l’équipement Rural de OUAGADOUGOU.
Pour les pays d’Afrique tropicale de la zone sahélo-soudanienne, nous disposons des résultats
des études effectuées par Y. BRUNET-MORET et les services de l’OSTROM ; les courbes
intensité-durée-fréquence tracées pour les différents pays font ressortir les paramètres a et b de
la formule de Montana les valeurs suivantes :
Lorsque l’on étudie des grandeurs comme les précipitations (caractérisées à la fois par
et leur durée) ou les débits de crues d’un point de vue statistique, on cherche donc et, à
déterminer par exemple la probabilité pour qu’une intensité ou un évènement i ne soit pas
atteinte ou dépassée (c’est-à-dire soit inférieure ou égale à 𝑋𝑖 ).
Cette probabilité est donnée, si i représente une variable aléatoire, par la relation
suivante :
𝐹(𝑥𝑖 ) = 𝑝(𝑖 ≤ 𝑥𝑖 )
30
Ainsi, l’intensité d’une pluie de temps de retour T est l’intensité qui sera dépassée en
moyenne toutes les T années.
La pluie du projet sert à estimer la crue critique pour laquelle une protection est désirée. La
fréquence de cette crue est un paramètre déterminant, fixé par l’ingénieur selon des critères
socio-économiques. Il est également possible d’attribuer à la pluie de projet la fréquence d’une
caractéristique de la crue qu’elle a générée lorsque cette fréquence est connue par exemple en
développant une série de débits observés ou simulés.
La récurrence d’une pluie correspond à la probabilité que survienne une pluie donnée et au
risque qui lui est associé. Par exemple, un événement d’une récurrence de 25 ans ne sera
dépassé en importance que tous les 25 ans, ce qui correspond à un risque d’occurrence de 4%.
Il s’agit donc d’un événement majeur qui peut causer de sérieux dommages. Par contraste, un
événement d’une récurrence de 5 ans (risque d’occurrence de 20%) générera des débits et un
volume ruisselé beaucoup moins importants (Nicolas, 2007).
La période de retour T à prendre en compte doit, faire l’objet d’une analyse mettant en
regard le coût d’investissement de l’infrastructure avec les conséquences d’un débordement
pour l’usager. Les valeurs recommandées sous routes ou rétablissements de communications
sont : 100 ans, 50 ans, voire 25 ans (Gaillard et alt, 2006). La crue cinquantennale est la crue
dont la fréquence d’apparition est d’une fois tous les 50 ans. Le choix de récurrence dépend
essentiellement de risque pluviométrique et de la durabilité de l’ouvrage. Par exemple pour les
projets des ouvrages de grande envergure tel que le pont, un évènement d’une récurrence
minimale de 100 ans lui sera associée.
L’analyse des pluies a permis de définir deux lois générales de pluviosité qui peuvent
s’exprimer de la manière suivante :
31
Pour une même fréquence d’apparition, donc un même temps de retour, l’intensité de
pluie est d’autant plus forte que sa durée est courte ;
A durée de pluie égale, une précipitation sera d’autant plus intense que sa fréquence
d’apparition sera petite (donc son temps de retour sera grand).
Les courbes IDF ne sont pas une fin en soi, mais sont construites dans un but bien précis.
Elles permettent d’une part de synthétiser l’information pluviométrique au droit d’une station
donnée, d’autre part de calculer succinctement des débits de projet et d’estimer des débits de
crue ainsi que de déterminer des pluies de projet utilisées en modélisation hydrologique (Musy,
1998).
Temps de retour
T= 50 ans
T= 10 ans
T= 5 ans
Durée
Le débit de pointe est le débit maximal d’un bassin versant pour une précipitation donnée.
Il peut être évalué en utilisant la méthode rationnelle. Celle-ci est bien adaptée aux bassins
32
versants de moins de 250 ha et dont la pente longitudinale moyenne est supérieure à 0,5 %
(Nicolas, 2007).
Le niveau d’eau dans un canal est facilement observable, mais n’est représentatif que de la
section d’observation est peut-être soumis à des modifications dans le temps. Généralement,
on ne dispose pas d’une mesure directe est continue des débits, mais d’un enregistrement des
variations des hauteurs de la hauteur d’eau en une section donnée (station hydrométrique). On
passe alors de la courbe des hauteurs d’eau en fonction du temps H=f(t) (appelée
limnigramme) à celle des débits en fonction du temps Q=f(t) (appelée hydrogramme) par
l’établissement d’une courbe de tarage Q=f(H).
Tout projet dans le domaine de l’eau, nécessite la connaissance d’un hydrogramme de crue
critique, ou tout au moins la connaissance de pointe de cet hydrogramme pour le
dimensionnement des ouvrages hydrauliques. L’ouvrage considéré doit être dimensionne pour
permettre le passage de cette crue critique sans dommage pour ses éléments, avec une certaine
33
fréquence exprimée en temps de retour. Cette crue associée à un temps de retour est le débit de
projet de l’ouvrage. La précipitation ayant servi à définir la crue est la pluie de projet
(Cemagref, 1980).
Une crue est caractérisée par son hydrogramme sur lequel on s’appuie pour effectuer
l’étude des ouvrages hydrauliques correspondants. La valeur maximale de cet hydrogramme
correspondant au débit maximum instantané ou de pointe nous permet ainsi aisément de
procéder au dimensionnement des ouvrages (Donald, 2020).
De la taille du bassin versant. Elles sont adaptées ou appropriées pour les bassins
versants de superficie en général allant de quelques hectares à des km² n’excédant pas
200 km² pour la méthode de l’ORSTROM, malgré la possibilité de l’utiliser pour des
bassins de plus grande taille (jusqu’à 1500 km²) par découpage et 2500 km² pour la
méthode du CIEH.
De la pluviométrie annuelle de la zone d’étude ;
34
De la période de retour des crues à estimer. Bien qu’un coefficient majorateur permette
de passer de la crue décennale à la centennale, les méthodes de l’ORSTOM et du CIEH
sont plutôt des approches destinées à l’estimation des débits des crues d’occurrence
décennale dans la zone sahélienne et tropicale sèche de l’Afrique de l’ouest et du
centre ;
Du problème de fiabilité des régressions multiples pour le cas de la méthode du CIEH
(du fait de l’incertitude sur les paramètres relevés pour les bassins versants considérés)
mais aussi d’un certain arbitraire vis-à-vis de la fixation de la perméabilité du bassin
dans la méthode de l’ORSTOM.
Dans le cas du site d’un projet, étudié uniquement la pluviométrie annuelle rentre dans le
domaine d’application des méthodes de l’ORSTOM mais pas les tailles des bassins versants.
Tandis que pour le CIEH, la pluviométrie et la taille des bassins versants rentrent dans son
domaine d’application. Cependant, ces deux méthodes offrent non seulement une faible
précision dans l’estimation des débits en raison de la forte incertitude liée aux différents
paramètres, mais aussi elles ne sont pas adaptées pour l’estimation de crues de fréquences rares
et extrêmes. Ainsi, ces méthodes usuelles décrites ci-dessus ne sont données qu’à titre indicatif
(pour la méthode de l’ORSTOM) et ne sera pas utilisées pour la suite des études (Donald,
2020).
Dès que l’on aborde une étude hydrologique, on se heurte à plusieurs difficultés
(Cruette, 1 975) :
35
L’hydraulique à surface libre est la branche de l’hydraulique qui traite les écoulements dans
les canaux, naturels ou artificiels à ciel ouvert. Il existe plusieurs types d’écoulement à surface
libre : l’écoulement uniforme, l’écoulement graduellement varié, etc.
2/3
𝑄 = 𝐾𝑆 𝑆𝑅𝐻 √𝐼
Avec :
Q : le débit à évacuer par l’ouvrage dans les conditions uniformes en 𝑚3 /𝑠;
𝐾𝑆 : le coefficient de Strickler (𝐾𝑆 = 1/𝑛), où est le coefficient de Manning en 𝑠/𝑚−1/3;
𝑅𝐻 : le rayon hydraulique en m 𝑅𝐻 = 𝑆/𝑃 , où S est la surface mouillée en m² et P,
le périmètre mouillé en m ;
I : la pente de l’ouvrage ou du cours d’eau en 𝑚/𝑚.
𝑣²
𝐻 =𝑧+𝑦+
2𝑔
Avec :
z : étant la cote du fond par rapport à une référence horizontale en 𝑚;
y : le tirant d’eau en 𝑚
v : étant la vitesse de l’eau en 𝑚/𝑠
g : l’accélération de pesanteur en 𝑚. 𝑠 −2
36
b) Théorème de Bernoulli
Il stipule que lorsque les pertes de charge sont négligeables entre deux sections distinctes
de l’ouvrage, on a :
𝑣12 𝑣22
𝐻1 = 𝑧1 + 𝑦1 + = 𝐻2 = 𝑧2 + 𝑦2 +
2𝑔 2𝑔
c) Charge spécifique
C’est la charge hydraulique pour laquelle le fond est pris comme référence. Elle s’écrit donc :
𝑣² 𝑄²
𝐻1 = 𝑦 + =𝑦+
2𝑔 2𝑔𝑆²
d) Régimes d’écoulement
Il est mis en évidence, d’une part par les variations de charge spécifique définie ci-dessus.
Cette charge admet un minimum au point où le tirant d’eau prend la valeur 𝑦1 , appelé tirant
d’eau ou hauteur critique, qui n’est rien d’autre que la solution de l’équation :
𝑄 2 𝑙(𝑦)
=1
𝑔𝑆 3
𝑦 < 𝑦𝑐 , l’énergie potentielle caractérisée par y est faible et l’énergie cinétique est
élevée et donc les vitesses sont élevées, ou encore lorsque le premier terme de
l’équation ci-dessus appelé nombre de Froude est inférieur à 1 (𝐹𝑟 < 1). On dit que le
régime d’écoulement est torrentiel.
𝑦 > 𝑦𝑐 , l’énergie potentielle caractérisée par y est forte et l’énergie cinétique est faible
est donc les vitesses sont faibles, ou encore lorsque le premier terme de l’équation ci-
dessus appelé nombre de Froude est supérieur à 1 (𝐹𝑟 > 1). On dit que le régime
d’écoulement est fluvial.
e) La section de control et son importance
Si l’écoulement dans l’ouvrage peut s’établir en régime torrentiel, c’est-à-dire si
l’écoulement peut se faire à un tirant d’eau voisin du tirant d’eau critique, la capacité de
l’ouvrage est directement fonction de la charge spécifique disponible en amont. Dans ce cas,
ce sont les conditions d’écoulement à l’entrée qui contrôle sa capacité. On dit que l’ouvrage
fonctionne en contrôle amont ou que sa section de contrôle est située en amont. Une
perturbation à l’aval ne peut rencontrer la ligne d’eau et donc n’a aucune influence sur le
remous rencontré.
37
Dans le cas du régime fluvial, ce sont les conditions à l’aval, la perte de charge ainsi
que la rugosité qui vont déterminer le débit à évacuer par l’ouvrage. On dira que l’ouvrage
fonctionne en contrôle aval ou que la section de contrôle de l’ouvrage se trouve en aval. Dans
ce cas, la ligne d’eau dans l’ouvrage et donc la ligne d’eau à amont de celui-ci va être contrôler
par le niveau d’eau aval de l’ouvrage.
Le choix du type d’un ouvrage à mettre en place est fonction de la morphologie et des
conditions hydrauliques du site de projet, c’est-à-dire les conditions d’écoulement dans le lieu
où l’ouvrage sera implanté, mais aussi des conditions techniques et économiques pour la mise
en place de la solution envisagée.
Les buses sont recommandées exclusivement dans le cas des sections où l’on admet des
hauteurs de remblai supérieur à 100 m au-dessus. Il est déconseillé l’utilisation des buses de
diamètre inférieur à 80 cm pour faciliter leur entretien. Les buses métalliques sont proscrites
car elles sont soumises à la corrosion par les eaux stagnantes et/ou ruissellement dans le corps
de l’ouvrage. Par contre les buses en béton nécessitent des fondations profondes (Rakotovao,
2017).
Les dalots sont recommandés exclusivement dans le cas des sections où l’on admet des
hauteurs de remblai inférieures à 100 m au-dessus (absence ou faible remblais), ce qui est très
intéressant sur le plan économique dans le cas des routes à revêtir dont les remblais sont
proscrits. On a recours impérativement aux dalots pour reprendre les débits importants lors des
remblais importants. Les risques d’obstruction des buses par les branchages en zone boisées
orientent le choix vers le dalot (Rakotovao, 2017).
Le choix des ouvrages est guidé par le souci permanent de la pérennité de la route, de la
sécurité des usagers, du coût d’investissement et des modalités d’entretien ultérieur de
l’ouvrage.
38
• Les caractéristiques hydrauliques de l’ouvrage : coefficient de rugosité (K), coefficient
d’entonnement (Ke) créant une perte de charge à l’entrée, forme de la section d’écoulement ;
• La largeur du lit. Un ouvrage unique adapté au débit à évacuer et à la largeur du lit du cours
d’eau est généralement préférable à des ouvrages multiples qui augmentent les pertes de
charges et rendent plus difficile le passage des corps flottants ;
• La hauteur disponible entre la cote du projet et le fond du talweg;
• Les charges statiques et dynamiques qui sollicitent l’ouvrage hydraulique ;
• Les conditions de fondation de l’ouvrage ;
• La rapidité et la facilité de mise en œuvre : les produits industrialisés approvisionnés en
éléments transportables et montés sur place peuvent constituer une solution intéressante pour
réduire les délais d’exécution et dans le cas où l’accès au chantier est difficile.
a) Sortie noyée
Elle se rapporte au cas où le niveau de l’eau à l’exutoire immédiat de l’ouvrage dépasse le
bord supérieur de l’ouvrage. Dans ce cas, l’écoulement se fait par surélévation du niveau de
l’eau en amont - l’écoulement est en charge. L’écoulement est alors régi par le calcul de la
perte de charge dont l’expression est la suivante, selon le type d’ouvrage.
39
Figure 10 : Illustration d’une sortie libre
40
La vérification de tous les critères sera réalisée pour le débit de projet pour une période
de retour de 50 ans (Q50) pour les ouvrages tels les dalots et buses.
Pour le débit exceptionnel (1,5xQ50) on vérifiera que le tirant d’eau à l’entrée de
l’ouvrage est inférieur à la hauteur de l’ouvrage.
La pente des ouvrages doit être limitée pour éviter des vitesses trop élevées
susceptibles d’engendrer les problèmes d’érosion. La vitesse maximum proposée est
de 4 m/s. En cas de vitesse élevée et d’impossibilité de réduire la pente, on proposera
des équipements de protection tels les dissipateurs d’énergie en aval.
Les buses de diamètres inférieures utilisées comme passages de drainages
longitudinaux uniquement, recueillant les eaux des regards.
Le taux de remplissage maximum est de 75% pour les buses et pour les dalots de
hauteur supérieure à 2 m, le tirant d’air sera au minimum de 50 cm pour la période de
retour considérée.
Le pourcentage de submersion (surélévation) ne doit pas dépasser 120% du
diamètre/hauteur D de l’ouvrage pour le débit calculé selon la période de retour
considérée (h-1.25*D<0) avec h hauteur en amont de l’ouvrage et D = hauteur
intérieure dans le cas des dalots.
I.2.5. Quelques notes sur la modélisation et la simulation hydraulique
41
expérimentales, les auteurs ont montré que la modélisation numérique permettait de retrouver
les caractéristiques de l’écoulement observées expérimentalement (recirculations asymétriques
et symétriques horizontales, longueurs de rattachement). Une approche 2D est également
utilisable dans le cas des bassins peu larges, les équations de Navier-Stokes sont alors écrites
selon la verticale. Frey (1991), a par exemple pu reproduire les recirculations verticales et les
points de rattachement observés expérimentalement. L’approche 2D nécessite qu’une des trois
dimensions soit négligeable par rapport aux deux autres. Cette approche est bien adaptée pour
un certain nombre d’ouvrage.
Il existe plusieurs logiciels permettant de modéliser l’écoulement de l’eau dans une rivière,
dans un cours d’eau ou à travers un ouvrage hydraulique. On peut citer :
Le logiciel INFOWORKS RS et ICM qui permettent la modélisation en régime
permanent ou transitoire et prennent en compte des écoulements filaires
multidirectionnels pouvant être ramifiés ou maillés (1D, 2D ou 1D couplé 2D). Ce
logiciel a été développé par HR WALLINGFORD et est commercialisé en France par
la société GEOMOD.
HEC-RAS, Hydrologic Engineering Centers River Analysis System (Système d'analyse
des rivières du centre d'ingénierie hydrologique) est un logiciel de modélisation
hydraulique destiné à simuler l'écoulement dans les cours d'eau et les canaux. Le
modèle utilisé est unidimensionnel, ce qui signifie qu'il n'existe pas de modélisation
directe des variations hydrauliques dues aux changements de forme de la section
transversale, à la présence de coudes ou autres aspects d'un écoulement 2D ou 3D.
I.2.5.2. Choix du type de régime d’écoulement
Le régime permanent (modélisation à débit constant) est basé sur l’hypothèse que la pointe
de crue est suffisamment étalée pour que s’instaure au paroxysme de la crue un régime
d’écoulement à débit constant. Il ne permet pas de modéliser les laminages de crue par
stockage. Il est donc applicable sur des petits cours d’eau, sur lesquels les écoulements sont
moins agressifs.
42
Le régime transitoire intègre le facteur temps et permet de ce fait de travailler sur la réalité
d’un événement de crue à travers la prise en compte d’un hydrogramme. Peuvent ainsi être mis
en évidence sur les paramètres hydrauliques, les phénomènes de stockage et de laminage de la
pointe de crue.
43
ponceaux, les dalots et autres ouvrages hydrauliques qui ont été développés pour la simulation
en écoulement uniforme ont été intégrés dans le module de l’écoulement instable. En outre, la
composante d'écoulement instable a la capacité de modéliser les aires de stockage et les
connexions hydrauliques entre les zones de stockage, ainsi que les écoulements entre les biefs.
44
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
Dargala est le chef de l’arrondissement qui porte le même nom. Il a pour limite :
45
La zone d’étude se situe sur le tronçon Maroua-Dargala, dans le lieudit Yoldéo, près de
Dargala.
Yoldéo est un village du Cameroun situé dans le département de Diamaré et la région de
l’Extrême-Nord, à proximité de la frontière avec le Tchad. Il fait partie de la commune de
Dargala, le quatrième arrondissement du Diamaré et du laminant de Yoldéo. La commune de
Dargala est située à 36 Km de Maroua en passant par Yoldéo (www.wikipedia.com).
46
La température évolue avec la saison. Ainsi, tout comme dans toute la région de l’Extrême-
Nord, la température est très variable : Elle peut atteindre 45°C à l’ombre pendant la saison
sèche et peut descendre à 22°C en saison de pluies (www.promouvoircompetences.com).
Le relief de Dargala est une vaste plaine inondable en pente légère (de l’est à l’ouest) avec
quelques zones marécageuses et des dépressions en certains lieux.
Le sol est par endroit argileux. Les vertisols dominent les brousses avec la présence des «
hardé » par endroit. L’exploitation est essentiellement constituée des parcelles d’habitation, de
culture et de pâturages.
La végétation est arborée dans les habitations avec la prédominance du Neem ; et de la
steppe épineuse dans sa brousse avec dominance du Feidherbia, du Balanites et le Nilotica.
L’herbe fréquemment rencontré est le bracharia mais on trouve aussi l’Imprérata cylindrica.
c) La faune
La faune sauvage est pauvre ou presque inexistante. On y trouve des reptiles (serpents,
vara, …), le petit gibier (lapin, écureuil…) et les oiseaux (pintades, perdrix, …).
d) L’hydrographie
La commune de Dargala est traversée dans sa partie médiane par une rivière, un affluent
du mayo-kalio, de provenance de Maroua, de largeur environ 22 mètres. Asséchée en saison
sèche, cette rivière sert par endroit à une culture de décrue telle que le maraichage. Aussi cette
rivière constitue la seule ressource disponible en sable dans tout le territoire communal. Yoldéo
est une plaine inondable ne possédant que des ruisseaux.
Malgré l’absence d’une source écrite disponible sur l’histoire de la population de Dargala,
les enquêtes personnelles auprès des dignitaires notables de la chefferie, disent que l’arrivée
des premiers habitants dans la localité remonte vers les années 1900 par les peulhs
transhumants à la recherche du pâturage. S’étant installé pendant une période plus ou moins
longue du fait de la disponibilité du pâturage, ils s’étonnent beaucoup du rendement agricole
obtenu par leur famille. Ils décident de s’y installer tout en faisant appel à leur confrère laissé
derrière en disant ici « dargala » qui veut dire en arabe choix « lieu du mil » ainsi l’extension
du peuplement des autres localités est faite par migration successive.
47
Le territoire de Dargala a connu, comme toute localités des événements marquants. On peut
citer le passage des allemands puis des français ; l’introduction de la culture de coton en 1951 ;
une grande inondation en 1997 avec une perte énorme du rendement agricole ; la grande famine
de 1985.
a. L’agriculture
b. L’élevage
c. Le commerce
La majorité des commerçants fait dans le bétail et la volaille. Les femmes sont fortement
impliquées dans le petit commerce (céréale, légumes, …), en fin quelques boutiques résolvent
le problème des produits de première nécessité.
II.2. Matériels
Les matériels et logiciels qui ont étés utilisés pour mener à bien cette étude sont :
48
Un bloc note pour la collecte et la sauvegarde des données d’investigation de
terrain ;
Un GPS: pour les coordonnées géographiques ;
Google Earth Pro et QGIS 3.16 pour la localisation de la zone d’étude, incluant le
tronçon de route Marou-Dargala ;
Global Mapper 22.1 pour la délimitation du bassin versant de la zone d’étude en
vue de déterminer les caractéristiques physiques de ce dernier.;
Le logiciel HEC-RAS 5.07 qui nous a permis de faire la modélisation et la
simulation hydraulique de notre ouvrage ;
Microsoft Excel 2019 et Microsoft Word 2019 pour les notes de calculs et
itérations, ainsi que la rédaction du présent travail ;
Un ordinateur portable de marque HP ProBook 6550b qui a permis d’exécuter
II.3. Méthodes
La méthodologie de conception pour la réalisation de cette étude comprend un diagnostic
de disfonctionnement de l’ouvrage existant (dalot) et la collecte de données de base par le biais
des visites de terrain et des logiciels de SIG, ensuite le traitement des données ainsi collectées
avant de se projeter sur l’analyse des crues et la détermination du débit du projet. C’est cet
ensemble de méthodes qui permet de faire le choix de l’ouvrage à mettre en place, ainsi que
son dimensionnement hydraulique. Cette étude est accompagné d’une simulation hydraulique
à l’aide du logiciel HEC-RAS afin de mieux comprendre la répartition des crues sous l’ouvrage
et de contrôler l’impact hydraulique.
49
Figure 13 : Etapes de dimensionnement hydraulique d’un ouvrage de franchissement (Biaou,
2015 in Donald, 2020)
Le diagnostic consiste à l’identification des causes du problème en vue d’élaborer des plans
stratégiques de résolution. C’est une approche systématique de résolution, et doit faire l’objet
d’une étude préalable pour tout projet. Pour ce projet, il consiste à identifier les causes
originaires du disfonctionnement normale du dalot existant sur la plaine inondable du tronçon
de route.
Dans le cadre de cette étude, nous avons effectué plusieurs descentes sur le terrain :
Lors de la première descente, nous avons dans un premier temps interrogé les populations
riveraines sur la situation du problème concernant leur déplacement et trafics routiers en saison
de pluie, sur le comportement de la plaine inondable après une sollicitation. Ensuite, nous avons
50
identifié les origines des eaux provenant des cours d’eau tributaires et avoir une idée globale
sur le bassin versant auquel appartient le tronçon de route.
Toutes ces descentes nous ont permis de faire la connaissance réelle de la zone d’étude qui
nous permettra d’ajuster au mieux les données qui seraient fournies par les logiciels du système
d’informations géographiques (SIG).
Les données de base, sont l’ensemble des éléments préalables et essentiels pour démarrer
cette étude. Les données de base qui nous ont servi lors de cette étude sont :
51
franchissement. Elle part de la caractérisation du bassin versant, passant par l’analyse
statistique des crues jusqu’à la détermination du débit du projet.
Les différents paramètres physiques d’un bassin versant sont déterminés par les formules
ci-dessous:
𝑃 𝑃
𝐾𝐺 = = 0.28
2√𝐴𝜋 √𝐴
Où,
𝐾𝐺 √𝐴 1.12 2 𝑃
𝐿𝑟𝑒𝑞 =
1.12
[1 + √1 − ( 𝐾 ) ] et 𝑙𝑟𝑒𝑞 = 2 − 𝐿𝑟𝑒𝑞
𝐺
Où,
𝐿𝑟𝑒𝑞 : la longueur du rectangle équivalent en [km],
52
A : la surface du bassin versant en [Km²]
𝐾𝐺 : l’indice de compacité de Gravelius
0.95(𝑍𝑚𝑎𝑥 − 𝑍𝑚𝑖𝑛 )
𝐼𝑚𝑜𝑦 =
𝐿𝑟𝑒𝑞
Avec :
𝐼𝑚𝑜𝑦 : la pente moyenne du bassin versant ;
Où :
𝐿𝑟𝑒𝑞 : longueur du rectangle équivalent :
𝑋𝑖 : étant la distance qui sépare les deux courbes de niveau (i) et (i-1) sur le
rectangle équivalent ;
P : périmètre du bassin versant en Km ;
et 𝐻95 % :
53
𝐷
𝐼𝑔 = Avec 𝐷 = 𝐻95 %−𝐻5 %
𝐿𝑟𝑒𝑞
Où :
(𝑛 − 1) ∗ 𝐼𝑔 + 𝐼𝑇
𝐼𝑔𝑐𝑜𝑟 =
𝑛
Avec :
𝐼𝑔𝑐𝑜𝑟 : indice de pente globale corrigée ;
Relief Valeur de 𝐼𝑔
1 Relief très faible 𝐼𝑔 < 0.002
2 Relief faible 0.002 𝐼𝑔 0.005
3 Relief assez faible 0.005 𝐼𝑔 0.01
4 Relief modéré 0.01 𝐼𝑔 0.02
5 Relief assez fort 0.02 𝐼𝑔 0.05
6 Relief fort 0.05 𝐼𝑔 0.5
7 Relief très fort 0.5< 𝐼𝑔
Dénivelé spécifique 𝐷𝑠
𝐷𝑠 = 𝐼𝑔 √𝐴
: Où :
𝐷𝑠 : est le dénivelé spécifique en m ;
𝐼𝑔 : est l’indice de pente globale en m/Km ;
A : la superficie du BV en Km²
54
Tableau 6 : classification du relief selon 𝐷𝑠 par l’ORSTOM
𝐷𝑠 < 10 Relief très faible
10 < 𝐷𝑠 < 25 Relief faible
25 < 𝐷𝑠 <50 Relief assez faible
50 < 𝐷𝑠 <100 Relief modéré
100 < 𝐷𝑠 <250 Relief assez fort
250 < 𝐷𝑠 <500 Relief fort
500< 𝐷𝑠 Relief très fort
Nous avons utilisé la série des données de pluies maximales journalière (𝑃𝑗𝑚𝑎𝑥 ) de (1976-
2021) de la station pluviométrique de Maroua-Djarengol de l’Institut de Recherche et
d’Agriculture pour le Développement (IRAD) pour déterminer la pluie du projet (voir annexe)
Sur ce, nous avons retenu la pluie cinquantennale qui représente une crue dont la fréquence
d’apparition est d’une fois tous les 50 ans comme pluie de projet. Elle a été retenue comme
crue de projet dans notre étude, car sur un axe routier à grande circulation, la crue adoptée est
cinquantennale à la rigueur. Pour l’obtenir, nous avons utilisé la méthode statistique
d’ajustement de Gumbel qui est décrite dans le paragraphe suivant après avoir fait une analyse
statistique des précipitations.
La série des données obtenues auprès de l’IRAD, nous permet de calculer les paramètres
statistiques et de déterminer la loi de distribution statistique des pluies annuelles. Les formules
ci-dessous permettent de déterminer les paramètres statistiques de précipitations :
Moyenne :
1
𝑃̅ = 𝑛 ∑𝑛𝑖=1 𝑃𝑖
Variance :
1
𝛿 2 = 𝑛 ∑𝑛𝑖=1 𝑃𝑖 ² − 𝑃̅2
Ecart type : 𝜎 = √𝛿 2
𝜎
Coefficient de variance : 𝐶𝑣 = 𝑃̅
Avec :
𝑃𝑖 ∶ la précipitation maximale journalière à un pas de date i ;
i : le pas de date considéré ;
n : le nombre total d’échantillons
b) Ajustement des pluies maximales journalières par la loi de Gumbel
55
Encore appelée loi de doublement exponentielle, nous avons utilisé la méthode de
Gumbel pour déterminer la pluie de projet ainsi que les quantiles associés aux différentes
périodes de retour (T), car cette loi s’adapte le mieux aux variables pluviométriques extrêmes
telle que la pluie maximale journalière, alors que la loi normale s’adapte mieux au pluies
annuelles. La probabilité ou fréquence expérimentale des valeurs de l’échantillon observé a été
donnée par la formule de Hazen. Nous avons préféré cette loi aux autres lois après avoir
effectué un test de Khi-2 sur les valeurs des pluies maximales journalières (voir l’annexe pour
les différents test). Le procédé d’ajustement est le suivant :
𝑚 − 0.5
𝐹(𝑃) =
𝑁
Avec :
𝐹(𝑃) : fréquence de dépassement de la valeur de précipitation maximale
journalière P ;
𝑚 : numéro d’ordre de classement ;
N : le nombre total de l’échantillon.
𝑦 = −[ln(−ln(𝐹(𝑃))]
Où :
𝛼 et 𝑃0 sont appelés coefficients d’ajustement ;
1
est la pente de la droite (Gradex) 𝑃0 et est l'ordonnée à l'origine (mode).
𝛼
56
y est la variable de Gumbel pour une probabilité donnée.
1
Les paramètres 𝑃0 et sont déterminés par la méthode des moindres carrés. Ils sont
𝛼
1
𝑃𝑗𝑚𝑎𝑥,10% = 𝑦 + 𝑃0
T=10 ans 0.1 2.25 𝛼 10%
1
𝑃𝑗𝑚𝑎𝑥,2% = 𝑦 + 𝑃0
T=50 ans 0.02 3.902 𝛼 2%
1
𝑃𝑗𝑚𝑎𝑥,10% = 𝑦 + 𝑃0
T=100 ans 0.01 4.60 𝛼 1%
𝜎𝑝 par l’expression :
𝑃̂𝑗𝑚𝑎𝑥,𝐹% − ℎ1 𝜎𝑝 ≤ 𝑃𝑗𝑚𝑎𝑥,𝐹% ≤ 𝑃̂𝑗𝑚𝑎𝑥,𝐹% + ℎ2 𝜎𝑝
57
Où, h1 et h2 sont des paramètres dépendant de la taille N de l'échantillon, de la
fréquence (Probabilité) F et de la valeur de α.
𝑢𝛼 𝑢2
2
√[1 + 1.13𝑦𝐹% + 1.1𝑦𝐹% ] − 𝑁α (1.1𝑦𝐹% + 0.57)
ℎ1 = √𝑁
𝑢2
1 − 1.1 𝑁α
𝑢𝛼 𝑢2
2
√[1 + 1.13𝑦𝐹% + 1.1𝑦𝐹% ] + 𝑁α (1.1𝑦𝐹% + 0.57)
ℎ2 = √𝑁
𝑢2
1 − 1.1 α
𝑁
𝑢𝛼 est la variable réduite de Gauss correspondant à la fréquence au non-dépassement
α
1−2
𝐿𝑛[−𝐿𝑛(𝐹(𝑥))] − 0.577
𝑦𝐹% =
1.28
58
Considérant que les quantiles de pluies maximales de 24h calculées au poste Maroua-
Djarengol ne seraient pas représentatifs des quantiles de la pluie spatiale sur l’ensemble du
bassin du site du projet, et qu’un évènement pluvieux ne se produit pas de manière homogène
sur n’importe quel bassin étudié, il est nécessaire d’appliquer un coefficient d’abattement des
pluies qui permet de passer d’une pluie ponctuelle à une pluie de bassin. Plusieurs abaques et
auteurs ont donné une valeur à ce coefficient selon la zone d’étude, ou encore des formules
pour l’estimer. Il dépend de la surface du bassin, de la fréquence de la pluie et aussi de la
répartition spatiale de la pluie.
Les expressions suivantes ont étés utilisées pour estimer le coefficient d’abattement :
(Rodier & Auvray, 1976) proposent une valeur de coefficient d’abattement pour la
fréquence décennale égale à 0.8 pour des bassins versants d’une superficie entre 150 et
200 km²
J.P. Laborde a proposé en 1986 les formules suivantes :
Pour une fréquence décennale, l’expression s’écrit sous la forme :
𝟏
𝑲=
√𝑨
𝟏+ 𝟑
𝟑𝟎 ∗ √𝒕
Avec :
K : Coefficient d’abattement
S : Superficie du bassin versant en km²
t : durée en heure (prise égale au temps de concentration).
59
D’une manière générale, plusieurs formules et méthodes existent pour l’estimation du débit
de projet. Les plus fréquemment utilisées en Afrique francophone de l’ouest et du centre sont
les méthodes de l’ORSTOM et du CIEH (Donald, 2020). Ces méthodes sont basées sur la
transformation de pluies en débits et simples d’utilisation.
a) La méthode ORSTOM
La méthode actualisée et révisée, publiée en 1996, s'applique aux bassins versants ayant
des superficies comprises entre quelques dizaines d’hectares à 1500 km². La formule générale
est :
𝑸𝟏𝟎 = 𝒌𝑸𝒓𝟏𝟎
𝑲∗𝑷𝟏𝟎 ∗𝑲𝒓𝟏𝟎 ∗𝜶𝟏𝟎 ∗𝑨
Avec : 𝑸𝒓𝟏𝟎 = 𝑻𝒃𝟏𝟎
Où :
𝑄𝑟10 : débit de crue décennale
k : coefficient majorateur d’écoulement prenant en compte le débit d’écoulement, il
varie de 1,05 à 1,15 en fonction de la perméabilité du bassin versant ;
𝑄𝑟10: débit de pointe de ruissellement superficiel de la crue décennale ;
K : coefficient d’abattement ;
A : superficie du bassin versant ;
𝑃𝑗10 : pluie décennale journalière ;
𝐾𝑟10 : coefficient de ruissellement décennal ;
𝛼10 : coefficient de pointe de la crue décennale (généralement =2,6).
b) Méthode du CIEH
Il s’agit d’une méthode de calcul des débits de crue décennale pour les petits et moyens
bassins versants en Afrique de l’Ouest et centrale, établie à partir de 1983 par Puech et Chabi-
Gonni du Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques (C.I.E.H) (Donald, 2020).
D’après Donal (2020), Les deux auteurs ont réalisé une étude statistique sur des débits
de crues décennales estimées et des données hydrométriques de base sur 162 bassins versants
du recueil de Dubreuil (1962), couvrant des superficies de 0.07 km² à 2500 km² recevant des
pluies annuelles comprises entre 100 et 2500 mm, jusqu’alors observés par l’ORSTOM.
Cette méthode statistique connue depuis sous le nom de « méthode CIEH » suppose
que le débit décennal (𝑄10) varie avec les autres variables comme une fonction de puissance
du style :
60
𝒑
𝑸𝟏𝟎 = a * 𝑺𝑺 ∗ 𝑷𝒂𝒏𝒎𝒐𝒚* 𝑰𝒊𝒈 * 𝑲𝒓𝒌𝟏𝟎 ∗ 𝑫𝒅
Où :
𝑄10: Débit de pointe de la crue décennale en m3/s ;
S : Superficie du bassin versant en km² ;
𝑃𝑎𝑛𝑚𝑜𝑦 : pluie annuelle moyenne en mm ;
𝑃𝑗10 : la pluie journalière décennale en mm;
𝐼𝑔 : Indice globale de pente en m/km ;
𝐾𝑟10: coefficient de ruissellement décennal. Kr décennal est fonction de la géologie et
de la précipitation annuelle ;
𝐷𝑑 : Densité de drainage en 𝐾𝑚−1 ;
a, s, p, i, k, d sont les coefficients de régression multiple à déterminer.
Ainsi, à partir des observations sur la centaine des bassins versants, les auteurs ont obtenu
par régression linéaires multiples des relations donnant le débit maximum de la crue décennale
en fonction d’un petit nombre de paramètres ou caractéristiques qui expliquent le plus de débits
décennaux de l’échantillon de départ. De ce principe, il y a lieu de distinguer deux cas :
Cas où on ne connait pas du tout le coefficient de ruissellement décennal ;
Cas où on peut estimer le coefficient de ruissellement décennal à partir de la pluie
annuelle et de la géologie du bassin.
.Tableau 8 : Formules du débit proposées par le CIEH
61
4 Afrique centrale : Avec S, 𝐾𝑟10 et 𝐼𝑔 𝑄10 = 0,109 ∗ 𝑆 0,771 ∗ 𝐼𝑔0,419 ∗ 𝐾𝑟10
0,887
Avec :
𝑄𝐹 : débit de crue de fréquence F (𝑚3 /s) ;
I : pente du bassin versant (m/km) ;
𝑃𝐹 : pluie maximale de 24 h tombée en un point du bassin versant pour la même
fréquence F (mm) ;
S : superficie du bassin versant (km²).
d) Méthode rationnelle
Elle fait intervenir la pente du bassin versant et la nature du couvert végétal et fait
l’hypothèse que la pluie est cumulée sur la période caractéristique et de période de retour T
notée P, est constante et homogène dans l’espace sur l’ensemble du bassin versant de superficie
A. En d’autres termes, la méthode suppose que le débit de pointe est obtenu lorsque toute la
superficie du bassin contribue au ruissellement à l’exutoire avec la plus grande intensité
moyenne de précipitation. Elle est bien adaptée aux bassins versants dont la superficie n’excède
pas les 4 km². (Van Tuu, 1981)
Si on admet que la période de retour du débit maximum déterminé est égale à celle de la
pluie maximale au cours de la durée Tc. Le débit de pointe pour une fréquence de retour F
s’énonce comme suit :
𝑪𝒓 ∗ 𝑰 ∗ 𝑨 𝑪𝒓 ∗ 𝑷𝒑𝒓𝒐𝒋 ∗ 𝑨
𝑸𝑭 = =
𝟑. 𝟔 𝟑. 𝟔 ∗ 𝑻𝑪
Où :
𝑄𝐹 : Débit de pointe de fréquence de retour F en (𝑚3 /s)
V : Volume écoulé en 𝑚3
I : Intensité de la pluie relative au temps de concentration en mm/h
T : Période de retour (ans)
62
Tc : Temps de concentration en heures
A : Superficie du bassin versant en Km²
Cr : Coefficient de ruissellement
i. Détermination du coefficient de ruissellement Cr :
Le temps de concentration 𝑇𝐶 est le temps que met le ruissellement d’une averse pour
parvenir à l’exutoire depuis le point du bassin pour lequel la durée du parcours est la plus
longue. Sa valeur est déterminée par les formules suivantes :
Formule de PASSINI :
(𝑆 ∗ 𝐿)1/3
𝑇𝐶 = 0,108 1/2
𝐼𝑝
Formule de VENTURA :
1/2
𝑆
𝑇𝑐 = 0,127 ∗ ( )
𝐼𝑝
Formule californienne :
0,77
𝐿
𝑇𝑐 = 0,98 ( 1/2 )
𝐼
𝐼 1/2
Avec : 𝐼𝑝 = (1250)
Où :
64
(1,1 − 𝐶𝑝 ) ∗ 𝐿0,5
𝐶
𝑇𝑐 = 3,26 ∗ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐶𝑝 < 0,40
𝑆𝐶0,33
Où :
𝑇𝑐 : est le temps de concentration en minutes (min) ;
𝐶𝑝 : est le coefficient de ruissellement pondéré du bassin versant ;
𝐿𝐶 : est la longueur du cours d’eau principal du bassin en (m);
𝑆𝐶 : est la pente du cours d’eau principal du bassin versant en (%);
𝐴𝑏 : est la superficie du bassin versant en (ha)
𝑃𝑇 − 𝑃0 −0.23
𝑇𝑐𝑇 = 𝑇𝑐10 ∗ ( )
𝑃10 − 𝑃0
Avec :
𝑇𝑐𝑇 : temps de concentration pour la période de retour décennale, en mn.
𝑇𝑐10 : temps de concentration* décennal, en mn.
P(T) : pluie journalière de période de retour T, en mm.
𝑃10 : pluie journalière décennale, en mm.
𝑃0 : rétention initiale, en mm.
Compte-tenu de la précision que l’on peut espérer de notre formule et les paramètres
de Montana pour la zone sahélo-soudanienne décrit dans le chapitre précèdent (paragraphe
65
II.3.3) où a=7,5 et b=0,5, nous considérons que l’intensité de la pluie dans la zone d’étude
correspond approximativement à la formule :
𝑖 = 7,5 ∗ 𝑇𝐶−0,5
3154
Formule de Talbot : 𝑖10 =
25 + 𝑡
Où :
𝑖10 : est l’intensité décennale de pluie en (mm/h) ;
t : le temps de l’averse égale au temps de concentration t=Tc en (h)
Où :
𝑄20 : est le débit de pointe d’une récurrence de 20 ans ;
𝐴𝑏 : est la superficie du bassin versant en (ha) ;
𝑆𝐶 : est la pente du cours d’eau principal en (%) ;
𝑆𝑡 : est la pente du bassin versant en (%).
66
NRCS sont applicables pour des aires de drainages inférieures à 8Km².
(http://www.dot.ca.gov/hq/oppd/hdm/pdflchap pdtlchp0810.pdO.)
Elle consiste à faire l’hypothèse qu’à un instant t donné, le rapport entre l’infiltration
cumulée jusqu’à l’instant t et l’infiltration potentielle en début d’épisode pluvieux est égal au
rapport entre le ruissellement cumulé et la pluie cumulée.
(𝐻𝑝 − 𝐼𝑎 )²
𝐻𝑟 =
𝐻𝑝 + 4𝐼𝑎
100
Avec : 𝐼𝑎 = 5.08 (( 𝐶𝑁 ) − 10)
Où :
𝐻𝑟 : Hauteur de ruissellement ou hauteur de pluie nette en (mm) ;
𝐻𝑝 : Hauteur de précipitation ou hauteur de pluie brute en (mm) ;
𝐼𝑎 : Initial abstraction ou perte initiale en (mm) ;
CN (Curve Number) : coefficient d’indexation des sols qui est adimensionnel.
Le CN est un nombre donné à un type de sol et qui permet d’estimer les précipitations
cumulées en fonction de sa couverture et de son humidité initiale, caractérisant donc son
aptitude au ruissellement. Il se détermine en fonction de la nature du sol (groupe hydrologique
et l’occupation du sol de la surface contributive) et de l’antécédent pluviométrique,
habituellement à partir des tables du NRCS ou à partir des cartes topographiques et géologiques
ou pédologiques et l’inspection de terrain.
Pente
transversale du Classe de sol
Utilisation Condition
bassin versant
du sol (perpendiculaire hydrologique
A B C D
au cours d’eau)
Pauvre 63 74 80 82
<3%
Bonne 60 70 78 81
Culture Pauvre 65 76 84 88
3-8%
intensive Bonne 63 75 83 87
Pauvre 72 81 88 91
>8%
Bonne 67 78 85 89
Culture Pauvre 39 61 74 80
<3%
extensive Bonne 25 40 70 78
67
Pauvre 49 69 79 84
3-8%
Bonne 39 61 74 80
Pauvre 68 79 86 89
>8%
Bonne 49 69 79 84
Pauvre 25 55 70 77
<3%
Bonne 22 53 65 74
Pauvre 41 63 75 81
Boisé 3-8%
Bonne 25 55 70 77
Pauvre 47 68 80 84
>8%
Bonne 41 63 75 81
Dense 73 83 88 90
Résidentielle Peu 59 74 82 86
dense
Conditions hydrologiques Classes de sol
Pauvre : Faible couvert végétal et A : Graviers et sables grossiers (infiltration élevée); B:
Sables moyens et fins (infiltration moyenne); C :
conditions limitant l’infiltration
Sables fins mal drainés, sols limoneux et argiles
Bonne : Bon couvert végétal et perméables (infiltration passable); D : Argiles lourdes
conditions favorisant l’infiltration et sols minces (infiltration faible)
Par ailleurs à titre indicatif, on notera que, CN=0 correspond à un terrain parfaitement
perméable tandis que CN=100 est associé à un terrain complètement imperméable. Le débit de
pointe pour 1 mm de pluie nette est donné par :
0.208 ∗ 𝑆
𝑞𝑝 =
𝑇𝑚
D’après OSTROM, le temps de monté en zone sahélienne pour une superficie du bassin
versant S<10Km² avec un indice de pente global 𝐼𝑔 compris entre 7m/km et 15m/km, on a :
𝑇𝑚 = 2,5 ∗ 𝑆 + 60
68
𝑄𝑝 ∗ 𝑇𝑏
𝑉𝑟 =
2
Avec 𝑇𝑏 : le temps de base en S
69
(la condition 𝐻𝐴𝑀 /𝑙<1,25). Le dimensionnement de l’ouvrage se fait de l’aval vers l’amont
(SETRA, 2006).
Les profondeurs normale et critiques sont indispensables, surtout dans le choix des
ouvrages de rétablissement des écoulements naturels. Les équations permettant de calculer ces
problèmes conduisent à des problèmes itératifs, et donc ne peuvent être résolus simplement. Il
faut donc faire recours à des méthodes de résolution des problèmes itératifs basées sur
l’utilisations des abaques que nous allons aborder dans notre cas.
Où :
Q : le débit passant par une ouverture en 𝑚3 /𝑠
K : coefficient de rugosité du lit du cours d’eau :
P : la pente du cours d’eau principale m/m:
l : largeur d’une ouverture en m.
70
𝑄2
𝑁=
𝑔 ∗ 𝑙5
Où g : est l’accélération de pesanteur en 𝑚/𝑠²
En utilisant l’abaque de l’annexe 10 (abaque N°2), on lit la valeur de 𝑋𝑐 correspondant à
𝑙
N, puis on déduit la valeur de ℎ𝑐 par la formule : ℎ𝑐 =
𝑋𝑐
ℎ𝑛 ≥ 1,2ℎ𝑐 ;
{ℎ𝑐 ≤ 0,75𝑂𝐻 𝑒𝑡
ℎ𝑒 = ℎ𝑛
Mais si le régime est torrentiel, on prendra la hauteur normale dans l’ouvrage de telle sorte
que :
ℎ𝑛 ≤ 0,8ℎ𝑐 ;
{ 𝑐 ≤ 0,75𝑂𝐻 ;
ℎ
ℎ𝑒 = ℎ𝑐
Où ℎ𝑒 est la hauteur d’eau à l’entrée de l’OH
71
c) Calcul de la section mouillée et de la vitesse d’écoulement à l’entrée et
dans l’ouvrage
𝑆𝑚 = 𝑦𝑒 ∗ 𝑙
𝑄
𝑣=
𝑆𝑚
Il faut s’assurer que la vitesse est soit inférieure à la vitesse limite 4 m/s
𝑉²
𝐻𝐴𝑀 = 𝑦𝑒 + (1 + 𝐾𝑒 )
2𝑔
Il faut s’assurer que la hauteur d’eau à l’amont soit inférieure à 1,25 fois la largeur
d’une cellule (𝐻𝐴𝑀 < 1,25𝑙).
𝐻𝐴𝑀 + 𝑦𝑒
ℎ𝑛𝑜𝑚 =
2
𝑇𝐴 = 𝑂𝐻 − ℎ𝑛𝑜𝑚
Où :
ℎ𝑛𝑜𝑚 : la hauteur nominale en m;
TA : le tirant d’air en m ;
OH : la hauteur de l’ouvrage hydraulique en m.
72
f) La vérification de l’ouvrage pour un débit exceptionnel 𝑸𝒆𝒙𝒄 = 𝟏, 𝟓𝑸𝒑𝒓𝒐𝒋
Il s’agit de vérifier les dimensions de l’ouvrage en reprenant la même méthodologie de
calcul précèdent pour le débit exceptionnel en vue de mieux les ajuster pour garantir la
sécurité à l’ouvrage pour la période de retour considéré.
g) Détermination de l’épaisseur du tablier-piédroit-radier
D’après le guide de conception traitant les ponts cadres et portiques (SETRA, 2006),
l’épaisseur du tablier-piédroit-radier est obtenue par l’expression :
𝑛 ∗ 𝑙 ≥ 0,5𝑙𝑐
{
𝑑𝑑 + (𝑛 − 1) ∗ 𝑒 + 𝑑𝑔 ≤ 0,5𝑙𝑐
Avec :
𝑙𝑐 : largeur du cour d’eau en m ;
l : largeur d’une cellule en m ;
n : nombre de cellules ;
𝑑𝑑 : distance entre l’ouvrage et la rive droite en m ;
e : l’épaisseur du piédroit en m ;
𝑑𝑔 : distance entre l’ouvrage et la rive gauche en m.
Dans cette partie, il s’agit d’évaluer la réaction du dalot ou la répartition de crue dans ce
dernier à l’aide du logiciel lorsqu’il sera soumis à la crue du projet. Nous n’allons pas seulement
nous limiter au débit de projet pour simuler l’écoulement 1D à travers notre ouvrage, mais
également le soumettre à d’autres débits ou profils tel que le débit exceptionnel pour mieux
comprendre la répartition des crues afin de prendre des mesures adéquates pour la protection
de l’ouvrage, des personnes et des biens situés en aval en cas de risque hydrologique.
73
La simulation d’un écoulement est dite en une dimension, lorsqu’on privilégie l’écoulement
dans une seule direction et négligeable dans les autres directions de l’espace ; c’est-à-dire les
écoulements verticaux et latéraux des parois sont négligeables. L’écoulement se passe suivant
le font du lit de cours d’eau ; les vitesses verticale et latérale sont négligeables (𝑢𝑦 = 0 𝑒𝑡 𝑢𝑍 =
0). En fait, il s’agit de la résolution des équations de Saint Venant unidimensionnelle sous les
hypothèses suivantes (Marc, 2002) :
Sous ces hypothèses, le logiciel résout simultanément les équations de continuité qui traduit
en fait le principe de la conservation de masse et de la quantité de mouvement qui traduit le
principe de conservation de l’énergie cinétique. Cette paire d’équations est connue sous le nom
du chercheur français de Barré de Saint Venant :
Equation de continuité :
𝜕ℎ 𝜕𝑢 𝜕ℎ
+ℎ +𝑢 =0
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕ℎ
+𝑢 +𝑔 − 𝑔(𝑆0 − 𝑆𝑓 ) = 0
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥
Avec :
𝑄2 𝑢2 𝑀𝑛2
𝑆𝑓 = 4/3
= 4/3
𝑒𝑡 𝑆0 = 𝑠𝑖𝑛𝛼
𝐾𝑆2 𝐴2 𝑅ℎ 𝑅ℎ
Où :
h : est le tirant d’eau ;
u : la vitesse de l’eau ;
x : la direction de l’écoulement ;
74
𝑆𝑓 : la pente de l’ouvrage ;
𝑆0 : la pente de la surface libre de l’eau ;
𝑅ℎ : le rayon hydraulique ;
A : la surface mouillée ;
𝐾𝑆 : le coefficient de Strickler.
La forme conservatrice de Barré de Saint Venant est :
𝑈𝑡 + 𝐹(𝑈)𝑥 = 𝑆(𝑈)
Avec :
ℎ ℎ𝑢 0
𝑈=( ) 𝐹(𝑈) = ( ) 𝑆(𝑈) = ( )
ℎ𝑢 ℎ𝑢2 + 0,5𝑔ℎ² 𝑔ℎ( 𝑆0 − 𝑆𝑓
A 𝑡 = 0, on a :
𝐴 𝑡 > 0,
75
Dans le cas de notre étude, nous avons utilisé quatre sections transversales (S1 ; S2 ; S3 ;
S4) du profil en travers de l’aval vers l’amont comme stations d’entrée du logiciel. L’ouvrage
est placé entre les sections S2 et S3 (RS : 2.3), distant de 6m. Nous avons effectué
l’interpolation entre les sections (S1, S2), distant de 20 m et entre les sections (S3, S4), distant
de 20 m ; avec le pas d’interpolation ∆𝑥 = 0,5 𝑚.
Ici, certains résultats obtenus de l’étude hydrologique sont utilisés comme paramètres
d’entrée du logiciel.
76
Figure 14 : Schéma méthodologique de la modélisation hydraulique (Meriam et alt., 2018)
77
La vitesse et la profondeur de l’eau en chaque section entrée ;
Débit des crues ;
Le profil transversal du niveau d’eau sous le dalot ;
Une vue en 3D du niveau d’eau à travers le dalot ;
Les différents niveaux d’énergie ;
La hauteur critique dans l’ouvrage ;
La hauteur normale dans l’ouvrage ;
78
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Donc l’ouvrage ne vérifie pas les contraintes liées à la libre circulation de l’eau, cependant,
il devient donc un obstacle pour l’écoulement ; ce qui a engendré le remous et élevé le niveau
de l’eau à l’amont de l’ouvrage. Sous l’action de la pression et de vitesse, l’eau a sur versé par-
dessus l’ouvrage et a aussi provoqué l’érosion au niveau du radier de fond et des murs en ails ;
et comme aucune intervention n’est apportée, le catastrophe a atteint la vie de l’ouvrage et
également à la route.
79
Tableau 11 : Caractéristiques géométriques du bassin versant de site du projet
Il ressort de ce tableau que le bassin versant de la zone d’étude est un petit bassin avec
10m de différence entre la cote maximale et la cote minimale ; la longueur du ruisseau
principal est de 390m, ce qui réduira davantage son temps de concentration, étant donné
qu’il dépend de ces paramètres.
Ces paramètres sont calculés à partir des formules empiriques obtenus au chapitre
précèdent, il s’agit de l’indice de compacité de Gravelius, de la longueur et la largeur du
rectangle équivalente, de la pente du bassin versant et du cours d’eau principal, de l’indice
de pente globale, l’indice de pente de roche et la densité de drainage.
80
Tableau 12 : Paramètres du relief du bassin versant
Les courbes de niveau sont construites à partir de modèle numérique de terrain STRM
1 équidistantes de 1m. Le nombre minimum de courbes est de 10. Le tableau ci-dessous donnes
la répartition de la superficie du BV en fonction des altitudes, ainsi que les distance entre les
altitudes.
Altitudes altitudes altitudes (%) Distances (m) surface (Km²) Scuml (Km²) Scuml(%)
81
366 366 100 0.00 0.0000 0.0000 0.0
365 366-365 4 9.17 0.0014 0.0014 4.0
364 365-364 4.1 9.39 0.0014 0.0028 8.1
363 364-363 4.19 9.62 0.0014 0.0042 12.3
362 363-362 4.3 9.84 0.0015 0.0057 16.6
361 362-361 4.69 10.73 0.0016 0.0073 21.3
360 361-360 4.88 11.18 0.0017 0.0090 26.2
359 360-359 5.27 12.07 0.0018 0.0108 31.5
358 359-358 9.28 21.24 0.0032 0.0140 40.7
357 358-357 42.48 97.26 0.0146 0.0286 83.2
356 357-356 16.7 38.45 0.0058 0. 121 100
Courbe hypsométrique
366
365
364
363
Altitude (m)
362
361
360
359
358
357
356
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105
Surface (%)
Il ressort de ce graphe que la zone de hautes altitudes occupe une faible superficie par
rapport à celle de faibles altitudes, ce qui justifie également le faible ruissèlement des eaux du
bassin.
82
A partir des caractéristiques physiques du bassin versant, nous avons utilisé la formule de
KIRPICH pour déterminer les temps de concentration du bassin pour les différentes périodes
de retour, convenablement aux superficies comprises entre 0,004km² et 0,8km² (c’est-à-dire
0.004 km² ≤ S ≤ 0.81 km²) et de pente comprise entre 3% et 10%, la formule de Giandotti et la
formule de Turazza.
Tableau 14 : Les différents paramètres influençant les écoulements dans le bassin versant de
la zone d’étude
83
III.2.2. Résultats issus de l’analyse statique des pluies maximales journalières
250
200
150
100
50
0
1980
1992
2004
2016
1976
1978
1982
1984
1986
1988
1990
1994
1996
1998
2000
2002
2006
2008
2010
2012
2014
2018
2020
Années
84
Corrélation entre Pjmax et y
400
= 44.23y + 125.71
350 𝑃𝑚𝑎𝑥,𝑗
Pjmax (mm)
R² = 0.9885
300
250
200
150
100
50
0
-2 -1 0 1 2 3 4 5
Variable de Gumbel y
Les quantiles ainsi calculés et avec leurs intervalles de confiance correspondant au seuil
de 5% sont donnés par le tableau suivant.
85
Tableau 17 : Quantiles corrigés par le coefficient de Weiss
De plus, la répartition des crues n’est pas homogène sur l’ensemble de bassin versant
de la zone d’étude étant donné que nous utilisons les données pluviométriques d’un autre bassin
versant voisin (données pluviométriques de Maroua-Djarengol), et en appliquant le coefficient
d’abattement (K=0,98) calculé par la méthode de J.P. Laborde, (1986), nous passons aux
quantiles moyens sur l’ensemble de bassin versant. Ces quantiles sont donnés dans le tableau
suivants.
Tableau 18 : Quantiles des pluies maximales journalières de 24h corrigées par le coefficient
d’abattement
86
La figure ci-dessous nous donne la répartition des pluies maximales journalières avec
leurs intervalles de confiance selon la distribution de Gumbel.
500
450
400
𝑷𝑱𝒎𝒂𝒙 = 44.23y + 125.71
Pmax,j (mm)
350
300
250
200
nuage des
150 points(y,Pjmax)
Borne inférieure
100
Borne supérieure
50
0
-1 0 1 2 3 4 5
Variable reduite de Gumbel y
Parmi les méthodes présentées au chapitre 2, nous avons utilisé trois méthodes pour la
détermination du débit du projet, relativement à leur d’application. Il s’agit de la méthode
CIEH, la méthode rationnelle et de la méthode de NRCS.
87
A l’issus de la méthode rationnelle détaillée au chapitre précèdent, les résultats donnant
les débits pour les périodes de retour de 10 ans, 50 ans et 100 ans sont représentés dans le
tableau suivant.
Tableau 20 : Débit calculé par la méthode rationnelle
Sur la base de ces conditions hydrologiques des sols, des tables de l’USDA-NRCS (voir
tableau 11), de l’hétérogénéité de l’occupation des sols ainsi que l’état du bassin versant étudié,
un CN composite a été retenu. Il est évalué à CN=82. On note que, CN=0 correspond à un
terrain parfaitement perméable tandis que CN=100 est associé à un terrain complètement
imperméable. Les débits calculés par la méthode hydrométéorologique de NRCS sont donnés
dans le tableau suivant.
88
Tableau 22 : Débit retenu du projet
La largeur totale du lit de cours d’eau est 𝒍𝒓𝒊𝒗 = 𝟏𝟔𝒎 et le débit à travers la section
transversale est 𝑸𝒑𝒓𝒐𝒋 = 𝟏𝟖, 𝟖𝟓 𝒎𝟑 /𝒔. Nous proposons un ouvrage hydraulique de quatre
cellules ou ouvertures de même largeur l=3m ; ce qui signifie que le débit à travers une section
est de q=4,71𝒎𝟑 /𝒔.
𝑳𝒓𝒊𝒗 𝒍𝒓𝒊𝒗 p K m l 𝑵𝒏 𝑿𝒏 𝒉𝒏 𝑵𝒄 𝑿𝒄 𝒉𝒄
(m) (m) (m/m) (m) (m) (m)
390 12 0,025 25 1 3,2 0,05 6 0,53 0,01 5 0,64
89
Il ressort de ce tableau que la hauteur normale 𝒉𝒏 d’eau en aval de l’ouvrage est
inférieure à la hauteur critique 𝒉𝒄 (𝒉𝒏 < 𝒉𝒄 ), ce qui justifie un régime torrentiel de l’écoulement
dans le ruisseau. Donc, il faudra obligatoirement caler l’ouvrage en régime torrentiel.
Résultats donnant les caractéristiques de l’écoulement dans l’ouvrage :
K 𝑲𝒆 m l(m) 𝑵𝒏 𝑿𝒏 𝒉𝒏 𝑵𝒄 𝑿𝒄 𝒉𝒄 𝑺𝒎
70 0,5 0 3 0,035 6 0,315 0,01 4,8 0,63 1,89
90
- Le tirant d’eau TA : 1,14 m
- Le taux de remplissage 𝑻𝒓 = 𝟎, 𝟒𝟑
Le taux de remplissage n’excède pas la valeur limite (0,75), donc les dimensions sont
acceptables.
Le tirant d’air TA :
- Le tirant d’air : 1,03 m
- Le taux de remplissage : 0,48
91
Le taux de remplissage n’excède pas la valeur limite (0,75) recommandée, donc les
dimensions sont acceptables.
Vérification de la libre circulation de l’eau dans l’ouvrage
Tableau 25 : Vérification de la libre circulation de l’eau
Donc l’ouvrage hydraulique à mettre en place est un dalot quadruple (D: 4x3x2)
92
Tableau 27 : Résultats issus de la simulation hydraulique pour le débit du projet (Qproj)
De ces deux tableaux, nous comprenons clairement l’adhérence entre les dimensions issues
de la simulation et les valeurs théoriques calculées
93
bridge simulation Plan: Plan 01 10/06/2023
.04
2.5 Lege nd
EG PF 4
WS PF 4
EG PF 2
WS PF 2
Crit PF 4
2.0
Crit PF 2
Ground
Ineff
Bank Sta
1.5
Eleva tio n (m)
1.0
0.5
0.0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Station (m)
.04
2.5 Lege nd
EG PF 4
WS PF 4
EG PF 2
WS PF 2
Crit PF 4
2.0
Crit PF 2
Ground
Ineff
Bank Sta
1.5
Eleva tio n (m)
1.0
0.5
0.0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Station (m)
94
bridge simulation Plan: Plan 01 10/06/2023
Yoldeo river 1
Vel Left (m/s), Vel Chnl (m/s), Vel Right (m/s)
Lege nd
1.4
1.3
1.2
1.1
1.0
0 20 40 60 80 100
Main Channel Distance (m)
Figure 23 : Courbes montrant les variation de vitesse dans la rive gauche, le chenal
principal et la rive droite
1.8 Lege nd
1.6
W.S. Elev
1.4
W.S. Elev (m)
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0 5 10 15 20 25 30
Q T otal (m3/s)
95
bridge simulation Plan: Plan 01 10/06/2023
1.8 Lege nd
1.6
W.S. Elev
1.4
W.S. Elev (m)
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0 5 10 15 20 25 30
Q T otal (m3/s)
Figure 25 : Elévation de la surface d’eau aval en fonction du débit
WS PF 2
WS PF 4
Ground
Bank Sta
Ground
Ineff
4
3.9221* 3.8442*
3.7662* 3.6883*
3.6104*
3.5325* 3.4545*
3.3766* 3.2987*
3.2208*
3.1429* 3.0649*
2 1.9221* 1.8442*
1.7662* 1.6883*
1.6104* 1.5325*
1.4545*
1.3766* 1.2987*
1.2208* 1.1429*
1.0649*
Figure 26 : Une vue en 3D montrant les niveaux d’eau pour le débit du projet et le débit
exceptionnel
96
CONCLUSION GENERALE, PERSPECTIVES
ET RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
Etant donné que la pente du bassin versant de la zone d’étude est faible I=2%,
éventuellement un relief assez faible 𝐼𝑔 = 0,0052 𝑚/𝑚, il serait important d’élever la cote de
la route afin que l’ouvrage puisse laminer librement toutes les eaux qui seront concentrées sur
le bassin versant. Il est également envisagé un suivi permanant de l’ouvrage après chaque
97
sollicitation. Néanmoins, d’autres études seront souhaitables, telles que l’étude de
l’enfouissement et de l’érosion au niveau du radier de fond et des murs en ailes afin d’apporter
et de renforcer au fur et à mesure la protection de l’ouvrage.
98
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102
ANNEXE 1 : Données pluviométriques de la station Maroua-Djarengol (1998-2021)
103
ANNEXE 2 : Données pluviométriques de la station Maroua-Djarengol (1976-1997)
104
ANNEXE 3 : Données de la pluviométrie maximale journalière
Années mars avril mai juin juillet aout sept oct nov Pjmax
105
2004 0 0 51.6 30 79.3 79 55.1 13.4 0 79.3
106
1986 760,0 1998 660,6 2010 353,5
1987 597,1 1999 1018,9 2011 893,8
A. Hydrologie statique
1) Définition de base
Les caractéristiques d’une crue de fréquence donnée peuvent se déterminer par les méthodes
statistiques si on dispose de données hydrométriques.
Fonction de répartition :
La fonction de répartition F(x) est la probabilité pour cette variable étudiée X soit inférieur ou
égal à x.
F(x) est aussi appelée fréquence de non-dépassement et qui tend asymptotiquement vers 1, pour
X tend vers l’infini. Cette fonction F(x) est liée à la fonction de dépassement P(x) par la relation
ci-après :
P(x) = 1- F(x)
Un échantillon de N valeur de Xi se caractérise d’une part par ses valeurs centrales comme :
107
∑(𝑋𝑖 − 𝑋̅)2
𝜎² =
𝑁−1
La loi normale ou loi de GAUSS, qui est utilisée pour l’ajustement des valeurs de
pluviométries moyennes mensuelles ou annuelles ;
La loi log-normale.
La loi de GAUSS est utilisée pour l’ajustement des valeurs des pluviométries moyennes
mensuelles. On considère comme variable X la pluie P.
Avec,
𝑃 − 𝑃̅
𝑢=
𝜎
𝑃̅: Moyenne arithmétique de la série des pluviométries
σ : Écart- type de la série des pluies
Nous allons justifier à l’aide du test χ² si les pluies maximales journalière sont assez
homogènes pour l’ajustement de Loi de GUMBEL. Elle se procédera comme suit :
108
𝒊 − 𝟎, 𝟓
𝑭𝒊 =
𝑵
𝒎=𝒌−𝒍−𝟏
Avec,
k : nombre de classe ;
l: Nombre de paramètres mis en jeu dans le calcul : (P et σ), donc l= 2.
𝟏𝟎
k= 1 + log(N)
𝟑
𝑷𝟏 − 𝑷𝑵
∆=
𝒌
Avec :
𝑃1 , la valeur de pluie à l’ordre 1 ;
𝑃𝑁 , la valeur de pluie à l’ordre N ;
𝑘, le nombre de classe.
Appliquer la loi de GUMBEL aux valeurs limites des pluies P de chaque classe et
déterminer les fréquences F(P) qui leur sont associées:
−𝒖
𝑭(𝑷) = 𝒆−𝒆
Avec :
𝑢 = 𝛼(𝑃 − 𝑃0 ),
(1/α) = 0,78σ,
𝑃0 = 𝑃̅ − 0,45𝜎
Calculer le nombre χ² :
(𝒏𝒊 −𝒗𝒊 )𝟐
𝝌𝟐 = ∑ 𝒗𝒊
109
Avec : 𝑣𝑖 = N ∗ α et α= F(Pi)-F(Pi-1)
Où,
𝑛𝑖 : est le nombre expérimental de chaque classe;
𝑣𝑖 : est le nombre théorique ;
F(Pi) : est la fréquence théorique correspondant à la valeur limite de pluie Pi ;
F(Pi-1) : est la fréquence théorique correspondant à la valeur limite de pluie Pi-1 ;
N : est le nombre total d’échantillons.
Lire sur la table la valeur χ², correspondant au seuil choisi (généralement égal à 5%) en
tenant compte de la valeur de degré de liberté m, c’est-à-dire la probabilité p(k-l-1)
correspondant au seuil de 5%.
10
2) Nombre de classes : k= 1 + log 46 = 6,54, Soit k = 7
3
110
4 252.9 1 4 27 129.8 1
5 227.4 5 28 126.3 2
6 226 6 29 122.8 3
7 207.5 ≥207.5 7 30 121.2 5 4
8 203.7 1 31 118.3 5
9 199.8 2 32 118.1 6
10 192.6 2 3 33 114.7 ≥114.7 7
11 171.6 4 34 110.8 1
12 171.5 5 35 107 2
13 168.5 ≥168.5 6 36 106.3 6 3
14 166.8 1 37 104 4
15 162 2 38 102 5
16 157.7 3 39 99.5 ≥99.5 6
17 157.5 3 4 40 97.3 1
18 157 5 41 94.4 2
19 152 6 42 90 7 3
20 148.8 ≥148.8 7 43 79.9 4
21 148.5 1 44 79.5 5
22 145.9 2 45 79.3 6
23 142.5 4 3 46 75.6 7
5) Loi de GUMBEL :
−𝑢
𝐹(𝑃) = 𝑒 −𝑒
Avec :
𝑢 = 𝛼(𝑃 − 𝑃0 ) et (1/α) = 0,78σ
𝑃0 = 𝑃̅ − 0,45𝜎
Où :
∝ : Gradex égale à 0,022
σ : Ecart type égale à 57.38
𝑃̅ : Moyenne de la pluviométrie max de 24h, égale à 820,005
Alors,
P F(P)
+∞ 1
207.5 0.85
+∞
168.5 0.68
148.8 0.55
+∞
135.2 0.45
+∞
111
+∞
114.7 0.28
99.5 0.17
2) Test de 𝜒 2
1
1 207.5 0.85 0.15 7 6.9 0
2 168.5 0.68 0.17 6 7.82 0.42
3 148.8 0.55 0.13 7 5.98 0.17
4 135.2 0.45 0.1 6 4.6 0.43
5 114.7 0.28 0.17 7 7.82 0.09
6 99.5 0.17 0.11 6 5.06 0.17
0 0 0.17 7 7.82 0.09
SOMME N 46 χ² 1.37
(𝒏𝒊 −𝒗𝒊 )𝟐
Or 𝛘𝟐 = ∑ =1,37 < 𝝌 𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 = 9,94
𝒗𝒊
Conclusion : 𝝌²𝒄𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍é ≤ 𝝌 𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 donc la loi de GUMBEL est acceptable pour l’ajustement
112
ANNEXE 6 : Table de la loi de khi-deux avec k degrés de liberté. Quantiles d’ordre 1 − γ
Remarque : Si k est entre 30 et 100 mais n’est pas un multiple de 10, on utilise la table ci-haut
et on fait une interpolation linéaire. Si k > 100 on peut, grâce au théorème limite central,
approximer la loi χ2(k) par la loi N(k,2k).
113
ANNEXE7 : Organigramme montrant la démarche du dimensionnement hydraulique d’un
ouvrage (SETRA, 2006)
114
ANNEXE 8 : Schéma montrant les régimes d’écoulement (SETRA, 2006)
115
ANNEXE 9 : Coefficient d’entonnement Ke
Ce coefficient varie selon le type de l’entrée de l’eau dans l’ouvrage. Prendre les valeurs
dans le tableau 29:
Type de l’entrée Ke
(a) : extrémité taillée en sifflet (b) : extrémité avec mur de tête et murs en aile
116
ANNEXE 10 : Abaques de dimensionnement de petits ouvrages hydrauliques pour le
rétablissement des écoulements naturels (Canaux trapézoïdaux, dalots (m=0)
117
ANNEXE 11 : Sections d’interpolation de profil en travers de 26 m de long du cours d’eau
Station1 station2
2.5 2.5
2 2
Elévation(m)
Elévation(m)
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20
X(m) X(m)
station3 station4
3
3
2.5
2.5
Elévation(m)
2
Elévation(m)
2
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0
0
0 5 10 15 20
0 5 10 15 20
X(m) X(m)
118
ANNEXE 12 : Vue en 3D de l’écoulement dans l’ouvrage pour le débit du projet
bridge simula tion Pla n: Plan 01 10/06/2023
Lege nd
WS PF 2
Ground
Bank Sta
Ground
Ineff
4
3.9221* 3.8442*
3.7662* 3.6883*
3.6104*
3.5325* 3.4545*
3.3766* 3.2987*
3.2208*
3.1429* 3.0649*
2 1.9221* 1.8442*
1.7662* 1.6883*
1.6104* 1.5325*
1.4545*
1.3766* 1.2987*
1.2208* 1.1429*
1.0649*
WS PF 2
WS PF 4
Ground
Bank Sta
Ground
Ineff
4
3.9221* 3.8442*
3.7662* 3.6883*
3.6104*
3.5325* 3.4545*
3.3766* 3.2987*
3.2208*
3.1429* 3.0649*
2 1.9221* 1.8442*
1.7662* 1.6883*
1.6104* 1.5325*
1.4545*
1.3766* 1.2987*
1.2208* 1.1429*
1.0649*
119
ANNEXE 14 : Vue en 3D de l’écoulement dans l’ouvrage pour le débit du projet, le débit
décennal, le débit centennal et le débit exceptionnel
bridge simulation Plan: Plan 01 10/06/2023
Lege nd
WS PF 1
WS PF 2
WS PF 3
WS PF 4
Ground
Bank Sta
Ground
4
3.9221* 3.8442* Ineff
3.7662* 3.6883*
3.6104*
3.5325* 3.4545*
3.3766* 3.2987*
3.2208*
3.1429* 3.0649*
2 1.9221* 1.8442*
1.7662* 1.6883*
1.6104* 1.5325*
1.4545*
1.3766* 1.2987*
1.2208* 1.1429*
1.0649*
Reach River Sta Profile Q Total Min Ch El W.S. Elev Crit W.S. E.G. Elev E.G. Slope Vel Chnl Flow Area Top WidthFroude
(m3/s) (m) (m) (m) (m) (m/m) (m/s) (m2) (m)
1 4 PF 1 13.84 0.65 1.38 1.13 1.48 0.005284 1.39 9.95 14.17 0.53
1 4 PF 2 18.85 0.65 1.57 1.24 1.68 0.004581 1.49 12.65 14.39 0.51
1 4 PF 3 20.11 0.65 1.61 1.26 1.73 0.004433 1.51 13.32 14.44 0.5
1 4 PF 4 28.28 0.65 1.9 1.41 2.04 0.003698 1.61 17.55 14.78 0.47
1 3 PF 1 13.84 0.4 1.19 0.89 1.28 0.004133 1.37 10.11 14.24 0.49
1 3 PF 2 18.85 0.4 1.4 1 1.51 0.003445 1.47 12.86 14.48 0.47
1 3 PF 3 20.11 0.4 1.45 1.03 1.56 0.00332 1.49 13.51 14.54 0.46
1 3 PF 4 28.28 0.4 1.76 1.19 1.89 0.00277 1.62 17.51 14.9 0.44
1 2.3 Culvert
1 2 PF 1 13.84 0.25 1.11 0.74 1.19 0.003016 1.25 11.12 14.33 0.43
1 2 PF 2 18.85 0.25 1.32 0.85 1.42 0.002717 1.37 13.8 14.57 0.42
1 2 PF 3 20.11 0.25 1.37 0.88 1.47 0.002663 1.39 14.44 14.62 0.42
1 2 PF 4 28.28 0.25 1.67 1.04 1.79 0.002414 1.55 18.25 14.97 0.42
120
ANNEXE 16 : Les images donnant la situation avant-projet du site d’étude
121
Atterrissement : Amas de terre, de sable, de limon, formé par les cours d’eau ou par la
mer. Alluvion, sédiment.
Bassin versant : Surface aménagée ou naturelle telle que toute l’eau reçue sur sa surface
s’écoule vers un point unique : l’exutoire du bassin versant (bassin
versant naturel et bassin versant routier).
Cours d’eau : Aucun critère technique. L’existence d’un cours d’eau n’est reconnue
que si les 3 conditions suivantes sont réunies : - permanence d’un
caractère naturel du lit ;
122
- affectation à l’écoulement normal des eaux.
Débit capable : Débit maximal que l’on peut faire transiter par un ouvrage coulant à
plein.
Écoulement en charge : Par analogie à l’écoulement à surface libre, ce terme désigne par
exemple un écoulement à pleine section dans une canalisation, c’est à
dire sans volume d’air résiduel.
Effet de bord : Mouvement d’eau latéral dans le sol au bord de la partie revêtue de la
route.
Géomembrane : Produit adapté au génie civil, mince, souple, continu, étanche au liquide
même sous les sollicitations en service.
Hauteur d’eau amont : HAM, hauteur de la ligne d’eau à l’entrée de l’ouvrage hydraulique.
Hauteur d’eau aval : HAV, hauteur de la ligne d’eau à l’aval immédiat de l’OH. Sa valeur est
fonction du régime à l’aval de l’ouvrage.
123
Hauteur d’eau critique : Valeur théorique déterminée à partir d’abaque pour définir le régime
d’écoulement (fluvial, torrentiel ou critique).
Périmètre mouillé : Dans une section d’écoulement, longueur de contact entre l’eau et la
paroi de l’ouvrage.
Période de retour : Intervalle de temps moyen séparant deux occurrences d’un événement
caractérisé. Noté T, c’est l’inverse de la fréquence.
124
Point d’arrêt : Point défi ni dans un document approprié au-delà duquel une activité
ne doit pas se poursuivre sans l’accord d’un organisme ou d’une autorité
désignée.
Régime fluvial : Écoulement à surface libre dont le nombre de Froude est inférieur à 1
(une perturbation peut remonter le courant). En régime fluvial une perte
de charge se traduit par un abaissement de la ligne d’eau.
Régime torrentiel : Écoulement dont le nombre de Froude est supérieur à 1, caractérisé par
le fait qu’une perturbation ne peut remonter le courant. En régime
torrentiel, une perte de charge se traduit par un exhaussement de la ligne
d’eau.
Substratum : Roche en place plus ou moins masquée par des dépôts superficiels
Temps de concentration : Temps mis par l’eau pour parcourir la distance entre le point le plus
éloigné de l’exutoire et ce dernier.
Tirant d’air : Hauteur libre entre la ligne d’eau et l’intrados d’un ouvrage hydraulique
type conduite.
125
126