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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

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PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
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ti
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
SUPERIEUR -----------------
--------------- THE UNIVERSITY OF MAROUA
UNIVERSITE DE MAROUA -------------------
------------------- B.P./P.O.BOX :46 Maroua NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE Tél : +237226200376/22620890 ENGINEERING OF MAROUA
POLYCTECHNIQUE DE MAROUA Fax : +23722291541/22293112 ------------------
---------------- Email : polytechn@uni-maroua.cm DEPARTMENT OF TEXTILE AND
DEPARTEMENT DE GENIE TEXTILE LEATHER ENGINEERING
Site : http://www.ennspm.uni-maroua.cm
ET CUIR ------------------
------------------

DEPARTEMENT DE GENIE TEXTILE ET CUIR

Amélioration de la traçabilité des imprimés (pagnes) de la


préparation jusqu’au calandrage dans une usine textile : cas
de la CICAM de Douala

Mémoire de fin d’étude présenté en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur de Conception


en Génie Textile et Cuir

Option : Génie de Procédés Textiles

Présenté Par :

NCHOURUPOUO ABDOU AZIZI


Licence en Chimie
Matricule 20C0550EP

Encadreur industriel Encadreur académique

M. FOUDA Eric Didier Dr. Daï-yang Lemankreo


Chef de Service Adjoint du QCM Chargé de Cours

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023


FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussigné, étudiant à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua, Département


Agriculture, Elevage et Produits Dérivés, option Agroalimentaire atteste que le présent
mémoire « Amélioration
de la traçabilité des imprimés (pagnes) de la
préparation jusqu’au calandrage dans une usine textile : cas de la
CICAM de Douala
» est le fruit de mes propres travaux effectués a la CICAM de douala sous
l’encadrement de M. FOUDA Eric Didier et la supervision de Dr. DAI-YANG
LEMANKREO.

Ce mémoire est authentique et n’a antérieurement pas été présenté pour l’acquisition
de quelques grades universitaires que ce soit.

Nom et signature de l’auteur :

NCHOURUPOUO ABDOU AZIZI

Date………. /………. /……….

Nom et Signature de l’Encadreur Nom et Signature du chef de département

…………………………… …………………………….........
………

Date ………. /………. /………. Date ………. /………. /……….

ii
iii
DEDICACE

Mes parents FIFEN ALIYOU et AYIAGNIGNI ARIRETOU

iv
REMERCIEMENTS
Le travail de recherche présenté dans ce mémoire a été possible par la volonté de Dieu et grâce à la
contribution scientifique, morale, matérielle et financière d’un certain nombre de personnes de bonne
volonté que je tiens à remercier.

 Je tiens à exprimer ma toute reconnaissance au Professeur. Mohamadou Alidou, Directeur


de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua pour ma formation d’ingénieur.

 Je remercie M. Edouard EBAH ABADA, Directeur de la CICAM pour cette opportunité


qu’il m’a donnée de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises.

 J’exprime toute ma gratitude au Professeur. HAMBATE GOMDJE Valery, Maître de


Conférences à l’Université de Maroua, Directeur Adjoint de l’Ecole Nationale Supérieure
Polytechnique de Maroua et Chef de Département de Génie Textile et Cuir pour toutes les
actions menées pour enrichir notre formation.

 Je remercie le Dr. Daï-yang Lemankreo, Chargé de Cours à l’Université de Maroua qui a


assuré la direction académique de ce mémoire et qui n’a ménagé aucun effort pour la
réalisation de ce travail.

 Je tiens aussi à remercier M. FOUDA OTTOU Eric Didier, Chef de Service Adjoint au
QCM au sein de la CICAM de Douala qui a assuré l’encadrement professionnel de ce
mémoire.

 J’exprime ma gratitude à tous les Enseignants de l’Ecole Nationale Supérieure


Polytechnique de Maroua avec une mention spéciale à ceux du Département de Génie
Textile et Cuir qui voudront bien trouver ici le fruit de leurs enseignements et de leurs
contributions à ma formation.

 Je suis gré à toute ma famille en particulier au Professeur. KOUOTOU Daouda, Maître de


Conférences à l’Université de Yaoundé 1 pour ses multiples conseils et soutien à mon
égard, à mon frère ainé M. NTEJOMGNIGNI Amza pour tout ce qu’il a fait pour moi
jusqu’à ce jour, ainsi qu’au couple NGAMIE MOLUH Ibrahim de m’avoir hébergé durant
mon séjour dans la ville de Douala.

 A tout le personnel de la CICAM de Douala, notamment M. TCHUINKAM Jean Noel et


l’Ingénieur TYOGA François avec qui j’ai passé de très bons moments.

v
 A tous mes camarades de promotion, mes amis et proches en particulier les ingénieurs
NSANGOU Abdouramane et AMBASSA Daniel Bertrand pour leur contribution dans
l’élaboration de ce mémoire.
 Enfin à tous ceux qui de près ou de loin, qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la
réalisation de ce mémoire et dont j’ai omis de remercier.

TABLE DES MATIERES

vi
LISTES DES FIGURES

vii
LISTE DES TABLEAUX

viii
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES

ENSPM : Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua


CICAM : Cotonnière Industrielle du Cameroun

QQOQCCP : Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien et Pourquoi

DEG : Banque Allemande de Développement

DMC : groupe textile français

SNI : Société Nationale d’Investissement

SODECTON : Société de Développement de Coton du Cameroun

QCM : Contrôle Qualité et Méthode

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale

HM : Hydrophilité Moyenne

BLT : Blanchiment

CR : Caustification Réductrice

Be : degré baumé

ix
LISTE DES ANNEXES

x
RESUME

La présente étude consiste à améliorer la qualité des pagnes et d’optimiser sa production en


faisant un suivi sur la chaine de fabrication réalisée au cours de la période de janvier à juin
2023 à la CICAM II de DOUALA. La méthodologie suivit a permis d’envisager plusieurs
méthodes différentes de l’étape de production jusqu’à sa destination finale. Premièrement,
nous avons eu à effectuer les analyses physicochimiques sur la matière première : tissu écru.
Deuxièmement utilisé, la méthode d’ISHIKAWA ; en troisième temps, nous avons eu à faire
les tests avant et après l’impression. Ensuite le choix de la méthode d’ISHIKAWA final en
fonction du taux de satisfaction aux exigences de l’entreprise. Les résultats ci- après ont été
obtenus : De constater la non-conformité des imprimés qui est due à une mauvaise traçabilité
et aux outils de fabrication dont la plupart sont en état défectueux. Une main d’œuvre qui est
en manque de recyclage pour répondre aux besoins et exigences que l’entreprise doit relever.
Pour palier a cette problématique, les suggestions ont été émises dans l’optique d’améliorer la
qualité des pagnes d’une part à savoir le contrôle de la densité des différents bains avant le
début de chacune des opérations (blanchiment et caustification), contrôler et améliorer la
qualité de l’eau, former et renforcer les compétences des personnels. D’autre part, un point
d’honneur doit être mis sur l’utilisation de techniques de marquage, ceci en mettant sur place
des procédures d’archivage pour garantir la traçabilité à long terme.

Il ressort de ce travail que la méthode d’ISHIKAWA et les tests hydrophilité répondent aux
exigences de l’entreprise.

Mots clés : Archivage, Calandrage, CICAM, Imprimés, Traçabilité, Textiles.

xi
ABSTRACT

This work was carried out with a view to helping CICAM improves the quality of its
loincloths and optimize its production by monitoring the production chain. In other words,
this dissertation focuses on improving the traceability of printed materials (loincloths), a
major issue in the textile industry. Traceability is the ability to track a product through all the
production stages to its final destination. A number of methods have been used to address this
issue, including the QQOQCCP method, the ISHIKAWA method and the hydrophility test
method. The results obtained from the various methods used enabled us to identify non-
conformity, which is due firstly to poor traceability and manufacturing tools, most of which
are in a defective state. Secondly, there is a lack of retraining of the workforce to meet the
company's needs and requirements. To overcome these problems, a number of suggestions
were put forward with a view to improving the quality of the loincloths, including checking
the density of the various baths before the start of each of the operations (bleaching and
causticizing), checking and improving the quality of the water, and training and upgrading the
skills of the staff. On the other hand, a point of honour must be placed on the use of marking
techniques, by putting in place archiving procedures to ensure the quality of the product.

Keywords: Archiving, Calender, CICAM, Marking technique, Print traceability, Textiles.

xii
INTRODUCTION GENERALE

La fabrication des tissus et par la suite des vêtements est l'une des plus anciennes activités de
l'humanité. La variété des modes d'entrelacement des fils (armures), la diversité des matières
utilisées, qu'elles soient naturelles ou artificielles et les différentes finitions donnent aux tissus
des caractères comportementaux spécifiques et font des rues de nos villes des lieux de défilés
de mode permanents et sans cesse renouvelés [1]. Par conséquent, il est important de trouver
des méthodes de traçabilité adaptées pour satisfaire la masse populaire en termes de qualité,
de coût et de temps de fabrication.

Le concept traçabilité désigne la situation dans laquelle on dispose de l’information nécessaire


et suffisante pour connaitre (éventuellement de façon rétrospective) la composition d’un
matériau ou d’un produit de commerce tout au long de sa chaine de production, de
transformation et de distribution afin de clarifier « quand, où et par qui le produit a été
fabriqué » [2].

Problématique
De nos jours, la fabrication des produits locaux et particulièrement les imprimes industrielle
est une filière très appréciée. Ceci est dû au fait que l’humanité a pris conscience que ces
imprimes (pagnes) jouent un rôle important dans son quotidien et particulièrement dans son
développement économique. Toutefois, au regard des concurrences entre les imprimés
produites de façon artisanales et celles manufacturées, on constate que les imprimés
industrielles sont plus appréciées. Ceci serait dû au fait que les imprimés industrielles sont
obtenues par les méthodes bien standardisés, bien contrôlés et les produits obtenus sont de
bonne qualité et stable. Tandis que les imprimés artisanaux sont obtenus à partir de techniques
empiriques basées sur les expériences. Ces techniques de production n’ont pas évolués au fil
du temps et les produits obtenus sont instables, du faite de la présence des contaminants qui
peuvent altérés les qualités et qui rend le produit conservable. Raison pour laquelle
les« imprimés de la CICAM » qui fait l’objet de notre travail.

13
A cet effet, l’utilisation de certains méthodes seule contribuerait il à l’amélioration de la
qualité des imprimés ».
Question de recherche
 Quelles sont les causes de la non-conformité et la qualité des produits de la CICAM ?
Objectifs de recherche
 objectif générale
L’objectif général de cette étude est l’amélioration de la traçabilité des imprimés
(pagnes) de la préparation jusqu’au calandrage dans une usine textile : cas de la CICAM de
Douala

 De cet objectif général, découlent les objectifs spécifiques suivants :

 Evaluer les caractéristiques physicochimiques avant l’impression


 Appliquer les méthodes d’ISHIKAWA
 Effectuer le test de solidité au lavage et le test d’hydrophilité avant et après
l’impression.

7 Importance de l’étude

Amélioration des imprimes (pagnes) dans le développement et surtout dans cette nouvelle
orientation industrielle aura donc un grand impact économique mais aussi social qui permettra
de :

 Réduire les quantités d’importation des pagnes ;


 Lutter contre la rareté des imprimés

14
Par ailleurs, lors de notre stage de fin d’étude, nous avons fait un constat du dépôt des plaintes
et les rejets des pagnes par les clients suite à la non-conformité de la qualité des produits
demandé par ces derniers. Il s’est avéré que la ligne de production des pagnes de l’usine de la
CICAM de Douala a un réel souci. Alors pour éviter de nombreuses pertes à la structure, il
sera impératif de trouver des voies et moyens pour remédier à ce problème. Les enjeux pour
l’entreprise CICAM sont de supprimer l’improvisation dans ses activités de production et
d’assurer sa mise à niveau par l’amélioration de s

es moyens en ressources humaines, techniques et matériels en vue d’optimiser sa


compétitivité dans un contexte où seules les plus compétitives seront crédibles par la mise sur
pied d’un système de traçabilité et celui-ci doit s’avérer être le plus fiable possible.

C’est dans ce cadre que s’inscrit ce mémoire de fin d’étude qui consiste à étudier
l’amélioration de la traçabilité des imprimés (pagnes) de la préparation jusqu’à la calandre
dans une usine textile : cas de la CICAM de Douala.

Notre objectif principal porte sur la contribution à l’optimisation de la qualité des pagnes.

Et nos objectifs spécifiques se déclinent ainsi que suit :

 L’observation de la ligne de production des pagnes ;


 Récolter le maximum d’informations tout au long de la chaine de production ;
 Identifier les causes de la non-conformité ;
 Recommandations des solutions pouvant résoudre ce problème de qualité sur les imprimés
ainsi que les propositions pour l’amélioration de la traçabilité de ces derniers.

Pour atteindre les objectifs assignés à ce travail, le présent manuscrit comporte trois
chapitres :

 Le Premier Chapitre est consacré à la présentation de l’entreprise CICAM, de la revue


bibliographique qui porte sur les généralités sur les fibres et les étapes d’ennoblissements ;
 Le Deuxième Chapitre présentera les matériel et méthodes utilisés ;
 En fin, le Troisième Chapitre fera l’objet des résultats et discussion.

Nous terminerons par une conclusion générale.


15
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA
LITTÉRATURE D’ACCUEIL

16
I.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
I.1.1 Historique de la CICAM
Née en 1965, la Cotonnière Industrielle du Cameroun (CICAM) était jusqu’en Décembre
2008, le fruit de la coopération entre l’Etat Camerounais, la Banque Allemande de
Développement (DEG) et le Groupe Textile Français (DMC). La Société Nationale
d’Investissement du Cameroun (SNI) est depuis le 09 Décembre 2008 actionnaire unique de
la CICAM. Au lendemain des indépendances, La CICAM fut la toute première industrie
textile d’Afrique centrale. Elle démarre ses activités en Mai 1966 et va connaitre de multiples
mutations qui vont l’amener à occuper la place de leader en industrie textile dans la zone
CEMAC pendant ses vingt (20) premières années d’existence. Durant les années 1975 à 1985,
la CICAM avait atteint un chiffre d’affaires d’environ 465 millions de francs français soit 23

17
250 millions de francs CFA pour une production de fil de près de 6 500 tonnes dans ses usines
de Garoua.

En 1965, les activités de la CICAM vont connaitre des perturbations suite aux différentes
crises économiques durant la période allant de 1985 à 1995 a savoirs :

 La première dévaluation du Naira (monnaies nigériane) ;

 La baisse continue du dollar américain qui détériore les prix des produits à l’exportation ;

 La crise financière des états africains ;

 L’effondrement du prix du pétrole et la dévaluation du francs CFA en Janvier 1994.

L’année 1993 marque la reprise effective de ses activités et devient au fil du temps un
ensemble dynamique offrant aux consommateurs une très large gamme de produits de qualité
adapté aux exigences technico-économiques actuelles. La mise sur pied d’un plan de
restructuration a été sans contestation un succès et permet aujourd’hui à la CICAM de
participer de façon active à l’amélioration de l’environnement économique du Cameroun et
par extension de la sous-région Afrique centrale. Dès lors, la CICAM a connu une stabilité de
ses activités.

I.1.2 Missions de la CICAM


La mission d’une entreprise peut être définie comme étant sa raison d’être. Ainsi à la création
de la CICAM, les missions qui lui ont été assignées étaient doubles à savoir :

 La première étant de procéder à la fabrication des tissus textiles par la transformation du


coton, ce dernier produit dans les vastes étendus de la sous-région ;

 La seconde étant la commercialisation des dits tissus textiles dans le marché camerounais.

I.1.3 Objectifs de la CICAM


L’objectif se définit comme étant le résultat à atteindre. De ce fait, l’objectif de la création de
la CICAM était :

 De satisfaire la demande locale en tissus textiles ;

 De parvenir à vendre à prix réduits des tissus aux consommateurs locaux ;

 De doter le Cameroun d’une infrastructure industrielle lui permettant de mettre en place


une politique de substitution aux importations et donc de limiter les sorties des devises.

18
I.1.4 Organisation administrative de la CICAM
L’administration fonctionnelle de la CICAM comprend : la Direction Générale, la Direction
Administrative et des Finances, deux Directions des Usines (Garoua et Douala), la Direction
Commerciale et Marketing, la Direction des Achats et Approvisionnement, la Direction de
l’audit Interne et la Direction des Ressources Humaines. Chacune possède un rôle bien défini
et une organisation qui lui est propre.

I.1.5 Origine et localisation de la CICAM

La CICAM est une société anonyme à capital public avec conseil d’administration crée le 04
Mai 1965 ayant pour domaines activités :

− Production des filés et tissus écrus ;

− Ennoblissement, impression, teinture, tissus plats et éponges ;

− Commercialisation de la production CICAM et autres produits textiles de négoce.

La CICAM dispose à date d’un capital de 1.158.000.000 FCFA.

L’usine de CICAM 1 est située dans la zone industrielle Bassa non loin du carrefour Ndokoti,
du côté gauche en allant vers PK8. Elle est au centre de grandes entreprises telles que
SOCAVER, BICEC, GUINNESS et la SABC.

I.1.6 Fonctionnement de la CICAM

L’usine de Douala 1 est l’une des filiales de la CICAM. Elle s’occupe de la teinture des
éponges, des supports lourds (drilles, chevrons, gabardines et draps) et des tissus synthétiques
(tropicfil : destiné à la confection des tenues scolaires), ainsi que de l’impression des tissus
pagnes tous provenant soit de l’usine de Garoua en tissus écrus ou soit par importation depuis
la Chine ou le Benin. Généralement la séquence d’étapes du processus de teinture, impression
et finissage continuent. On y prépare la matière à la teinture ou à l’impression, on la teint ou
on l’imprime puis on passe aux étapes d’apprêtage et de finissage. Ces étapes dépendent
d’une série de facteurs essentiels, notamment :

 Des types de supports

 Des colorants

19
 Des produits auxiliaires et des produits chimiques

 De la température

 De la teinture

 De la machine utilisée

 De l’eau (qualité : eau du forage et quantité) etc.

La teinture, l’impression et le finissage des tissus éponges consistent à leurs donner les
caractéristiques adaptées à son utilisation comme produits intermédiaires ou finaux par
exemple :

 La couleur

 La brillance

 La texture

 La stabilité dimensionnelle

 La confectionnabilité

Les opérations de teinture des tissus et éponges ainsi que celles de l’impression des tissus sont
reparties au sein de l’usine où on retrouve :

− L’impression des pagnes : qui est une teinture localisée qui se fait tout d’abord par des
techniques chimiques avec l’utilisation des différents colorants (réactifs, cuves et dispersés) et
ensuite par l’apport mécanique ou on retrouve l’impression au cadre rotatif avec les cylindres.
Ces cylindres sont préparés à l’atelier photogravure. La photogravure est un procédé
permettant d’obtenir des cylindres gravés des motifs à reproduire, qui sont ensuite imprimé
sur des supports divers. Avant toute opération d’impression, les supports subissent des
opérations de prétraitement ayant pour but de débarrasser les tissus de toutes impuretés qu’ils
peuvent contenir (amidon, pectines, graisses, les cires, les huiles issues de l’opération de
filature et souillures diverses) et aussi de contribuer à la relaxation des tissus qui ont été
fortement étiré lors du tissage.

Les opérations de prétraitement exercées sur le tissu sont :

20
 Le blanchiment qui consiste à donner de l’éclat à un support. A la CICAM de Douala,
cette opération se fait à chaud sur la ligne de blanchiment ou à froid au Foulard
Brugman ;

 La caustification est une opération qui consiste à rendre un tissu hydrophile c’est-à-dire
capable d’absorber de l’eau facilement. Cette dernière se fait à chaud sur la machine
appelée la BENINGER ou à froid à la Flambeuse et enfin le lavage qui peut être effectué
à la SAIC ou à la LAVEUSE 3. A la fin du prétraitement, les tissus doivent être propres
et parfaitement hydrophile.

I.2 REVUE DE LA LITTERATURE

I.2.1 Généralités sur les imprimés (pagnes)

Les imprimés, également appelés pagnes dans certaines cultures africaines, sont des tissus
décoratifs qui sont très populaires dans de nombreuses régions du monde. Ils sont souvent
utilisés pour confectionner des vêtements traditionnels, des accessoires et des articles de
décoration. Les imprimés peuvent être fabriqués à partir de différentes fibres, telles que le
coton, le polyester, le lin ou la soie. Ils sont souvent appréciés pour leur durabilité et leur
facilité d’entretien [3] http://www.musee-quitaine-bordeaux.fr, page consultée le 11
Juillet 2023 à 18h40min

I.2.2 Origine des imprimés (pagnes)


Ce mot (pagne) pourrait avoir été emprunté à l'espagnol paño désignant le pan (de tissu)
venant lui-même du latin pannus « morceau d'étoffe » [4]. Pagne, dans le Trésor de la
langue française [archive]

Ce mot était féminin jusqu'au début du xixe siècle. La Pérouse dans la description de ses
voyages [5] Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p.14

l'utilise pour désigner plus largement « un coupon d'étoffe qui sert à [...] envelopper le corps
» et en 1850 Flaubert l'utilise pour décrire « de petits caleçons de cuir » utilisés en Afrique[6]
Flaubert (1850) Correspondances, p.182

Une version en est décrite par J. W. Page en 1941 comme « un vêtement dont un pan est
entouré autour de la taille et l'autre passé entre les jambes et ramené à la ceinture, l'extrémité
21
libre flottant par-devant » [7] Les derniers peuples primitifs JW Page Ed. Payot 1941
341pp

Les imprimés de pagnes ont une origine ancienne et diverses cultures revendiquent leur
paternité. Cependant, certains pays d’Afrique de l’Ouest comme le Ghana, le Togo, le Nigeria
et la Côte d’Ivoire sont particulièrement connus pour leurs imprimés traditionnels.

L’origine des imprimés remonte à l’époque où les Européens ont commencé à commercer
avec l’Afrique de l’Ouest. Les tissus imprimés étaient initialement importés d’Europe et
d’Asie, mais au fil temps, les Africains ont commencé à développer leur propre style
d’impression sur tissu. Au XIXe siècle, les hollandais ont joué un rôle important dans
l’importation de tissus imprimés en Afrique de l’Ouest. Ils ont développé des motifs
spécifiques pour répondre aux goûts des différentes régions d’Afrique et ont créé des modèles
qui étaient populaires auprès des populations locales. [8]Chatbot Al consultée le 11 Juillet
2023 à 20h57min. Aujourd’hui, les pagnes africains sont devenus une part intégrante de la
culture et de l’identité africaines. Chaque motif raconte une histoire et possède une
signification symbolique.

I.2.3 Les différentes variétés des imprimés

Le pagne devient un médium délivrant un message quand un nom lui est donné : « L’œil de
ma rivale », « Mon mari est capable » ou encore « Tu sors, je sors », etc. Des messages qui
expriment souvent des scènes de la vie conjugale sans épargner la politique. La qualité du
pagne importe beaucoup plus que le message dont il est le vecteur. On distingue les pagnes de
fabrication artisanale et industrielle.

 Le pagne artisanal comprend essentiellement l’indigo et le kenté. Pour fabriquer le


premier, on recourt à l’indigotier chessé dont les feuilles sont malaxées avec d’autres
composantes et de l’eau pour donner la couleur indigo (le mot dérivé du grec indikon
qui signifie ‘de l’Inde’). Il se rencontre un peu partout en Afrique, et spécialement en
Guinée, au Sénégal, au Tchad, au Niger et au Mali où il constitue le port
emblématique des Touaregs (les Hommes bleus). Souvent assimilé au peuple ashanti
au Ghana, le kenté est présent en Côte d’Ivoire, au Togo et Bénin. Il est confectionné
à partir de bandes tissées, puis cousues entre elles par des fils de coton ou de soie. Le
nombre de bandes indique la position sociale. De couleurs vives, avec des motifs
chargés de sens, le kenté était à l’origine un vêtement royal avant d’habiller les

22
catégories aisées. Il se porte comme une toge avec un plissé et un drapé complexes et
codifiés, le pan gauche rabattu devant la poitrine pour libérer le bras droit pour les
serrements de mains.
 Le pagne de fabrication industrielle a été introduit au 18e siècle avec la colonisation
européenne, le pagne ici est imprimé et comporte plusieurs variétés : le batik, le bazin,
le fancy, le java et surtout le wax. Le batik et le bazin (ainsi que le java comme
l’indique son nom) proviennent de l’Indonésie. Ils sont les deux variétés de pagne les
plus réappropriées par les femmes africaines qui sont devenues expertes dans l’art de
les fabriquer en introduisant des touches personnelles, développant ainsi une industrie
artisanale locale. L’aspect damassé et brillant du bazin (qui signifie coton) est rendu
par le tissage des motifs avec du fil mercerisé. Il est très prisé au Mali et au Sénégal où
il est rehaussé par d’imposantes broderies. Quant au fancy, il est le pagne le plus
populaire, à un prix très abordable. Ses motifs sont des imitations du wax, alors qu’il
n’est imprimé que sur une seule face par sérigraphie. Rien n’empêche que des gens
aisés arborent ce produit considéré comme bas de gamme. De toutes ces variétés, le
wax est considéré comme le must et le plus apprécié. [9]
(http://www.pagnifik.com/stylistes-pagnifik/), page consultée le 11 Juillet 2023 à
18h40min. On appelle pagne wax les tissus imprimés utilisés notamment en Afrique
de l'Ouest mais aussi jusqu'en République démocratique du Congo, et dont la
technique s'inspire des batiks javanais, réalisés avec des cires hydrophobes (wax
signifie « cire »). Les premiers tissus de ce style ont d'ailleurs été ramenés par des
mercenaires ghanéens travaillant en Indonésie pour les Britanniques et les Hollandais.
La création et le tissage de ces pagnes ont donné lieu à une véritable industrie, les
originaux ayant été produits en Hollande (real Dutch wax). Il existe des versions
imprimées (faux-wax) très dynamiques en Côte d'Ivoire notamment. Les motifs,
parfois humoristiques ou populaires (images de héros de série télévisée, formules
chocs…) en sont dessinés par des artistes burkinabés, maliens, ivoiriens
principalement, faisant souvent de ce vêtement un moyen de communication [10].
Raoul Germain Blé, « Le pagne », Communication. Information médias théories
pratiques, no Vol. 30/1, 23 février 2012 (ISSN 1189-3788, DOI
10.4000/communication.3026, lire en ligne [archive], consulté le 27 mai 2022)

I.2.4 Utilisation des imprimés

23
Le pagne est apparu sous diverses formes sur les cinq continents : la toge romaine s'apparente
ainsi à un grand pagne dont le port n'est pas éloigné du kenté que l'on trouve au Ghana.

Le pagne est toujours porté de nos jours dans plusieurs pays d'Amérique tropicale, d'Océanie
et surtout d'Afrique où il conserve une empreinte particulièrement importante sur la mode
vestimentaire [11]. Rahmane Idrissa et Jean-Joseph Boillot, L'Afrique pour les Nuls, edi8, 2015,
400 p. (ISBN 978-2-7540-8272-3, lire en ligne [archive]), pt536

Pour obtenir les imprimés (pagnes), on utilise certains colorants qui confèrent la couleur
désirée à ces derniers

I.3 Généralités sur les colorants

I.3.1 Historique de colorant

Depuis le début de l’humanité, les colorants ont été appliqués dans pratiquement toutes les
sphères de notre vie quotidienne pour la peinture et la teinture du papier, de la peau et des
vêtements, etc. Jusqu’à la moitié du 19ème siècle, les colorants appliqués étaient d’origine
naturelle. Des pigments inorganiques tels que l’oxyde de manganèse, l’hématite et l’encre
étaient utilisés. Par ailleurs, des colorants naturels organiques ont été appliqués, surtout dans
l’industrie de textile. Ces colorants sont tous des composés aromatiques qui proviennent
essentiellement des plantes, tel que l’alizarine et l’indigo. L’industrie des colorants
synthétiques est née en 1856 quand le chimiste anglais W. Perkin, dans une tentative de
synthèse de la quinine artificielle pour soigner la malaria, a obtenu la première matière
colorante synthétique qu’il appela "mauve" (aniline, colorant basique). De nouveaux colorants
synthétiques commencent à paraître sur le marché. Ce processus a été stimulé par la
découverte de la structure moléculaire du benzène en 1865 par Kekulé. En conséquence, au
début du 20ème siècle, les colorants synthétiques ont presque complètement supplantés les
colorants naturels. La production mondiale des colorants synthétiques est estimée à 800 000
tonnes/an en 2011[12]. Welham A. (2000) the theory of dyeing (and the secret of life). J.
Soc. Dyers Colour. 116 140-143. On dénombre environ 8000colorants synthétiques
chimiquement différents, répertoriés dans le Collor Index(CI) sous40000 dénominations
commerciales. Chaque colorant y est classé sous un nom de code indiquant sa classe, sa
nuance ainsi qu’un numéro d’ordre (par exemple : CI Acide Orange)

I.3.2 Définition d’un colorant

24
Un colorant est une matière colorée par elle-même, capable de se fixer sur un support. La
coloration plus ou moins intense des différentes substances est liée à leur constitution
chimique [13].Majault J., (1961) Textiles chimiques, fibres modernes. Editions Eyrolles,
Les matières colorantes se caractérisent par leur capacité à absorber les rayonnements
lumineux dans le spectre visible (380 à 750 nm).

La transformation de la lumière blanche en lumière colorée par réflexion sur un corps, par
transmission ou diffusion, résulte de l’absorption sélective d’énergie par certains groupes
d’atomes appelés chromophore. La molécule colorante étant le chromogène (l’arrangement
complet d’atomes qui donne naissance à la couleur observée). Plus la facilité du groupe
chromophore à donner un électron est grande et plus la couleur sera intense (groupes
chromophores classés dans le Tableau 1). D'autres groupes d'atomes du chromogène peuvent
intensifier ou changer la couleur due au chromophore : ce sont les groupes auxochromes.

Tableau 1 : Principaux groupes chromophores et auxochromes, classés par intensité


Croissante [14]. Guivarach.E., ″Traitement des polluants organiques en milieux aqueux
par procédé électrochimie d’oxydation avancée ″Electro-Fenton ″.Application à la
minéralisation

Groupes chromophores Groupes auxochromes

Azo (-N=N-) Amine Primaire (-NH2)

Nitroso (-N=O) Amine Secondaire (-NHR)

Carbonyl (=C=O) Amine tertiaire (-NR2)

Vinyle (-CH=CH-) Hydroxyle (-OH)

Nitro (-NO2) Alkoxyle (-OR)

Sulphure (>C=S) Donneur d’électron (-Cl)

I.3.3 Origine des colorants

Les colorants sont utilisés depuis l’Antiquité pour teindre des tissus, des aliments ou des
objets. Les premiers colorants provenaient principalement de sources naturelles telles que les
plantes, les animaux et les minéraux.

25
Les plantes étaient la source la plus courante de colorants, car elles contiennent des pigments
naturels dans leurs feuilles, fleurs, racines ou fruits. Par exemple, le rouge peut être extrait de
la cochenille, un insecte qui vit sur certains cactus tandis que le bleu peut être obtenir à partir
de la garance, une plante herbacée.

Certains animaux étaient également utilisés comme source de colorants, notamment le


kermés, un insecte ressemblant à une cochenille, qui est utilisé pour produire un colorant
rouge.

Les minéraux fournissaient également des colorants, tels que l’ocre jaune, le cinabre rouge et
le lapis-lazuli bleu, qui étaient utilisés dans l’Egypte antique et par les artistes de la
renaissance.

Avec le temps, les colorants synthétiques ont été développés à partir de produits chimiques et
de composés dérivés du pétrole. Ces colorants artificiels ont commencé à être produits au
XIXe Siècle et ont révolutionné l’industrie de teinture en offrant plus grande variété de
couleurs et une plus grande résistance à la décoloration.

Aujourd’hui, la plupart des colorants utilisés dans l’industrie textile et alimentaire sont des
colorants synthétiques, bien que l’utilisation de colorants naturels connaisse un regain
d’intérêt en raison de préoccupations croissantes concernant les produits chimiques dans les
produits de consommation. [15].Chabot Al, consulté le 12 Juillet 2023 à 09h35min

I.3.4 Typologie des colorants

Il existe de nombreuses façons de classer les colorants en fonction de divers critères tels que
leur origine, leur composition chimique, leur application ou leur propriété chromatique.

La classification chimique présente un intérêt pour le fabricant de matières colorantes, mais le


Teinturier préfère le classement par domaines d’application. Dans ce cas en se basant sur le
Groupe auxochromes.

 Colorants à mordant
Les mordants les plus utilisés sont les dichromates ou des complexes du chrome. Ils
sont utilisés pour teindre la laine, le cuir, la soie, le papier et les fibres cellulosiques
modifiées. La plupart des colorants à mordant sont azoïques ou triphénylméthanes. La
figure 1 donne un exemple de colorant mordant.

26
Figure 1 : Bleu mordant (C.I.mordant bleue 9)

 Colorants acides ou anioniques : Ces colorants sont ainsi dénommés car ils
permettent de teindre certaines fibres (fibres animales protéiniques, polyamide, laine,
soie) en bain acide. Ils sont constitués d’un groupe chromophore (responsable de
l’effet de coloration) et d’un ou plusieurs groupes sulfonâtes permettant leur
solubilisation dans l’eau. La figure 2 donne un exemple de colorant acide.

Figure 2: Colorant C.I. Acid red 27

 Colorants basiques ou cationiques


Les colorants cationiques (ou basiques) sont des cations colorés. Ils sont utilisés pour
la teinture des fibres à groupement acide tel que les fibres synthétiques acryliques. La
plupart de ces colorants sont des triphénylméthanes, anthraquinoniques ou azoïques.
La figure 3 donne un exemple de colorant basique.

Figure 3: Colorant CI Basic green 4

 Colorants métallifères

27
Les colorants métallifères sont des complexes forts contenant un atome métallique
(Cr, Ni, Co) (Figure 4). L’atome métallique peut être associé : - à une molécule de
colorant (complexe métallifère 1/1) tel que le bleu acide 158. - ou à deux molécules de
colorant (complexe métallifère 1/2) tel que le noir acide 60. Les colorants métallifères
sont généralement des colorants azoïques mais aussi des phtalocyanines.

Ces colorants permettent de teindre la laine, la soie, le polyamide en nuances très


solides.

Figure 4: Acide Noir 60 (C.I acid black 60)

 Colorants directs
Les colorants directs sont des colorants solubles dans l’eau (présence de groupes
sulfonâtes), et essentiellement des colorants azoïques ou aussi des phtalocyanines. Les
avantages principaux de ces colorants sont la grande variété des coloris, leur facilité
d’application et leur prix modique. Par contre, leur inconvénient principal réside dans
leur faible solidité au mouillé. La figure 5 donne un exemple de colorant direct.

Figure 5: Bleu direct 1 (C.I. Blue direct 1)

 Colorants au soufre
Ces colorants sont obtenus par fusion de dérivés aminés ou de phénols en présence de
soufre ou de sulfures. Ces colorants sont insolubles dans l’eau. Leur utilisation en
teinture n’est rendue possible qu’en les réduisant en leuco-dérivés présentant de
l’affinité pour les fibres. Après teinture, le colorant est ré-oxydé en sa forme insoluble
28
qui reste emprisonnée dans la fibre. Les colorants au soufre conduisent à des teintures
solides mais de nuance en général terne.
 Colorants de cuve et leurs leuco-dérivés
L’expression cuve a été conservée pour désigner toute une série de colorants ayant les
caractéristiques communes d’être insolubles dans l’eau, mais de se solubiliser par
réduction en leuco-dérivé possédant de l’affinité pour les fibres. Cette
insolubilisassions est à l’origine d’une des qualités principales de ces colorants, à
savoir leur bonne résistance aux agents de dégradation. Les colorants de cuve ont des
propriétés qui les rapprochent des colorants au soufre mais, contrairement à ces
derniers, ils sont de constitution bien définie.
 Colorants réactifs
Les colorants réactifs contiennent un groupement chromophore et une fonction
chimique réactive assurant la formation d’une liaison covalente avec les fibres. La
plupart (~80%) des colorants réactifs sont azoïques ou métallifères mais aussi
Anthraquinoniques et phtalocyanines qui sont appliqués surtout pour le vert et le bleu
(Figure 6).

Figure 6 : Procion rouge briant M-2B


 Colorants azoïques insolubles
Ces colorants permettent d’obtenir, sur fibres cellulosiques, des nuances vives dont
certaines atteignent la solidité des colorants de cuve.
 Colorants dispersés
Ces colorants sont très peu solubles dans l'eau et la teinture s’effectue non plus en les
solubilisant mais en les mettant en suspension dans l’eau sous forme d’une fine
dispersion, d’où le nom de colorants dispersés. Ces colorants sont généralement
azoïques ou nitrosés (jaune à rouge), anthraquinoniques (bleu et vert) ou métallifères
(toutes les couleurs).

29
 Pigments
Les pigments sont des molécules insolubles dans l’eau et ne présentent aucune affinité
pour les fibres textiles, ils ne peuvent être appliqués qu’en les fixant à la surface des
fibres à l’aide d’un liant. Les pigments sont essentiellement utilisés en impression
textile, mais également en teinture (par exemple : articles dits dé lavables). Ils sont
d’origines très diverses: certains sont simplement des produits minéraux (noir de
fumée, blanc de zinc), d’autres sont des produits organiques sélectionnés pour la
stabilité de leur coloration. La plupart des pigments sont des colorants azoïques (jaune,
orange, et rouge) ou dérivés de phtalocyanines (bleu et vert) [16]. Capon.M., V.
Courilleu, C. Valette (1999) Chimie des couleurs et des odeurs, Nantes, Culture et
technique

I.3.5 Les procédés d’impression des pagnes

L'impression, comme la teinture, est un procédé destiné à appliquer de la couleur sur un


Support. Toutefois, au lieu de colorer l'ensemble du support (étoffe, tapis ou fil) comme dans
la teinture, la couleur d'impression n'est appliquée qu'à des zones définies afin d'obtenir le
dessin désiré. Ceci implique des techniques et des machines différentes de celles de la
teinture, mais les interactions physiques et chimiques entre les colorants et la fibre sont
analogues à ceux de la teinture. Tout procédé d'impression implique en principe les phases
suivantes :
 Le prétraitement
Il repose sur plusieurs objectifs qui sont :
 Eliminer les impuretés naturelles et/ou les substances chimiques déposées au
préalable ;
 Réduire la coloration naturelle de la fibre ;
 Modifier la chimie de la surface.
 Préparation de la pâte d’impression : lors de l'impression de textiles, le colorant ou
le pigment ne se présente pas sous forme de solution aqueuse, au lieu de cela, il est
habituellement finement dispersé dans une pâte d'impression en forte concentration.
 Impression : la pâte d’impression contenant les colorants ou les pigments est
appliquée au support en utilisant différentes techniques dont on parlera ci-après.
 Fixation : immédiatement après l'impression, l'étoffe est séchée et, ensuite, les
colorants sont fixés principalement à la vapeur ou à l'air chaud (pour les pigments). Il

30
convient de noter qu'aucun séchage intermédiaire n'est réalisé lors de l'impression de
tapis (trop d'énergie serait nécessaire pour éliminer la solution très visqueuse).
 Post-traitement : cette opération finale consiste à laver et sécher l'étoffe (elle n'est pas
nécessaire lors de l'impression avec des pigments ou avec d'autres techniques
particulières telles que l'impression par transfert).
Lorsque l'on décrit les différentes techniques d'impression, il convient de faire une distinction
entre l'impression avec des pigments qui n'ont aucune affinité pour la fibre et l'impression
avec des colorants (réactifs, de cuve, dispersés, etc.).

I.3.6 Les techniques d’impression des pagnes


Différentes machines très variées peuvent être utilisées pour imprimer les étoffes. On
trouvera ci-après une description des machines le plus couramment utilisées :

I.3.6.1 Impression au rouleau


Il y a autant de rouleaux gravés que de couleurs. La pâte d’impression est placée dans le
rouleau et sort par des petits trous faisant ainsi apparaitre le motif imprimé.

 Principe
Les rouleaux impression disposés au tour du presseur en fonte ou en acier sont munis de
garniture pour permettre entre autre une meilleure pénétration du colorant dans le tissu, sont
appliqué entre une forte pression contre le tissu qui se déroule. Le tissu pénètre dans la
gravure du rouleau, et s’imprime en absorbant la couleur. Les couleurs sont placés dans les
barques situées en dessous de chaque rouleau d’impression et une brosse.

Figure 7 : Impression au rouleau


 Utilisation
Elle est utilisée pour :

- Les motifs en relief.


31
- Lorsque la production du motif à élaborer est grande car il faut beaucoup de temps pour
préparer la machine.
 Avantage
o Un aspect brillant sur la surface du tissu
o Une grande production
o Un aspect flatteur à la vente
 Inconvénient
o Cout élevé de stockage de cylindre
o Manque de couleur
o Rapliquage

I.3.6.2 Impression au cadre plat


Il y a autant de cadres gravés que de couleurs. Les cadres possèdent des petits trous qui vont
laisser passer la pâte colorée faisant ainsi apparaitre le motif imprimé. Le tissu sera imprimé
en plusieurs passes.

 Principe
Le tissu arrive dans l’atelier de préparation sur rouleau est placé avant l’appareille
d’alimentation et tension constante et régulière et réglable à l’emplacement correcte sur la
machine à imprimer ou il est collé sur le tapi en caoutchouc sur lequel se fait l’impression.

Figure 8 : Impression au cadre plat

 Utilisation
Elle est utilisée pour :

- Les tissus riches en couleur


- Les tissus fins et les mailles
 Avantage
 Possibilité d’imprimé les grands motifs
32
 Couleur très vive
 Réparation de la gravure très facile
 matériel très légère
 Inconvénient
 Vitesse faible
 Nombreux défaut d’impression
 Soulèvement et abaissement des cardes et avancement du tapi

I.3.6.3 Impression au cadre rotatif ou au cylindre


L’impression rotative, dit aussi impression à cadre rotatif ou encore impression au cylindre,
est une technique d’impression consistant à passer des cadres rotatifs successivement sur le
tissu disposé sur une longue table. Cette technique utilise le même principe que l’impression
au cadre plat sauf que les cadres plats deviennent des cylindres.

Figure 9 : Impressions au cylindre

Les cardes rotatifs ou cylindres sont placés les uns derrière les autres tout au long d’une table
horizontale. Le tissu est amené par un gros dévidoir et déposé sur le tapis enduit d’un adhésif,
le plus souvent thermoplastique. Le déplacement continu du tapis achemine successivement
l’étoffe sous chacun des couleurs du dessin. Comme pour l’impression au cadre, il faut un
cylindre par couleur présente sur le motif. Le designer textile détermine au préalable le
nombre de couleurs présentes dans un dessin lors de la séparation des couleurs du motif (par
exemple, 8 cylindres). Les différentes couleurs seront alors superposée avec grande précision
pour constituer le motif final se répète indéfiniment).

 Caractéristique
33
- des pompes alimentent directement les cardes en couleur situé sur la machine
- un basque à colle avec fournisseur et racle en caoutchouc permet de collé le tissu sur
la table d’impression
- un dispositif de lavage brosse et nettoie-le tapi sur son trajet retour

 Avantage
o Grande vitesse
o Gravure de cylindre pas chère et facile à réparer
o Couleur vive
 Inconvénient
Utilisation limité
Grande consommation des couleurs
Mécanique assez légère des machines
Les étapes pour résumer l’impression au cadre rotatif sont :

 Création du motif/maquette
 Mise au raccord
 Réduction et séparation des couleurs
 Coloration
 Gravure des cadres (un par couleur)
 Préparation des encres
 Défilement en continu du tissu lors de l’impression
 Traitement du tissu : apprêts mécaniques et/ou apprêts chimiques[17]. Mme Delphine
KORGAI, (2022) Cours des procédés de teinture et d’impression (p.20)
I.3.7 Les apprêts
Pour embellir ou créer des types de tissus spécifiques, des méthodes autres que celle de
l’impression textile existent en ennoblissement des tissus. Les apprêts textiles sont une série
d’opérations que subissent les textiles ou articles confectionnés dans le but de modifier leur
apparence, leur surface, leur toucher ou leurs propriétés (exemple : gaufrage, moirage,
mercerisage, traitement antitache, antistatique, ignifugation, azurage,…). [18] Pr.
HAMBATE NGOMDJE Valery, (2021) Cours Initiation aux procédés de fabrication;
l’ennoblissement des textiles (p.20)

Il existe deux catégories d’apprêtages (ou d’apprêts textiles) :


34
− Les apprêts mécaniques : ces traitements modifient la surface, le toucher ou
l’apparence d’un tissu par l’action physique de machines. Le textile devient plus
moelleux, plus doux, plus brillant, plus lisse…. Le textile passe dans des cylindres
chauffants ou non, gravés et recouverts de brosses métalliques (émerisage, calandrage,
foulage, grattage, frappage, froissage, encollage).
− Les apprêts chimiques : consistent essentiellement à déposer des produits en
dispersion, en émulsion ou en suspension sur la matière textile pour modifier les
propriétés du textile.
Il existe deux grandes techniques pour déposer les apprêts chimiques

 L’imprégnation : généralement effectué par foulardage, cette opération consiste à


plonger en continue le textile dans un bain puis de le sécher et de lui apporter un
éventuel traitement thermique. L’utilisation du bain d’apprêt très énergivore peut
être remplacée par l’application de mousse, par le transfert de bain par contact ou
encore par la pulvérisation. L’imprégnation permet un traitement de l’ensemble
du textile (au cœur des fibres) en favorisant la pénétration et la diffusion de
l’apprêt. Ainsi, cette action ne modifie pas l’aspect, le toucher ou encore la
respirabilité des fibres ;
 L’enduction : une pâte d’enduction (polymère naturel ou synthétique liquide
mélangé à une résine synthétique thermodurcissable) est appliquée avec une racle
sur la surface du textile.
Les différents groupes d’apprêts chimiques sont :

 Les apprêts de tenue à l’usage : ces apprêts ont pour but d’améliorer la durabilité du
produit textile et de faciliter les opérations d’entretien courant (lavage et séchage).
On trouve dans cette classe :

 Les apprêts infroissables


 Le pliage permanent
 La stabilisation dimensionnelle
 Les produits destinés à améliorer les niveaux des solidités des teintures
 Le mercerisage : réservé aux fibres cellulosiques (en particulier le coton), le
mercerisage consiste à imprégner le tissu de soude caustique (le traitement se fait à
froid ou à chaud) en le maintenant sous une certaine tension, ce qui produit un

35
changement interne de la fibre. Il accroit ainsi son éclat et sa résistance au
déchirement, faisant disparaitre les causes et autres plis permanents du tissu.
 Les apprêts de protection : cette catégorie reprend les traitements qui visent à
protéger le produit textile en fonction de sa nature propre et de son environnement
futur :
 Hydrofugation : le tissu est enduit d’un agent chimique. Ce traitement n’est
pas permanent et supporte mal les frottements, lavages et nettoyages.
 Imperméabilisation : le tissu est étanche à l’eau et l’air
 Ignifugation : traitement destiné à rendre les matières textiles ininflammables
en suppriment les possibilités de propagation de la flamme.
 Biocide
 Antistatique
 Les apprêts organoleptiques : Il s’agit des apprêts agissant sur un organe des sens,
et donc ayant une action à caractère purement subjectif.
Il peut s’agir de :

 Apprêt de modification du toucher


 Apprêt d’adoucissage : les adoucissants modifient le toucher et peuvent avoir un
caractère antistatique
 Apprêt de brillantage

36
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

37
Ce deuxième chapitre présente les matériels et les méthodes qui ont permis d’élaborer ce
travail sur l’amélioration de la traçabilité des imprimés (pagnes).

II.1 MATERIEL
Pour évaluer l’impact sur la qualité et la production des imprimés, un certain nombre de
matériels a été utilisé à savoir

 Matériel végétal : Tissu écru

Figure 10 : Clichée d’une balle d’un tissu écru (source PELAGO)

 Appareillage
Les machines ayant servie lors de l’impression des pagnes :
 Foulard Brugman : il est utilisé pour le blanchiment des supports écrus à froid
 La Flambeuse : elle effectue l’operation de caustification à froid

38
 La Benninger : cette machine est multifonctionnel, car elle est utilisée pour les
opérations de blanchiment à chaud, de caustification à chaud et du lavage des
blanchis/caustifiés
 Les Rotatives : utilisées pour l’impression des pagnes proprement dite
 Les Laveuses (laveuse 1, 7 et SAIC) : ce sont des laveuses utilisées pour le
lavage des blanchis/caustifiés et des imprimés
 La Goller : qui est utilisée pour la fixation des imprimés à froid
 Les Rames : ce sont des machines qui sont utilisées pour les apprêts chimiques
 La Calandre : utilisée pour les apprêts mécaniques
 Les instruments tels que :
 Le densimètre : utilisé pour prélever la densité des différents bains
 Le Viscosimètre : pour déterminer la viscosité de l’épaississant et des couleurs
 Un chronomètre : qui a permis de déterminer le temps d’absorption du tissu dans
un liquide lors du test d’hydrophilité
 Un ciseau : qui nous a permis de faire certaines coupes
 Spatule : utilisé pour homogénéiser les solutions
 Les verreries

le bécher, la pipette, la burette et la fiole jaugée ont été utilisées pour tester les colorants et
les produits chimiques.

 Les réactifs, les solvants et les adjuvants


Pour imprimer les pagnes à la CICAM de douala, certains réactifs, solvants et adjuvants
ont utilisé pour monter les recettes de différents bains :
 Bain de blanchiment

Tableau 2 : La recette du bain de blanchiment

Désignation Fonction

Soude caustique à 48°Be Produit alcalin qui permet la décomposition de l’eau


oxygénée à un pH compris entre 9 et 11.
Eau Rendre le milieu neutre pour favoriser la dissolution
et le lavage.
Silicate de sodium C’est un stabilisateur dont la fonction est de maitriser
l’eau oxygénée dans le milieu.

39
L’ajout d’une quantité d’eau Premier élément dans une industrie textile.

Il renforce l’action stabilisante du silicate de sodium.


Il permet de maintenir l’éclat de la fibre c’est-à-dire
Chlore de magnésium la couleur banche.
Mouillant (Rapidopan SC 10 ou le C’est un mouillant qui améliore le contact entre l’eau
Meropan DPE) et la fibre pour faciliter la traversée de l’eau au tissu.
Renforce l’efficacité de l’eau oxygénée pour
favoriser la qualité de l’impression. La dose est
Azurant (Rucobanc ou Luvitex) facultative.
Eau oxygénée Agent principal du bain (agent de blanchiment).

 Bain de caustification

Tableau 3 : La recette pour un bain de caustification réductrice (CR)


Désignation Fonction
Eau Elément clé dans une usine textile
Nao qui dépend de l’imprimé Mouillant
Soude caustique à 48°Be Produit clé pour la caustification
Meropan (facultatif) Séquestrant

 Bain de fixation

Tableau 4 : Exemple de composition du bain de fixation


Désignation Fonction
Carbonate de soude Un fixateur qui permet à ce que le
colorant pénètre la fibre
L’eau
Cotoblanc HPD qui est facultatif Mouillant
Soude caustique à 48°Be
Colasol Anti-mousse

40
 Bain d’apprêt
La composition du bain d’apprêt se fait selon le support à traiter. Pour le support
pagne, nous avons le tableau 5 ci-dessous.

Tableau 5 : exemple de composition du bain d’apprêt

Désignation Fonction
VMLSTM ou vilamo Agent de charge
Reaknitio Défroissant et stabilisant
Pérustol VNO Adoucissant
VMLPSA Agent de brillance
Uvitex Azurant
Colasol Anti-mousse
Acide acétique Tampon pour synchroniser le mélange
Eau

 Enfin Les fiches de suivi de préparation des mises, les fiches de production de
machine, les fiches de contrôle qualité impression. Cet ensemble de fiches nous a
permis d’obtenir les informations recherché pour l’analyse de la chaine de
fabrication afin d’obtenir les résultats présents dans ce mémoire.

II. 2 METHODES

Notre travail est axé sur un certain nombre de méthodes scientifiques développées pour la
résolution de ce type de situation. Pour y arriver, une maitrise approfondie de leur mode
opératoire de ces méthodes pour pouvoir les mettre en application afin d’apporter des
solutions au problème posé.

II.2.1 Méthode de QQOQCCP


C’est une méthode très efficace pour cerner le plus concrètement possible un problème, une
cause, une situation donnée. Elle est aussi très utile dans le travail de rédaction des
procédures. Son nom vient des questions auxquelles on doit répondre :

Quoi : de quoi s’agit-il (objet, opération, nature…)

Qui : qui est concerné (exécutant, qualification)

Où : où cela se produit-il ?

Quand : quand cela survient-il (durée, fréquence) ?


41
Comment : comment procède-t-on (matériel, matière, méthode)

Combien : combien de fois cela se produit ?

Pourquoi : Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ? [19] METHODES DE RESOLUTION DES


PROBLEMES (p ; 10)

II.2.2 Les étapes d’impression des pagnes

II.2.2.1 Gravure

A la gravure, on grave (marquer) les motifs qui composent un dessin sur les cylindres. Ces
cylindres seront ensuite utilisés à l’impression pour imprimer les différents motifs avec leurs
couleurs respectives sur le tissu afin de produire les pagnes. Le processus de gravures
s’effectue en 3 étapes :
a) Préparation des cylindres
Lorsque les cylindres arrivent, ils sont sous formes de feuilles de Nickel. Ces feuilles sont
premièrement reformées avec le concours de l’anneau et chauffées à environ 200°C pendant 2
à 3 minutes dans le four. Ce chauffage confère à la feuille une forme cylindrique de taille
identique à celui de l’anneau utilisé 2 différentes tailles d’anneaux de cylindres : 642 et
915mm. Les cylindres sont ensuite :
 Dégraissés pour enlever les résidus de produits de conditionnement du fabriquant ;
 Lavés ;
 Séchés ;
 Enduits de laque à l’aide d’une machine. Cette laque va permettre au cylindre d’être gravé
par le laser. En l’absence de cette laque, la gravure est impossible ;
 Refroidis dans une chambre froide pendant 60 à 90 minutes afin de stabiliser la laque ;
 Chauffés au four à environ 200°C pendant 3 à 4 heures pour faire adhérer la laque aux
cylindres (polymérisation) ; A la sortie du four, les cylindres sont en fin prêts pour la
gravure proprement dite.
b) Gravure des cylindres
Les cylindres enduits sont gravés au LASER par une machine. On insert le dessin à graver
dans l’ordinateur de contrôle de la machine et on lance le processus. La machine se charge
ensuite de graver le dessin sur le cylindre enduit par LASER. Le choix des cylindres pour la
gravure d’un dessin se fait en fonction des critères suivants :

42
 La taille du dessin : Pour des dessins larges, on utilise les cylindres larges (915mm) et
pour les dessins de taille raisonnable, on utilise les cylindres de 642mm
 Le nombre de mèches : Le nombre de mèches est le nombre de trou par cm 2 du cylindre.
On a des cylindres de mèches 80, 95, 125, 135, jusqu’à 195. Plus le nombre de mèches est
élevé, plus les trous sont fins et resserrés ne laissent passer qu’une infirme portion de
colorant à travers. Pour des motifs très fins tels que des portraits on utilise les mèches de
195 et pour les motifs de fond du pagne, on fait usage de mèche de 80 et 95.
c) Finitions
Les finitions consistent à :

→ Effectuer une vérification de la gravure des cylindres gravés à l’aide d’une lampe et
apporter les retouches et correction ;

→ Laver les cylindres pour s’assurer de la perméabilité du cylindre aux points désirés et
enlever les impuretés issues de la gravure ;

→ Fixer les embouts des cylindres avec de la colle.

Il est important de noter que chaque cylindre correspond à une couleur d’impression. Par
exemple si une maquette à 5 couleurs, son impression nécessaire 5 cylindres différents
marquer des différents dessins y afférents. Pour des raisons économiques et de respect de
l’environnement, les cylindres sont réutilisés une à deux fois. Pour ce faire, on reprend tout le
processus depuis la préparation des cylindres jusqu’aux finitions.

II.2.2.2 Echantillonnage ou essai d’impression des pagnes à la CICAM


A l’échantillonnage nous sommes chargés d’effectuer la recherche coloristique. Elle consiste
à retrouver les nuances de couleurs présentent sur la maquette. Lorsque la maquette sort des
services commerciaux, elle arrive à l’échantillonnage étant passée à la gravure au préalable.
Nous effectuons ensuite la recherche coloristique notamment grâce aux gammes de couleurs
et aux empreintes antérieures. Une fois les nuances retrouvées, nous transmettons les formules
des nuances respectives à la terrine.

La terrine est chargée de préparer les échantillons de couleurs, c’est-à-dire en petite quantité,
lesquels seront utilisés pour sortir l’empreinte de la maquette ainsi que son échantillon. Une
fois l’empreinte sortie, nous la séchons sur le tambour chauffant pendant environ 5 minutes et
ensuite nous effectuons un bain de fixation. Puis, nous laissons sécher l’empreinte à l’air libre
pendant 20 à 30 minutes avant de la laver avec de l’eau chaude et du savon pour s’assurer que
43
les couleurs ont bien été fixées. Ensuite, nous séchons une fois de plus au tambour chauffant
pendant environ 5 minutes et nous obtenons l’empreinte proprement dite.

L’empreinte ayant été obtenue, elle est étalée pour une dernière vérification avant d’être
envoyée à la table d’échantillonnage si elle est conforme et au cas échéant nous reprenons la
recherche coloristique jusqu’à retrouver exactement les numéros sur la maquette.

A la table d’échantillonnage, nous utilisons l’empreinte et les cylindres issus de la gravure


pour produire un échantillon. Cet échantillon sera ensuite scrupuleusement examiné par le
bureau de la recherche coloristique pour détecter les moindres défauts pour correction. S’il est
conforme, l’échantillon est renvoyé à la direction commerciale pour présentation au client et
validation suite auquel il reviendra à l’usine direction le service d’impression.

II.2.2.3 Impression proprement dite


L’impression consiste à appliquer différentes couleurs à un support. Elle peut se définir
comme étant une reproduction d’un décor par application d’un outil chargé de matière
colorante sur un support textile. L’impression en d’autres termes est une teinture localisée. A
la CICAM, l’impression faite est au cadre rotatif ou impression à cylindres et les machines
utilisées sont appelées les rotatives. Les couleurs (teintures) sont constituées de trois
composés :

− Le colorant qui confère la couleur ;

− L’épaississant qui sert à épaissir la teinture afin d’atteindre une viscosité (12 Lefranc) cible ;

− L’eau qui sert de solvant pour le mélange constituant la teinture.

 Fonctionnement opérationnel

Après avoir monté des cylindres sur la rotative respectant le cahier de charge qui définit par
ordre chronologique des couleurs pour le montage des cylindres sur la table d’impression,
l’introducteur introduit le tissu sur le tapis roulant qui comporte une colle. Le tissu s’adhère
sur le tapis, la pompe aspire le colorant des récipients pour les renvoyer dans les cylindres
d’impression. Un tâteur régule la quantité du colorant à utiliser dans les cylindres pendant
l’impression et la racle le régule sur la surface de ce dernier. Entré en rotation, la combinaison
de la rotation du tapis et des cylindres imprimeurs imprime en continu le motif sur le tissu en
déplacement linéaire. Le tapis en rotation est lavé et essuyé par les brosses situées en dessous
de celui-ci. Le tissu imprimé entre dans la chambre chaude à une vitesse définissant le rythme

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de production. La ventilation de l’air surchauffé dans la chambre chaude assure le séchage du
colorant sur le tissu serpenté. Le tissu à la sortie de la chambre chaude est accueilli par un
bloc de trois tambours chauffant en acier inoxydable pour éliminer l’humidité spontané sur le
tissu.

L’imprimé sorti de la rotative sera conduire à la Goller pour l’opération de fixation.

La Goller est la machine qui assure la fixation à froid du colorant sur le tissu imprimé.
Lorsque ce dernier atteindra son temps de dépôt, il sera conduit à la laveuse pour une
opération de lavage. Cette opération est assurée par la machine appelée la SAIC.

Le lavage est une opération intermédiaire entre plusieurs opérations en ennoblissement textile.
C’est une opération dont le but est d’éliminer les impuretés, les surplus de produit de
traitement et aussi de donner la clarté du tissu. La fonction de la laveuse SAIC est de laver les
imprimés après fixation.

A la sortie de l’opération de lavage, l’imprimé passera à la rame pour les apprêts chimiques.

La rame est une machine spécialisée dans le traitement des apprêts chimiques du tissu

En fin, l’imprimé après avoir subi le traitement des apprêts chimique à la rame, subira un
autre traitement des apprêts mais plutôt physique par la machine appelée la calandre.

La calandre est une machine utilisée dans les industries textiles pour lisser et de donner de la
brillance au tissu. Avant le lancement de la Calandre à la CICAM de Douala, on doit se
rassurer que la température de chauffage du tambour en acier est à 150°C.

II.2.3 Suivi des paramètres physico-chimique avant l’impression des pagnes à la CICAM

Les paramètres physico-chimiques évalués dans le cas nos différents échantillons lors
d’impression à la CICAM, il y’a certains paramètres qu’on tient compte avant cette
opération,pH ,la temprature,la densité ,la viscosité

 Détermination de la densite

Principe :
Mode opératoire

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Contrôler la densité des bains de blanchiment, de caustification et de la fixation lors
de la préparation des tissus écrus.

Comentaire dans la litterature

 Mesure du pH

Principe : Le pH permet de déterminer la concentration des ions H+ dans l'échantillon


Mode opératoire :

 Mesure la température de la soude caustique préparée à 48°Be

Principe :
 Mode opératoire

Comentaire dans la litterature

 Faire le test d’hydrophilité par capillarité ou à goutte d’eau pour déterminer la capacité
d’absorption du support lors de l’opération d’impression
 Contrôler la viscosité de l’épaississant (4 Lefranc) et des différentes couleurs (12
Lefranc)

Principe :
Mode opératoire

 Comentaire dans la litterature


II.2.4 Les différents tests avant impression des pagnes à la CICAM

 Faire le test d’hydrophilité par capillarité ou à goutte d’eau pour déterminer la capacité
d’absorption du support lors de l’opération d’impression
 Comentaire dans la litterature

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II.2.4 Les différents tests après impression des pagnes à la CICAM

Apres l’impression des pagnes à la CICAM, on soumet l’imprimé à un test appelé test de
solidité au lavage.

Le test de solidité au lavage est un test qui permet de mener une étude comparative entre
l’imprimé fixé/lavé et l’imprimé sorti de la rotative pour voir si les nuances sont identiques
par rapport à celles sur la maquette.

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

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